25 novembre 2024 |

Ecrit par le 25 novembre 2024

Où sortir ce soir?

Qui ne n’est posé au moins une fois cette question sans trop avoir d’idée ? Où s’informer si on veut aller au spectacle ou voir une exposition ? Pas évident. On peut affirmer qu’il existe une dichotomie importante entre l’offre culturelle d’un territoire et ce que ses habitants en connaissent ou en savent. A l’heure du numérique et de l’intelligence artificielle c’est tout à fait étonnant. La culture fait-elle de la résistance au numérique ?

La culture fait-elle de la résistance au numérique ?

Les Parisiens ont de la chance sur au moins un point, ils ont l’Officiel des Spectacles, un guide hebdomadaire papier et aujourd’hui numérique qui se veut exhaustif. Tous les films, concerts, spectacles, expositions, visites et activités pour les plus jeunes de la région parisienne y sont répertoriés avec toutes les informations pratiques nécessaires. Dans le Vaucluse, comme sur d’autres territoires, il n’existe malheureusement pas de support comparable. Si on cherche par exemple un spectacle vivant il faut partir dans des recherches longues et pas toujours fructueuses. Certes, il y a bien les sites de billetteries en ligne qui s’efforcent de répertorier le maximum d’événements. Mais les petits spectacles, les initiatives locales n’y sont pas proposés. On peut aussi s’abonner aux newsletter des salles que l’on aime. Mais comment avoir une vue d’ensemble ?

La place de la culture dans les médias n’est pas à la hauteur de la richesse et de la diversité de la création

Certes, il y a aussi les journaux qui réalisent des critiques et mettent en avant certains événements culturels. Mais pour un article combien sont-ils à ne pas avoir accès aux colonnes ou aux micros de la presse ? La place de la culture dans les médias n’est pas à la hauteur de la richesse et de la diversité de la création. C’est normal vous dirons les responsables de ces médias, la culture ne fait pas beaucoup d’audience. Ce n’est pas que la culture n’intéresse personne c’est que la thématique n’intéresse pas forcément tout le monde et au même moment. Une critique sur un spectacle de danse ne suscitera que l’intérêt qu’auprès des amateurs de cette discipline, qui ne sont sans doute pas majoritaire dans le lectorat d’un journal. A moins que ce soit un grand nom de la danse. On touche là le cœur du sujet. Comment sortir du mainstream et mettre en lumière la nouveauté et le différent ? C’est essentiel puisqu’il s’agit de l’avenir et du renouvellement. Si on ouvre pas d’avantage sur la nouveauté on risque de tourner en rond assez rapidement. C’est d’ailleurs un peu ce qui se passe aujourd’hui avec la création musicale actuelle qui n’offre malheureusement pas dans sa représentation média la richesse de ce qu’elle est réellement aujourd’hui.

Comment sortir du mainstream et mettre en lumière la nouveauté et le différent ?

A un moment où même votre compagnie d’assurance vous envoie un sms pour vous prévenir qu’il va faire très chaud et qu’il est important de s’hydrater, nous ne sommes pas en capacité de nous prévenir qu’autour de nous il y a peut-être un spectacle qui pourrait nous plaire. On recueille nos données personnelles de partout avec nos parcours numériques, mais étonnamment rien sur la culture. Serait-elle pas suffisamment marchande ? C’est certainement une bonne nouvelle, mais pour une fois que le numérique pourrait avoir une utilité culturelle…


Où sortir ce soir?

De septembre à novembre, se tiennent chaque année les Journées européennes de la culture et du patrimoine juifs. Cet évènement, qui se déroule partout en Europe, a pour but de proposer des activités liées à la culture et à l’histoire juives. A l’Isle-sur-la-Sorgue, ces journées auront lieu les dimanches 3 septembre et 26 novembre.

Programme du dimanche 3 septembre

11h > Visite commentée du cimetière juif
Rendez-vous sur place, chemin du cimetière israélite.

15h-18h > Accueil en continu sur les fouilles archéologiques de l’ancienne synagogue
Rendez-vous sur la place de la synagogue.

15h30 > Visite commentée « la juiverie de l’Isle au XVIIIe siècle »
Rendez-vous sous les platanes de la place de la juiverie.

