22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Entre crue et sécheresse

Il n’y a plus de demi-mesure. Il pleut, des crues sont annoncées, il fait chaud la sécheresse est attendue. En Provence, on est de ce point de vue plutôt bien servi. Est-ce le dérèglement climatique ou l’emballement médiatique qui en sont les causes ? Sans aucun doute les deux. Mais pourquoi chercher à agiter continuellement le chiffon rouge, à inquiéter ou faire peur ? Le climat n’a aujourd’hui vraiment plus rien de tempéré…

Tout est maintenant prétexte à catastrophe et c’est vrai que les sujets ne manquent pas. Mais concernant le climat est-il nécessaire d’en faire autant et surtout de cette façon ? S’il s’agit de secouer les opinions ou de susciter des changements de comportement la démarche serait louable. Mais la méthode utilisée a plutôt tendance à instaurer un climat anxiogène, qui peut conduire à la résignation voir à l’individualisme le plus exacerbé. « Perdu pour perdu autant en profiter » se diront certains. En 2023, les SUV représentaient la moitié des ventes de voitures en France, avec une progression de 20 % par rapport à 2022. Sur le Titanic l’orchestre jouait encore alors que le navire sombrait…

Il est beaucoup plus efficace de féliciter que de réprimander

Ne pourrait-on pas plutôt mettre en avant les bons résultats de notre pays dans le recul des émissions de C02 ? Certes, la baisse est modeste – 4,8 %, entre 2022 et 2023 (source CITEPA), mais c’est encourageant et cela devrait nous inciter à redoubler d’efforts et à faire encore mieux. Tous les bons pédagogues vous le confirmeront, il est beaucoup plus efficace de féliciter que de réprimander. Mais ici on sort l’outil de la peur, assorti, le cas échéant, de l’arme fatale : la taxation. C’est qui a été nommé avec beaucoup de justesse « l’écologie punitive ». Il est vraiment nécessaire et urgent d’envisager une autre façon de gouverner et d’arrêter de nous considérer comme des enfants décervelés et inconséquents. On gagne toujours à faire appel à l’intelligence et au bon sens.


Entre crue et sécheresse

Le lundi 4 décembre, la société Omag, spécialisée dans l’agrofourniture sur le secteur des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, organise un colloque sur le dérèglement climatique et ses conséquences sur l’agriculture en Provence à Saint-Rémy-de-Provence.

Pour l’occasion, l’agro-climatologue Serge Zaka interviendra pour évoquer les conséquences des températures excessives, du manque de précipitations, et des évènements climatiques hors normes, et les solutions à mettre en œuvre pour pallier ces problématiques. Il sera accompagné de Kévin Margaron d’Omag, qui évoquera les nouvelles technologies, Nicolas Laugier du groupe Perret, qui abordera les bénéfices, limites et conditions de réussite des couverts végétaux, ainsi que Romain Careghi du groupe Perret, qui parlera de l’intérêt des biostimulants pour accompagner la plante dans les stress climatiques.

Inscription par mail à l’adresse jcoutellier.omag@groupeperret.fr ou au 06 24 93 03 01.
Lundi 4 décembre. De 17h à 20h. Mas de Jonquerolles. 35 Chemin Chalamon. Saint-Rémy de Provence.

V.A.


Entre crue et sécheresse

Ce mardi 13 juin, le Syndicat mixte du Scot (Schéma de cohérence territoriale) du bassin de vie de Cavaillon, Coustellet et l’Isle-sur-la-Sorgue a réuni les élus et techniciens du département de Vaucluse à la Fruitière numérique de Lourmarin pour célébrer le premier anniversaire de son Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) et faire le point sur l’année écoulée. Pour l’occasion, le spécialiste des questions de géopolitique du climat François Gemenne est intervenu sur le sujet du dérèglement climatique.

Le PCAET est un projet de développement durable porté localement à travers divers actions concrètes. Pour le Plan Climat Luberon Sorgue, cela se joue surtout sur un effort collectif. « On essaye de travailler dans l’intelligence collective pour avancer plus loin », a affirmé Fabrice Liberato, président du Syndicat mixte du Scot du bassin de vie de Cavaillon, Coustellet et l’Isle-sur-la-Sorgue.

En ce qui concerne ce bassin de vie, le Plan comptabilise 32 actions qui sont évaluées et renouvelées tous les six ans. Ces dernières devraient mener le territoire vers un objectif : devenir autonome d’ici 2050.

