23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Cinéma : « Il était une fois dans le CinéWest-Capitole »

Zoom sur René Kraus, son patron et créateur des Rencontres du Sud qui se dérouleront du 20 au 25 mars prochains sur Avignon. Dany Boon, Victoria Bedos, Andréa Bescond, Eric Métayer parmi les invités-vedettes de cette 10e édition (20-25 mars) à Avignon.

Le cinéma, René Kraus, est tombé dedans quand il était petit : ses grands-parents en tenaient un à Salon-de-Provence. Il a ouvert le Capitole studios au Pontet en 2009, premier complexe indépendant de France avec une fréquentation pouvant aller jusqu’à 780 000 spectateurs, des avant-premières en présence des équipes de films tous les mois, 280 films projetés par an. Il est aussi co-producteur de longs métrages à succès comme ‘La belle époque’ et ‘Mascarade’ réalisés par Nicolas Bedos.

« Le cinéma donne à rêver, dit-il. La France est le troisième marché du monde (avec 200 millions de spectateurs hors Covid), derrière les Etats-Unis et la Chine, le premier d’Europe et Avignon est une ville cinéphile où on a vu en 1992 Quentin Tarentino couronné pour ‘Reservoir dogs’ au Festival Workshop de Jerry Rudes, 20 ans avant ‘Pulp fiction’ à Cannes. »

Défendre une certaine vision du 7e art
Le Capitole au Pontet, ce sont 11 salles et 2 300 fauteuils qui défendent des projets, une vision du 7e art. A cause de la crise sanitaire, le multiplexe a connu 300 jours de confinement, la vérification des pass-sanitaires, la sécurité, la suppression de la confiserie, de la buvette et des pop-corns (-20% de recettes). « En 2021, on a recensé moins de 100 millions de spectateurs en France, heureusement, on a assisté à une ‘remontada’ avec 152 millions en 2022, mais on est encore loin des 200 millions habituels » regrette René Kraus.

Le Capitole studios a vu le jour en 2009 au Pontet.

Et justement, en juin dernier, après mûre réflexion sur l’avenir du complexe, René Kraus a accepté d’être racheté par CinéWest tout en restant directeur général et actionnaire du multiplexe vauclusien désormais baptisé ‘Capitole my CinéWest’. « C’est une façon de rendre pérenne ce lieu prisé des Vauclusiens et d’en défendre les valeurs qui nous sont chères, la qualité, la pluralité et l’indépendance » déclare-t-il.

A la tête du réseau des 10 cinémas CinéWest, Daniel Taillandier, un ancien de la grande distribution qui possède 63 salles en France (dont Royan, Cognac, Ploërmel, Saintes, Aurillac, Béthune, Nevers, Mouans-Sartoux, Mont-de-Marsan), ce qui représente 10 000 fauteuils, pour un potentiel de 2,8 millions d’entrées lui permettant ainsi d’intégrer le Top 10 des exploitants français avec un chiffre d’affaires de 20M€ et 75 collaborateurs en tout.

Un navire amiral pour le cinéma en Vaucluse et des projets à Arles
« CinéWest-Le Capitole studios du Pontet est notre vaisseau-amiral, entre sa capacité, son emplacement, son parking, c’est un site qui fonctionnait bien avant la crise, qui a repris des couleurs après, qui a un vrai savoir-faire, notamment dans l’animation et j’ai l’espoir que les compétences de René Kraus et de son équipe rejailliront sur mes autres cinémas »; ajoute Daniel Taillandier. Ensemble, les deux hommes ont des projets communs, comme la construction d’un nouveau complexe cinématographique dans l’arrière-pays varois à Brignoles et un autre à Arles, adossé ou pas au cinéma Le Méjan-Actes Sud, la maison d’édition fondée par Hubert Nyssen, puis dirigée par sa fille, Françoise Nyssen, ancienne Ministre de la Culture.

Le Capitole a intégré le réseau CinéWest depuis 2021. Cependant, c’est plus récemment qu’il a affiché son appartenance au groupe de Daniel Taillandier avec une nouvelle enseigne arborant sa nouvelle appellation.

