3 juillet 2024 |

Ecrit par le 3 juillet 2024

Vaucluse : la flamme olympique est passée au Ventoux

C’est le jour J. La flamme olympique est en direction d’Avignon où elle ira embraser le chaudron qui se trouve au pied du pont Saint-Bénézet dans quelques heures. Avant ce moment historique, le relais de la flamme a traversé plusieurs communes du Vaucluse dans la matinée.

Ce fut le cas notamment au Mont Ventoux ce matin où plusieurs personnes ont pu venir acclamer le porteur de la flamme sur cette partie, Ara Khatchadourian, athlète accompli qui a notamment gravit le mont Everest en 2016 et effectué un Marseille-Erevan en courant sur une distance de 4450 kms en 107 jours.

Jacqueline Bouyac, présidente de la CoVe, quatorzième vice-présidente de la Région Sud en charge du renouveau démocratique, de la participation citoyenne et du renforcement des services publics et présidente du PNR du Mont-Ventoux était présente sur site pour encourager cette action tant attendue en compagnie d’Hervé Liberman, conseiller régional, Alain Constant, maire de Bédoin et Dominique Santoni, présidente du Département du Vaucluse.


Vaucluse : la flamme olympique est passée au Ventoux

Ce jeudi 13 juin 2024, Thierry Suquet, préfet du Vaucluse a présenté aux cotés de Dominique Santoni, présidente du Département et Cécile Helle, maire d’Avignon, l’ensemble du dispositif de sécurité et le plan de circulation mis en place lors du passage de la flamme le 19 juin. Avec plus de 1.000 policiers et gendarmes mobilisés et une circulation largement altérée, il faudra s’adapter pour les vauclusiens.

J-5. Le mercredi 19 juin, la flamme olympique traversera le Vaucluse lors d’une journée exceptionnelle et inédite. Pour l’occasion, l’ensemble des institutions départementales ont œuvré pour offrir un évènement festif mais sécuritaire. Avec 7 sites et communes traversées et plus de 70 ateliers sportifs et culturels proposées ainsi qu’un allumage du chaudron au pied du pont Saint-Bénézet et le concert gratuit de Bob Sinclar en bouquet final, cette journée du 19 juin s’annonce très chargée.

Pour faire face à la vague de vauclusiens qui voudront assister à ce moment symbolique, la Préfecture du Vaucluse en collaboration avec toutes les instituions départementales et les communes traversées (Avignon, Apt, Isle-sur-la-Sorgues, Mont Ventoux, Orange, Sorgues et Rustrel) a mis en place un dispositif de sécurité à la hauteur de l’évènement.

Conférence de presse annonçant le dispositif de sécurité et de circulation pour le passage de la flamme sur le Vaucluse

Un plan de sécurité et de circulation qui a été détaillé lors d’un point presse à la préfecture d’Avignon ce jeudi 13 juin 2024 « nous mobilisons pour cette journée, 620 gendarmes, 150 policiers municipaux, près de 200 pompiers et 480 bénévoles sur notre département, c’est un dispositif très important à échelle humaine pour notre territoire » a déclaré Thierry Suquet, nouveau préfet du Vaucluse.

Une circulation difficile partout…
A Apt, là où les festivités et les premiers ateliers en marge du passage de la flamme débuteront avec un relais de 9 h à 9h 55, 110 effectifs de la gendarmerie nationale seront mobilisés et un important dispositif de premier secours composé de 10 secouristes de l’AFSSA 84 sera présent.

Coté circulation, il sera impossible de circuler dans la commune de 8 h à 11h si vous passez par la RD 900 « nous conseillons également aux poids lourds de plus de 19 T d’éviter le secteur, le stationnement sera également interdit du lundi 17 juin à partir de 17 h jusqu’à mercredi 11h » a annoncé Dominique Santoni, présidente du Département du Vaucluse.

Apt

A l’Isle-sur-la-Sorgue où la flamme sera présente de 11h30 à 12h15, c’est sur l’itinéraire de la RD 901 entre le Thor et l’entrée est de la commune que de grosses perturbations sont à prévoir avec plusieurs déviations qui seront implantées dans le cadre de la journée. La traversée de la commune en deux ou quatre roues sera interdite durant toute la journée, l’interdiction de stationnement démarrera le mardi 18 juin à 12h et prendra fin le mercredi 19 à 15h. Pour ce parcours de 3,3 km, 100 effectifs de la gendarmerie sont mobilisés.

l’Isle-sur-la-Sorgue

Enfin, à Sorgues où le relais d’1,3 km prendra vie entre 17h 05 et 17h30, 125 effectifs de la gendarmerie assureront la sécurité de tous tandis que de fortes perturbations de circulation sont à prévoir au centre-ville de la commune en fin d’après-midi entre 16 h et 19h. L’entrée de la ville par la voie rapide sera compliquée et le stationnement interdit du mardi 18 juin, 17h au mercredi 19 juin 20h.

Sorgues

… surtout à Avignon
La ville la plus impactée coté circulation et sécurité reste néanmoins Avignon. Du coté de la cité papale qui verra un relais de 7km s’achevait avec l’allumage du chaudron au pied du Pont d’Avignon, des restrictions et des fermetures de routes sont à prévoir et les automobilistes sont invités à prendre l’A7 et l’A9 pour contourner la commune. Les vauclusiens souhaitant assister à la grande fête sur Avignon ont grand intérêt à arriver dès 9 h du matin en privilégiant les transports en commun ou les mobilités douces.

Dès 9h du matin la circulation sera grandement impactée. Les poids lourds auront interdiction de traverser Avignon à partir de midi. Les sorties d’autoroute pour les poids lourds à Avignon Sud (n°24) et Avignon Centre (n°23) seront également interdites. À partir de 14h, la rocade Charles de Gaulle qui est un des axes les plus fréquentés du bassin avignonnais sera partiellement fermée, et des restrictions seront appliquées sur les tronçons restants, avec une réduction du nombre de voies.

Avignon

Privilégier les parkings relais et les transports en commun qui seront gratuits
Lieu du concert gratuit de Bob Sinclar, le parking de l’Oulle sera inaccessible aux véhicules dès le samedi 15 juin à 20h jusqu’au jeudi 20 juin, 20h, tous les autres parkings relais seront mis à disposition de ceux qui prendront leurs véhicules. Présente lors du point presse à la préfecture, Cécile Helle, maire d’Avignon a tenu à rappeler les mesures à adopter et toutes les solutions et alternatives proposées ce jour-là « Nous avons voulu assurer la sécurité de tous sans avoir à impacter de manière significative les avignonnais qui iront travailler ou qui souhaiteront participer à cette grande fête. Grace au Grand Avignon et Joel Guin, tous les transports en commun seront gratuits » a-t-elle affirmé.

