23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Où naîtront les 1 000 prochains bébés ?

Toutes les quatre minutes, on estime qu’il y a environ 1 000 naissances sur Terre. Mais où ces bébés sont-ils les plus susceptibles de naître statistiquement ? Des données du World Factbook de la CIA reprises par Visual Capitalist permettent de dresser un tableau de la démographie mondiale, en indiquant le nombre de bébés nés par continent pour 1 000 naissances dans le monde (sur la base des populations et taux de natalité estimés en 2022). Pour les quatre principales régions présentées sur notre carte, les cinq premiers pays en matière de natalité sont également indiqués.

L’Inde ayant une population d’environ 1,4 milliard d’habitants, assortie d’un taux de natalité toujours relativement élevé (plus de 2 enfants par femme), il n’est pas surprenant de la voir occuper la première place mondiale. Sur 1 000 bébés qui arrivent au monde, environ 172 naissent dans ce pays d’Asie du Sud. La Chine – qui s’apprête à être dépassée par l’Inde au rang de nation la plus peuplée – se classe en deuxième position avec 103 naissances pour 1 000. Cela représente le double des naissances ayant lieu dans toute l’Europe (incluant la Russie), où l’on dénombre 52 nouveaux-nés pour 1 000 (dont 6 en France).

Derrière l’Asie, qui concentre un peu plus de la moitié des naissances mondiales, c’est l’Afrique qui accueille le plus de nouveaux-nés sur Terre. Les pays qui enregistrent le plus de naissances sur ce continent sont le Nigeria, avec 57 bébés pour 1 000 nés dans le monde, la RD Congo (32 pour 1 000) et l’Éthiopie (25 pour 1 000).

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


Où naîtront les 1 000 prochains bébés ?

En 1950, la population mondiale était estimée à environ 2,5 milliards de personnes. Elle a ensuite atteint 5 milliards d’individus en 1987, puis 6 milliards en 1999. Et elle s’apprête à franchir le cap des 8 milliards d’habitants en novembre 2022, selon les estimations des Nations Unies (ONU). Si la population de la planète a plus que triplé au cours des soixante-dix dernières années, en grande partie grâce aux progrès de la médecine et à l’amélioration du niveau de vie, elle croît désormais à un rythme beaucoup plus lent, avec un taux de croissance annuel qui est passé sous la barre des 1 % en 2020.

D’après les projection de l’ONU, la population mondiale devrait atteindre un pic d’environ 10,4 milliards de personnes au cours des années 2080 et se maintenir à ce niveau jusqu’en 2100. Néanmoins, les opinions des chercheurs sont loin d’être complètement unanimes à ce sujet.

Dans un article publié dans la revue The Lancet, des scientifiques de l’université de Washington ont par exemple remis en question ces prévisions. Selon leur scénario de base, la population devrait culminer en 2064 à 9,7 milliards d’habitants, avant d’amorcer un déclin. D’ici 2100, ils supposent que la planète pourrait ainsi héberger entre 6,3 et 8,8 milliards de personnes – donc potentiellement moins qu’en 2022. Ces chercheurs concluent que la survenue et le rythme du déclin démographique seront liés à la vitesse de réalisation des objectifs mondiaux de développement durable, notamment en ce qui concerne l’éducation des femmes et des filles et l’accès à la contraception.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où naîtront les 1 000 prochains bébés ?

Maisons de retraite, internats, cités universitaires, casernes, prisons…, les communautés hébergent 123 400 personnes en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019. Ces structures d’hébergement collectif accueillent des publics très différents. C’est ce qui ressort de l’étude réalisée par Thibaut Farrouch et Carole Zampini de l’Insee Paca où il apparaît que les maisons de retraite ou Ehpad logent une personne sur trois vivant en communauté. Ce mode de résidence des seniors est moins fréquent dans la région qu’en moyenne nationale. Par ailleurs, vivre en internat est plus courant pour les élèves de 15-18 ans que pour les 11-14 ans, et moins fréquent dans la région. Les cités universitaires accueillent autant d’étudiantes que d’étudiants, à la différence des internats des lycées où les garçons sont nettement majoritaires.