10e anniversaire des Rencontres du Sud
Autre rôle de René Kraus dans le monde du cinéma vauclusien, le créateur des Rencontres du Sud qui fêtent leur 10e anniversaire ce printemps. « Deux mois avant le Festival de Cannes, elles sont devenues une étape incontournable avant le plus grand marché du cinéma sur la Croisette en mai. Ici, à Avignon, c’est un véritable laboratoire avec de l’art et essai, du film d’auteur, du cinéma populaire, il y a de la place pour tout le monde, Utopia, Le Vox de la famille Bizot qui existe depuis 101 ans et nous. »

Cette année, entre le 20 et le 25 mars, on pourra voir 18 films en avant-première, il y aura 9 équipes invitées et sont programmés le Festival ‘Montreurs d’images’, ‘Le Petit Festival/Cinépitchoun’ avec les élèves des collèges et lycées au Pontet et la Cérémonie des Victoires du Cinéma.
« Avant il n’y avait de rencontres du cinéma qu’à Gérardmer, en Bretagne et dans le Nord, rien dans le sud. Voilà pourquoi je les ai créées. C’est un moment intense, riche, varié, d’échanges avec des réalisateurs, des producteurs, des chefs d’exploitations, des distributeurs, des comédiens, soit environ 300 ‘professionnels de la profession’ comme disait Jean-Luc Godard. Mais aussi le public, des jeunes, des étudiants, des retraités, des familles, des passionnés, explique René Kraus. Ensemble, tout le monde échange, notre but c’est de promouvoir les films avant leur sortie officielle, de détecter de nouvelles pépites, de révéler de futurs grands talents, nous sommes le reflet d’un marché toujours en pleine effervescence. »

Les Rencontres du Sud en 2018.

De nombreux temps forts
Au fil des ans, la technique aussi a évolué, 3D, effets spéciaux, immenses écrans, son numérique dolby stéréo ce qui intensifie le côté magique du cinéma. On ne peut pas tout citer (voir programme détaillé à retrouver ici), donc en voici les temps forts : mardi 21, Victoria Bedos pour son premier long métrage : ‘La plus belle pour aller danser’, mercredi 22, Dany Boon, l’homme au record de plus de 20 millions d’entrées pour « Bienvenue chez les Ch’tis » présentera son nouvel opus ‘La vie pour de vrai’, jeudi 23 Andréa Bescond et Eric Métayer (qu’on avait rencontrés pour ‘Les chatouilles’, film courageux et sensible sur l’inceste) viendront pour ‘Quand tu seras grand’ (un film qui se déroule dans une maison de retraite auquel René Kraus a participé puisque, dans une autre vie, avant le cinéma, il dirigeait un Ehpad dans le Pays Salonais) et vendredi Claire Simon pour ‘Notre corps’.

René Kraus que l’on a déjà vu aux côtés de Robert Guédiguian, Daniel Auteuil, Fanny Ardant, Dany Boon, Jérôme Commandeur, Clovis Cornillac, Louise Bourgoin, Guillaume Canet, Doria Tillier et plus récemment Benoît Magimel pour ‘De son vivant’ (projeté au Pontet qui lui avait déjà valu un César du meilleur acteur l’an dernier avant celui de vendredi dernier) mais aussi Cédric Klapisch et Nicolas Bedos (tous les deux oubliés de l’Académie des César et des 4 700 membres de la profession du 7e art).

Et comme René Kraus voudrait être un ‘faiseur de rêves’, il se pourrait bien que l’an prochain, pour l’inauguration du nouveau complexe cinématographique de Brignoles dans le Var, on le voit côte à côte avec une star planétaire qui est propriétaire d’une centaine d’hectares de vignes dans le coin, un certain… George Clooney.

