22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

L’Etat fait procéder à la destruction de plusieurs constructions illégales à Caseneuve

Les services de l’État en Vaucluse viennent de procéder à la démolition d’office de plusieurs bâtiments édifiés sans autorisation d’urbanisme en zone agricole à Caseneuve. Suite à un arrêt du 12 mars 2020, la Cour d’appel de Nîmes avait confirmé le jugement de première instance rendu par le tribunal correctionnel d’Avignon le 6 novembre 2018, qui condamnait le propriétaire à la démolition d’un ensemble de constructions dans un délai de 10 mois, sous astreinte de 75€ par jour de retard.
« Devant l’inaction du mis en cause, après mises en demeure et liquidation des astreintes, les services de l’Etat ont été contraints, en dernier recours, de faire exécuter d’office la démolition, sous le contrôle d’un huissier de justice et avec le concours de la force publique, explique la préfecture de Vaucluse.

Opérations régulières de démolition
Régulièrement, la préfecture fait procéder à ce type de démolition comme à Avignon en 2021 (voir photo ci-dessous) ou bien encore à Loriol-du-Comtat en 2020. La dernière démolition de ce type dans le département. Entre 1980 et 2018, les services de la DDT (Direction départementale des territoires) ont recensé près de 3 000 infractions à l’urbanisme (construction ne respectant pas les permis ou érigées sans aucune autorisation). Fin 2020, sur les 1 000 affaires en cours 70% des infractions en urbanisme concernaient des espaces naturels et agricoles alors que 30% de ces infractions impactaient des zones soumises à des risques naturels.Par ailleurs, près de 40% d’entre elles faisaient l’objet d’une condamnation pénale devant les tribunaux correctionnels (amendes assorties de mesures de remise en état avec démolition sous astreintes).
En moyenne, il faut compter 18 mois de procédure pour exécuter un dossier de démolition d’office. Depuis 2009, la préfecture de Vaucluse a fait procéder à une vingtaine de démolition dans le département, essentiellement dans le Sud-Luberon et aux abords de Pertuis.

Opération de démolition d’une construction illégale à Avignon ordonnée par l’Etat en 2021. DR

Sanctionner les atteintes aux paysages
« En associant leurs compétences respectives, les services de l’État, l’autorité judiciaire et les maires veillent au strict respect des dispositions réglementaires en matière d’urbanisme et à la coordination de l’ensemble des procédures administratives et judiciaires pour sanctionner les atteintes aux paysages et à l’environnement dans le département, rappelle la préfecture de Vaucluse. L’article L.480-9 du Code de l’urbanisme ouvre d’ailleurs aux maires la possibilité de faire procéder d’office à tous les travaux nécessaires à l’exécution de la décision de justice. Dans ce contexte, il est rappelé que la remise en état volontaire par les condamnés reste la voie à privilégier s’ils ne veulent pas s’exposer à cette procédure d’exécution d’office qui reste financièrement à leur charge. »


L’Etat fait procéder à la destruction de plusieurs constructions illégales à Caseneuve

En visite cette semaine sur le site de l’ancienne centrale thermique EDF d’Aramon, Pascale Prat, maire d’Aramon, a pu constater l’avancée des travaux de déconstruction de la cheminée. Après l’échec de l’affalement complet de la tour haute de 250 mètres, la société Cardem utilise désormais une technique de grignotage du béton à l’aide d’une grue.

© DR

Ce grignotage consiste à venir broyer le béton du haut de la structure vers le bas. Il est réalisé via une pince mécanique suspendue à une grue mobile positionnée à côté de la cheminée et alimentée par une pelle hydraulique. L’opération est télécommandée grâce à un système de caméras depuis la cabine de la grue permettant de réaliser l’opération à distance dans les meilleures conditions de sécurité. Le montage de la grue a été finalisé depuis le 5 juillet mais le grignotage a réellement débuté le 26 juillet après plusieurs phases de test.

Place au découpage des parties métalliques
Une nouvelle étape technique commence avec le découpage de fûts métalliques qui pendent le long de la structure. Les travaux consisteront à les découper puis les évacuer du site. Ces travaux de découpe pourraient occasionner du bruit lors de l’impact au sol des morceaux de fûts découpés. Ces zones d’impacts au sol seront brumisées pour limiter les risques d’envol de poussières liés à l’impact au sol. Un périmètre de sécurité est mis en place, dans le cadre de l’application de l’arrêté départemental applicable à la RD 702, pour sécuriser la zone des travaux. Cette nouvelle étape technique devrait durer quelques jours pour ensuite enchaîner sur la reprise des travaux de grignotage avec la grue.
Ces travaux vont ensuite durer encore quelques semaines et seront adaptés en fonction des conditions météorologiques et notamment aux conditions de vent. Lorsque la hauteur le permettra, une pelle mécanique avec un bras remplacera la grue pour finaliser le chantier.

