Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca
Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, vient d’annoncer les lauréats du premier appel à projet du fonds d’investissement en hydraulique agricole. Si 14 projets se trouvent en Occitanie, pas un ne se trouve dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
En déplacement dans l’Aude, Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, vient de dévoiler les lauréats financés au titre du fonds d’investissement hydraulique agricole. Au total, 48 projets sont retenus dans toute la France pour un montant de 20M€. Objectif ? Accompagner les investissements destinés à l’irrigation de parcelles agricoles, pour contribuer à sécuriser l’accès à l’eau des exploitations dans des conditions durables et respectueuses de la ressource en eau.
14 projets retenus en Occitanie, aucun en Provence-Alpes-Côte d’Azur Les types de projets sont divers : 17 projets sont des retenues dont 11 sont des retenues collinaires, 11 projets sont des créations ou des extensions de réseaux d’irrigation, 11 autres projets concernent la rénovation ou l’optimisation du patrimoine hydraulique, 4 la réhausse ou l’agrandissement du patrimoine hydraulique, 4 la rénovation ou la réhabilitation de réseaux d’irrigation. Un projet, celui d’Argelès-sur-Mer) consiste en de la réutilisation des eaux usées pour l’irrigation de 600 nouveaux hectares. Sur les 48 projets, 14 se trouvent en Occitanie, région les plus déficitaires en eau mais aucun ne se trouve en Provence-Alpes-Côte d’Azur (voir carte ci-dessous). Les plus proches se situent dans l’Hérault et au Nord de Lyon.
« Sans eau, il n’y a pas de vie, il n’y a pas d’agriculture, il n’y a pas d’alimentation. »
Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt
« Sans eau, il n’y a pas de vie, il n’y a pas d’agriculture, il n’y a pas d’alimentation, précise la ministre. Or, l’eau manque cruellement dans une partie du pays alors qu’elle crée des inondations dramatiques ailleurs. Dans ce contexte, pour renforcer l’accès à l’eau et adapter notre agriculture au changement climatique, des combinaisons de solutions doivent être mobilisées et adaptées à l’échelle locale. Elles allient évolutions de pratiques agricoles et investissements dans l’hydraulique. Le fonds hydraulique agricole contribue à accompagner et accélérer la réalisation des projets locaux et à soutenir les efforts demandés aux agriculteurs pour une gestion plus sobre et plus efficace de la ressource en eau. Les 48 projets qui seront ainsi financés par l’Etat contribuent à aider nos agriculteurs à se projeter vers l’avenir malgré la menace du réchauffement climatique. »
Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca
« Les Contrats Ambitions 2024-2025 » Et c’est la Présidente Dominique Santoni qui a ouvert la séance avec « Les Contrats Ambitions 2024-2025 » destinés à structurer les territoires. « 1. 803 786€ seront versés à 23 communes pour réaliser des projets et si’nscrire dans la transition écologique ». Par exemple, aménager un espace sportif à Cadenet, construire une médiathèque au Thor, désamianter le toit de l’école de Peypin d’Aigues, remplacer les projecteurs du Pôle Culturel Camille Claudel à Sorgues par des LED, désimperméabiliser la cour de récréation de l’école d’Uchaux, rénover le presbytère de Beaumont du Ventoux, installer des caméras de video-protection à Lamotte du Rhône et rénover les murs en pierres sèches de Saignon.
Eau Après les 1ers Etats Généraux de l’Eau, en décembre 2022, des actions vont être réalisées pour économiser l’eau à Fontaine de Vaucluse, Vacqueyras, Sault et à la station d’épuration d’Orange. 470 000€ seront alloués à l’aménagement hydraulique pour maintenir l’activité agricole vauclusienne malgré la sècheresse. Sur 38 900 hectares irrigables en Vaucluse, 25 000 (soit 64%) sont gérés par des Associations Syndicales de Propriétaires (ASP) pour le Canal de Saint-Julien, celui de Carpentras ou celui de l’Isle-sur-La Sorgue et le Canal Crillon, dans la Plaine d’Avignon.
Arbres Le dispositif « Planter 50 000 arbres en Vaucluse » prend racine. Le Schéma des Espaces Naturels Sensibles et de la Biodiversité de Vaucluse 2019-2025 se poursuit à Beaumont-du-Ventoux, Saint-Saturnin-les-Avignon, Pernes, Maubec, Puget-sur-Durance, Saint-Pierre-de-Vassols et le Pays de Sorgues et Monts-de-Vaucluse.