Un effort collectif au niveau local…

Afin de baliser le premier anniversaire du PCAET et remettre en lumière son importance, ainsi que l’importance des efforts collectifs, plusieurs intervenants ont pris la parole au cours de cette soirée. Dès son commencement, c’est le maire de Lourmarin, Jean-Pierre Pettavino, qui a donné le ton de ce premier anniversaire. « J’ai une bonne nouvelle pour mes collègues maires, c’est l’action au niveau local qui serait la clef de la réussite », a-t-il déclaré.

Un argument qui a été appuyé par François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique du climat, rapporteur du GIEC, président du conseil scientifique de la fondation de la nature et de l’homme, et auteur du livre L’écologie n’est pas un consensus. « Les territoires sont la clef de la réussite car c’est là que la contrainte peut devenir projet », a-t-il complété.

…mais aussi à un niveau plus large

Si les élus estiment que les actions pour pallier le dérèglement climatique commencent au niveau local, ils souhaitent tout de même de se faire entendre à un niveau plus large, notamment par l’État. Fabrice Liberato a d’ailleurs remercié Christine Hacques, sous-préfète d’Apt, pour sa présence lors de cette réunion anniversaire.

Ces actions plus large, elles passent également par la Fédération nationale des Scot. « Pour progresser, on réfléchit ensemble à l’aménagement des territoires en faisant des études à la demande des élus, a expliqué Stella Gass, directrice de la Fédération. On s’enrichit les uns des autres, donc on partage au maximum entre les territoires. » Toute l’année, la Fédération organise plusieurs webinaires sur divers sujets : le PCAET, les ressources en eau, la logistique dans les Scot, ou encore le projet alimentaire. Ces réunions sont disponibles en replay sur le site de la Fédération.

Salle comble pour écouter François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique du climat, rapporteur du GIEC, président du conseil scientifique de la fondation de la nature et de l’homme, et auteur du livre L’écologie n’est pas un consensus.

Le dérèglement climatique, une vérité qui n’est plus à prouver

D’après un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, 80% des Français se disent inquiets au sujet de la protection de l’environnement et du changement climatique. La question de transition écologique n’est donc plus sujette au débat.

En revanche, le concept du dérèglement climatique n’est pas encore tout à fait compris de tous. « Collectivement, on n’a pas encore vraiment compris ce qui se joue, a affirmé François Gemenne. On est dans une dynamique où on bat record de températures sur record de températures, on n’a pas encore réalisé que ce n’étaient pas des événements exceptionnels mais que c’est notre nouvelle normalité à cause du niveau de gaz à effet de serre qui ne fait qu’augmenter. »

Des efforts qui ne paieront pas dans l’immédiat

La vraie difficulté à laquelle les élus font face est celle de convaincre chacun de faire des efforts aujourd’hui afin que les futures générations vivent dans de meilleures conditions. « On sous-estime les ressources d’explication et de pédagogie qu’il va falloir pour expliquer cet effet ‘retard’ qui peut être démotivant car nous, nous ne verrons pas les températures baisser de notre vivant », a développé le spécialiste des questions de géopolitique du climat.

« Les effets du dérèglement climatique que l’on constate aujourd’hui ont été causés au XXᵉ siècle, voire au XIXᵉ siècle. »

François Gemenne

Ainsi, nous allons avoir tendance à croire que nos actions, que ce soit à l’échelle individuelle ou à celle du territoire, sont moindres par rapport à la largeur du problème. « Aucune action n’est inutile, tout ce qu’on va entreprendre vaut la peine d’être entrepris et va faire une différence », a déclaré François Gemenne. Le rapporteur du GIEC a aussi souligné l’importance de se donner une trajectoire, mais aussi de baliser la manière dont nous évoluons sur cette trajectoire, comme avec cette réunion anniversaire.

Avec les efforts viennent les contraintes

Si le dérèglement climatique n’est plus à prouver, selon certains élus du Vaucluse, il n’est pas une mince affaire pour autant. « Les efforts auront à court terme des impacts économiques et sociaux qui vont impacter nos vies et nos quotidiens, a expliqué Gérard Daudet, président de la communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse. Mais à long terme, ils pourront conduire vers une croissance plus verte. »

« On rencontre de nombreuses difficultés malgré toute notre bonne volonté », a ajouté Pierre Gonzalvez, président de la communauté de communes du Pays des Sorgues Monts de Vaucluse. Même si l’effort se veut collectif, il est difficile pour l’Homme de le faire passer avant son propre confort et ses propres difficultés. Selon François Gemenne, il faut voir la lutte contre le changement climatique comme un projet de territoire qui nous implique tous, et pas comme une contrainte qui nous assomme.

