25 août 2024 |

Ecrit par le 25 août 2024

Le Vaucluse opte pour un fauchage ‘raisonné’ des abords de ses routes

Les agents vauclusiens viennent d’entamer la première phase de fauchage des abords des routes de l’année. Depuis 2019, le Département pratique un fauchage dit ‘raisonné’. Une technique qui permet d’assurer la sécurité des usagers, mais également la protection de l’environnement.

En 2019, le Conseil départemental de Vaucluse a décidé d’opter pour un fauchage raisonné le long de ses 2330km de réseau routier. Une pratique « non négligeable de la part du Département », selon Thierry Lagneau, vice-président du Conseil départemental vauclusien. Ainsi, au lieu de faucher régulièrement tout au long de l’année, la fréquence des passages se limite à trois fois par an, un chiffre qui peut varier selon le terrain sur lequel les agents opèrent. Ce sont donc 27 machines et entre 60 et 80 agents vauclusiens qui s’attèlent à ce travail de fauchage.

En amont de ce dernier, une collecte de déchets est nécessaire afin de ne pas créer davantage de pollution en les broyant mais aussi de ne pas endommager les machines. Ce sont plus de 400 tonnes de déchets qui sont ramassés en Vaucluse chaque année. Une fois ces polluants collectés, d’autres viennent prendre leur place seulement quelques jours après, comme le déplorent les agents du département. Le premier fauchage, appelé ‘de sécurité’, s’effectue au printemps dès lors que la végétation est arrivée à maturité, c’est-à-dire à environ 40cm de hauteur. La deuxième phase, le fauchage de maintien, est généralement effectuée dans le courant de l’été. Enfin, la troisième et dernière phase d’entretien se fait à l’automne.

La protection de la faune et de la flore

Ce fauchage raisonné consiste à couper les herbes entre 11 et 15cm, contre 7cm auparavant, ce qui permet de conserver les refuges de la faune et de la flore. Cette technique permet également de préserver tous les petits insectes dits ‘utiles’ qui mangent les nuisibles et donc contribuent à la préservation de la flore. L’objectif est aussi de lutter contre les plantes envahissantes et de laisser place aux arbustes et plantes locales.

©Département de Vaucluse

Pour garantir une croissance moins rapide des herbes, et donc limiter le nombre de passage dans l’année, le Département choisit de retarder les campagnes de fauchage et d’attendre que l’épi soit complètement formé avant de le couper. En retardant la première fauche, les végétaux, comme le coquelicot, ont le temps de fleurir et la faune peut se reproduire en toute tranquillité. Cette pratique s’inscrit donc dans une politique durable et dans la préservation de la biodiversité, deux aspects dans lesquels le Département est engagé au quotidien.


Le Vaucluse opte pour un fauchage ‘raisonné’ des abords de ses routes

Le dernier conseil d’administration de Citadis vient de confirmer Xavier Simon au poste de directeur de cette SEM (Société d’économie mixte) créée en 1960 à l’initiative du Département de Vaucluse et de la Ville d’Avignon.

Jusqu’alors directeur par intérim de Citadis, Xavier Simon voit donc ses fonctions validée définitivement par le conseil d’administration de cette structure d’aménagement présidée depuis la fin de l’année dernière par Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, dans le cadre d’une présidence tournante tous les 3 ans avec la commune d’Avignon.

Pour rappel, le conseil d’administration de cette SEM, qui est l’une des plus anciennes de France, avait auparavant révoqué Virginie Delormel à l’automne 2020 de son poste de directrice générale. Cette dernière, nommée en juin 2019, avait alors laissé sa place à Xavier Simon qui était jusqu’à présent directeur aménagement de Citadis.

Diversification du spécialiste de la restructuration des centres anciens
Outil d’aménagement des collectivités locales, la SEM assure principalement l’étude et la réalisation d’opérations d’aménagement. Elle peut, en outre, réaliser de manière générale toutes les opérations mobilières, immobilières, commerciales et financières compatibles avec ses objets.
Si Citadis a été la première société d’économie mixte en France à restructurer un centre ancien avec le quartier de la Balance à Avignon il y a près de 60 ans maintenant, la société intervient également dans des opérations de renouvellement urbain, de maîtrise de l’urbanisation de nouveaux espaces, d’aménagement de zones économiques et de parcs d’activités ainsi que dans le domaine de la construction hospitalière.
Le tout avec une volonté d’offrir le maximum de solutions en termes de développement durable. La SEM propose ainsi des constructions bioclimatiques et réfléchit systématiquement à des innovations possibles, comme les constructions à énergie positive produisant des énergies renouvelables.

Plus de 60 ans à bâtir le Vaucluse
Par le passé la SEM a été de tous les grands projets du territoire. Ainsi, dans les années 1960 Citadis (alors appelée SDEV – Société d’équipement, de développement et de valorisation) a notamment accompagné les travaux du parc des sports d’Avignon, de l’usine de traitement des déchets de Vedène, de la zone industrielle de Sorgues, de la ZAC Croix-de-Noves à Avignon, de la rénovation du quartier Fangas à Cavaillon, l’implantation du centre commercial Cap-Sud…

Depuis 1960, Citadis est intervenu dans les plus grands chantiers d’aménagement structurants d’Avignon et du Vaucluse comme ici avec le parc des sports. © DR/Citadis/Archives

Dans les années 1970, elle est aussi intervenue sur la rocade d’Avignon, le pont de l’Europe, le parc des expositions d’Avignon, la zone d’activités de Courtine, les 270 logements à la Condamine à Cavaillon, le parking du Palais des Papes, le collège de Cavaillon…
La décennie suivante : caserne des pompiers de Fontcouverte, gare routière d’Avignon, réalisation de la percée Favard, Agroparc avec l’installation de la Chambre d’agriculture ainsi qu’un IUT et un IUP, résorption de l’habitat insalubre dans le secteur Philonarde à Avignon, ZAC de la Charbonnières à Villeneuve-lès-Avignon ou bien encore destruction des barres de Champfleury à Avignon seront au menu des années 1980-1989.

