20 avril 2025 |

Ecrit par le 20 avril 2025

32e édition des Musicales du Luberon à partir du 26 mai

« Cela fait 32 ans de passion » s’exclame le fondateur de ce festival, Patrick Canac. « Que de chemin parcouru depuis 1989 ! », s’exclame sa femme, Victorine.
« En fait, dans les années 1970, le chef d’orchestre aixois Cyril Diederich avait créé à Ménerbes ‘Les saisons musicales du Luberon’ avant de s’en éloigner et de lancer un autre projet ‘Les concerts au soleil couchant’ à Oppède le Vieux…Nous, nous avons pris la suite, mais nous ne connaissions personne dans le monde de la musique classique, des concerts, du lyrique, confie-t-elle. Et au fil des rencontres, nous sommes tombés sur Claude Nougaro qui est devenu un ami et qui nous confia plus tard : « La vraie musique, ce n’est pas la mienne, le jazz, c’est Turandot, le classique ». Du jour au lendemain, nous nous sommes lancés dans l’aventure. »

700 concerts et plus de 160 000 spectateurs
Ainsi sont nées ‘Les musicales du Luberon’ qui en trois décennies ont accueilli la première année Roger Hanin, Louis Chédid, Jean-Claude Malgoire et ses ‘Arts Florissants’, et depuis, Julie Fuchs, Nicholas Engelich, Philippe Jaroussky, Patricia Petitbon ou bien encore Diana Damrau en 700 concerts et plus de 160 000 spectateurs autour d’Apt, Ménerbes, Bonnieux, Les Taillades ou Saignon.
« Grâce au bouche à oreille, au réseau que nous avons patiemment constitué au fil des ans, aux relations personnelles que nous avons nouées, grâce au côté iconique du Luberon, nous avons fini par être connus », confie Patrick Canac.
Après les deux ans de crise sanitaire, pour cette 32ème saison, Thomas Enhco mariera son piano au marimba de Vassilena Serafimova le 5 juin au Savannah College de Lacoste, le 18 la soprano Marie Perbost accompagnée au piano par Joséphine Ambroselli prêtera sa voix de diva aux chansons de la Belle époque à Ménerbes (Espace Gavron).
Laurence Equilbey, cheffe d’orchestre et fondatrice ‘d’Accentus’, sera aux Taillades le 16 juillet pour un concert ‘Mozart à Prague’, la soprano Béatrice Uria-Monzon qu’on a vue moulte fois dans ‘Carmen’ aux Chorégies d’Orange passe désormais au flamenco et aux mélodies populaires espagnoles de Manuel de Falla, Joaquin Rodrigo et Arturo Marquez avec l’Orchestre National Avignon Provence dirigé par Debora Waldman le 24 juillet. Enfin le 2 septembre, le pianiste François-Frédéric Guy interprétera des œuvres de Beethoven et Chopin à Ménerbes.

Contact : 04 90 72 68 53
musicalesluberon@wanadoo.fr
www.musicalesluberon.fr


32e édition des Musicales du Luberon à partir du 26 mai

Ce samedi 14 mai, le pôle culturel Camille Claudel de Sorgues accueillera un spectacle à l’image de la personnalité imprévisible et virevoltante du compositeur autrichien Mozart. Chorégraphiée par Emilie Lalande, ancienne interprète du Ballet Preljocaj, cette représentation ‘jeune public’ requerra la participation des spectateurs.

Ces derniers pourront interagir au fur et à mesure du spectacle, à l’aide d’un système de couleurs représentant les instruments de musique et les interprètes sur le plateau. Petit à petit, le spectacle intitulé ‘Quatuor à corps pour Mozart’ se construira sous les yeux du public selon les choix faits par celui-ci.

Réservation conseillée au 04 86 19 90 90.

Samedi 14 mai à 15h. 10€. Pass famille 24€. Salle de spectacle. Pôle Culturel. 285 Avenue d’Avignon. Sorgues.

V.A.


32e édition des Musicales du Luberon à partir du 26 mai

Pierre Cardin aurait eu 100 ans le 2 juillet 2022. Le couturier de renom nous a quittés le 29 décembre 2020, mais le festival qu’il a créé il y a 22 ans continue avec son neveu, Rodrigo Basilicati-Cardin. « Mon oncle aimait les artistes, la musique, le théâtre, la danse, la création, l’innovation, peu importe combien cela coûtait », explique-t-il.

