22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Culture : le Vaucluse ose la proximité !

Aux côtés des grandes manifestations culturelles de la région, et elles sont nombreuses, il existe tout un tissus de lieux et d’évènements d’une richesse et d’une variété insoupçonnées. Bien qu’ils n’occupent pas le devant de la scène, ils sont essentiels à la vie et à l’animation des territoires. Petits festivals, salles de spectacles, café culturels, lieux d’exposition, rencontres artistiques… les initiatives sont très nombreuses. Il suffit de chercher un peu…

La France qui est championne du monde pour son nombre d’associations, n’est pas loin de monter aussi sur les premières marches du podium pour ses initiatives en matière culturelle. Il n’y a pas un territoire qui bénéficie d’un événement ou d’un lieu qui proposent des événements ou des activités culturelles. L’importance du milieu associatif et le soutien financier des collectivités ne sont pas étrangers à l’importance de cette offre.
Le propos n’est pas ici de vouloir tous les référencer, et rien que dans le Vaucluse, la tâche serait gigantesque. Mais il s’agit de mettre un petit coup de projecteur sur certains d’entre eux histoire de sortir des sentiers battus.

De nombreux lieux gérés par des associations
Si vous êtes fans de musique live et que votre répertoire de prédilection se situe dans l’univers du rock et du blues, vous avez le Sonograf’ au Thor. Incontournable. Récemment on a pu y voir et entendre quelques pointures, comme Otis Taylor ou Sari Schorr ou plus récemment Greg Zlap ou Whisbone Ashe. Gérée par une association comptant une soixantaine de bénévoles cette salle propose aussi des ateliers de danse et des soirées musicales à thème. Autre salle autre lieu. Les passagers à Chateaurenard avec une programmation éclectique et qui ouvre aussi sa scène aux talents locaux. L’association qui gère le lieu est aussi l’organisatrice d’événements extérieurs comme le festival de Noves qui en juillet dernier a accueilli Popa Chubby. Cette année se sera Sanseverino et les Fatals Picards (19 et 20 juillet).

Associer les nourritures culturelles à celles de la table
Associer les nourritures culturelles à celles de la table c’est aussi la vocation des cafés artistiques comme « l’Art Brock Café » à Velleron, « Les cigales dans la fourmilière » à Avignon, le « Café villageois de Lauris », « le drôle d’oiseau » à Carpentras, « La Gare » à Coustellet, ou encore « L’essentiel » à Cucuron. Là on fait dans le multi genre avec des spectacles, des expositions, des conférences, des soirées à thème…

Une palanquée de festivals
Aux côtés des grandes machines comme le festival d’Avignon (évidemment), les Chorégies d’Orange (du 14 juin au 22 juillet), ou encore le récent Insame festival à Apt (du 8 au 11 mai) l’offre alternative est également pléthore. Le salon du livres à Gordes (sa deuxième édition s’est tenue les 27 et 28 avril dernier), le festival du rire de Cavaillon, organisée par la MJC (du 20 au 25 mai) , les rencontres cinématographique de Cavaillon, qui cette année ont reçu Leo Carax. Le festival de Big Band de jazz à pertuis (à partir du 5 aout), Les guinguettes de l’Auzon à Carpentras avec les 5 et 6 juillet prochain les Négresses vertes et Ky Mani Marley (le fils de Bob). Vous l’aurez compris il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Certains de ces événements sont même gratuits. Alors osons la proximité !

Pour connaître tous les festivals
du Vaucluse : cliquez ici
des Bouches-du-Rhône : cliquez ici


Culture : le Vaucluse ose la proximité !

Encouragée par le succès de la Dizaine palestinienne de l’année dernière (du 13 au 22 mai 2023), l’association avignonnaise Présences palestiniennes renouvelle cette année l’expérience et organise pendant huit jours, du mardi 7 au mardi 14 mai, une série d’événements autour de la culture palestinienne.

Devenue ainsi une Huitaine palestinienne, cette semaine culturelle, manifestation inspirée par les semaines italienne, provençale et libanaise qui se tiennent régulièrement depuis plusieurs années à Avignon, prend cette année, en 2024, une résonance particulière. La guerre qui sévit depuis plus de six mois, outre les massacres des populations civiles, détruit aussi des richesses culturelles et tout ce qui constitue le patrimoine national d’un peuple, du peuple palestinien en l’occurrence. 

Mieux connaître la culture palestinienne, à la fois ancienne et ouverte sur le monde contemporain, riche, mais souvent occultée

Mieux la faire connaître, tel est le but de cette Huitaine palestinienne proposée par l’association Présences palestiniennes créée en 2014. En partenariat avec des lieux culturels d’Avignon, cette huitaine veut témoigner de la vitalité résistante de la culture palestinienne, et mettre en valeur l’image positive d’une société et d’un peuple qui vit, aime, travaille, qui a le sens de la fête et de l’hospitalité, un peuple dynamique et cultivé qui réussit à vivre malgré les difficultés.

Conférence à la Maison Jean Vilar : François Abou Salem, faire théâtre pour faire nation

Homme de théâtre français installé en Palestine, François Gaspar, dit Abou Salem, a consacré toute sa vie à l’émergence du courant théâtre palestinien et à sa pérennisation. Najla Nakhlé-Cerruti, agrégée d’arabe et chercheuse au CNRS présentera sa trajectoire singulière à partir des archives qu’il a laissées à sa mort et hébergées au Théâtre National Palestinien/El-Hakawati, actuellement l’unique théâtre palestinien en activité à Jérusalem.
Mardi 7 mai. 18h. Entrée libre. Maison Jean Vilar. Rue de Mons. Avignon.

