22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Avant de se produire sur les planches du Festival d’Avignon, l’humoriste Hélène Sido (Hélène Pelletier à la ville) a connu un parcours atypique. Directrice générale des services à la mairie du Thor, elle a mis de côté sa carrière dans la fonction publique territoriale pour se consacrer à sa passion de la scène en se lançant dans le grand bain de l’humour. Un pari réussi puisqu’elle entame son premier Festival d’Avignon après avoir déjà joué son premier spectacle plus de 80 fois à travers toute la France depuis un an maintenant.

Avec l’humoriste Hélène Sido, le moins que l’on puisse dire, c’est que le contraste est plus que saisissant entre son parcours professionnelle et son activité artistique actuelle. Un grand écart qui débute avec des études de droit. Après, cette juriste de formation enchaîne en passant les concours de la fonction publique pour obtenir le grade d’attachée territoriale. Normande d’origine, la jeune femme de 37 ans (ce mois-ci) va ensuite passer une dizaine d’année dans la fonction publique, dont une partie en Haute-Savoie, avant de devenir DGS (Directrice générale des services) de la commune du Thor à partir de 2018. Elle y restera jusqu’en 2023.
Entretemps, elle alliera sa passion de la scène, d’abords en amatrice, avant de tout lâcher en juillet 2023 pour tenter la grande aventure du stand-up et de la comédie.

« La scène c’est un endroit où je me sentais très bien.»

Une passion pour le théâtre
« En fait, j’ai toujours aimé le théâtre », explique celle qui a définitivement abandonné les tailleurs de l’administration locale pour enfiler le costume d’humoriste. « Enfant, je faisais le clown comme tous les gamins. A l’école, en primaire, on avait le spectacle de fin d’année et j’adorais déjà beaucoup ça. La scène c’est un endroit où je me sentais très bien, où j’avais envie d’aller tout le temps. Mais pour moi, ce n’était pas un vrai métier car on rigolait trop. »
Même constat pour ses parents qui ne sont pas du tout issus d’un milieu artistique – sa mère est fonctionnaire et son père ouvrier avant de devenir cadre. « Humoriste ce n’est pas un vrai métier ! », s’amuse-t-elle.
« Donc, voilà il fallait faire des études. Ça rassure les parents qui sont tous les mêmes. C’est le profil classique », reconnaît Hélène qui prend alors une voie plus conventionnelle. Des études studieuses, avoir une bonne situation, une maison, une famille… Mais une fois stabilisé, au mitan de la trentaine « on commence peut-être à se reposer des questions afin de savoir ce que l’on a vraiment envie de faire. »

« Cela a commencé à prendre beaucoup de place dans ma vie. »

Un épanouissement avant d’en faire un métier
Un cheminement vers les lumières de la scène qui va reprendre vie il y a près de 8 ans maintenant : « Je me suis dits ‘tiens, je vais faire quelque chose qui me plaisait quand j’étais gamine’, juste histoire de gratter un peu plus loin. Alors j’ai commencé à refaire du théâtre. Pour le plaisir et pour mon épanouissement. »
D’abords du théâtre d’improvisation, de la comédie, puis après des cours de théâtre, des pièces sur scène, un peu de théâtre à texte…
« On fait des personnages. On raconte des histoires. Ça m’a plu et cela a commencé à prendre beaucoup de place dans ma vie. Et après, j’ai eu envie d’écrire. », conclut celle qui n’envisageait pas encore d’en faire son métier.
Pourtant, Hélène commence à se prendre au jeu en participant à des concours d’humour dans les festivals où elle multiplie les distinctions. En tout près d’une quinzaine de prix*. « Cela a commencé à bien marcher alors pourquoi ne pas essayer d’aller plus loin en combinant sa passion avec sa vie professionnelle ? »

« La semaine, j’étais au travail, et le week-end, c’était festival. »

