De nouveaux médecins s’installent à l’Espace médical municipal de L’Isle-sur-la-Sorgue
Créé en 2020 pour pallier la désertification médicale sur le territoire, l’Espace médical municipal de L’Isle-sur-la-Sorgue comptait jusqu’alors 11 professionnels généralistes et spécialistes. Deux nouveaux médecins ont intégré l’équipe ces dernières semaines. Ils interviendront à temps partiel de façon à venir compléter l’offre médicale existante.
Dr David Denis, chirurgien urologique et spécialiste en médecine aérospatiale, est arrivé le 2 février dernier. Il propose des consultations les lundis après-midi uniquement. Il est possible de prendre rendez-vous sur Doctolib ou au 04 90 78 55 52.
Le 27 mars prochain, ce sera au tour de Dr Catherine Perles, médecin généraliste spécialisée en pédiatrie, de rejoindre l’équipe. Les consultations se feront les mercredis après-midi et vendredis après-midi uniquement. Il sera possible de prendre rendez-vous via Doctolib dès le lundi 11 mars.
De nouveaux médecins s’installent à l’Espace médical municipal de L’Isle-sur-la-Sorgue
Ce vendredi 1ᵉʳ décembre, Dr Didier Chassery, médecin salarié du Département de Vaucluse, vient de prendre ses fonctions au sein de l’Espace départemental des solidarités (Edes) d’Apt. Il s’agit du premier médecin salarié d’Apt et du 9ᵉ en Vaucluse.
Originaire de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, Didier Chassery a débuté sa carrière médicale en 1996 en tant que médecin généraliste à Givry, dans son département d’origine, après avoir fait ses études de médecine et son internat à Dijon. Aujourd’hui, à 60 ans, il s’installe à l’Edes Apt et devient médecin salarié du Département de Vaucluse.
Le Vaucluse étant le département de la Région Sud avec la plus faible densité de généralistes, le Département avait lancé l’année dernière une campagne de communication visant à attirer de nouveaux médecins qui seraient salariés du Département de Vaucluse, en leur promettant un salaire en fonction de leur ancienneté et de la grille indiciaire, plus de souplesse et moins de contraintes administratives dans la pratique de leur métier. Ces embauches ont pour objectif de lutter contre la désertification médicale.
Ainsi, Didier Chassery devient le 9ᵉ médecin salarié du Département. Il a pris ses fonctions de médecin généraliste ce vendredi 1ᵉʳ décembre. Les Aptésiens ne disposant pas de médecin traitant peuvent d’ores et déjà prendre rendez-vous au 123, avenue de Lançon, où un secrétariat médical a également été installé. Un second médecin salarié du Département devrait rejoindre l’équipe début 2024.
De nouveaux médecins s’installent à l’Espace médical municipal de L’Isle-sur-la-Sorgue
Ce mercredi 20 septembre, le Département de Vaucluse a reçu une médaille de bronze du magazine Stratégies, dans la catégorie communication des collectivités territoriales, pour sa campagne de recrutement de médecins salariés. Cette opération, lancée dans le cadre du Plan santé mis en place en 2022 par Dominique Santoni, présidente du Département avait pour but d’embaucher des généralistes, dans un contexte de pénurie et de désertification médicale.
Cette campagne ciblait principalement les étudiants en médecine et les médecins entre 50 et 60 ans cherchant à préparer leur retraite dans le Sud. Le Département de Vaucluse s’est distingué de par son originalité sur le fond et dans la forme, avec un ton décalé, avec des visuels attractifs, élaborés par la graphiste Jane Mathieu.
V.A.
De nouveaux médecins s’installent à l’Espace médical municipal de L’Isle-sur-la-Sorgue
Le centre-ville d’Avignon n’a pas l’apanage des déserts médicaux, il existe d’autres territoires où le manque de médecin ce fait cruellement sentir. Notamment dans la Creuse où deux médecins vauclusiens pionniers participent à l’opération ‘Une semaine pour soigner nos villages’ qui vise à faciliter l’accès aux soins des patients dans les déserts médicaux en zone rurale.