16h30 > Présentation du projet de restauration de l’escalier de l’immeuble Beaucaire
Rendez-vous sous les platanes de la place de la juiverie.

18h > Lecture-musicale « Les chemins de mon judaïsme » d’Armand Lunel
Pour clôturer cette journée sur la place de la juiverie, la Direction du Patrimoine propose une lecture-musicale sous les platanes, animée par la compagnie Maâloum, autour de l’œuvre d’Armand Lunel « Les chemins de mon judaïsme ». L’œuvre sera présentée pour la première fois.

Programme du dimanche 26 novembre

Une conférence sur le thème « L’archéologie du judaïsme en France » aura lieu à 14h30 à l’espace culturel les Plâtrières. Elle sera proposée par Paul Salmona, directeur-conservateur du musée d’Art et d’Histoire du judaïsme à Paris. L’intervention de ce spécialiste permettra de replacer les fouilles archéologiques de l’Isle-sur-la-Sorgue dans un contexte national de découverte de nouveaux sites, notamment liée au développement de l’archéologie préventive.


Où sortir ce soir?

Alors qu’initialement cela devait être Vincent Dedienne, c’est finalement Christophe Willem qui va inaugurer la nouvelle salle de Confluence spectacle dans la zone de Courtine à Avignon. Cette structure implantée en face de la Gare TGV avait accueilli la programmation de l’Opéra d’Avignon pendant les 4 ans qu’ont duré ses travaux de rénovation du site historique de la place de l’Horloge. Elle appartient au Grand Avignon qui vient de céder le bâtiment à 4 entrepreneurs.

Tout d’abord, il y a René Kraus, le directeur général du Cinéma My West-Capitole du Pontet, président des ‘Rencontres du Sud’ et vice-président du Syndicat Alpes-Provence-Corse, soit 80 salles dans le Sud-Est. Puis il y a Grégory Cometti qui dirige le KFT (Kafé-Théâtre à Saint-Galmier, près de Saint-Etienne) et « Le Paris (dans la Cité des Papes). Il a aussi repris la programmation du théâtre ‘Le Vox’ de la famille Bizot sur la Place de l’Horloge, en prenant la suite de Sophie Laffont pour l’édition du festival 2019. Ensuite Patrice Fabre, à la tête d’un restaurant d’Avignon-Nord et enfin l’avignonnais Christian Dupré, directeur technique des 11 salles du multiplex du Pontet depuis 11 ans, qui sera donc directeur d’exploitation de la scène « Confluence Spectacles ».

C’est un concert du chanteur-auteur-compositeur Christophe Willem, vainqueur de la Nouvelle star 2006, qui inaugurera Confluence Spectacles, le 15 février prochain .

Ce dernier a d’abord évoqué les travaux à réaliser dans cette salle de spectacles pour la mettre aux normes : « 850 000€ pour une nouvelle sono, un accueil convivial, des loges plus grandes comme les espaces restauration, une capacité d’accueil étoffée, avec 1 020 places assises et 1 700 debout grâce à l’installation de gradins supplémentaires. Finie la couleur rouge des façades, on passera à un dégradé violet-rose-doré ».

« Pas d’élitisme. Des prix compris entre 15 et 45€ pour être accessibles au plus grand nombre. »

Christian Dupré

Christian Dupré évoque ensuite la programmation : « Elle sera diversifiée, avec chanson, théâtre, cirque, magie, comédies musicales, jeune public, contes pour enfants, humour, one man/woman show, soirées électro, ciné-concerts. Pas d’élitisme. Et surtout, des prix compris entre 15 et 45€ pour être accessibles au plus grand nombre ».

D’ores et déjà, on sait que c’est la révélation de ‘La nouvelle star’ 2006, le chanteur-auteur-compositeur Christophe Willem qui inaugurera Confluence Spectacles, le 15 février 2024 pour un récital. Le 16, lui succèdera Vincent Devienne, acteur et humoriste. Longtemps chroniqueur dans ‘Quotidien’ de Yann Barthès où il présentait, tous les lundis, une revue de presse totalement déjantée et loufoque. Mais qui a aussi décroché 2 Molière en 2017 et 2022 pour ses spectacles.

