22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Il fait 50°c sur le tarmac en ce jeudi 18 juillet, journée historique pour la Base Aérienne 115 qui accueille cet avion de chasse « puissant, performant et polyvalent » selon les mots du patron du site, le Colonel Guillaume Deschamps. Écrasé de soleil, le Rafale gris mat de chez Dassault trône avec son empennage frappé aux couleurs bleue et blanche « Escadron de Chasse 1/5 Vendée. »

Après le départ des Mirage 2000 C en juin 2022 et un investissement massif de 174M€ dans des travaux pharaoniques de modernisation et d’agrandissement des infrastructures (un bâtiment qui regroupe l’escadre et son escadron de soutien technique, un autre pour la maintenance des réacteurs, un pour le simulateur de vol, un pour la zone d’alerte de la permanence opérationnelle et enfin un nouveau mess), retour au vrombissement des avions de chasse dans le ciel d’Orange, qui est le 3ᵉ avec Saint-Dizier et Mont-de-Marsan à être équipé de Rafale avec pour triple mission : la posture 24h/24 de l’espace aérien français, l’aide aux aéronefs en difficulté et l’interception face aux intrusions malveillantes. Un aéronef qui vole à Mach 1,8 (2223 km/h) et a une autonomie de 3 700 km.

L’arrivée du Rafale inaugurée par le Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace

Près de 1 400 invités de marque, jeudi après-midi, une vingtaine de généraux étoilés, d’anciens patrons de la BA 115, des élus, des mécanos et des pilotes à la retraite en famille avec leurs petits enfants sur les épaules. Et vers 17h30, début de la cérémonie avec un enfant d’Orange, pas peu fier de prendre la parole devant cet aréopage, le général Stéphane Mille, Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

©P. Merkel – Armée de l’Air et de l’Espace

« Cette journée est unique à plusieurs titres, commence le Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Elle est témoin de nos forces pour bâtir des locaux hors normes et elle est pleine d’émotions pour ceux qui ont vieilli sous cette bannière de la 5ᵉ Escadre de chasse. Notre mission immuable est de défendre les Français depuis le ciel et l’espace. Or la menace a changé de forme, nous avons dû nous adapter, nous moderniser et aujourd’hui s’ouvre une nouvelle page sur cette base qui existe depuis 1939 aux confins d’Orange, Camaret et Jonquières et qui est un maillon essentiel du système de défense du territoire avec notre nouveau fleuron, le Rafale. La 5ᵉ Escadre renaît aujourd’hui, vous retissez les liens avec les anciens, dans cette région où coexistent, à quelques encablures, les bases de Salon-de-Provence et d’Istres dont les hommes se sont battus en Afrique du Nord, au Tonkin, en Algérie, mais aussi en Indochine et au Koweït. Nos pilotes de chasse sont porteurs d’un feu séculaire, eux qui ont été aux commandes, au fil du temps, de Mystère IV, Mirage III, F1, Morane-Saulnier, Dewoitine, Ouragan, Jaguar et aujourd’hui du Rafale. Les chevaliers du ciel, les Roland Garros, Guynemer, Nungesser, Clostermann qui ont écrit l’épopée française de l’Armée de l’Air. Retrouvez cet esprit, faites grandir les traditions, construisez de belles et grandes choses pour la gloire de nos ailes et le succès de la France. »

Au cours de la cérémonie, le Général Jérôme Bellanger, qui succèdera au Général Stéphane Mille comme chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace le 16 septembre, a été fait commandeur de la Légion d’Honneur. De son côté, le lieutenant-colonel Aurélien Declercq a pris le commandement de la 5ᵉ Escadre. Et une stèle en pierre du Rafale a été dévoilée, gravée sur un socle de 8 tonnes et taillée par Cyril Bienfait.

©P. Merkel – Armée de l’Air et de l’Espace

De belles années à venir pour la BA 115

5 Rafale sont attendus d’ici fin-août, une vingtaine en 2025. La BA 115 qui accueille déjà les hélicoptères Fennec, le Commando parachutiste de l’Air N° 20 et le CPOCAAE (Centre de préparation opérationnelle de l’Armée de l’Air et de l’Espace) va continuer sa montée en puissance avec 500 aviateurs supplémentaires à l’horizon 2030 avec leurs femmes et enfants. Ce qui portera les effectifs de la base à 2 100 militaires, sans parler des 5 000 emplois indirects dans le territoire nord-Vaucluse. Et demandera aux élus et décideurs locaux d’investir dans des logements, commerces, crèches, écoles, lycées, parkings, restaurants, établissements de soins, de loisirs et de culture pour accueillir au mieux toute cette population nouvelle.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Le Mirage 2000 C RDi, après 34 ans de service et 235 000 heures de vol, a tiré sa révérence et a quitté la base aérienne 115 d’Orange-Caritat en 2022. L’arrivée du Rafale avait alors été annoncée pour l’été 2024. Le moment tant attendu est arrivé. Les Rafale de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée arriveront ce jeudi 18 juillet.

Ce jeudi 18 juillet dans l’après-midi, une nouvelle unité opérationnelle équipée d’avions de chasse Rafale sera inaugurée par le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général d’armée aérienne Stéphane Mille, sur la base aérienne 115 d’Orange. Créée en 1949 puis dissoute en 1995, la 5e escadre de chasse sera recréée et l’escadron 1/5 Vendée, qui y est rattaché, sera réactivé après 17 ans d’inactivité.