Les communautés hébergent 123 400 personnes en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019 dont 11 627 en Vaucluse (soit 2,1% de la population du département). Ces dernières ont à titre habituel un mode de vie commun, partagent une cuisine ou des sanitaires, ou encore prennent leur repas ensemble. Les habitants des communautés représentent 2,4% de la population régionale, une proportion équivalente à celle de France métropolitaine. Au nombre de 2 400, les communautés recouvrent divers types de structures d’hébergement destinées à des publics très différents. Leur population forme ainsi un ensemble très hétérogène, notamment en termes d’âge et de sexe.
Les pensionnaires de maisons de retraite et d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont des femmes pour les trois quarts d’entre eux et sont en moyenne âgés de 86 ans. La population des communautés religieuses est également très féminisée (71% de femmes) et relativement âgée (64 ans en moyenne). À l’inverse, les internats et les cités universitaires hébergent une population jeune, respectivement âgée de 18 et 21 ans en moyenne, et plus équilibrée entre femmes et hommes. Les établissements pénitentiaires et les établissements militaires abritent en revanche quasi exclusivement des hommes (neuf résidents sur dix), d’âge moyen respectif 33 ans et 27 ans.

Parts et effectifs des populations vivant en communauté en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019, par département (source : Insee Paca).

43 300 résidents en maison de retraite ou en Ehpad
Première catégorie en nombre d’habitants, les maisons de retraite et Ehpad hébergent 43 300 personnes, soit 35% des habitants en communauté. Elles sont suivies par les établissements sanitaires ou sociaux de moyen ou long séjour, qui abritent 34 500 personnes, soit 28% de la population des communautés. Viennent ensuite les internats (hors cités universitaires), dans lesquels résident 19 800 personnes (16%). Les cités universitaires comptent 9 100 résidents, soit 7% de la population vivant en communauté.
Les établissements pénitentiaires de la région hébergent 7 500 personnes (6%) et les établissements militaires 6 200 (5%). Le reste de la population des communautés se répartit entre les communautés religieuses, les établissements sociaux de court séjour et d’autres formes de communautés.
Par rapport à la moyenne de France métropolitaine, la population en communauté vit plus souvent en établissement sanitaire ou social (+ 3 points) et en cité universitaire (+ 2 points), quand la part des internats est sensiblement plus faible (- 8 points).
Entre 2009 et 2019, le nombre de personnes vivant en communauté a peu évolué dans la région, mais la population résidant en maison de retraite et en Ehpad s’est accrue.

Des seniors moins souvent en maison de retraite ou en Ehpad qu’ailleurs en France
Comme en France métropolitaine, les résidents de maison de retraite ou d’Ehpad ont en moyenne 86 ans. Pour les seniors, ce mode de résidence est moins fréquent dans la région qu’en moyenne nationale, en particulier pour les plus âgés d’entre eux. Ainsi, 2,9% des personnes âgées de 60 ans ou plus sont concernées, contre 3,3% en France métropolitaine et 3,5% en province. La proportion de personnes hébergées dans ces établissements augmente avec l’âge et la dépendance qui l’accompagne. Parmi les 90 ans ou plus, elles sont 23,4% (28% en France métropolitaine et 28,9% en province). L’écart entre la région et la France peut en partie s’expliquer par une offre de places plus faible, par la présence de seniors aux revenus modestes, pour lesquels l’accès aux institutions est contraint, ou encore par un maintien à domicile facilité par la densité élevée d’infirmiers libéraux.
En raison des différences d’espérance de vie entre femmes et hommes, 74% des résidents en maison de retraite ou en Ehpad sont des femmes. Les femmes y vivent également plus souvent que les hommes et cet écart s’accroît avec l’âge. Parmi les personnes de 60 ans ou plus, 3,8% des femmes sont hébergées dans ces établissements, contre seulement 1,6% des hommes. À 90 ans ou plus, 27% des femmes résident en maison de retraite ou en Ehpad, contre seulement 15% des hommes. Ces différences proviennent de l’écart d’espérance de vie, mais aussi du fait que les hommes vivent plus fréquemment en couple jusqu’à un âge avancé que les femmes, avec des conjointes souvent moins âgées.