La traditionnelle exposition du Pont de l’Ascension qui a lieu à Avignon depuis 2016 

Après les artistes plasticiens de 2022, la broderie palestinienne de 2023, ce sera l’exposition de photographies intitulée « Gaza avant, Gaza maintenant », qui sera présentée au Temple Saint Martial.

L’exposition est accompagnée par une sélection de Gaza Stories (1h) projetées en boucle. Le dernier jour de l’exposition – dimanche 12 mai à 15h — rencontre en visio avec le réalisateur Iyad Alasttal suivie d’un goûter palestinien.
Du Jeudi 9 au dimanche 12 mai de 12h à 17h. Temple Saint Martial. 2 Rue Jean Henri Fabre. Avignon.

Une projection-débat au Cinéma Utopia

À Battir, en Cisjordanie, village-musée à ciel ouvert pour ses cultures en terrasse, François Ducat, documentariste qui organise des ateliers vidéo avec les lycéens, y revient suivre leur évolution. Il interroge alors trois jeunes, deux garçons et une fille : comment voyez-vous votre avenir à Battir ? Quitter ou servir son pays ?..

La projection sera suivie d’un débat avec les réalisateurs François Ducat et, sous réserve, SalahAbunima.
Vendredi 10 mai. 20h30. Tarif Utopia. 

Mélodies et chants du Levant au Château Saint Chamand

Le duo Ya Loz Akhdar (Oh, l’amande verte), composé de Basela Abou Hamed et Kader Denednia, interprète des mélodies traditionnelles comme des chansons plus récentes qui évoquent la culture et la vie des Palestiniens et inspirent l’amour et l’espérance.

Le concert sera suivi de la projection du documentaire de Basela Abou Hamed, L’Odeur perdue. Ce documentaire de 8min30 évoque les odeurs de cuisine et des denrées dans des échoppes et sur leurs éventaires dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas. L’Odeur perdue, un monde perdu, après la guerre, le siège et la destruction du camp pendant les années 2012-2018.
Samedi 11 mai. 19h. Participation libre. Château St-Chamand. 3 avenue François Mauriac. Avignon. 

Contes de Palestine

Avec le conteur Jihad Darwiche et les conteuses Aïni Iften et Kala Neza. Pour ce spectacle unique, les trois artistes avignonnais ont sélectionné dans le patrimoine du conte palestinien quelques morceaux savoureux ou drôles, pleins de sagesse ou de fantaisie… et surtout de poésie.
Lundi 13 mai .19h. 10€. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Chapelle des Italiens. 33 Rue Paul Saïn. Avignon. 

Une rencontre débat : L’agriculture palestinienne sous occupation israélienne : quelle place pour une économie de résistance ? 

La colonisation de la Cisjordanie occupée s’accélère : à la spoliation des terres et des ressources en eau, aux restrictions sur les échanges avec l’extérieur, s’ajoutent la construction du mur, l’extension des colonies et la violence des colons. Que peuvent les agriculteurs palestiniens pour tenir tête à cette stratégie de destruction systématique de leur raison d’être ? Que pouvons-nous pour les aider à vivre ? Rencontre-débat avec Jacques Neno, en dialogue avec Ahmed Dahmani, économiste
Mardi 14 mai. 19h. Entrée libre.  Fenouil à vapeur. 145 Rue Carreterie. Avignon. 

Deux librairies avignonnaises, la Mémoire du monde et La Comédie humaine, mettront en valeur, pendant la huitaine, la littérature de et sur la Palestine.

Du mardi 7 au mardi 14 mai dans divers lieux d’Avignon. presences.palestiniennes@laposte.net


Culture : le Vaucluse ose la proximité !

Les habitants de Provence Alpes Côte d’Azur doivent parcourir près 8km en moyenne pour accéder à un lieu culturel. C’est ce qui ressort du baromètre que vient de dévoiler Spliiit, la plateforme de co-abonnements digitaux leader en Europe.

En Provence Alpes Côte d’Azur, 8km de trajet en moyenne sont nécessaires pour atteindre les premiers équipements culturels. C’est autant qu’en Auvergne-Rhône-Alpes et moins qu’en Occitanie (10km).
Selon le dernier baromètre de la plateforme de co-abonnements digitaux Spliiit, cet éloignement des Français des établissements culturels varient entre 5 et 30km pour 50% d’entre eux selon que ces derniers vivent dans des zones plus moins rurales. Parmi eux, plus de 20% vivent dans des communes éloignées de plus de 15km d’un lieu culturel.
En tout, on dénombre 72 826 lieux et équipements culturels dans l’Hexagone dont 4 088 en Paca et 799 dans le Vaucluse.

En tout, on dénombre 72 826 lieux et équipements culturels dans l’Hexagone dont 4 088 en Paca. © Ministère de la Culture

Eloignement géographique = fracture numérique ?
Un éloignement qui conditionne grandement les pratiques culturelles dans les territoires. Sans surprise, ‘Loisirs des villes, loisirs des champs’, une étude du ministère de la Culture ‘publiée l’an dernier, confirme que les habitants des villes sont avantagés par rapport à ceux des campagnes grâce à des temps d’accès réduits aux équipements culturels selon les différents espaces d’habitation.
« Qu’il s’agisse de films, de musique, de livres ou de jeux vidéo, l’accès à la culture dans la région passe donc désormais majoritairement par l’abonnement à des plateformes de streaming, constate aussi le baromètre de Spliiit. Des services cependant toujours plus chers, donc eux-mêmes sources de nouvelles inégalités. »

Avec 799 lieux et équipements culturels, le Vaucluse représente presque 20% des sites de la Région Sud. © Ministère de la Culture

Vidéo à la demande et jeux vidéo
Dans une région où l’on dénombre en moyenne 3 abonnements par foyer, les abonnés de Paca estiment à 73% que ce type de services est trop cher (contre 77% en Auvergne-Rhône-Alpes, 72% en Occitanie et 74% pour la moyenne nationale).
Par ailleurs, les types d’abonnements diffèrent toutefois d’une région à l’autre. En Provence Alpes Côte d’Azur la musique, la SVOD (Subscription video on demand ou Vada – Vidéo à la demande par abonnement) et le e-commerce sont les catégories les plus plébiscitées. La fréquence d’utilisation des services d’abonnement varie également selon les lieux. Au sein des foyers de Provence Alpes Côte d’Azur les abonnements musicaux et SVOD sont utilisés environ 5 jours par semaine, contre 2 jours pour les jeux vidéo.


