23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Logement social : fusion entre Grand Delta Habitat et Vallis Habitat

Avant de découvrir demain le détail de cette opération dans l’article de Mireille Hurlin (lire ici), voici déjà les grandes lignes de cette fusion qui devrait bouleverser le logement social en Vaucluse.

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Corinne Testud-Robert, vice-présidente du Département en charge de l’Habitat et présidente de Vallis Habitat ainsi que Michel Gontard, président de Grand Delta Habitat (GDH) viennent d’annoncer la fusion entre les bailleurs sociaux Grand Delta Habitat et Vallis Habitat. Le nouvel ensemble comptabilisera 38 000 logements (22 000 de GDH et 16 000 de Vallis) dont 30 000 dans le Vaucluse. La fusion devrait être effective à la rentrée prochaine.

Maintien des loyers actuels
Grand Delta Habitat, plus grande coopérative HLM de France, s’engage à maintenir les loyers à leur niveau actuel et à réaliser 500 logements neufs par an (ndlr : hors Anru), à réhabiliter 4 000 logements d’ici 5 ans pour un montant de 120M€ et à faciliter l’accès à la propriété de ses locataires (à hauteur de 120 logements). Deux nouvelles agences (secteur Bollène et secteur Apt/Luberon) devraient aussi voir le jour afin de mieux répondre au maillage du territoire vauclusien.

L’ensemble du personnel conservé
Par ailleurs, GDH s’engage à conserver la totalité des salariés de Vallis Habitat. Ces derniers pourront conserver leur statut actuel dans la fonction publique où choisir celui de la coopérative plus avantageux en termes de rémunération. Le nouvel ensemble comptera près de 700 collaborateurs et conservera son siège actuel basé à Avignon.
Le Département Vaucluse devrait posséder au moins 36% du capital de la coopérative afin de disposer d’une minorité de blocage (le reste du capital étant détenu par Action logement).

Retrouvez demain sur www.echodumardi.com notre dossier complet de Mireille Hurlin sur cette opération majeure pour le logement social en Vaucluse.


Logement social : fusion entre Grand Delta Habitat et Vallis Habitat

Rencontre sur le studio de L’Echo du Mardi lors de la soirée “Cultive ta boite“ organisée par le Réseau Entreprendre Rhône-Durance avec Pierre Gonzalvez, Président de Vaucluse Provence Attractivité et Vice-Président du Conseil départemental de Vaucluse.


Logement social : fusion entre Grand Delta Habitat et Vallis Habitat

Face à la guerre, de nombreuses familles Ukrainiennes déracinées fuient les zones de combats pour trouver refuge dans l’Union Européenne. Plus de 500 000 personnes ont déjà franchi les frontières et d’autres suivront. Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, compte sur « l’esprit de solidarité qui doit prévaloir en pareilles circonstances ».

La cheffe de l’exécutif vient de demander aux services du Département, avec le concours du DGS (Directeur général des services), de recenser tous les lieux appartenant à la collectivité qui pourraient accueillir rapidement des réfugiés tel que le CDPAL, Centre départemental plein air et loisirs du Conseil Général et d’autres structures. Elle vient par ailleurs d’adresser un courriel à Corinne Testud-Robert et à Michel Gontard, respectivement présidente et président des offices Vallis Habitat et Grand Delta Habitat, pour leur demander d’identifier les logements vacants susceptibles de recevoir en urgence des réfugiés ukrainiens.

Michel Gontard s’associe à l’appel de Dominique Santoni. Actuellement, les équipes de la coopérative d’intérêt général Grand Delta Habitat recensent les logements susceptibles d’être mis à la disposition des familles de réfugiés dans son parc locatif social. Dans les prochains jours, une liste exhaustive sera transmise.

Lire aussi : Ukraine, l’Afuca coordonne l’action en Vaucluse


Logement social : fusion entre Grand Delta Habitat et Vallis Habitat

Le 20 janvier dernier, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, interpellait le gouvernement pour maintenir les Ehpad de Sablet et de Sainte-Cécile-les-Vignes. Les réponses à ces deux courriers se font toujours attendre.