Répartition de la population vivant en communauté en 2019 en % (source : Insee Paca).

Les 15-18 ans plus souvent internes que les 11-14 ans
L’hébergement en internat (hors cités universitaires) concerne très majoritairement des jeunes en âge d’être scolarisés au lycée. Ainsi, 13 900 élèves internes de la région ont entre 15 et 18 ans, soit 70% de l’ensemble des internes. Ces lycéens internes ne représentent que 5,9 % de l’ensemble des jeunes âgés de 15 à 18 ans dans la région, contre 8,3% en France métropolitaine. La proportion de jeunes internes de 11 à 14 ans, en âge d’être scolarisés au collège, est également plus faible dans la région (0,9 % contre 1,2 % au niveau national).
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur étant très urbaine, les élèves sont en effet plus facilement scolarisés à proximité de leur domicile que dans des régions plus rurales. Le recours à l’internat augmente avec l’avancement des élèves dans le système scolaire, le passage au lycée étant souvent synonyme d’augmentation de la distance entre le domicile et l’établissement scolaire.
La part des internes diffère légèrement entre lycéennes et lycéens : 6,4% pour les garçons de 15-18 ans contre 5,4% pour les filles, et les filles sont minoritaires dans les internats (40%). Le constat est semblable à l’échelle nationale.

L’équilibre filles-garçons davantage respecté en ‘cité U’ que dans les internats de lycée
Parmi les 9 100 résidents en cité universitaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, neuf sur dix ont entre 18 et 25 ans. Ces derniers représentent 5,2% de l’ensemble des étudiants de cet âge, une proportion supérieure à la moyenne de France métropolitaine (3%) et de France de province (4,5%). Résider en cité universitaire est un peu plus fréquent pour les jeunes hommes (5,8%) que pour les jeunes femmes (4,8%). En France métropolitaine, ces proportions atteignent respectivement 3,3% et 2,7%. Toutefois, la population étudiante étant majoritairement féminine, la parité est davantage présente dans les cités universitaires qu’au sein des internats des lycées. Tous âges confondus, les jeunes femmes représentent 48% des internes, dans la région comme en moyenne nationale.

Etude réalisée par Thibaut Farrouch et Carole Zampini de Insee-Paca et publiée le 27 juin 2022


Où naîtront les 1 000 prochains bébés ?

Alors que les Nations Unies ont longtemps tablé sur une croissance continue de la population mondiale au XXIème siècle, atteignant presque 11 milliards d’habitants d’ici à 2100, une étude publiée en 2020 par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), prédisait de son côté une population à 8,8 milliards en 2100, soit une différence de près de 2 milliards. Ce recul serait en grande partie attribuable à la baisse des taux de fécondité dans le monde et à un vieillissement de la population. D’ici à 2100, plus d’un quart de la population mondiale devrait en effet être âgé de 65 ans et plus.

Comme l’illustre notre infographie basée sur les données des Nations Unies, DSW et The Lancet via Visual Capitalist, la démographie mondiale va donc connaître de profondes transformations au cours des prochaines décennies. En effet, sur les dix pays qui devraient être les plus peuplés en 2100, cinq seront situés sur le continent africain. Le plus peuplé d’entre eux devrait être le Nigeria (2ème mondial), avec une population estimée à 791 millions d’habitants, suivi par la république démocratique du Congo (6ème avec 246 millions).