La construction du parking du palais des papes. © DR/Citadis/Archives

Entre 1990 et 2010, les réalisations ne se comptent plus également : réhabilitation du centre-ville de Carpentras, université de Sainte-Marthe, transfert de l’hôpital Henri-Duffaut, rénovation de la place de la Principale et restructuration du secteur de l’Oratoire à Avignon, ZAC du Cours Bournissac à Cavaillon, réalisation de cités scolaires mixtes (collèges et lycées) pour le compte de la Région et du Département, résidence étudiante du campus de la CCI à Avignon, le Clos Folard à Morières-lès-Avignon, conservatoire du Grand Avignon, zone d’activités Saint-Martin à Pertuis, maison de l’alimentation à Agroparc, siège du Grand Avignon à Agroparc, maison de Pays à Carpentras, rénovation du centre-ville du Pontet, zone commerciale de la Castelette à Avignon, parking Jean-Jaurès à Avignon, hôtels d’entreprises dans le cadre de la Zone franche urbaine d’Avignon, collèges de Morières et de Cavaillon…

Le collège de Cavaillon. © DR/Citadis/Archives

Plus récemment, l’extension de la pépinière Créativa, le Victoria, Technicité et Hamadryade à Agroparc, le programme immobilier l’Écusson à Châteauneuf-de-Gadagne, le futur bâtiment Signal à Agroparc, le nouveau quartier ‘Cœur de ville’ de Sarrians, l’Esat La Roumanière, l’écoquartier Joly-Jean à Avignon, le parc d’activités de Perréal à Apt, la requalification du centre-ville de Carpentras, le Village de métiers, la Fabrica ou bien encore la Zac des Garrigues à Bédarrides sont autant de projets réalisés ou à voir le jour prochainement.

Egalement à la tête de la SPL Territoire Vaucluse
Citadis compte aussi plusieurs filiales et pilote la Société publique locale (SPL) Territoire Vaucluse. Créée en mars 2014 par le Conseil départemental de Vaucluse, cet outil au service des projets d’aménagement des communes et communautés de communes regroupe maintenant près d’une trentaine de membres. Les SPL sont des sociétés détenues à 100% par des collectivités locales à condition que celles-ci aient un contrôle analogue à celui qu’elles exercent sur leurs propres services, les SPL peuvent être saisies directement par leurs actionnaires sans mise en concurrence. Les collectivités retrouvent ainsi avec cet outil une grande facilité de mobilisation en faveur de leurs projets.
Depuis le 1er janvier 2019, Territoire Vaucluse partage avec Citadis une même direction et un même pôle opérationnel. A ce titre, Xavier Simon assure donc aussi la direction de la SPL.


Le Vaucluse opte pour un fauchage ‘raisonné’ des abords de ses routes

Lors de la dernière assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) à Apt, son président Gilbert Marcelli a dressé un état des lieux de l’économie du département avant de donner la parole à la présidente du Conseil départemental Dominique Santoni qui a fait un point sur l’attractivité du Vaucluse.

Le nouveau président de la CCI Gilbert Marcelli, élu en novembre dernier avec sa liste ‘Entreprendre avec vous’ a présenté à la cinquantaine d’élus et chefs d’entreprise présents lors de la dernière assemblée générale les projets communs de la CCI et du Conseil départemental. Pour ce faire, il a compté sur l’intervention de la présidente de ce dernier, Dominique Santoni, pour parler notamment de l’attractivité du Vaucluse.

« Il est essentiel de travailler ensemble pour l’intérêt du département », a rappelé Dominique Santoni. Plusieurs points ont été abordés comme l’investissement dans les grands projets du Vaucluse. Notamment l’amélioration du carrefour de Bonpas, la déviation de la Nationale 7 pour contourner Orange, le prochain département d’archives vauclusiennes, ou encore la future Maison des personnes handicapées de Vaucluse (MDPH).

Les collectivités vont également faire l’objet d’investissements grâce au plan de relance ‘Plus en Avant’ qui permettrait entre autres la naissance de nouvelles infrastructures. Le Département aimerait investir 120 millions d’euros pour mener à bien ces différents projets. Une somme qui devrait augmenter petit à petit selon la présidente du Conseil départemental.

L’objectif de ces investissements : rendre le département plus attractif, mais aussi plus commode pour les vauclusiens. « Chacun d’entre nous est une petite partie du puzzle, a annoncé Dominique Santoni. C’est le département qui en profitera. »

Une attractivité pas seulement touristique, mais aussi professionnelle

L’objectif commun de la CCI et du Département réside dans l’attractivité professionnelle. C’est pourquoi la création d’une ‘Team Vaucluse’ fait l’objet d’une étude afin de développer des écosystèmes pour promouvoir le département en France et à l’international, et ainsi, attirer de nouveaux entrepreneurs.