Dominique Santoni s’impatiente. Ni Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, ni Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’autonomie n’ont à ce jour formulé de réponse à sa requête. Une problématique qui exige pourtant de l’Etat « un positionnement clair ». Dans un contexte médiatique national cinglant, les Ehpad représentent pour les territoires ruraux un enjeu de taille alors même que les besoins en matière de dépendance de nos aînés grandissent. Lors de l’assemblée du 26 novembre 2021, tous les conseillers départementaux se sont ralliés à la cause et ont clamé leur volonté de préserver ces deux Ehpad.

A l’origine, une décision émanant de l’ARS prévoyant la reconstruction d’un Ehpad neuf de 94 places à Sainte-Cécile-les-Vignes, en lieu et place des deux Ehpad de Sablet (46 places) et Sainte-Cécile (66 places). « C’est bien la possible fermeture de l’établissement de Sablet qui se dessine alors qu’il est en parfait état d’entretien et sans problème d’équilibre financier. Fort de ses 46 lits et de ses 50 emplois, le Tilleul d’or doit continuer sa mission en faveur de nos aînés », expliquait la conseillère départementale Sophie Rigaut à l’origine de la motion votée à l’unanimité. « C’est à l’Etat qu’incombe la responsabilité de doter de moyens suffisants pour faire face aux besoins », abondait Jean-François Lovisolo, maire de la Tour d’Aigues.

Dans ses courriers, la présidente plaide pour la reconstruction d’un Ehpad de 80 places à Saint-Cécile-les-Vignes et pour le maintien des 46 places de celui de Sablet. Soit 14 places supplémentaires pour lesquels le Département s’engageait à faire un effort financier conséquent pour maintenir un établissement de proximité dans chacun de ces deux cantons. Elle sollicite donc l’accord des intéressés pour acter la reconstruction et « s’étonne vivement de n’avoir reçu aucune réponse officielle. »

Lire aussi : A Apt, ces entrepreneurs qui veillent sur nos aînés en Ehpad


Logement social : fusion entre Grand Delta Habitat et Vallis Habitat

Dans un entretien donné à l’occasion de la sortie de l’édition 2021 de notre hors-série ‘Le Vaucluse en Chiffres’, Dominique Santoni, première femme à la tête du département de Vaucluse depuis 1793, évoque les grandes lignes de son mandat à venir. Pour cela, l’élue va bénéficier d’un mandat particulièrement long afin de mener sa politique. Une action qu’elle entend mettre sous le signe de l’investissement et de l’attractivité du territoire.

Par le jeu du calendrier électoral, vous allez disposer d’un mandant de 7 ans. Il faut remonter un siècle auparavant, époque où les conseillers généraux étaient élus pour une durée de 9 ans, pour retrouver une telle durée. Qu’allez-vous donc faire de tout ce temps ?
« C’est vrai que c’est un atout et ce d’autant plus que le précédent mandat nous a permis d’assainir les finances du Département. Mais il faut parfois aussi oser investir de temps en temps. Car l’investissement entraîne des retombées. Nous allons donc disposer de temps, mais aussi des moyens pour réaliser des choses. Il faut d’abord investir pour développer des infrastructures indispensables si nous voulons que des gens viennent s’installer en Vaucluse, surtout si nous arrivons à attirer des entreprises exogènes. Il faut que les gens puissent se déplacer. Cela passe donc par les aménagements routiers et la résorption des nombreux points noirs en Vaucluse, notamment le carrefour de Bonpas, qui permettra une véritable ouverture sur le Nord des Bouches-du-Rhône, mais aussi le contournement de Coustellet ainsi que celui d’Orange ou bien encore la LEO. Cela veut dire qu’à l’horizon 2027-2028, on pourrait avoir un Vaucluse transfiguré en termes d’aménagements routiers. L’objectif étant de réduire les temps de transport des Vauclusiens. Il serait dommage de venir de Paris en 2h40 de TGV, puis de mettre 1h pour rejoindre Agroparc ou 1h30 pour aller dans le Luberon. »

Les grandes lignes du projet de réaménagement du carrefour de Bonpas.