Autre fait intéressant: la Chine est quant à elle amenée à connaître un fort déclin démographique au cours des prochaines décennies. Alors que le pays compte un peu plus de 1,4 milliard d’habitants en 2021, la population chinoise devrait redescendre à environ 732 millions d’ici la fin du siècle, soit près de la moitié. En cause, les effets des politiques de contrôle des naissances menées à partir de la fin des années soixante-dix par Pékin. On observe également sans grande surprise que l’Europe, encore présente dans le palmarès en 1950 a d’ores-et-déjà disparu du top 10 des pays les plus peuplés, un sort qui touchera également la Russie d’ici à la fin du siècle.

De Claire Jenik pour Statista


Où naîtront les 1 000 prochains bébés ?

La planète héberge de nos jours environ 7,9 milliards d’habitants. Et d’après les projections démographiques, la population devrait avoisiner les 10 milliards d’individus à l’horizon 2050. Mais si la population mondiale va augmenter d’environ 1 % en 2021, ce n’est pas le cas partout autour du globe. Comme le montre cet aperçu du taux de croissance de la population dans le monde (solde naturel et migratoire), plusieurs pays et territoires, pour la plupart situés en Europe, observent actuellement une phase de stabilisation voire de déclin démographique. La France fait néanmoins partie de la quinzaine de pays européens où l’accroissement de la population est positif : 0,3 % en 2021.

Parmi les pays qui perdent des habitants cette année, on retrouve l’Allemagne, le Portugal, la Grèce, la Russie, les pays baltes ainsi que plusieurs pays d’Europe de l’Est (Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie,…). Ailleurs dans le monde : le Japon affiche lui aussi un taux de croissance négatif, tout comme certaines îles et petits territoires. Les déclins les plus élevés sont enregistrés aux îles Cook et Samoa (-2,5 % et -2,1 %), à Porto Rico (-1,5 %) et à Saint-Pierre-et-Miquelon (-1,2 %).

À l’opposé de l’échelle, les pays où la population augmente le plus vite sont majoritairement situés en Afrique, où les taux de croissance dépassent bien souvent les 2 %, portés par une natalité élevée. Ravagée par une décennie de guerre et après avoir vu la moitié de sa population fuir à l’étranger, c’est la Syrie qui affiche la plus forte hausse en 2021 (5,3 %), en partie grâce au retour de certains refugiés. Elle est suivie par le Soudan du Sud (5,1 %), puis le Burundi et le Niger (3,7 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où naîtront les 1 000 prochains bébés ?

D’après des chiffres communiqués la semaine dernière par les autorités sanitaires américaines, le Covid-19 a été la troisième cause de décès en 2020 aux États-Unis, derrière les maladies cardiovasculaires et les cancers. Et il devrait en être aussi de même en France, comme dans la plupart des pays les plus touchés par la pandémie. Bien que les données officielles de l’année 2020 n’aient pas encore été publiées par les autorités, notre graphique donne un premier aperçu en comparant le nombre de décès liés au Covid-19 avec celui des principales causes de mortalité dans l’Hexagone (derniers chiffres disponibles de 2016).

Avec près de 65 000 décès enregistrés l’année dernière, le coronavirus devrait ainsi se classer au troisième rang des causes de mortalité en France, derrière les cancers (plus de 150 000 décès annuels) et les maladies cardiovasculaires (autour de 140 000). Bien que le risque de formes mortelles de Covid-19 concerne principalement les personnes âgées et/ou atteint d’autres pathologies, cette maladie infectieuse n’en reste pas moins particulièrement meurtrière et met à rude épreuve les systèmes de santé. En comparaison, on estime que d’autres causes majeures de mortalité, comme les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson) et le diabète, sont responsables d’environ 45 000 et 11 000 décès annuels.

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Tristan Gaudiaut pour Statista


Où naîtront les 1 000 prochains bébés ?