« Leur histoire, indissociable de celle de la BA115, est imprégnée des valeurs fondamentales qui ont guidé ses membres à travers les décennies, forgeant un engagement indéfectible envers la France », affirme le site internet de la BA 115 consacré à cet événement. Les aviateurs et la vingtaine de Rafale de l’escadron de chasse 1/5 Vendée assureront des missions conventionnelles telles que la protection du territoire national, ainsi que l’intervention en temps de crise. 1 900 militaires seront stationnés à la BA 115 dès 2025 pour atteindre 2 100 à l’horizon 2030 lorsqu’un second escadron de chasse Rafale sera activé.

Une modernisation de la base

Pour accueillir les Rafale, la BA 115 a modernisé sa plateforme aéroportuaire. 174M€ ont été investis pour la construction de plusieurs infrastructures dont :

  • un bâtiment de 14 000 m2 regroupant l’escadre et son escadron de soutien technique (ESTA)
  • un bâtiment de 2 319 m2 dédié à la maintenance des réacteurs des Rafale sous l’égide du Service industriel de l’aéronautique (SIAé, dépendant de l’état- major de l’armée de l’Air et de l’Espace) ;
  • la reconstruction et l’agrandissement du bâtiment accueillant les simulateurs de vol Rafale
  • la rénovation des zones d’alerte de la permanence opérationnelle ainsi que de 35 hectares d’aires aéronautiques

23 mois de travaux ont été nécessaires pour réaliser ces améliorations. D’autres investissements et travaux sont prévus jusqu’en 2026. « Nous avons réussi à tenir des délais très contraints pour une livraison des infrastructures dès cet été, explique Joseph Warnier de Wailly, chef de projet à l’Établissement du service d’infrastructure de la Défense de Lyon. Et ce, grâce à une forte mobilisation des équipes sur le chantier, lequel a été mené tout en maintenant une activité en liaison permanente avec la base aérienne 115. Nous sommes très fiers aujourd’hui, de contribuer à cette montée en puissance de l’Armée de l’Air et de l’Espace, qui plus est, dans un contexte stratégique de réarmement. »

Un plan d’exposition au bruit révisé

Avec l’arrivée du Rafale vient la révision du plan d’exposition au bruit, qui concernes les communes de Camaret-sur-Aigues, Courthézon, Jonquières, Orange, Sérignan-du-Comtat et Uchaux. Ce plan limite les constructions sur un total de 3 300 hectares, majoritairement agricoles et très peu urbanisés, soit 50 % de plus que celui de 1985 précédemment en vigueur.

Malgré les restrictions de construction engendrées par le nouveau plan,  la population a augmenté entre 2008 et 2018 dans les communes concernées (+ 1,2 % par an en moyenne), mis à part à Orange, qui est la seule commune à avoir perdu de la population durant cette période.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

La Patrouille de France et une course à pied de 2 400m pour inaugurer le tarmac de la nouvelle piste de la BA (Base aérienne) 115 à Orange.

Double évènement, ce mardi 7 mai, à Caritat. Dès 9h, des dizaines de militaires et de civils de la base (maîtres-chiens, pilotes d’hélicoptères Fennec, informaticiens, mécaniciens, service des sports, personnel administratif, pompiers, contrôleurs aériens) ont foulé, pour la 1ère fois, cette piste flambant-neuve en moins de 10 minutes pour les plus rapides… Avant de se rendre vers la tour de contrôle, distante de 1400m pour un solide petit-déjeuner, omelette, jambon et fruits.

Les participants à la course sur la piste de la base. ©P. Merkel-Armée de l’air et de l’espace

Du bleu, du blanc et du rouge dans le ciel d’Orange
Dans un second temps, c’est vers le ciel que se sont tournés tous les regards, du colonel Guillaume Deschamps, de ses équipes et des invités, pour scruter l’arrivée d’une unité d’élite, les 8 Alphajet tricolores de la Patrouille de France en provenance de Salon-de-Provence où ils sont basés depuis 1964. Alors que leur démonstration 2024 a été validée la veille par l’état-major, les pilotes de chasse les plus prestigieux de France, ont enchaîné les figures, les croisements les plus acrobatiques, les piqués. Une démonstration à couper le souffle dans un panache de fumées bleu, blanc et rouge qui déroule le drapeau français dans le ciel d’Orange.

Le colonel Guillaume Deschamps.

L’occasion de faire le point sur les lourds travaux de modernisation de la BA 115 avec le patron, le colonel Deschamps. « Pour ce chantier RAF 5 destiné à accueillir cet été les Rafale de la 5e escadre de Chasse et l’Escadron de chasse 1/5 Vendée, 180M€ ont été engagés. Sur les 317 hectares de superficie de la base, 250 hectares ont été impactés par ce chantier XXL. Depuis la pose de la 1ère pierre de cet immense chantier, le 1er février 2023, Jusqu’à 600 ouvriers ont été présents sur le site chaque jour pour mener à bout la remise en état des bâtiments, des réseaux, des canalisations et de la voirie. Une centrale à béton a même été construite sur place dans un souci d’efficacité. Tout ou presque a été détruit et reconstruit : la piste qui a été rallongée en 11 mois, un vrai billard !

Les hangars, les alvéoles de maintenance capables d’accueillir 2 Rafale en même temps, le bâtiment de simulateur de vols, celui des moteurs et de régénération de pièces, les parkings, les ateliers, les bureaux, le mess, l’espace accueil VIP. Tout le système d’éclairage, des balises diurnes et nocturnes pour les atterrissages et décollages des avions de chasse. Mais aussi la gestion des eaux usées, de la climatisation et du chauffage basse consommation en respectant l’environnement. Une immense grue domine la tour de contrôle pour en construire une seconde qui la remplacera d’ici fin 2025-2026″.