Solidarité et inclusion Cavaillon et l’embrasement de 4 véhicules de police devant le commissariat ont fait la une de l’actualité mercredi. Dans le cadre du Contrat de ville, 30 000€ vont être crédités « pour contribuer à une société plus inclusive et plus solidaire » dans les quartiers défavorisés, notamment les 6840 habitants de la fameuse Cité du Docteur Ayme ou Ratacan. Avec un seul but, réduire les inégalités sociales.
Haut & Très Haut Débit Vaucluse Numérique continue l’aventure du 100% connecté et du Haut & Très Haut Débit. Entamé en 2011, le réseau a déployé 700 km d’infrastructures et posé 10 000 prises entre 2012 et 2014. Le 1er Plan (68M€) qui s’est achevé en 2019, a débouché sur l’installations de 50 000 prises. Le second, finalisé en 2021 a coûté 80M€ et permis d’installer 55 000 boîtiers. Hervé de Lépineau l’élu de Carpentras a rappelé que nombre de branchements sauvages sévissent, sans parler des intempéries, rafales de mistral et pluies diluviennes. « Il faudrait des normes qui sécurisent les coffrets ».
Collèges Pour le bon fonctionnement des 41 collèges publics de Vaucluse, 3,867M€ vont être crédités pour la prise en charge des facture de gaz et d’ électricité qui flambent à cause du coût de l’énergie. Ce sera notamment le cas pour les établissements Charles de Gaulle à Apt, Mistral & Roumanille à Avignon, Saint-Exupéry à Bédarrides, Anne Frank à Morières, Jules Verne au Pontet Albert Camus à La Tour d’Aigues et Lou Vignarès à Vedène. Et pour 2025, le tarif des cantines passe de 3,40€ à 3,60€.
Toujours dans le cadre de l’éducation des jeunes vauclusiens, le Schéma Numérique continue de migrer vers la fibre. D’ici à fin-décembre, la totalité des 53 collèges publics et privés sera connecté au Très Haut Débit. Sur un budget annuel d’investissement de 2M€, 900 000€ seront consacrés à l’achat de tablettes, PC et écrans interactifs. « Et je suis formelle », a précisé la Présidente à une élue qui affirmait que sa fille avait accès à tout et était une ‘véritable bombe à retardement à la maison’. « Le code parental est absolument obligatoire pour tous les équipements destinés aux enfants. »
Communes Un dossier financier important pour le maillage des territoires, celui des dotations pour les communes de moins de 5 000 habitants et il y en a quand même 124 sur les 151 que compte le Vaucluse. Avec à la clé 11,852M€ de dotations. Par exemple, 250 000€ pour Robion, 235 000€ pour Camaret, 238 000€ pour Cheval-Blanc, 186 000€ pour Bedoin, 176 000€ pour Gargas, 141 000€ pour Baumes-de-Venise et 110 000€ pour La Bastide des Jourdans.
Médecins Pour lutter contre les déserts médicaux, le Département s’est lancé dans la création d’un réseau de Maisons de Santé avec déjà 3 sites à Avignon, Apt et Cadenet. Deux autres vont ouvrir à Sorgues et Valréas et une convention va être signée avec la Fédération Nationale pour renforcer l’accès des Vauclusiens aux soins de santé.
Attractivité Enfin pour renforcer le rayonnement et l’attractivité du Vaucluse, le département adhère depuis 1994 au Comité du Tourisme de la Région Sud et renouvelle sa cotisation pour être encore plus présent au coeur des tour-opérators, sites touristiques, chaînes de loisirs en plein air, d’hôtellerie, de restauration, les offices de tourisme, les agences de voyages voire les influenceurs. Le Vaucluse, ses paysages, ses festivals, son patrimoine, sa culture, sa romanité, ses vignes, ses villages perchés est un département hautement touristique dans un pays qui est leader mondial avec 100 millions de visiteurs par an. Avec le passage de la Flamme le 19 juin dans le Luberon, au Théâtre Antique d’Orange, au Mont-Ventoux, à Avignon et les Jeux Olympiques et Paralympiques, ce chiffre va sans doute progresser partout en 2024.
André Brunetti
Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca
Après l’impact d’Airbnb dans la cité des papes, le recyclage, l’affichage publicitaire, la Leo, le destruction des terres agricoles ou bien encore l’aéroport, le collectif citoyen Wocon vient de publier une nouvelle vidéo sur la gestion de l’eau en Avignon.