L.G.

© DR


L’Etat fait procéder à la destruction de plusieurs constructions illégales à Caseneuve

Après la tentative avortée d’affalement de la cheminé de l’ancienne centrale thermique EDF d’Aramon le 7 juin dernier, les opérations de déconstruction se poursuivent avec le grignotage des 140 mètres restants de la structure. Pour cela, la société Cardem chargé de la démolition de cette tour haute initialement de 250 mètres a fait venir une grue spéciale destinée à grignoter par le haut le béton et les ferraillages via une pince hydraulique commandée à distance.

Mise en place début juillet, la grue a ensuite dû faire l’objet d’une réception technique du matériel par un bureau de contrôle externe et indépendant. Une démarche indispensable avant le lancement des travaux de grignotage de la cheminée en toute sécurité. Les opérations ont ensuite réellement débutée le 26 juillet par des tests de grignotage avant d’atteindre actuellement leur rythme de croisière.

Les travaux sont réalisés par la pince mécanique suspendue à la grue mobile positionnée à côté de la cheminée et alimentée par une pelle hydraulique. L’opération est télécommandée grâce à un système de caméras depuis la cabine de la grue permettant de réaliser l’opération à distance dans des conditions de sécurité.

Les travaux vont durer quelques semaines et seront adaptés en fonction des conditions météorologiques et notamment aux conditions de vent. Lorsque la hauteur le permettra, une pelle mécanique avec un bras remplacera la grue pour finaliser le chantier. La grue est pliée chaque soir dans sa position de mise en sécurité. Un périmètre de sécurité autour de la grue a été mis en place avec des restrictions de circulation ; un accès spécifique aux agriculteurs est autorisé sous conditions pour leur permettre de continuer leurs récoltes.


L’Etat fait procéder à la destruction de plusieurs constructions illégales à Caseneuve

Après le semi-échec de déconstruction par affalement de la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon, la partie inférieure va finalement être grignotée. L’opération devrait débuter d’ici quelques semaines.

EDF et la société Cardem, filiale de Vinci, ont lancé des investigations sur cet « aléa technique » survenu le 7 juin dernier. Les études réalisées ont confirmé l’absence de risque d’effondrement de la structure, haute d’environ 140m, restée en place et de risque pyrotechnique, toutes les charges ayant explosé. Un périmètre de sécurité intégralement inclus dans l’enceinte du site EDF est maintenu autour de la cheminée avec un gardiennage 24/24h afin d’assurer la sécurité du site.

Des constats d’huissier ont été réalisés afin de déterminer les parcelles alentour concernées par des éventuels dépôts de poussières. Des prélèvements ont ensuite été réalisés, en présence des huissiers, par un bureau d’études indépendant et mis sous scellés avant d’être envoyés en laboratoire pour analyses. Les résultats confirment que les poussières émises lors du tir ne présentent pas de risque pour la santé ni pour l’environnement. Un expert agricole indépendant a été mandaté par EDG afin de faire l’inventaire des parcelles environnantes ayant subi un éventuel impact sur les récoltes à venir. Les expertises sont en cours de finalisation.

La méthodologie retenue pour la déconstruction de la partie inférieure restée en place est la technique du grignotage du béton à l’aide d’une grue. Cette méthode nécessitera d’amener le matériel par des transports routiers spécifiques. Après plusieurs jours de montage, la grue devrait être opérationnelle début juillet. Les travaux devraient se poursuivre sur l’été, leur durée étant étroitement conditionnée aux conditions météorologiques et notamment aux conditions du vent.


L’Etat fait procéder à la destruction de plusieurs constructions illégales à Caseneuve

Ce mercredi matin 7 juin, seulement la moitié de la cheminée de l’ancienne centrale thermique EDF s’est effondrée lors de sa tentative de démolition. Explication sur ce semi-échec.