Le 18 avril une humoriste-chanteuse-actrice, Camille Lellouche. Suivront Keen V le 29 mars, Anne Roumanoff le 7 avril, l’humoriste et ancienne camarade de promotion de François Hollande et Ségolène Royal à Sciences-Po, l’inoxydable Enrico Macias le 14, le magicien Dani Lary le 9 novembre et Sheila le 23. « En tout nous commencerons avec une soixantaine de dates en 2024 (Louane, Bernard Lavilliers sont aussi dans les tuyaux). A terme, on vise une centaine de levers de rideau pour ce nouveau lieu populaire » conclut Christian Dupré. En plus, un parking gratuit de 500 places jouxte la salle.

Entre les salles voisines de taille comparable, à Châteaurenard, Nîmes et Aix-en-Provence, Confluence – Spectacles entend jouer la carte de la diversité et de la proximité au cœur d’un éco-système culturel déjà riche avec l’opéra, les salles de théâtre permanent, les cinémas et les festivals d’Avignon.

Billetterie disponible – Site internet : www.confluencespectacles.fr

Ouverture le 15 février 2024 avec Christophe Willem
16 février : Vincent Dedienne
18 Février : Camille Lellouche
21 Février : Le cirque Leroux avec son spectacle Elephant in the room
23 Fevrier : Bouder
1 mars :Laura Laune
2 mars :un diner d’adieu
6 mars : Franjo
8 mars : 3 cafés gourmands
9 mars : Geremy Credeville
29 mars : Keen V
4 Avril : Les hommes viennent de mars et les femmes de venus
5 avril : Laura Calu
7 avril : Anne Roumanoff
12 avril : Erick Baert
14 avril :Enrico macias
18 avril :Elisabeth buffet
26 avril : Djal
28 avril : Little max
18 Mai : Soirée Electro
24 mai : Sellig
25 mai : Blond and blond and blond
24 octobre : magie Antonio
30 octobre : Le loup est revenu
9 novembre : Dani lary
23 novembre : Sheila


Où sortir ce soir?

Le festival Kolorz aura lieu les 21 et 22 juillet.

Pour cette édition d’été, le festival inaugure une seconde scène dans le jardin de l’hôtel-Dieu, sous la terrasse qui surplombe le site. Ce nouvel espace sera dédié aux musiques électroniques du territoire : promoteurs, clubs, artistes locaux et régionaux, ils programmeront et conceptualiseront cette scène. Autre nouveauté : le retour du hip-hop dans la programmation.

Programmation
Vendredi 21 juillet : techno & hip-hop

  • Mainstage : Luidji, J9ueve, 1heure42, Rakoto3000 et Nocif.
  • Le Klub : Le District avec Otta, Axel K, Rollerz et Lo Pagani.

Samedi 22 juillet : électro & techno

  • Mainstage : Boys Noize, Konstantin Sibold, Adiel et Laolu.
  • Le Klub : Bassline avec La Mamie’s, Naajet et Theaz.

Les 21 et 22 juillet de 21h à 3h au 180 place Aristide Briand, Carpentras. Billetterie en cliquant ici.

J.R.


Où sortir ce soir?

C’est ce jeudi 6 juillet, que se déroulera la traditionnelle parade du festival Off d’Avignon avec le défilé des compagnies dans les rues du centre historique. Elle débutera à partir de 17h30 depuis la place des Carmes après un rassemblement prévu à partir de 17h. Direction ensuite la rue Bouquerie jusqu’au ‘village du Off’ pour une arrivée prévue vers 19h30 et une fin de la parade à 20h30.

Toutes les compagnies sont invitées à participer, en musique et en costumes, à cette déambulation festive représentant les 1 200 troupes pour 1 500 spectacles qui participeront à cette 57e édition du Off qui se tiendra du 7 au 29 juillet.

La fermeture de certaines voies est prévue pour permettre le passage de la parade :
• rue Carnot (sur le modèle du marché du samedi, de 16h30 à 20h30) ;
• rue de la République (de 17h30 à 21h30).

Le parcours de la parade du Festival Off d’Avignon ce jeudi 6 juillet 2023. Départ prévu à partir de 17h30 depuis la place des Carmes.Direction ensuite vers la rue de la République après un passage par la place Pie avant de fini au village du Off à l’école Bouquerie.