Ce nouveau film de près de 17 mn de ce média citoyen d’investigation locale sur les enjeux sociaux et environnementaux s’intéresse désormais à la gestion de l’eau à Avignon. « À Avignon, Rhône et Durance donnent une impression d’abondance de l’eau, explique Wocon. Pourtant la gestion de cette ressource précieuse pourrait bien s’avérer cruciale dans les prochaines années. Comment faire pour assurer un accès juste et équitable à l’eau ? Quelle pourrait être l’intérêt d’une gestion publique ? »
Accompagné dans leur enquête par le Collectif de l’eau, Wocon s’attache à démontrer, point par point, « les nombreux manquements de la délégation de service public dont bénéficierait » le délégataire sur notre territoire. « Gaspillage d’argent public, fuites, services inopérants… Les critiques sont nombreuses, sourcées et des pistes de solutions sont évoquées », insiste le collectif qui projette également cette vidéo ce jeudi 10 octobre à 19h30 au café-librairie Youpi situé 26 avenue Saint-Ruf à Avignon. Une rencontre gratuite qui sera suivie d’un débat sur ce thème de la gestion de l’eau. L’occasion d’esquisser collectivement des pistes d’actions en compagnie de Wocon et du Collectif de l’eau qui seront présents.
Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca
La Fête de la science débute aujourd’hui — mardi 1ᵉʳ octobre — à Sorgues, où vont être célébrées toutes les formes de science de façon ludique et festive jusqu’au samedi 12 octobre.
Cette année, la Ville de Sorgues a choisi l’eau comme thématique de la Fête de la science. Pour cette édition ‘Sorgues au fil de l’eau’, le programme sera riche et varié avec des expositions photographiques et pédagogiques, une visite du Moulin de la Grange des Roues, une balade contée, une Murder Party, des ateliers créatifs, une projection, ou encore une initiation à la sourcellerie dans le jardin de Brantes.
Le programme
• Jusqu’au samedi 12 octobre, le public pourra découvrir deux expositions : ‘Canaux et rivières à Sorgues’ par le service culturel de la Ville, et ‘Le charme de la pierre naturelle’ par Quentin le retour aux sources. Entrée libre. Pôle culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon.
• Le mercredi 2 octobre, un atelier de jeux autour de l’eau sera animé par France Nature Environnement pour apprendre les écogestes. De 14h à 18h. Entrée libre. Pôle culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon.
• Du jeudi 3 au samedi 12 octobre, le Département de Vaucluse proposera l’exposition ‘Le Vaucluse, une terre d’eau’ pour découvrir les richesses aquatiques insoupçonnées des fleuves, rivières et cours d’eau du territoire. Entrée libre. Pôle culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon.
• Le samedi 5 octobre, Eliane Goudet animera une balade contée sur ‘Les gens du Rhône’. De 10h à 12h. Gratuit sur inscription auprès de la Médiathèque. Départ du parking du parcours de santé de l’île de l’Oiselay.
• Le samedi 5 octobre, ‘La prophétie des grenouilles’, un film d’animation qui revisite le mythe de l’Arche de Noé, réalisé par Jacques-Rémy Girerd et produit par le studio Folimage, sera projeté. De 15h à 16h30. Dès 6 ans. Médiathèque Jean Tortel. 285 Avenue d’Avignon.
• Le mercredi 9 octobre, l’atelier créatif ‘Un automne pluvieux’ vous permettra de créer des sculptures en papier et fil de fer armé. Les fournitures seront fournies. De 10h à 12h. Dès 10 ans. Gratuit sur inscription auprès de la Médiathèque. Salle de l’E.C.L.A. 285 Avenue d’Avignon.
• Le mercredi 9 octobre, l’association Semailles animera l’atelier ‘Y a de la vie dans la mare’ pour découvrir les secrets des mares, ses plantes et ses bêtes. De 15h à 17h. Entrée libre. 285 Avenue d’Avignon.
• Le samedi 12 octobre, il sera possible de visiter le Moulin de la Grange des Roues, témoignage important de l’histoire industrielle de Sorgues. De 10h30 à 12h. Dès 12 ans. Gratuit sur inscription auprès de la Médiathèque. 522 Chemin Grange des Roues.
• Le samedi 12 octobre, le sourcier radiesthésiste Roger Viau vous initiera aux techniques de sourcier. De 14h à 17h. Dès 14 ans. Gratuit sur inscription auprès de la Médiathèque. Jardin de Brantes. 157 Chemin Brantes.
• Le samedi 12 octobre, la Fête de la science fera sa Murder Party durant laquelle vous vous plongerez dans la peau d’un détective pour élucider le mystère. De 20h à 23h. Dès 12 ans. Gratuit pour les 12-14 ans. 5€ à partir de 15 ans (billetterie au Pôle culturel). Pôle culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon.