Le parking des italiens devrait être une nouvelle fois, une place forte et fréquentée de la ville en ce jeudi 19 juin mais il faudra arriver tôt pour espérer trouver une place. Le parking de l’Ile Piot, de la Courtine, d’Agroparc et de Saint-Chamand seront également ouverts à tous avec des navettes qui conduisent au centre-ville. En cette journée inédite, des mesures exceptionnelles ont été prises comme l’a expliqué Cécille Helle « on a décidé pour ne laisser personne sur le carreau d’ouvrir des parkings relais supplémentaires au stade Gilalrdeaux, au centre commercial de Mistral 7 et à proximité du lycée René Char avec encore une fois des navettes qui passeront faire des ramassages réguliers »

Les établissements scolaires s’adaptent en vue du baccalauréat

Plusieurs épreuves écrites du baccalauréat auront lieu le mercredi 19 juin 2024 sur tout le territoire national. En vue du passage de la flamme et de toutes les perturbations que cela va entrainer, les établissements vauclusiens vont s’adapter et proposer des solutions pour perturber le moins possible les candidats.

Un dispositif adapté va être mis en place sur Avignon et dans toutes les communes impactées par l’évènement comme l’a détaillé Philippe Koszyk, directeur académique des services de l’éducation nationale du Vaucluse « nous allons proposés des modalités et des plages d’accueil anticipé avec un accueil des élèves dès 6h45 comme nous en avons informé les parents d’élèves. Avec la circulation perturbée, nous savons qu’il y aura tout de même des retards et nous le prenons en compte dans notre plan de déroulement des épreuves. Au niveau de la restauration, nous avons dû également nous adapter et nous ouvrons ce jour là les selfs des établissements pour permettre aux élèves externes de rester sur place le midi entre les deux épreuves ».


Vaucluse : la flamme olympique est passée au Ventoux

Après la dissolution surprise de l’Assemblée, se dirige-t-on vers un grand chelem RN/Reconquête aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains en Vaucluse ? Pas si sûr, car si la 5e circonscription est prenable, rien n’est jouée dans celle d’Avignon.

Débâcle, déconfiture, déroute, débandade, désastre, désaveu, déculottée, défaite, les synonymes ne manquent pas pour définir la Bérézina du parti présidentiel aux Européennes.
La fusée Bardella bénéficie ainsi de 30 élus RN à Bruxelles pendant que la candidate macronienne Valérie Hayet en a 13, tout comme le candidat PS Raphaël Glucksmann, LFI avec Manon Aubry 9, le LR François-Xavier Bellamy 6, Marion Maréchal avec Reconquête 5, tout comme l’écologiste Marie Toussaint. En plus, le seul député macroniste de Vaucluse Jean-François Lovisolo, ancien secrétaire de la Fédération PS du département, annonce qu’il passe son tour pour se recentrer sur les prochaines municipales à La Tour d’Aigues.

Après l’annonce des résultats des élections européennes , le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette dissolution, prévue par l’article 12 de la Constitution, met fin de manière anticipée au mandat des députés de l’Assemblée. Les élections législatives, qui devaient avoir lieu en 2027, auront ainsi lieu le 30 juin et 7 juillet. Comme le détaille cette infographie, basée sur les données de Légifrance, c’est la 6e fois qu’un président prend la décision de dissoudre l’Assemblée nationale sous la Ve République. ©Valentine Fourreau-Statista

Coup de poker ou coup de folie ?
Emmanuel Macron qui répète à l’envi « C’est moi ou le chaos », qui a encore déclaré le 16 mai dans un entretien exclusif à l’Express : « On garde notre cap, notre stratégie est la bonne », le ‘Mozart de la finance’ qui affiche 3100Mds€ de dette pour un déficit public de 5,5% du PIB subit donc une déconvenue magistrale.
Et dans un geste désespéré, il renverse la table, décide ‘tout à trac’ de dissoudre. Pari dangereux? Coup de poker ? Quitte ou double ? Saut dans l’inconnu ? Suicide collectif ? Coup de génie politique ? L’avenir le dira.
Depuis des décennies en Vaucluse, l’ancrage du Rassemblement National de Marine Le Pen, après celui du Front national de Jean-Marie Le Pen, se consolide à chaque scrutin, il creuse son sillon, conforte son socle. En plus, il bénéficie d’une publicité plein feux avec un président qui installe le match depuis qu’il est élu, faisant de lui son principal opposant en surjouant la dramatisation. Cette fois, le piège qu’il a tendu aux lepénistes se referme sur lui.

Le RN creuse inexorablement son sillon
Hervé de Lépinau, député RN salue se félicite de cette « motion de censure en grandeur réelle des électeurs ». Et il ne mâche pas ses mots, « Le président Macron n’aime ni la France, ni les Français. Il gouverne à coups de 49-3 à l’assemblée et méprise les parlementaires, il joue les va-t-en guerre en Ukraine, sa politique est un échec sur toute la ligne. Il fracture la société, met ses concitoyens en difficulté, que ce soient les agriculteurs qui croulent sous les normes et ne vivent pas décemment de leur travail, que ce soient les ménages qui vont encore subir une hausse de 11% du gaz dès le 1er juillet en plus de l’inflation galopante depuis des mois. » Evidemment, Hervé de Lépinau va se représenter aux législatives à Carpentras, après une campagne-éclair, les 30 juin et 7 juillet prochains « Une nouvelle génération, plus jeune, va régénérer le Palais Bourbon, mener une autre politique pour améliorer la vie des Français » conclut-il.

Du côté de Reconquête, Yann Bompard, le maire d’Orange qui était sur la liste de Marion Maréchal, salue cette percée sur la droite de l’échiquier. « Avec mon père (ancien maire, conseiller régional et député d’Orange et ma mère (ancienne maire et conseillère départementale de Bollène), nous appelons à l’union des droites depuis des décennies, tant mieux si Marion tend la main au RN, ensemble on sera plus fort ».

« Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court ! »

Julien Aubert

Julien Aubert qui n’avait pas pu briguer un 3e mandat LR en 2022, éliminé dès le 1er tour, ne cache pas sa colère, lui qui était dans la même promotion qu’Emmanuel Macron à l’ENA : « Avec cette dissolution, Il confie les clés du camion au RN pour qu’il échoue, c’est dangereux. Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court, il se moque des Français. En 2017, en même temps, il avait tué en même temps la gauche et la droite. Là, il crée une confusion extrême et joue les pompiers pyromanes ».

De son côté, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse rappelle qu’elle n’entend pas céder aux chants des sirènes : « Je suis issue d’une famille gaulliste. Du RPR jusqu’aux Républicains, j’ai toujours appartenu à cette même famille : une droite indépendante et singulière. Certains aujourd’hui sont tentés de suivre le RN, je ne les suivrai pas. Certains, hier, ont rejoint Emmanuel Macron, je ne les ai pas ralliés et ne les rallierai pas. Et, pour les élections législatives à venir, je réaffirme haut et fort que Les Républicains doivent partir sous leurs propres couleurs et rester indépendants, tant du Rassemblement national que de la Majorité présidentielle. Et si, demain, Les Républicains devaient disparaître, je serai une élue vauclusienne divers droite, tout aussi indépendante et ferme sur ses convictions. »

Le PPE (Parti populaire européen), dans lequel siègent notamment les élus LR français, conserve la majorité lors de ces élections européennes. Un scrutin marqué par une importante poussée de l’extrême droite : le groupe Conservateurs et réformistes, ainsi que le groupe Identité et démocratie. Pour sa part, la majorité présidentielle française siège au sein du groupe centriste Renew. © Valentine Fourreau-Statista

Une gauche unie comme seule alternative ?
A gauche, le sénateur PS Lucien Stanzione minimise le succès du RN puisque l’abstention est de 45,88%, donc grosso modo, selon lui, un vauclusien sur deux n’a pas voté. Et il affirme que la gauche unie est la seule alternative possible contre la montée de l’extrême droite, « Il nous faut un Front Populaire fort pour la contrer ».