« La semaine, j’étais au travail, et le week-end, c’était festival. Et qui dit festival, veut dire bouger un peu quand même. Tout ça avec une vie de famille à gérer. » Hélène essaye de mener les deux de front mais avec une petite fille en garde alternée, il est inenvisageable pour elle d’arrêter son travail. Surtout avec un emploi dans la fonction publique territoriale qui est aux antipodes de celui d’artiste. « C’est cadré, reconnaît Hélène. Vous avez des horaires, vous avez un salaire fixe. Vous savez où est-ce que vous allez. » Avant de faire le grand saut, il faut donc que les conditions soient réunies. Une nouvelle rencontre personnelle, une petite fille qui a grandi et voilà qu’après une longue réflexion la fenêtre de tir se présente.
« J’ai rencontré quelqu’un qui m’a poussé à réaliser mon rêve car je pense que tout seul, on ne se lance pas aussi facilement. Il faut derrière des gens, la famille, les amis, les proches qui disent ‘mais si, c’est bon, tu peux’. »

Le maire du Thor comprend sa décision
Un changement de vie qu’il a fallu aussi annoncer à son ‘patron’ Yves Bayon de Noyer, maire du Thor depuis 2014.
« Au départ, il s’est inquiété pour moi en se disant ‘mais qu’est-ce qu’elle en train de faire ?’. Il faut dire qu’il ne m’imaginait pas du tout là-dedans car je suis plutôt quelqu’un de très réservé qui peut paraître très sérieuse. Mais c’est aussi quelqu’un de très humain et de très droit. C’est aussi un ancien entrepreneur qui sait ce que c’est d’avoir envie de monter son truc à soi. Au final, il a trouvé ça courageux. De mon côté, j’avais pris du temps pour mûrir ma décision et il n’y a donc pas eu de rupture. J’ai laissé du temps pour qu’on puisse trouver ma remplaçante. »
Ses anciens collègues sont aussi venus la voir, ainsi que sa remplaçante : « Ils étaient contents pour moi. »

« Il n’y a pas de diplôme d’humoriste. Vous n’êtes pas catégorie B d’humour ou C ou A. »

Un saut dans l’inconnu mais pas à l’aveugle
En se jetant complètement dans le grand bain du stand-up Hélène Sido sait quand même un peu où elle met les pieds. En gagnant plusieurs concours d’humour elle a ainsi déjà été repérée par de nombreux théâtres mais aussi par le public.
« Il n’y a pas de diplôme d’humoriste pour se rassurer sur ses compétences dans ce domaine, s’amuse-t-elle. Vous n’êtes pas catégorie B d’humour ou C ou A. Alors oui, j’avais besoin d’un peu de légitimité que j’ai trouvé auprès des spectateurs dans les festivals. »
Les rencontres avec les professionnels se multiplient aussi, les passages dans les ‘comedy clubs’ également. « Ce n’est pas l’exercice le plus facile car on n’a que 5 ou 10 minutes. On ne fait que des extraits. C’est donc difficile de présenter un personnage surtout si vous proposez un univers qui est un peu cohérent. » Des petits passages où elle y rode ses sketchs en y touchant un public plus jeune. « Du coup, les gens m’identifient », constate-t-elle.
Les réseaux sociaux, Instagram et Tik Tok principalement, participent également à cette notoriété naissante, même si elle ne veut pas en être ‘l’esclave’. « Je me refuse d’être la salarié d’Instagram. »

Solilesse’ : entre le stand-up et le sketch
Celle qui n’a pas forcément de modèles mais avoue qu’elle aime notamment Haroun, Yacine Belhousse, Julien Santini, Alexandre Kominek ou bien encore Blanche Gardin a construit peu à peu son spectacle dans une sorte d’entre-deux. « C’est entre le stand-up et le sketch avec un personnage qui parle pendant une heure. Je m’adresse au public, mais je suis beaucoup dans ma tête, en fait. Derrière, il y a un fil conducteur, il y a une histoire. »
Elle s’y inspire subtilement du quotidien : « C’est surtout sur la communication entre les hommes et les femmes. Tous ces diktats, ‘il faut aller bien’, ‘il faut être heureux’, la bien-pensance, la bienveillance systématique… Je dis ce que je vois et comment je le vois. Mais sans dire ‘regardez comme moi’. »
Un premier spectacle nommé Solilesse, qu’elle a joué plus de 80 fois depuis un an, lui permet maintenant de monter sur les planches de la scène du théâtre de la Tache d’encre pour son premier festival d’Avignon (voir infos pratiques en fin d’article).

Solilesse, le premier spectacle d’Hélène Sido au théâtre de la Tache d’Encre à Avignon durant le Festival.