C’est à Ajain dans le département de la Creuse que le collectif Médecins Solidaires a lancé son premier centre médical solidaire à l’automne dernier. Le principe : basé sur le concept de ‘temps partagé solidaire’ des médecins venus de toute la France se succèdent chaque semaine, auprès d’une population dépourvue de médecin généraliste depuis plus de 2 ans après le départ à la retraite de ce dernier. Une aventure novatrice qui a séduit deux praticiens vauclusiens, le docteur Pierre Aubois et le docteur Perrine Molinié qui se sont directement portés parmi les premiers volontaires pour participer à cette action reposant sur principe simple : demander peu à beaucoup de médecins plutôt que beaucoup à peu.
Les praticiens de la Tour d’Aigues en première ligne Agé de 68 ans, Pierre Aubois, est un médecin généraliste au statut de retraité actif, et médecin sapeur-pompier volontaire depuis 40 ans. Installé de 1984 à 2021 à la Tour d’Aigues, dont il est à l’origine de la création de la Maison de santé, il effectue aujourd’hui des missions de remplacement. Au centre médical d’Ajain, le docteur vauclusien a exercé une semaine en novembre 2022, puis à nouveau en janvier 2023. Pour sa part, Perrine Molinié a effectué son internat de médecine à la faculté d’Aix-Marseille, dont elle sort diplômée en 2018 d’un DES de médecine générale. Exerçant principalement dans le Vaucluse, la praticienne de 34 ans originaire des Yvelines y effectue diverses missions de remplacements avant de rejoindre comme collaboratrice le docteur Pierre Aubois à la Tour d’Aigues, de 2020 à 2022. Si elle aussi est intervenue en novembre dernier dans la Creuse, elle est revenue le mois dernier au centre médical solidaire d’Ajain.
Retour aux fondamentaux de la médecine « Avec ce dispositif, nous revenons aux fondamentaux de notre métier de généraliste : nous prenons le temps de discuter avec les patients de leur cas, insiste le docteur Perrine Molinié. Nous n’avons pas l’impression de travailler à la chaine, comme cela est devenu la norme dans de nombreux cabinets, mais de faire de la médecine qualitative. C’est vraiment gratifiant d’avoir un tel sentiment d’utilité. » Même satisfaction pour le docteur Pierre Aubois pour qui « il est très enrichissant de pouvoir assurer une prise en charge cohérente et pérenne des patients en harmonisant nos pratiques médicales, grâce à un système de transmission très bien conçu. C’est bluffant de voir qu’une telle qualité de prise en charge est possible. Les patients sont très satisfaits et ne cessent de nous remercier ! »
Comment marche ce concept unique en France ? Imaginé par le docteur Martial Jardel, jeune médecin généraliste de 32 ans, de retour de son ‘Tour de France des remplacements’ entrepris en 2021, où il était parti plusieurs semaines en camping-car à la rencontre de ses confrères en zone rurale, ce projet collectif a pris corps avec la rencontre avec Emmanuel et Christophe Brochot. Ensemble avec ces derniers, fondateurs de l’association Bouge ton Coq, qui agit depuis plus de deux ans en apportant des réponses innovantes aux besoins essentiels des habitants des territoires ruraux, ils ont donc cofondé en 2022 l’association Médecins Solidaires afin d’ouvrir ce premier centre médical expérimental en temps partagé solidaire dans la Creuse. Pour cela, ils se sont entourés de 7 médecins pionniers, dont les généralistes vauclusiens que le docteur Martial Jardel avait rencontrés lors de son Tour de France des remplacements. Ouvert depuis octobre 2022, le centre médical d’Ajain a permis de viabiliser de manière opérationnelle le bon fonctionnement du concept, lui permettant de remporter l’adhésion des patients et d’assurer la continuité des soins. Il peut accueillir plus de 20 patients par jour de 9h à 19h en semaine et de 9h à 12h le samedi.