Où sortir ce soir?

Partenaire du Festival d’Avignon, Arte diffusera « Le Jardin des délices », la dernière création de Philippe Quesne, lundi 10 juillet depuis la Carrière de Boulbon

Une série de projections et de rencontres autour de la série et du livre H24 seront également organisées les 20 et 21 juillet à la Collection Lambert pour accompagner le spectacle de Mathilde Monnier « Black Lights ».  

Lundi 10 juillet 22h30 – Le Jardin des délices.

S’inspirant librement des allégories du triptyque réalisé par le peintre Jérôme Bosch entre 1490 et 1500, le metteur en scène et scénographe Philippe Quesne invite le spectateur à partager le destin d’une petite communauté humaine à l’heure d’un monde menacé. Dans cette création entre bestiaire et médiéval, science-fiction écologique et western contemporain, la fantaisie et l’utopie formulent une réponse ludique aux périls en cours. Retransmis en léger différé de la carrière de Boulbon, un spectacle avec lequel le créateur de La mélancolie des dragons, Big Bang, mais aussi de La nuit des taupes retrouve Avignon pour fêter les vingt ans de sa compagnie, le Vivarium Studio.

Jeudi 20 et 21 juillet à 14h30 – « H24 » à la Collection Lambert.

H24, « série manifeste », inspirée de faits réels toujours en ligne sur arte.tv, rend compte des violences auxquelles sont confrontées les femmes au cours d’une journée. H24 – 24 heures dans la vie d’une femme réunit vingt-quatre films courts, écrits par vingt-quatre autrices européennes et interprétés par autant d’actrices. Cette diversité de voix et de talents a inspiré à la chorégraphe Mathilde Monnier son nouveau spectacle, Black Lights, présenté au cloître des Carmes, du 20 au 23 juillet, au festival d’Avignon. A cette occasion, des projections gratuites d’H24 seront organisées à la Collection Lambert, en présence de Mathilde Monnier, de Nathalie Masduraud et Valérie Urrea, cocréatrices de la série et des autrices Agnès Desarthe, Lola Lafon, Grazyna Plebanek et Alice Zeniter.

La rencontre sera suivie d’une dédicace du livre.


Où sortir ce soir?

Vendredi 30 juin et dimanche 2 juillet, l’art sera à l’honneur à Vaison-la-Romaine avec un marché d’art d’artisanat et une journée d’art.

Vendredi 30 juin de 18h à 22h : marché d’art d’artisanat
Les vendredis 30 juin, 14 et 28 juillet, 11 et 25 août quinze artisans de métiers d’art, peintres et sculpteurs exposeront et vendront leurs œuvres artisanales, sur la Grande Rue. En partenariat avec Les Arts Ô Soleil.

Dimanche 2 juillet de 10h à 19h : journée d’art  
Journée d’art par l’association Les Arts Ô Soleil, sur la place Montfort.


Où sortir ce soir?

La circonscription de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Pays d’Arles ce n’est pas rien, en superficie d’abord (45% des Bouches du Rhône), en population (209 595 habitants), en entreprises (15 710) et en emplois ( 36 195 salariés). Avec des villes attractives, Arles, Saint-Rémy-de-Provence, Les Baux, Fontvieille, Maussane, Tarascon, Maillane, Châteaurenard, Saint-Martin de Crau, Les Saintes-MAries-de-la-Mer, entre Alpilles, Camargue et Montagnette, vergers et oliveraies.

Elu en 2016, réélu le 22 novembre 2021 avec son équipe, Stéphane Paglia fonce. Il a étoffé son réseau, multiplié les actions, les coopérations, les partenariats, les signatures de conventions, renforcé les liens entre les acteurs économiques et leurs territoires d’action et décuplé les services et les rendez-vous.

Il avait lancé 10 projets-phares, sa feuille de route, sa boussolle pour la mandature 2021-2026 pour « faire grandir les entreprises, relever avec elles le défi des transitions numérique, environnementale et industrielle et accélérer la transformation du pays d’Arles, en faire un territoire d’excellence par l’innovation, par sa main d’oeuvre qualifiée et par ses équipements performants ».