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Le groupe Veolia et l’AMV (Association des maires de Vaucluse) ont organisé une table-ronde sur le thème : ‘Cybersécurité et eau : collectivités, services publics, entreprises… Tous concernés’. Cette matinale, qui s’est tenue à l’Isle-sur-la-Sorgue, a été notamment l’occasion de rappeler les enjeux majeurs liés à la cybersécurité et de donner les clés pour pouvoir faire face à cette menace qui ciblent de plus en plus des collectivités de plus en plus en première ligne.
« Toutes les organisations, quelles que soient leurs tailles et leurs domaines d’activité sont potentiellement concernées par les menaces de cyberattaques, expliquait Olivier Campos, directeur Veolia eau Provence-Alpes en préambule de cette 4e matinale climat organisé dans la Région Sud. Il est désormais essentiel pour les entreprises et les collectivités, dans le domaine de l’eau notamment, de prendre la pleine mesure cyber et se protéger. Ces rendez-vous, à destination des acteurs de premières lignes ont pour objectifs de favoriser les échanges, les interrogations, les retours d’expériences entre les différents experts qui interviennent sur le sujet mais également avec les élus et les représentants des collectivités présents. »
« Les cyberattaquants s’en prennent à ceux qui sont le moins bien protégés. »
Données compromises pour 1 français sur 2 Après un mot d’accueil de Pierre Gonzalvez, maire de l’Isle-sur-la-Sorgue et président de l’AMV, sur la nécessité pour les collectivités de se prémunir contre les cyberattaques et leurs conséquences, les six intervenants ont dressé un état des lieux complet de la menace.
A une période où selon la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) 1 français sur 2 a vu ses données personnelles compromises à la suite d’attaque et où plus de 2 500 actions de suspension de sites illicites utilisés pour de vastes campagnes d’hameçonnage ont été réalisées contre le cybersquattage de noms de domaines des collectivités, Célia Nowak, déléguée régionale Paca à la sécurité numérique pour l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a rappelé la réglementation actuelle ainsi que les techniques des cyberpirates. Des méthodes que l’on pourrait assimiler à « une logique de la pêche au chalut » afin de ratisser le plus large possible pour s’attaquer aux plus ‘faibles’, c’est-à-dire ceux qui sont le moins bien protégés. Avec un souci de rentabilité, en jouant sur la masse des attaques, qui a pour conséquence qu’il n’est nul besoin d’être une cible directe pour en être la victime.
« On n’est jamais assez préparé »,
Jérôme Poggi, Responsable de la sécurité des systèmes d’information à la ville de Marseille
Epée de Damoclès 2.0 ? Un risque permanent, sorte de d’épée de Damoclès 2.0, que confirme le commandant Nidhal Ben Aloui, conseiller cyber du commandant de région de gendarmerie Paca, chef de la section cyber et anticipation cyber de la division régionale des réserves : « Au niveau financier le ransomware est le plus rentable. La France a versé 888 M€ de rançon en 2022. » Dans tous les cas, le commandant de gendarmerie assure qu’il est impératif de prévenir les autorités, que ce soit pour mieux se défendre ou tenter d’identifier les attaquants pour les mettre hors d’état de nuire ou limiter les effets. « Il est très important de réagir vite », explique le militaire.
« Il faut pouvoir continuer à fonctionner en mode dégradé. »
Franck Galland, directeur général d’Environmental Emergency & Security Services
Une rapidité de réaction que confirme Jérôme Poggi, RSSI (responsable de la sécurité des systèmes d’information) à la ville de Marseille dont les services ont été victime d’une cyberattaque le 14 mars 2020 à 7h31. Après avoir témoigné de la difficulté de se remettre de telles attaques, plusieurs mois, il a insisté sur les conséquences parfois inattendues qu’elles pouvaient avoir sur la bonne marche de la collectivité (gestion des cimetières, Etat-civil, impact humain, sentiment de remise en cause…). « On n’est jamais assez préparé », prévient-il. « Il faut effectivement prendre en compte le temps long d’une telle crise et donc anticiper pour pouvoir continuer à fonctionner en mode dégradé », estime pour sa part Franck Galland, directeur général d’Environmental Emergency & Security Services et président-fondateur d’Aqua Sûreté, expert en sécurité des infrastructures hydrauliques. C’est avec cette volonté d’anticipation, qu’en vue des JO de Paris, cet expert de la sûreté dans le domaine de l’eau a participé à un exercice de crise d’une attaque cyber dans une station d’épuration Veolia en Île-de-France.