Docteur Pelletier ou misses Sido ?
« C’est vraiment le bon moment. L’année dernière, c’était impensable de faire le festival avec un spectacle qui avait été joué deux fois. Depuis, j’ai passé ma vie avec la SNCF », s’esclaffe celle qui était encore DGS du Thor l’été dernier et qui a fait de la scène son nouveau métier.
Une ‘pro’ qui travaille désormais avec Fabien Ramade productions, société basée à Beaumes-de-Venise qui produit de très nombreux artistes et spectacles, ainsi qu’Anaïs Gardenato, sa directrice de production également fondatrice du théâtre des Brunes à Avignon.
Et quand à savoir si Solilesse est tous publics ‘docteur Pelletier ou misses Sido’ lance : « ma fille regarde le spectacle et elle ne fait pas de psychanalyse. »

Le futur dure 3 ans
La jeune humoriste entame donc son premier marathon avignonnais (14 représentations en près de 2 semaines) avec la volonté de vivre intensément sa passion pendant tous le mois de juillet. Pour cela, elle assume les concessions matérielles qu’elle a du concéder par rapport à sa vie d’avant. « Je suis moins bien payé qu’avant mais j’ai suffisamment pour m’occuper correctement de ma fille. Certes, mon niveau de vie a diminué mais pourtant je vis mieux maintenant. »
Histoire de ne pas injurier l’avenir, Hélène c’est toutefois mise en disponibilité : « J’ai mon petit côté sécurité quand même. Humoriste, mais pas stupide non plus » dit-elle dans un clin d’oeil. Avec cette disponibilité, elle a donc 3 trois pour faire son trou et c’est plutôt bien parti avec plusieurs dates déjà programmée cette année ainsi qu’en 2025,

« Mon Dieu… Si je deviens une fonctionnaire de la vanne. J’arrête ! « 

La suite ? Hélène Sido souhaiterait enchaîner dans des salles plus grandes. « J’aimerais aussi faire un peu de radio. Cela me plairait beaucoup de développer d’autres choses dans des médias de parole. »
Sa crainte ? Retomber dans une certaine routine en devenant un stakhanoviste du rire, une forçat du stand-up et faire de l’humour comme on enchaîne les trois-huit. « Mon Dieu… Si je deviens une fonctionnaire de la vanne. J’arrête ! »
En attendant, Hélène veut profiter pleinement de cette nouvelle carrière qui s’offre à elle. En se rappelant les deux premières représentations de son premiers spectacle, il y a près d’un an. Une première scène en Normandie devant beaucoup de gens de sa famille et la suivante, à Marseille, dans une salle comble remplie d’inconnus. Déjà le grand écart.

Solilesse’ d’Hélène Sido au Festival d’Avignon. Du samedi 6 juillet au dimanche 21 juillet (relâche les mardis). 13h (durée : 1h). A partir de 11 ans. Théâtre de La Tache d’encre. Rue Tarasque. Avignon. Réservation en ligne.

*Prix du public et prix du jury Festival de Saint Raphaël, Prix du jury cave de Lugny Festival des vendanges de l’humour à Macon. Prix du public au Pacbo d’Orchies. Prix du Jury aux Marées d’humour de Crotoy. Prix du Gala du Printemps du Rire de Toulouse. Prix du Public et du Jury aux Sommets du Rire à Arêches Beaufort. Prix du Public et Prix Jeunesse du Mondeville sur Rire. Prix du Jury à Vervins. Prix du Jury au Cartel de l’humour à Genève. Prix du Jury aux Lions du Rire à Lyon.


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Le vendredi 28 juin, la commune de Lourmarin a accueilli le congrès régional du Syndicat national des Directeurs généraux des Services des Collectivités territoriales (SNDGCT) PACA. Une journée sur le thème de l’intelligence artificielle.

Après The Camp à Aix-en-Provence, l’union régionale du SNDGCT a choisi la Fruitière Numérique, à Lourmarin, pour organiser son congrès régional annuel. Un lieu stratégique centré sur le numérique, comme son nom l’indique. Anciennement une coopérative de fruits et légumes, la municipalité a su réhabiliter la Fruitière Numérique, qui, aujourd’hui, a pour missions la vulgarisation de l’informatique, pour les jeunes comme les seniors, l’accueil des artistes et artisans qui viennent modéliser leurs projets, mais aussi le développement du coworking.