“Faire grandir les entreprises, relever avec elles le défi des transitions numérique, environnementale et industrielle.“

Où en-est-on aujourd’hui?
Réponse de Stéphane Paglia : « D’abord, nous avons ouvert, à la rentrée de septembre dernier, notre ‘IES Business School’ – Ecole de commerce et de management au coeur d’Arles avec 25 élèves installés pour l’instant dans les locaux de la CCI. A terme, elle sera bâtie près de la Tour LUMA, à côté du Lycée Pasquier. Ainsi, nous garderons nos étudiants sur place, la scolarité ne coûte que 3 000€ (3 fois moins chère qu’ailleurs) et ils ne quitteront plus la Provence pour aller chercher du boulot ailleurs puisque les entreprises ont besoin de cerveaux et de salariés compétents ».

Avec comme idée-force « L’élève au coeur de l’école », elle proposera des formations de Bac + 1 à Bac + 3, avec des certifications en banque & assurances, commerce international, marketing & communication digitale, immobilier, vente & négociation, communication évenémentielle, marketing du sport, tourisme & hôtellerie, resoources humaines, gestion d’entreprise.

“Que faire des camions qui passent chez nous entre l’Espagne et l’Italie avec la pollution qu’ils génèrent?“

Le contournement d’Arles?
« On en parle depuis plus de 30 ans, il y a urgence à passer à l’acte. Cet axe est emprunté par 73 000 véhicules par jour dont 7 000 poids-lourds. On dénombre environ 200 accidents par an. Une nouvelle enquête publique arrive pour requalifier l’autoroute en boulevard urbain qui intègre Tarascon et Saint-Martin-de-Crau. Il faut supprimer cette balafre qui déchire la ville. La question qui se pose est : que faire des camions qui passent chez nous entre l’Espagne et l’Italie avec la pollution qu’ils génèrent? Une autoroute avec caténaires, évidemment, ferait baisser la carbonation, une expérimentation serait souhaitable ».

“Une véritable ‘task force’ de l’évènementiel, implique que nous augmentions aussi notre capacité hôtelière.“

Le Palais des Congrès doit être agrandi?
Réponse du Président de la CCI : « Oui, mais d’abord, il nous faut absolument faire une remise à niveau des bâtiments qui sont une véritable passoire thermique. Or les études préalables coûtent déjà 300 000€. Ensuite, avoir 1000m2 de plus pour accueillir salons et séminaires, développer notre notoriété et devenir une référence nationale, une véritable ‘task force’ de l’évènementiel, implique que nous augmentions aussi notre capacité hôtelière. Or, il manque un établissement 4 ou 5 étoiles et d’une centaine de chambres. Sinon, les touristes d’affaires risquent d’aller dormir ailleurs, la mer est à 20km, Avignon, Nîmes, à quelques encablures. En attendant, le Palais vient de se doter d’un « roof top » d’où on peut admirer la ville à 360°.

“Nous avons aussi tout un éco-système de maintenance ferroviaire, ce qui est un atout majeur.“

Et le port de commerce?
« Sa concesssion arrive à terme en ce moment, elle doit être prolongée. En fait, il appartient à l’Etat via la Compagnie Nationale du Rhône. En 2020, l’activité avait été fortement impactée par la crise sanitaire. L’an dernier, net redressement avec +13% de la filière des granulats, ballast et produits métallurgiques. Et en 2022, le tonnage a grimpé de + 22% et le chiffre d’affaires s’affiche à 2,2M€. Cet outil quadri-modal (route-fer-fleuve-mer), unique en son genre va faire l’objet de 12M€ de travaux supplémentaires pour optimiser ses capacités, avec de nouveaux hangars pour accueillir encore plus de containers, une nouvelle grue, un hub logistique. Une seconde boucle de stockage des trains sera réalisée pour davantage de trafic et de sécurité. Nous avons aussi, sur place ‘RDT 13 Arles’, une régie des transports, de la réparation de wagons et de locomotives, tout un éco-système de maintenance ferroviaire, ce qui est un atout majeur ».