Pour plus d’informations sur le Plan Climat Luberon Sorgue, cliquez ici.


Entre crue et sécheresse

Ce mercredi 7 juin, la communauté d’agglomération Les Sorgues du Comtat organise une conférence ‘Ça chauffe aux Sorgues du Comtat’ sur le sujet du dérèglement climatique au centre culturel des Augustins à Pernes-les-Fontaines. Cet événement, organisé dans le cadre du Plan Climat Air Énergie Territorial de l’Agglomération, sera animé par l’association Bio-Sphère, spécialisée dans l’éducation, la sensibilisation et la formation autour du climat.

La particularité de cette conférence est qu’elle inclut le public. Les participants seront dotés de boîtiers et pourront voter électroniquement et donner leurs avis instantanément. Sept sujets seront abordés : la machine climatique, l’effet de serre, le changement climatique, les points de rupture et l’emballement du système, les sommets mondiaux sur le climat, les climato-sceptiques et les éventuelles solutions pour demain.

Mercredi 7 juin. 18h. Entrée libre. Centre culturel des Augustins. Place Louis Giraud. Pernes-les-Fontaines.

V.A.


Entre crue et sécheresse

Le parc naturel régional du Luberon et le réseau des parcs naturels régionaux de Provence-Alpes-Côte d’Azur organisent un séminaire à destination des élus du territoire Luberon-Lure, le mardi 6 décembre à Bonnieux.

L’objectif de ce séminaire est d’apporter une meilleure connaissance de l’impact du changement climatique localement, donner des clés et des outils aux élus du territoire afin de mieux anticiper, atténuer et s’adapter aux conséquences du changement climatique par des actions identifiables et reproductibles.

Programme
9h15-12h : mieux appréhender la notion de changement climatique.

  • Le parc naturel régional du Luberon à l’épreuve du changement climatique, introduction par Dominique Santoni, présidente du parc du Luberon.
  • Les enjeux croisés du changement climatique, de ses conséquences et de l’érosion de la biodiversité dans le parc naturel régional du Luberon, par Antoine Nicault, animateur au Grec-Sud.
  • Les réponses à ces enjeux et notamment les principales notions qui structurent la politique climatique : anticipation, atténuation, adaptation, solutions d’adaptation fondées sur la nature : partage d’expériences locales, par Solène Cusset, animatrice interrégionale – projet life Artisan à l’office française de la Biodiversité.
  • La nature dans les villes et villages et l’adaptation au changement climatique : présentation des principes de l’aménagement durable et de nombreux retours d’expérience illustrés de collectivités de la région.
  • Le mémento « Aménager avec l’eau et la nature, une opportunité face au changement climatique », par Agnès Hennequin, chargée de mission aménagement et biodiversité à l’Arbe.
  • Le guide « Demain, habiter le Luberon », par Clara Peltier, chargée de mission urbanisme au parc du Luberon.
  • Gérer l’eau dans le contexte du changement climatique : l’exemple du plan de gestion quantitative de la ressource en eau du Calavon (PGRE), de la planification aux économies d’eau, par Cédric Proust, chargé de mission eau au parc du Luberon.
  • Projection de films autour du changement climatique et de la biodiversité.

12h15-13h45 : déjeuner

14h-16h30 : échanges et visites de sites

  • Face au changement climatique, des solutions concrètes mises en place localement et reproductible, présentation et remise du kit « changement climatique » aux élus.
  • La parole est à vous.
  • Atténuation du changement climatique : présentation du projet de chaufferie biomasse et de réseau de chaleur pour les bâtiments communaux, par Nathalie Clairault, conseillère déléguée forêt et environnement, à Bonnieux.
  • Adaptation au changement climatique : présentation de l’opération « Coins de verdure pour la pluie dans les cours d’école du Luberon », par Charlotte Carbonnel, vice-présidente du parc, une élue de Bonnieux et Mariam Mehdi, chargée de mission éducative au territoire au parc du Luberon.
  • Visite de la cour d’école de la commune de Bonnieux qui a été désimperméabilisée et végétalisée pour améliorer le cadre de vie des élèves et de leurs enseignants, remettre l’eau au cœur de la ville et anticiper le changement climatique.