Place au cinéma musical…
Cette année le festival se déroulera en deux temps. Du 24 au 30 juillet, ‘3e édition du Cinéma Musical’ : « Pierre Cardin avait créé les costumes du film culte ‘La belle et la bête’ de Jean Cocteau. Nous projetterons sur un nouveau grand écran de 100m2 ‘Mamma mia’, ‘Aladdin’, ‘Le fantôme de l’opéra’ et ‘Flashdance’ notamment ».
Parallèlement, un festival du ‘Film court musical’ se déroulera cette semaine-là pour promouvoir les réalisateurs de films musicaux avec Claire Chazal comme jurée notamment.

… sans oublier l’art de la scène
Pour sa part le 22e Festival ‘Art de la scène’ est prévu du 1er au 12 août avec d’abord ‘Saint-Exupéry-Romain Gary’, une rencontre improbable au Bar de l’Escadrille entre les deux écrivains interprétés par Philippe Caroit et Manuel Blanc le 1er août. Le 3, claquettes et jazz à New-York avec Broadway Rhythm.
Le vendredi 5 août, Gérard Depardieu revient 2 ans après son récital Barbara. Cette fois, ce sera pour une lecture de certaines ‘Confessions de Saint-Augustin’ qu’il avait interprétées en 2003 à Notre-Dame de Paris à la demande de Monseigneur Lustiger. Gérard Depardieu dont le compagnonnage avec Pierre Cardin avait débuté dès 1974, à l’Espace éponyme, avec ‘La chevauchée du Lac de Constance’ de Peter Handke, mise en scène par Claude Régy et avec une distribution éclatante, jugez plutôt : entouraient Depardieu, Jeanne Moreau, Delphine Seyrig, Samy Frey, Michael Lonsdale et les costumes avaient été réalisés par Yves Saint-Laurent.

Une ‘diva’ pour clôturer l’été
Le 7 août, André Dussolier pour ‘Le grand plaisir des mots’, une sélection subjective des textes qu’il aime, de Victor Hugo, Sacha Guitry, Alphonse Allais ou Raymond Devos. Le 9 le chanteur Cali, le 11 août Thierry Lhermitte dans ‘Fleurs de soleil’ de Simon Wiesenthal ou comment un ancien officier nazi n’obtiendra pas le pardon d’un juif pour tous les crimes qu’il a commis, le 11 août. Enfin, clôture avec une diva, Isabelle Adjani le 13 dans ‘Le vertige Marilyn’.
« Elle sera seule sur scène, blonde, dans une robe noire Christian Dior, nappée dans une subtile mise en lumière, pour évoquer une double solitude, la sienne et celle de Marilyn Monroe, un double-monologue intérieur » explique le directeur du Festival Rodrigo Basilicati-Cardin.
Cette année, le Château du Marquis de Sade racheté et restauré par Pierre Cardin sera ouvert au public tout l’été. Une exposition de grands formats de créateurs contemporains y sera accrochée. Et si on ne verra par Eve Ruggieri en 2022, c’est parce qu’elle est en train de rédiger ses mémoires. Une riche et longue vie de rencontres avec des stars comme Rubinstein ou Pavarotti qu’elle viendra raconter, à sa façon, au Festival de Lacoste 2023.

Contact : www.festivaldelacoste.com. 04 90 75 93 12. Espace La Costa – Rue Basse – 84 480 Lacoste.


32e édition des Musicales du Luberon à partir du 26 mai

La coopérative culturelle Akwaba* a ouvert depuis le 15 avril et jusqu’au 17 juin un marché artisanal de produits 100% locaux et éco-responsables. Tous les vendredis à 17h30, le marché s‘installe sur le tiers-lieu culturel à Châteauneuf-de-Gadagne en ‘before’ des soirées Lokaaal (19h) qui proposent des concerts d’artistes locaux.

Proposer une vision différente de la consommation
C’est la première fois que la coopérative met en place un marché de ce type sur une longue période, eux qui organisent déjà deux marchés par an (à Noël et au printemps).
Pour Akwaba, proposer ce rendez-vous hebdomadaire permet d’apporter une vision différente de la consommation, privilégie le circuit court et le développement des producteurs, créateurs, artisans et artistes locaux. C’est un projet citoyen, avec une traçabilité des produits assurée, une éco-responsabilité exigée et des produits issus d’un rayon de 50 kilomètres maximum.
Le but : créer une dynamique entre les acteurs des communes, leurs habitants et participer au développement intercommunal tout en proposant des alternatives à la consommation actuelle pour un meilleur respect de l’environnement.