Normalement c’est à la démolition des cheminées de l’usine EDF de Richemont en Moselle qu’aurait dû ressembler celle de la tour d’Aramon. L’opération réalisée en 2012 par Cardem, filiale de Vinci construction spécialisée dans ce type d’intervention de déconstruction, avait ainsi permis ‘d’affaler’ trois tours hautes de 75, 111 et 115 mètres. Chargée d’une mission similaire, l’entreprise Cardem a donc utilisé aujourd’hui un procédé quasi-identique pour mettre à bas l’édifice industriel gardois.
Une technique d’abattage qui consiste à faire chuter la cheminée de sa propre hauteur, un peu comme un arbre que l’on coupe. Ainsi après avoir affaibli la base de la tour (voir photo ci-dessous), cette dernière devait s’affaisser grâce à l’utilisation contrôlée d’explosifs pour ensuite basculer sur le côté en étant entrainée par le poids de sa partie haute notamment. Un système de charnière installé au sol mis en place pour l’occasion devait ensuite guider la chute de la tour depuis sa base avec une précision de l’ordre de 2%.

Le pied de la cheminée avait été en partie affaibli grâce à plusieurs percements (photo du dessus). Des explosifs avaient été également répartis dans les parties pleines (photo ci-dessous).

Aramon jumelée avec Pise ?
Pas facile cependant de venir à bout des 50 000 tonnes de béton et d’acier de celle qui fut la plus haute cheminée d’Europe lors de sa mise en service à la fin des années 1970. En effet, la démolition de la cheminée enclenchée à 10h30 comme annoncé ne s’est pas passée comme prévu et près de la moitié des 250 mètres de la tour sont restés debout, légèrement penchée du côté où elle devait tomber.
De quoi susciter des réactions plus ou moins amusées des milliers de spectateurs venus assister à cet événement rare filmé et photographié sous toutes les coutures.
Parmi ces nombreux commentaires on pouvait noter ceux qui affirmaient que « la ville de Pise voudrait maintenant se jumeler avec celle d’Aramon », que « le plan cinéma du département de Vaucluse avait débordé dans le Gard rhodanien en accueillant les tournages de séries post-apocalyptiques » ou bien encore que « dans le Gard, quand on construit : c’est du solide ! »

« L’effondrement inattendu de la partie haute révèle aussi que la tour était particulièrement détériorée et que sa démolition devenait une impérieuse nécessité. »

Le mauvais état de la tour responsable ?
Comme on peut le voir dans la vidéo située en fin d’article, la tour s’est bien affaissée de plusieurs mètres comme cela avait été prévu lors du déclenchement des explosifs disséminés à sa base. Malheureusement, la partie haute, en plus mauvais état que prévu, s’est effondrée sur elle-même alors qu’en basculant sur le côté elle aurait dû entraîner le reste de la tour dans la direction de sa chute. Un affaissement sous son propre poids, bien visible au-dessus du milieu de la tour seulement quelques secondes après la détonation. Dans le même temps, la partie basse (au moins 30 000 tonnes), dont le centre de gravité est descendu après la disparition du sommet de la tour, s’est ‘plantée’ dans le sol, légèrement de travers. En bref, si la cheminée avait été plus solide, il est probable qu’elle aurait basculé…
Cependant, l’effondrement inattendu de la partie haute révèle surtout que la tour était particulièrement détériorée et que sa démolition devenait une impérieuse nécessité.

Seule la RD 702 devrait rester fermée provisoirement.

Et maintenant ?
Après un moment de flottement et une série de vérifications par drone ainsi que par les équipes de démolition, il a fallu se rendre à l’évidence : le reste de la cheminée ne bougerait plus. Les premières
analyses réalisées ont confirmé l’absence de risque d’effondrement et de risque pyrotechnique, toutes les charges ayant explosé. Des contrôles de sécurité qui auront toutefois retardé de près d’une heure la réouverture des routes départementales coupées pour l’occasion comme la RD 2 et la RD 126. Seule la RD 702 reste coupée jusqu’à nouvel ordre (voir carte ci-dessus). En effet, si initialement le premier rayon de sécurité était de 415 mètres quand la tour mesurait 250 mètres, il a été ramené à 150 mètres désormais permettant aussi de rouvrir le trafic fluvial sur le Rhône.