« Nous proposons des mesures techniques de protection en faisant très attention aux accès à distance demandés par les clients. »
Meriem Riadi, directrice des systèmes d’information Veolia Eau France
Sécuriser l’approvisionnement en eau Chez Veolia, cette prévention de la menace passe notamment par un accompagnement des collectivités partenaires. « Tout d’abord, nous mettons en place une forte sensibilisation aux aspects humains, insiste Meriem Riadi, directrice des systèmes d’information Veolia Eau France. Ensuite nous proposons des mesures techniques de protection en faisant très attention aux accès à distance demandés par les clients, car ouvrir des portes et créer des interconnexions a des conséquences. On protège aussi les systèmes informatiques dans l’usine via des antivirus. Il faut aussi détecter les incidents qui peuvent arriver et enfin, se préparer opérationnellement en ayant des sauvegardes, être capable de les restaurer, mener des exercices de crise… »
« Cette connectivité expose ces systèmes à des cyberattaques potentielles. »
« Les services d’eau et d’assainissement étant vitaux pour notre société, ils sont également vulnérables aux menaces cybernétiques, ce qui rend la cybersécurité d’une importance capitale pour Veolia, rappelle Olivier Campos, le directeur Provence-Alpes. Les systèmes de contrôle industriel utilisés pour gérer les infrastructures d’eau et d’assainissement sont de plus en plus connectés à internet pour des raisons d’efficacité et de commodité. Cependant, cette connectivité expose ces systèmes à des cyberattaques potentielles. Une attaque réussie pourrait perturber l’approvisionnement en eau ou l’assainissement, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour la santé publique et l’environnement. Le sujet est également sensible car Veolia gère une grande quantité de données sensibles sur ses clients. »
« Il ne viendrait jamais à l’idée pour un élu d’ouvrir un établissement qui n’est pas aux normes sans contrôle préalable. »
Quelles sont les solutions et que faire en cas d’attaque ? « Il faut responsabiliser et sensibiliser les dirigeants ou les élus aux risques cyber pour qu’ils prennent leurs responsabilités, mettent les moyens humains, techniques et financiers en face du risque, précise Léo Gonzales, PDG de Devensys cybersécurité à Montpellier. C’est exactement ce qu’il se passe pour le risque juridique, ou encore avec le risque sûreté (normes ERP pour les bâtiments, sécurité incendie, etc.) Il ne viendrait jamais à l’idée pour un dirigeant ou élu d’ouvrir un établissement qui n’est pas aux normes sans contrôle préalable (consuel, pompiers, etc.). Idem avec le contrôle technique et l’entretien des voitures, ou les équipements de sécurité préventive (airbag, radar avec freinage auto, etc.). Pourtant, c’est comme la cyber… on investit pour ‘rien’ au départ. Mais ne pas prévoir à la conception les buses d’extinction incendie dans un hôtel, ou les portes coupe-feu, cela couterait extrêmement cher de le rajouter après. » Des diagnostics gratuits existent rappellent Célia Nowak pour l’ANSSI ainsi que le commandant Nidhal Ben Aloui pour la gendarmerie.
« Nous disposons de guides et d’outils mis à disposition des collectivités dans les domaines de la prévention, de la détection et de la réaction », complète la déléguée régionale de l’ANSSI qui peut s’appuyer sur le CSIRT (Computer security incident response team) de Paca qui traitent les demandes d’assistance des acteurs de taille intermédiaire (PME, ETI, collectivités territoriales et associations). Même offre complémentaire pour les gendarmes : « nous proposons des supports d’informations lors des situations de crise ainsi que les listes de contacts en cas d’urgence. Nous avons aussi formé des référents dans les brigades de la Région Sud afin d’apporter des réponses adaptées en fonction des profils des personnes qui nous sollicitent. »
« La question n’est pas de savoir si vous subirez une cyberattaque, mais quand ? »
S’adapter en permanence aux nouveaux défis S’il est nécessaire de dresser un diagnostic de sa vulnérabilité face aux cyberattaques ainsi que de savoir comment réagir « une poignée d’actions ‘défensives’ constituent déjà la clef pour limiter drastiquement les risques (sauvegardes, cloisonnement, antivirus), résume Léo Gonzales de Devensys cybersécurité. Les attaquants innovent en permanence et il faut s’adapter en face. Il y a forcément une certaine latence dans la réponse, et un coût financier et humain. L’objectif étant de rendre l’attaque plus complexe, plus longue, plus chère. » De faire en quelques sorte, que le cyberpirate passe son chemin pour, qu’à l’image d’un cambrioleur qui évite une maison avec un chien ou une alarme, il s’oriente vers un ‘voisin’ moins protégé. « On doit aussi penser à des systèmes de détection, pour le cas où cela devient trop tard, afin que les ‘voleurs’ sachent que la ‘police’ arrive très rapidement, et qu’ils n’aient pas le temps de faire trop de dégâts », poursuit Leo Gonzales.