La nouvelle piste d’Orange a été rallongée afin d’accueillir un escadron de Rafale à partir de juillet prochain. ©A. Perret-Armée de l’air et de l’espace

+30% de personnels en plus en 5 ans
Tous ces travaux sont faits pour accueillir au mieux les personnels de la BA 115 qui vont s’enrichir d’ici 2025 de 250 agents supplémentaires et sans doute, d’ici 2028 de 200 autres personnels. Ce qui fait +30% de personnel en 5 ans. Et qui met du baume au coeur de ceux qui, en 2014, avaient vu avec tristesse, les 800 légionnaires du 1er REC (Régiment étranger de Cavalerie) quitter Orange pour Carpiagne, entre Carnoux et Cassis dans les Bouches-du-Rhône.

Mais cela implique des logements, des crèches, des écoles, des commerces, des lieux de santé et de loisirs. « Ils méritent toute notre attention, du coup j’ai écrit aux maires du bassin de vie, aux élus départementaux pour les sensibiliser. Pour que les conjoints de nos collaborateurs puissent trouver un emploi et pour que leurs enfants aient accès à la scolarité et aux soins. Des appels d’offres ont été lancés, l’Action Sociale des Armées a mis les bouchées doubles pour trouver des solutions. Les célibataires sont logés sur la base, pour les familles des réhabilitations de logements et des constructions nouvelles sont envisagées avec les bailleurs ».

La démonstration 2024 des 8 Alphajet tricolores de la Patrouille de France présentée à Orange avait été seulement validée la veille par l’état-major. © P. Merkel-Armée de l’air et de l’espace

Un Rafale prêt à décoller 24h sur 24
Après l’ère Mirage 2000 (1985-2021), place au Rafale dès le 18 juillet, avion polyvalent (défense aérienne, reconnaissance furtive, interception et attaque au sol). Un aéronef sera prêt à décoller H/24 en bout de piste, avec la citerne de kérosène prête à faire le plein à côté, le pilote et le mécaniciens d’astreinte à tout instant pour protéger l’espace aérien français. Orange accueille aussi des parachutistes, le Centre de Préparation Opérationnelle du Combattant de l’Armée de l’Air, l’Escadron de Formation des Fusiliers commandos, l’Escadron d’hélicoptères Fennec, 400 stagiaires par jour. La BFSA Brigade des Forces Spéciales, elle, est implantée Quartier Geille en centre-ville.

L’Armée de l’air recrute
Et l’Armée de l’Air et de l’Espace recrute. 4000 emplois sont disponibles en France. Dans une cinquantaine de métiers : pilotes, informaticiens, pompiers, moniteurs de simulation, maîtres-chiens, agents administratifs. « Ici, nous recrutons environ cent personnes par an, des militaires de rang, des secrétaires, des agents d’opérations, de restauration, de cyber-renseignements, de commandos » ajoute le colonel Guillaume Deschamps. « D’ailleurs, le 25 mai, nous organisons une opération au Centre Commercial des Vignes pour parler de tous les métiers offerts à la BA 115 ».

La future tour de contrôle en chantier à côté de l’ancienne.

Un sujet, parfois fait polémique dans le secteur, le bruit, les décibels provoqués lors des décollages et atterrissages des avions de chasse. « Il existe un Plan d’Exposition au Bruit » explique le patron de la BA 115. « Il ne fait pas de bruit, il constate, c’est un document d’urbanisme destiné à protéger les riverains. Nous sommes tous attentifs à l’environnement, nos familles vivent là aussi avec nos enfants. Mais nous avons des obligations opérationnelles. Nous devons concilier les deux ». Avant à l’époque des Mirage, 5 communes étaient concernées par les vols d’entraînement (Camaret, Courthézon, Jonquières, Orange et Sérignan-du-Comtat), maintenent Uchaux en plus, on passe de 2149 hectares à 3286 mais l’impact sera surtout ressenti dans des zones agricoles plutôt qu’urbanisées.

Alors que se profile le 18 juillet, date-butoir de la journée d’inauguration de cette base qui remonte à Edouard Daladier (1939) et qui a donc été rénovée en moins de 2 ans, humblement, le colonel Deschamps se félicite que « Les délais et les coûts aient été maîtrisés et que la qualité soit au rendez-vous. A terme, dans deux mois, ce sera une fierté collective pour tous les services de la base, les entreprises de travaux, les services inter-armées, des infrastructures, de la défense et de la maitrise d’ouvrage, de l’Etat et des élus locaux ».

En attendant, le 12 juin aura lieu dans le Stade de la base un tournoi de rugby fauteuil, le 19 à Orange, participation au passage de la Flamme Olympique qui arrive ce soir du 8 mai à Marseille. Enfin, le 27 juin, c’est à Versailles que seront fêtés les 90 ans de l’Armée de l’Air et de l’Espace à Versailles puisque c’est là qu’a été officialisée sa création, en 1934.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

L’Armée de l’air de l’espace (AAE) vient d’annoncer que ce sont les Rafale de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée qui rejoindront la Base aérienne 115 (BA 115) d’Orange-Caritat. C’est le jeudi 18 juillet que la cérémonie d’installation devrait se dérouler.
Si l’arrivée du chasseur multi-rôle de Dassault avait déjà été annoncée pour cet été dans le ciel vauclusien, on ne connaissait cependant pas encore l’identité de l’escadron qui allait lui être associé.

Top Gun à la française
Avec l’Escadron de chasse 1/5 Vendée, c’est un retour aux sources puisque cette unité avait été dissoute le 29 juin 2007 alors qu’elle était déjà affectée à la BA 115. L’escadron était alors doté de Mirage 2000 C RDI. Des avions qui avaient notamment été utilisés durant le tournage du film de Gérard Pirès ‘Les chevaliers du ciel’ avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac.

En 2005, les Mirage 2000 C RDI de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée avait joué les ‘méchants’ lors du tournage du film de Gérard Pirès ‘Les chevaliers du ciel’ avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac.