Contact – Programmes – Réservations : lesrencontresdusud.fr

Les prochaines avant-premières avec les équipes de film au cinéma Capitole my Cinéwest dans le cadre des prochaines Rencontres du Sud


Cinéma : « Il était une fois dans le CinéWest-Capitole »

Vendredi 3 et samedi 4 mars, les plus belles photos du feu d’artifice de Monteux 2022 seront exposées à la Chapelle des Pénitents Noirs, dans le cadre de la saison culturelle.

Rouge, jaune, vert, violet : les couleurs éclatantes du feu d’artifice tiré à Monteux en août 2022 seront mises en valeur ce week-end dans une exposition organisée dans le cadre de la saison culturelle « Soif de culture ».

Les visiteurs de l’exposition pourront admirer une sélection de 35 photos prises par des photographes amateurs et voter pour leurs trois coups de cœur.

  • Du vendredi 3 au samedi 4 mars.
  • Vernissage : vendredi 3 mars à 19h.
  • Horaires : vendredi à partir de 18h, samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h.
  • Lieu : chapelle des pénitents noirs, rue Alphonse Daudet, Monteux.

J.R.


Cinéma : « Il était une fois dans le CinéWest-Capitole »

APF France handicap et la résidence Terro Flourido propose Gala, un spectacle de danse inclusif, qui se déroule ce soir dans la salle de l’Autre scène à Vedène. Un événement qui mettra en lumière des talents exceptionnels alors que le chorégraphe, paré de son exosquelette dansera pour la cérémonie d’ouverture.

L’exosquelette Atalante de Wandercraft est invité à danser pour la première fois lors de l’ouverture du Together Gala-APF France handicap qui se tiendra à l’Opéra du Grand Avignon le 9 février à Vedène. Bernard Escoffier, ancien danseur classique et enseignant au conservatoire, pilotera l’exosquelette et dansera. C’est lui qui mettra en scèneles 15 danseurs en situation de handicap et les 5 danseurs valides dans une merveilleuse chorégraphie. 

Des artistes hors du commun… 
Cet événement exceptionnel a pour objectif de changer les regards sur le handicap et de sensibiliser le public à travers un spectacle hors du commun. Il accueillera l’exosquelette Atalante de Wandercraft en ouverture. A l’occasion de cette nouvelle édition, cette expérience inclusive regroupe un public riche et solidaire : des personnes en situation de handicap, des personnes valides mais aussi des artistes, des professionnels de santé et des seniors.  

La présence de Wandercraft y prend tout son sens. En effet, l’exosquelette Atalante est doté d’une technologie innovante qui a déjà permis à des centaines de patients de réaliser plus de 4 millions de pas. A terme, l’exosquelette permettra de changer la vie de millions de personnes en fauteuil roulant ainsi que celle de leurs médecins, kinés et aidants. 

… partagent leur amour de la danse 
La pratique d’une activité artistique et la mise en place de spectacles avec des artistes en situation de handicap est encore peu développée, faute d’accessibilité et de moyens.
Le Together Gala, organisé par la résidence Terro Flourido de APF France handicap, mettra en lumière 15 danseurs en situation de handicap, 5 danseurs valides amateurs et professionnels, 1 chorégraphe professionnel et 1 exosquelette de marche autonome développé par Wandercraft : Atalante. Une quinzaine de tableaux dansés sera présentés devant 400 spectateurs. Une captation de l’évènement en caméra 360° sera réalisée afin d’être visualisée en VR. De plus, ce film sera présenté au festival du film social de Cannes. 

À propos de la résidence Terro Flourido – APF France Handicap 
Depuis 2010, la Résidence Terro Flourido, accompagne quotidiennement des personnes en situation de handicap moteur. En quête permanente d’innovation sociale, elle permet aux résidents de se dépasser et de concrétiser leurs rêves les plus fous. Ainsi, aujourd’hui et demain, « risquer l’impossible » est l’audacieuse conduite des résidents et des accompagnants de la Résidence Terro Flourido APF France Handicap.   Pour plus d’informations : Together Gala – Résidence Terro Flourido – YouTube

Gala. 9 février. 20h. L’autre scène, Avenue Pierre de Coubertin. Vedène.