Quels sont les autres axes de votre action ?
« Si nous voulons être attractifs, il faut embellir. Pourquoi les gens viendraient en Vaucluse ? Parce qu’on va leur offrir des choses que l’on ne retrouvera pas dans les départements voisins. Le Vaucluse a déjà des paysages magnifiques à offrir. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si notre territoire accueille deux parcs naturels régionaux. On a une qualité de vie importante. Autant d’atouts qui tombent à pic, dans un moment où la Covid, au-delà de tous les effets détestables que l’on connaît, est peut-être pour nous une sorte d’opportunité dans le sens où beaucoup de gens veulent désormais vivre une vie un peu différente. Des gens qui en ont marre des grandes villes et des grandes métropoles alors que, aujourd’hui, nous sommes un territoire où tout est axé sur un développement durable. Il y a une fenêtre de tir mais, j’insiste, comment faire pour que l’on vienne chez nous plutôt qu’ailleurs ? Pour cela, il faut créer de l’envie et cela passe avant tout par les gens de ce territoire ainsi que par ceux venant de l’extérieur, des gens qui ont choisi ce département et qui veulent en être fiers. »

Est-ce pour cela que vous souhaitez sortir de vos zones de compétence afin de pallier certaines carences sur le territoire ?
« Les collèges, les routes, le social, le handicap… Le Conseil départemental sait déjà bien faire tout cela. Cependant, il faut que les Vauclusiens se sentent concernés par le Département et qu’ils voient ce qu’il fait pour eux au quotidien. Pour cela, il faut se mettre à leur place. Ainsi, à l’image de ce qu’a pu faire la Région lors de la crise sanitaire, Renaud Muselier a su incarner cette collectivité parfois perçue comme éloignée des gens. Il a su réagir, mais il a su aussi innover. La capacité d’innovation des élus c’est important. Mais pour gagner en efficacité, il faut travailler ensemble. »

« Pour gagner en efficacité, il faut travailler ensemble. »

A l’image des aménagements cyclables à Réalpanier, la présidente du Conseil départemental entend travailler plus étroitement avec la Ville d’Avignon. Ici aux côtés de Cécie Helle, maire de la cité des papes.

Vous souhaitez donc que le Vaucluse chasse davantage ‘en meute’ ?
« Nous sommes dans un département un peu spécial, on ne va pas revenir sur la papauté, l’enclave, le Sud du Luberon… Des gens qui ont parfois manqué d’esprit d’équipe. Nous n’avons pas forcément joué collectif, alors que si on additionne toutes les forces je crois que cela peut marcher. C’est cet état d’esprit que nous devons développer afin d’être attractifs. Il faut travailler avec les EPCI et les communes pour les aider à investir. Si demain nous arrivons à avoir des médecins dans tous les Edes (Espaces départementaux des solidarités), si on arrive à créer des maisons médicales avec les communes qui en ont besoin, alors nous aurons relevé ces défis. Idem avec la sécurité et la vidéo-protection où nous serons là pour aider les communes vauclusiennes. »

Où placer Avignon dans ce collectif, sachant que jamais un Avignonnais n’a présidé aux destinées du Département ?
« C’est vrai qu’avec la ville d’Avignon, on a plutôt vécu côte à côte jusqu’à présent. Avignon a une image extraordinaire et c’est la ville la plus importante du département, il faut que l’on travaille ensemble. Il est indispensable de fédérer tous les élus pour mieux vendre notre territoire. Je suis très ‘équipe’ pour ne pas dire ‘clanique’. »