Tiers-lieu culturel
En plus du marché, le tiers-lieu culturel propose d’autres événements comme des expositions, des scènes ouvertes, des journées professionnelles, des soirées cinéma ou encore des dégustations.
Il regroupe quatre structures qui répondent à des besoins complémentaires sur le territoire de la communauté des communes du Pays des Sorgues, Monts de Vaucluse et sur le département de Vaucluse. Freesson, Musical’isle et Natura’live en font partie, en plus d’Akwaba.
Bar et ‘petite restauration’ disponibles sur place, avec des produits frais, locaux et biologiques.

Alice Durand

Plus d’information sur www.akwaba.coop

Akwaba. 500 chemin des Matouses. Châteauneuf de Gadagne. A partir de 17h30 le vendredi.

* Akwaba signifie  ‘bienvenue’ ou plus précisément ‘bonne arrivée’ dans la langue des Akan, peuple vivant en Côte-d’Ivoire et au Ghana.


32e édition des Musicales du Luberon à partir du 26 mai

Nouvelle identité visuelle, nouveaux événements… Coup de jeune pour Châteauneuf-du-Pape avec une animation pour chaque saison à commencer par ‘Les causeries’ qui vont débuter le mois prochain.

« Nous voulons dynamiser notre village connu dans le monde entier pour ses vins, son château, son histoire et son patrimoine et nous souhaitons aussi renforcer son rayonnement local et international » explique Laure Garcia, élue de la municipalité de Châteauneuf-du-Pape en charge de la communication.
Pour attirer et satisfaire encore plus de touristes, la commune, les commerçants, les restaurateurs, les vignerons, les associations travaillent main dans la main. « C’est une force de frappe commune, une synergie qui vont nous aider à mettre encore plus en valeur nos festivités, nos animations et notre vie culturelle » ajoute-t-elle.
Pour ce faire, le logo en lettres gothiques a été modernisé, la mitre des papes stylisée, la palette de couleurs dédiée aux quatre saisons, vert, jaune, ocre, bleu, vert, grenache. L’accent sera mis sur les réseaux sociaux, le site de la commune sera revu de fond en comble. Si les panneaux d’affichage 4×3 et lumineux sont encore à l’étude, l’agence JC Decaux sait bien que d’autres solutions sont possibles comme les écrans digitaux ou les portières siglées de véhicules, moins polluants pour l’œil et l’environnement.

La qualité c’est populaire
Une autre façon de booster Châteauneuf-du-Pape, c’est d’organiser des événements populaires et de qualité. A commencer par une nouveauté : ‘Les causeries’ prévues mi-mai après une rencontre entre le maire, Claude Avril et l’écrivain et historien Franck Ferrand. L’animateur de Radio classique sera là le vendredi 13 mai pour une conférence sur ‘La Prophétie d’Avignon’. Le samedi matin, à 9h30 au Cellier du château, le sociologue Michel Maffesoli évoquera ‘Le retour au territoire, enracinement dynamique’, à 11h30, le philosophe François-Xavier Bellamy insistera sur ‘L’urgence de transmettre’. L’après-midi aux Fines Roches, les même intervenants participeront à une causerie animée par la journaliste Christine Kelly, ancienne membre du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) et la journée se terminera en beauté par un spectacle pyrotechnique sur l’esplanade du château pontifical avec Calixte de Nigremont comme maître de cérémonie, le hiératique ‘Monsieur Loyal de « Cheval Passion ».

BD et théâtre
‘Le bel été de Chateauneuf’ se poursuivra le 25 juin avec un festival de BD et des stars comme Serge Carrière (Achille Talon), Ptitluc (Les Pieds- Nickelés) ou Franck Margerin (Lucien). Du 18 au 22 Juillet, 7e édition de ‘Châto’Off les murs’, le festival d’Avignon décentralisé pour 5 soirées dans la cour de récréation de l’école avec bar à vins des jeunes producteurs, enfin le 6 août, pendant la Véraison, Nocturnes littéraires’ avec une quarantaine d’auteurs sélectionnés par Pierre Défendini qui font le tour des sites huppés de Provence, Cassis, Six-Fours, Saint-Tropez et évidemment, Châteauneuf-du-Pape.

Contact : chateauneufdupape.org

Présentation de la nouvelle charte graphique de la ville de Châteauneuf-du-Pape (©Sunmade)

32e édition des Musicales du Luberon à partir du 26 mai

La Caisse d’épargne Cepac vient de signer une convention de mécénat avec la Collection Lambert à Avignon. Pour le musée d’art contemporain de la cité des papes il s’agit désormais de son plus important partenaire issu du monde de l’entreprise et de l’économie.