« Comme un pied de nez d’un vieux monde industriel qui ne veut pas céder au ‘greenwasching’, la cheminée d’Aramon s’est offert un sursis qui semble ravir ceux qui regrettaient déjà sa disparition. »

Maintenant, c’est donc aux techniciens de réinvestir les lieux en toute sécurité afin de déterminer comment abattre la partie restante de la tour. Ces investigations puis ces préparatifs pourraient prendre quelques semaines à quelques mois selon les modes opératoires. D’ici là, comme un pied de nez d’un vieux monde industriel qui ne veut pas céder au ‘greenwasching’, la cheminée d’Aramon s’est offert un sursis qui semble ravir ceux qui regrettaient déjà sa disparition.


L’Etat fait procéder à la destruction de plusieurs constructions illégales à Caseneuve

Ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir une tour de 250 mètres de haut être démolie. C’est ce qui va arriver ce mercredi 7 juin à Aramon avec l’affalement de la cheminée de l’ancienne centrale thermique de production d’électricité d’EDF. L’opération sera réalisée par la société Cardem. Si cette filiale de Vinci construction est spécialisée dans ce type d’intervention de déconstruction, elle aura tout de même fort à faire avec ce ‘gros morceau’ estimé à 50 000 tonnes de béton et d’acier.

Pour cela, une équipe d’une quarantaine d’intervenants oeuvre depuis plusieurs semaines pour enlever le maximum de matériaux ainsi que placer les charges permettant l’utilisation contrôlée d’explosifs.

Cardem n’évolue toutefois pas dans l’inconnu puisque l’entreprise de démolition a déjà réalisé une opération similaire en octobre 2012 sur le site de l’usine EDF de Richemont en Moselle.
A l’époque, il n’avait fallu que 26 secondes pour venir à bout de trois tours respectivement hautes de 75, 111 et 115 mètres (voir vidéo ci-dessous). C’est le même type de procédé d’affalement qui va être utilisé à Aramon.
Si tout se passe bien, la cheminée gardoise devrait tomber en direction du parc (dans un sens plutôt Ouest-Est) avec une précision de l’ordre de 2%. Un système de charnière réutilisable mis en place par Cardem doit guider la chute de la tour depuis sa base.

L.G.


L’Etat fait procéder à la destruction de plusieurs constructions illégales à Caseneuve

DP_ARAMON_abattage

Points d’observation, restrictions de circulation, exposition photo, déroulement de la matinée… La mairie d’Aramon a communiqué tout ce que vous devez savoir pour assister à l’affalement de la cheminée de la centrale EDF prévu le mercredi 7 juin prochain.

Symbole de la commune d’Aramon depuis sa construction il y a plus de 40 ans, la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’EDF va disparaître du paysage le mercredi 7 juin prochain. C’est à 10h30 que l’édifice de 250 mètres devrait être ‘affalée’, c’est-à-dire basculée sur le côté en direction du parc de la Lône.
L’occasion pour la municipalité gardoise de mettre en avant le lien qui s’est tissé avec celle qui fût la plus haute tour industrielle d’Europe avant d’être dépassée par celle de Gardanne en 1984 (297 mètres).
« La cheminée a constitué un véritable symbole pour tout un territoire et particulièrement pour notre commune, expliquent les services de la Ville. Visible à plus de 20 km, ayant été la cheminée la plus haute d’Europe, elle a su s’intégrer aux paysages aramonais et s’ancrer durablement. C’est donc, logiquement que la commune organise des moments particuliers au cours de cette matinée. »

L’opération devrait prendre moins d’une minute
Ainsi, plusieurs moments rythmeront la matinée qui se terminera par un moment d’échanges autour d’un apéritif.

  • 9h30 : rendez-vous à la salle Eugène Lacroix pour une prise de parole des élus.
  • 10h : rendez-vous à la Lône où sur le trajet les spectateurs pourront découvrir les 43 clichés retenus suite à un appel à candidature de la commune ainsi que des dessins réalisés par les enfants du centre de loisirs et 3 maquettes de la centrale (cependant, en fonction de la météo, cette exposition pourrait être présentée uniquement salle E. Lacroix).
  • 10h30 : l’abatage de la cheminée devrait débuter après un décompte final. L’opération ne devrait pas prendre plus d’une minute.
  • 11h : la municipalité convie ensuite les spectateurs à un moment convivial à la salle E. Lacroix.
Il faudra moins d’une minute pour venir à bout des 250 mètres de la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon mise à l’arrêt depuis le 1er avril 2016.

