Un nouveau directeur pour la collection Lambert à Avignon
François Quintin va prendre la direction de la Collection Lambert à partir du mois de septembre prochain. Celui qui est actuellement délégué aux arts visuels à la Direction générale de la création artistique (DGCA) du ministère de la culture depuis 2020 succèdera à Alain Lombard en poste depuis février 2018 à la tête de ce musée d’art contemporain situé dans l’intra-muros d’Avignon. « François Quintin a été nommé par le conseil d’administration de la Collection et avec l’agrément de la ministre de la Culture, conformément à la procédure prévue pour les Centres d’art d’intérêt national, après un appel à projet », explique Jean-Luc Choplin, président du conseil d’administration de la Collection. Avant son poste actuel, le futur directeur né en 1967 a été notamment directeur délégué de la Fondation d’entreprise Lafayette anticipations de 2011 à 2019 et le directeur du FRAC Champagne-Ardenne de 2001 à 2007.
Le projet phare d’Avignon Capitale européenne de la culture La Collection lambert a vu le jour suite à une donation du galeriste et marchand d’art Yvon Lambert. A la fin des années 1990, ce dernier avait souhaité ouvrir sa collection personnelle au grand public. Après un projet avorté de création d’un musée à Montpellier, c’est finalement à Avignon que la Collection ouvrira ses portes en juillet 2000, année où la cité des papes avait été désignée ‘Capitale européenne de la culture’. Au départ prêté pour 20 ans, le fond du collectionneur est composé de près de 560 œuvres majeures de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle avec des artistes comme Daniel Buren, Cy Twombly, Sol LeWitt, Jean-Michel Basquiat, Robert Ryman, Andres Serrano, Carl Andre, Douglas Gordon, Nan Goldin…
La plus importante donation à l’Etat depuis plus d’un siècle En 2008, Yvon Lambert annonce officiellement qu’il souhaite faire don de sa collection. Un projet entériné en novembre 2011 avec la donation des œuvres à l’Etat français inaliénables à l’hôtel de Caumont. Estimée à 97M€, il s’agit de la plus importante donation faite à l’Etat depuis 1906. Aujourd’hui, grâce aux nombreux dépôts qui s’ajoutent, la Collection Lambert dispose d’environ 2 000 œuvres à présenter sur les 4 000 m2 des hôtels particuliers de Caumont et de Montfaucon. L’ensemble de la collection est assurée pour un montant de 200M€.
L.G.
Un nouveau directeur pour la collection Lambert à Avignon
Les samedi 3 et dimanche 4 juin, les colporteurs d’étoiles présenteront ‘poétiquement rock et sincère’ au théâtre du Nymphée de Vaison-la-Romaine.
Pour annoncer ce spectacle, une exposition de portraits/témoignages, avait eu lieu à la ferme des arts à Vaison-la-Romaine. Ce projet, c’est avant tout « une histoire de rencontres entre des personnes, qu’elles soient accompagnées, professionnelles, intervenantes, ou simplement résidents sur le territoire. De ces rencontres naissent des partenariats car les colporteurs d’étoiles … colportent leur histoire, intriguent, suscitent de l’intérêt dans la Cité ».
Le projet Colporteurs d’étoiles Les colporteurs d’étoiles sont des adultes en situation de handicap qui travaillent à l’ESAT (les Ateliers Chaud d’Abrieu pour certains ou en entreprises). Ils sont accompagnés soit par le SAVS Itinova La Merci ou le SAVS Itinova SAVA 84. Le projet des colporteurs d’étoiles est un projet transversal aux établissements et services Itinova Vaucluse. Les objectifs sont multiples : redynamiser les personnes accompagnées dans la période post COVID, leur permettre de découvrir des activités et de participer au spectacle…
J.G.
Infos pratiques Samedi 3 et dimanche 4 juin. 20h45. Théâtre du Nymphée. Vaison-la-Romaine. Billets gratuits à retirer au guichet Vaison Festivals à l’Office de tourisme.
Un nouveau directeur pour la collection Lambert à Avignon
Ce samedi 27 et dimanche 28 mai, la compagnie les 4 curieuses présenta en avant-première du festival Off sa pièce ‘Derrière le masque de Marilyn Monroe’ au théâtre de l’Oulle.
La pièce est écrite et mise en scène par Dalton Troisgros, et jouée par Gianna Canova et Fabien Duprat.