La SLE (Société locale d’épargne) de la Caisse Vaucluse de la Caisse d’épargne Cepac avait déjà initié le mouvement en 2019. La banque régionale coopérative avait ainsi déjà apporté son soutien (5 000€) à la Collection Lambert afin de financer le projet de micro-école ‘Inspire’ du musée. Un dispositif créée en collaboration avec l’Education nationale destiné aux enfants de CM1-CM2 en décrochage scolaire et ayant pour objectif de leur permettre de retrouver le goût d’apprendre via l’éveil artistique. Pour cela, la Collection Lambert a transformé un de ses deux ateliers en salle de classe pour accueillir les élèves de manière permanente.
Après ce galop d’essai, la Cepac, qui entreprend depuis toujours des actions de mécénat sur tous ses territoires et s’engage à favoriser l’accès à la culture au plus grand nombre, a donc décidé de passer à la vitesse supérieure.

En 2019, la Caisse d’épargne Cepac avait déjà soutenu, à hauteur de 5 000€, le projet de micro-école ‘inspire’ via sa Société locale d’épargne de la caisse de Vaucluse.

20 000€ pour commencer
« Nous sommes honorés de renouer les liens avec la Collection Lambert que nous avions soutenue auparavant, pour l’une de ses actions pédagogiques, rappelle Joël Chassard, président du directoire de la Cepac. Les musées, festivals et lieux culturels sont autant de leviers qui contribuent au développement et à l’attractivité de nos territoires. C’est pourquoi, nous sommes fiers de nous associer à ce lieu emblématique de l’art contemporain en Avignon. Ce mécénat s’inscrit dans notre démarche philanthropique axée, notamment, autour de la culture. »
En effet, la culture semble être dans l’ADN de la Cepac puisqu’elle soutient de nombreux événements et lieux culturels, aussi bien en métropole qu’en Outre-Mer, comme le Cepac Silo et le Mucem à Marseille ou les Téat à la Réunion. Elle participe également au déploiement de grands festivals, notamment à travers ses partenariats avec Les Suds à Arles, le festival de la BD à Bastia, le ‘All day in’ aux Antilles, ou encore le festival ‘Marseille Jazz des cinq continents’, qu’elle soutient depuis sa création il y a plus de 20 ans.
« Nous avons la volonté de soutenir les lieux et les événements emblématiques du territoire », poursuit Aline Moreau, directrice communication et RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de la Cepac, 2e caisse de France, et intervenant dans les départements des Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, la Corse mais aussi la Réunion, Mayotte, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Martinique, la Guyane et Saint-Pierre-et- Miquelon.
Le montant de cette opération de mécénat s’élève à 20 000€ pour une durée de 1 an renouvelable. Il s’ajoute à la dizaine de projets soutenus, chaque année dans le département, par la SLE de la caisse de Vaucluse avec des montants compris entre 3 000 et 15 000€.

Les représentants de la Cepac et ceux de la Collection Lambert.

Rapprochement avec le monde des entreprises
« Ce partenariat marque une étape importante depuis la création de la Collection il y a 22 ans, précise Alain Lombard, directeur de la Collection Lambert. Il marque notre volonté de se rapprocher du monde économique. Nous sommes donc heureux de renforcer nos liens avec le monde de l’entreprise, particulièrement avec la Caisse d’épargne Cepac avec qui nous partageons de nombreuses valeurs comme la RSE, l’accès à la culture, le soutien au territoire… »
Si les 20 000€ apportés par la Caisse d’épargne constituent 1% du budget de la Collection, ils représentent désormais 20% du montant total provenant du mécénat avec des entreprises. « Ce n’est pas neutre pour nous », insiste Alain Lombard puisqu’il s’agit désormais du principal contributeur en terme de mécénat d’entreprise.
Mais surtout, « que la Cepac, aussi incontournable qu’elle l’est dans l’économie de notre territoire, ait choisi de soutenir la Collection Lambert au titre de sa démarche philanthropique, atteste selon moi de la place centrale qu’occupe notre musée au cœur de l’environnement artistique et culturel de notre région » conclut le directeur de cette Collection exceptionnelle. Collection de près de 560 œuvres majeures de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle constituée par Yvon Lambert, que le célèbre marchand d’art et collectionneur a donné dans le cadre de la plus importante donation faite à l’Etat français depuis 1906. Aujourd’hui, grâce aux nombreux dépôts qui s’ajoutent, la Collection Lambert dispose d’environ 2 000 œuvres à présenter sur les 4 000 m2 de l’hôtel de Caumont.