Cinéma : « Il était une fois dans le CinéWest-Capitole »

Avec ‘le Palais retrouvé’, Avignon tourisme propose une exposition sur la restauration du palais des papes durant la première moitié du XXe siècle.

Grâce aux Archives Municipales d’Avignon il a été possible de retracer 40 ans de restauration à travers des photographies anciennes, des dessins inédits et un film. Vous serez plongés entre 1901 et 1944, étape par étape au cœur des travaux avec les architectes Nodet père et fils.

Effacer les traces et dégâts de l’occupation militaire et retrouver le palais originel
Dans la Grande Chapelle de 52 m de long, 15m de large et 20 m de haut, place aux photographies anciennes disposées à la manière d’un cabinet d’architecte et retraçant les étapes d’un projet de restauration.

Les architectes Nodet père et fils sont restés très fidèles au Palais originel, Henri Nodet disait d’ailleurs : « De ces premiers travaux résultaient l’impression que nous étions en plein inconnu et qu’il fallait procéder avec précaution, car nous allions vraisemblablement rencontrer à chaque pas, non seulement la trace des dispositions du XIVe siècle, mais encore les modifications exécutées aux siècles suivants, superposées et enchevêtrées les unes avec les autres.»
«Une chose était certaine également, c’est qu’il fallait ne démolir qu’avec un soin infini les diverses maçonneries, même les plus modernes (…) il faut reconnaître, d’ailleurs, que rien n’est plus palpitant que ces recherches : nul découragement ne les arrête ; en cas d’échec, on recommence un peu plus loin. Ni les courants d’air, ni la poussière, ni l’heure qui passe n’ont de prise sur le groupe anxieux entourant l’ouvrier: par la suite, nous nous sommes aperçus qu’il ne fallait pas se laisser entraîner au-delà des recherches utiles aux travaux autorisés.»
«Le souci de notre responsabilité dans le bon emploi des fonds et l’humiliation de voir crouler des hypothèses trop vite échafaudées ont une part égale dans ce retour à la sagesse ; mais nous étions dans une période de fièvre quand nous rédigeâmes le premier devis de 1908 : il embrassait un trop vaste horizon pour pouvoir être exécuté en totalité.»
Au milieu du 19e siècle et alors qu’il vient d’être classé Monument Historique, le Palais n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été. En 1906, à l’heure de leur départ et après avoir occupé le Palais plus longtemps que les papes eux-mêmes, les militaires quittent un édifice dans un triste état de désolation.

12 dessins inédits d’une beauté saisissante 
Dans la Chambre Neuve du Camérier se trouvent 12 copies des dessins inédits du projet de restauration. Ce sont des copies, car les planches graphiques étaient trop fragiles. Ces dessins sont issus d’un fonds de 58 feuilles héritées des architectes Nodet dont la signature figure sur chacune d’elles. Ces feuilles sont d’une minutie et d’une précision saisissante et en font de véritables œuvres d’art. Un film court d’une douzaine de minutes complète la plongée dans cette restauration hors du commun.

Personnes ayant collaboré à l’exposition 
Fabrice Lepeltier a signé la réalisation du film consacré à l’œuvre des 2 architectes, ainsi que la création du principe scénographique général et a assuré le traitement et retraitement des images présentes.
Julien Gallon est quant à lui chargé de conservation et commissaire général de l’exposition. Vous le retrouverez dans le film.
Cette exposition est la première d’un projet d’animation dans le Palais des Papes tout au long de l’année en dehors des visites habituelles du monument.

Julien Gallon commissaire général de l’exposition.

Nadège Salas

Le Palais Retrouvé au Palais des Papes à Avignon du 7 février au 15 avril. En février de 10h à 17h et à partir du 1er mars de 9h à 19h. 7/7. Tarifs : de 10€ à 12€. Visite guidées à partir du 25 février.


Cinéma : « Il était une fois dans le CinéWest-Capitole »

Créé en 2006 à l’initiative de quelques théâtres permanents d’Avignon, il s’agissait d’affirmer que le théâtre à Avignon, c’est toute l’année !

