22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

« Musical’Eté » au Domaine de Coyeux avec l’Orchestre National d’Avignon-Provence

C’est une première, ce jeudi 12 septembre au Domaine de Coyeux dans un cadre féérique, au pied des Dentelles de Montmirail, sur les hauteurs de Beaumes-de-Venise, entre vignes, garrigue, pins et platanes. Un Domaine de 140ha où sont élevés des vins doux naturels en appellation « Muscat », des AOC et des vins IGP Méditerranée e blanc et en rouge.

Une grande esplanade devant le caveau entièrement rénové permet aux spectateurs d’écouter les musiciens de l’Orchestre National Avignon-Provence, en petite formation d’une vingtaine de musiciens. « A vos classiques », c’est le titre de ce concert dirigé par Debora Waldman avec des partitions grand public comme « Petite musique de nuit » de Mozart, « Holberg Suite » d’Edvard Grieg ou une « Suite pour cordes » de Leos Janacek.

Des plateaux de fromages et charcuteries accompagnés de vins-maison sont proposés à partir de 19h30, le concert débute à 21h. De quoi profiter en beauté de l’été indien, après les soirées « Nouba dans les Dentelles » qui en juillet et août ont accueilli plus de 10 000 vauclusiens et touristes, ravis de découvrir un panorama à couper le souffle dans une ambiance conviviale.

Contact : oenotourisme@strasser-radziwill.com
www.domainedecoeux.com


« Musical’Eté » au Domaine de Coyeux avec l’Orchestre National d’Avignon-Provence

Rencontre avec Debora Waldman, cheffe d’orchestre, directrice artistique et musicale de l’orchestre national Avignon-Provence et cheffe d’orchestre associée de l’Opéra de Dijon. Elle fait partie des invitées de la soirée ‘Femmes d’action, femmes d’exception, organisée par les Soroptimist d’Avignon qui se déroulera à la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Cité papale, cours Jean Jaurès dans l’intramuros, mardi 26 septembre, à partir de 18h, sur réservation.

«J’ai passé, durant les 10 dernières années, quatre concours français lors desquels j’ai obtenu la direction artistique de l’orchestre national Avignon-Provence. C’est à ma nomination que j’ai su qu’auparavant aucune femme n’avait accédé, en France, à un poste de cheffe d’orchestre », entame Debora Waldman, cheffe d’orchestre Israélo-brésilienne.

«Cela m’a déstabilisé,
me faisant me questionner sur ce que j’avais réellement vécu. Que s’était-il passé dans les 10 dernières années de ma vie entre 30 et 40 ans ? Parce qu’à bien y regarder c’avait été des années d’errance durant lesquelles je n’arrivais pas à obtenir de poste. Ce changement m’a invité, imposé, à réinterpréter ma vie.»

Cette nomination a eu lieu en 2020, avant le Covid
«L’époque du Covid (Ndlr : les premiers cas de Covid ont été déclarés officiellement fin janvier 2020 et le début du confinement le 17 mars. La fin du confinement est intervenue le 3 mai 2021) était particulièrement perturbante puisque nous n’avions plus le droit d’approcher nos publics, d’être au contact des vibrations et de tout ce qui se vit dans une salle. Tout ce que nous avions bétonné était annulé. Il fallait inventer, remonter de nombreux projets, stimuler les musiciens devant les caméras et des salles vides. Je considère que le Covid passé, ma première saison c’est vraiment déroulée en 2022-2023.»

Copyright Nicolas Eudelin

Une profession fermée aux femmes ?
«Je pense que l’accès à ces postes était fermé aux femmes d’une façon non-officielle et sans doute aussi de façon très inconsciente. Aujourd’hui j’ai 46 ans, et l’on confie désormais de grands opéras à des jeunes-femmes de 30 ans, alors que c’était absolument impossible il y a seulement 10 ans. Or, ce n’est pas qu’une question de compétence parce qu’elles ne sont pas meilleures que nous ! (large sourire). C’est juste qu’aujourd’hui, on leur fait confiance … Comme aux hommes. Je trouve cela génial dans l’évolution ! (rires)»

C’est un vrai changement ?
« Oui ! » « Il était temps ? » « Absolument ! Les événements fondateurs de ma carrière ? Je suis quelqu’un qui veut toujours aller au-delà. Si je n’arrive pas à faire un pas, j’en fais un plus grand. J’anticipe beaucoup. » « Pourquoi ? » « Pour aller au-delà , pour aller plus loin. Les évènements fondateurs dans ma vie ? Ce sont ma famille, ma mère, qui m’a transmis la direction d’orchestre parce qu’elle était elle-même cheffe d’orchestre. Sans elle, je n’aurais pu l’être ou … Peut-être avocate. Elle m’a dit : « dirige ! » « et j’ai tellement aimé cela –j’avais 17 ans- que j’ai décidé de devenir cheffe d’orchestre. Depuis, je la remercie tous les jours d’avoir décelé ce potentiel en moi.»