32e édition des Musicales du Luberon à partir du 26 mai

Alors que la 94e cérémonie des Oscars doit se tenir ce lundi, retour sur la présence grandissante des géants du streaming dans les palmarès de l’événement cinématographique.

Après une cérémonie des Oscars 2021 qui a vu Netflix remporter 7 prix sur 35 nominations et devenir le studio le plus récompensé devant Disney, le géant du streaming vidéo est de nouveau bien placé pour réaliser un carton cette année. Avec 27 nominations reçues, les productions cinématographiques de Netflix dominent la sélection des Oscars 2022, devant Walt Disney (23 nominations en incluant toutes les filiales) et Warner Bros. (16).

Comme le montre notre infographie, Netflix s’est lancé à la conquête d’Hollywood depuis déjà quelques années. Après avoir décroché sa toute première nomination en 2014, la société n’a cessé d’accroître sa présence à la célèbre cérémonie de récompenses, dépassant pour la première fois les nominations de Disney en 2020. Autre concurrent majeur sur le marché du streaming, Amazon a récolté 4 nominations aux Oscars cette année, après avoir enregistré un record de 12 en 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


32e édition des Musicales du Luberon à partir du 26 mai

Depuis la première édition des Rencontres du Sud en 2011, Avignon se transforme pendant une semaine au mois de mars en carrefour du cinéma et capitale du 7e art. Réservée aux professionnels, elle s’est ouverte ensuite aux étudiants s’orientant vers les métiers du cinéma, puis partiellement au public, notamment avec le ciné pitchoun pour les enfants. Après une mémorable 9e édition en 2019 cette manifestation cinématographique idéalement placée après le Festival de Berlin en février et le festival de Cannes en mai, avait dû être annulée pour cause sanitaire en 2020 et 2021.

Plus de 300 professionnels
Cette année les Rencontres se sont déroulées essentiellement au centre-ville, au Vox et à Utopia, ainsi qu’au Capitole Studios Le Pontet. Elles ont attiré du 14 au 19 mars plus de 300 professionnels heureux d’une liberté retrouvée, de voir le cinéma reprendre des couleurs, et impatients d’échanger et découvrir les nouveaux films en avant-première. Dix-sept films de qualité leur ont été proposés. Une programmation internationale avec des films français, espagnol, croate, argentin, japonais, coréen. Et cinq équipes venues présenter chacune leur film. Parmi ces personnalités du cinéma présentes : Cédric Klapisch réalisateur de ‘En Corps’ avec Santiago Amigorena coscénariste, Jean-Pierre Améris pour ‘Les folies fermières’, Thierry Demaisière et Alban, Turlai pour ‘Allons enfants’, Gustave Kerven réalisateur de ‘En même temps’ et la réalisatrice espagnole Clara Roquet pour son premier long-métrage ‘Libertad’.
Fait notable cette année, l’hommage à la famille Bizot à la tête du cinéma le Vox place de l’Horloge  en plein cœur de la cité des papes depuis 1922. Un cinéma indépendant cher aux avignonnais qui fête ses 100 ans (voir ci-dessous).

Trophée des lycéens
Cette année pas de Victoires, cérémonie prestigieuse de clôture où était dévoilé le palmarès du festival des montreurs d’images. Mais un prix décerné par les étudiants a été attribué à ‘Murina’ premier long métrage de la croate Antoneta Alamat Kusijanovic. Le trophée du prix des lycéens, des élèves de terminale du lycée Robert Schuman, a été décerné au même film.  Au final le bilan est très satisfaisant pour un festival qui a permis de célébrer le 7ème art autour d’oeuvres magnifiques et d’un savoureux mélange de films d’auteur ou commerciaux.