Mais ces appareils ne sont pas contentés de jouer les ‘Top Gun à la française’ sur grand écran, puisqu’ils ont aussi participé à de nombreuses missions de police du ciel en France mais également en opérations extérieures au Tchad, au Koweït ou bien encore en Bosnie-Herzégovine. Sept des 12 Mirage de l’escadron ayant fini leur carrière au Brésil où ils ont été revendus d’occasion.

Crée en 1950, le 1/5 Vendée a successivement volé sur De Havilland Vampire, Mystère II (1957), Mystère IV (1958),  Super Mystère B2 (1961), Mirage IIIC (1966), Mirage F1C (1975) avant d’être équipé de Mirage 2000 C RDI à partir de 1988.

Un appel aux anciens de la 5e
A Orange, l’Escadron de chasse 1/5 sera rattaché à la 5e Escadre de chasse qui sera aussi mise à l’honneur lors de la cérémonie de juillet prochain. En effet, l’unité est également recréée à cette occasion par l’AAE. Dans ce cadre, l’Armée de l’air lance d’ailleurs un appel aux anciens de la 5e EC et de l’EC 1/5 Vendée afin qu’ils participent à l’événement.
Pour rappel, la 5e escadre a vu le jour en 1945 à Salon-de-Provence avant d’être dissoute en 1995 à Orange.

L’insigne de la 5e escadre.

Un second escadron de Rafale en 2028 ?
« La 5e Escadre de chasse et l’Escadron de chasse 1/5 « Vendée » reprennent vie, portant les héritages de leurs ainés tout en étant équipés des technologies les plus avancées, avec le Rafale comme fer de lance, explique le site internet de la BA 115 consacré à cet événement. Leur histoire, indissociable de celle de la BA115, est imprégnée des valeurs fondamentales qui ont guidé ses membres à travers les décennies, forgeant un engagement indéfectible envers la France. »

Pour la suite, si on ne sait pas encore le nom du second escadron de Rafale affecté à la cité des princes, on sait toutefois que son arrivée est prévue vers 2028.

Un 2e escadron de Rafale est attendu dans le ciel de Provence vers 2028. © 2024 RAF5ORANGE

Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

En 2022, les commandes à l’exportation des entreprises françaises de défense ont atteint un niveau historique, soit environ 27 milliards d’euros, selon le rapport annuel du ministère des Armées. La France a ainsi conservé son rang de troisième plus gros exportateur d’armes au monde, derrière les États-Unis et la Russie. Les auteurs du rapport notent que ces chiffres s’inscrivent dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, qui a poussé de nombreux pays à augmenter leurs dépenses de défense.

Mais à qui la France vend-elle principalement des armes ? Comme le montre notre graphique, dix clients ont représenté 72 % des 113,9 milliards d’euros d’équipements militaires exportés au cours de la décennie écoulée (2013-2022). Les pays qui ont commandé le plus d’armes auprès de l’industrie française sur cette période sont les Émirats arabes unis (21,5 milliards d’euros), l’Égypte (12,3 milliards), le Qatar (11 milliards), l’Inde (10,9 milliards) et l’Arabie saoudite (9,5 milliards). Ensemble, ces cinq pays ont représenté 57 % de la valeur de l’armement français expédié à l’étranger ces dix dernières années.

Une grande partie de la valeur exportée par la France provient des avions de combat Rafale vendus par Dassault et des ventes de sous-marins et frégates construits par Naval Group.

Tristan Gaudiaut pour Statista


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Alors que la promulgation par le président de la République de la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) devrait intervenir imminemment, quel impact aura l’adoption de ce texte pour le Vaucluse ?

Adoptée par le parlement, il y a une quinzaine de jour, la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 devrait, sauf avis contraire du Conseil constitutionnel (ndlr : qui a finalement censuré 11 articles), être promulguée par le président de la République dans les tous prochains jours. Cette LPM prévoit un investissement de 413 milliards d’euros pour les 7 prochaines années. C’est 40% de plus par rapport à la précédente Loi (295 milliards pour 2019-2025). Pour y arriver, l’effort de défense national sera porté à 2% du produit intérieur brut (PIB) entre 2025 et 2027.

La LPM 2024-2030 prévoit l’acquisition de 31 Rafale destinés à la BA 115 d’Orange-Caritat. © N.Tiragallo-Armée de l’air et de l’espace

Répondre aux nouveaux objectifs sécuritaires
Pour 2023, le budget de la défense a été fixé à 43,9 milliards d’euros. Avec la nouvelle LPM, ce budget (le 2e de l’Etat) augmentera de 3,3 milliards en 2024 et 2025, de 3,2 milliards en 2026 et 2027 et de 3,5 milliards en 2028, 2029 et 2030. De quoi atteindre plus de 68 milliards d’euros à l’horizon 2023.
Objectif pour ce budget des armées très largement à la hausse : répondre aux enjeux sécuritaires liés à la nouvelle situation internationale. Oubliée donc la récolte des fruits des dividendes de la paix impulsée après la chute du mur de Berlin. Si certains ont alors prophétisé la fin de l’Histoire, force est de reconnaître que celle-ci est plutôt un éternel recommencement. L’attaque de la Russie contre l’Ukraine, avec le retour impensable de la guerre en Europe, ainsi que les menaces toujours plus grandissantes de la Chine envers Taïwan sont là pour nous le rappeler cruellement. Jusqu’alors en chute libre, les dépenses militaires mondiales connaissent un rebond considérable depuis le début de l’invasion russe et la prise de conscience qu’un conflit de haute intensité pouvait à nouveau éclater.
C’est dans cette logique que le budget des armées françaises vise désormais à répondre à ces menaces via le renouvellement des matériels existants mais aussi la modernisation de la dissuasion nucléaire, le renforcement du renseignement militaire, les investissements dans les défenses cyber, sol-air, spatiale et maritime, l’objectif de disposer de 105 000 réservistes…