Plusieurs entreprises françaises et étrangères ont déjà choisi de s’agrandir dans le Vaucluse. C’est le cas de la société montpelliéraine spécialisée dans le biocontrôle Antofénol ou encore la start-up canadienne Stimulation déjà vu qui proposent des expériences touristiques olfactives et sensorielles. Toutes deux participent à la création d’emplois dans le Vaucluse.

Seulement, le département rencontre un obstacle. Celui de la difficulté de recrutement. Pour pallier ce problème, le Conseil départemental et la CCI souhaitent travailler conjointement avec l’État, les intercommunalités, les collectivités et les entreprises dans le but de mettre en place des dispositions concrètes et former les demandeurs d’emploi aux métiers qui sont en tension aujourd’hui.


Le Vaucluse opte pour un fauchage ‘raisonné’ des abords de ses routes

A 2000km de l’Ukraine, la solidarité prend vie jusque dans les villages de Vaucluse. Témoignage de Lillia Lytvynenko, née en Ukraine et Avignonnaise depuis cinq ans.

Difficile de contenir ses larmes. Dans un café place de l’Horloge à Avignon, Lillia Lytvynenko a la gorge nouée en nous rapportant ses échanges avec les Ukrainiens sur place. Le vocabulaire manque quelques fois, elle s’en remet donc à la puissance des photos stockées dans son téléphone portable. Dans les villes de Tchernihiv, Kharkiv ou Kiev, des familles entières sont terrées dans des caves insalubres. En guise d’équipement : des matelas, des tapis, un réchaud et des boîtes de conserve qui se tarissent à vue d’œil.

Psychologue de profession, Lillia Lytvynenko est née en Ukraine, elle fait ses études à Kiev ou elle y reste dix ans. Il y a cinq ans, elle quitte son pays de naissance pour s’installer en Vaucluse avec son compagnon français. Lorsque les tensions commencent à tirailler les deux pays voisins de l’Est, son entourage la rassure au téléphone. « C’est impensable qu’il y ait une guerre en Ukraine Lillia, ne panique pas ! », voilà ce que lui disent les Ukrainiens au pays.

Le sort sera redoutable. « J’étais tellement choquée, c’était inimaginable qu’un tel conflit se produise. Je ne pouvais pas rester immobile », confie Lillia. Passé l’effroi, elle se mobilise, « il fallait faire un acte ». Lillia Lytvynenko se met en relation avec de nombreuses familles ukrainiennes, elle répond aux questions, se renseigne sur toutes les collectes à proximité, distribue à qui le veut la liste des produits nécessaires.

Une amie de Lillia lui envoie son domicile de fortune depuis une semaine, dans le sous-sol d’une résidence.

« Je suis tellement fière de la résistance du peuple ukrainien, du président Volodymyr Zelensky qui est devenu un héros. Chacun aide comme il le peut, à son niveau. Les jeunes préparent même des cocktails Molotov », explique-t-elle. Une fierté d’autant plus légitime qu’à la surprise des Russes, beaucoup de civils prennent les armes, des adolescents se résignent au combat. Pour défendre leur patrie, ils creusent des tranchées. Le chaos s’est emparé du 2ème plus grand pays d’Europe.

« Mes amis et mes cousins viennent de me dire qu’ils n’ont plus d’eau, ni d’électricité et qu’ils ne peuvent pas aller acheter de la nourriture », nous raconte Lillia qui marque un temps de pause. La tête se baisse pour dissimuler les larmes. Comment en est-on arrivé là ? Aucun ne semble détenir la réponse. Seule lumière dans la pénombre, la venue de sa cousine qui, après un long calvaire, a transité via la Hongrie et se trouve à Budapest en ce moment même. Elle sera récupérée par Lillia à Marseille samedi prochain.

Le futur ? « Je suis entre les deux, optimisme et pessimisme, surtout quand j’entends le terme de guerre nucléaire, de dissuasion, de bombe », s’inquiète-t-elle. De l’aveu de la psychologue, le chef d’état russe « vit dans l’ancien temps » et témoigne sans conteste d’un état psychologique vacillant. La victime collatérale des névroses : un peuple qui n’a rien demandé et subit les affres d’une conquête territoriale sanglante.

De jeunes filles ukrainiennes se protègent des missiles dans la cave de leur domicile.

Quels produits donner ?

A leur échelle, les Vauclusiens peuvent contribuer à la solidarité. Parmi les produits nécessaires : l’alimentaire, le médical et paramédical, l’habillement et l’utilitaire. Les vêtements chauds pour adulte et enfants, sac à dos, couvertures de survie, sac de couchage, draps, oreillers sont les bienvenus. En pharmacie : trousse de première urgence, médicaments non périmés, lait maternisé, biberons, couches, protections périodiques, sparadrap, coton, eau oxygénée, désinfectant, brosse à dent, dentifrice, shampoing, savon, papier hygiénique.

En alimentaire : uniquement de la nourriture sèche, conserves, café lyophilisé et chocolat poudre et tablettes, gâteaux secs pour les enfants. Du matériel médical est également nécessaire : pansements tout usage, kits de suture, kits de perfusion, compresses stérilisées, bouteilles de bétadines, bouteilles d’eau oxygénée, seringues, kits de brûlure, kits hémorragiques, bandes extensibles, couvertures de survie, boîtes de sérum physiologique. Du matériel de restauration camping, assiettes, verres en plastique, couteaux, fourchettes, cuillères, ouvre-boîte, casseroles, poêles, gourdes, thermos, lampes de poche.