Comment le département peut être le chef de file de cette action collective ?
« Il faut d’abord consulter pour établir un diagnostic avec les forces et les faiblesses de chaque canton. Il faut aussi mettre en place des outils de financement pour aller chercher les aides là où elles se trouvent, notamment en confortant les liens avec la Région qui est la porte d’accès des financements européens. Nous avons toutefois des territoires très différents, on ne peut pas comparer Cavaillon ou Bollène, qui ont un accès direct à l’autoroute, avec le Pays d’Apt où l’on est un peu plus ‘nature’. Le LSBB (Laboratoire souterrain à bas bruit) à Rustrel n’a pas besoin de camions ou d’infrastructures routières. »

« Nous disposons d’une mosaïque de ‘marques’ incomparables : le Ventoux, le Luberon, Châteauneuf-du-Pape, Avignon. Ici on a tout. »

À chacun ses spécificités donc ?
« Effectivement, il faut être complémentaire. Il faut faire une analyse de chaque territoire pour savoir quels serait le cœur de cible et quelles entreprises veut-on y attirer et pourquoi. Définir l’ADN de chacun de nos 17 cantons pour permettre à des personnes très différentes de trouver ce qui pourrait les intéresser dans ce département. Toutefois, on ne va pas installer Amazon non plus, cela n’aurait pas de sens car notre développement passe par la qualité de vie et l’image que nous en donnons. C’est notamment pour cela que nous devons proposer un tourisme raisonné basé sur la qualité de vie, la qualité des paysages, la qualité des produits, la qualité du patrimoine. Hors de question de proposer un tourisme de masse alors que nous disposons d’une mosaïque de ‘marques’ incomparables : le Ventoux, le Luberon, Châteauneuf-du-Pape, Avignon. Ici on a tout. »

Votre volonté est-donc de faire du Département un ‘accélérateur’ de développement ?
« Oui, en axant notre stratégie sur le cyclotourisme, le soutien à notre université, le développement de filières autour de l’intelligence artificielle, le cinéma, la ‘Silver économie’, les jeux vidéo… pas forcément des entreprises qui ont besoin de beaucoup de foncier. Le tout en s’appuyant sur des outils comme VPA (Vaucluse Provence attractivité) qui, au-delà du tourisme, accompagne l’arrivée des entreprises sur notre territoire. Mais attention, avant d’aller en chercher d’autres, la priorité c’est de s’assurer que les entreprises déjà installées sur notre territoire se portent bien et qu’on les aide à y rester notamment en termes de recherche de foncier. Il y a aussi plein de talents dans ce département. Des gens possédant de la matière grise, des idées, de l’argent, des réseaux qui ont envie de créer et de s’investir pour ce territoire. Le rôle du département s’est aussi d’aller les voir pour en faire des sortes ‘d’ambassadeurs’. »

« Il y a plein de talents dans ce département. »

Bonpas va desservir les Bouches-du-Rhône, la LEO alimente les zones d’activité de Rognonas et Châteaurenard, les communes gardoises du Grand Avignon sont délaissées par leur propre département ainsi que par la Région Occitanie… Vous êtes aussi contrainte par des réalités administratives qui ne vous facilitent pas la tâche ?
« Nous avons déjà beaucoup de choses à faire aujourd’hui. À commencer par tous les chantiers que nous devons lancer. Mais après, pourquoi ne pas mener une réflexion afin de repenser les limites administratives de notre département en fonction de la réalité de nos bassins de vie ? J’y suis plutôt favorable même si ce n’est pas nous qui, au final, déciderons. L’idéal serait d’initier un collectif fédérant les élus et les décideurs économiques concernés afin de porter cette réflexion, mais cela sera dans un deuxième temps. Pour l’instant, ce serait déjà bien de bâtir des projets communs pour débuter. »