Jusqu’au 9 février, le Théâtre des Carmes, du Balcon, du Chêne Noir, du Chien qui Fume, des Halles ainsi que Artéphile, Transversal et L’Entrepot ouvrent leurs plateaux à des Compagnies qui n’ont pas forcément de lieux dédiés. Ils nous proposent aussi des spectacles dont ils ont organisé ou suivi les résidences.

Un midi-sandwichs attendu avec des textes de Tiago Rodrigues
Il faudra sûrement arriver tôt à la bibliothèque Ceccano ce mardi pour assister à la lecture de textes de Tiago Rodrigues par les directeurs des Scènes d’Avignon : Serge Barbuscia, Sébastien Benedetto, Julien Gelas, Laetitia Mazzoleni, Alain Timar et Gérard Vantaggioli.
Pour eux, c’est une manière d’accueillir le nouveau directeur du Festival d’Avignon qui souhaite «transformer cette ville-théâtre en un un café lumineux pour l’Europe. »
Mardi 7 février. 12h30. Entrée libre. Bibliotheque Ceccano.

Des auteurs contemporains, des histoires singulières et/ou engagées, des marionnettes mystérieuses
Une programmation éclectique pour tous
Jeudi 02 février.20h . 15 et 20€. The Requiem of Sophie Witman . Artéphile. 5 bis Rue du Bourg Neuf. 04 90 03 01 90. artephile.com
Vendredi 03 février.20h.10 à 23€. Samedi 4 février. 20h. Les Souffrances de Job.Compagnie Deraïdenz.Théâtre du Chêne Noir. 8 bis Rue Sainte Catherine. 04 90 86 74 87. chenenoir.fr
Samedi 04 février.17h et 18h. 3 et 8€. Speak white . L’entrepôt.Cie Mises en Scène. 1 ter boulevard Chamfleury. 04 90 86 30 37. reservations@miseenscene.com
Dimanche 05 février. 16h. 5 à 23€. Les Blouses Blanches – Compagnie L’Egregore Théâtre du Balcon. 38 rue Guillaume Puy. 04 90 85 00 80. theatredubalcon.org
18h. 5 à 14€. Grand Pays. Théâtre des Carmes André Benedetto. 6 Place des Carmes. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.fr
Jeudi 09 février. 20h. 15 et 20€. Frigide. Artéphile. 5 bis Rue du Bourg Neuf. 04 90 03 01 90. artephile.com

Les soufrances de Job. (crédit : Serge Gutwirth)

Cinéma : « Il était une fois dans le CinéWest-Capitole »

Le Théâtre du Balcon accueille ‘Les Blouses Blanches’. Ce spectacle est proposé dans le cadre de Fest’hiver 2023 le dimanche 5 février à 16h. L’infirmier et auteur Jean-Philippe Chabrilangeas nous fait pénétrer dans l’univers des Ehpad. Il brise l’omerta qui pèse sur les ­professionnels de santé, les familles des patients ainsi que sur les conditions de vie de nos aînés dans les Ehpad. Il décrit les mécanismes avec précision d’un système de santé aux abois qui conduisent une soignante à basculer dans la maltraitance. Derrière sa blouse blanche, celle-ci nous interroge sur notre rapport à la solitude, à la vieillesse et à la mort dans un texte qui oscille entre violence, humour et tendresse. Entraînée par deux collègues, les pressions exercées par la hiérarchie et une vie qu’elle rêvait meilleure, elle va explorer les confins de la folie.
Une plongée au cœur de l’intimité d’une femme désabusée qui cherche la lumière dans un univers bordé d’ombres, de cris et de rires déments. Cette pièce est interprétée par Marie-Line Rossetti et Ivan Romeuf.

L’auteur sera aussi présent à ‘L’autre festival’
Cette représentation se fera sur les mêmes dates qu’un autre évènement avignonnais : L’Autre Festival. Celui-ci se déroulera du 3 au 5 février, et promulguera l’écriture et la lecture en mettant en avant des auteurs de différents horizons. L’auteur de la pièce, Jean-Philippe Chabrillangeas, se rendra le samedi au salon du livre et fera un bord de scène après la représentation du dimanche 5 février.