C’est donc tout naturellement que l’union régionale du Syndicat a choisi un thème autour du numérique et de l’innovation pour ce congrès : ‘Piloter les transformations en 2024 : les dirigeants territoriaux en première ligne’. La journée a été rythmée par des tables rondes, mais aussi des conférences autour d’un sujet central : l’intelligence artificielle. Les directeurs généraux des services (DGS) participants ont pu également profiter d’ateliers ‘Parcours dirigeant’ pour s’inspirer et se ressourcer, ainsi que d’un espace avec 22 exposants (assurances, conseils en finance, installations d’équipements multimédias, solutions juridiques, etc).

Un congrès coorganisé par les sections régionale, vauclusienne et bucco-rhodanienne

Pour la deuxième année consécutive, le congrès régional est coorganisé par Laurent Régné, président régional du SNDGCT, Karine Icard, présidente de la section vauclusienne, et Philippe Sanmartin, président de la section des Bouches-du-Rhône, ainsi que par leurs équipes. Chaque année, les équipes prennent le soin de choisir un lieu impactant, propice à la synergie. Après les Bouches-du-Rhône en 2023, c’est le Vaucluse qui a accueilli cette année le congrès régional.

« Ce congrès est l’opportunité de mutualiser nos connaissances. »

Karine Icard

Les DGS ont répondu « oui » à l’invitation de Laurent Régné, Karine Icard et Philippe Sanmartin. Quelque 200 personnes sont venues échanger autour de l’intelligence artificielle, dont environ 170 DGS, qui ont fait le déplacement depuis toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « L’intelligence artificielle impacte nos méthodes de travail, va impacter nos relations sociales au sein des organisations et nos relations avec le public, notre management doit s’adapter rapidement à ces évolutions, a affirmé Laurent Régné. C’est une chance d’être là au moment où se fait cette bascule. »

L’intelligence artificielle, le fruit de la connaissance humaine

Après quelques prises de parole officielles, il est temps de rentrer dans le vif du sujet avec une première conférence : ‘L’intelligence artificielle : des opportunités pour nous tous’. Olivier Oullier a su captiver son public instantanément, mêlant humour, connaissances et faits. Le neuroscientifique et entrepreneur en neurotech a tenu à démarrer cette journée en reposant les bases sur ce qu’est l’intelligence artificielle.

« Nous n’avons pas encore assez de recul sur l’IA générative pour en connaître l’impact. »

Olivier Oullier

Après avoir rappelé que l’intelligence artificielle était basée sur l’intelligence humaine pour entraîner les machines, Olivier Oullier a précisé que son utilisation entraîne tellement d’attentes qu’elle mène souvent à la déception. Comme les intervenants qui l’ont succédé l’ont mentionné tout au long de la journée, l’intelligence artificielle ne doit pas être vue comme une solution magique, mais plutôt comme un outil, qui peut être formidable dans certaines tâches au quotidien, mais à utiliser avec parcimonie. Le conférencier a notamment donné l’exemple de Samsung, dont certaines données confidentielles ont fuité à cause de l’utilisation de l’intelligence artificielle par l’entreprise coréenne.

Olivier Oullier. ©Vanessa Arnal

Les DGS ont pris la parole

Est venu le moment des tables rondes, durant lesquelles les directeurs généraux des services de diverses collectivités territoriales ont partagé leurs expériences, leurs doutes et leurs réussites, relatifs à l’intelligence artificielle. En tout, trois tables rondes ont eu lieu simultanément dans différentes salles de la Fruitière Numérique, et chaque participant a pu choisir le sujet qui l’intéressait le plus :