Le Vaucluse en 2028 il ressemblera à quoi ?
« Ce sera un département où on vivra bien, où l’on travaillera mieux, avec de nouveaux citoyens. Qui ne sera plus en queue de peloton des départements les plus pauvres de France. Avec des bâtiments en harmonie avec la beauté de ses paysages, avec des entreprises adaptées à ce territoire. À partir du moment où l’on se déplacera facilement, que l’on aura des médecins, des collèges, du très haut débit internet, je suis persuadée que les gens viendront. Attention toutefois, il ne faut pas se louper. C’est bien de se fixer des objectifs, mais il faut que les projets sortent car ce qui compte c’est ce qu’il reste quand on s’en va. »


Logement social : fusion entre Grand Delta Habitat et Vallis Habitat

C’était il y a un peu plus de trois ans maintenant. À l’occasion d’une rencontre avec la presse à l’issue de ses premiers mois d’exercice, Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, avait alors fait le point sur ses premiers pas dans notre département suite à sa nomination. Auparavant en poste en Corrèze, ce dernier avait plusieurs fois évoqué son ancienne affectation lors de ce bilan incitant l’un de nos confrères de la presse quotidienne à l’interroger sur les différences entre Corrèze et Vaucluse. « Eh bien, en Corrèze, avait-il répondu après un léger temps de réflexion, il y a des communistes, des gaullistes, des socialistes, des radicaux, mais dès qu’ils sortent du département il n’y a que des Corréziens. Hors de leurs frontières, ils chassent en meute avec pour seul objectif l’intérêt de leur territoire. » En quelques mots, ce serviteur de l’État, particulièrement apprécié des élus vauclusiens (son prédécesseur ayant tout fait pour être singulièrement détesté), venait de tacler – avec la délicatesse qui le caractérise – notre incapacité à jouer collectif.

Il faut dire que dans le département entre le Comtat, le Haut-Vaucluse, l’Enclave, le Ventoux, les Monts de Vaucluse, une cité des papes penchant de plus en plus dans le Gard et les Bouches-du-Rhône et un Sud Luberon aspiré chaque jour davantage par la métropole Aix-Marseille, chacun semble jouer sa propre partition. Une tendance encore renforcée par des frontières administratives de plus en plus en décalage avec la réalité des bassins de vie. Ici donc, pas de meute mais plutôt des loups solitaires se contentant de maintenir une neutralité indifférente avec leurs voisins.

En effet, pourquoi jouer en équipe lorsque l’on dispose d’autant d’atouts en un si petit territoire ?

Les temps changent, mais pas forcément en Vaucluse où l’on se complait à regarder passer les trains, au propre comme au figuré comme avec la gare TGV de Courtine où si peu a été fait depuis plus de 20 ans. Un Vaucluse où, comme un symbole, trois des quatre anciens présidents du Conseil départemental ont été élus au bénéfice de l’âge. Idem pour le dernier président de la CCI. Il ne s’agit pas de faire du jeunisme à tout va, mais il est parfois difficile d’imaginer demain avec les yeux d’hier. Voilà pourquoi, certainement, le Vaucluse figure maintenant au 5e rang des départements les plus pauvres de France. Le gâchis semble immense, à la hauteur du formidable potentiel de ce territoire.

« Un alignement des planètes inédit pour le Vaucluse. »

Malgré tout, tout pourrait changer. Et sans tomber dans un optimisme béat, le Vaucluse pourrait bénéficier d’un alignement des planètes inédit. Ainsi, pour enfin mener cette meute vauclusienne vers le succès, c’est plutôt désormais du côté des louves qu’il faudrait chercher. À commencer par le Département où, pour la première fois, une femme a été élue à la présidence depuis sa création en 1793. L’institution vauclusienne désormais dirigée par Dominique Santoni entend jouer le rôle de locomotive du territoire en fédérant toutes les bonnes volontés locales. Pour cela, elle pourra s’appuyer sur d’autres louves comme Jacqueline Bouyac, présidente de la Cove ainsi que du nouveau parc naturel régional du mont Ventoux, et Cécile Helle, maire d’Avignon dont l’entente avec la nouvelle présidente du Conseil départemental sera déterminante pour pousser le Vaucluse hors les murs. Sans oublier tous ceux qui veulent faire avancer le Vaucluse dans le bon sens.

