26 novembre 2024 |

Ecrit par le 26 novembre 2024

Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Depuis la première édition des Rencontres du Sud en 2011, Avignon se transforme pendant une semaine au mois de mars en carrefour du cinéma et capitale du 7e art. Réservée aux professionnels, elle s’est ouverte ensuite aux étudiants s’orientant vers les métiers du cinéma, puis partiellement au public, notamment avec le ciné pitchoun pour les enfants. Après une mémorable 9e édition en 2019 cette manifestation cinématographique idéalement placée après le Festival de Berlin en février et le festival de Cannes en mai, avait dû être annulée pour cause sanitaire en 2020 et 2021.

Plus de 300 professionnels
Cette année les Rencontres se sont déroulées essentiellement au centre-ville, au Vox et à Utopia, ainsi qu’au Capitole Studios Le Pontet. Elles ont attiré du 14 au 19 mars plus de 300 professionnels heureux d’une liberté retrouvée, de voir le cinéma reprendre des couleurs, et impatients d’échanger et découvrir les nouveaux films en avant-première. Dix-sept films de qualité leur ont été proposés. Une programmation internationale avec des films français, espagnol, croate, argentin, japonais, coréen. Et cinq équipes venues présenter chacune leur film. Parmi ces personnalités du cinéma présentes : Cédric Klapisch réalisateur de ‘En Corps’ avec Santiago Amigorena coscénariste, Jean-Pierre Améris pour ‘Les folies fermières’, Thierry Demaisière et Alban, Turlai pour ‘Allons enfants’, Gustave Kerven réalisateur de ‘En même temps’ et la réalisatrice espagnole Clara Roquet pour son premier long-métrage ‘Libertad’.
Fait notable cette année, l’hommage à la famille Bizot à la tête du cinéma le Vox place de l’Horloge  en plein cœur de la cité des papes depuis 1922. Un cinéma indépendant cher aux avignonnais qui fête ses 100 ans (voir ci-dessous).

Trophée des lycéens
Cette année pas de Victoires, cérémonie prestigieuse de clôture où était dévoilé le palmarès du festival des montreurs d’images. Mais un prix décerné par les étudiants a été attribué à ‘Murina’ premier long métrage de la croate Antoneta Alamat Kusijanovic. Le trophée du prix des lycéens, des élèves de terminale du lycée Robert Schuman, a été décerné au même film.  Au final le bilan est très satisfaisant pour un festival qui a permis de célébrer le 7ème art autour d’oeuvres magnifiques et d’un savoureux mélange de films d’auteur ou commerciaux.

Jean-Dominique Réga

Les 100 ans du cinéma Vox et l’hommage à la famille Bizot

Jeudi 17 mars dans la grande salle du Vox nombreux étaient les professionnels et les avignonnais venus rendre hommage à la famille Bizot et fêter les 100 ans du Vox. Un cinéma qui en 1922 était exploité par Joseph Bizot (1881-1967) grand-père de Jean-Paul Bizot et arrière grand-père d’Emmanuel. Ce dernier en a pris la gérance en 1994 après avoir rejoint ses parents Jean-Paul et Léonie en 1989.
« Des exploitants emblématiques » pour René Kraus président des Rencontres du Sud et directeur général du multiplex Capitole Studios au Pontet. « Cet art qu’est le cinéma s’est renouvelé, a changé, évolué, et la famille Bizot est toujours à la tête du Vox. Nous tenions particulièrement à  la célébrer» a-t-il ajouté avant de laisser la parole à Cécile Helle qui a fait part de son émotion et sa satisfaction en tant que maire d’Avignon, de voir un cinéma indépendant du centre ville en capacité de se maintenir.
« Grâce à l’implication et l’engagement exceptionnel d’une famille unie. Le Vox était dans votre cœur quand vous l’avez repris. Vous avez fait des travaux ambitieux pour passer à deux salles, le moderniser et créer un restaurant place de l’Horloge. Vous avez su vous adapter, développer une activité autour du théâtre en juillet et effectuer des changements tout en gardant l’âme du lieu où tous les avignonnais ont des souvenirs ». Elle a souligné également l’ouverture d’esprit de la famille. « Un cinéma doit vibrer de la vie locale et vous avez su ouvrir vos salles à tous, lors des campagnes électorales par exemple ».
Puis Cécile Helle a remis à Jean-Paul et Léonie à la tête du cinéma en 1976 et aujourd’hui encore figures du Vox, l’ordre national du Mérite au grade de chevalier. Une décoration qui a pour vocation de récompenser les mérites distingués et d’encourager les forces vives du pays. « La relève est là, vous pouvez être fiers » a conclu le maire en épinglant les décorations en présence du fils d’Emmanuel, Baptiste 12 ans symbolisant une 5ème génération qui pourrait bien continuer l’aventure… Au cours de cette soirée, après un petit film d’Emmanuel rendant un bel hommage à ses parents, Léonie et Jean-Paul ont également reçu le Mérite cinématographique au grade de commandeur.