31 Rafale pour la BA 115 et 37 Serval pour le 2e REG
Dans le cadre du renouvellement des matériels, la LPM prévoit donc notamment l’acquisition de 31 Rafale. Les premiers avions devant rejoindre la BA (Base aérienne) 115 d’Orange à partir du troisième trimestre 2024. C’est là, en effet, que sera déployé le futur 5e escadron du biréacteur ‘omnirôle’ de Dassault dont le chantier des infrastructures d’accueil a commencé début 2023. Des travaux (voir vidéo ci-dessous) d’un montant de 180M€ qui vont permettre la construction de nouveaux hangars, d’ateliers, de bureaux et des simulateurs de vol mais aussi d’aménagements des pistes, de voies de roulement, de réseaux souterrains, d’éclairage des balises lumineuses et de parkings avions.
La base vauclusienne a, par ailleurs, déjà fait l’objet de nombreux travaux de modernisation et de réaménagement lors de la Loi de programmation précédente, comme avec l’édification d’un nouveau mess.

Découvrez les futures installations de la BA 115 destinées à accueillir les Rafale de l’Armée de l’air et de l’espace.

Dans le même temps, les 900 hommes du 2e régiment du génie de la Légion à Saint-Christol devraient réceptionner 37 véhicules de combat Serval d’ici 2030. Une remilitarisation du Vaucluse qui fait suite au départ des 800 hommes du 1er Régiment étranger de cavalerie de la Légion à Orange qui avaient rejoint Carpiagne en 2014, le démantèlement du site de missiles nucléaires du Plateau d’Albion à la fin des années 1990 (aujourd’hui reconverti en Laboratoire souterrain à bas bruit) ou bien encore la dissolution du 7e génie des chasseurs alpins en 1993 dont la caserne Chabran abrite désormais la préfecture de Vaucluse et le Crous d’Avignon.

A ce jour, le nombre de militaires s’élève à 2 670 en Vaucluse. Un chiffre qui se monte à 5 799 personnes si l’on intègre les familles. A cela s’ajoute 356 réservistes. Un nombre qui devrait atteindre 700 en 2030.
Cette présence n’est pas sans impact sur la vie économique du département puisque le ministère des Armées verse 98M€ de salaires chaque année. De quoi générer la création de 1078 emplois induits dans les services et les petits commerces de proximité ainsi que 11M€ de paiements directs du ministère des Armées aux 189 entreprises et fournisseurs locaux départementaux.
Dans le même temps, 26 000 ressortissants de l’Office national des combattants et des victimes de guerre sont dénombrés en Vaucluse alors que le département reçoit 189 000€ d’aides de solidarité aux anciens combattants.

352M€ d’investissements
Par ailleurs, sur cette période 2024-2030, la LPM a budgété 352M€ d’investissements pour les infrastructures militaires vauclusiennes dont plus de 120 logements construits ou rénovés. S’ajoute également 62M€ cumulé des achats par les unités militaires locales (prestations d’entretien, services à la personne, réparations…) ainsi que 6,5M€ de dépenses liées au Plan Famille 2 visant à « limiter les impacts des engagements opérationnels et des mutations fréquentes sur la vie personnelle, familiale et professionnelle ».

Eurenco, leader européen des poudres et explosifs, a choisi d’implanter son siège social à Sorgues. © Eurenco

La défense en Vaucluse s’est aussi un secteur industriel qui se renforce à l’image de l’inauguration du nouveau siège social d’Eurenco à Sorgues en mai dernier transféré depuis la région parisienne. Le leader européen des poudres et explosifs, qui fabrique notamment une partie des obus des canons Caesar, marque ainsi son enracinement dans le département où le groupe y emploie près de 400 salariés.
Un attachement qui vient aussi de se traduire par la création d’une nouvelle formation via l’installation d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur de Bourges au sein du Campus de la CCI de Vaucluse à Avignon. Une quarantaine de personnes de la région devrait venir s’y former dès la rentrée prochaine.
Mais l’industrie de la défense ne se limite pas Eurenco puisqu’on dénombre en tout 21 sous-traitants de l’armement dans le Vaucluse. L’ensemble représentant 613 emplois.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Le groupe Eurenco, fabricant d’explosifs et d’additifs pour carburants destinés aux marchés civils et de la défense, vient d’inaugurer son nouveau siège social situé à Sorgues. Pour la société, qui dispose déjà d’une unité de production historique implantée à quelques centaines de mètres, cette arrivée marque un ancrage encore plus important dans le Vaucluse. Preuve en est, le leader européen des poudres et explosifs s’associe à la CCI de Vaucluse pour ouvrir prochainement une formation pyrotechnie sur le campus consulaire d’Avignon.

Si le transfert du siège social d’Eurenco depuis Massy en région parisienne avait été décidé en 2020, c’est fin mai que le groupe a officialisé cette arrivée. Pour l’occasion, Emmanuel Chiva, Délégué général de l’armement, était aux côtés de Thierry Francou, PDG d’Eurenco pour inaugurer le nouveau siège sorguais s’étendant sur 2 000m2 avec un potentiel d’extension de 1 000m2 supplémentaires.
« Si la décision de s’installer ici a été prise avant le Covid, avec la crise sanitaire il nous a fallu un peu de temps pour nous installer même si nous avons commencé à occuper les locaux depuis 1 an déjà », explique le PDG d’Eurenco.