Le sujet « Giuliana est depuis son enfance le sosie de Marilyn Monroe le plus connu en Italie.Portée par la fierté d’une mère alcoolique, elle semble avoir disparu sous ce masque qui lui permet de survivre. Des quartiers pauvres de Venise à la scène d’un cabaret de Milan, une vie de fête, de musique, de détresse et de rencontres. Roméo, lui, est un journaliste qui s’est pris de passion pour ce sosie, si étonnant qu’il l’a suivi discrètement et à très vite fait un parallèle entre la vie de Marilyn et l’histoire de Giuliana. Leur rencontre sera-t-elle possible ? Sera t’elle déterminante pour ces deux êtres ? Et qui est Giuliana derrière le masque de Marilyn ? ».
J.G
Informations pratiques Durée : 1h. Tarifs : Plein tarif : 15 € / tarif réduit : 10 € / Enfants (- 12 ans): 8 €. Théâtre de l’Oulle. Rue de la plaisance. Avignon. Billetterie en ligne
Un nouveau directeur pour la collection Lambert à Avignon
Pour la 57ème Édition du Festival des Nuits de l’Enclave, un appel à tous les amoureux de théâtre est lancé pour devenir bénévole et aider à l’organisation du Festival 2023.
Devenir bénévole c’est quoi ? C’est devenir un ambassadeur du Festival et contribuer à son image, son dynamisme et ses valeurs mais c’est aussi vivre une expérience d’échanges, d’émotions, de découvertes avec le public, les équipes artistiques et techniques, et les autres bénévoles. Une réunion d’information est organisée le jeudi 25 mai à 18h30 au club de l’Oustau, à l’espace Jean Duffard de Valréas. Au programme, une présentation du festival, des missions de bénévolat, etc…
Un nouveau directeur pour la collection Lambert à Avignon
L’un des plus beaux villages de France, Gordes, accueille son 1er Salon du Livre ce week-end avec plus de 20 auteurs et personnalités réputés.
‘Lire à Gordes‘, c’est le nom de cette nouvelle manifestation initiée par Richard Kitaëff, maire depuis 2020. « Ce rendez-vous, c’est le plaisir d’une rencontre dans un cadre d’exception pour s’étonner, s’émouvoir et réfléchir ensemble ».
Samedi 29 avril, les visiteurs auront l’occasion de partager un moment avec l’écrivain Romain Sardou, petit-fils de Fernand et fils de Michel Sardou. Il est à la fois auteur de pièces de théâtre, de thrillers, de romans, de contes et de bandes dessinées. Autres invités, la chanteuse Olivia Ruiz, Didier Decoin, le président de l’Académie Goncourt, journaliste, romancier et scénariste de « I… comme Icare » d’Henri Verneuil ou de « De guerre lasse » de Robert Enrico. Seront également présents, les comédiens Jacques Weber et Philippe Torreton, la journaliste et romancière Katherine Pancol qui est l’une des auteurs les plus vendus en France avec Marc Lévy et Guillaume Musso. Enfin, l’auteure, comédienne et réalisatrice Andréa Bescond, qui avait mis en scène « Les chatouilles » (film émouvant sur la pédophilie) sera là.
Dimanche 30 avril, Lionel Duroy, d’abord journaliste à l’AFP, puis Libération, puis romancier, Prix Renaudot des lycéens et Prix Joseph Kessel, Charline Vanhoecker, la chroniqueuse sur France Inter et auteure. Boris Cyrulnik, le neuropsychiâtre installé dans le Var depuis des décennies qui a vulgarisé le concept de « résiliance » sera également présent à Gordes, ainsi que la comédienne Emmanuelle Seignier, l’écrivain Yann Queffélec et Delphine Horvilleur, écrivaine et femme-rabin.
Ce 1er Salon du Livre est gratuit, ouvert dès 10h ce week-end et proposera aussi des rencontres et animations pour les enfants.
Un nouveau directeur pour la collection Lambert à Avignon
Le beatbox ? consiste à faire de la musique en imitant des instruments uniquement avec sa bouche et aussi en chantant, en grande partie les percussions. Le « human beat box », c’est la boîte à rythmes humaine
Robin Cavaillès, sacré champion de France de Human Beatbox en 2011, 2017 et 2020 ouvrira le champ des possibles en créant des résonances entre les voix, rythmes et timbres de la musique symphonique et son instrument: le corps. L’Onap, dirigé par Débora Waldman, offrira une découverte palpitante des œuvres du répertoire symphonique soutenu par Robin Cavaillès accompagné de sa loop-station,( enregistrement en boucle) pour des envolées rythmiques et participatives.