Cédric Klapisch à gauche et Santiago Amigorena.

Jeudi 18 mars le réalisateur Cédric Klapisch a présenté en avant-première ‘En Corps’. Il était accompagné de Santiago Amigorena avec qui il a co-écrit le scénario.
Ce film qui réunit Marion Barbeau dans le rôle principal, Hofesh Shechter, Denis Podalydès, Muriel Robin, Pio Marmaï, François Civil, Souheila Yacoub, raconte l’histoire d’Elise, 26 ans, grande danseuse classique qui se blesse pendant un spectacle puis apprend qu’elle ne pourra plus danser. Dès lors sa vie va être bouleversée. Entre Paris et Rémignac en Bretagne, au gré des rencontres et des expériences, des déceptions et des espoirs, elle va se rapprocher d’une compagnie de danse contemporaine et retrouver un nouvel élan et une nouvelle façon de vivre.

Après son documentaire consacré à Aurélie Dupont en 2010 Cédric Klapisch se replonge dans un univers qu’il connaît. Il a d’ailleurs monté pendant le confinement ‘Dire merci’ un petit film collectif des danseurs de l’opéra qui se sont filmés chez eux avec leur smartphone. Le film de 4’40 devenu viral a fait le tour du monde. « J’aime la danse depuis longtemps et c’est la raison pour laquelle on m’avait proposé de réaliser ’L’espace d’un instant’. Je suis spectateur de ça. J’ai beaucoup filmé à l’opéra de Paris. Rien que de les voir s’échauffer le matin c’est un spectacle »

« Ce film est une fiction autour de la danse. A Aurélie Dupont on avait dit aussi qu’elle ne pourrait plus danser… Mais comme le dit François Civil dans le film, le corps est mystérieux. Je savais que Marion Barbeau avait les compétences danse classique et contemporaine. Elle s’est imposée dans le casting. J’ai l’impression que j’ai réussi à raconter une histoire » explique Cédric Klapisch qui réalise là un film émouvant qui a été plébiscité. Un bel hommage à la danse et à la joie de vivre.

La réalisatrice espagnole Clara Roquet.

Clara Roquet, réalisatrice espagnole de 33 ans, était présente aux Rencontres du Sud pour présenter ‘Libertad’ son premier long-métrage. Scénariste de renom en Espagne et en Amérique du Sud, elle a commencé sa carrière en 2014 en co-écrivant le multi-primé ’10 000 KM’ aux côtés du réalisateur Carlos Marques-Marcet. Récompensée avec les courts métrages ‘El Adios’ (2015)  et ‘Good Girl’ en 2018, elle a réalisé également deux épisodes de ‘Tijuana’ série produite pour Netflix.

‘Libertad’ raconte l’histoire d’une amitié entre deux adolescentes, Nora, qui fait partie d’une famille bourgeoise, et Libertad, jeune colombienne fille de domestique. Le temps d’un été apparemment idyllique…
Bien plus qu’un passage à l’âge adulte le film pointe certaines réalités comme le manque d’intégration, la maltraitance que subissent les domestiques, les conventions familiales basées sur le mensonge, la différence entre les classes sociales…

« Il peut y voir une conséquence même inconsciente du colonialisme » explique Clara. « Ces personnes d’Amérique du Sud qui viennent en Europe pour travailler, préfèrent venir en Espagne pour la langue. Il y a dans mon pays une supériorité sous-jacente par rapport à ces gens là qui arrivent dans une famille où on leur demande de faire un peu tout, et deviennent un peu esclaves ». C’est aussi une histoire sur l’identité et la famille. « Dans l’adolescence on commence à construire sa propre identité. Nora se bat contre son monde en perdition et Libertad contre une société de classe dans laquelle la liberté et la dignité ne semblent être accessible qu’à ceux qui en ont les moyens » conclue Clara Roquet qui aime le cinéma expérimental, celui qui n’impose pas de conclusion et implique le spectateur dans une expérience émotionnelle.