Vos deux parents sont artistes musiciens ?
«Ils sont tous les deux guitaristes. Mon père sur un répertoire brésilien populaire et ma mère, qui a parcouru le monde entier en tant que cheffe d’orchestre et m’a amenée avec elle en Israël, puis en Argentine. Mes instruments ? J’ai joué du piano puis de la flûte traversière. »

«Le deuxième événement fondateur a été de venir à Paris lorsque j’avais 20 ans,
en tant que touriste. Je suis tombée amoureuse de cette ville. Tout d’abord de toute cette beauté et de cette luxuriance de culture qui n’existe pas en Amérique du Sud. J’ai fait tous les musées en 10 jours ! Ce que j’ai ressenti ? L’investissement du gouvernement français à investir dans la culture. Un exemple ? Je ne pouvais pas croire qu’une Cité de la musique –qui se situe à Paris et à Marseille- existe ! Je me suis étourdie de culture et me suis jurée de revenir en Europe, une fois mes études achevées.»

«Le troisième événement fondateur a été mon retour en Europe,
lorsque je suis entrée au Conservatoire de Paris en tant que cheffe assistante du Maestro Kurt Masur, ce qui constitue mon 4e événement fondateur avant ma nomination qui est donc le 5e évènement fondateur. Tout cela disait que ça n’était pas moi le problème mais que le monde n’était pas prêt à accueillir mon talent (rires). »

Copyright C. Abramowitc

«Comment ai-je abordé ma carrière et surmonté les épreuves ?
Toujours en essayant de persévérer, ce qui est une constance chez moi. L’impossible n’existe pas. J’ai toujours en tête cette phrase de Daniel Baremboim qui dit ‘j’aime ce qui impossible !’ Moi, j’adore ce qui est impossible. Je ne veux pas me limiter.»

« A-t-il fallu que je montre plus de compétences que les hommes pour accéder à ce poste ?
La nouvelle génération commence à jouer à rôle égal avec les hommes. Ça a commencé. Les jeunes filles sont désormais plus poussées à être visibilité. On leur montre qu’il est possible qu’elle fasse la même chose qu’un homme. Alors qu’elles n’ont que la trentaine, ça y est, leur carrière est lancée, leurs agendas se remplissent et elles s’épanouissent sur de belles et grandes scènes. Nous aurons obtenu la parité lorsque nous ne nous poserons plus la question. Mais dans ma génération, nous n’avions pas d’autres choix que d’être les meilleures. Il fallait toujours prouver 15 fois plus notre valeur, et si cela n’était pas le cas, nous ne survivions pas. Parfois encore, je sens qu’il faut que je marque trois buts pour que tout le monde en remarque un seul.»

Les obstacles qui ne s’effacent pas ?
«S’ils ne s’effacent pas, ils peuvent se franchir. Ma génération ne se permettait pas de faire ce qu’un homme faisait. Je crois que, de façon inconsciente, nous croyions que c’était possible mais… pas vraiment… Ce sont comme ces barrières psychologiques que ressentent les joueurs de tennis qui pensent qu’ils ne peuvent pas vraiment gagner, alors qu’ils le peuvent. J’ai compris, récemment, que ces barrières se travaillent. Peut-être qu’à un moment, je ne me suis pas permise de faire comme un homme. Aujourd’hui je me le permets parce que je ressens que le monde est aussi prêt à accueillir la place des femmes. Donc je prends ma place.»

Les avantages et les inconvénients à être une femme dans mon métier ?
Avantages ? (Rires) Non, il n’y a pas d’avantages à être une femme dans mon métier, mais il y a cette question de la temporalité. Alors que je conversais avec le grand chef d’orchestre François-Xavier Roth, dont j’étais l’assistante, il me disait : ‘Que c’est bien, tu es une femme et c’est le moment, pour toi, de décoller !’ J’avais 34 ans et l’annonce qu’il faisait de ma carrière a finalement marqué 10 ans de retard. En France, pendant 10 ans je n’ai pas pu décoller.»