Culture : le Vaucluse ose la proximité !

Situé au cœur de Lourmarin, certains le surnomment « la petite Villa Médicis de Provence. » Le Château de Lourmarin, racheté dans les années 1920 par Robert Laurent-Vibert, est géré par la Fondation qui porte son nom. Aujourd’hui, en plus d’être un édifice classé au titre des Monuments historiques, le Château livre un accès à la culture à travers ses expositions, ses œuvres exposées depuis des décennies, et les concerts qu’il accueille.

À peine le panneau d’entrée de la commune de Lourmarin franchi, il est impossible de le rater. Le Château de Lourmarin, beau et imposant, domine le village. Dès lors qu’on franchit ses portes, on se situe dans la cours basse, qui offre une vue imprenable sur le Luberon, les toits de Lourmarin et ses trois clochers. « Autrefois, Lourmarin faisait office de gardien de la route, qui était à l’époque mal fréquentée et qu’on appelait ‘la route des brigands’ », explique Caroline Pettavino, directrice de la Fondation Laurent-Vibert.

Aujourd’hui, le Château de Lourmarin est le quatrième Monument historique le plus visité de Vaucluse après le Palais des Papes, le Pont d’Avignon et le Théâtre antique d’Orange. En 2023, l’édifice a accueilli près de 60 000 visiteurs, une fréquentation en constante augmentation depuis une dizaine d’années (hors période covid). « Ce qui est intéressant, et nos offices de tourisme travaillent énormément dessus, c’est de voir que les visiteurs n’affluent pas forcément en juillet et août mais plutôt pendant les ailes de saison », ajoute Caroline Pettavino.

Le Château est entouré d’un Parc de 7 ha, comprenant un jardin, une oliveraie et un bois. ©Vanessa Arnal

Un Château sauvé de la ruine

En débutant la visite du Château, dans une cour face aux balcons, appelés loggias, on en apprend plus sur l’histoire de l’édifice, notamment son abandon. Après sa construction, le Château a été déserté par la famille d’Agoult, qui est partie de Lourmarin pour aller vivre à La Tour-d’Aigues. Le Château a été légué de familles en familles qui se sont davantage intéressées aux terres à cultiver aux alentours.

« Le château était complètement dévasté lorsque Robert Laurent-Vibert l’a racheté. »

Caroline Pettavino

Quand l’industriel amoureux de la culture Robert Laurent-Vibert visite la Provence en 1920, il tombe amoureux du village de Lourmarin, mais aussi de son château qui est alors envahi par la végétation et destiné à être vendu au prix de la pierre de récupération. Il a donc décidé d’acheter le Château et de le restaurer complètement. Les loggias ont donc été reproduites à l’identique, comme beaucoup d’autres coins de l’édifice. Telle était l’ambition de son nouveau propriétaire.

Les loggias, qui ont été refaites à l’identique. ©Vanessa Arnal

Une architecture préservée

« L’architecture, même si elle a été refaite, a été bien préservée », insiste Caroline Pettavino. Les visiteurs observent donc une architecture de la Renaissance, qui a été inspirée des voyages de Robert Laurent-Vibert en Italie. Tout au long de la visite, ils attestent d’une architecture exceptionnelle, notamment l’escalier à vis à double torsade, conservé en l’état.

Si l’on observe le Château en prenant du recul, on remarque deux parties de l’édifice : une avec une architecture médiévale, tel un château défensif, et l’autre avec une architecture de la Renaissance, qui représente davantage un château de plaisance. « C’est une vraie caractéristique du Château de Lourmarin, d’avoir une partie médiévale du XVe siècle, et d’avoir une autre partie plus esthétique, qui a davantage la fonction de montrer à quel point on savait faire de beaux châteaux à l’époque pour accueillir de belles réceptions », développe la directrice de la Fondation Laurent-Vibert.

La partie de droite est la partie dite « médiévale » du Château, et la partie de gauche est celle qui est plus « esthétique. » ©Vanessa Arnal

Un Château pour les artistes

Robert Laurent-Vibert est décédé seulement quelques années après avoir acheté et restauré le Château de Lourmarin. Dans son testament, il a indiqué qu’il léguait le monument à l’Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettre d’Aix, dont il était membre associé régional, et qu’il souhaitait que le Château devienne un lieu de résidence pour artistes. 

Au cours de sa visite, le public peut admirer de nombreuses œuvres, dont certaines n’ont pas bougé depuis plus de 40 ans. Chaque année, une douzaine d’artistes posent leurs valises au sein du château. Les visiteurs peuvent donc attester de la vie du Château, qui accueille une belle programmation culturelle toute l’année, mais qui garde aussi certaines pièces meublées telles que la cuisine et les chambres.

La Fondation

Lorsque le Château a été légué à l’Académie d’Aix, est née la Fondation Laurent-Vibert, qui est chargée de l’entretien et de la gestion de l’édifice et de ses collections, qui est aujourd’hui dirigée par Caroline Pettavino. La Lourmarinoise de naissance, après une formation de logisticienne et transport de fret, a commencé à travailler au Château les étés en tant que guide.