Gustave Kerven.

‘En même temps’ le dernier long-métrage de Gustave Kerven et Benoit Delépine sort en salle le 6 avril quatre jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Cette comédie qui réunit notamment Vincent Macaigne, Jonathan Cohen, India Hair, Yolande Moreau, aborde avec humour la politique, l’écologie, le féminisme et le patriarcat.
Dans le film, un élu de droite tente de convaincre un maire de gauche, écologiste, de s’associer à lui afin de transformer une forêt en parc de loisirs. Alors que les deux hommes sont sur le point de conclure leur marché, un gang de féministes arrive à les coller l’un à l’autre. Un acte de rébellion contre le système politique et patriarcal qui a pour conséquence d’unir les deux hommes contre leur gré.

Gustave Kerven qui garde de bons souvenirs de la Cité des papes lorsqu’il était étudiant, était présent aux Rencontres du Sud pour présenter aux professionnels son nouveau long-métrage coréalisé avec son compère Benoit Delépine. « Les deux personnages sont des politiciens différents. L’écologiste croit en ce qu’il dit mais prêche dans le désert, et doit affronter toutes les exaspérations individuelles. Celui de droite surfe pour aller dans le sens de ses électeurs. C’est un opportuniste qui profite de son statut, mais que les gens ne prennent plus au sérieux » analyse le réalisateur. « Leur travail rassemble un maximum d’emmerdes. Tout le monde se met à râler pour tout. Chacun n’y voit que son propre intérêt. Les pétitions sur internet, les groupes, les réseaux sociaux, etc…  Cela devient impossible. On peut rayer les politiques mais c’est de plus en plus difficile à faire ». Un film avec de l’humour et du fond.

Jean-Pierre Améris.

Jean-Pierre Améris, réalisateur, est venu à Avignon présenter son dernier film : « Les folies fermières » dont la sortie nationale est prévue le 11 mai 2022. Une comédie avec Alban Ivanov, Sabrina Ouazani, Michèle Bernier, Moussa Maaskri, Bérengère Krief. Inspirée d’une véritable histoire, celle de David Caumette éleveur dans le Tarn. Pour sauver de la faillite son exploitation agricole, et contre l’avis de ses proches qui sont sceptiques, il va monter un cabaret à la ferme. Le spectacle sera sur scène et dans l’assiette, avec les bons produits du coin !

C’est en regardant un reportage aux actualités régionales de France 3 que le réalisateur a entendu parler de ces faits. Il fait un parallèle avec sa propre histoire « Faire un film est une entreprise un peu folle ! ».  Il se rend sur place et au contact des fermiers et d’un monde qu’il ne connaît pas vraiment, en apprend beaucoup. Séduit par la détermination, l’authenticité et le caractère positif du personnage qui répond au désespoir par la fantaisie, il décide d’en faire un film, humain et joyeux qu’il tourne dans le Cantal où il allait dans son enfance avec ses parents.
« Il fallait être juste sur le monde paysan, ne pas cacher leurs difficultés. Faire se rencontrer deux mondes pour permettre de surmonter les à priori des fermiers sur les artistes et de ces derniers sur les paysans. J’ai présenté le film au salon de l’agriculture à Paris. Les paysans s’y retrouvent. Ils vont organiser des débats. Le cinéma réunit », dit en souriant Jean-Pierre Améris avant de conclure : « Ce film est un éloge du collectif et de la fantaisie contre le désespoir ».
Une comédie joyeuse avec de beaux moments d’émotions.

Thierry Demaizière à droite et Alban Teurlai.

Après les documentaires sur Benjamin Millepied à l’opéra de Paris, sur Rocco Siffredi, puis en 2019 ‘Lourdes’ à la rencontre de pèlerins, Thierry Demaizière et Alban Teurlai sont venus présenter leur film ‘Allons enfants’ dont la sortie nationale est prévue le 13 avril 2022.