«La seule fois où j’ai ressenti qu’être une femme était un avantage ?
Non, je n’ai pas ressenti cela mais l’on est obligés, aujourd’hui, de mettre les jeunes filles en lumière. Ce qui sont à la base de cela ? Les hommes et les femmes politiques ! Car il s’agit bien d’une décision politique, peut-être prise entre 2017 et 2019 afin que les femmes cheffes d’orchestre apparaissent, d’un seul coup, sur les brochures de la Philharmonie de Paris, pour la saison 2019-2020. Ces mêmes femmes ne sont pourtant pas nées d’hier, mais si vous regardiez les brochures précédentes, elles n’y apparaissaient pas, à moins qu’il ne s’agisse d’un concert pédagogique ou familial. C’était une façon de montrer que la parité était appliquée. 2019 a été, pour moi, une année de déclic. Désormais ? Cela arrive très vite, donc je suis très optimiste pour la suite. Quant à l’école de chefs d’orchestre ? Elle compte 50% de femmes.»

Copyright Lyohdo Kaneko

Vous êtes née au Brésil, avez grandi en Israël, habité en Argentine et vivez désormais en France, dans quel pays la place des femmes vous paraît elle la plus reconnue ?
«Le pays le plus avancé sur le statut de la reconnaissance des femmes au travail me semble être, de loin, être Israël. Mais pas dans la sphère religieuse. J’ai étudié dans un environnement laïc où nous étions éduquées comme les garçons. Puis je me suis renseignée dans les récits bibliques où la femme est tout de suite mise en parité. Je constate également que celle-ci est en cours dans les mouvements religieux. Les femmes sont aussi des fondatrices dans les religions comme le montre, par exemple, la Bible où, dans le couple de Sarah et Abraham, Sarah est l’égale d’Abraham et sa personnalité n’est pas amoindrie dans les écrits. J’y vois une ouverture avant l’heure. J’espère que la femme sera désormais plus reconnue par et dans les mouvements religieux.»

Le mot de la fin ?
«Les jeunes femmes n’auront pas le même problème que nous, qui nous interdisions de prendre une autre place que celle qui était inscrite dans notre inconscient, ou encore, dans la nécessité de rester discrète. Le monde a vraiment évolué et la femme commence à prendre sa place. Ça n’est pas pour cela qu’il faut baisser son propre niveau d’exigence et continuer à persévérer et à progresser dans son propre cheminement. En un mot ? Que les femmes soient elles-mêmes !»

La soirée Femmes d’action, femmes d’exception organisée par le club Soroptimist d’Avignon
Mardi 26 septembre 2023. A partir de 18h. Billets ici. Tout le programme ici.

Copyright Manuel Gouthière

« Musical’Eté » au Domaine de Coyeux avec l’Orchestre National d’Avignon-Provence

On se rappelle, l’an passé, du cycle de ciné-concerts consacré au génie de Charlie Chaplin. Les Chorégies d’Orange renouvellent ces soirées magiques avec le roi du burlesque, Buster Keaton (1895-1966, à 70 ans), surnommé ‘l’homme qui ne rit jamais’ en opposition à Charlie Chaplin (1889-1977 à 88 ans), dans ‘Le mécano de la Générale’. The General est né au sommet de la gloire de Buster Keaton et se classe parmi les comédies les plus coûteuses de l’ère du cinéma muet. Le film compte parmi les plus importants de l’histoire du cinéma pour son approche dramaturgique et sa conception visuelle ambitieuse.

En savoir plus
Buster Keaton, de son vrai nom Joseph Frank Keaton, est un enfant de la balle. Il est le fils d’acteurs de cabaret vivants dans une petite ville agricole du Kansas aux Etats-Unis. Son père le surnomme ‘Buster’ qui se traduit par ‘pote’ et ‘casse-cou’. Il monte sur les planches avec ses parents dès ses 4 ans.

Le Synopsys
Johnnie est le mécanicien (« le mécano ») d’une locomotive appelée la General, laquelle appartient à la Western and Atlantic Railroad, une compagnie de chemins de fer de l’Est américain. Lorsque la guerre de Sécession éclate, Johnnie a deux amours : son train et Annabelle Lee. Comme il ne peut pas s’engager dans l’armée, Annabelle lui refuse son amour après que son frère lui ait expliqué par malentendu n’avoir même pas vu Johnnie dans la queue pour s’enrôler. Cependant, lorsque la General est volée par des espions de l’Union, avec Anabelle à son bord, Johnnie n’hésite pas à se lancer à la poursuite de son train et de sa fiancée. Après s’être infiltré dans l’armée de l’Union, Johnnie délivre Annabelle grâce à un déguisement après avoir entendu par hasard les plans secrets de généraux. Elle et lui s’enfuient en train, talonnés par l’armée ennemie. Après de nombreuses péripéties et après avoir défait l’Union en aidant les confédérés, Johnnie reçoit le grade de lieutenant et retrouve sa fiancée.