Debora Waldman, directrice musicale de l’Orchestre National Avignon Provence et le Beatboxer Robin Cavaillès ensemble pour une création étonnante Ludwig van Beethoven, Symphonie n°5 (1er mouvement) op. 67 en do mineur Joseph Haydn, Symphonie n°103 « Roulement de timbales » (2ème mouvement) HOB I:103 en do mineur Béla Bartók, Danses populaires roumaines Jean-Philippe Rameau, « Danse des sauvages » extrait des Indes Galantes RCT 44 Louise Farrenc, Symphonie n° 3 (4ème mouvement) op. 36 en sol mineur Robin Cavaillès, I am the Lion Ludwig van Beethoven, Symphonie n°5 (1er mouvement) op. 67 en do mineur
Samedi 8 avril. 16h. 6 et 12€. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr
Un nouveau directeur pour la collection Lambert à Avignon
Après une mémorable édition 2022 des Rencontres du Sud manifestation cinématographique professionnelle ouverte partiellement et séparément au public, Avignon redevient capitale du 7e art du lundi 20 au samedi 25 mars 2023. Plus de 300 professionnels sont attendus pour échanger et découvrir 18 films en avant-première, et des équipes de films. Avec entre autres Dany Boon, Charlotte Gainsbourg, Andréa Bescond et Eric Métayer, Victoria Bedos, Chad Chenouga… Rencontre avec René Kraus, président de l’évènement et directeur général du multiplex Capitole Studios au Pontet.
Ces rencontres cinématographiques nées il y 13 ans c’est une belle histoire ? « En France il y a trois rencontres de ce type là pour les professionnels. En janvier les rencontres de Bretagne plutôt axées sur l’art et essai, en avril les rencontres de Gérardmer dans les Vosges et en mars avant le festival de Cannes les rencontres cinématographiques du sud qui prennent depuis des années une véritable ampleur due aussi bien à la qualité de la programmation, qu’à la convivialité et l’organisation mise en place faisant partie de notre ADN. Nous ne présentons que des films en avant première. Cette année 18 films et 11 équipes de films avec du film d’auteur ou commercial. »
Où ont lieu ces rencontres ? « Nous travaillons avec Utopia et le Vox points névralgiques du centre ville, mais aussi avec le Capitole Studio pour des films plus commerciaux et cette année exceptionnellement avec Pathé producteur d’un film de Dany Boon qui sera présenté au Pathé Cap-Sud. Et également nous travaillons avec deux cinémas du Vaucluse, Le Rivoli à Carpentras avec Florence Passalacqua et avec Eric Telènne à Cavaillon où nous présenterons un film auquel je suis très attaché qui sera « quand tu seras grand » d’Andréa Bescond et Eric Métayer. »
Vous renouez avec la prestigieuse cérémonie des Victoires où sera dévoilé le palmarès ? « Oui, nous reprenons ce que nous avions dû arrêter au moment du covid. Le jury des montreurs d’images expression d’Agnes Varda pour parler des exploitants sera présidé par Rafael Maestro directeur de Ciné Passion en Périgord, avec Laurence Meunier du Majestic de Compiègne et le Ciné Laon, David Marguin du Voltaire à Ferney-Voltaire, Pascal Heck de UGC Toison d’or de Bruxelles, et Lucile Bajot-Richard distributrice de Canal +. En même temps le jury des lycéens remettra un prix. Il réunit des élèves de deux établissements de formation du campus des sciences et techniques d’Avignon. »
Onze films sont en compétition ? « Nous avons une sélection de onze films, plutôt des films d’auteurs, les sept autres films qui sont plus des films commerciaux de qualité ne concourent pas ils sont hors compétition. Souvent dans les jurys, et je pense au festival de Cannes, il n’y a pas d’exploitants. Pourtant ils présentent les films, les défendent et sont capables de bien les juger. Là un panel de distributeurs exploitants du cinéma, de l’art et essai, du commercial seront présents dans le jury décernant le prix. »
Les Victoires du cinéma vont mettre à l’honneur une personnalité ? « Nous rendons hommage à un exploitant emblématique, Jocelyn Bouyssy directeur général de CGR Cinémas (Circuit Georges-Raymond) groupe créé en 1966 à La Rochelle par Georges Raymond. Il a 700 salles et 73 cinémas. Il a démarré en coupant des tickets dans une salle de cinéma, est devenu directeur régional puis a pris la direction du groupe qu’il a continué à développer. Une structure qui fait 18 millions d’entrées. Il a également une boite de distribution, Apollo Films. Le groupe est très implanté en province de manière que partout vous faites 20′ en voiture vous trouvez un cinéma. Les actionnaires ont demandé la cession du groupe. »