C’est l’histoire d’une expérience unique en France. Au coeur de la capitale, le lycée Turgot tente un pari fou : intégrer des élèves de quartiers populaires et briser la spirale de l’échec scolaire par la danse Hip Hop. Dans cet établissement scolaire, l’accueil des élèves est basé sur la bienveillance, l’accompagnement à la scolarité et l’exigence de résultats. C’est dans une ambiance de travail cadrée que les élèves évoluent pour acquérir des  connaissances qui doivent leur permettre de poursuivre leurs études et de s’insérer dans la vie professionnelle avec les compétences pour s’épanouir et se construire comme futurs citoyens.

« Nous sommes des portraitistes, ce qui nous amène à découvrir des mondes différents » expliquent les deux réalisateurs pour qui les danseurs de l’opéra sont des professionnels, des athlètes qui passent par la souffrance pour arriver à l’excellence. « Là, les jeunes passionnés de hip-hop font ça avant tout pour kiffer ». Le tournage s’est déroulé sur une année. « Notre intention est de faire du cinéma qui nous intéresse et parle aussi aux autres. Nous prenons le réel et nous racontons ». C’est un film aussi sur le métier d’enseignant avec des professeurs qui croient aux écoles de la République. « Ils ont pour mission de récupérer des jeunes en échec scolaire en allant chercher leur culture pour essayer de les accrocher à l’école. Je les admire » s’enthousiasme Thierry. « Sur toute la bande il n’y en a qu’un qui n’a pas eu le bac et une autre qui n’a pas poursuivi sa scolarité. La plupart continuent leurs études et la danse ». « Les barrières tombent quand des élèves de milieux sociaux différents se retrouvent dans une cour de récréation » ajoute Alban. Un duo de réalisateurs pour qui le titre du film était une évidence. « Ils ont chanté la Marseillaise ». Tout un symbole.

Dossier réalisé par Jean-Dominique Rega


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Le pôle culturel Francine Foussa, situé à Mazan, était jusqu’alors composé d’une bibliothèque municipale et d’un centre associatif. Aujourd’hui, l’établissement pousse ses murs pour accueillir un espace numérique et un musée entièrement digital.

La commune de Mazan, qui possédait déjà une bibliothèque de près de 450m2 et un coin pour la vie associative au sein de l’espace Francine Foussa, héberge désormais le digital. Un nouvel espace numérique et un musée Micro-Folie, qui viennent d’être inaugurés, s’y installent dans le but de dynamiser la commune, mais aussi de permettre l’accessibilité numérique à un plus grand nombre de personnes.

Situé au carrefour du collège André Malraux et de l’hôtel de ville et de l’Ecole Saint-Dominique, l’espace est gratuit et ouvert à tous. Six ordinateurs sont mis à disposition ainsi qu’une imprimante. Un conseiller est également présent pour aider les personnes moins familières avec le digital. Il peut aider entre autres à apprendre à utiliser des outils de communication ou encore à chercher un emploi ou une formation.

Un musée numérique pour faciliter l’accès à la culture

Le musée Micro-Folie est un dispositif mis en place par le Ministère de la culture et de la communication et coordonné par l’Etablissement public du Parc de la Grande Halle de La Villette pour rendre la culture accessible à tous. Plusieurs ont été implantés à travers la France, et c’est à Mazan qu’est venu s’installé le premier Micro-Folie du Vaucluse. Il présente plus de 2000 œuvres d’art appartenant à 80 grandes institutions nationales.

En plus de l’écran géant qui diffuse les différentes œuvres, vingt tablettes sont mises à disposition du public qui peut découvrir l’histoire des œuvres ou encore jouer à des jeux. Les visites peuvent être soit libres, soit encadrées par un guide avec des ateliers et des rencontres.

Ces deux aménagements numériques, dont le coût s’est élevé à plus 100 000€, ont été financés par la commune de Mazan, par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et par le Ministère de la cohésion des territoires.

Horaires d’ouverture de l’Espace numérique : le lundi de 14h à 18h et le mardi, mercredi et vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h.

Horaires d’ouverture du musée Micro-Folie pour les visites libres : le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 14h à 18h.

Plus d’informations et réservation au 06 08 47 28 96.

V.A.