                                                                                                  Nadège Salas

Dimanche 5 février . 16h. Théâtre du Balcon. Avignon. 38, rue Guillaume Puy . De 11,50€ à 23,50€. 04 90 85 00 80


Cinéma : « Il était une fois dans le CinéWest-Capitole »

La scène nationale de Cavaillon La Garance accueille les jongleurs de la compagnie Gandini Juggling. Ce spectacle est proposé dans le cadre de la biennale des arts du cirque 2023 organisé jusqu’au 12 février.
Inspirés par le chorégraphe Merce Cunningham, la compagnie créée en 1992 par les jongleurs Sean Gandini et Kati Ylä Hokkala nous transporte durant un peu plus d’une heure dans un spectacle qui mêle jonglage, danse et musique.
« Depuis 30 ans, le travail de Merce Cunningham inspire toutes nos créations, et au fil du temps une question s’est imposée dans notre esprit : et si Cunningham avait chorégraphié un spectacle de jonglage ? », s’interroge Sean Gandini, le metteur en scène de ce spectacle intitulé ‘Life’.
Sur scène, une dizaine de jongleurs-danseurs tentent de répondre à cette question dans une œuvre fermement ancrée dans l’univers de Cunningham mais qui serait aussi un vecteur vers un autre monde.
« Notre recherche sera un dialogue avec l’héritage chorégraphique de Merce Cunningham, poursuit le metteur en scène. Une de nos obsessions est de décentraliser l’espace dans lequel nous jouons. La géométrie de Cunningham est très particulière : bien qu’elle semble être le fruit d’un heureux hasard, il y a en elle une cohésion esthétique qui nous intrigue. »

Réinventer et vivifier l’art du jonglage
« Gandini Juggling ne cesse de réinventer et de vivifier l’art du jonglage, en écrivant les nouvelles formes d’un cirque toujours contemporain, explique la scène nationale de la Garance. Allant toujours plus loin dans leur recherche esthétique sans renoncer à la générosité d’un spectacle partagé avec tous, introduisant le langage dansé dans son approche narrative sans renoncer à l’espièglerie des arts du cirque, Gandini Juggling continue inlassablement de créer sans se fixer de limites. Ils se produisent dans de nombreux festivals et lieux prestigieux à travers le monde. Leur art dépasse les barrières culturelles : regarder des personnes évoluer tout en maintenant des objets dans les airs est un spectacle en soi dont le plaisir qu’il procure est partagé dans le monde entier. »

Nadège Salas

Mardi 7 février. 20h30. Durée : 1h05. De 3€ à 20€. A partir de 8 ans. La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon


Cinéma : « Il était une fois dans le CinéWest-Capitole »

L’Université d’Avignon et son laboratoire Culture et communication viennent d’accueillir les rencontres des industries culturelles et créatrices (ICC). L’événement a été l’occasion pour des professionnels du milieu et chercheurs de débattre et présenter aux participants les enjeux et défis que rencontrent actuellement ces industries. Les sujets des différents métiers de ces industries, des publics, du spectacle vivant, du cinéma et séries, de la photographie et des nouveaux usages de consommation audiovisuelle ont été abordés à travers différentes formes, de la table ronde aux masterclass.

Un projet porté par les étudiants de master information et communication
« C’est un projet auquel Virginie Spies et Judith Caceres pensaient depuis un moment » explique Auriane José, étudiante en master et chargée des relations presse lors de ces rencontres. Cette idée de projet sur deux jours a donc été proposée par l’enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication Virginie Spies et la doctorante Judith Caceres aux étudiants de première année de master en début d’année. Ces derniers ont su saisir le projet et ont réussi à le mener à bien en s’associant avec les étudiants de deuxième année de master. Ensemble, ils ont donc pu devenir, le temps de quelques mois, organisateurs d’événementiel, et prendre contact avec un grand nombre d’acteurs de ces industries avec l’accompagnement de leurs enseignants.