Quelle est la place des enfants ? « Au Capitole Studios il y a le ‘Petit festival’ qui s’adresse au public scolaire. Devant plus de 200 personnes nous allons présenter des courts et des longs-métrages avec une thématique particulière comme le harcélement à l’école ou le handicap. Il y aura différents intervenants pour approfondir la découverte des oeuvres. Un système a été mis en place dans le cadre associatif, c’est le Pass Culture collectif. Nous proposons sur le site une thématique sur laquelle on veut travailler et présenter des films et les écoles adhèrent ou pas. Ces dernières peuvent être réactives car le pass culture est ouvert à tous types d’établissements. Le ciné-pitchoun au Capitole du Pontet propose samedi 25 mars des films pour les enfants à voir en famille. »
Comment se porte le cinéma au niveau national ? « En 2019 nous faisions 210 millions d’entrées, en 2021 100 milllions, en 2022 152 millions. Donc le cinéma remonte. Je suis optimiste. L’offre de films, notamment américaine est de plus en plus présente. L’offre de comédies françaises reprend aussi et je pense que nous avons besoin de tous types de cinémas, évidemment aussi le cinéma d’auteur. Je note que les grands auteurs américains comme Spielberg ou d’autres comme Damien Chazel, Sam Mendes fonctionnent mieux en Europe et en France qu’aux Etats-Unis. Il y a une véritable remontée, nous pouvons atteindre les 190 millions d’entrées. Nous sommes le 3e marché de cinéma du monde derrière les Etats-Unis et la Chine. »
Et au niveau du Grand Avignon ?« « ici c’est un cas d’école, un laboratoire extraordinaire. Il y a deux multiplexes très importants, le Capitole Studios multiplexe indépendant dont je suis directeur général et associé avec Daniel Talandier, le Pathé qui est un groupe national, le Vox un cinéma de centre ville qui a maintenant un label d’art et essai, Utopia un cinéma pur art et essai. Dans le département on a à côté Carpentras, Cavaillon, Orange… Il y a ici quelque chose lié au développement du théâtre et de la culture en général. C’est la région qui a la plus haute fréquentation des salles de cinéma depuis l’année dernière. On fait 50 % d’entrées en plus. »
Après le succès en 2020 de « La belle époque » en 2022 de « Mascarade » de Nicolas Bedos dont vous étiez co-producteur, vous investissez dans « Quand tu seras grand » d’Eric Métayer et Andréa Bescond. Parlez-nous de ce film… « Je suis très content d’avoir pu participer à cette aventure qui j’espère aura autant de succès que « Les chatouilles » leur premier film. Là c’est dans une maison de retraite avec les relations intergénérationnelles dans le cadre de ce genre d’établissement. On voit le travail des aides-soignants, des soignants, des employés confrontés aux patients, au manque de personnel, aux situations particulières, à une direction qui peut être dure mais qui a des obligations. Il y a de l’humour, une dimension poétique à la fin du film et matière à réflexion. »
C’est un sujet que vous connaissez bien ? « Quand ils m’ont parlé la première fois de ce projet, Eric et Andréa, l’ignoraient mais j’ai géré plusieurs années un Ehpad à Salon-de-Provence. J’ai pu dire à Eric et Andréa s’il y avait des invraisemblances dans le scénario. A l’époque je dirigeais un établissement de 87 lits. Nous avions prévenus face à l’arrivée de gros groupes qui avaient la mainmise sur plusieurs établissements. Nous nous plaignions déjà d’un manque de personnel, de médecins. Personne n’a écouté. Pour moi ce film c’est comme une sorte de catharsis qui donne un sens. Dans les émotions du cinéma il y a quelque chose d’intemporel. »
Propos recueillis par Jean-Dominique Réga
Un nouveau directeur pour la collection Lambert à Avignon
Zoom sur René Kraus, son patron et créateur des Rencontres du Sud qui se dérouleront du 20 au 25 mars prochains sur Avignon. Dany Boon, Victoria Bedos, Andréa Bescond, Eric Métayer parmi les invités-vedettes de cette 10e édition (20-25 mars) à Avignon.