Fermeture des routes à partir de 9h30
L’abattage de la cheminée impose des conditions de sécurité strictes. Aucune personne non autorisée ne devra se retrouver à proximité du site. Plusieurs accès majeurs seront donc fermés sur la matinée à partir de 9h30 :

  • La RD2 (Route départemental 2) dans les 2 sens entre Beaucaire et Avignon, depuis le barrage de Vallabrègues et jusqu’au rond-point devant Sanofi (voir plan ci-dessous).
  • Le contre canal depuis Sanofi jusqu’au barrage de Vallabrèques sera fermé.
  • La RD126 (Aramon-Montfrin / Montfrin-Aramon) depuis l’entrée de ville au niveau du lotissement des Charmettes (mas du Lapin) et jusqu’à la jonction de la RD126 et RD500 (intersection Aramon/Montfrin/Théziers) – voir plan plus bas.
  • La RD702 (quartier les agasses – jonction entre laRD126 et la RD2) – voir plan ci-après.

Sauf incident, l’ensemble de ces routes rouvriront à la circulation à partir de de 11h30 à l’exception de la RD702 qui restera fermée toute la journée.
Par ailleurs, l’accès aux massifs forestiers sera interdit sur toute la journée. De même que l’accès aux points hauts seront règlementés (Valorière, Belvédère…).

Les gendarmes d’Aramon, appuyés par les renforts des brigades alentours ainsi que par les effectifs de de la police municipale et de la police intercommunale, veilleront à faire respecter l’ensemble de ces consignes de sécurité. Pour cela, des patrouilles mobiles, stationnaires sur les points d’interdiction d’accès et même fluviale seront déployées.

Les questions pratiques que vous pouvez vous poser

L’abattage va-t-il engendrer de la poussière ?
Le procédé mis en place devrait limiter la dispersion de poussière au-delà du périmètre du site notamment par l’arrosage du site et la mise en place de brumisateurs. L’effet du vent sera également un facteur important.

Une détonation se fera-t-elle entendre ?
Oui, mais de très courte durée puisque l’abattage dans sa totalité ne prendra qu’une minute.

Est-ce que l’abattage peut encore être reporté ?
Seules des conditions cycloniques avec des vents au-delà de 160km/h ou une alerte foudre annulerait l’exécution de l’affalement de la cheminée. A ce jour, il ne semble pas y avoir de risque d’orage ni de pluie selon les prévisions météorologiques à une semaine.

La circulation sur le Rhône sera-t-elle interrompue ?
Oui, elle sera interrompue momentanément pour éviter tout risque de sur accident. En revanche, les trains continuent à circuler.

Livraisons, soins, urgences… : comment ça marche ?
Aucune circulation ne sera autorisée. Il est donc recommandé de reporter les livraisons et d’adapter les heures d’arrivée des équipes de travail, des clients et des patients. Cependant, pour les urgences la RD 235 (Aramon-Domazan) et la RD 19(Aramon-Théziers) seront ouvertes.

Et pour les transports scolaires et les transports publics ?
Les autorités de gestion des transports ont été informées des restrictions à la circulation. Il n’y a pas d’impact sur le collège, l’arrivée et le départ des enfants se faisant en dehors de la période de fermeture des voies.

L.G.


L’Etat fait procéder à la destruction de plusieurs constructions illégales à Caseneuve

Si la date de la démolition de la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon avait déjà été dévoilée en février dernier, on en sait désormais plus concernant les détails de cette opération spectaculaire qui sera ouverte au grand public sous condition. L’édifice, qui fût en son temps la plus haute cheminée de France, sera ‘affalé’ dans la matinée du mercredi 7 juin prochain.

« Cet abattage constitue une opération symbolique pour l’avenir d’EDF », explique Virginie Monnier-Mangue, déléguée territoriale EDF-Occitanie.
« Cela marque aussi une nouvelle étape pour ce site EDF de 55 hectares, car c’est ici que l’on invente l’après-pétrole », poursuit celle qui est aussi présidente de l’association Cleantech-vallée, l’écosystème de développement de l’industrie des énergies propres désormais implanté dans l’enceinte de la centrale de production thermique gardoise mise à l’arrêt depuis 2016.

Mise en service en 1977 après près de 4 ans de chantier
Construite à partir de 1974, la centrale de production d’électricité d’Aramon a été mise en service en 1977. A cette époque, sa cheminée culminant à 250 mètres était alors la plus haute cheminée de France jusqu’à la mise en service de celle de Gardanne (297 mètres) en 1984. La capacité du site employant 140 personnes (110 salariés d’EDF et une trentaine d’employés partenaires) était de 1 400 Mégawatts (soit l’équivalent de la consommation de la ville de Marseille) obtenus grâce à l’utilisation de deux turbines fonctionnant à partir de la combustion de fioul lourd.