Le site de production de Sorgues du leader européen des poudres et explosifs. ©Eurenco

Priorités aux entreprises locales pour ces travaux de plus de 1M€
Pour cela, l’entreprise a consacré un peu plus de 1M€ afin de réaménager et moderniser pendant 6 mois ces anciens locaux appartenant jusqu’alors à la société Saint-Gobain.
« Toutes les entreprises sélectionnées pour les travaux se situent toutes à moins de 30 kilomètres d’ici », insiste Thierry Francou qui a tenu également à saluer l’accompagnement dont a bénéficier ce projet d’installation de la part de la préfecture de Vaucluse, de la commune de Sorgues et de l’intercommunalité, du Département, de la Région ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse « alors que le foncier économique manque ».

« Nous sommes dans le territoire depuis un siècle et nous y serons encore dans un siècle. »

Thierry Francou, PDG d’Eurenco et président de la SNPE

Pour Eurenco, ce déménagement permet également de se rapprocher d’un de ses sites de production historique que les Vauclusiens connaissent plutôt sous le nom de ‘poudrerie’ ou de SNPE (Société nationale des poudres et des explosifs) dont Thierry Francou a été nommé président depuis quelques mois sur proposition du ministre de l’économie*.
En effet, descendante directe de la ferme des Poudres et Salpêtres créée sous le règne de Louis XIV, la SNPE, dont cette dénomination remonte à 1971, dispose d’une ‘Poudrerie nationale’ implantée à Sorgues depuis 1915 au lieu-dit ‘la Traille’, entre l’ancienne route nationale 7 et le Rhône.
« Ce nouvel environnement de travail au cœur de la Région Sud est également une preuve supplémentaire de notre engagement à renforcer notre ancrage territorial, et vient conclure une nouvelle phase de notre transformation pour faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain, se félicite le PDG d’Eurenco. Pour nous, notre ancrage local est déterminant. Nous sommes dans le territoire depuis un siècle et nous y serons encore dans un siècle. »

Un pôle de recherche stratégique
Actuellement, le nouveau siège accueille déjà près de 120 salariés de la direction générale ainsi que l’ensemble des fonctions ‘support’ du groupe (achat, Ressources humaines, finances…). Le site abrite également un centre recherche et de développement regroupant près d’une trentaine de personnes travaillant en étroite collaboration avec les 4 autres sites du groupe implanté à Bergerac ainsi qu’en Belgique et en Suède.
Cette unité de R&D travaille notamment sur des modélisations de simulations ainsi que sur du développement 3D. Ces équipes de recherche (une cinquantaine de personnes pour les 4 sites) élaborent ainsi les meilleures façons d’optimiser la combustion de la poudre.
« Ce qui est important c’est la capacité d’allumage de l’ensemble des grains de poudre situés dans les différentes chambres car c’est ce qui permet de maîtriser la montée en pression et propulser un obus à une quarantaine de kilomètres », explique Alain Tronche, directeur technique d’Eurenco.

La connaissance de la capacité d’allumage de l’ensemble des grains de poudre permet de maîtriser la montée en pression et propulser un obus à une quarantaine de kilomètres comme c’est le cas avec les canons Casear de Nexter. ©Eurenco
Des unités d’artillerie longue portée qui donnent pleinement satisfaction à l’armée ukrainienne, qui dispose actuellement d’une trentaine d’engins de se type donnés par le France (voir ci-dessous).
© C Dans l’air-France 5

Ces modélisations permettent ainsi de comprendre ce qui se passe dans une culasse d’un canon de type Caesar, qui s’illustre actuellement en Ukraine, dont une partie des munitions à charges modulaires sont conditionnées dans l’usine de Sorgues.
« Si on fait trop de ‘grains’, le canon explose car la pression est trop haute, complète Thierry Francou. Si on ne brûle pas assez vite, le projectile ne sort pas suffisamment vite et il va moins loin. C’est très fin et la forme du grain est importante. »
Le laboratoire travaille aussi sur les allumeurs de charge du missile pour Mica anti-aérien. Les ingénieurs d’Eurenco devant notamment maîtriser des vitesses de propagation de l’ordre de 8 000 mètres/seconde. Les poudres d’Eurenco servent aussi à la confection d’obus de mortier, de munitions de gros calibre, de cartouche de chasse…

Vers une économie de guerre ?
« Nous avons la capacité de fabriquer ces matières premières de base, de mettre en forme ces grains et ensuite de les mettre dans des systèmes qui vont aller chez les munitionnaires, complète le PDG d’Eurenco. Nous servons ainsi l’ensemble des munitionnaires européen depuis nos sites. La maitrise d’un produit pyrotechnique en toute sécurité avec une performance donnée c’est une reconnaissance des compétences des équipes d’Eurenco actuellement. »
Cette réorganisation des activités intervient alors qu’avec la guerre en Ukraine, la situation internationale a rappelé durement les réalités des enjeux de souveraineté industrielle en matière de défense.
Ainsi, l’usine de Sorgues, premier employeur industriel de la commune avec 365 salariés, devrait voir sa production d’explosifs à haute performance largement augmenter dans les années à venir. Une ‘remontée en charge’ déjà entamée depuis plusieurs années avec de nombreux investissements, comme notamment en 2021 avec la réalisation d’une station de traitement actif des rejets du site sorguais, qui vise à doubler les capacités de production de ce groupe employant au total près de 1 200 collaborateurs.

Le groupe Eurenco, qui regroupe près de 1 200 collaborateurs, dispose de 2 sites en France (à Sorgues et Bergerac) ainsi qu’en Belgique et en Suède.