Le cinéma, René Kraus, est tombé dedans quand il était petit : ses grands-parents en tenaient un à Salon-de-Provence. Il a ouvert le Capitole studios au Pontet en 2009, premier complexe indépendant de France avec une fréquentation pouvant aller jusqu’à 780 000 spectateurs, des avant-premières en présence des équipes de films tous les mois, 280 films projetés par an. Il est aussi co-producteur de longs métrages à succès comme ‘La belle époque’ et ‘Mascarade’ réalisés par Nicolas Bedos.
« Le cinéma donne à rêver, dit-il. La France est le troisième marché du monde (avec 200 millions de spectateurs hors Covid), derrière les Etats-Unis et la Chine, le premier d’Europe et Avignon est une ville cinéphile où on a vu en 1992 Quentin Tarentino couronné pour ‘Reservoir dogs’ au Festival Workshop de Jerry Rudes, 20 ans avant ‘Pulp fiction’ à Cannes. »
Défendre une certaine vision du 7e art Le Capitole au Pontet, ce sont 11 salles et 2 300 fauteuils qui défendent des projets, une vision du 7e art. A cause de la crise sanitaire, le multiplexe a connu 300 jours de confinement, la vérification des pass-sanitaires, la sécurité, la suppression de la confiserie, de la buvette et des pop-corns (-20% de recettes). « En 2021, on a recensé moins de 100 millions de spectateurs en France, heureusement, on a assisté à une ‘remontada’ avec 152 millions en 2022, mais on est encore loin des 200 millions habituels » regrette René Kraus.
Et justement, en juin dernier, après mûre réflexion sur l’avenir du complexe, René Kraus a accepté d’être racheté par CinéWest tout en restant directeur général et actionnaire du multiplexe vauclusien désormais baptisé ‘Capitole my CinéWest’. « C’est une façon de rendre pérenne ce lieu prisé des Vauclusiens et d’en défendre les valeurs qui nous sont chères, la qualité, la pluralité et l’indépendance » déclare-t-il.
A la tête du réseau des 10 cinémas CinéWest, Daniel Taillandier, un ancien de la grande distribution qui possède 63 salles en France (dont Royan, Cognac, Ploërmel, Saintes, Aurillac, Béthune, Nevers, Mouans-Sartoux, Mont-de-Marsan), ce qui représente 10 000 fauteuils, pour un potentiel de 2,8 millions d’entrées lui permettant ainsi d’intégrer le Top 10 des exploitants français avec un chiffre d’affaires de 20M€ et 75 collaborateurs en tout.
Un navire amiral pour le cinéma en Vaucluse et des projets à Arles « CinéWest-Le Capitole studios du Pontet est notre vaisseau-amiral, entre sa capacité, son emplacement, son parking, c’est un site qui fonctionnait bien avant la crise, qui a repris des couleurs après, qui a un vrai savoir-faire, notamment dans l’animation et j’ai l’espoir que les compétences de René Kraus et de son équipe rejailliront sur mes autres cinémas »; ajoute Daniel Taillandier. Ensemble, les deux hommes ont des projets communs, comme la construction d’un nouveau complexe cinématographique dans l’arrière-pays varois à Brignoles et un autre à Arles, adossé ou pas au cinéma Le Méjan-Actes Sud, la maison d’édition fondée par Hubert Nyssen, puis dirigée par sa fille, Françoise Nyssen, ancienne Ministre de la Culture.