« C’est un pur bonheur de pouvoir ouvrir la grille d’entrée tous les matins depuis 22 ans, je ne me lasse pas de la vue sur le village, de la tour du Château… »

Caroline Pettavino

De fil en anguille, elle a commencé à s’occuper de l’animation culturelle de l’édifice, puis la direction artistique des concerts et des résidences, jusqu’à devenir la directrice de la Fondation. « C’est une chance de gérer un tel monument, surtout quand on est native de Lourmarin », s’enthousiasme Caroline. La Fondation s’auto-finance à plus de 90%, l’entretien du Château et la charge de personnel sont complètement à la charge de la Fondation. « Les visiteurs, en payant l’entrée, contribuent au fonctionnement et à la restauration de l’édifice, à la sauvegarde du patrimoine français », affirme la directrice. Seules les grosses campagnes des travaux vont bénéficier d’aides (à hauteur de 60% maximum de manière générale) de la Région Sud, de la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac), ou encore du Département de Vaucluse

Un lieu d’expositions et de concerts

Au cours de sa visite du Château, non seulement le public peut s’imprégner de l’histoire de l’édifice, mais il a aussi accès à une exposition. En ce moment, c’est l’exposition ‘L’Océan’ qui est en place jusqu’au vendredi 31 mai prochain. L’exposition présente le travail de quatre artistes (Rachael Talibart, Henley Spiers, Hélène Baumel et Jean Chièze) qui, à travers photographies et gravures, contribuent à une réflexion et une prise de conscience autour de l’environnement, de l’océan et ses écosysèmes, affectés par le changement climatique. Après le 31 mai, ce sera au tour d’une nouvelle exposition de prendre place durant un an.

Tout au long de l’année, particulièrement l’été et aux ailes de saison, le Château accueille des concerts et des récitals. Le prochain étant le samedi 11 mai. La pianiste Irina Chkourindina fera redécouvrir au public les classiques de Mozart, Beethoven, Rachmaninoff et Chopin. Pour réserver votre place, cliquez ici.

Informations pratiques

Le Château est ouvert de 10h30 à 18h45 de mai à septembre. De 10h30 à 12h45 et de 14h30 à 17h15 de novembre à mars. Il est également ouvert de 10h30 à 13h15 et de 14h30 à 17h45 aux mois d’avril et d’octobre. La billetterie à l’accueil ferme 45 minutes avant la fermeture du Château.

L’entrée est au prix de 8€ pour un adulte, 6,50€ pour les groupes de +12 personnes, les étudiants, les demandeurs d’emploi et Provence Escapade. Pour les enfants de 6 à 12 ans, l’entrée est à 3,50€ et est gratuite pour les moins de 6 ans. L’exposition est comprise dans le prix de la visite.


Culture : le Vaucluse ose la proximité !

C’est ce samedi 27 avril 2024 à partir de 12h sur l’application Shotgun.fr que les premières places pour le concert gratuit de Bob Sinclar, à Avignon seront disponibles. C’est une première vague de plus de 3 300 billets qui sera offerte pour cet évènement qui se déroulera le 19 juin, le long des remparts de l’Oulle à l’occasion du passage de la flamme olympique dans le département du Vaucluse.

« On veut que les vauclusiens puissent dire avec cet évènement, j’y étais ! ». C’est par ces mots très enthousiastes que Dominique Santoni, présidente du Département du Vaucluse a officiellement lancé le concert de Bob Sinclar à Avignon.
Accompagnée de la maire d’Avignon, Cécile Helle, la présidente du Conseil départemental a ainsi annoncé l’ouverture de la billetterie pour le concert gratuit de Bob Sinclar qui se tiendra le mercredi 19 juin 2024, dès 20h30 sur le parking des allées de l’Oulle.

Un évènement par et pour les vauclusiens
Cet évènement est le fruit d’une véritable collaboration entre le Département du Vaucluse et la Ville d’Avignon qui en plus d’avoir organisé ce concert conjointement, ont partagé de manière équitable le cout total de cette opération « Avec Cécile, on joue en équipe, il était donc normal dans notre objectif de faire rayonner notre territoire que l’on partage à part égale le coût de cet évènement qui s’élève à 190 000€ » tient à souligner Dominique Santoni qui rappelle également que le DJ français mondialement connu avait très envie de venir à Avignon. « Il a dit oui tout de suite et a fait un effort sur son tarif pour que nous puissions offrir cet événement aux Vauclusiens ».

3 333 places gratuites seront d’ores et déjà disponibles dès ce samedi 27 avril à 12h sur l’application shotgun.fr. Il ne sera possible de réserver que 2 places par adresse mail. L’âge minimum pour réserver une place est de 12 ans et les mineurs de 12 à 17 ans doivent impérativement être accompagnés d’un adulte.

C’est seulement la première vague de billets qui sera mise à disposition sur les 10 000 places prévues à l’occasion de ce concert évènement qui viendra célébrer le passage de la flamme olympique au sein du territoire vauclusien « on avait réellement à cœur de proposer à notre large public un concert qui rassemble, festif, qualitatif tout en restant en libre accès, donc en gratuité » a insisté Cécile Helle. Deux autres vagues de 3 333 places, dont les dates n’ont pas été encore dévoilées, seront mises en ligne d’ici l’événement.

Les allées de l’Oulle en scène principale
C’est sur le parking de l’Oulle, point de stationnement bien connu des avignonnais, que le célèbre DJ français Bob Sinclar donnera son concert avec une prise des platines dès 21h30. La première partie qui commencera dès 20h30 sera assurée par le DJ local Meloko, (Guillaume Heredia de son vrai nom) originaire de Bédoin qui proposera un mix entre sonorités techno et deep house.