Jean-Dominique Réga

Les 100 ans du cinéma Vox et l’hommage à la famille Bizot

Jeudi 17 mars dans la grande salle du Vox nombreux étaient les professionnels et les avignonnais venus rendre hommage à la famille Bizot et fêter les 100 ans du Vox. Un cinéma qui en 1922 était exploité par Joseph Bizot (1881-1967) grand-père de Jean-Paul Bizot et arrière grand-père d’Emmanuel. Ce dernier en a pris la gérance en 1994 après avoir rejoint ses parents Jean-Paul et Léonie en 1989.
« Des exploitants emblématiques » pour René Kraus président des Rencontres du Sud et directeur général du multiplex Capitole Studios au Pontet. « Cet art qu’est le cinéma s’est renouvelé, a changé, évolué, et la famille Bizot est toujours à la tête du Vox. Nous tenions particulièrement à  la célébrer» a-t-il ajouté avant de laisser la parole à Cécile Helle qui a fait part de son émotion et sa satisfaction en tant que maire d’Avignon, de voir un cinéma indépendant du centre ville en capacité de se maintenir.
« Grâce à l’implication et l’engagement exceptionnel d’une famille unie. Le Vox était dans votre cœur quand vous l’avez repris. Vous avez fait des travaux ambitieux pour passer à deux salles, le moderniser et créer un restaurant place de l’Horloge. Vous avez su vous adapter, développer une activité autour du théâtre en juillet et effectuer des changements tout en gardant l’âme du lieu où tous les avignonnais ont des souvenirs ». Elle a souligné également l’ouverture d’esprit de la famille. « Un cinéma doit vibrer de la vie locale et vous avez su ouvrir vos salles à tous, lors des campagnes électorales par exemple ».
Puis Cécile Helle a remis à Jean-Paul et Léonie à la tête du cinéma en 1976 et aujourd’hui encore figures du Vox, l’ordre national du Mérite au grade de chevalier. Une décoration qui a pour vocation de récompenser les mérites distingués et d’encourager les forces vives du pays. « La relève est là, vous pouvez être fiers » a conclu le maire en épinglant les décorations en présence du fils d’Emmanuel, Baptiste 12 ans symbolisant une 5ème génération qui pourrait bien continuer l’aventure… Au cours de cette soirée, après un petit film d’Emmanuel rendant un bel hommage à ses parents, Léonie et Jean-Paul ont également reçu le Mérite cinématographique au grade de commandeur.

Cédric Klapisch à gauche et Santiago Amigorena.

Jeudi 18 mars le réalisateur Cédric Klapisch a présenté en avant-première ‘En Corps’. Il était accompagné de Santiago Amigorena avec qui il a co-écrit le scénario.
Ce film qui réunit Marion Barbeau dans le rôle principal, Hofesh Shechter, Denis Podalydès, Muriel Robin, Pio Marmaï, François Civil, Souheila Yacoub, raconte l’histoire d’Elise, 26 ans, grande danseuse classique qui se blesse pendant un spectacle puis apprend qu’elle ne pourra plus danser. Dès lors sa vie va être bouleversée. Entre Paris et Rémignac en Bretagne, au gré des rencontres et des expériences, des déceptions et des espoirs, elle va se rapprocher d’une compagnie de danse contemporaine et retrouver un nouvel élan et une nouvelle façon de vivre.

Après son documentaire consacré à Aurélie Dupont en 2010 Cédric Klapisch se replonge dans un univers qu’il connaît. Il a d’ailleurs monté pendant le confinement ‘Dire merci’ un petit film collectif des danseurs de l’opéra qui se sont filmés chez eux avec leur smartphone. Le film de 4’40 devenu viral a fait le tour du monde. « J’aime la danse depuis longtemps et c’est la raison pour laquelle on m’avait proposé de réaliser ’L’espace d’un instant’. Je suis spectateur de ça. J’ai beaucoup filmé à l’opéra de Paris. Rien que de les voir s’échauffer le matin c’est un spectacle »

« Ce film est une fiction autour de la danse. A Aurélie Dupont on avait dit aussi qu’elle ne pourrait plus danser… Mais comme le dit François Civil dans le film, le corps est mystérieux. Je savais que Marion Barbeau avait les compétences danse classique et contemporaine. Elle s’est imposée dans le casting. J’ai l’impression que j’ai réussi à raconter une histoire » explique Cédric Klapisch qui réalise là un film émouvant qui a été plébiscité. Un bel hommage à la danse et à la joie de vivre.

La réalisatrice espagnole Clara Roquet.

Clara Roquet, réalisatrice espagnole de 33 ans, était présente aux Rencontres du Sud pour présenter ‘Libertad’ son premier long-métrage. Scénariste de renom en Espagne et en Amérique du Sud, elle a commencé sa carrière en 2014 en co-écrivant le multi-primé ’10 000 KM’ aux côtés du réalisateur Carlos Marques-Marcet. Récompensée avec les courts métrages ‘El Adios’ (2015)  et ‘Good Girl’ en 2018, elle a réalisé également deux épisodes de ‘Tijuana’ série produite pour Netflix.