  • ‘L’intelligence artificielle, levier de transformation numérique à l’ère de la cybersécurité’ avec Lionel Peres (DGS de Vaison-la-Romaine, membre du bureau SNDGCT 84), Bertrand Combes (DGS de Sorgues), Célia Nowak (Déléguée régionale à la sécurité numérique en région PACA ANSSI), Chef d’escadron Fabien Suchaud (Commandant de la Section d’appui Judiciaire de Marseille, Gendarmerie Nationale), et Damien Hassko (Responsable du CSIRT Urgence Cyber – Région Sud).
  • ‘L’intelligence artificielle au service des usagers et des agents publics’ avec Johanna Quijoux Butler (DGS de Piolenc, membre du bureau SNDGCT 84),
  • Fatima Meslem (DGS de la commune de Plaisir dans les Yvelines), Line Galy (Directrice du pôle numérique et données à Montpellier Méditerranée Métropole), et Sophie Regis (Directrice du développement économique & de l’emploi à Châteauneuf-les-Martigues et Présidente de Big Bloom Marseille).
  • ‘L’intelligence artificielle, levier de transformations environnementales à l’ère de la sobriété ?’ avec Laure Galpin (Directrice du Parc Naturel Régional du Luberon et membre du bureau SNDGCT 84), Bruno Lenzi (Chef de projet data / IA au sein de l’Ecolab du Commissariat général du Développement Durable, Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires), Matthieu Porte (Coordinateur des activités IA à l’IGN), et Nathalie Bonneric (Cheffe du service études et prospectives du Département de l’Hérault).

L’intelligence artificielle révolutionne le monde du travail

L’après-midi, c’est au tour de la conférencière Cécile Dejoux, aussi professeure au CNAM, spécialiste des sujets RH et de l’IA, de prendre la parole sur le sujet du jour avec la conférence : ‘Quand l’intelligence artificielle générative transforme le travail’. Elle commence par annoncer que peu d’entreprises françaises utilisent l’intelligence artificielle au quotidien. « C’est l’esprit français, qui est dans l’attente avant de se jeter dans l’innovation », a expliqué Cécile Dejoux.

« L’IA générative n’est pas la réalité comme une machine à calculer, c’est le monde du faux, il faut systématiquement vérifier. »

Cécile Dejoux

Comme Olivier Oullier, Cécile Dejoux nuance son propos en admettant que l’intelligence artificielle puisse être un très bon outil, permettant une meilleure productivité, un gain de temps, de créativité, d’innovation, d’automatisation et de personnalisation, mais qu’elle peut aussi mener à des erreurs. Il faut être précautionneux au niveau de la data, de l’environnement car les intelligences artificielles sont très énergivores, de l’éthique, ou encore des cyberattaques. La conférencière a également évoqué la santé mentale, qui pourrait être impactée négativement à cause d’une utilisation abusive de l’intelligence artificielle qui ne laisserait plus aucune place à la productivité et à la créativité.

Cécile Dejoux. ©Vanessa Arnal

Un partenariat entre le SNDGCT 84 et le CNFPT

Enfin, ce congrès a aussi été l’occasion pour la section vauclusienne du SNDGCT et pour le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) de renforcer leurs liens en signant une convention de partenariat afin de présenter une offre de formation répondant aux enjeux vauclusiens et de ses cadres territoriaux.

Dans le cadre de cette alliance, les deux entités s’engagent en faveur de l’organisation ou de la participation conjointe à des évènementiels d’actualité, et de l’animation et de l’accompagnement du réseau de cadres dirigeants territoriaux autour de 3 axes : la professionnalisation du cadre dirigeant, l’accompagnement des transformations dans les organisations, et l’accompagnement de projets liés aux transitions notamment environnementales et écologiques.

Karine Icard, présidente de la section vauclusienne du SNDGCT, entourée des membres du bureau, et Astrid volkaerts, directrice adjointe formation action territoriale délégation CNFPT PACA, ont signé la convention de partenariat. ©Vanessa Arnal

De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Un nouveau Directeur général des services (DGS) a pris ses fonction cet été au sein de la municipalité de la ville d’Avignon : Eric Grignard

Eric Grignard vient de Villeurbanne (69) où il a également occupé le poste de directeur général des services pendant près de 18 ans. Il a auparavant dirigé les services de la ville de Clichy- la-Garenne (92) et fut avant directeur général adjoint de la ville de Saint-Denis (93).

Eric Grignard est issu de l’institut d’étude politique de Toulouse et de l’Institut national des études territoriales.

Depuis février 2022, la ville d’Avignon n’avait pas de Directeur général des services. Il succède à Samuel Fournier, resté seulement 6 mois, de septembre 2021 à février 2022, avant de partir occuper le poste de DGS du département de Dordogne.. Auparavant, en 2020, Cécile Helle avait annoncé la « fin du détachement dans l’emploi fonctionnel du directeur général des services » précédent. Une formule “polie“ pour expliquer le départ de Fabrice Martinez à la tête des services de la Ville. Ce dernier était en poste depuis 2015 où il avait succédé au poste de DGS à Jean-Louis Cros, dont Cécile Helle avait mis fin aux fonctions en juillet 2014 en prenant ses fonctions de Maire.