Initialement le centrale au fioul d’Aramon devait fonctionner jusqu’en 2023 avant, finalement, d’être officiellement fermée le 1er avril 2016.

Destinée à sécuriser l’approvisionnement électrique français, la centrale avait pour vocation à être peu utilisée. Son rôle étant de produire rapidement de l’énergie, avec une mise en route en moins de 6 heures, afin de répondre efficacement aux variations du réseau, notamment lors des pics de consommation. D’une trentaine d’heures de fonctionnement par an au milieu des années 2000, la centrale gardoise est ainsi montée jusqu’à près de 90h durant ses dernière années de fonctionnement.
Devant initialement fonctionner jusqu’en 2023, la DPIT (Direction de l’ingénierie de production thermique) du comité exécutif du groupe EDF avait finalement préconisé sa fermeture dans le cadre projet de loi de transition énergétique. Une fermeture qui interviendra officiellement le 1er avril 2016, même si le site avait alors cessé de fonctionner depuis quelques mois déjà.

Comment abattre une géante de 250 mètres ?
Depuis sa mise à l’arrêt il y a 7 ans, le site a fait l’objet de plusieurs opérations de déconstruction dont la plus visible était certainement la démolition des 4 immenses cuves destinées au stockage du fioul. Rien cependant d’aussi spectaculaire que la démolition à venir de la cheminée qui culmine à 250 mètres. Une géante de 29 mètres de diamètre à sa base et de 13 mètres de diamètre ensuite qui pèse également approximativement 50 000 tonnes de béton et d’acier.
« Il existe deux méthodologies de déconstruction des cheminées, explique Caroline Cosson, directrice adjointe du Centre de post-exploitation (CPE) d’EDF. L’abattage : cette technique consiste à faire chuter la cheminée de sa propre hauteur, comme un arbre que l’on coupe, pour la traiter ensuite au sol. L’autre techniques c’est le grignotage : d’une part l’installation d’une plateforme glissante qui va évoluer de haut en bas sur laquelle sont placés des engins mécaniques qui broient et cassent le béton. Le béton tombe à l’intérieur de la cheminée. La plateforme descend au fur et mesure du grignotage. D’autre part, un outil suspendu à une grue de grande hauteur est commandé par vidéo et broie la cheminée petit à petit. La chute des débris se fait à l’intérieur du conduit de la cheminée. »

En 2012, la société Cardem, filiale de Vinci qui a en charge l’affalage des 250 mètres de la cheminée d’Aramon, a utilisé la même technique pour la démolition des 3 cheminées de l’usine EDF de Richemont en Moselle, respectivement hautes de 75, 111 et 115 mètres.

Vu sa hauteur et le danger que pouvait représenter le Mistral, la solution du ‘grignotage’ n’a donc pas été retenue. C’est donc en utilisant une technique ‘d’affalage’, que la société Cardem, filiale de Vinci construction spécialisée dans ce type d’intervention de déconstruction, et ses équipes de 40 intervenants vont faire tomber sur le côté la cheminée dans la matinée du mercredi 7 juin prochain grâce à l’utilisation contrôlée d’explosifs. Comme elle l’a fait, par exemple, en 2012 avec les cheminées de l’usine EDF de Richemont en Moselle, respectivement hautes de 75, 111 et 115 mètres.

Mise en place d’un périmètre de sécurité et fermeture des routes entre
Pour réaliser cette opération en toute sécurité, la préfecture du Gard va mettre en place différents périmètres de sécurité afin de limiter les accès au site. Si un périmètre d’exclusion totale est prévu dans un rayon de 415 mètres autour de la cheminée, les restrictions d’accès seront bien plus larges. Ainsi, les routes RD 2 (le long du Rhône), RD 702 et RD 126 (route de Montfrin) seront fermées par la gendarmerie et la police municipale d’Aramon entre 9h30 et 11h30, horaire de réouverture prévu afin notamment de permettre le passage des transports scolaires. Vélos et piétons ne pourront pas passer non plus, y compris sur les berges du Rhône.

Le mercredi 7 juin, les routes RD 2 (le long du Rhône), RD 702 et RD 126 (route de Montfrin) entourant la centrale d’Aramon seront fermées entre 9h30 et 11h30.