‘Libertad’ raconte l’histoire d’une amitié entre deux adolescentes, Nora, qui fait partie d’une famille bourgeoise, et Libertad, jeune colombienne fille de domestique. Le temps d’un été apparemment idyllique…
Bien plus qu’un passage à l’âge adulte le film pointe certaines réalités comme le manque d’intégration, la maltraitance que subissent les domestiques, les conventions familiales basées sur le mensonge, la différence entre les classes sociales…

« Il peut y voir une conséquence même inconsciente du colonialisme » explique Clara. « Ces personnes d’Amérique du Sud qui viennent en Europe pour travailler, préfèrent venir en Espagne pour la langue. Il y a dans mon pays une supériorité sous-jacente par rapport à ces gens là qui arrivent dans une famille où on leur demande de faire un peu tout, et deviennent un peu esclaves ». C’est aussi une histoire sur l’identité et la famille. « Dans l’adolescence on commence à construire sa propre identité. Nora se bat contre son monde en perdition et Libertad contre une société de classe dans laquelle la liberté et la dignité ne semblent être accessible qu’à ceux qui en ont les moyens » conclue Clara Roquet qui aime le cinéma expérimental, celui qui n’impose pas de conclusion et implique le spectateur dans une expérience émotionnelle.

Gustave Kerven.

‘En même temps’ le dernier long-métrage de Gustave Kerven et Benoit Delépine sort en salle le 6 avril quatre jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Cette comédie qui réunit notamment Vincent Macaigne, Jonathan Cohen, India Hair, Yolande Moreau, aborde avec humour la politique, l’écologie, le féminisme et le patriarcat.
Dans le film, un élu de droite tente de convaincre un maire de gauche, écologiste, de s’associer à lui afin de transformer une forêt en parc de loisirs. Alors que les deux hommes sont sur le point de conclure leur marché, un gang de féministes arrive à les coller l’un à l’autre. Un acte de rébellion contre le système politique et patriarcal qui a pour conséquence d’unir les deux hommes contre leur gré.

Gustave Kerven qui garde de bons souvenirs de la Cité des papes lorsqu’il était étudiant, était présent aux Rencontres du Sud pour présenter aux professionnels son nouveau long-métrage coréalisé avec son compère Benoit Delépine. « Les deux personnages sont des politiciens différents. L’écologiste croit en ce qu’il dit mais prêche dans le désert, et doit affronter toutes les exaspérations individuelles. Celui de droite surfe pour aller dans le sens de ses électeurs. C’est un opportuniste qui profite de son statut, mais que les gens ne prennent plus au sérieux » analyse le réalisateur. « Leur travail rassemble un maximum d’emmerdes. Tout le monde se met à râler pour tout. Chacun n’y voit que son propre intérêt. Les pétitions sur internet, les groupes, les réseaux sociaux, etc…  Cela devient impossible. On peut rayer les politiques mais c’est de plus en plus difficile à faire ». Un film avec de l’humour et du fond.

Jean-Pierre Améris.

Jean-Pierre Améris, réalisateur, est venu à Avignon présenter son dernier film : « Les folies fermières » dont la sortie nationale est prévue le 11 mai 2022. Une comédie avec Alban Ivanov, Sabrina Ouazani, Michèle Bernier, Moussa Maaskri, Bérengère Krief. Inspirée d’une véritable histoire, celle de David Caumette éleveur dans le Tarn. Pour sauver de la faillite son exploitation agricole, et contre l’avis de ses proches qui sont sceptiques, il va monter un cabaret à la ferme. Le spectacle sera sur scène et dans l’assiette, avec les bons produits du coin !

C’est en regardant un reportage aux actualités régionales de France 3 que le réalisateur a entendu parler de ces faits. Il fait un parallèle avec sa propre histoire « Faire un film est une entreprise un peu folle ! ».  Il se rend sur place et au contact des fermiers et d’un monde qu’il ne connaît pas vraiment, en apprend beaucoup. Séduit par la détermination, l’authenticité et le caractère positif du personnage qui répond au désespoir par la fantaisie, il décide d’en faire un film, humain et joyeux qu’il tourne dans le Cantal où il allait dans son enfance avec ses parents.
« Il fallait être juste sur le monde paysan, ne pas cacher leurs difficultés. Faire se rencontrer deux mondes pour permettre de surmonter les à priori des fermiers sur les artistes et de ces derniers sur les paysans. J’ai présenté le film au salon de l’agriculture à Paris. Les paysans s’y retrouvent. Ils vont organiser des débats. Le cinéma réunit », dit en souriant Jean-Pierre Améris avant de conclure : « Ce film est un éloge du collectif et de la fantaisie contre le désespoir ».
Une comédie joyeuse avec de beaux moments d’émotions.

Thierry Demaizière à droite et Alban Teurlai.