Mardi 6 décembre à 9h15, maison du livre et de la culture à Bonnieux.

J.R.


Entre crue et sécheresse

Le sommet sur le climat COP27 s’est ouvert sur un nouveau rapport alarmant concernant l’état du changement climatique. Alors que les dirigeants du monde entier sont réunis pour cette conférence en Égypte, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a annoncé que nous venions de vivre les 8 années les plus chaudes jamais mesurées (2015 à 2022).

Entre 2013 et 2022, la température moyenne mondiale a dépassé de 1,14 °C les niveaux de 1850-1900, selon ce rapport provisoire de l’agence de l’ONU. Et selon l’agence, « le réchauffement se poursuit », accompagné d’une accélération de la montée du niveau des océans, d’une fonte record des glaciers et de conditions météorologiques extrêmes. Plusieurs experts estiment que l’objectif de l’Accord de Paris, à savoir ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement global par rapport à l’époque préindustrielle, n’est désormais plus atteignable. Selon le rapporteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), François Gemenne, le seuil de 1,5 °C de réchauffement devrait être franchi d’ici 2035.

Comme on peut l’observer sur notre graphique, qui retrace à partir des données de la NOAA les anomalies de température mondiale (sur terres et océans) par rapport à la moyenne du 20e siècle, le réchauffement global tend à s’accélérer depuis une quarantaine d’années.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


Entre crue et sécheresse

Le comité départemental d’éducation pour la santé de Vaucluse (Codes 84) et Eco-Lab’ Environnement organisent deux ateliers de sensibilisation au dérèglement climatique, les 18 et 19 octobre.

Dans le cadre de la 33ème édition des semaines d’information sur la santé mentale (SISM), qui a pour thématique « Pour ma santé mentale, agissons pour notre environnement », le comité départemental d’éducation pour la santé de Vaucluse (Codes 84) s’associe à l’association Eco-Lab’ Environnement pour proposer deux ateliers « Fresque du climat ». Il s’agit d’atelier ludique, participatif et créatif sur le dérèglement climatique.

Réservés aux professionnels de la santé, du social, de l’éducation, de l’environnement et de l’entreprise, ces ateliers ont pour objectif de sensibiliser aux enjeux du dérèglement climatique et de créer des dynamiques collectives en mettant en place les conditions d’une discussion sereine et positive sur les leviers d’action.

En groupe, il s’agit de reconstituer les liens de cause à effet entre les activités humaines et leurs conséquences climatiques, grâce à une quarantaine de cartes issues des travaux scientifiques du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) . 450 000 personnes y ont déjà participé.

Si vous souhaitez participer, vous pouvez dès à présent vous inscrire à l’un des deux ateliers en suivant ces liens : atelier du 18 octobre ; atelier du 19 octobre.

Mardi 18 et mercredi 19 octobre, de 9h à 12h30, 57 avenue Pierre Sémard, Avignon – inscription gratuite et obligatoire ici pour l’atelier du 18 octobre et ici pour l’atelier du 19 octobre.

J.R.


Entre crue et sécheresse

Le Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de Vaucluse vient d’organiser son assemblée générale à Entraigues-sur-la-Sorgue afin de dresser un bilan des actions réalisées en 2021 et de discuter des projets pour l’année 2022, le tout sous la présidence de Corinne Testud-Robert, élue en octobre dernier. Cette réunion a également marqué l’arrivée de Matthieu Lardière qui va remplacer l’actuel directeur Jean-Charles Gros qui prend sa retraite. Matthieu Lardière est actuellement directeur du CAUE de Saône-et-Loire et il est architecte spécialisé en patrimoine.

Le CAUE agit en faveur de l’amélioration du cadre de vie dans les villes, les villages, mais aussi les territoires. Dans un contexte où le dérèglement climatique règne et a des conséquences sur la qualité de vie de chacun, le CAUE ne minimise pas l’influence des missions de conseil qu’il propose. En 2021, le Conseil a pu donner un avis consultatif sur près de 13 700 dossiers grâce à ses permanences organisées au sein des mairies du département. Cette année, le CAUE entend poursuivre ces missions afin de sauvegarder ce qui peut l’être, limiter les conséquences, s’adapter et surtout changer durablement de comportement tout en confortant ce qui fait l’attractivité des territoires, paysages et monuments vauclusiens.

V.A.

https://echodumardi.com/tag/dereglement-climatique/   1/1