Originaire de Bédoin, c’est le DJ Meloko (alias Guillaume Heredia) qui assurera la première partie du concert de Bob Sinclar.

D’abord imaginé devant le Palais des Papes où la jauge n’est que de 6 000 places, ce concert se tiendra finalement sur le terre-plein qui longe les remparts de l’Oulle, face au Rhône « c’est le lieu idéal pour accueillir les 10 000 personnes en toute sécurité et avec un accès plus simple qui se fera par l’esplanade des Lavandes, là où le chaudron olympique sera embrasé après le passage de la flamme » précise Cécile Helle.

Des transports gratuits et un dispositif de adapté
La partie logistique et organisationnel de ce concert sera assurée par l’agence avignonnaise Effervescence spécialisée dans l’événementiel et les concerts en plein air qui déploiera plus d’une centaine de personnes dans différents corps de métiers (accueil, sécurité, techniciens etc).
Pour accueillir les 10 000 spectateurs de la meilleure façon possible, certains accès seront modifiés notamment ceux qui seront aux alentours des allées de l’Oulle afin de permettre la mise en place de la scène. Le parking sera donc fermé dès le dimanche 16 juin tout comme le pont Daladier qui sera interdit à la circulation des véhicules (les vélos et les piétons auront un laisser passer) le mercredi à partir de 14h.

A noter que la circulation sera également modifiée avec un passage aux bords des allées de l’oulle fermé dès 9h du matin dans le sens le Pontet/Courtine puis dans les deux sens à partir de 14h. Le pont de l’Europe ne subira aucun changement et demeurera empruntable toute la journée.

Pour ce qui est de l’accessibilité qui sera offerte aux participants du concert, la Ville et le Département ont souhaité mettre en place des mesures claires qui seront précisées dans le détail à partir du 13 juin prochain. Ce qui est néanmoins acquis, c’est que plusieurs points de stationnements seront toujours disponibles et les transports en commun devraient être gratuit « les accès au parking des Italiens et de l’Ile Piot sont maintenus et l’ensemble des transports seront effectivement gratuits ce jour-là » précise Dominique Santoni. Par ailleurs, la SNCF devrait également programmer des trains plus tard le soir du concert, sur le modèle de ce qui va être mis en place à l’occasion du prochain festival, afin que les usagers du TER puissent rentrer plus tardivement.

Infos pratiques : Concert Bob Sinclar. Mercredi 19 juin 2024, à parti de 20h30. Parking des allées de l’Oulle, Boulevard de l’Oulle. 1ère vague de billets gratuits disponibles dès le samedi 27 avril, 12h sur l’application Shotgun.fr  


Culture : le Vaucluse ose la proximité !

Près de 300 participants ont répondu à l’invitation de Cécile Helle, maire d’Avignon, pour la deuxième édition des Etats Généraux de la Culture qui se tenait vendredi 19 avril dans la belle salle du Conclave du Palais des Papes

A cette occasion, Yannick Bedin, adjoint à la culture de Bourges – qui sera capitale de la culture en 2028- était aux côtés de Madame Le Maire d’Avignon afin d’ouvrir ce temps d’échange sur le thème «  La culture, comme moteur d’attractivité au cœur des projets de villes à taille humaine » . L’occasion pour les deux édiles de rappeler les atouts respectifs de leurs villes en terme de patrimoine, de situation et de festivals. La géographe de formation qu’est Cécile Helle a développé son projet de remettre la culture, les artistes, les équipements culturels au cœur de la ville, dans tous les quartiers. avec la participation de tous. La question de « avec qui et comment ? » était l’objet des ateliers de l’après-midi.

Après «  La Beauté » en 2020, c’est le thème Curiosité(s) qui fédérera les acteurs culturels et les citoyens en 2025 pour Avignon Terre de culture
Après la projection d’une vidéo sans grand intérêt sensée questionner des Avignonnais «  Si je vous dis curiosités à Avignon, ça vous évoque quoi ? » et une définition sèche issue du dictionnaire du mot curiosité l’heure était à l’approche du concept avec une table ronde de quatre participants qui a eu le mérite d’être intéressante et d’attiser justement notre curiosité. Qu’est ce qu’être curieux ? Comment créer les conditions du désir de la découverte ? La curiosité est elle un vilain défaut ?

© DR-Ville d’Avignon

La preuve par 4 : la curiosité n’est pas un vilain défaut
Morgan Labar, directeur de l’Ecole supérieure d’Art d’Avignon a choisi de nous présenter une petite histoire de la curiosité à travers les iconographies des cabinets de curiosité apparus dès le XVI ième siècle. Le chorégraphe Massimo Fusco nous a présenté « un projet qui fait du bien », son installation Corps sonores que nous avons pu découvrir lors du festival des Hivernales 2024. Elisha Karmitz, directeur général du groupe MK2 bien connu des cinéphiles nous a rappelé qu’envers et contre tout ( et tous) le cinéma n’est pas mort, «  car il crée les conditions de la curiosité pour se confronter à l’altérité loin des algorithmes des plateformes et réseaux sociaux qui décident à notre place. » Enfin l’archéologue Emilie Gauthier nous a agréablement surpris par son approche scientifique de la curiosité du chercheur en s’appuyant sur ses travaux au Groendland.

La plupart des projets qui doivent aboutir en 2025 sont déjà ficelés et annoncés
Un spectacle d’ouverture sur le Rhône en janvier, la réouverture des Bains Pommer en musée, la création de Maisons-folies dans chaque quartier, la rénovation de la Bibliothèque Barrault,( qu’on espère Médiathèque?) la finalisation du projet Le Louvre en Avignon, l’ouverture de L’Hôtel de Beaumont , maison de l’artiste Yvon Taillandier….