« Un président ne devrait pas jouer à la roulette russe quand le canon tonne aux portes de l’Europe » a ironisé un observateur du landerneau politique. Le RN avait déjà raflé 4 circonscriptions sur 5 en Vaucluse en 2022 avec Joris Hébrard (remplacé depuis par sa suppléante Catherine Jaouen), Bénédicte Auzanot, Marie-France Lorho, et Hervé de Lépinau. Là, avec la main que leur tend Marion Maréchal de Reconquête pour une union des droites, au soir du 7 juillet ils pourraient ensemble faire le grand chelem si la gauche ne se ressaisit pas. « Arrêtons les conneries, jouons collectifs » a vertement conseillé le LFI François Ruffin aux socialistes, communistes et écologistes.

Un appel entendu par Cécile Helle, maire d’Avignon qui souhaite « reconquérir une circonscription qui n’aurait jamais dû échapper au camp des républicains en 2022 ».
« Les élections européennes qui se sont déroulées hier ont placé à Avignon, comme quasiment partout en France, le RN en tête des suffrages, s’inquiète-t-elle. Toutefois, j’ai la satisfaction de constater qu’une nouvelle fois, Avignon la Républicaine est la plus résistante des villes de la région face aux populismes puisque le résultat de la liste du RN est inférieur de 5 points aux résultats nationaux. »

Composition du nouveau Parlement européen. © Valentine Fourreau-Statista

Vaucluse : la flamme olympique est passée au Ventoux

C’est ce samedi 27 avril 2024 à partir de 12h sur l’application Shotgun.fr que les premières places pour le concert gratuit de Bob Sinclar, à Avignon seront disponibles. C’est une première vague de plus de 3 300 billets qui sera offerte pour cet évènement qui se déroulera le 19 juin, le long des remparts de l’Oulle à l’occasion du passage de la flamme olympique dans le département du Vaucluse.

« On veut que les vauclusiens puissent dire avec cet évènement, j’y étais ! ». C’est par ces mots très enthousiastes que Dominique Santoni, présidente du Département du Vaucluse a officiellement lancé le concert de Bob Sinclar à Avignon.
Accompagnée de la maire d’Avignon, Cécile Helle, la présidente du Conseil départemental a ainsi annoncé l’ouverture de la billetterie pour le concert gratuit de Bob Sinclar qui se tiendra le mercredi 19 juin 2024, dès 20h30 sur le parking des allées de l’Oulle.

Un évènement par et pour les vauclusiens
Cet évènement est le fruit d’une véritable collaboration entre le Département du Vaucluse et la Ville d’Avignon qui en plus d’avoir organisé ce concert conjointement, ont partagé de manière équitable le cout total de cette opération « Avec Cécile, on joue en équipe, il était donc normal dans notre objectif de faire rayonner notre territoire que l’on partage à part égale le coût de cet évènement qui s’élève à 190 000€ » tient à souligner Dominique Santoni qui rappelle également que le DJ français mondialement connu avait très envie de venir à Avignon. « Il a dit oui tout de suite et a fait un effort sur son tarif pour que nous puissions offrir cet événement aux Vauclusiens ».

3 333 places gratuites seront d’ores et déjà disponibles dès ce samedi 27 avril à 12h sur l’application shotgun.fr. Il ne sera possible de réserver que 2 places par adresse mail. L’âge minimum pour réserver une place est de 12 ans et les mineurs de 12 à 17 ans doivent impérativement être accompagnés d’un adulte.

C’est seulement la première vague de billets qui sera mise à disposition sur les 10 000 places prévues à l’occasion de ce concert évènement qui viendra célébrer le passage de la flamme olympique au sein du territoire vauclusien « on avait réellement à cœur de proposer à notre large public un concert qui rassemble, festif, qualitatif tout en restant en libre accès, donc en gratuité » a insisté Cécile Helle. Deux autres vagues de 3 333 places, dont les dates n’ont pas été encore dévoilées, seront mises en ligne d’ici l’événement.

Les allées de l’Oulle en scène principale
C’est sur le parking de l’Oulle, point de stationnement bien connu des avignonnais, que le célèbre DJ français Bob Sinclar donnera son concert avec une prise des platines dès 21h30. La première partie qui commencera dès 20h30 sera assurée par le DJ local Meloko, (Guillaume Heredia de son vrai nom) originaire de Bédoin qui proposera un mix entre sonorités techno et deep house.

Originaire de Bédoin, c’est le DJ Meloko (alias Guillaume Heredia) qui assurera la première partie du concert de Bob Sinclar.

D’abord imaginé devant le Palais des Papes où la jauge n’est que de 6 000 places, ce concert se tiendra finalement sur le terre-plein qui longe les remparts de l’Oulle, face au Rhône « c’est le lieu idéal pour accueillir les 10 000 personnes en toute sécurité et avec un accès plus simple qui se fera par l’esplanade des Lavandes, là où le chaudron olympique sera embrasé après le passage de la flamme » précise Cécile Helle.

Des transports gratuits et un dispositif de adapté
La partie logistique et organisationnel de ce concert sera assurée par l’agence avignonnaise Effervescence spécialisée dans l’événementiel et les concerts en plein air qui déploiera plus d’une centaine de personnes dans différents corps de métiers (accueil, sécurité, techniciens etc).
Pour accueillir les 10 000 spectateurs de la meilleure façon possible, certains accès seront modifiés notamment ceux qui seront aux alentours des allées de l’Oulle afin de permettre la mise en place de la scène. Le parking sera donc fermé dès le dimanche 16 juin tout comme le pont Daladier qui sera interdit à la circulation des véhicules (les vélos et les piétons auront un laisser passer) le mercredi à partir de 14h.

A noter que la circulation sera également modifiée avec un passage aux bords des allées de l’oulle fermé dès 9h du matin dans le sens le Pontet/Courtine puis dans les deux sens à partir de 14h. Le pont de l’Europe ne subira aucun changement et demeurera empruntable toute la journée.

Pour ce qui est de l’accessibilité qui sera offerte aux participants du concert, la Ville et le Département ont souhaité mettre en place des mesures claires qui seront précisées dans le détail à partir du 13 juin prochain. Ce qui est néanmoins acquis, c’est que plusieurs points de stationnements seront toujours disponibles et les transports en commun devraient être gratuit « les accès au parking des Italiens et de l’Ile Piot sont maintenus et l’ensemble des transports seront effectivement gratuits ce jour-là » précise Dominique Santoni. Par ailleurs, la SNCF devrait également programmer des trains plus tard le soir du concert, sur le modèle de ce qui va être mis en place à l’occasion du prochain festival, afin que les usagers du TER puissent rentrer plus tardivement.