« Il ne faut pas rester seul. »
Commandant Nidhal Ben Aloui, conseiller cyber du commandant de région de gendarmerie Paca,
Au final, l’ensemble des intervenants s’accordent sur un point : « La question n’est pas de savoir si vous subirez une cyberattaque, mais quand ? » C’est pour cela qu’à l’image de la Ville de Marseille et de son responsable de la sécurité des systèmes d’information, la collectivité phocéenne est sur le qui-vive. : « Nous pratiquons des exercices en permanence, confie Jérôme Poggi. On teste les sauvegardes, on teste les procédures, on teste la réactivité des équipes, on teste encore et encore pour faire face à toutes les éventualités. » Cependant, si les solutions peuvent apparaître uniquement techniques, il ne faut pas négliger l’impact humain. « Il ne faut pas rester seul. Il faut savoir s’entourer, insiste le commandant Nidhal Ben Aloui. Surtout si parfois à tort, on pense être bien préparé à une attaque. » Et le gendarme, comme plusieurs intervenants, d’évoquer les conséquences humaines (dépression, burnout et même suicide) de certaines de ces attaques pour les dirigeants, élus ou chefs de service qui s’en sentent responsables.
Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca
La Ville de Vaison-la-Romaine vient d’installer un générateur d’eau atmosphérique mobile et autonome, fourni par la Région Sud et qui restera en place jusqu’au lundi 23 septembre 2024. Cette nouvelle arme révolutionnaire qui permet de produire de l’eau à partir de l’air ambiant va être testée dans la commune vauclusienne après un tour de plusieurs communes de la région Provence-Alpes-Côte-D’azurlors de l’été 2024.
Le générateur a été installé sur le parking Brassens, à côté de l’Espace culturel. Des équipes de la Ville de Vaison-la-Romaine sont chargés d’effectuer des relevés réguliers qui indiquent la production d’eau quotidienne sur la commune. Alimenté par 14 panneaux solaires, le générateur aspire de l’air et le refroidit pour produire de l’eau par condensation. Elle est par la suite filtrée et minéralisée pour enfin être stockée dans un réservoir qui a une capacité de production qui peut aller de 500 à 600 litres par jour, selon les conditions climatiques.
C’est la première en France qu’un générateur de cette envergure rentre en action. Une initiative importante voulue par la Région Sud dans le but de lutter contre la sécheresse et qui rentre dans le cadre de son Plan Or Bleu mis en place depuis 2018 par l’institution dirigé par Renaud Muselier. Ce générateur est une nouvelle avancée dans la lutte de la Région Sud sur les questions de la préservation de l’eau sur son territoire, un enjeu majeur pour l’avenir.
Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca
Du vendredi 13 au dimanche 15 septembre, pour la 3ᵉ année consécutive, le festival Émergences nous propose un parcours au fil de l’Eau dans divers lieux du village d’Aramon.
La clé d’un succès
Nul n’est prophète en son pays ! Cette expression souvent galvaudée n’est pas applicable ici. Sabine Châtel, enfant du pays, directement touchée par les inondations de 2002 à Aramon, a su dépasser son traumatisme personnel pour lancer pour la troisième fois son cri d’alerte et d’émerveillement. Elle a pu, par l’intermédiaire de l’association Émergences créée pour l’occasion, s’appuyer sur l’expertise et les compétences du réseau associatif local d’Aramon, travailler main dans la main avec les associations culturelles, sportives, patrimoniales (association GardOVelo, École de musique, etc) et permettre ainsi la création d’un festival pluridisciplinaire pérenne qui associe sciences et art, poésie et engagement, musique et activités de pleine nature, concerts gratuits et payants, pour adultes ou public jeune. Bref, un festival complet qui permet de sensibiliser tous les publics d’un territoire aux enjeux de l’Eau dans ses différentes dimensions : écologiques, symboliques, poétiques….