Lire aussi : Samuel Fournier, nouveau DGS de la ville d’Avignon

Lire aussi : DGS : d’Avignon à Laval

Lire aussi : Avignon : Cécile Helle ‘débarque’ son DGS


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

La section départementale de Vaucluse du Syndicat des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) vient de renouveler et élargir son bureau. L’occasion pour cette organisation professionnelle regroupant des dirigeants territoriaux de collectivités (DGS Directeur général des services-, DGA -Directeur général adjoint-, cadres de direction du CNFPT, agents retraités de ces catégories précitées) et de centres de gestion d’accueillir de nouveaux membres ainsi que de constituer un bureau vauclusien idéalement paritaire.

Présidé depuis septembre 2020 par Karine Icard, directrice générale des services de la Communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse, le bureau du SNDGCT 84, comprend également Gilles Meunier, vice-président et directeur général adjoint de la Communauté de communes de Pays des Sorgues Monts de Vaucluse, Emmanuelle Licitri, directrice générale adjointe mutualisée Ville de Cavaillon et Luberon Monts de Vaucluse Agglomération, Lionel Pérès, DGS de Vaison-la-Romaine, Franck Bonventre, directeur général adjoint du Grand Avignon, Laure Galpin, DGS du parc naturel régional du Luberon, Johanna Quijoux, DGS de Piolenc ainsi que Bertrand Combes, DGS de Sorgues.

« Le bureau de la section départementale vauclusienne du SNDGCT Syndicat Professionnel a été renouvelé et élargi, se félicite Karine Icard. Paritaire, il est le reflet d’un maillage territorial cohérent pour davantage de proximité. Huit membres issus de communes, d’intercommunalités et d’un syndicat mixte de strates différentes le composent désormais. »

Créé en 1948, le SNDGCT compte en France aujourd’hui 4 000 adhérents, dont plus de 3 000 en activité. Il se compose d’Unions régionales, elles-mêmes divisées en Sections départementales. Le Syndicat est le principal interlocuteur des pouvoirs publics pour assurer une représentation des DGS et DGA dans la sphère publique et afin de défendre leurs intérêts. En local, le SNDGCT 84 multiplie les échanges entre les dirigeants des collectivités territoriales du département ainsi que les rencontres d’information comme tout dernièrement avec une réunion de sensibilisation sur les risques de cyberattaque dans le secteur public.

L.G.


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

La section départementale de Vaucluse du Syndicat des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) vient d’organiser une rencontre sur le thème de la cybersécurité. L’occasion pour Kevin Heydon, délégué à la sécurité numérique de l’Anssi en Paca et en Corse, ainsi que Karine Icard, présidente du SNDGCT 84*, de sensibiliser sur les risques de cyberattaque sur le secteur public.

Paralysie des services, pertes de données essentielles : le secteur public est aujourd’hui de plus en plus la cible des cyberattaquants. En 2020, en France, 30% des collectivités territoriales ont été victimes d’une attaque de type rançongiciel (envoi d’un logiciel malveillant de chiffrage des données de quelqu’un dans le but de lui extorquer de l’argent). Un chiffre en hausse de 50 % par rapport à 2019 selon une étude du Clusif. Pour autant, il y encore peu de temps la cybersécurité ne semblait pas encore être une préoccupation centrale des collectivités territoriales. Ainsi, selon un sondage Ifop pour l’Observatoire des politiques publiques réalisé en janvier 2020, seuls 33 % des fonctionnaires territoriaux interrogés déclaraient que leur organisation avait mis en place un programme de cybersécurité.

Depuis, la mobilisation des associations d’élus et structure d’agents territoriaux comme le SNDGCT notamment a permis une certaine prise de conscience des collectivités territoriales. Ces dernières tâchent donc maintenant de se prémunir au mieux face à ce phénomène expansionniste avec des pratiques numériques réinterrogées, des actions de sensibilisation, un risque numérique intégré au plan de continuité d’activité, etc.