Infos pratiques : Concert Bob Sinclar. Mercredi 19 juin 2024, à parti de 20h30. Parking des allées de l’Oulle, Boulevard de l’Oulle. 1ère vague de billets gratuits disponibles dès le samedi 27 avril, 12h sur l’application Shotgun.fr  


Vaucluse : la flamme olympique est passée au Ventoux

Dominique Santoni, présidente du Parc naturel régional du Luberon et présidente du Département de Vaucluse, Gilles Ripert, conseiller régional, maire de Caseneuve et président du Pays d’Apt, ainsi que Laure Galpin, directrice du Parc naturel régional du Luberon viennent de présenter les grands axes de la politique du Parc pour 2024 ainsi que la révision de la Charte qui fera l’objet d’une enquête publique. La nouvelle stratégie de développement territorial pour les quinze prochaines années sera axée sur la protection des paysages, la gestion durable des ressources naturelles et le développement ainsi que l’aménagement du territoire. Le tout dans une volonté d’adapter ces enjeux aux nouvelles problématiques environnementales et en garantissant une mobilisation des habitants.

« Le Parc naturel du Luberon c’est une vraie aventure, j’en fais partie en tant que présidente du département depuis 2017 et sincèrement une fois qu’on sait ce que ça représente, on ne peut pas ne pas le défendre ». C’est par ses mots que Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse a choisi de débuter la présentation réunion d’information du jeudi 18 avril 2024 à l’hôtel du Département, à Avignon.
En compagnie de Gilles Ripert, conseiller régional et Laure Galpin, directrice du Parc naturel régional du Luberon, la présidente du conseil départementale a présenté les grands projets à venir pour l’espace vivant et préservé qui s’étend sur 78 communes, dont 52 en Vaucluse. Parmi les grands axes d’amélioration à venir, la révision de la charte du parc qui doit être effective dès l’année 2025 était particulièrement attendue. Ayant été approuvé après une enquête publique, ce contrat moral fixera les objectifs du Parc et de ses partenaires sur la mise en œuvre d’un projet de territoire pour les 15 prochaines années.

Une nouvelle charte pour s’adapter aux changements climatiques
Bientôt 15 ans se sont écoulés depuis la dernière révision de la charte du Parc naturel régional du Luberon, en 2009. Entretemps, de nombreux changements climatiques et environnementaux sont apparus qu’il faut prendre en compte afin de proposer un projet territorial de plus adapté aux besoins actuels du Luberon. Ce nouveau texte qui sera la quatrième charte de l’histoire du parc est réfléchie depuis fin 2019 par la Région Sud Provence-Alpes Cote d’Azur et le Parc naturel régional du Luberon et portera un projet qui s’étendra de 2025 à 2040 avec des objectifs clairs.
Une révision qui fut un travail collectif qui a impliqué tous les acteurs locaux, des associations aux élus en passant par les habitants des communes impliquées comme l’a confirmé Laure Galpin, directrice du Parc « notre institution, l’équipe technique mais aussi les partenaires, les élus, les associations, les habitants qui ont eu un droit de consultation, c’est tout le territoire qui a agit pour cette nouvelle charte et c’était bien là toute notre ambition ».

Laure Galpin, directrice du Parc naturel régional du Luberon, Dominique Santoni, présidente du Parc naturel régional du Luberon et présidente du Département de Vaucluse, ainsi que Gilles Ripert, conseiller régional, maire de Caseneuve et président du Pays d’Apt.

Imaginer un urbanisme plus harmonieux
La charte du Parc a une portée juridique en matière d’urbanisme. Elle est opposable aux Schémas de cohérence territoriale (SCoT), aux plans locaux d’urbanisme communaux et intercommunaux ainsi qu’aux cartes communales qui doivent être compatibles avec elle. Adaptée aux particularités du territoire du Luberon, cette nouvelle charte a été pensée pour répondre aux évolutions environnementales, sociétales, économiques et les impacts que peuvent avoir ces changements sur les patrimoines naturels, culturels et le cadre de vie.

La volonté d’évaluer au mieux les changements climatiques et environnementaux était essentielle pour engager un renouvellement du processus du label ‘parc naturel régional’. Cette élaboration qui fut collective s’est déroulé en trois phase : une première avec la réalisation d’un diagnostic de territoire et l’évaluation de la mise en œuvre de la précédente charte, une seconde avec l’écriture d’un nouveau projet sur la base des enjeux définis conjointement pour les 15 prochaines années et une troisième avec l’adhésion totale des collectivités à ce nouveau projet de développement durable du territoire.

« La grande différence aujourd’hui c’est qu’il y a une réelle participation citoyenne. »

Gilles Ripert, président de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon et conseiller régional

La mise en perspective collective et la consultation de tous les acteurs et institutions impliqués dans la vie du Parc naturel du Luberon sont les grandes nouveautés pour cette charte #Luberon2040. Une idée partagée par Gilles Ripert, président de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon et conseiller régional « moi qui suis élu depuis 1995 et qui a donc connu la révision précédente je peux assurer que la grande différence aujourd’hui c’est qu’il y a une réelle participation citoyenne, même au niveau des élus. Autrefois, les élus étaient peu écoutés ce qui donnait lieu à des petits soucis de compréhension ou d’adhésion, on sent vraiment un changement depuis l’arrivée de Dominique Santoni » a-t-il déclaré.

Une charte collective et participative
Si la nouvelle charte Luberon #2040 entrera en vigueur seulement l’année prochaine, le travail de mise en place du texte est déjà en cours de finalisation avec notamment un temps fort primordial : l’enquête public ouverte sur ce nouveau projet de charte qui se déroulera du jeudi 2 mai à 9h au vendredi 31 mai 2024 à 17h30.
Elle permettra au public et habitants des 100 communes du périmètre d’étude du Parc naturel régional du Luberon d’être informé mais surtout d’échanger avec les commissaires enquêteurs afin de faire connaitre leurs observations et leurs propositions « 18 mairies réparties sur le territoire pour faciliter l’accessibilité aux habitants accueillent un registre papier sur lequel ils peuvent inscrire leurs observations. Cette initiative est accompagnée par une vingtaine de permanences des commissaires enquêteurs. » a tenu à ajouter Dominique Santoni.

« Un projet adapté au territoire. »

Laure Galpin, directrice du Parc

Cette enquête constitue un point de passage important comme l’a affirmé la présidente du Département de Vaucluse « en 2024, nous aurons deux temps forts avec cette fameuse enquête publique et puis on aura le troisième et dernier vote du comité syndical sur ce projet de charte qui aura lieu en septembre ».       