Un festival pluridisciplinaire pour alerter et émerveiller
2 000 visiteurs en 2022, plus de 4 000 en 2023, l’édition 2024 s’annonce prometteuse avec toujours l’Eau bien sûr comme source d’inspiration. C’est ainsi qu’il y aura du jazz avec Jean-Marie Machado, de la chanson française avec Emma Daumas, des musiques du monde avec Piers Faccini et Blick Bassy… ainsi que des balades musicales en pleine nature, des spectacles à destination des ados et du tout jeune public, des débats matinaux, une installation de fontaines dans la ville par Alain Leonesi, un parcours d’expositions de photographies et de peintures, un atelier réparation de vélo ainsi que des balades avec l’association Gard O Vélo, des stands informatifs, une librairie éphémère, des soirées after avec DJ Silent Disco, des foodtrucks. L’occasion également au fil des déambulations de découvrir le riche patrimoine du village d’Aramon et les berges du Rhône.
Un clin d’œil aux Jeux Olympiques de Paris 2024
La journée du dimanche 15 septembre sera consacrée aux pratiques sportives aquatiques avec des installations et animations gratuites sur les berges du Rhône : démonstrations d’aviron, bateau, pêche… guinguette au bord de l’Eau, foodtrucks, concerts. L’occasion aussi lors d’un débat de faire un focus thématique sur l’Eau et le Sport pour questionner la nécessaire adaptation des pratiques sportives, et des équipements face à la raréfaction de la ressource et au changement climatique. Dimanche 15 septembre. De 10h à 16h au Relais Fluvial des Estères.
L’eau en forme et en images
Lors d’un parcours artistique en accès libre, des artistes vont nous faire partager leur vision. Ainsi le street-artiste avignonnais Pablito Zago nous présentera sa série ‘L’arbre qui marche’ (espace Michel Jarrié), le collectif Patates nous livre sa vision des rivages à travers des illustrations (petite halle), le photographe Yannick Gouguenheim nous offre une vision nouvelle des espèces aquatiques végétales et animales qui habitent les rivières avec ‘Les Gardons’ (salle Eugène Lacroix), Laurent Costa a capturé des photos de cristaux d’eau, peu importe la provenance de ‘L’Or bleu’ : eau du robinet, bouteille, mer, étang, rivière, source, minérale… (salle Eugène Lacroix). Avec ‘H20=W’, la photographe Florence Levillain aborde la pénibilité du métier d’hydraulicien avec une plongée photographique dans les entrailles de la terre (salle des Cazers).
Le programme de ces 3 journées au fil de l’eau
Toutes les entrées sont libres sauf les concerts du soir.
Vendredi 13 septembre : 14h : Ouverture du festival / vernissage expositions, animations, médiations (public, scolaires..) 18h : Concert-récital « De l’Eau seulement de l’Eau » Philippe Gastine Derriviére et Anne Gastine (piano).11 à 15€. Église St Pancrace. 21h : Concert « La Saga des Vagues » Jean-Marie Machado (piano) et Keyvan Chemirani (percussion). 21 à 25€. Cour du Château d’Aramon. 22h : Soirée Silent Disco avec DJ et casques. Salle Planet.
Samedi 14 septembre : 11h : Balade musicale et commentée « Chemins Sonnants ». Zone humide des Paluns. 14h30 : Table ronde proposée par l’EPTB Gardons. Salle Planet. 15h : Spectacle street danse « SOAF » Cie Oxyput. Au Skate Park. 16h : Spectacle jeune public « Eau La Là ! » Cie Amapola. Salle Eugéne Lacroix. 18h : Concert Piers Faccini en solo acoustique. 21 à 25€. Cour du Château. 21h : Concert « Madiba, l’Eau » Blick Bassy. 21 à 25€. Cour du Château.
Dimanche 15 septembre : Dès 09h30 : démonstration sportives aviron, voilier, pêche… Relais Fluvial des Estères. Berges du Rhône. 10h30 : Table ronde proposée par le centre de l’Eau Unesco Icireward. Salle Planet. 11h30 : Apéro Concert Atelier Jazz. École de Musique d’Aramon. 13h : Guinguette, foodtrucks. 16h : Goûter Concert- « La Part de l’Orage ». Relais Fluvial des Estères. 18h : Concert de clôture Emma Daumas accompagné de Vincent Truel. Cour du Château.
Les différents lieux
Salle Planet. Place Ledru Rollin. Aramon Château d’Aramon.34 Boulevard Gambetta. Aramon Église Saint Pancrace.8 Place de l’Eglise.Aramon Relais fluvial des Estères.Bord du Rhône au niveau de la D2 Pelouse salle Eugène Lacroix. Avenue Jean Moulin.