Après les documentaires sur Benjamin Millepied à l’opéra de Paris, sur Rocco Siffredi, puis en 2019 ‘Lourdes’ à la rencontre de pèlerins, Thierry Demaizière et Alban Teurlai sont venus présenter leur film ‘Allons enfants’ dont la sortie nationale est prévue le 13 avril 2022.

C’est l’histoire d’une expérience unique en France. Au coeur de la capitale, le lycée Turgot tente un pari fou : intégrer des élèves de quartiers populaires et briser la spirale de l’échec scolaire par la danse Hip Hop. Dans cet établissement scolaire, l’accueil des élèves est basé sur la bienveillance, l’accompagnement à la scolarité et l’exigence de résultats. C’est dans une ambiance de travail cadrée que les élèves évoluent pour acquérir des  connaissances qui doivent leur permettre de poursuivre leurs études et de s’insérer dans la vie professionnelle avec les compétences pour s’épanouir et se construire comme futurs citoyens.

« Nous sommes des portraitistes, ce qui nous amène à découvrir des mondes différents » expliquent les deux réalisateurs pour qui les danseurs de l’opéra sont des professionnels, des athlètes qui passent par la souffrance pour arriver à l’excellence. « Là, les jeunes passionnés de hip-hop font ça avant tout pour kiffer ». Le tournage s’est déroulé sur une année. « Notre intention est de faire du cinéma qui nous intéresse et parle aussi aux autres. Nous prenons le réel et nous racontons ». C’est un film aussi sur le métier d’enseignant avec des professeurs qui croient aux écoles de la République. « Ils ont pour mission de récupérer des jeunes en échec scolaire en allant chercher leur culture pour essayer de les accrocher à l’école. Je les admire » s’enthousiasme Thierry. « Sur toute la bande il n’y en a qu’un qui n’a pas eu le bac et une autre qui n’a pas poursuivi sa scolarité. La plupart continuent leurs études et la danse ». « Les barrières tombent quand des élèves de milieux sociaux différents se retrouvent dans une cour de récréation » ajoute Alban. Un duo de réalisateurs pour qui le titre du film était une évidence. « Ils ont chanté la Marseillaise ». Tout un symbole.

Dossier réalisé par Jean-Dominique Rega


32e édition des Musicales du Luberon à partir du 26 mai

Le pôle culturel Francine Foussa, situé à Mazan, était jusqu’alors composé d’une bibliothèque municipale et d’un centre associatif. Aujourd’hui, l’établissement pousse ses murs pour accueillir un espace numérique et un musée entièrement digital.

La commune de Mazan, qui possédait déjà une bibliothèque de près de 450m2 et un coin pour la vie associative au sein de l’espace Francine Foussa, héberge désormais le digital. Un nouvel espace numérique et un musée Micro-Folie, qui viennent d’être inaugurés, s’y installent dans le but de dynamiser la commune, mais aussi de permettre l’accessibilité numérique à un plus grand nombre de personnes.

Situé au carrefour du collège André Malraux et de l’hôtel de ville et de l’Ecole Saint-Dominique, l’espace est gratuit et ouvert à tous. Six ordinateurs sont mis à disposition ainsi qu’une imprimante. Un conseiller est également présent pour aider les personnes moins familières avec le digital. Il peut aider entre autres à apprendre à utiliser des outils de communication ou encore à chercher un emploi ou une formation.

Un musée numérique pour faciliter l’accès à la culture

Le musée Micro-Folie est un dispositif mis en place par le Ministère de la culture et de la communication et coordonné par l’Etablissement public du Parc de la Grande Halle de La Villette pour rendre la culture accessible à tous. Plusieurs ont été implantés à travers la France, et c’est à Mazan qu’est venu s’installé le premier Micro-Folie du Vaucluse. Il présente plus de 2000 œuvres d’art appartenant à 80 grandes institutions nationales.

En plus de l’écran géant qui diffuse les différentes œuvres, vingt tablettes sont mises à disposition du public qui peut découvrir l’histoire des œuvres ou encore jouer à des jeux. Les visites peuvent être soit libres, soit encadrées par un guide avec des ateliers et des rencontres.

Ces deux aménagements numériques, dont le coût s’est élevé à plus 100 000€, ont été financés par la commune de Mazan, par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et par le Ministère de la cohésion des territoires.

Horaires d’ouverture de l’Espace numérique : le lundi de 14h à 18h et le mardi, mercredi et vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h.

Horaires d’ouverture du musée Micro-Folie pour les visites libres : le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 14h à 18h.

Plus d’informations et réservation au 06 08 47 28 96.

V.A.

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