Le nouveau texte qui définira les grandes lignes du projet territorial global pour le Parc naturel régional du Luberon a été conçu avec une anticipation des problématiques à venir sur le plan environnementales et sociétales pour garantir des solutions, des ressources, des patrimoines mais aussi des outils aux générations futures « « il s’agissait avec cette nouvelle charte d’unir les collectivités territoriales dans un projet adapté au territoire et d’établir un projet qui permet de valoriser les ressources naturelles, le patrimoine culturel et sur sa préservation » confirme Laure Galpin, la directrice du Parc.

Le Parc s’étend sur 78 communes, dont 52 en Vaucluse.

Des thématiques et une réflexion d’avenir
La prise en compte du territoire, de ses acteurs et de ses spécificités a été crucial et a permis de dégager les enjeux principaux qu’il fallait traiter en priorité mais pas seulement « on a dégagé deux grands enjeux phares au sujet du changement climatique et de la perte de la biodiversité mais à l’intérieur on décline aussi tout un tas d’enjeux un peu plus spécifiques au territoire sur la préservation et la ressource en eau ainsi que la fréquentation des espaces naturels » a tenu à souligner Laure Galpin.

« Protéger et valoriser les patrimoines naturels avec la participation des communes. »

4 thématiques principales sont évoquées avec la révision de cette charte pour garantir un avenir durable à cette zone si fragile. La première est centrée sur la protection des paysages et la transmission des patrimoines, la seconde est volonté absolue de développer et aménager le territoire, la troisième est axée sur les synergies entre l’environnement et le développement économique « « c’est une vraie démarche collective qui permet de travailler avec les communes et qui permet de connaitre, de protéger et de valoriser les patrimoines naturels avec la participation des communes, des habitants et parfois selon les actions des scolaires. » précise Gilles Ripert.

Plusieurs projets seront ainsi menés en 2024 en lien avec ces grandes orientations de travail avec des spécificités sur certains sujets comme les atlas de la biodiversité et de la géodiversité communale «. En 2024, on aura cinq nouvelles communes nouvelles sur lesquelles on va travailler qui sont Auribeau, Lauris, Puget, Viens et Voix, ce qui permettra d’enrichir toutes les données avec de la faune, de la flore, des zones humides, des habitants et de la géologie. C’est quelque chose de très désertifié qui offre la possibilité d’enrichir la connaissance qu’on a sur le territoire et de la mettre à disposition des communes » rajoute Dominique Santoni.

Un débardage de chevaux en guise de commencement
Un évènement a d’ailleurs déjà eu lieu dans cette optique de préserver la géodiversité et la biodiversité. Le jeudi 11 avril 2024, un débardage au cheval a eu lieu dans l’espace naturel de la Tulière, dans la commune de Saint-Saturnin-lès-Apt. Une opération de coupe de pins exemplaire, alliant respect de l’environnement et préservation de la nature. Il s’agit d’une coupe de pins dans un milieu de garrigue sur marnes, qui est en train d’être recouvert par les arbres. Elle a permis également de conserver la visibilité des marnes, qui constituent un élément de patrimoine géologique de grande valeur scientifique.

Dans le cadre de cette opération, l’utilisation du débardage au cheval, effectué par Provence Hipposervices pour l’évacuation du bois a apporté une approche respectueuse de l’équilibre naturel du site. Cette méthode traditionnelle préserve ainsi le sol, la faune et la flore locales. Puis le bois sera en majorité valorisé localement par la fabrication de cartons.

Une révision avec des défis et des changements concrets
Ce projet de charte devra remplir la lourde mission d’assurer une transmission d’un territoire préservé, habité et dynamique tout assurant des transitions favorables à la bonne santé et au bien-être du territoire du Luberon et de ses habitants. C’est pour cela que 6 défis concrets ont été prédéfinis pour relever les missions collectives qui sont à venir :

-Défi 1 : fédérer les femmes et les hommes autour du territoire.
-Défi 2 : Organiser le territoire pour faire des singularités du parc, un atout.
-Défi 3 : Préserver les biens communs afin d’assurer l’harmonie d’un territoire vivant.
-Défi 4 : Promouvoir un développement éco-innovant valorisant les ressources et les talents locaux.
-Défi 5 : Généraliser les modes de vie résilients pour favoriser un meilleur écosystème. 
-Défi 6 : Être un passeur de relais pour transmettre les cultures du territoire.  

Mais concrètement comment cette révision de charte s’est adaptée à tous ces changements intervenus sur le Parc naturel régional du Luberon ? Il y aura par exemple un accent particulier qui sera mis sur le plan de la préservation de l’eau ou de l’énergie (en raison du contexte climatique) ainsi que sur le plan de la souveraineté alimentaire.

47 mesures de la charte #2040 sont adossées à plusieurs objectifs de développement durable notamment des objectifs adoptés en 2015 par les Etats membres de l’Organisation des Nations unis qui constituent « l’agenda 2030 ». Un programme universel pour le développement durable que tous les pays devront mettre en œuvre et qui sera intégré au sein du nouveau texte mis en place « c’est une belle réponse locale aux enjeux globaux » tient à souligner Laure Galpin, directrice du parc.

Dans le cadre de l’opération ‘Objectif zéro déchet plastique dans le Luberon’, le Parc naturel régional du Luberon a organisé une grande opération d’enlèvement d’anciens plastiques agricoles présents sur les berges de la rivière Calavon-Coulon dans le secteur de Goult, fin mars-début avril. En tout, 75 tonnes de plastiques agricoles ont pu être récupéré.

Un nouveau plan du parc sera également proposé au sein de cette charte qui donnera une vocation préférentielle au foncier et une déclinaison par thématiques afin d’apporter plus de clarté aux visiteurs. Un moyen également de les orienter selon les thématiques d’enjeux écologiques, paysages, ressource en eau, zones protégées etc.

Continuer à former les citoyens de demain
Enfin, une approche paysagère ambitieuse est souhaitée avec la révision de cette charte. Cela se traduira par de nombreux travaux de rénovation engagés sur des sites historiques comme le château de l’environnement de Buoux « On va restaurer les jardins, on va travailler sur le pastoralisme, sur les cultures car ce lieu historique a une vocation importante pour nous qui est l’éducation à l’environnement et on peut y accueillir des groupes scolaires à l’année et les sensibiliser sur cet enjeu d’avenir. On investit plus de 9 millions d’euros dessus avec l’aide de la Région et on espère une fin de travaux pour fin 2026, début 2027 afin de continuer sur ce site à former les citoyens de demain. C’est un projet de développement durable » conclut Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse.


Vaucluse : la flamme olympique est passée au Ventoux

Le Concours des vins d’Avignon a eu lieu le samedi 30 mars à la salle polyvalente de Montfavet où 210 médailles ont été décernées. Durant l’événement, comme il est de coutume depuis 2017, la Commanderie des Costes du Rhône, fondée en 1973, a procédé aux intronisations après la dégustation.

Cette année, ce sont Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, et Christian Bonnell, ancien trésorier de la foire d’Avignon et membre de l’association du Concours des vins, qui ont été intronisés par le Chancelier Andéol Pommier.