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Après une mémorable 9e édition en mars 2019 les Rencontres du Sud avaient été annulées pour cause sanitaire en 2020 et 2021. Avec cette manifestation cinématographique professionnelle ouverte partiellement au public, Avignon redevient capitale du 7e art du mardi 15 au samedi 19 mars 2022. Près de 300 professionnels sont attendus pour échanger et découvrir 17 films dont une partie  en avant-première, et cinq équipes de films. Rencontre avec René Kraus, président de l’événement et directeur général du multiplex Capitole Studios au Pontet.

Quel impact a eu la crise sanitaire sur le cinéma ?
« Avec ce que nous avons subi et dont nous souffrons encore, le cinéma a été en sérieuse difficulté. Nous avons été à l’arrêt il y a deux ans. Nous avons repris par périodes mais avec des difficultés liées au passe sanitaire, au passe vaccinal, au décalage des films, au développement des plateformes, à la suppression de la confiserie qui fait partie du rêve que nous vendons, et représente 15 à 20 % de notre chiffre d’affaire. Heureusement pour se maintenir nous avons eu des aides de l’État, aussi bien du ministère de l’Économie que du centre national du cinéma. »

Le cinéma reprend des couleurs ?
« Spider-Man sorti en décembre 2021 a incroyablement bien marché. Puis début janvier avec toutes les contraintes réglementaires  les entrées ont encore plongé de 40 à 50 %. Le 16 février la vente de la confiserie a été autorisée, depuis le 28 février il n’y a plus la contrainte des masques et à partir du 14 mars plus l’obligation de contrôler le passe vaccinal. Les gens seront plus sereins et à l’aise. Même si de nouvelles habitudes ont été prises, notamment par les seniors, j’ai bon espoir de voir le cinéma remonter rapidement la pente grâce à cette liberté retrouvée et aux films qui vont sortir. »

« Nous sommes les premiers en Europe. »

La France a une population attachée au cinéma ?
« Tout à fait ! En 2019 une année extraordinaire nous avons fait plus de 200 millions d’entrées ce qui en faisait le 3e marché au monde. Nous sommes derrière les Etats-Unis et la Chine mais les premiers en Europe. Cela est dû à notre production interne française mais aussi à ce parc de salles qui est le plus gros. Le cinéma donne du rêve et le public aime toujours vivre cette expérience dans les salles. »

Le territoire local est bien pourvu ?
« Sur Avignon nous avons une belle diversité entre le Pathé Cap Sud, le Capitole Studios, Utopia qui est plutôt un cinéma d’art et essai, le Vox cinéma du centre-ville. Vraiment il y a une belle présentation et c’est très éclectique au niveau de la programmation. Les exploitants sont bien en place pour reprendre la situation en main avec le public qui je pense et je l’espère va continuer à nous suivre. »

Comment sont nées les Rencontres du Sud ?
« Il y a 12 ans, les rencontres cinématographiques régionales existaient à Gérardmer dans les Vosges, en Bretagne, dans le Nord, mais rien dans le Sud. Nous avons été quelques-uns dans une petite équipe, à penser que c’était une bonne idée de lancer l’équivalent à Avignon. Des rencontres spécifiques à la profession, rassemblant exploitants, distributeurs, etc, autour de films présentés en avant-première avec la venue d’acteurs, d’équipes de films. Dans un moment sans autre manifestation du genre, situé idéalement entre les festivals de Cannes et celui de Berlin. »

Quel est le chemin parcouru par cette manifestation ?
« Les deux années précédentes elle a dû être annulée. En nombre d’éditions nous arrivons à la 10e. Au fil des années avec des films commerciaux et des films d’auteurs, les Rencontres ont pris de l’ampleur. Nous avons eu plus de 150 équipes de films. Nous avons aussi mis en avant des personnes qui sont moins dans la lumière mais cruciales pour le métier. La manifestation s’est ouverte aux étudiants, aux petits avec le ciné-pitchouns, au public. Notre esprit a évolué pour faire participer l’ensemble du territoire mais en même temps cela reste des rencontres professionnelles. »

« L’occasion de célébrer les 100 ans du Vox. »