© DR-Ville d’Avignon

Ce n’est pas tous les jours qu’une municipalité met la culture à l’honneur et ce pendant un an, MAIS….
On ne va certes pas bouder son plaisir. Le temps était aux retrouvailles, entre acteurs locaux de la culture : joie de se retrouver, d’échanger, de se projeter ou de déplorer. Beaucoup de doutes cependant dans les coulisses et lors des ateliers de l’après-midi sur cette capacité voulue de se mobiliser et de co-construire un événement sans grand moyens supplémentaires et avec des directives trop précises. Cependant personne ne voudrait manquer cet événement qui pourrait ne pas en être un ….. sans eux. Reste à savoir comment tous les acteurs de la culture déjà pressurés, et quelquefois exsangues, y répondront. Il y aura ceux qui se démèneront au nom de la passion ou de l’intérêt collectif et ceux qui traîneront des pieds car déjà vu, déjà entendu et à quoi bon ? La restitution en fin d’après-midi des trois ateliers ( comment susciter la curiosité et l’engagement des non encore publics, comment découvrir la ville, comment investir l’espace public?) montre la limite de l’exercice. Malgré les mises en garde des animateurs, on n’a pas pu éviter la publicité d’ événements de chaque association ou des interventions proposant un catalogue de propositions.Travailler ensemble en effet ne décrète pas mais se construit. La suite à l’acte III ?


Culture : le Vaucluse ose la proximité !

La réhabilitation de l’Hôtel-Dieu de Carpentras, qui a débuté il y a une dizaine d’années, continue. Après avoir ouvert une bibliothèque multimédia en 2017, qui mêlait déjà œuvres d’art et littérature, communément appelée « L’Inguimbertine », le lieu s’apprête à accueillir le public au sein de sa toute nouvelle aile, la bibliothèque-musée, qui est le prolongement de L’Inguimbertine, avec un week-end inaugural ces samedi 20 et dimanche 21 avril qui sera rythmé par de nombreuses animations.

Impossible de rater ce bâtiment imposant situé au cœur de la ville de Carpentras, que ce soit lors d’une balade ou d’un bref passage. Magnifique édifice patrimonial, l’Hôtel-Dieu a été classé Monument historique et c’est d’ailleurs le 2ᵉ plus grand de Vaucluse après le Palais des papes puisqu’il fait environ 10 000 m².

Anciennement un hôpital pour les plus démunis, commandité par Joseph-Dominique d’Inguimbert, évêque de Carpentras, en 1750, le bâtiment a été racheté en 2002 par la Ville qui a ensuite réfléchi à sa réhabilitation. En 2008, il était question de créer des salles de spectacle, mais en 2010, la Ville de Carpentras confie la maîtrise d’œuvre au cabinet d’architecture Atelier Novembre, et les travaux ont débuté en 2014. De là est né le projet « L’Inguimbertine », qui mêle écrits et images, patrimoines et nouvelles technologies, et dont le coût total des opérations s’est élevé à 36 950 022€, financés par la Ville de Carpentras, l’État, la Région Sud et la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin.

©Vanessa Arnal

Un projet unique en France

Ce projet de réhabilitation scientifique et culturel qui mêle les livres aux œuvres est assez singulier en France. « Ça a été compliqué, car il a fallu créer une cohérence entre les deux pour que le projet soit mené à bien », expliquent ensemble Marc Iseppi et Jacques Pajot, architectes fondateurs d’Atelier Novembre. 

« Avignon est connue pour son festival, Vaison-la-Romaine est connue pour ses vestiges, Carpentras n’est pas encore connue, mais elle va le devenir avec l’Inguimbertine. »

Serge Andrieu, maire de Carpentras

Aujourd’hui, l’Inguimbertine compte 80 000 documents en libre accès, 1,5 km de périodiques du XVIIe siècle à aujourd’hui, 1 200 tableaux, 300 sculptures, 18 000 livres, ou encore 6 000 sceaux et médailles. Si la collection est quantitativement importante grâce à des dépôts de l’État, des dons et des achats, la collection d’ouvrages, elle, est reconnue d’intérêt national.

Serge Andrieu, maire de Carpentras, présente le projet de réhabilitation de l’Hôtel-Dieu à la presse locale et nationale. ©Vanessa Arnal

Une bibliothèque multimédia

Le projet L’Inguimbertine commence à prendre forme en 2017, avec l’ouverture de la bibliothèque multimédia, qui se situe sur la droite à l’entrée du bâtiment. Dans cet espace, le visiteur est, contre toute attente, accueilli par des sculptures et des instruments de musique anciens, et non des livres. Ce n’est qu’après qu’on peut les apercevoir. Les livres sont disposés sur des étagères, comme dans une bibliothèque classique, seulement, vous pouvez aussi admirer des œuvres d’art exposées entre deux livres. Il est possible de monter sur une mezzanine partielle, qui a été créée afin d’augmenter le volume de livres.

« L’objectif est de créer du lien sur le territoire dans un lieu incontournable de l’histoire de Carpentras. »

Serge Andrieu

Lycéens, personnes âgées, habitués et curieux de passage s’aventurent dans cette bibliothèque où l’on peut apercevoir le portrait de d’Inguimbert ou encore la figure de Pétrarque. En 2023, ils ont été 135 196 à franchir les portes de la bibliothèque-musée l’Inguimbertine à Carpentras. C’est 14% de plus que l’année précédente. Aujourd’hui, la bibliothèque multimédia compte 7 000 abonnés actifs, c’est-à-dire 7 000 personnes qui font un emprunt au moins une fois dans l’année. « La bibliothèque répond aux usages du XXIe siècle avec du numérique et du papier », explique Jean-Yves Baudouy, attaché de conservation du patrimoine de la Ville de Carpentras et directeur de L’Inguimbertine. La bibliothèque est d’ailleurs dotée d’un pôle jeu vidéo.