La Commanderie sera présente l’année prochaine lors d’une nouvelle édition du Concours qui fêtera ses 40 ans.


Vaucluse : la flamme olympique est passée au Ventoux

Mercredi 20 mars la présidente du département de Vaucluse, le maire de Cavaillon et le directeur régional de l’ARS posaient la première pierre d’un nouvel EHPAD qui a l’horizon 2026 proposera une centaine de lits. Ce nouvel établissement et tous les autres seront loin d’absorber les besoins des prochaines années, compte tenu du vieillissement important de la population.

Bien qu’aujourd’hui les personnes du « 3ème âge » aient changé de nom et s’appellent désormais « les séniors ou les aînés », les problèmes demeurent. Comment faire face à l’augmentation brutale et attendue des plus de 75 ans, et en particulier celles en perte d’autonomie ? Dans le Vaucluse, entre 2020 et 2030, leur nombre progressera de 30 000. Pour répondre en partie aux besoins on construit de nouveaux établissements. Mais quand vous interrogez votre entourage (y compris soi-même) personne ne veut s’y retrouver. Rapporté au coût de la construction d’un EPHAD, en moyenne de 150/200 K€ par lit, on se dit que ça faire cher pour un endroit où on ne souhaite pas aller. Et cela sans évoquer les conditions inacceptables réservées par certains établissements à leurs résidents. On se souviendra du récent scandale ORPEA. Bref, on est souvent loin des clubs de vacances. Tout cela montre en définitive que l’EHPAD n’est pas la solution miracle. Au mieux une solution parmi les autres.

« Une vraie question de santé publique »

Les conséquences du vieillissement de la population est « une vraie question de santé publique » affirmait Gérard Daudet, le maire de Cavaillon, lors de la pose de la première pierre de l’EHPAD en question. De son côté Dominique Santoni, Présidente du département lançait en novembre dernier un plan d’actions sur 5 ans visant à développer l’autonomie et les aides à domicile (services et soutiens médicaux) pour les aînés et les personnes souffrant d’un handicap. Une voie dont on n’a sans doute pas exploré toutes les possibilités pour retarder voir éviter l’hébergement en établissement médico-social. Mais là aussi la partie n’est pas facile et comme le précisait Denis Robin, le directeur régional de l’ARS PACA, « il nous faut développer l’attractivité de ces métiers ». Une manière de reconnaître que là aussi on manque de bras et de vocations.

On a souvent tendance à critiquer les élus pour les choix qu’ils effectuent mais, dans certains cas, il faut reconnaître que les décisions ne sont pas facile à prendre. Comme celle d’être conduit à investir dans la construction de lieux qui accompagnent les fins de vie et qui ne font envie à personne. Là aussi il faut sans doute nous réinventer.


Vaucluse : la flamme olympique est passée au Ventoux

C’est dans son fief d’Apt, au milieu des siens, de son Histoire et de nombreux officiels que la présidente du département de Vaucluse s’est vue remettre les insignes de chevalier de la légion d’honneur par le président du Sénat Gérard Larcher.

« Le canton d’Apt ne m’est pas étranger », a attaqué en préambule de cette cérémonie Gérard Larcher. Il faut dire que le président du Sénat y est venu à de nombreuses reprises soutenir Dominique Santoni dans ses combats électoraux. Il ne lui est également pas étranger pour ‘ses papilles’ car Gérard Larcher avouera apprécier particulièrement un vin de Ménerbes, ‘l’Infante’ produit d’ailleurs par le premier magistrat de cette commune. Le ton était donné : la cérémonie sera sur un ton intime et personnel pour le deuxième personnage de l’État.

Haute valeur républicaine

Rappelant la valeur hautement républicaine d’une telle décoration, Gérard Larcher déroulera ensuite le parcours professionnel de la présidente du Département dans différentes sociétés de communication parisiennes pour finir par créer sa propre agence et avoir des bureaux à Paris, Londres et Milan. Viens ensuite l’heure du choix entre New York et Apt et se fût Apt.

 « Le canton d’Apt ne m’est pas étranger.»

Gérard Larcher

Il poursuivit par l’histoire familiale de l’ex maire d’Apt. Un grand-père maternel, Eugène Baudoin, maire de la ville pendant 16 ans avant d’être révoqué en 1940 par le gouvernement de Vichy et nommé par la suite maire d’honneur de la ville. Un père, Georges Santoni, maire d’Apt de 1965 à 1971 et deux fois élu député de Vaucluse dont en 1958. « Et ça compte » dira le président Larcher, gaulliste convaincu.

Première femme président du Conseil départemental de Vaucluse

Place ensuite au parcours politique de Dominique Santoni, ses échecs et ses succès. Elue conseillère départementale et puis maire d’Apt au premier tour en 2015 avant d’être réélue au conseil départemental en 2021 et en devenir la première femme présidente.

Petit rappel aussi de toutes les actions accomplis depuis le début de son mandat : collèges, routes, social mais également sur la santé « qui n’est pas une compétence du département mais une attente de tous les maires de France » comme le stipulera le président du Sénat.

Une passion commune
Moment de complicité avant la remise de la décoration : leur passion commune pour le cheval. L’occasion pour l’ancien vétérinaire équin de l’équipe de France d’équitation d’appuyer sur cette ferveur équestre en citant l’ancien secrétaire perpétuel de l’académie française, Jean Mistler : « Le cheval joue dans l’histoire le rôle d’un piédestal qui se déplacerait. » La transition était toute trouvée par le normand pour décorer ensuite officiellement l’aptésienne au grade de chevalier de la légion d’honneur.

« Cette légion d’honneur, je veux la partager avec vous tous. »

Dominique Santoni

Rejoindre un ordre qui compte

« Recevoir la légion d’honneur, c’est rejoindre un ordre qui compte dans ses rangs de grands noms de l’histoire de France, depuis plus de deux siècles et sa création par Bonaparte, précise-t-elle. Premier consul… Un Corse déjà… » . Avant de poursuivre : « Cette légion d’honneur, je veux la partager avec vous tous. »

La présidente eu ensuite un mot pour sa famille et ses proches : « quand on s’appelle Santoni, la famille c’est sacré ! Nous avons eu la chance, ma sœur et moi de grandir aimées, entourées de deux parents qui avaient fait de leurs différences de caractère comme d’inclination, une complémentarité. A mon père, la rigueur, l’exigence, la droiture qui n’excluait ni l’ouverture d’esprit, ni un humour féroce. A ma mère, la légèreté, le sens de la relativité, « tout est important mais rien n’est grave ». Et lorsque on a du sang corse, la famille c’est un peu plus que la famille, c’est un clan. La famille élargie aux amis et à tous les êtres chers. »

Elle poursuivit ensuite sur son expérience professionnelles et d’ajouter « Chef d’entreprise un jour, chef d’entreprise toujours, j’aborde encore les défis avec pragmatisme, toujours à la recherche des solutions, rarement résignée face à des problèmes qui pourraient sembler pourtant insurmontables. »

Un peu de politique quand même…

Vint ensuite un moment plus politique avec ses débuts dans la vie publique « Que de chemin parcouru, tous ensemble, en l’espace de seulement 10 ans et cette première élection municipale de 2014, qui reste pour moi une date fondatrice. Une équipe soudée, avec le collectif et la bonne humeur comme moteur, où les compétences, la capacité de travail et les idées étaient plus importantes que la carte militante. Nous n’étions pas la liste de droite contre la liste de gauche, nous étions -et nous demeurons- la liste d’Apt pour Apt. Ensemble nous avons vécu de beaux moments. »

« Cette légion d’honneur je la dédie donc à Apt, au Vaucluse et à ma Province, la Provence»

Dominique Santoni

Et de rajouter : « Lorsque que l’on a une ambition pour sa ville ou son département, on ne se bat pas contre des adversaires politiques. On se bat d’abord et avant tout ‘pour’ sa ville, son département et leurs habitants. Il est là pour moi, le sens et l’unique sens du combat politique : « se battre pour ».