10e anniversaire des Rencontres du Sud Autre rôle de René Kraus dans le monde du cinéma vauclusien, le créateur des Rencontres du Sud qui fêtent leur 10e anniversaire ce printemps. « Deux mois avant le Festival de Cannes, elles sont devenues une étape incontournable avant le plus grand marché du cinéma sur la Croisette en mai. Ici, à Avignon, c’est un véritable laboratoire avec de l’art et essai, du film d’auteur, du cinéma populaire, il y a de la place pour tout le monde, Utopia, Le Vox de la famille Bizot qui existe depuis 101 ans et nous. »
Cette année, entre le 20 et le 25 mars, on pourra voir 18 films en avant-première, il y aura 9 équipes invitées et sont programmés le Festival ‘Montreurs d’images’, ‘Le Petit Festival/Cinépitchoun’ avec les élèves des collèges et lycées au Pontet et la Cérémonie des Victoires du Cinéma. « Avant il n’y avait de rencontres du cinéma qu’à Gérardmer, en Bretagne et dans le Nord, rien dans le sud. Voilà pourquoi je les ai créées. C’est un moment intense, riche, varié, d’échanges avec des réalisateurs, des producteurs, des chefs d’exploitations, des distributeurs, des comédiens, soit environ 300 ‘professionnels de la profession’ comme disait Jean-Luc Godard. Mais aussi le public, des jeunes, des étudiants, des retraités, des familles, des passionnés, explique René Kraus. Ensemble, tout le monde échange, notre but c’est de promouvoir les films avant leur sortie officielle, de détecter de nouvelles pépites, de révéler de futurs grands talents, nous sommes le reflet d’un marché toujours en pleine effervescence. »
De nombreux temps forts Au fil des ans, la technique aussi a évolué, 3D, effets spéciaux, immenses écrans, son numérique dolby stéréo ce qui intensifie le côté magique du cinéma. On ne peut pas tout citer (voir programme détaillé à retrouver ici), donc en voici les temps forts : mardi 21, Victoria Bedos pour son premier long métrage : ‘La plus belle pour aller danser’, mercredi 22, Dany Boon, l’homme au record de plus de 20 millions d’entrées pour « Bienvenue chez les Ch’tis » présentera son nouvel opus ‘La vie pour de vrai’, jeudi 23 Andréa Bescond et Eric Métayer (qu’on avait rencontrés pour ‘Les chatouilles’, film courageux et sensible sur l’inceste) viendront pour ‘Quand tu seras grand’ (un film qui se déroule dans une maison de retraite auquel René Kraus a participé puisque, dans une autre vie, avant le cinéma, il dirigeait un Ehpad dans le Pays Salonais) et vendredi Claire Simon pour ‘Notre corps’.
René Kraus que l’on a déjà vu aux côtés de Robert Guédiguian, Daniel Auteuil, Fanny Ardant, Dany Boon, Jérôme Commandeur, Clovis Cornillac, Louise Bourgoin, Guillaume Canet, Doria Tillier et plus récemment Benoît Magimel pour ‘De son vivant’ (projeté au Pontet qui lui avait déjà valu un César du meilleur acteur l’an dernier avant celui de vendredi dernier) mais aussi Cédric Klapisch et Nicolas Bedos (tous les deux oubliés de l’Académie des César et des 4 700 membres de la profession du 7e art).
Et comme René Kraus voudrait être un ‘faiseur de rêves’, il se pourrait bien que l’an prochain, pour l’inauguration du nouveau complexe cinématographique de Brignoles dans le Var, on le voit côte à côte avec une star planétaire qui est propriétaire d’une centaine d’hectares de vignes dans le coin, un certain… George Clooney.
Les prochaines avant-premières avec les équipes de film au cinéma Capitole my Cinéwest dans le cadre des prochaines Rencontres du Sud
Un nouveau directeur pour la collection Lambert à Avignon
Vendredi 3 et samedi 4 mars, les plus belles photos du feu d’artifice de Monteux 2022 seront exposées à la Chapelle des Pénitents Noirs, dans le cadre de la saison culturelle.
Rouge, jaune, vert, violet : les couleurs éclatantes du feu d’artifice tiré à Monteux en août 2022 seront mises en valeur ce week-end dans une exposition organisée dans le cadre de la saison culturelle « Soif de culture ».
Les visiteurs de l’exposition pourront admirer une sélection de 35 photos prises par des photographes amateurs et voter pour leurs trois coups de cœur.
Du vendredi 3 au samedi 4 mars.
Vernissage : vendredi 3 mars à 19h.
Horaires : vendredi à partir de 18h, samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h.
Lieu : chapelle des pénitents noirs, rue Alphonse Daudet, Monteux.