Dans cette logique, l’Association des maires de France (AMF) a ainsi édité en novembre 2020 un guide intitulé ‘Cybersécurité : toutes les communes et les intercommunalités sont concernées’ regroupant une trentaine de recommandations et de bonnes pratiques en matière de sécurité numérique. De son côté, le sénat s’est également penché sur cette problématique, en octobre dernier, lors d’une table-ronde sur ‘Les collectivités territoriales face au défi de la cybersécurité’.

« La question n’est plus de savoir ‘si’ les collectivités seront la cible d’une cybermalveillance, mais plutôt ‘quand’. »

« L’objectif des cyberattaquants est de capter de la donnée, de la bloquer et ce, à des fins lucratives. Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir ‘si’ les collectivités seront la cible d’une cybermalveillance, mais plutôt ‘quand’ », expliquent Karine Icard, présidente du SNDGCT 84 et directrice générale des services de la Communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse, ainsi que Kevin Heydon, délégué à la sécurité numérique de l’Anssi en Paca et en Corse, lors de la rencontre de sensibilisation ‘Cybersécurité : les collectivités territoriales du Vaucluse en parlent…’ qui vient de se tenir dans les locaux du syndicat des eaux Durance Ventoux à Cheval-Blanc.

Un nouveau fléau
« Ce nouveau fléau peut entraîner une paralysie des services publics, entacher lourdement l’image même de ces derniers et engendrer des dépenses élevées », poursuivent les organisateurs de ce rendez-vous auquel a participé une trentaine de dirigeants provenant de communes, d’intercommunalités ou de syndicats du territoire de Vaucluse.

Localisation des collectivités territoriales françaises ayant été victime d’une attaque au rançongiciel en 2020.

Au travers des témoignages des directeurs généraux des services, Emmanuel Bohn de la Communauté de communes du Pays d’Apt et Vincent Rey de la ville de Morières-lès-Avignon, dont les collectivités ont été victime « de perte totale de leurs données nécessitant une reconstruction longue de leur système d’information », les participants ont pu ensuite travailler autour de la notion du risque numérique en s’interrogeant sur les moyens pour s’en prémunir, les bonnes pratiques à déployer, les leviers à activer ou bien encore les bons réflexes à avoir en cas de cyberattaque ?

La piste d’une protection collective ?
Bien souvent, le manque de budget et de personnes qualifiées justifie en partie les difficultés des collectivités territoriales en matière de cyberprotection de leurs outils et données numériques.
« Faute de temps mais également de compétences et de ressources humaines qualifiées, les petites communes se contentent parfois d’installer ponctuellement un anti-virus, alors que la cybersécurité doit être mise à jour en permanence, constatent les travaux du sénat. Or, la pénurie de compétences est telle que l’Anssi a lancé un ‘observatoire des métiers de la cybersécurité’ afin d’aider les acteurs concernés dans leur politique de recrutement et de formation. Dans ce contexte, la mutualisation au plus près des collectivités concernées s’avère être un choix judicieux pour mettre en commun les efforts, affronter les pénuries de professionnels qualifiés et ainsi mettre en place une protection collective. »
Pour cela, les responsables et DGS des collectivités de Vaucluse peuvent ainsi compter sur le l’accompagnement de l’Anssi et du SNDGCT 84 des acteurs territoriaux dans la sécurisation de leur développement numérique.

Le SNDGCT 84 et l’Anssi lors de la rencontre de sensibilisation sur le thème ‘Cybersécurité : les collectivités territoriales du Vaucluse en parlent…’ qui s’est tenue dans les locaux du syndicat des eaux Durance Ventoux à Cheval-Blanc.

*Le SNDGCT a été créé en 1948. L’organisation professionnelle compte aujourd’hui près de 4 000 adhérents au niveau national. Elle se compose d’Unions régionales, elles-mêmes divisées en Sections départementales. Karine Icard est présidente de la section départementale de Vaucluse depuis septembre 2020. Autour d’elle, un bureau avec 3 membres, Gilles Meunier, directeur général adjoint de la Communauté de communes de Pays des Sorgues Monts de Vaucluse, Johanna Quijoux, directrice générale des services de Piolenc et Emmanuelle Licitri, directrice générale adjointe mutualisée Ville de Cavaillon et Luberon Monts de Vaucluse Agglomération.


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Un nouveau directeur général des services (DGS) a pris ses fonction au sein du Conseil départemental de Vaucluse : François Monin.