Le Covid-19 a-t-il freiné le désir d’avoir des enfants ? C’est en tout cas ce que laissent penser les données publiées par l’Insee, qui rendent compte d’une dégringolade des naissances 9 mois après le début de l’épidémie en France. En décembre dernier, il y a eu 7 % de nouveau-nés de moins qu’en décembre 2019. Et cette baisse des naissances s’est poursuivie de façon encore plus prononcée en janvier 2021, avec une chute de 13 % par rapport au même mois l’année précédente. Comme le montre notre graphique, une baisse tendancielle des naissances est observée depuis quelques années déjà, mais l’évolution observée ces deux derniers mois est sans commune mesure avec les variations habituellement observées. Dans les faits, il faut remonter à la fin du « baby-boom » (1975) pour retrouver un phénomène d’une telle ampleur.

Comme l’explique l’Insee, « ce contexte de crise sanitaire et de forte incertitude a pu décourager les couples de procréer, les inciter à reporter de plusieurs mois leurs projets de parentalité ». Il reste désormais à savoir si la baisse de décembre et de janvier est un phénomène ponctuel, lié à l’impact du début de la pandémie, ou au contraire, les prémices d’une tendance plus durable avec un report plus lointain, voire un abandon, des projets de parentalité. Nous auront la réponse dans les prochains mois, à mesure que les statistiques mensuelles sur la natalité seront publiées.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Où naîtront les 1 000 prochains bébés ?

Quel est le secret de la longévité humaine ? Bien que les gérontologues s’accordent à dire qu’il n’y a pas de recette miracle, certaines réponses se trouvent probablement dans l’analyse du mode de vie des populations qui vivent le plus longtemps.

Selon les statistiques démographiques des Nations unies, avec 0,062 % de personnes âgées de 100 ans et plus en 2020, le Japon est le pays qui compte le plus grand nombre de centenaires par rapport à sa population. La longévité de ses citoyens représente une source de fierté pour le Japon, mais le vieillissement démographique et la chute des taux de natalité ne sont pas sans poser toute une série de problèmes économiques. D’autres pays sont également aux prises avec le même genre de difficultés, sans compter les questionnements éthiques sur l’accompagnement des personnes âgées dépendantes en institution.

Alors que la femme la plus âgée du monde, Kane Tanaka, 118 ans, vient du Japon, l’homme supposément le plus âgé, Emilio Flores Marquez (113 ans), vit à Porto Rico. La France compte quant à elle dans ses rangs la vice-doyenne de l’humanité, Lucile Randon, 117 ans le 11 février 2021. Comme le montre notre carte, tous viennent d’un pays dont la population de centenaires est supérieure à la moyenne. En France, en Espagne et en Italie, la part de la population âgée de plus de 100 ans s’élève à environ 0,03 %, soit le taux le plus élevé d’Europe. L’Uruguay, Hong Kong et Porto Rico comptent également parmi les pays où la proportion de centenaires est la plus élevée au monde, avec des taux compris entre 0,06 et 0,04 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Où naîtront les 1 000 prochains bébés ?

Sur les 667 900 décès constatés en France en 2020, 6 303* l’ont été dans le Vaucluse dont près de 9% par le Covid. Si ce bilan est à la hausse de 4,95% dans le département, ce nombre apparaît très contrasté selon les tranches d’âge. En effet, si les plus de 85 ans payent le plus lourd tribut (+11%), on dénombre largement moins de morts chez les moins de 65 ans vauclusiens.

L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) vient de dévoiler les premières données concernant le nombre de décès survenus en France entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020 (voir détail en fin d’article). Si ces données provisoires sont susceptibles d’évoluer encore, elles permettent de dresser un premier état des lieux de la mortalité département par département. Ainsi, le Vaucluse a totalisé 6 303 morts, toutes causes confondues, en 2020. C’est 4,95% de plus qu’en 2019 (6 003 décès) et 7,3% du plus qu’en 2018 (5 874 décès).