Une bibliothèque-musée

Aujourd’hui, L’Inguimbertine s’agrandit et sa renommée va prendre un tout autre tournant grâce à l’ouverture de la bibliothèque-musée. Située à l’étage, cette partie de 1 800 m² représente la partie patrimoniale et d’exposition permanente de L’Inguimbertine. Elle sera d’ailleurs inaugurée ces samedi 20 et 21 avril avec le public.

Jean-Yves Baudouy, directeur de L’Inguimbertine. ©Vanessa Arnal

Cette bibliothèque-musée n’a rien à envier aux musées les plus connus. Elle est composée de trois espaces principaux ayant trois ambiances différentes : une introduction de la collection via l’histoire de Carpentras, capitale du Comtat Venaissin, une aile plus sombre pour plus d’intimité, mais aussi pour des raisons de conservation de certains ouvrages qui ne supportent pas une forte luminosité, ainsi qu’une aile plus lumineuse davantage dans les standards d’un musée classique. De quoi immerger complètement les visiteurs.

Dans cette nouvelle partie de L’Inguimbertine, on y trouve des vestiges de Carpentras, de l’histoire en audiovisuel grâce à des écrans interactifs, une animation audiovisuelle de l’évolution de la ville, l’histoire pontifical du Comtat Venaissin, l’histoire du peuple juif à Carpentras, la bibliothèque de d’Inguimbert, la bibliothèque de Barjavel, mais aussi des œuvres de divers courants artistiques avec de nombreux artistes locaux tels que Claude Joseph Vernet, Jean-Joseph-Xavier Bidauld, Évariste de Valernes, Jules Laurens, ou encore Joseph-Siffred Duplessis.

Des expositions éphémères

En plus de sa bibliothèque-musée, L’Inguimbertine se compose désormais d’un espace de 230 m² pouvant accueillir des expositions temporaires. Cette salle permettra de proposer au public des regards divers sur l’art, le patrimoine, ou encore le savoir.

Du 1ᵉʳ juin au 31 octobre prochains, cette salle accueillera sa première exposition ‘C215 autour de L’Inguimbertine’. Le public pourra y découvrir certaines œuvres de Christian Guémy, alias C215, qui représentera une rétrospetive de sa carrière. Une seconde partie de cette exposition sera à découvrir dans tout le centre-ville de Carpentras.

Le week-end inaugural

Deux jours de fête sont prévus pour célébrer l’ouverture de la bibliothèque-musée. L’occasion idéale de se réunir, mais aussi de découvrir un univers où passé et présent se rencontrent pour créer un véritable voyage dans le temps.

Un programme aux petits oignons a été préparé pour cette grande célébration qui ravira petits et grands. Conférences sur l’Hôtel-Dieu, sur d’Inguimbert, ou encore sur l’histoire de Carpentras, bals à thème pour apprendre à danser et s’amuser, soirée DJ, fanfares, concerto… Il y en aura pour tous les goûts.

Pour découvrir le programme des deux jours en détail, cliquez ici.

Informations pratiques

La bibliothèque multimédia est ouverte du mardi au vendredi de 12h à 18h, le samedi de 14h à 18h, et le dimanche de 9h à 12h.

La bibliothèque-musée est ouverte d’avril à octobre, du mardi au dimanche de 10h à 18h, et de novembre à mars, du mardi au dimanche de 14h à 18h. Le tarif d’entrée est de 8€ (hors exposition temporaire) ou 12€ (avec exposition temporaire) — 5€ ou 8€ tarif réduit. Son accès est gratuit chaque 1ᵉʳ dimanche de mois pour les abonnés de la bibliothèque multimédia, pour les enfants de moins de 11 ans, pour les porteurs de la carte jeune, la carte ICOM ou la carte de conférencier. L’entrée de cette partie de L’Inguimbertine sera également gratuite pendant la Nuit des musées (18 mai 2024) et les Journées du patrimoine (samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024).


Culture : le Vaucluse ose la proximité !

A l’occasion du Frames festival qui s’achève aujourd’hui à Avignon, la Commission du film Luberon-Vaucluse a profité de ce rendez-vous national des vidéastes professionnels pour dévoiler son bilan 2023.

Une année marquée par la confirmation de la dynamique de reprise de l’attractivité locale pour le secteur avec l’accompagnement de 56 tournages ayant générés 288 journées de tournage dans le département.

C’est mieux qu’en 2022 où le Vaucluse avait accueilli 237 jours de tournages et à peine moins qu’en 2021 (293 jours de tournage). Cela reste cependant bien au-dessus des 141 jours de 2019, avant le trou d’air du Covid, et surtout des 84 jours de tournages en 2018.

Pêle-mêle, le Vaucluse a ainsi constitué le lieu de tournage des films ‘Finalement’ de Claude Lelouch, ‘Le Molière imaginaire’ d’olivier Py, ‘Les jeux sont faits’ de Nele Mueller-Stöfen pour la plateforme Netflix, ‘Toutes pour une’ de Houda Benyamina, ‘Segpa 2’ d’Ali et Hakim Bougheraba ainsi que les séries ‘Les gouttes de dieu’ de France télévision, ‘Murder in Provence’ de la BBC, ‘Isabelle’ de Philippe Dajoux ou bien encore ‘Tout cela je te le donnerai’ de Pascal Fontanille et Françoise Charpiat.

© DR-Commission du film Luberon-Vaucluse

L’an dernier, cette présence a ainsi permis le recrutement de 620 techniciens, artistes et figurants dans le Vaucluse.