Durant ce laps de temps, le trafic fluvial sur le Rhône sera également interrompu par deux brigades nautiques venues spécialement en renfort.
Côté trafic aérien, des consignes seront données en amont afin d’alerter les pilotes sur la disparition de ce repère visuel et éviter ainsi les désorientations spatiales. Bien évidemment, la présence d’aéronefs de tourisme est aussi interdite. Les pilotes de canadair de la Sécurité civile seront également informés de ne pas utiliser la zone d’écopage située à proximité immédiate sur le Rhône.
Le passage des trains, plus éloigné, ne sera pas interrompu mais les conducteurs seront prévenus afin qu’ils ne soient pas surpris par l’éventuelle chute de la cheminée lors de leur passage.
Enfin, la présence d’une ligne haute tension de 400 000 volts sur le site nécessitera son interruption. Sauf incident, cela ne devrait cependant engendrer aucune coupure de courant.  

« La majorité des Aramonais a connu cette cheminée. »

Pascale Prat, maire d’Aramon

Comment assister à la démolition ?
Si le périmètre immédiat de la centrale n’est pas densément peuplé, la commune d’Aramon va devoir toutefois procéder à l’évacuation préventive d’une demi-douzaine d’habitations situées à proximité. Cela concerne moins d’une vingtaine de personnes.
« La majorité des Aramonais a connu cette cheminée », rappelle Pascale Prat, maire d’Aramon afin d’évoquer l’attachement de ses habitants à cette centrale et à son symbole que représente sa cheminée blanche et rouge.
Et pour que ces derniers puissent voir en toute sécurité à cette ‘disparition’, la municipalité propose à la population de se rassembler salle des fêtes Eugène-Lacroix avant de rejoindre le parc de la Lône afin d’assister au plus près à l’affalement. Un parcours qui sera ponctué d’une exposition photos de la cheminée. L’objectif pour la commune étant de limiter les rassemblements dans les collines environnantes afin de minimiser les risques comme les incendies notamment. « Nous ne voulons pas d’un événement comme cela s’est produit l’an dernier à Barbentane avec le feu de la Montagnette », s’inquiète la maire d’Aramon.

C’est officiel : la tour fait 250 mètres de hauteur !
240 mètres, 244 mètres, 252 mètres et même 258 mètres ! Plusieurs chiffres différents ont été évoqués pendant des années pour estimer la hauteur de la cheminée d’Aramon. Le verdict est tombé : selon les plans officiels d’EDF, la cheminée culmine à 250 mètres tout rond. A sa base, l’édifice affiche un diamètre de 29 mètres avant de prendre une forme tubulaire à partir du 129e mètre pour un diamètre de 13 mètres ensuite.

Si tout se passe bien, cette dernière doit justement tomber en direction du parc (dans un sens plutôt Ouest-Est) avec une précision de l’ordre de 2%. Un système de charnière réutilisable mis en place par Cardem doit d’ailleurs permettre de guider la chute de la tour depuis sa base. Plus de 95% de la poussière occasionnée devraient rester confiner sur les 55 hectares du site et un système de brumisateur XXL sera mis en place pour limiter l’effet de souffle. Il y aura un bruit de déflagration ainsi que la possibilité d’un effet de résonance dans le sol. Pas de quoi cependant représenter un danger pour les habitations alentours.
Côté météo, ni le vent et ni la pluie pourraient avoir un impact sur les opérations de démolition. Seul un risque d’orage pourrait entraîner un report.

50 000 tonnes de béton et d’acier à recycler
Une fois au sol, il sera beaucoup plus facile pour EDF de ‘traiter’ les 50 000 tonnes de matériaux de la cheminée (50% de béton et 50% d’acier).
« Nous sommes soucieux de recycler chaque matériaux de cette centrale lors de sa déconstruction », rappelle Virginie Monnier-Mangue, la déléguée territoriale EDF-Occitanie.
Pour cela, les équipes d’EDF ont déjà procédé à d’importants travaux préparatoires en enlevant le maximum de matériaux. Ainsi, par exemple 500 kilos d’amiante ont été enlevé et il ne reste plus que du béton et de l’acier. « Il y avait peu d’amiante sur cette tour plutôt en bon état général », constate Caroline Cosson.
Au total, EDF ambitionne de recycler et réutiliser 96% des matériaux de la cheminée directement sur le site : « cela évitera des camions sur les routes », poursuit la directrice adjointe du CPE.