Une ré-industrialisation illustrée également par la récente décision d’augmenter la capacité de production de poudres de gros calibre principalement destinées à l’artillerie de 155mm sur le site de Bergerac.
« Aujourd’hui, ces investissements sur l’ensemble des sites nous permettent de monter en capacité, assure Thierry Francou. Mais la problématique ce n’est pas la demande, c’est qu’elle est le bon niveau de réponse et quelles sont les moyens, les compétences et les personnes qu’il faut mettre en place pour atteindre ces objectifs ? » En attendant, le groupe a réalisé une chiffre d’affaires en hausse de +30% en 2022 pour atteindre 300M€.
« Nous devrions aussi enregistrer une augmentation de +30% pour l’année 2023 et atteindre le doublement de notre CA en 2025 comme cela avait été prévu par le groupe, poursuit le PDG d’Eurenco. Nous devrions continuer à croître ensuite. Nous avons des produits phares, très demandés avec une visibilité sur nos marchés jusqu’à quasiment 2030. » De quoi envisager la perspective de réaliser 800M€ de chiffre d’affaires à cette horizon.

Eurenco recrute et lance une formation avec la CCI de Vaucluse
Afin de faire face à ce développement, le groupe entend aussi se donner les moyens humains pour relever ces défis. Ainsi, après avoir lancé en début d’année sa campagne de recrutement des alternants, le leader européen des poudres et explosifs veut encore embaucher. Actuellement, une trentaine de postes sont à pourvoir au sein du groupe dont 18 à Sorgues (11 CDI et 7 alternants).
« Nous avons recruté 300 personnes sur l’ensemble du groupe depuis 2019 et nous allons encore continuer à embaucher, précise Thierry Francou. Nous cherchons des personnes de tous niveaux : opérateurs, techniciens, ingénieurs… »

Gérard Frut (à gauche), président du Campus pyrotechnie du futur, et Thierry Francou, PDG d’Eurenco officialisent la création d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur au sein du Campus de la CCI de Vaucluse qui va devenir ‘L’Académie Vaucluse Provence’. ©Eurenco

Afin d’anticiper une partie de ses besoins en personnel, Eurenco, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse et l’association Campus pyrotechnie du futur viennent d’ailleurs de s’associer afin de créer une antenne de cette formation peu répandue au sein du campus de la CCI à Avignon.
Avec cette annonce officielle, qui vient d’être faite au salon du Bourget, l’objectif pour la CCI 84 est de développer son campus qu’elle souhaite renommer ‘Académie Vaucluse Provence’. En effet, si la chambre consulaire vauclusienne offre déjà un répertoire important de formations, elle ambitionne de développer son offre dans le secteur industriel dont ont besoin les entreprises locales.

« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation ! »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation !, insiste Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. L’Académie Vaucluse Provence accueillera l’ensemble des formations inter-métiers que nous allons construire avec les fédérations professionnelles et les entreprises des territoires de notre Région Sud. C’est un immense honneur de recevoir, en Avignon, au sein de notre campus, les formations dispensées par le Campus pyrotechnie de Bourges. Nous allons travailler main dans la main pour une plus grande réussite de nos entreprises ».
« Cette antenne va nous permettre de renforcer et accélérer la formation des nouveaux arrivants au sein du groupe, confirme Thierry Francou. Dans un marché en forte tension, les formations délivrées pour toutes les catégories de personnels permettront de renforcer notre ADN de pyrotechnicien. »

La formation débutera en novembre prochain
Créé à Bourges en février 2022, le Campus pyrotechnie du futur est spécialisé dans les formations liées aux métiers de la pyrotechnie en s’appuyant sur les entreprises nationales du domaine. Dans ce cadre, l’association entend déployer certaines de ces formations à proximité de sites industriels pyrotechniques afin de répondre au mieux à leurs besoins.
Pour le Campus « la situation géographique d’Avignon répond à cet enjeu compte tenu de la présence d’acteurs majeurs dans la région. »
Par ailleurs, « cet accord de partenariat avec un acteur majeur de la pyrotechnie militaire est la traduction du bien fondé de notre démarche, à vocation nationale, pour diffuser la culture pyrotechnique, ses innovations, en assurer son attractivité et développer ses compétences », complète Gérard Frut, président du Campus pyrotechnie du futur.
La première formation dispensée par l’association sur le campus de la CCI de Vaucluse, au profit des industriels de la région, dont principalement d’Eurenco, aura lieu à partir de novembre 2023. Elle devrait réunir plus d’une vingtaine de personnes pour débuter.

Laurent Garcia

*Depuis le 1er janvier 2023, l’État a pris la totalité du capital de la holding SNPE, qui détient 100% d’Eurenco, sa filiale opérationnelle. Eurenco est ainsi l’entité ‘active’ de la SNPE qui n’a pas de personnel et appartenait auparavant au groupe public Giat Industries, propriétaire du fabricant de blindés et de munitions Nexter qui vient d’ailleurs de fusionner ses marques avec l’Allemand KMW sous la nouvelle bannière KNDS.

Production d’additifs : le site de Sorgues renforcé
Veryone, société du groupe Eurenco, est le leader mondial de la production et de la vente du Nitrate d’éthyle hexyl (NEH). Cet additif chimique améliorant la combustion et réduisant les émissions du carburant diesel, est produit sur deux lignes de production de Sorgues. Tout récemment, Veryone vient d’acquérir les équipements de l’usine d’EPC groupe, un de ses concurrents basé au Royaume-Uni, après que ce dernier a décidé de se désengager de cette activité.
En rapatriant dans le Vaucluse cette partie ‘additifs’, qui représente tout de même un tiers du CA total du groupe, Eurenco va créer 18 emplois (11 CDI et 7 alternants) sur son site de Sorgues qui disposera d’une capacité de production de l’ordre de 80 000 tonnes par an. L’objectif étant, grâce à ses 7 sites de stockage dans le monde (16 000 tonnes de stock au total), de fournir du NEH n’importe où et n’importe quand sur le marché mondial destinés aux grandes compagnies pétrolières et les fabricants de ‘packages’ de performance pour carburants.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Selon le dernier rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), les dépenses militaires mondiales ont atteint un record de 2 240 milliards de dollars en 2022, en hausse de 3,7 % par rapport à 2021. Au cours de la décennie 2013-2022, les dépenses mondiales ont augmenté de 19 %. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a été l’un des principaux moteurs de la croissance des budgets de défense l’année dernière. Les dépenses militaires en Europe ont augmenté de 13 % au cours de l’année, ce qui représente la plus forte hausse annuelle dans cette région depuis la fin de la guerre froide.