« Nous avons su créer en quatre mois un modèle organisationnel inédit en fédérant un collectif de partenaires publics, collectivités et entreprises en soutien de notre solution innovante » souligne Emmanuel Brochot. Tout a ainsi était mis en place au centre de santé Médecins Solidaires d’Ajain pour assurer la continuité des soins et permettre aux généralistes d’exercer dans les meilleures conditions : logistique coordonnée par une équipe permanente, outils novateurs de transmission, logement et voiture mis à disposition.
100 médecins volontaires pour près de 2 000 consultations Les retours des premiers médecins généralistes à avoir rejoint l’aventure sont unanimes sur la qualité du dispositif et nombreux sont ceux à vouloir réitérer l’expérience. En tout, 100 médecins généralistes de tous les profils (âge, origine géographique, statut) se sont désormais portés volontaires. De quoi assurer plus de 2 000 consultations depuis l’ouverture du Centre médical solidaire. Dans le même temps, 600 patients, sur les 1 200 habitants du village, ont également choisi le cabinet Médecins Solidaires d’Ajain comme médecin traitant. La mobilisation d’une population significative de médecins généralistes a par ailleurs déjà permis de remplir le calendrier du centre médical jusqu’en octobre prochain. « Beaucoup de nos confrères sont heureux de pouvoir contribuer à une initiative qui porte un message d’espoir, d’action et d’enthousiasme, se réjouit le docteur Martial Jardel. On est très nombreux à avoir choisi ce métier par humanisme et par envie d’aider les patients. La situation actuelle est très compliquée mais on se doit de trouver une nouvelle voie. Au sentiment d’impuissance, on veut opposer l’enthousiasme. A la tétanie, on veut opposer le mouvement. Et tenter de proposer des solutions, à notre échelle, en misant sur le collectif et la solidarité, dans un esprit de confraternité bienveillante. »
Etendre ce concept de laboratoire de ruralité Le Collectif Médecins Solidaires envisage d’étendre le dispositif dans les prochains mois sur d’autres territoires ruraux sous dotés. « Avec ce projet innovant, notre souhait est de contribuer à répondre aux besoins criants des territoires ruraux, confirme Gabriel du Passage, porteur du projet Médecins Solidaires au sein de l’association Bouge ton Coq. Nous sommes déjà prêts à dupliquer le modèle et entamons des discussions avec plusieurs collectivités. » « Nous avons une forte ambition et beaucoup de détermination mais pas encore d’objectif chiffré, explique le docteur Paul-Henri Lambert, médecin pionnier de la première heure. C’est le nombre de médecins qui nous rejoindront qui définira le nombre de centres médicaux que l’on pourra ouvrir. Les besoins sont énormes, partout. »
De nouveaux médecins s’installent à l’Espace médical municipal de L’Isle-sur-la-Sorgue
L’expression de « déserts médicaux », popularisée par les médias, est fréquemment utilisée pour désigner les régions où les habitants rencontrent des difficultés d’accès aux soins, en raison du manque de professionnels de santé ou d’infrastructures à proximité. « Cette question du déficit d’offre dans certains territoires renvoie à la question plus large et ancienne de l’inégale répartition spatiale de la ressource médicale en France, qui date au moins du XVIIIe siècle », comme le rappelle une étude parue dans Cairn. Ce sujet constitue de nos jours une préoccupation majeure pour les Français et les pouvoirs publics.
Si l’on se penche uniquement sur l’accessibilité des infrastructures hospitalières, un indicateur d’Eurostat permet de dresser un état des lieux de la proximité des établissements par département en France métropolitaine. Il indique la part de la population qui vit à moins de 15 minutes en voiture d’un hôpital.