Avec la démarche ‘Port 2024’ , nous le doterons d’une plateforme biomasse et déchets dangereux, nous pourrons, à terme, valoriser les bio-déchets (palettes de bois et pneus) et réaliser une station d’avitaillement hydrogène. Nous avons aussi la place, avec une cale de halage de 135 mètres de long, pour réparer des navires fluviaux, des barges, des péniches voire des bâteaux de croisère. Il y a 25 hectares disponibles à côté du port qui appartiennent à l’Etat ».

“La culture et le tourisme ne suffisent pas.“

Culture et tourisme
Stéphane Paglia ajoute : « La culture et le tourisme ne suffisent pas. Même si en 2022, la fréquentation a dépassé celle de 2021, elle a été sauvée par la clientèle étrangère qui dépense entre 100 et 500€ chez les hébergeurs et moins de 50€ chez les commerçants, cafetiers et restaurateurs. Même si les Rencontres de la Photo ont accueilli 127 000 visiteurs, les musées et monuments historiques (Arlaten, Arles antique, Fondation Van Gogh) 200 000, la LUMA 120 000, les Feria (de Pâques et du Riz) ont permis d’engranger 12M€, même si on a dénombré 600 000 croisiéristes sur le Rhône, cela ne suffit pas, d’un point de vue économique. En mai, on vient d’enregistrer + 20% de fréquentation, mais en juin, avec cette météo capricieuse, les touristes boudent les terrasses de café et les boutiques. Les soldes d’hiver n’avaient pas été à la hauteur des attentes des commerçants. Je pense qu’il faudrait les supprimer, vendre sur internet à prix cassés, changer de modèle, ça permettrait d’écouler les stocks en masse ».

Autre souci, « Airbnb », cette plateforme d’hébergements utilisée par des particuliers qui louent leur maison ou leur appartement. Airbnb est souvent accusé d’être responsable d’une pénurie de logements, les locations saisonnières étant plus rentables que les baux annuels. « Il y en a trop » aquiesce Stéphane Paglia,  » il faut trouver un meilleur équilibre ».

“Il nous faut booster nos jobs. Former ceux qui sont éloignés de l’emploi, les coacher, leur redonner confiance.“

L’emploi
Il y a environ 10% de chômage dans le Bassin d’Arles, seulement 40% des foyers paient des impôts. L’emploi est donc une préoccupation majeure du patron de la CCI. « On cherche de la main d’oeuvre partout, on a besoin de salariés dans l’agriculture, la logistique, la restauration, la santé, l’éducation. On doit former des jeunes, même s’ils sont en échec scolaire, favoriser les relations entre demandeurs d’emplois et entreprises avec des rencontres, des opérations ‘job dating’.

Stéphane Paglia explique : « Il nous faut booster nos jobs. Former ceux qui sont éloignés de l’emploi, les coacher, leur redonner confiance. Il y a d’anciens métiers à réapprendre, de chaudronniers, de soudeurs. Les CMP (Constructions Métalliques et Préfabrication d’Arles) sont l’un des plus importants ateliers de chaudronnerie d’Europe, béénéficiant d’une renommée mondiale avec un personnel hautement qualifié. L’usine dispose de ponts roulants, fours, halls de sablage-peinture d’une capacité hors du commun. Sans parler de son emplacement stratégique, près des autoroutes et des ports d’Arles et de Fos-sur-Mer. »

Pour aider les futurs chefs d’entreprises à se lancer, il a publié une brochure qui détaille les étapes de l’aventure entrepreneuriale : quel budget prévoir, comment se présente le marché, comment m’imposer en tant que patron? Une autre , intitulée « Kit de recrutement », définit le profil du poste, les missions et objectifs à atteindre, les compétences requises, la rémunération. Le but étant de l’intégrer au maximum dans l’équipe et de l’impliquer dans le travail collectif.

Le président de la CCI évoque alors ‘chatGPT’ , ces textes générés par l’intelligence artificielle. « Il n’a pas que de mauvais côtés » dit-il. « Avec lui, on peut gagner du temps. Par exemple, pour un plan de formation en électro-technique, d’habitude il faut 2 jours. J’ai mis un quart d’heure à en concocter un. C’est une vraie rupture, un bouleversement qui va impacter l’entreprise, la formation, l’insertion, et la fonction de certains cols blancs ».