Buster Keaton enfant avec ses parents DR

Buster Keaton et Charlie Chaplin
Etaient-ils rivaux ? Rien n’est moins sûr puisque qu’ils furent tous deux issus d’un milieu modeste, très tôt confrontés à l’art de la scène et à la précarité. Si Charlie Chaplin eut une vision très aiguisée de la société, de la marche du monde et nourrit une réelle tendresse pour l’enfance, la condition de la femme, les strates les plus pauvres de la société et initie une pensée complexe prête à révolutionner le monde.

Buster Keaton fait montre d’une créativité artistique foisonnante. Il travaille notamment sur l’inversion des espaces : petit, grand, dehors, dedans. Son héros semble s’adapter sans cesse à un univers hostile. Dans sa création artistique, les machines sont des personnages à part entière.  Le Mécano de « la General » (1926) est ainsi construit sur une structure binaire où les situations se répondent en s’inversant : Johnnie Gray (Buster Keaton) poursuit sa locomotive volée par les Nordistes avant d’être poursuivi à son tour. Comme Chaplin invente Charlot, Buster Keaton invente un personnage lunaire au visage impassible et au corps acrobatique.

Les infos pratiques
Vendredi 7 juillet. 21h30. Durée 1h30. De 15 à 30€. The general, Buster Keaton et Cyde Bruckman (USA 1926). Direction musicale Debora Waldman avec l’Orchestre national Avignon-Provence. Réservation ici. Les Chorégies d’Orange. Théâtre antique d’Orange.
MH


« Musical’Eté » au Domaine de Coyeux avec l’Orchestre National d’Avignon-Provence

Pour ce septième rendez-vous de la saison symphonique L’Orchestre National Avignon Provence sous la direction musicale de Debora Waldman invite la pianiste Célia Oneto Bensaid à l’Opéra Grand Avignon,

La pianiste Célia Oneto Bensaid, en résidence cette saison à l’Opéra Grand Avignon
connaît bien la compositrice Marie Jaëll puisqu’elle a enregistré en 2022 son troisième disque solo dédié aux «Dix-huit pièces pour piano d’après la lecture de Dante» sous le label «Présences compositrices».

Le public pourra également entendre les Danses populaires roumaines de Bartók, savant alliage entre folklore et modernité et la Symphonie n°3 de Mendelssohn inspirée par la visite du château de Marie Stuart en 1829.

Béla Bartók, Danses populaires Roumaines Sz.68
Marie Jaëll, Concerto pour piano et orchestre n°1 en ré mineur
Felix Mendelssohn, Symphonie n°3 op. 56 en la mineur

L’orchestre et les spectateurs découvriront à cette occasion le tailleur sur mesure de Debora Waldman
Le 1er mars 2023, lors des 30e Victoires de la Musique Classique diffusées en direct sur France 3,  la cheffe Debora Waldman  a porté un tailleur conçu par Natalia Logvinova Smalto et réalisé par Nadia Rahmouni dans les ateliers de couture de l’Opéra Grand Avignon, sur une proposition de la Fondation Signature. Ce concert est l’occasion de le découvrir sur la scène avignonnaise.

Avant concert
Rencontre avec la pianiste Celia Oneto Bensaid. Jeudi 13. 19h15 à 19h35. Salle des Préludes.
Jeudi 13 avril. 20h. 5 à 30€. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. Dimanche 16 avril. 16h. Version opéra participatif. 5 et 10€. Pôle Culturel Jean Ferrat. 157 rue des écoles et du stade . Sauveterre. 04 66 33 20 12


« Musical’Eté » au Domaine de Coyeux avec l’Orchestre National d’Avignon-Provence

Le 1er mars 2023, lors des 30e Victoires de la Musique Classique diffusées en direct sur France 3,  la cheffe Debora Waldman, de l’Orchestre national Avignon Provence, portera un tailleur conçu par Natalia Logvinova Smalto et réalisé par Nadia Rahmouni dans les ateliers de couture de l’Opéra Grand Avignon, sur une proposition de la Fondation Signature.