François Monin est l’ancien directeur général des services du Conseil départemental de la Haute-Loire (226 835 habitants) depuis environs 3 ans. De Peyrolles dans le Gard, il a auparavant exercé pendant 13 ans les fonctions de directeur général adjoint du département des Alpes-de-Hautes-Provence (161 980 habitants) en charge du Pôle services aux habitants. François Monin a également occupé le poste de directeur général adjoint de la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard (140 002 habitants) et a exercé dans différentes sociétés de conseil en organisation et management pour le secteur public. Littéraire de formation, il est un ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure ( lettres classiques et science sociales) et également de Science Po Paris (section service public, Finances publiques, Droit de la décentralisation).

Il remplace Christian Bergès (administrateur général territorial) qui a assuré l’intérim depuis le départ en juillet 2021 de Norbert Page-Relo, l’incontournable DGS de la présidence de Maurice Chabert.

Cette nomination s’inscrit dans la volonté de la présidente Dominique Santoni d’impulser une nouvelle dynamique au sein de l’administration départementale.


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Alain Cluzet remplace Frédéric Chaptal au poste de DGS du Grand Avignon, présidé par le maire de Vedène Joël Guin. Après 15 ans passées à la direction des services de collectivités franciliennes, Alain Cluzet a été directeur général adjoint du département de l’Essonne, puis directeur général des services de l’agglomération du plateau de Saclay, de la ville de Courbevoie et du Territoire Paris Ouest La Défense. L’ancien président du Conseil français des urbanistes (CFDU) est le nouveau directeur général des services de la communauté d’agglomération du Grand Avignon (16 communes, 196 000 habitants).

Alain Cluzet a d’abord été directeur de l’Urbanisme et de l’habitat de la Ville de Saint-Germain en Laye (1986-1996) puis durant dix ans directeur de l’Aménagement, de l’urbanisme et de l’habitat de la Ville de Saint-Etienne (1996-2005). Docteur en aménagement et urbanisme à l’Université Paris Sorbonne urbanisme, Alain Cluzet est également l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Le Grand Paris, l’accélération du monde », Prix Haussmann et «Mégalopoles», à paraître.

L.M.


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

Un nouveau Directeur général des services (DGS) a pris ses fonction au sein de la municipalité de la ville d’Avignon : Samuel Fournier.

Samuel Fournier est l’ancien Directeur général des services du conseil général de l’Aude. Originaire de Picardie, il a auparavant dirigé les services du Conseil général de Mayotte pendant 3 ans, et accompagné à ce titre le changement de cet ex-territoire d’outre-mer devenu département d’outre-mer. Samuel Fournier a également travaillé au sein de l’association des départements de France. Economiste de formation, spécialiste du développement local, de l’aménagement du territoire, des territoires ruraux et des dossiers européens, Samuel Fournier est notamment titulaire d’une maîtrise d’économie ainsi que d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en économie et développement local (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

En 2020, Cécile Helle annonçait la « fin du détachement dans l’emploi fonctionnel du directeur général des services. » Une formule polie pour expliquer le ‘remerciement’ de Fabrice Martinez à la tête des services de la Ville. Ce dernier était en poste depuis 2015 où il avait succédé au poste de DGS à Jean-Louis Cros, dont Cécile Helle avait mis fin aux fonctions en juillet 2014.

Lire aussi : Avignon : Cécile Helle ‘débarque’ son DGS

L.M.


De la mairie du Thor à la scène du Festival d’Avignon

L’ancien DGS (Directeur général des services) Fabrice Martinez vient d’être nommé DGS mutualisé de l’agglomération et de la Ville de Laval au sein de Laval agglomération.
‘Remercié’ en fin d’année dernière par Cécile Helle, maire d’Avignon qui avait annoncé en conseil municipal la « fin du détachement dans l’emploi fonctionnel du directeur général des services », Fabrice Martinez était en poste dans la cité des papes depuis 2015 où il avait succédé à Jean-Louis Cros.
Auparavant directeur général adjoint de la ville de Pantin, Fabrice Martinez a aussi également occupé le poste de DGS à Noisy-le-Sec. En Vaucluse, ce dernier a aussi été directeur général adjoint, de 2000 à 2004, au sein du bailleur social Mistral habitat devenu aujourd’hui Vallis Habitat.

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