Le Vaucluse s’en tire plutôt bien par rapport aux autres départements de la région : +12% pour les Bouches-du-Rhône, +11% pour les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes. Idem avec les départements limitrophes : Ardèche (+16%), Gard (+9%) et Drôme (+7%). En Paca, seuls le Var et les Alpes-Maritimes (+4%) font un peu mieux.

C’est également mieux que la moyenne nationale (+9%) et très loin des 6 départements métropolitains (Seine-Saint-Denis, Haute-Savoie, Seine-et-Marne, Haut-Rhin, Savoie et Essonne) ayant connu les plus forts excédents de décès (au-delà de +20%).

« Le Covid représenterait 9% des décès vauclusiens. »

Si les travaux de l’Insee ne détaillent pas encore les raisons de ces décès, les bilans de l’ARS (Agence régionale de santé) permettent d’évaluer le nombre de morts attribué au Covid-19 en Vaucluse depuis le début de la crise sanitaire estimée au 7 mars dernier. Ce chiffre est compris entre 558 (450 à l’hôpital et 108 en Ehpad) et 581 (455 en hôpital et 126 en Ehpad) selon que l’on arrête le bilan au 29 décembre ou au 5 janvier (ndlr : l’ARS publiant des points hebdomadaires). Dans le premier cas de figure, le coronavirus serait donc à l’origine de 8,85% des décès dans le Vaucluse en 2020 et 9,22% dans le second.

Par ailleurs, bien que l’Insee n’ait pas encore communiqué l’âge des victimes du Covid-19, son bilan général permet déjà de tracé les grandes tendances de la mortalité dans le département.

Ainsi, les Vauclusiennes sont davantage mortes (+6%) que les Vauclusiens (+4%) en 2020. Egalement, ce sont les 85 ans et plus qui ont connu la plus forte hausse de la mortalité (+11%). Ces augmentations sont moins marquées chez les 65 à 74 ans (+4%) et les 75 à 84 ans (+3%). Petit scoop : la mort toucherait donc davantage les personnes âgées et les plus fragiles !

« La mortalité des moins de 65 ans en forte baisse. »

Dans le même temps, la mortalité des Vauclusiens des moins de 65 est en forte baisse : -9% pour les 50 à 64 ans. Elle est carrément en chute libre chez les 0 à 24 ans (-30%) et les 25 à 49 ans (-19%), qui semblent avoir bénéficié du confinement pour limiter les accidents de la circulation ou bien encore les accidents du travail.

Une tendance départementale que l’on retrouve à l’échelle nationale puisque, là-aussi, la hausse de la mortalité n’a concerné que les personnes âgées de 65 ans et plus (+10%) alors qu’elle a préservé les autres tranches d’âge (jusqu’à -6% pour les moins de 25 ans).

Autre singularité, ce n’est qu’à partir du 3 novembre dernier que l’on a observait davantage de morts en Vaucluse en 2020 qu’en 2019. Ainsi, malgré l’épidémie de Covid-19, le département a totalisé moins de mort durant les 10 premiers mois 2020 que l’année précédente. Cet écart a commencé à se réduire à partir de la rentrée pour s’accélérer ensuite à l’automne avec l’apparition des nouveaux variants décelés durant l’été. Entre le 1er septembre et le 31 décembre 2020 on a dénombré 2 393 décès en Vaucluse contre 1 891 durant la même période en 2019, soit un écart de 502 personnes.

Retrouvez les chiffres Insee en détail en cliquant ci-dessous :

Combien de Vauclusiennes et de Vauclusiens sont décédès en 2020 ?

A quel âges sont morts les Vauclusiens ?

Où sont morts les Vauclusiens ? 

*A noter que l’année 2020 est bissextile. Elle compte un jour de plus, soit une vingtaine de morts supplémentaires dans son bilan par rapport à une année classique.

https://echodumardi.com/tag/demographie/page/2/   1/1