Il est conseillé de se rapprocher de la mairie de sa commune pour se renseigner sur la liste exacte des produits à fournir, ces derniers peuvent sensiblement différer en fonction des lieux de collecte en Vaucluse.

L’Afuca Paca

Plusieurs organisations intensifient leur actions en faveur des Ukrainiens, dont l’association franco-ukrainienne Afuca Paca avec Olivier Baudry en tant que porte-parole Vaucluse. « L’Afuca est avec le peuple ukrainien, en prise directe avec la réalité du terrain », souligne le porte-parole qui a récemment sollicité la municipalité d’Avignon pour la mise à disposition d’un local afin d’entreposer les dons qui ne cessent d’affluer. Pour le moment, les donateurs peuvent apporter leurs denrées au sein des nombreuses municipalités qui participent à l’opération. Plus d’informations sur les collectes, cliquez ici.

Parmi les fournitures, l’accent est mis sur les produits d’hygiène et les produits pour les femmes. « On vient en aide à des gens qui n’ont rien demandé et payent le prix fort. Les maires ruraux sont formidables et solidaires », se réjouit Olivier Baudry qui a également contacté la députée Souad Zitouni pour une collecte en permanence.

L’Association des maires de Vaucluse

L’AMV apporte également son soutien à la population ukrainienne. L’AMV invite les maires à confirmer si un point de collecte peut être mis en place, sur quelle période et l’adresse exacte du lieu, pour réfléchir à l’organisation du ramassage. L’association des maires appelle également les maires à transmettre les possibilités de logement au niveau de la commune en précisant le nombre de personnes pouvant être accueilli dans chaque logement.

Concernant les dons financiers : « nous vous invitons à relayer le communiqué de la Croix Rouge qui organise une collecte de dons financiers pour soutenir les actions du Comité International de la Croix Rouge et de la Croix Rouge ukrainienne qui aident les personnes touchées par le conflit », adresse l’AMV aux maires de Vaucluse.

donner ?

De nombreuses municipalités de Vaucluse ont répondu présent : Cavaillon (via le MIN), Carpentras, Sarrians, Barbentane, Pernes-les-Fontaines, Bollène, Boulbon, Saint-Pierre-de-Vassols, Sorgues, Apt, Morières-lès-Avignon, Carpentras, Entrechaux, Saint-Marcellin-lès-Vaison, Vaison-la-Romaine, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Sablet, Entraigues, l’Isle-sur-la-Sorgue, l’Association des Maires ruraux du Vaucluse, Carpentras, Malaucène, Sainte-Cécile-les-Vignes, Séguret.

Chaque commune a sa propre organisation et ses propres lieux et horaires, merci de vous rapprocher des municipalités concernées.

Collecte dans la ville de Bollène en présence du maire. Crédit photo : ville de Bollène

Grand delta Habitat et Vallis Habitat

Par ailleurs, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse procède au recensement de tous les lieux appartenant à la collectivité qui pourraient accueillir rapidement des réfugiés. Elle vient par ailleurs d’adresser un courriel à Corinne Testud-Robert et à Michel Gontard, respectivement présidente et président des offices Vallis Habitat et Grand Delta Habitat, pour leur demander d’identifier les logements vacants susceptibles de recevoir en urgence des réfugiés ukrainiens.

Actuellement, les équipes de la coopérative d’intérêt général Grand Delta Habitat recensent les logements susceptibles d’être mis à la disposition des familles de réfugiés dans son parc locatif social. Une liste exhaustive sera transmise dans les jours à venir. Corinne Testud-Robert, présidente du Conseil d’administration de Vallis Habitat a immédiatement sensibilisé les administrateurs pour contribuer aux actions d’aide et d’accompagnement des réfugiés sur le territoire vauclusien.

La plateforme WeUkraine

Autre relais de solidarité : WeUkraine, un collectif nouvellement crée de 80 bénévoles, majoritairement issus du monde du digital et de la communication. Le collectif centralise sur une plateforme les besoins des acteurs associatifs présents en Ukraine pour permettre à ceux qui le souhaitent de soutenir l’action humanitaire internationale.


Le Vaucluse opte pour un fauchage ‘raisonné’ des abords de ses routes

Ce Rapport d’orientation budgétaire (ROB) 2022 du nouvel exécutif présidé par Dominique Santoni se résume en une formule-clé : « Investir et s’investir ». Avec comme leitmotiv renforcer l’investissement pour rendre le Vaucluse toujours plus attractif.
Et c’est le sénateur LR et rapporteur de la délibération, Jean-Baptiste Blanc qui le détaille. « Bien qu’ayant perdu tout levier fiscal avec la suppression progressive de la taxe d’habitation, nous devrions bénéficier de la dynamique de la TVA, de la très bonne tenue des Droits de mutation et de la stabilité des dotations de l’Etat. Cette bonne santé financière doit permettre au département de faire face aux effets d’une crise sanitaire persistante et à l’augmentation marquée des charges à vocation sociale destinées à accompagner la population mais aussi à investir durablement. »