Le déroulé des rencontres de l’ICC
La première journée était articulée autour de trois tables rondes et un gala le soir. Les tables rondes avaient pour sujet les métiers des industries culturelles et créatrices, la relation avec les publics et le spectacle vivant et les lieux culturels.

La matinée suivante était dédiée à l’industrie du cinéma et des séries avec une table ronde d’une heure et demie sur les cinématographies à l’export. L’après-midi était d’abord occupée par une table ronde sur la photographie d’événements et de célébrités menée par plusieurs photographes reconnus. S’en est suivie une suite de trois prises de paroles par différents intervenants et sous différentes formes, une masterclass, une table ronde et un entretien. Ces trois conférences ont, avec différents prismes, questionné l’évolution de l’information, des médias et des industries concernées depuis plusieurs années avec les nouveaux usages et nouvelles habitudes du numérique.

« De la télévision à l’utilisation quasi-constante des téléphones portables. »

Nouveaux usages du numérique et consommation de contenus audiovisuels
Le premier sujet abordé a été celui des nouveaux usages de consommation des écrans qui sont passés de celui de la télévision à l’utilisation quasi-constante des téléphones portables. Cette question a été analysée par Virginie Spies et Gilles Freissinier, directeur du développement numérique et adjoint au directeur éditorial chez Arte France. Les deux conférenciers sont revenus sur la façon dont les médias de la télévision d’adaptent aux nouvelles consommations de contenu audio-visuel. La télévision est aujourd’hui complétée par la consommation sur smartphone. Il y a, en réalité, en majorité une consommation de programmes qui sont dédiés aux nouveaux usages et non de programmes pensés pour la télévision qui sont consommés autrement que sur la télévision.

Gilles Freissiner, directeur du développement numérique, adjoint au directeur éditorial chez Arte France © Arte

L’idée pour les chaînes de télévision comme Arte est donc de se développer en dehors de la télévision avec différents programmes pour capter une diversité de public important. Cela est d’autant plus vrai pour la chaîne franco-allemande, Gilles Freissinier explique que « l’identité de la chaîne Arte, c’est d’être une plateforme culturelle européenne avec une mission politique qui est de rapprocher les peuples européens à travers la culture », et, pour mener à bien cette mission, il faut répondre à la question que le directeur du développement numérique se pose « Comment en tant que médias, on peut me trouver sans me chercher ? ».

« Ne pas se laisser enfermer dans les algorithmes. »

Les conférenciers viennent donc à la question des réseaux sociaux, acteurs phares de ces nouveaux usages, le nouveau défi pour les médias aujourd’hui, c’est de ne pas se laisser enfermer dans les algorithmes qui laissent les utilisateurs dans de petites communautés sans nécessairement proposer une diversité de contenus, un système qui laisse moins d’occasions pour se confronter à différents points de vue.
« Comment en tant que médias, on peut me trouver sans me chercher ? » demande, pour se développer sur le numérique, Gilles Freissinier, directeur du développement numérique et adjoint au directeur éditorial chez Arte France.

Les questions du direct et des chaînes d’information en continu
Virginie Spies et Gilles Freissinier ont poursuivi cette réflexion avec une table ronde où Thomas Hercouët, auteur chez Brut et streamer sur Twitch, et Thibaud Meurice, doctorant en sciences de l’information et de la communication se sont ajoutés. C’est le sujet du direct qui a alors été évoqué, et notamment ses nouvelles pratiques sur Twitch, service de streaming interactif. Le direct reste donc un rendez-vous avec d’autres auditeurs pour vivre ensemble un événement, cette idée est restée la même de la télévision aux écrans plus petits et portables.

Enfin, un entretien a été mené par Virginie Spies avec Bruce Toussaint, journaliste et présentateur de BFM TV dans lequel la discussion tournait autour du fonctionnement d’une chaîne d’information en continu. L’identité de BFM TV a pu être abordée et décortiquée mais aussi la façon dont s’organise une journée au sein des équipes d’une chaîne d’information. La question de la difficulté de faire de l’information non-stop est ressortie, l’audience a pu apprendre qu’en l’absence d’information nouvelle, les chaînes avaient trois façons de «’créer l’information’ avec la diffusion de débat, de longs formats rediffusés ou encore avec des interviews.