Caroline Cosson, directrice adjointe du Centre de post-exploitation (CPE) d’EDF.

Préparation à un usage industriel dans le futur
Car en faisant tomber cette cheminée, EDF fait aussi de la place pour ensuite procéder à l’affalage puis la déconstruction du bloc usine situé au pied de la tour. Un édifice de plus de 70 mètres de haut. Une opération qui s’étendra sur la période 2026-2029 et qui sera précédé par la dépose des voies ferrées d’ici 2024. La réhabilitation des sols afin de rendre les terrains aptes devant être achevées à l’horizon 2032. A cette date, le site d’Aramon sera alors ainsi intégralement réhabilité pour un usage industriel dans le futur.
En effet, l’électricien entend conserver son site pour y développer l’industrie énergétique de demain en récupérant du foncier qui sera dédié à la transition énergétique.
« Les sites EDF resteront à EDF et notre objectif est de refaire de l’industriel sur de l’industriel », insiste Caroline Cosson.
Pour y arriver, EDF aura investi 50M€ pour la remise en état de son site gardois et devrait récupérer environ 10M€ grâce à la réutilisation des matériaux présents traités.

Accélérer la transition énergétique
EDF n’a cependant pas attendu pour amorcer la mutation de son site. Une centrale photovoltaïque d’une puissance de 5MW (soit l’équivalent de la consommation électrique de près de 3 500 personnes) a vu le jour en 2019. Une seconde tranche est annoncée.
Et surtout, suite à la fermeture de la Centrale à fioul, EDF a mis en place la Cleantech-vallée : « Il s’agit de de développer un projet de transition écologique en faisant du développement économique et en accompagnant la croissance de start-ups et d’entreprises autour de l’industrie verte, » précise Virginie Monnier-Mangue, la déléguée territoriale EDF-Occitanie.
Ainsi, la Cleantech-vallée a coordonné l’installation de plusieurs parcs photovoltaïques générant l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 13 530 habitants dont celui,  tout proche, du site industriel de Sanofi à Aramon.
Par ailleurs, son corollaire, le Cleantech Booster, son accélérateur dédié aux domaines de la décarbonation et de la transition énergétique accompagne 32 entreprises qui représentent 300 emplois en Occitanie. De quoi permettre notamment la création de 38 emplois et de 2 Entreprises.
Quant à l’ensemble du site d’Aramon, s’il est trop tôt pour évoquer le détail de futures implantations une réflexion est cependant menée autour de projet dans le secteur de l’hydrogène.


L’Etat fait procéder à la destruction de plusieurs constructions illégales à Caseneuve

On savait déjà que la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon devait être démolie en juin prochain. EDF vient de confirmer la date : cela sera le mercredi 7 juin. Inactive depuis avril 2016, celle qui en son temps fût la plus haute de France disparaitra donc définitivement de l’horizon gardois.

« La mission de nos équipes, ne s’arrête pas à l’exécution opérationnelle de ce geste technique exceptionnel, explique EDF. Déconstruire, valoriser et réhabiliter, c’est préparer l’avenir du site industriel. »
En effet, depuis 7 ans déjà les équipes d’EDF spécialisées dans la déconstruction des centrales thermiques s’affairent à la réhabilitation du site. Les cuves à fioul ont été rasées et une centrale photovoltaïque d’une puissance de 5MW a vu le jour en lieu et place. A terme, l’objectif est de rendre le terrain apte à un nouvel usage industriel d’ici 3032.

Par ailleurs, EDF a impulsé, dès 2015, le projet ‘Cleantech Vallée’, un écosystème regroupant 28 startups, des industriels et des collectivités locales afin de développer des technologies propres pour soutenir la transition écologique. Une initiative qui a notamment déjà permis la création d’une quarantaine d’emplois.

Pour autant, l’abattage des 252 mètres de briques et de béton de la cheminée constitue une des étapes les plus spectaculaires de cette transition. Pour rappel, lors de sa mise en service en 1977, la cheminée d’Aramon était alors la plus haute cheminée de France jusqu’à la mise en service de celle de Gardanne (297 mètres) en 1984.
Si le détail des modalités de l’opération n’est pas encore connu, sa destruction devrait affecter la circulation fluviale, routière, aérienne ainsi que les riverains. EDF précisera d’ailleurs prochainement les conditions techniques et organisationnelles de la démolition.

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