Des marges de manœuvres
L’état des lieux fait apparaître des marges de manœuvres financières reconstituées malgré la baisse des DGF (Dotations globales de fonctionnement) de 174M€ entre 2014 et 2020, une épargne de gestion passée de 59M€ à 94 et une épargne nette de 30 à 68M€ sur la même période. De sorte que la dette par habitant en 2020 est de 370€ contre 433€ pour les départements de même strate. Et pour l’exercice à venir, les prévisions de budget primitif devraient passer de 702,5M€ en 2021 à 716,8 cette année, soir +2%. Quant à l’évolution des frais de personnel (pour les 2 747 agents), grâce à une gestion rigoureuse, elle passera de 131,9M€ à 131,3 (-0,6M€).
Puisque « investir » est le maître-mot de cette mandature, premier dossier à l’étude, le déménagement des archives Départementales du Palais des Papes vers Agroparc. 10 600m2, 40km linéaires de documents pour ce futur Pôle de Recherche et de Conservation. Deuxième projet : la nouvelle Maison départementale pour les personnes handicapées (14,8M€) quartier Limbert à Avignon, également au programme, la modification du carrefour de Bonpas (25M€), la déviation de la Nationale 7 pour contourner Orange (50M€), la 2e tranche de la LEO (liaison est-ouest) entre Rognonas et le carrefour de l’Amandier à Avignon (21M€) et la sécurisation du passage à niveau accidentogène de Petit Palais (14,9M€) entre l’Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon.

10% de la flotte des véhicules en électriques
Pour les collégiens, 3 établissements vont être rénovés : Saint-Exupéry à Bédarrides, Lou Vignères à Vedène et Charles de Gaulle à Apt. D’ici 2024, les 24 000 élèves du secteur public et les 6 000 du secteur privé, ainsi que leurs professeurs, bénéficieront d’un ordinateur pour que ne se creuse pas la fracture numérique.
Le social, entre les dépenses d’aide aux plus démunis (198,7M€) et à l’insertion (121,6M€), est le 1er budget de Vaucluse qui se veut « humain et solidaire » pour les handicapés, l’accueil et l’autonomie des personnes âgées, la protection de l’enfance, le versement du RSA et l’accompagnement de ces bénéficiaires.
Pour moderniser l’institution et éviter de gâcher des tonnes de papier, un parapheur électronique sera mis en place. Toujours dans cet esprit de comportement environnemental, dès 2022, 10% de la flotte des véhicules du Conseil départemental seront électriques.

« Investir, n’est pas un gros mot. »

Jean-Baptiste Blanc, conseiller départemental du canton de Cavaillon.

Le débat débute avec l’intervention d’André Castelli, pour le Front de Gauche qui s’étonne qu’à « aucun moment dans le document, il ne soit fait état d’Ehpad (Etablissements hébergeant des personnes âgées dépendante) ». Dominique Santoni, la présidente, lui rétorquera qu’elle n’a pas à rougir de ce qui est fait, nous aidons tous les vauclusiens, avec des emplois, des logements, et que je sache j’ai soutenu les Ehpad de Sablet et Sainte-Cécile-les-Vignes avec une enveloppe de 200 000€. Nous allons mener une réflexion sur le devenir de nos aînés. » Samir Allel, dans l’opposition, fera une longue déclaration de politique générale sur la réduction de la taxe carbone, la maîtrise foncière, il évoquera un « plan nature », un « plan climat ». Yann Bompard (Ligue du Sud) dénoncera de marges de manœuvres de plus en plus réduites, faute de levier fiscal approprié, Anthony Zilio, élu départemental du canton de Bollène saluera « un budget qui va à contre-courant de la morosité ambiante ». Enfin, Jean-Baptiste Blanc élu du canton de Cavaillon conclura en disant « Investir, n’est pas un gros mot. Nous refusons ce destin de 5e ou 6e département le plus pauvre de France. »

Prochaine séance plénière : le vendredi 25 mars.


Le Vaucluse opte pour un fauchage ‘raisonné’ des abords de ses routes

C’est parce que le centre routier actuel, situé en zone urbaine -quartier Paou à Apt- dispose d’un accès difficile et ne répond plus aux exigences actuelles qu’un nouveau bâtiment est en construction au cœur du parc d’activités économiques de Perréal. Les travaux démarreront le 10 mars prochain pour une livraison prévue en février 2023. Le projet s’élève à 3,6M€ entièrement financés par le Département.

Située quartier des Argiles, dans le parc d’activités économiques de Perréal, le terrain de 6 213m2 accueillera une construction de 1 789m2 de facture sobre et fonctionnelle. Le bâtiment administratif sera implanté en entrée de site, permettant une bonne visibilité de l’accueil et des bureaux. Des garages et ateliers seront alignés en limite sud dans la continuité du bâtiment. Les aires de stationnement, de lavage ainsi que l’abri à sel se développeront, quant à eux, en limite ouest.

Parmi les 11 centres routiers vauclusiens, le centre routier d’Apt, qui dépend de l’agence routière de l’Isle-sur-la-Sorgue, compte 26 agents départementaux.
Toute l’année,24h/24h, les 26 agents du centre routier d’Apt gèrent 362 km de routes départementales sur les 18 communes environnantes. Plus de 70% sont des routes de desserte locale, dans un secteur très rural présentant des zones de moyenne montagne.
MH


Le Vaucluse opte pour un fauchage ‘raisonné’ des abords de ses routes

Étudier à distance, c’est possible pour les étudiants et les personnes en reconversion du Nord Vaucluse grâce au campus connecté Haut de Provence basé à Grillon.