Festival Émergences. Du 13 au 15 septembre. De 11 à 25€ pour les concerts payants. Pass Festival 60€. Aramon. 06 19 72 96 43 / contact@emergencesfestival.fr
Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca
Le syndicat mixte du bassin des sorgues subit comme chaque été l’arrivée d’une espèce envahissante qui prolifère dans les rivières du territoire : la Jussie. Aujourd’hui, elle représente une plante « compliquée » qui pose de gros problèmes pour les cours d’eau du syndicat mixte du bassin sorguais car elle prolifère de façon impressionnante en formant des herbiers denses qui éliminent toutes les autres plantes.
Cette prolifération entraîne de nombreux problèmes pour les rivières et autres cours d’eau : écoulement de l’eau ralenti, comblement des fonds par les sédiments et envasement, déficit d’oxygène et modification des caractères physico-chimiques de l’eau, baisse de la diversité des milieux aquatiques, et donc un déséquilibre important de l’écosystème.
Ne pas l’arracher soi-même
Cette plante aquatique qui provient d’Amérique du Sud ou du sud des États-Unis s’est installée en France entre 1820 et 1830 et servait à son commencement à la décoration de bassins d’agréments et d’aquariums. Depuis 2007 sa commercialisation et son introduction dans de nouveaux milieux naturels est interdite.
Si vous tombez sur une cette plante lors d’une baignade ou d’une balade, n’intervenez pas par vous-même et n’arrachez pas sans l’aide d’un professionnel car l’arrachage de la Jussie demande une méthodologie et une technique bien spécifique pour ne pas propager l’espèce. Prévenez le SMBS car la plante possède des tiges très cassantes et leur fragmentation pourrait entrainer des boutures transportées à la surface de l’eau capables de coloniser de nouvelles zones.
Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca
Dans le cadre de son Plan Or bleu qui lutte contre la sécheresse et pour la préservation de l’eau, la Région sud a décidé de se doter d’une nouvelle arme pour remplir son objectif : un générateur d’eau atmosphérique, une première en France ! Cet outil qui permet de produire de l’eau à partir de l’air ambiant est en vigueur depuis le 15 juillet sur le site de la Société du Canal de Provence, à Rians sera ensuite prêtée à plusieurs communes du territoire en période de sécheresse dont Vaison-la-Romaine du 27 aout au 9 septembre 2024.
Pour la première fois en France, un générateur d’eau atmosphérique mobile et autonome va être installé grâce au concours de la Région Sud qui a fait le choix d’investir dans ce dispositif qui transforme l’humidité de l’air en eau. Ce générateur, dont le développement a été pensé et conçu par la société AirDrink, situé à Bouilladisse (13), fonctionne par un système de condensation. Il est monté sur une roulotte avec un toit en panneaux solaires et de chaque côté des batteries et des réservoirs à eau.
Cette nouvelle « arme » contre la sécheresse rentre dans le Plan Or bleu mis en place depuis 2018 par la Région Sud qui prend très au sérieux les questions autour de la préservation de l’eau sur le territoire. Avec la dotation de ce générateur, la Région émet une action concrète pour faire face à cette problématique d’avenir.
Préserver l’eau grâce à l’air vauclusien ?
La production et l’efficacité du générateur dépend de la température et du taux d’humidité du secteur ou de la zone dans lequel il se trouve. D’une capacité nominale de 500 à 600 litres par jour, cette nouvelle technologie ne mesure pas plus d’1 mètre 20, peut fonctionner avec les batteries chargées au max pendant 15h d’affilée et produire 350 litres d’eau par jour.
Une phase d’expérimentation vient de démarrer sur la région sud afin de tester la productivité des générateurs dans des conditions climatiques des différentes zones du territoire. Ces endroits ont été méticuleusement choisis selon leurs caractéristiques géographiques et climatiques. L’idée était de choisir un panel de conditions différentes, du littoral aux zones montagneuses en passant par les terres.
Ainsi, ce nouveau générateur sera présent en terres vauclusiennes du 27 aout au 9 septembre à Vaison-la-Romaine. Ça sera la dernière halte pour ce dispositif qui est actuellement sur le site de la Société du Canal de Provence, à Rians jusqu’au 29 juillet, il ira ensuite à Briançon du 29 juillet au 9 aout puis à Bormes-les-Mimosas, du 12 au 26 aout avant de terminer son voyage dans le Vaucluse. À l’issue de cette phase d’expérimentation, ce générateur d’eau atmosphérique sera gratuitement mis à disposition des communes et aux EPCI qui manquent d’eau en période de sécheresse dès 2025.