Bruce Toussaint, journaliste et présentateur chez BFM TV © Nathalie Guyon

« La première chose qui fait l’audience c’est la concurrence »

Bruce Toussaint, journaliste-présentateur à BFMTV

Pour revenir au sujet des nouveaux usages de la consommation de l’information, Virginie Spies rapporte que les réseaux sociaux numériques ont changé le rapport à l’information qui est constamment accessible via les écrans qui nous accompagnent la journée. L’occasion pour Bruce Toussaint de parler du rôle des réseaux sociaux qui sont aussi devenus des sources d’information notamment du côté de la politique. De nombreuses questions ont pu être posées par les participants des rencontres, un vrai moment d’échanges entre professionnels, chercheurs, étudiants et passionnés.

Vers la création d’un observatoire des industries créatrices et culturelles ?
En conclusion de ces rencontres, Virginie Spies a affiché sa volonté de voir émerger prochainement un observatoire des industries créatrices et culturelles dont l’objectif est de devenir un lieu où les regards de différents acteurs et analystes pourront se croiser avec, pourquoi pas, de nouvelles rencontres dans les prochaines années.

Maylis Clément


Cinéma : « Il était une fois dans le CinéWest-Capitole »

Nyons, ville d’origine de l’auteur René Barjavel, organise à son honneur, ‘Les rencontres Barjavel’. Cette manifestation qui aura lieu le vendredi 20 et samedi 21 janvier propose plusieurs temps forts.

Le pionnier de la science-fiction française sera le sujet des prochains événements organisés à Nyons durant deux jours afin de faire découvrir son univers fictionnel mais aussi celui dans lequel il a évolué dans sa jeunesse. Cet événement qui a lieu tous les deux ans, est habituellement organisé en été, il le sera dorénavant en fin janvier afin d’avoir lieu aux alentours de la date de naissance de l’écrivain.

Une manifestation qui existe grâce à la collaboration entre la ville de Nyons et l’association des Amis de René Barjavel, fondé par Pierre Creveuil, un des conférenciers présents à l’événement.

Les deux jours de la manifestation réservent de nombreux moments. La journée du vendredi est prévue avec des rencontres et animations pour les scolaires, dont une conférence qui leur est réservée. Le soir même, à 18h, aura lieu une soirée lectures vivantes autour de la dystopie. Plusieurs extraits des romans de Barjavel seront lus ainsi que d’autres issus de romans dystopiques comme 1984 de Georges Orwell.

Le samedi, une promenade à vélo et l’inauguration des « Rencontres Barjavel » attendent les visiteurs qui pourront ensuite assister à deux conférences. Chacune sera menées par trois conférenciers invités, Pierre Creveuil, qui a fondé l’association des Amis de René Barjavel, Ugo Bellagamba maître de conférences à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis et Natacha Vas-Deyres, professeure agrégée de Lettres en classes préparatoires à Bordeaux, spécialiste de la science-fiction française.

La première conférence ‘René Barjavel dans la tempête de l’histoire’ commencera à 11h et sera suivie plus tard dans la journée, à 16h, par la seconde ‘Au cœur de la science-fiction française avec René Barjavel’ qui sera composé de trois points avec chacun des intervenant et complété par des lectures et un extrait du téléfilm Le Voyageur imprudent. La journée sera clôturée par la projection du film Les Chemins de Katmandou d’après le scénario de René Barjavel.

Enfin, de nombreuses installations et expositions seront présentes sur la durée des deux jours.

Vendredi 20 et samedi 21 janvier 2023, gratuit à l’exception de la projection du film Les Chemins de Katmandou, 3,5 euros. Plus d’infos sur le site de la ville de Nyons et sur le programme.

M.C.

https://echodumardi.com/tag/culture/page/7/   1/1