“Nous pensons à des implantations d’hôtels d’entreprises au plus près des besoins, à Tarascon, Saint-Rémy, à Châteaurenard et à Saint-Martin-de-Crau.“

Hôtel d’entreprises, MIN, Provence Prestige
Il a aussi évoqué lors de notre entretien les hôtels d’entreprises. Le 1er créé à Arles en 2019 est complet, il témoigne de l’intérêt des entrepreneurs pour ce type d’équipement qui leur propose un hébergement physique et une domiciliation administrative. « Nous pensons à des implantations au plus près des besoins, à Tarascon, Saint-Rémy, à Châteaurenard et à Saint-Martin-de-Crau. »

Dans un territoire profondément rural qui assure 60% de la production agricole des Bouches du Rhône, Stéphane Paglia a également évoqué l’agriculture et l’alimentation de demain. « Nous soutenons le Grand Marché de Provence de Châteaurenard, un Rungis du Sud qui associe producteurs, transporteurs et transformateurs locaux qui intègre un pôle logistique de 7 hectares et un « Coeur de MIN » de 35 hectares avec transformation de produits biologiques ».

“Le terrain, écouter, échanger, c’est ma vie, toute ma vie.“

Lui qui passe un maximum de temps sur le terrain, à écouter, à échanger, à la rencontre des entrepreneurs et commerçants l’avoue « C’est ma vie, toute ma vie » et il sait aussi resituer Arles dans la Romanité et dans l’histoire avec ses arènes, mais aussi les voisins du Pont du Gard et du Pont d’Avignon, de la Tour Carrée de Nîmes, du théâtre Antique d’Orange, de Vaison. « Travaillons ensemble, nous avons aussi un grand pôle nucléaire avec Tricastin, Iter, Marcoule Cadarache ». D’hier à aujourd’hui, l’histoire continue à s’écrire. Et comme cet homme va toujours de l’avant, il regarde déjà vers « Provence Prestige ». Le Salon de l’art de vivre en, Provence de la gastronomie, mode, bien-être & décoration qui fêtera sa 30e édition du 23 au 27 novembre 2023.

Stéphane Paglia, Président de la CCI du Pays d’Arles en compagnie de Jean-Baptiste Djebbari, alors ministre des Transports. DR

Où sortir ce soir?

Le Grand Avignon vient officiellement de céder l’Opéra confluence situé en Courtine. Le lieu ne sera pas démonté et va devenir, à l’initiative de 4 entrepreneurs locaux, une salle de spectacle à la programmation particulièrement variée.

Ce vendredi 9 juin, le Grand Avignon a signé la vente de l’Opéra confluence situé dans la zone de Courtine, juste en face de la gare TGV d’Avignon. La communauté d’agglomération, qui conserve le terrain toutefois, a cédé le bâtiment pour un montant de 700 000€ payable sur 10 ans.
Pour rappel, cet édifice démontable avait été mis en service en 2017 afin d’accueillir provisoirement l’Opéra du Grand Avignon pendant les travaux de rénovation de l’opéra de la place de l’Horloge. Après 4 ans de travaux, l’Opéra est revenu en 2021 dans son site historique re-construit en 1847 après un incendie.
Depuis, l’Opéra confluence était fermé et l’agglomération réfléchissait comment pérenniser cet outil afin d’étoffer l’offre culturelle sur le territoire. Avec cette cession, c’est désormais chose faite maintenant grâce à l’arrivée de 4 investisseurs locaux.

C’est l’agence DE.SO (François Defrain et Olivier Souquet) architectes urbanistes, installée à Paris et Avignon qui a imaginé la ‘coque’ de l’Opéra confluence. Une prouesse en lamellé-collé réalisée en moins de 1 an à partir de 2016 pour cette salle de spectacle démontable de 950 places (850 places fixes + 100 mobiles) inaugurée en 2017. © DE-SO