Comme le montre notre graphique (voir image principale ci-dessus), trois quarts des dépenses militaires mondiales ont eu lieu dans dix pays. Les États-Unis trônent toujours au premier rang avec un budget de 877 milliards de dollars en 2022, soit 39 % des dépenses mondiales. La Chine arrive deuxième avec des dépenses en hausse pour la 28e année consécutive et estimées à 292 milliards de dollars, soit 13 % du total. La Russie, l’Inde et l’Arabie saoudite complètent le top 5 avec des dépenses militaires respectives de 86, 81 et 75 milliards de dollars. La France se situe quant à elle en 8e position, juste derrière l’Allemagne, avec un budget de défense de 54 milliards de dollars en 2022.

Où les dépenses militaires ont le plus augmenté ?
En hausse de près de 4 % sur un an, les dépenses militaires mondiales ont atteint un record de 2 240 milliards de dollars en 2022, comme le révèle le rapport annuel de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Cette croissance exceptionnelle s’explique en grande partie par l’augmentation substantielle des dépenses russes et ukrainiennes l’année dernière. Les premières ont augmenté de 9 % à 86 milliards de dollars, et les secondes de 640 % pour atteindre 44 milliards de dollars (soit près de 34 % du PIB ukrainien).

Plusieurs autres pays européens ont aussi nettement rehaussé leur budget militaire en 2022. C’est le cas tout particulièrement de la Finlande (+36 %), de la Lituanie (+27 % ), de la Suède (+12 %) et de la Pologne (+11 %). L’augmentation des dépenses dans certains pays en Asie a également contribué à la croissance mondiale l’année dernière. Cinquième pays le plus dépensier sur le plan militaire, l’Arabie saoudite a fait croître son budget de 16 %, tandis que des hausses de 6 % ont été mesurées en Inde et au Japon, et de 4 % en Chine.

Ailleurs dans le monde, l’Éthiopie a enregistré la deuxième plus forte hausse relative. Les dépenses militaires éthiopiennes ont augmenté de 88 % à 1 milliard de dollars en 2022, en lien avec une nouvelle offensive gouvernementale contre les rebelles tigréens dans le nord du pays.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Le 1er REG (Régiment étranger du génie) de la Légion étrangère est le premier régiment de génie de l’armée française à développer une capacité de combat fluvial.
C’est ce que vient d’annoncer le colonel François Perrier, chef de corps du 1er REG, après les tests d’évaluation ‘technico-opérationnelle’ de l’Embarcation fluviale du génie (EFG) menée par la Section technique de l’armée de Terre (Stat).
En effet, en janvier 2022, dans le cadre d’une réflexion lancée par le Centre de doctrine et d’enseignement du commandement de l’armée de Terre, le régiment gardois avait été choisi pour évaluer une vedette de type ‘Littoral’ afin de faire évoluer les doctrines françaises de combat fluvial.

Aux JO de Paris et à la coupe du monde de Rugby ?
« Les essais conduits par les plongeurs du régiment, appuyés par un groupe de combat ont donné entière satisfaction : puissance, maniabilité, agencement de l’espace intérieur, discrétion sonore et position de l’armement à bord », explique le 1er REG.
L’objectif étant pour les képis blancs de disposer de nouvelles capacités de reconnaissance de zone, de la sécurisation d’un point de franchissement, de mise en place de plongeurs de combat du génie, de transport de personnel et de logistique et d’évacuation de ressortissants.
Cette phase de test des embarcations ayant été un succès, « les entraînements tactiques peuvent débuter », poursuit le colonel François Perrier. Pour cela, les hommes du 1er REG vont disposer d’ici quelques semaines de trois nouvelles vedettes supplémentaires.
Selon la DGA (Direction générale de l’armement), ce type d’embarcation devrait connaître leur baptême du feu lors de la sécurisation des cours d’eau à l’occasion de la prochaine coupe du monde de Rugby et des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Spécialiste amphibie
Régiment de génie d’assaut de la 6e brigade légère blindée (6e BLB), le 1er REG assure des missions d’appui à la mobilité, à la contre mobilité et d’aide au déploiement d’urgence. Il est en outre apte à effectuer des missions de participation directe au combat interarmes et d’appui aux opérations spéciales. Spécialiste amphibie, le régiment est l’acteur principal dans les opérations d’aménagement des plages, de vérification de non pollution, l’organisation de l’embarquement et du débarquement de véhicules des unités de la brigade.
Basé à Laudun-l’Ardoise, l’unité créée en 1984 sous l’appellation de 6e régiment étranger de génie avant de prendre son nom actuel en 1999, dispose d’un effectif d’environ 800 hommes et compte 6 compagnies (1 de commandement et de logistique, 3 combat mécanisées, 1 de réserve ainsi qu’une d’appui comprenant dans ses rangs les plongeurs de combat du génie et un groupe d’élément opérationnel de déminage et dépollution).

(Vidéo) : Découvrez le 1er régiment du génie de Laudun-l’Ardoise

L.G.

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