Elle précisa ses profondes motivations à faire de la politique, « On me pose souvent la question de savoir pourquoi j’ai choisi de faire de la politique. On le demande d’ailleurs plus souvent aux femmes qu’aux hommes, n’est-ce pas ? Par atavisme familial ? Je ne pense pas, même si mon père reste un exemple pour moi. Ma motivation vient de mon empathie. Je fais de la politique parce que j’aime les gens, aller à leur rencontre, parce je sais l’importance de l’écoute, d’un sourire, d’une poignée de main… Je crois en la possibilité de changer des choses et de faire le bien pour le plus grand nombre. »

Le Département : un échelon pivot de la France

Par la suite elle partagera cette distinction avec les élus et les agents du Parc naturel régional du Luberon dont elle est présidente mais également avec ces collègues conseillers départementaux et tous les services du département de Vaucluse en ajoutant que « Le Département est j’en suis convaincue, l’échelon pivot des collectivités locales : suffisamment grand pour avoir un impact significatif, suffisamment proche pour rester réactif et accessible à tous. »

« La France a une histoire singulière, où la nation se confond avec l’Etat. L’État central, l’État Nation. Cette verticalité et cette centralité de l’état montrent aujourd’hui leurs limites. « Paris sera toujours Paris » mais si Paris est ‘CAPITALE’ rien ne justifie pour autant de vouloir écrire Province en minuscules. Province, au singulier comme au pluriel, est l’un des très jolis mots de la langue française. »

Et pour conclure « Cette légion d’honneur je la dédie donc à Apt, au Vaucluse et à ma Province, la Provence. La plus belle de toutes les Provinces de France. »


Vaucluse : la flamme olympique est passée au Ventoux

Mercredi 24 janvier. 18h30. Salle du grand Tinel au Palais des papes à Avignon. Alors que la RN7 est encore bloquée par la manifestation paysanne, les convives arrivent par petits groupes dans une nuit plutôt douce. 19h. La salle est déjà  bien remplie. L’estrade habillée de noir capte la lumière des projecteurs. 450 personnes se massent devant l’orateur. La présentation des voeux du BTP demeure The place to be.

Daniel Léonard, le président de l’interprofessionnelle prend la parole. Puis ce sera au tour de la présidente du Département, Dominique Santoni avant que la conclusion ne revienne à la préfète, Violaine Démaret. Concert d’applaudissements pour chacun. On jette un coup d’œil à l’entrée, le flot de convives ne cesse d’affluer. Il est 20h passées. Les retardataires étaient aux vœux de Cécile Helle aux paroles cette fois dévolues aux personnalités de la culture.

Les sujets évoqués
Le président de l’interprofessionnelle a évoqué une année 2023 agitée, inégale et décousue avec des entreprises qui réussissent à maintenir le cap, leurs emplois et continuent de soutenir le tissu économique du territoire, même si la rencontre entre les besoins de construction et les contraintes financières se révèle très compliquée. Pour 2024, le patron du BTP craint une année tout aussi fluctuante et surtout contrastée. Côté Travaux publics après une année hachée mais stable en 2023, l’activité pourrait se contracter en 2024. Voilà pour l’essentiel. Dans le détail c’est maintenant.

Ce qu’ils ont dit

Daniel Léonard, Président de la fédé BTP 84
«Nous observons une inflation autour de 4%, une hausse des coûts de construction, des taux d’intérêts qui ont bouleversé et fragilisé la demande, détaille le président de l’interprofessionnelle. La situation du logement neuf est alarmante et la chute des réservations se diffuse progressivement à l’ensemble de la chaîne du Btp. Nous notons l’effondrement des permis de construire, des mise en chantier, des obtentions de prêts bancaires, la fin du dispositif de défiscalisation Pinel, la réduction du Prêt à taux zéro… Tout l’appareil est bloqué. Les petites et moyennes entreprises sont acculées au bord du précipice. Le secteur compte sur un plan d’urgence si l’Etat veut éviter la Bérézina.»

Toute la filière de la construction est menacée
«Toute la filière est menacée qui compte des constructeurs, promoteurs, aménageurs, bailleurs sociaux, agents immobiliers et même les notaires. La simplification réglementaire et financière pourrait encourager les maires bâtisseurs. Enfin, plus de 80% de nos concitoyens continuent à plébisciter la maison individuelle. C’est un droit et une liberté de pouvoir choisir son habitat, au risque d’aggraver la fracture sociale,» prévient Daniel Léonard

Une politique du logement pérenne
«Notre pays a besoin d’une politique pérenne du logement. La rénovation représente un gisement économique certain, notamment lorsque le parc locatif de Vaucluse est à 42% classé en diagnostic énergétique F et G. Si ‘MaPrimeRénov’ est une bonne idée, le dispositif est congestionné par des délais de paiement et de longs dossiers administratifs à renseigner. Les entreprises voient leur trésorerie pénalisée et leurs clients renoncer.»

Côté Travaux publics
«Après une année hachée mais stable, grâce aux investissements dynamiques des collectivités locales, les coûts de productions ont pu être maitrisés, cependant le secteur anticipe une contraction de son activité en 2024.»

Au plan de la Cité
«Faute de grand programme structurant, du report du tram et des parkings relais et de la voie Léo, nous demandons au bloc communal de maintenir l’activité des travaux publics sur l’entretien des réseaux et leurs infrastructures routières. Idem dans le domaine de l’énergie avec le marché des bornes électriques, le renforcement des réseaux pour Enedis et des raccordements côté RTE (Réseau de transport d’électricité). Quant à nous ? Nous avons donc quitté l’hôtel particulier de l’intramuros d’Avignon pour nous installer à Agroparc. Le permis de construire du nouveau siège de la Fédération du Bâtiment et des Travaux publics a été délivré il y a quelques semaines. Les travaux vont débuter au premier trimestre de cette année et la réception de la nouvelle maison du BTP 84 avant l’été 2025, pour un édifice plus sobre en énergie, plus proche des entreprises et plus à l’image de nos métiers.»