4 repreneurs pour une programmation éclectique
Parmi ces 4 repreneurs en charge de l’exploitation* de cette salle désormais appelée ‘Confluence spectacles’ le plus connu localement est certainement René Kraus, directeur du cinéma Capitole studios au Pontet et aussi président du festival de cinéma Les rencontres du Sud.
Dans ce tour de table figure également l’acteur et producteur Grégory Cometti, qui dirige le KFT (KaFé Théâtre) à Saint-Galmier près de Saint-Etienne. Actuellement directeur du théâtre Le Paris à Avignon, il a fait ‘ses armes’ dans la cité des papes durant le Festival au Capitole centre et au Vox. « C’est l’homme de l’art », précise René Kraus.
Patrice Fabre, directeur du restaurant El Asador aux terrasses des saveurs au Pontet dans la zone d’Avignon-Nord qui a aussi dirigé pendant plusieurs années une entreprise d’événementiel, ainsi que Christian Duprè, directeur technique du capitole studios, complètent l’équipe des repreneurs.
Ces derniers ont pour ambition d’orienter la nouvelle salle vers une programmation particulièrement éclectiqueavec de la variété, du stand-up, des spectacles de cirque, de la magie…

Logo de la future salle basée en Courtine.

Près d’une soixantaine de dates prévues en 2024
En tout, près d’une soixantaine de rendez-vous sont annoncés en 2024. Même si certaines dates sont à confirmer, sont ainsi notamment prévus Louane, Bernard Lavilliers, Kev Adams, Enrico Macias, Camille Lellouche, Anne Roumanoff, Trois Cafés gourmands, Christophe Alévêque, Sellig…
« Tout cela sera évolutif car nous pourrons aussi accueillir un artiste au dernier moment selon les tourneurs, complète René Kraus. Nous allons faire preuve d’une certaine souplesse dans la programmation qui ne sera pas figée. »

C’est le 16 février 2024 que la nouvelle salle Confluence Spectacles devrait ouvrir ses portes. A l’affiche : l’humoriste Vincent Dedienne, ancien chroniqueur de l’émission de Yann Barthès ‘Quotidien’ et doublement récompensé aux Molières. © DR

Inauguration prévue le 16 février 2024
Dans tous les cas, l’ouverture de ‘Confluence spectacles’ est prévue le 16 février prochain. C’est Vincent Dedienne, humoriste repéré dans l’émission de Yann Barthès ‘Quotidien’ deux fois récompensé aux Molières, qui inaugurera la nouvelle salle de spectacle avignonnaise.
« L’idée c’est de proposer un large spectre de programmation allant de la musique électro à Frédéric François », insiste René Kraus. Et celui qui vient d’être réélu le 1er juin dernier président de la grande exploitation (Ndlr : tous les cinémas qui font plus de 450 000 entrées par an) au sein de la FNCF (Fédération nationale des cinémas français) de rappeler qu’avec cette nouvelle salle « On répond à un manque, car cela n’existait pas sur le Vaucluse. Si on voulait voir ce type de spectacle il fallait aller à la Paloma, à Nîmes, ou au Silo, à Marseille. »
« En tout cas, c’est bien de voir que tout le monde se met ensemble autour d’un projet pour garder des artistes sur Avignon qui est une ville culturelle », souligne-t-il en rappelant « qu’ils avaient eu le soutien de la mairie d’Avignon et du Grand Avignon. »

« On a été les seuls à faire une proposition. Sinon, la salle serait partie. »

René Kraus

850 000€ de travaux
Mais avant d’ouvrir, la salle va faire l’objet d’un ‘lifting’ important pour un montant de 850 000€. Des travaux de mise aux normes qui vont également permettre d’agrandir les loges, d’installer une nouvelle sonorisation ainsi que de revoir les espaces de restauration. Après ces réaménagements, le lieu disposera alors d’une capacité de 1 000 places assises et 1 700 places debout.
« On a été les seuls à faire une proposition, insiste René Kraus. Sinon, la salle serait partie. »
Le détail de la programmation sera à découvrir sur le site internet de Confluence spectacles qui devrait ouvrir d’ici une dizaine de jours.

Les nouveaux exploitants de la salle ont prévu d’investir 850 000€ pour réaménager Confluence spectacles d’ici son ouverture annoncée en février prochain.

*’Confluence Spectacle’ a pour objet social « la production et l’exploitation de représentations théâtrales, artistiques ou cinématographiques, audio-visuelles et télévisuelles, soit directement soit en co-productions » au sein de la nouvelle salle.

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