Le Vaucluse en 2028, « ce sera un département où on vivra bien, où l’on travaillera mieux, avec de nouveaux citoyens. Qui ne sera plus en queue de peloton des départements les plus pauvres de France », nous confiait Dominique Santoni, présidente du Département, lors d’une entrevue. Pour faire du Vaucluse une terre d’accueil et favoriser l’insertion professionnelle, le campus de Grillon qui couvre le territoire du Haut Vaucluse et de la Drôme provençale, joue un rôle de choix.

Accompagnée de Corinne Testud-Robert, vice-présidente chargée de la jeunesse et de l’Insertion, Dominique Santoni a pu découvrir la salle informatique dernier cri qui accueille de plus en plus d’apprenants. Ce campus, qui séduit toujours plus d’étudiants en quête d’un apprentissage proche de chez eux, est le deuxième du genre en Vaucluse après celui des Romarins à Apt. Il a bénéficié du soutien du Conseil départemental à travers une aide de 36 000€ pour l’équipement informatique. Porté par la Communauté de communes Enclave des Papes – Pays de Grignan, le Campus Hauts de Provence a pris ses quartiers dans la Maison Milon, une bâtisse du XVIIe siècle restaurée et modernisée. Sur plus de 1 000 m², le bâtiment comprend des salles de formation, des salles de réunion, un auditorium de 100 places, mais aussi un fablab (fabrication laboraty).

L’Atrium, campus Haut Provence. Crédit photo: Campus Haut de Provence

Ces enseignements par visio-conférence délivrent exactement les mêmes diplômes que les formations en présentiel. Les campus connectés accueillent également les personnes titulaires du bac en reconversion professionnelle. Les deux campus en Vaucluse travaillent en partenariat avec l’Université d’Avignon, en tant qu’université de proximité, afin de proposer divers services aux étudiants. Labellisés par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les campus connectés permettent aux étudiants de suivre à distance des formations de l’enseignement supérieur (DUT, licence, master….), tout en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé à travers le tutorat.

Plus d’informations, cliquez ici.

Amphithéâtre, campus Haut Provence.
Maison Milon. Crédit photo: Campus Haut Provence

Le Vaucluse opte pour un fauchage ‘raisonné’ des abords de ses routes

Le Conseil départemental de Vaucluse vient de désigner l’équipe lauréate de l’appel à projet pour la construction de la nouvelle Maison des personnes handicapées (MDPH) du Département à Avignon. Il s’agit de l’agence marseillaise Leteissier-Corriol qui sera en charge de la maîtrise d’œuvre de ce chantier devant débuter début 2023 pour une livraison attendue fin 2024. D’un montant total de 8,9M€, les travaux prévoit la construction d’un bâtiment de 2 700m² en R+3 au niveau de l’îlot Souvet, situé derrière le palais de justice, juste en face, de l’autre côté de la route de Montfavet.

© Agence Leteissier-Corriol

Conception bioclimatique
Le bâtiment affichera une identité ‘méditerranéenne’ et sera conçu en intégrant une conception bioclimatique. Les façades seront traitées en pierre claire de manière unitaire alors que les ouvertures offriront un jeu de lumière tout en protégeant du soleil. Des ouvertures étroites du rez-de-chaussée sont par ailleurs prévues pour garantir intimité et sécurité.
A l’image d’un cloître, le cœur de l’édifice abritera un patio avec son bassin, sa galerie, son préau et ses espaces plantés. Ce lieu ‘apaisant’ sera surplombé d’une passerelle à R+1 (située à l’arrière du lieu) visant à faire transition entre le volume institutionnel de la MDPH à R+3 et l’espace naturel du parc.

© Agence Leteissier-Corriol

« Cette opération est un projet fédérateur qui regroupe les services de l’ancienne MDPH et la Direction des personnes âgées et personnes handicapées, explique l’agence dirigées par les architectes Elisabeth Leteissier et Jean-Luc Corriol. Notre approche se devait d’être exemplaire sur tous les plans. Un soin tout particulier a été apporté dans la conception architecturale et l’aménagement des lieux, compte-tenu de la vocation du bâtiment : assurer le meilleur confort d’usages pour tous, une accessibilité sans discrimination dans un lieu où la signalétique sera de haute lisibilité. »

© Agence Leteissier-Corriol

Mieux accompagner le handicap
Actuellement située boulevard Limbert, la MDPH de Vaucluse a pour mission l’accueil, l’information, l’accompagnement et le conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de sensibilisation des citoyens au handicap. Dans ce cadre, la MDPH 84 met en place une équipe pluridisciplinaire qui évalue les besoins de la personne handicapée et une commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui prend les décisions relatives à l’ensemble des droits de la personne dans son champ de compétences.
Selon le baromètre du CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), le Vaucluse affiche des taux de traitement des demandes inférieurs à la moyenne nationale que ce soit en matière de AAH ou de MDPH (voir graphique ci-dessous). De quoi afficher un taux de satisfaction de 76% en Vaucluse en ce qui concerne l’expression des besoins.