Avec en 1re ligne, la CCI de Vaucluse qui possède désormais une gouvernance stabilisée, enfin en ordre de bataille pour, on l’espère, accompagner les entrepreneurs dans le développement économique de notre territoire.

Dans cette redynamisation, le Vaucluse doit aussi voir au-delà de ses frontières. Regarder au-delà du Rhône afin d’agglomérer le Gard rhodanien laissé à l’abandon par la région Occitanie. Regarder aussi de l’autre côté de la Durance, vers le Pays d’Arles qui a senti si près le vent du boulet de la fusion forcée avec la métropole marseillaise : il sait que son seul allié, pour conserver son autonomie, ne peut être que le Vaucluse.

Chasser en meute n’est pas une option, c’est une question de survie.


Logement social : fusion entre Grand Delta Habitat et Vallis Habitat

Un nouveau directeur général des services (DGS) a pris ses fonction au sein du Conseil départemental de Vaucluse : François Monin.

François Monin est l’ancien directeur général des services du Conseil départemental de la Haute-Loire (226 835 habitants) depuis environs 3 ans. De Peyrolles dans le Gard, il a auparavant exercé pendant 13 ans les fonctions de directeur général adjoint du département des Alpes-de-Hautes-Provence (161 980 habitants) en charge du Pôle services aux habitants. François Monin a également occupé le poste de directeur général adjoint de la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard (140 002 habitants) et a exercé dans différentes sociétés de conseil en organisation et management pour le secteur public. Littéraire de formation, il est un ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure ( lettres classiques et science sociales) et également de Science Po Paris (section service public, Finances publiques, Droit de la décentralisation).

Il remplace Christian Bergès (administrateur général territorial) qui a assuré l’intérim depuis le départ en juillet 2021 de Norbert Page-Relo, l’incontournable DGS de la présidence de Maurice Chabert.

Cette nomination s’inscrit dans la volonté de la présidente Dominique Santoni d’impulser une nouvelle dynamique au sein de l’administration départementale.


Logement social : fusion entre Grand Delta Habitat et Vallis Habitat

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse était l’invitée des Femmes cheffes d’entreprise (FCE). Au programme ? La femme qu’elle est et son implication dans la vie de la Cité. Rencontre.

Dominique Santoni est Aptésienne. Après des études à Aix-en-Provence puis à Paris, elle débute sa carrière au sein d’agences de publicité où elle travaille durant une dizaine d’années.  A la naissance de son fils ainé, elle créé sa propre entreprise et devient agent pour photographes durant 18 ans. «Nous avions monté un bureau à Paris, puis à New-York, à Milan et à Londres.» Son père, Georges Santoni, pharmacien à l’hôpital d’Apt, a été député (de 1958 à 1962 et de 1968 à 1973)  et maire UDR (Union des démocrates pour la République) d’Apt (de 1965 à 1971).

Depuis 10 ans en politique
«La politique ne m’intéressait pas. De Paris je revenais à Apt régulièrement -parce que je suis très famille- puis je repartais avec de plus en plus de chagrin. C’était le moment aussi où nous avions décidé, avec mon associé, de développer le bureau de New-York. Mon mari, qui travaillait chez Publicis, y était muté. Alors que toute la famille était prête à franchir l’Atlantique, mon père est décédé. Il n’était pas question de laisser ma mère seule. Nous aurions pu aller à New York, nous sommes partis à Apt ! (rires de la salle). C’est à ce moment que l’on m’a demandé de me présenter à un premier mandat. Je me suis prise au jeu et cela m’a beaucoup intéressée. J’ai vendu mon entreprise et suis entrée en politique, cela fait maintenant 10 ans.»