Naturellement, ce sont les territoires urbains avec une forte densité de population qui affichent les taux les plus élevés. La totalité (ou presque) des habitants d’Île-de-France se trouvent à moins d’un quart d’heure d’un hôpital, 99,6 % dans le Rhône, 99,0 % en Loire-Atlantique et 98,2 % dans le Nord et les Bouches-du-Rhône.
Sur les 96 départements métropolitains étudiés, 46 présentent un taux supérieur à 90 % et 18 un taux inférieur à 80 % – pour la plupart situés dans le centre du pays (Auvergne, Nouvelle-Aquitaine), dans la région Grand Est et en Corse. Tout en bas de l’échelle, on retrouve la Corrèze, la Haute-Corse et la Creuse, où environ le tiers de la population habite à plus de 15 minutes de route d’un établissement de soins.
À l’échelle de l’Union européenne, certains territoires sont encore moins bien lotis : 89 ont plus de la moitié de leurs habitants qui vivent à plus d’un quart d’heure d’un hôpital. La plupart d’entre eux sont situés dans des régions faiblement peuplées, souvent situées à la périphérie de l’UE : dans les régions intérieures de l’Espagne et du Portugal, ainsi que les régions rurales des pays d’Europe de l’Est (Hongrie, Pologne, Roumanie, Croatie, Slovénie). Plusieurs territoires en Suède sont également concernés.
De nouveaux médecins s’installent à l’Espace médical municipal de L’Isle-sur-la-Sorgue
Le Conseil départemental deVaucluse lance ‘un SOS’ afin de recruter 8 médecins généralistes avant la fin de l’année afin de lutter contre les déserts médicaux.
Il y a urgence. Le Vaucluse a la plus faible densité de généralistes de la Région Sud (85 médecins pour 100 000 habitants). En 5 ans leur nombre a fondu de 11% et plus de la moitié d’entre eux affichent un âge de plus de 55 ans, ils vont donc bientôt partir à la retraite. D’où le cri d’alarme de la présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni : « Nous devons absolument recruter 8 médecins cette année ». Pour ce faire, avec son équipe, elle a échangé avec l’Agence régionale de santé (ARS), la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), l’Ordre des médecins et les associations sur le terrain. « Notre but n’est pas de concurrencer l’offre médicale existante mais de la compléter dans les Zones d’intervention prioritaires identifiées. » Ainsi, sur les 151 communes de Vaucluse, près de 3 sur 4 sont concernées selon l’ARS, Que ce soit dans des cantons ruraux (Cheval-Blanc, Pernes), péri-urbain (Bollène) ou quartiers de villes moyennes (Cavaillon, Carpentras, Isle-sur-la-Sorgue, Apt).
Département-pilote pour la Région Ces médecins seront installés dans les EDES (Espaces départementaux des solidarités) ou des locaux mis à disposition par les maires, ils pourront travailler en relation avec les centres hospitaliers, ils seront rémunérés en fonction de la grille hospitalière. Grâce à notre territoire et ses atouts, (climat, patrimoine, paysages, qualité de vie), nous pouvons attirer des médecins qui n’auront ni loyer, ni charges à débourser. Pour leur faciliter la vie, le département donnera un coup de pouce pour l’emploi de leur conjoint ou la scolarisation de leurs enfants. « Avec la crise sanitaire, nous avons vu qu’il y a une absolue nécessité de renforcer notre offre de soins », poursuit Dominique Santoni. Avec la Région Sud, le président Renaud Muselier a décidé de faire du Vaucluse un département-pilote en matière de télémédecine. Nous envisageons aussi de le déployer dans les Ehpad. Un bus itinérant aussi est dans les projets, qui, avec une équipe médicale, irait à la rencontre de la population qui ne peut pas se déplacer. » Ce ‘Plan Santé’, destiné à lutter contre les déserts médicaux de Vaucluse est évalué à 1M€, somme financée majoritairement par l’Assurance-Maladie.