Félicitations et nouveau départ
«Félicitations à l’entreprise Laugier à Jonquières qui fêtera l’an prochain ses 50 ans et aux Menuiseries Vincent à Carpentras qui ont été créées en 1830. Nous en profitons pour  remercier Pierre Vincent, tout jeune retraité, qui a tellement œuvré pour notre fédération.»

La résistance est engagée
Enfin, Daniel Léonard a conclu son intervention sur «On ne s’appuie que sur ce qui résiste. Madame la préfète, mesdames et messieurs les élus, vous pouvez vous appuyer sans crainte sur chacun d’entre nous parce que faites moi confiance, en 2024, vous allez beaucoup nous voir parce que nous allons beaucoup résister !»

Dominique Santoni, Présidente du Département de Vaucluse
«Malgré les difficultés actuelles, il est de plus en plus urgent de faire exister des synergies et des coopérations entre les collectivités et les acteurs locaux. Au cœur de ces difficultés, la crise de l’immobilier nous touche directement. Je comprends vos préoccupations quant au logement, vos inquiétudes quant aux emplois menacés, notamment en 2025, dans votre secteur avec, pour conséquence, un impact très fort sur l’ensemble des métiers liés au bâtiment et aux travaux publics.»

Electro-encéphalogramme plat côté DMTO
«Au Département de Vaucluse nous subissons de plein fouet les conséquences de cette crise puisque nous avons perdu, en 2022, 45M€ liés aux droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Grâce à une gestion rigoureuse, nous avons cependant investi tout autant en 2024, soit 120M€ par an, et ce jusqu’à la fin de la mandature, en 2028. En plus des chantiers d’envergure en cours (cf Echo du mardi spécial Fédé BTP, pages 4 & 5 en bas de cet article).»

Parmi les chantiers d’envergure
«La Maison des personnes handicapées (MDPH) à Avignon pour 14M€, L’extension du Service Livres et lectures à Sorgues, le Centre départemental de loisirs et de plein air bientôt construit à Fontaine-de-Vaucluse. Nous poursuivons la politique de rénovation de nos collèges avec la réhabilitation complète de Lou Vignarès à Vedène pour lequel 15M€ seront investis et la restauration de Saint-Exupéry à Bédarrides à hauteur de 9M€.»

Les autres projets
«Nous continuons la restauration et la valorisation du Palais des papes, le Château de la Tour d’Aigues. Nous serons présents, partout, en Vaucluse. Soutenir l’économie locale c’est développer le territoire, accompagner les communes et les intercommunalités et les soutenir dans leurs projets avec 5M€ investis sur 3 ans. Pour aider les communes et les intercos nous renforçons l’intervention de Vaucluse ingénierie qui se transforme en agence départementale pour aider les collectivités à concrétiser leurs projets. L’action du Département est aussi de préserver l’unité du Vaucluse. Nous avons la chance d’avoir un département à taille humaine et je serai le garant de cet équilibre.»

Les routes et véloroutes
«Nous continuerons d’investir massivement sur nos routes avec 41M€ pour l’entretien de nos réseaux et 2,8M€ pour le développement de nos vélo routes. Investir est un moyen puissant de vous soutenir et d’aider ainsi, toute notre économie locale. Vous êtes un acteur de premier plan : 400 adhérents et plus de 5 000 emplois. Vous êtes les forces vives du département et interlocutrice privilégiée du Département de Vaucluse.»

La transition écologique
«Investir c’est aussi s’impliquer dans la transition écologique : gestion intelligente, économie d’énergie, chauffage, béton bas carbone, métiers du bois, et à ce sujet, vous êtes un partenaire indispensable. Nous avons quelques collèges équipés de panneaux photovoltaïques mais il faudra aller plus loin et systématiser ces installations sur nos bâtiments comme cela a été le cas avec l’Edes (Espace départemental des solidarités) à Apt. Nous avons prévu de le faire sur Mémento, sur la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), sur le service Livres et lectures à Sorgues, sur chaque opération structurante. Notre idée ? Que d’ici 3 ans nous produisions un tiers de nos besoins électriques,»  a détaillé la présidente du Département de Vaucluse.

Violaine Démaret, préfète de Vaucluse
«14 000, c’est le nombre d’emplois que vous représentez dans le département en incluant l’intérim. Cet emploi est en recul depuis quelques mois. Cela vous préoccupe et c’est également le cas pour moi. Neuf métiers parmi les vôtres sont classés dans les métiers en tension. Nous avons commencé à construire, avec vous, un dispositif avec le Conseil départemental, le Conseil régional et France emploi (ancien Pôle emploi) que vous avez baptisé ‘Form Innov BTP 84’ une formation courte.»

Il y a aussi des difficultés très conjoncturelles
«La spéculation, l’inflation, des comportements d’acteurs qui ne sont pas toujours des partenaires. Face à ces difficultés, il y a la réhabilitation, les donneurs d’ordre que sont les bailleurs sociaux. C’est une dynamique qu’il nous faut entretenir et développer. Nous accompagnons financièrement les collectivités qui représentent trois quarts de l’investissement public : Les Départements, les Conseils régionaux, les EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale) et les maires qui bâtissent le département. L’aide de l’Etat envers les collectivités locales en 2023 a été historique avec plus de 26M€, grâce au fonds vert venu booster et reverdir le Vaucluse.»

La transition écologique
«Nous disposons d’outils financiers pour la transition écologique, la réhabilitation thermique, la rénovation de logements, la Loi Zan (Zéro artificialisation nette), le fonds friches, des terrains que nous ne regardions même pas avant parce qu’ils étaient pollués, avaient une histoire économique industrielle compliquée. Désormais, l’on subventionne les projets pour qu’ils se concrétisent. Ainsi, nous accompagnons les projets des élus qui en sont les porteurs. Nous devons aussi être exemplaires et, en cela, portons le projet de la réhabilitation de la Cité administrative en y investissant, sur deux ans, 17M€ dont 14M€ de travaux dont 70% vont à des entreprises vauclusiennes et 90% à des entreprises de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nous avons cherché pendant la conception de ce projet, avec les lots, à favoriser la commande publique de l’Etat au niveau du Vaucluse. Là encore, c’est une façon de vous soutenir.»

‘Maprimrenov’
«J’ai parfaitement entendu les limites du dispositif que vous avez soulignées, besoin de simplification, vous n’êtes pas le seul. Tout le secteur économique demande la simplification. Les services de l’Etat, au niveau local, sont aussi preneurs. Encore faut-il que le législateur le permette. ‘MaPrimeRénov’ est renforcée cette année avec une prise en compte jusqu’à 90% du coût des travaux à hauteur de 70 000€. ‘Maprimadapt’ arrive également pour adapter les logements aux personnes dépendantes, ce qui est un vrai sujet pour le pays qui vieillit. Il y a aussi ‘Ma prime logement décent’, le dispositif permet de rénover des logements indignes ou dégradés. L’Etat continuera à vous soutenir, à vous aider, à échanger, et je formule le vœu d’une année qui vous permette de renflouer le carnet de commande et que tout aille mieux,» a conclu la préfète de Vaucluse.

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