En France, depuis 2019, la durée moyenne de traitement d’un dossier a diminué de 15% en passant de 4,6 mois à 3,9 mois au 2e trimestre 2021. Cette durée moyenne est de 3,4 mois pour les dossiers concernant des enfants et 4,2 mois pour les dossiers des adultes. Dans le même temps, la durée de traitement des demandes d’Allocation Adulte Handicapé (AAH) est passée de 4,8 mois à 4,2 mois. Aujourd’hui, la durée moyenne de traitement d’un dossier est encore supérieure à 5 mois dans 18 départements, alors qu’elle est inférieure à 4 mois dans 62 départements. S’agissant des droits à vie ouverts pour l’AAH, près de 61 départements respectent l’objectif fixé par le gouvernement à 65% des dossiers traités, alors que 18 départements ont une moyenne inférieure ou très inférieure à 50% des dossiers traités. L’objectif est de réduire ces délais à 3 mois en 2022.
Pour le Vaucluse, la part des droits attribués sans limitation de durée concernant l’allocation adulte handicapé s’élève à 75% contre 64% au niveau national alors que la durée des droits ouverts en matière de scolarisation est de 29,8 mois contre 30,8 à l’échelle hexagonale.


Le Vaucluse opte pour un fauchage ‘raisonné’ des abords de ses routes

Dans un entretien donné à l’occasion de la sortie de l’édition 2021 de notre hors-série ‘Le Vaucluse en Chiffres’, Dominique Santoni, première femme à la tête du département de Vaucluse depuis 1793, évoque les grandes lignes de son mandat à venir. Pour cela, l’élue va bénéficier d’un mandat particulièrement long afin de mener sa politique. Une action qu’elle entend mettre sous le signe de l’investissement et de l’attractivité du territoire.

Par le jeu du calendrier électoral, vous allez disposer d’un mandant de 7 ans. Il faut remonter un siècle auparavant, époque où les conseillers généraux étaient élus pour une durée de 9 ans, pour retrouver une telle durée. Qu’allez-vous donc faire de tout ce temps ?
« C’est vrai que c’est un atout et ce d’autant plus que le précédent mandat nous a permis d’assainir les finances du Département. Mais il faut parfois aussi oser investir de temps en temps. Car l’investissement entraîne des retombées. Nous allons donc disposer de temps, mais aussi des moyens pour réaliser des choses. Il faut d’abord investir pour développer des infrastructures indispensables si nous voulons que des gens viennent s’installer en Vaucluse, surtout si nous arrivons à attirer des entreprises exogènes. Il faut que les gens puissent se déplacer. Cela passe donc par les aménagements routiers et la résorption des nombreux points noirs en Vaucluse, notamment le carrefour de Bonpas, qui permettra une véritable ouverture sur le Nord des Bouches-du-Rhône, mais aussi le contournement de Coustellet ainsi que celui d’Orange ou bien encore la LEO. Cela veut dire qu’à l’horizon 2027-2028, on pourrait avoir un Vaucluse transfiguré en termes d’aménagements routiers. L’objectif étant de réduire les temps de transport des Vauclusiens. Il serait dommage de venir de Paris en 2h40 de TGV, puis de mettre 1h pour rejoindre Agroparc ou 1h30 pour aller dans le Luberon. »

Les grandes lignes du projet de réaménagement du carrefour de Bonpas.

Quels sont les autres axes de votre action ?
« Si nous voulons être attractifs, il faut embellir. Pourquoi les gens viendraient en Vaucluse ? Parce qu’on va leur offrir des choses que l’on ne retrouvera pas dans les départements voisins. Le Vaucluse a déjà des paysages magnifiques à offrir. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si notre territoire accueille deux parcs naturels régionaux. On a une qualité de vie importante. Autant d’atouts qui tombent à pic, dans un moment où la Covid, au-delà de tous les effets détestables que l’on connaît, est peut-être pour nous une sorte d’opportunité dans le sens où beaucoup de gens veulent désormais vivre une vie un peu différente. Des gens qui en ont marre des grandes villes et des grandes métropoles alors que, aujourd’hui, nous sommes un territoire où tout est axé sur un développement durable. Il y a une fenêtre de tir mais, j’insiste, comment faire pour que l’on vienne chez nous plutôt qu’ailleurs ? Pour cela, il faut créer de l’envie et cela passe avant tout par les gens de ce territoire ainsi que par ceux venant de l’extérieur, des gens qui ont choisi ce département et qui veulent en être fiers. »

Est-ce pour cela que vous souhaitez sortir de vos zones de compétence afin de pallier certaines carences sur le territoire ?
« Les collèges, les routes, le social, le handicap… Le Conseil départemental sait déjà bien faire tout cela. Cependant, il faut que les Vauclusiens se sentent concernés par le Département et qu’ils voient ce qu’il fait pour eux au quotidien. Pour cela, il faut se mettre à leur place. Ainsi, à l’image de ce qu’a pu faire la Région lors de la crise sanitaire, Renaud Muselier a su incarner cette collectivité parfois perçue comme éloignée des gens. Il a su réagir, mais il a su aussi innover. La capacité d’innovation des élus c’est important. Mais pour gagner en efficacité, il faut travailler ensemble. »

« Pour gagner en efficacité, il faut travailler ensemble. »

A l’image des aménagements cyclables à Réalpanier, la présidente du Conseil départemental entend travailler plus étroitement avec la Ville d’Avignon. Ici aux côtés de Cécie Helle, maire de la cité des papes.