Qui je suis
«J’ai été maire d’Apt, élue à la Communauté de communes, puis le binôme de Maurice Chabert (ancien président du Conseil départemental 84) vice-présidente élue aux sports, associations et collèges et des transports (désormais transférés à la Région). Je me suis présentée à un second mandat et été élue sur le canton d’Apt. Alors que nous étions dans une majorité relative et que je suis plutôt une femme de droite, le duo Anthony Zilio (maire de Bollène ex PS puis sans étiquette)- Christine Lanthelme, qui avait demandé à rencontrer les deux candidats de gauche (Jean-François Lovisolo) et de droite, a décidé de voter pour moi. Je ne pouvais plus reculer et j’ai été élue. Mon seul regret ? Avoir dû renoncer à ma mairie pour l’aspect terrain et proche du monde de l’entrepreneuriat que j’ai connu. Maintenant ? Je suis dans une grosse machine.»

Ce qui m’intéresse
«Le Conseil départemental ? C’est la collectivité de la proximité : collèges, culture, agriculture, sports, associations, insertion, les solidarités, le RSA, les enfants, la grande vieillesse, les routes… La vie des Vauclusiens est tous les jours en rapport avec le Conseil départemental. Ce que j’aime ? C’est faire ! Un héritage de ma première vie. Je dirige le département comme avant la mairie, comme un chef d’entreprise. Je ne me vois pas me présenter pour les législatives parce que ça n’est pas assez concret.»

Feuille de route
«D’abord sortir de cette idée de département le plus pauvre car le Vaucluse a énormément d’atouts et regorge de talents. L’idée ? Donner envie de Vaucluse et pour cela investir pour accueillir des entreprises et populations exogènes, remettre les gens en selle via l’insertion et mettre le département sur le devant de la scène.  Investir ? Oui, par les grands travaux comme l’aménagement du carrefour de Bonpas –gros nœud routier- qui devrait sortir de terre en 2026 car le temps politique est un temps long. Mon programme ? Investir, rénover, embellir, bouleverser et retrouver l’allant du monde entrepreneurial. Ce que je veux ? Réveiller, donner l’envie à ce bateau au long cours, que tout le monde soit fier d’habiter en Vaucluse et se sortir du classement misérable dans lequel on se trouve !»

La Place de la femme entrepreneur
«Avoir imposé la parité en politique a été important. Logiquement on ne devrait même pas avoir besoin de l’imposer. Je ne pense pas que nous ayons à nous adapter à un modèle masculin. Les femmes sont différentes parce qu’elles ont l’humilité, l’empathie. La maternité font d’elles des êtres à l’écoute, enfin, elles ne s’engagent pas à la légère. Oui, elles manquent de confiance en elles et elles doutent… Alors je me remémore cette phrase un peu caricaturale de Françoise Giroud : ‘La femme sera l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignera une femme incompétente’. Je crois que, parfois, elles se sentent étouffées, avec cette petite idée de n’être pas tout à fait égales aux hommes et de devoir faire leurs preuves lorsque les hommes n’ont pas à le faire… C’est dommage. Les femmes ont encore des combats à mener, des positions à affirmer et surtout du talent.»

Les partenariats publics privés
«La Loi Notre (Nouvelle organisation territoriale de la République) a transféré la compétence économique du Département à la Région, alors j’aimerais mettre en place des ambassadeurs du territoire permettant de faire se rencontrer davantage les mondes économique et politique qui interviendraient dans le sport, la culture et encore ailleurs, afin d’aider au développement économique du département.»

L’emploi
«Nous concevons toutes des problèmes à recruter des personnes compétentes, qu’est-il possible de faire ? » Interroge une adhérente des FCE. «Nous avons créé une plateforme Job Vaucluse sur laquelle sont mis en relation entreprises et publics en demande d’emploi. Le travail n’est pas assez valorisé. Peut-être faudrait-il augmenter le salaire des travailleurs et créer une plus grande différence avec ceux qui ne travaillent pas. Au Département nous essayons de baisser le nombre d’allocataires du RSA (Revenu de solidarité active), en menant une politique de contrôle accrue, au profit du lancement de formations et de campagnes de recrutement. Nous avons un problème d’emploi dans tous les secteurs et dans tout le Vaucluse. Nous travaillons avec la Région pour mettre en adéquation emplois et formations.»