La Fondation Signature créée en hommage au grand couturier Francesco Smalto
La Fondation Signature, créée par Natalia Logvinova Smalto, en hommage à son mari Francesco Smalto a pour but de soutenir les talents et des projets innovants pluridisciplinaires. Récompenser, distinguer et révéler des talents d’excellence, constituent les principales missions de la Fondation. La Fondation déploie ses activités à travers ses prix annuels : Prix des Musiciens, Prix de l’Art du Jardin, Prix Fabuleuse Signature et Prix d’Atelier. La Fondation Signature aide par ailleurs de jeunes prodiges à se faire connaître sur les scènes les plus prestigieuses, des concepteurs de jardins admirables à magnifier la nature, et des jeunes femmes artistes à promouvoir leurs talents.

Le Prix d’Atelier de la fondation Signature soutient les ateliers d’opéra et de théâtre
En 2022, Les ateliers de l’Opéra Grand Avignon figuraient parmi  cinq illustres finalistes : les ateliers de la Comédie-Française, de l’Opéra Comique, de l’Opéra de Lyon, et du Théâtre National de Strasbourg qui a été proclamé lauréat. C’est à cette occasion que Natalia Logviniva Smalto a rencontré l’atelier de couture de l’Opéra Grand Avignon, fondé en 1975, dirigé par Elza Briand.

C’est l’histoire d’une belle rencontre
Son amour pour l’Opéra, sa rencontre décisive avec Debora Waldman et sa confiance dans les compétence de l’atelier d’Avignon ont amené Natalia Logvinova Smalto à soumettre un projet :  créer un tailleur sur mesure pour Débora Waldman afin de mettre en valeur l’élégance tout en préservant une intimité d’échange entre le public, les musiciens et elle-même. On parlera d’ailleurs de tailleur et non pas de costume, une manière de se distinguer et de réinventer le code vestimentaire du chef d’orchestre au féminin.

Debora Waldman et Natalia Logvinova Smalto

Ce  projet a bien plu à la cheffe Débora Waldman,
«Depuis des années je cherche ce subtil équilibre entre l’élégance exigée sur scène et le confort discret afin de servir la musique de tout mon être et lui donner toute sa place.» Debora Waldman a immédiatement proposé de le porter lors de la cérémonie des  30e Victoires de la Musique Classique où elle dirigera l’Orchestre Dijon Bourgogne. L’Orchestre d’Avignon Provence attendra le 13 avril pour le découvrir en situation lors du concert «  Paysages »

Allier l’ élégance à la commodité
Une cheffe d’orchestre ne ménage pas ses mouvements sur scène. Il fallait à la fois le moins possible de tissu – pour éviter une transpiration excessive – , et en même temps de la tenue devant comme derrière. C’est un lainage noir italien qui a été choisi. Il le fallait sobre, pour attirer l’attention juste ce qu’il faut, sans empiéter sur le regard que portent les musiciens sur leur cheffe. Le chemisier est en soie – très délicate à travailler-, clipsé comme un plastron afin d’être maintenu souplement. Quelques discrets ornements brodés sur la veste du tailleur…

Un défi relevé avec enthousiasme par l’atelier couture de l’Opéra Grand Avignon
Conçu par Natalia Logvinova Smalto et exécuté par Nadia Rahmouni, il a été réalisé dans les ateliers de l’Opéra Grand Avignon sous la responsabilité d’Elza Briand. “ Nous le considérons tel un costume porté pour un rôle et par un artiste. Mais nous lui apporterons un soin particulier. ” Sa responsable Elsa Briand est consciente de ses particularités « il est amené à être beaucoup porté, filmé peut-être en gros plan, impeccable tout le temps ». Il a nécessité environ 140 heures de travail ce qui est rare pour les confections. Il est à noter que cet atelier est  réputé pour la rapidité et la qualité de ses exécutions.

Les ateliers de l’Opéra d’Avignon désormais établis en Courtine

« Musical’Eté » au Domaine de Coyeux avec l’Orchestre National d’Avignon-Provence

Rencontre musique et théâtre avec le comédien Régis Royer, face à l’Orchestre national Avignon-Provence : une manière originale de comprendre la conception d’une œuvre, au cœur de la création.

Hector Berlioz sort du théâtre, bouleversé par Hamlet de Shakespeare. Berlioz est amoureux, Hector Berlioz est survolté, pauvre mais déterminé, il s’affranchit des codes et convenances pour écrire sa Symphonie Fantastique dont le 5e mouvement «Songe d’une nuit de sabbat» est un véritable délire musical.

L’Orchestre National Avignon Provence sous la direction de la cheffe Debora Waldman nous convie à ce voyage symphonique.

Samedi 2 avril. 16h. 5 à 12€. Opéra Grand Avignon.4 Rue Racine. Avignon. Réservation ici. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr

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