Vous souhaitez donc que le Vaucluse chasse davantage ‘en meute’ ?
« Nous sommes dans un département un peu spécial, on ne va pas revenir sur la papauté, l’enclave, le Sud du Luberon… Des gens qui ont parfois manqué d’esprit d’équipe. Nous n’avons pas forcément joué collectif, alors que si on additionne toutes les forces je crois que cela peut marcher. C’est cet état d’esprit que nous devons développer afin d’être attractifs. Il faut travailler avec les EPCI et les communes pour les aider à investir. Si demain nous arrivons à avoir des médecins dans tous les Edes (Espaces départementaux des solidarités), si on arrive à créer des maisons médicales avec les communes qui en ont besoin, alors nous aurons relevé ces défis. Idem avec la sécurité et la vidéo-protection où nous serons là pour aider les communes vauclusiennes. »

Où placer Avignon dans ce collectif, sachant que jamais un Avignonnais n’a présidé aux destinées du Département ?
« C’est vrai qu’avec la ville d’Avignon, on a plutôt vécu côte à côte jusqu’à présent. Avignon a une image extraordinaire et c’est la ville la plus importante du département, il faut que l’on travaille ensemble. Il est indispensable de fédérer tous les élus pour mieux vendre notre territoire. Je suis très ‘équipe’ pour ne pas dire ‘clanique’. »

Comment le département peut être le chef de file de cette action collective ?
« Il faut d’abord consulter pour établir un diagnostic avec les forces et les faiblesses de chaque canton. Il faut aussi mettre en place des outils de financement pour aller chercher les aides là où elles se trouvent, notamment en confortant les liens avec la Région qui est la porte d’accès des financements européens. Nous avons toutefois des territoires très différents, on ne peut pas comparer Cavaillon ou Bollène, qui ont un accès direct à l’autoroute, avec le Pays d’Apt où l’on est un peu plus ‘nature’. Le LSBB (Laboratoire souterrain à bas bruit) à Rustrel n’a pas besoin de camions ou d’infrastructures routières. »

« Nous disposons d’une mosaïque de ‘marques’ incomparables : le Ventoux, le Luberon, Châteauneuf-du-Pape, Avignon. Ici on a tout. »

À chacun ses spécificités donc ?
« Effectivement, il faut être complémentaire. Il faut faire une analyse de chaque territoire pour savoir quels serait le cœur de cible et quelles entreprises veut-on y attirer et pourquoi. Définir l’ADN de chacun de nos 17 cantons pour permettre à des personnes très différentes de trouver ce qui pourrait les intéresser dans ce département. Toutefois, on ne va pas installer Amazon non plus, cela n’aurait pas de sens car notre développement passe par la qualité de vie et l’image que nous en donnons. C’est notamment pour cela que nous devons proposer un tourisme raisonné basé sur la qualité de vie, la qualité des paysages, la qualité des produits, la qualité du patrimoine. Hors de question de proposer un tourisme de masse alors que nous disposons d’une mosaïque de ‘marques’ incomparables : le Ventoux, le Luberon, Châteauneuf-du-Pape, Avignon. Ici on a tout. »

Votre volonté est-donc de faire du Département un ‘accélérateur’ de développement ?
« Oui, en axant notre stratégie sur le cyclotourisme, le soutien à notre université, le développement de filières autour de l’intelligence artificielle, le cinéma, la ‘Silver économie’, les jeux vidéo… pas forcément des entreprises qui ont besoin de beaucoup de foncier. Le tout en s’appuyant sur des outils comme VPA (Vaucluse Provence attractivité) qui, au-delà du tourisme, accompagne l’arrivée des entreprises sur notre territoire. Mais attention, avant d’aller en chercher d’autres, la priorité c’est de s’assurer que les entreprises déjà installées sur notre territoire se portent bien et qu’on les aide à y rester notamment en termes de recherche de foncier. Il y a aussi plein de talents dans ce département. Des gens possédant de la matière grise, des idées, de l’argent, des réseaux qui ont envie de créer et de s’investir pour ce territoire. Le rôle du département s’est aussi d’aller les voir pour en faire des sortes ‘d’ambassadeurs’. »

« Il y a plein de talents dans ce département. »

Bonpas va desservir les Bouches-du-Rhône, la LEO alimente les zones d’activité de Rognonas et Châteaurenard, les communes gardoises du Grand Avignon sont délaissées par leur propre département ainsi que par la Région Occitanie… Vous êtes aussi contrainte par des réalités administratives qui ne vous facilitent pas la tâche ?
« Nous avons déjà beaucoup de choses à faire aujourd’hui. À commencer par tous les chantiers que nous devons lancer. Mais après, pourquoi ne pas mener une réflexion afin de repenser les limites administratives de notre département en fonction de la réalité de nos bassins de vie ? J’y suis plutôt favorable même si ce n’est pas nous qui, au final, déciderons. L’idéal serait d’initier un collectif fédérant les élus et les décideurs économiques concernés afin de porter cette réflexion, mais cela sera dans un deuxième temps. Pour l’instant, ce serait déjà bien de bâtir des projets communs pour débuter. »

Le Vaucluse en 2028 il ressemblera à quoi ?
« Ce sera un département où on vivra bien, où l’on travaillera mieux, avec de nouveaux citoyens. Qui ne sera plus en queue de peloton des départements les plus pauvres de France. Avec des bâtiments en harmonie avec la beauté de ses paysages, avec des entreprises adaptées à ce territoire. À partir du moment où l’on se déplacera facilement, que l’on aura des médecins, des collèges, du très haut débit internet, je suis persuadée que les gens viendront. Attention toutefois, il ne faut pas se louper. C’est bien de se fixer des objectifs, mais il faut que les projets sortent car ce qui compte c’est ce qu’il reste quand on s’en va. »

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