Mandats
Dominique Santoni (LR, Les Républicains) a été élue maire d’Apt en 2015, succédant à Olivier Curel élu maire de 2008 à 2015. Elle a été Conseillère, vice-présidente départementale du canton d’Apt, suppléante du député Julien Aubert et élue présidente du Conseil départemental depuis juillet 2021. Véronique Arnaud-Deloy (LR), professeur d’anglais au lycée d’Apt, lui succède en tant que maire d’Apt depuis le 20 juillet 2021.

Elles étaient là
La soirée des FCE avec leur invitée, Dominique Santoni s’est déroulée au Grand café Barretta à Avignon, mercredi 17 novembre en soirée. En présence d’Odile Bouchard, conservatrice du Musée Vouland, Carole Pauleau, de l’association Face Vaucluse, agir contre l’exclusion ; Dominique Brogi, Bijou connecté MonShérif ; Anaïs Aubert, coach Ozéaxion, Monique Deyaert, cheffe à domicile et David Pellet.
Les adhérentes sont : Renate Nicolai ; Florence de Graeve ; Marie-Pierre Egloff ; Nathalie Maillet ; Sylvie Inzirillo ; Marie Daladier ; Magdo Nitard ; Claudie Delauche ; Michèle Faure ; Bénédicte Anav ; Sandra Vich ; Chantal Cayla ; Stéphanie Marchal ; Chrystel Malachane ; Delphine Vassille ; Mathilde Durand ; Bettina Martin ; Martine Boisset ; Magali Beaumont-Bertholet ; Isabelle Suzan-Nibbio ; Valérie Martin ; Alexandra Farnos ; Céline Boutroy ; Nadia Esposito ; Elodie Germain ; Marie Proniewski ; Isabelle Rimbaud ; Anne-Laure Leblanc et Jacqueline Marinetti.


Logement social : fusion entre Grand Delta Habitat et Vallis Habitat

Voilà une collaboration qui fait grand bruit. Ce mardi 16 novembre, il y avait foule au Laboratoire souterrain à bas bruit de Rustrel (LSBB). Ce site, au cœur de l’une des rares zones de grand calme électromagnétique en Europe, célébrait de nouvelles installations et coopérations.

Le site, ancien poste de commandement des missiles du plateau d’Albion, fédère aujourd’hui la recherche, l’industrie, les collectivités, et accueille « sans bruit » les plus grands chercheurs. Le labo est aujourd’hui à la pointe de la recherche sur la sismologie, la géomécanique, les ressources hydriques, la santé ou l’environnement.

L’occasion pour le CNRS (représenté par Antoine Petit) et Avignon Université, qui assurent la tutelle du site, de signer une convention avec l’entreprise pertuisienne ‘Winlight system’ (représenté par Philippe Godefroy), fournisseur de la NASA, leader mondial de la production d’optiques de haute performance. La journée était également l’occasion d’inaugurer les réalisations du projet LSBB 2020 (modernisation du site) et de la première section de l’Equipex MIGAZ.

« Nous abritons ici, en Vaucluse, au cœur du Pays d’Apt, un laboratoire remarquable et remarqué. Il rayonne à l’international, attire des talents, innove, réalise des performances, noue des partenariats et trouve des synergies : tout ça me parle, je crois dans le Vaucluse et son pouvoir d’attractivité », déclare Dominique Santoni, en présence du Préfet Bertrand Gaume, de Bernard Kleynhoff, président de la Commission développement économique de la Région Sud, de nombreux élus, partenaires industriels et institutionnels.

Au sujet de ‘Winlight system’ : Un peu de Pertuis sur le sol de Mars

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Crédit photo: Conseil départemental de Vaucluse

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