Au final, l’activité de la Commission du film Luberon-Vaucluse, pilotée par Anne-Cécile Celimon-Paul, a notamment générés l’équivalent de 6 082 nuitées en 2023. De quoi générer 7,28M€ de retombées économiques locales grâce au tournage de ces fictions.

Pour faire mieux en 2024, les professionnels de l’audiovisuel peuvent s’appuyer sur les 344 décors recensés par la Commission du film Luberon-Vaucluse dans la base de données décors internationale ainsi que les 428 techniciens et artistes locaux apparaissant dans l’annuaire Film-France spectacle.


Culture : le Vaucluse ose la proximité !

Insercall, La Cité de l’emploi et Avignon Musées proposent ce vendredi 19 avril, au Palais du Roure, une rencontre professionnelle ludique et culturelle qui s’intitule « le CV des légendes. » Avec ce format qui est réédité pour la seconde fois, les deux entités qui sont également rejointes par l’association Passerelle sur ce projet, souhaitent optimiser les candidatures des participants, élargir leur réseau professionnel tout en favorisant un accès libre à la culture. 

Un « serious game » pour mieux appréhender les démarches liées à l’emploi 

L’exercice de l’entretien d’embauche est redouté par l’ensemble des chercheurs d’emplois. Le stress lié à l’envie d’obtenir un « job » tétanise souvent les candidats. La présentation d’un CV clair, concis et percutant est tout aussi important et cela nécessite un travail en amont qui est capital. 

C’est dans cette optique de préparation que le « CV des légendes » a mis en place une expérience très innovante sous la forme d’un jeu grandeur nature. Ce format consiste à enlever toute forme de pression au candidat en le plaçant en acteur, et non en sujet. Une manière plus éducative et divertissante d’appréhender les étapes de la création du C.V et de l’entretien d’embauche.

Un bon moyen également de gagner en performance et en confiance en soi sans contourner la recherche d’excellence, car en déplaçant l’enjeu, on ne le dissout pas, mais on apprend à le contrôler. Ce jeu se déroulera en plusieurs étapes avec une épreuve finale qui permettra aux candidats de se confronter avec des entreprises et des partenaires. Un test en grandeur nature qui offrira aussi aux candidats la possibilité de renforcer leur réseau professionnel. 

La possibilité d’incarner Frédéric Mistral 

Toujours dans l’optique d’apprendre et de s’améliorer de manière ludique, « le CV des légendes » a mis en place un dispositif tout aussi ludique qu’éducatif. Les candidats auront l’opportunité, après une visite d’un musée créée pour l’occasion de se replonger dans l’époque du XIXᵉ siècle et de Frédéric Mistral. L’idée sera pour les participants de se poser les interrogations : « Et si Frédéric Mistral s’était téléporté en 2024 ? Quels postes pourrait-il viser ? Comment l’aider à préparer sa candidature ? ». 

Un rôle de conseiller envers le prix Nobel provençal qui se fera par deux afin de renforcer la cohésion et l’esprit d’équipe. Les candidats auront le loisir de choisir parmi un éventail de noms célèbres qu’ils devront aider dans leurs étapes de recherche d’emploi en 2024. On retrouve par exemple Jeanne de Flandresy, John Stuart Mill, etc. Trois niveaux seront nécessaires pour compléter cette étape du jeu et à l’issue de celle-ci, chaque équipe se verra attribuée une mention spéciale par le jury. 

Mélanger insertion et culture sur le long terme 

Adeptes des « pas de côtés », insercall,pilote du projet, et la Cité de l’emploi sont aussi friandes de projets collaboratifs et de mises en synergies. La première édition qui s’était déroulée au printemps 2023 au Palais du Roure, avec un accueil au musée Calvet dès l’automne suivant, avec les rencontres professionnelles poétiques et ludiques « Ces mots qui me dessinent ».

En 2024, Avignon Musées réaffirme son engagement pour l’accès à la culture pour tous, sa sensibilité sur le sujet de l’insertion professionnelle, et sa capacité à inventer de nouvelles formes de médiation culturelle. 

Pour cette nouvelle édition, l’association Passerelle rejoint l’aventure avec quelques salariés participants. Elle se tiendra aux côtés de Face Vaucluse et le club vauclusien « les entreprises s’engagent » qui seront aussi de la partie aux côtés d’entreprises partenaires et d’acteurs locaux.

Un concept né à Lens 

C’est en 2022 que Gwenaël Bourboulon, directrice d’insercall, tombe par hasard sur une émission de radio qui relate l’expérience originale menée, trois ans plus tôt, par Pôle Emploi Hauts-de-France et le musée du Louvre-Lens.

Le déplacement opéré pour les chercheurs d’emploi grâce à la rencontre des mondes de l’insertion et de la culture avait donné des résultats très positifs en termes d’engagement, d’outillage et de capacité à se recentrer ensuite sur son propre projet.

Emballée par ce concept, la directrice contacte le chargé de projets de médiation du musée : Ludovic Demathieu. Ravi d’imaginer que le projet pourrait « s’exporter », il accepte de partager son expérience. C’est ainsi que naîtra quelques mois plus tard la première édition du CV des légendes, une version remaniée du projet lensois, librement adaptée pour le territoire avignonnais.

Infos pratiques : « CV des légendes. » Samedi 18 mai à 18h. Exposition des CV des légendes lors de la nuit européenne des musées, Palais du Roure, 3 rue du collège du Roure, Avignon. Vendredi 19 avril de 10h à 13h. Candidatures des personnages historiques devant des entreprises et partenaires et remise spéciale aux joueurs, Palais du Roure, 3 rue du collège du Roure, Avignon. 

https://echodumardi.com/tag/culture/page/3/   1/1