Et cette année ?
« C’est une édition différente, un peu édulcorée parce qu’on reprend. Elle ne se passera pas au Capitole centre repris par Frédéric et Mélanie Biessy de la Scala à Paris. Ils vont en faire la Scala Provence à Avignon après une très grosse restauration des salles pour le théâtre mais aussi le cinéma puisqu’ils nous recevront en 2023. Les Rencontres du Sud se dérouleront essentiellement au centre-ville au Vox et Utopia. Au Capitole Studios Le Pontet aussi. Le Vox cela nous est apparu comme une évidence puisque cette année c’est les 100 ans du cinéma qui a été créé par la famille Bizot. »

Des exploitants emblématiques ?
« Tout à fait ! Jean-Paul et Léonie Bizot sont toujours présents auprès de leur fils Emmanuel et de sa compagne Sherazed. C’est Joseph Bizot le grand-père de Jean-Paul et arrière-grand-père d’Emmanuel qui s’est lancé dans le cinéma en 1922. Voilà qui nous rappelle que cet art qu’est le cinéma s’est renouvelé, a changé, évolué avec le son, la projection, le numérique, le 3D. L’évolution s’est faite et les Bizot sont toujours à la tête du Vox. là. Nous tenons particulièrement à célébrer cette famille en 2022. »

Quelles sont les particularités cette année ?
« Il n’y aura pas les Victoires, cérémonie prestigieuse de clôture où était dévoilé le palmarès du festival des montreurs d’images. Il y aura seulement un prix remis par les étudiants. Mais nous avons une programmation de qualité avec 17 films qui seront dévoilés et 5 équipes de films présentes. Même s’il y a eu peu de manifestations, les exploitants ont fait beaucoup de visios. Se retrouver là, discuter des films et voir comment on va les défendre c’est quand même notre ADN. »

La programmation est éclectique ?
« Internationale avec des films espagnol, argentin, japonais, coréen notamment du réalisateur  Ryusuke Hamaguchi qui a fait ‘Drive my car’. Il présentera son 3e film. Nous recevrons entre autres Delépine et Kerven réalisateurs de ‘En même temps’, Cédric Klapisch pour ‘En corps’, Thierry Demaizière et Alban Teurlai avec leur documentaire ‘Allons enfants’, Jean-Pierre Améris qui sera là pour ‘Folies Fermières’. Nous ferons pour les enfants le Ciné Pitchoun au Capitole Studios le samedi matin 15 mars. »

Êtes-vous soutenus ?
« Par nos partenaires institutionnels,  Région, Département, Grand Avignon, Mairies d’Avignon et du Pontet, oui bien sûr. Ils nous ont suivi pendant ces années covid et nous voulons également leur montrer que nous sommes toujours présents. Que nous aimerions dès l’année prochaine élargir à plus de public. Notre volonté c’est de devenir un festival beaucoup plus important avec plus de films et des thématiques très précises. »

Après le succès en 2020 de ‘ La belle époque’» dont vous étiez co-producteur, vous investissez-vous encore dans la production ?
« Je n’ai pas chômé ces deux dernières années. En 2022 je suis également co-producteur indépendant avec François Fontès, de ‘Mascarade’ prochain film de Nicolas Bedos, avec Pierre Niney, François Cluzet, Isabelle Adjani, Charles Berling, Emmanuelle Devos et Marine Vacth qui est l’héroïne principale. On espère le film au festival de Cannes mais il sortira peut-être plus tard. C’est une histoire qui se passe sur la Côte-d’Azur dans la jet-set. Une histoire très subtile. Je n’en dévoile pas plus, mais comme dit Bedos ‘ la vie c’est une gifle et une caresse’ »…

« Arles mérite un nouveau cinéma de 8 ou 9 salles pour des films commerciaux, d’auteurs, d’art et essai. »

Un autre projet ?
« Je me suis lancé dans un autre film, ‘Quand tu seras grand’ d’Eric Métayer et Andréa Bescond qui avaient fait le film ‘Les chatouilles’, sur le thème de la pédophilie et qui en 2019 étaient au festival d’Avignon avec une création sur le thème de l’euthanasie. Là c’est un film avec Vincent Macaigne, Marie Gélin, Eric Métayer sur la vie en maison de retraite, les relations entre les uns et les autres, les difficultés qui existent… Quand Eric m’a parlé de son projet je lui ai dit que je pouvais dire comment cela se passe car avant d’être dans le cinéma j’ai été directeur d’un Ehpad à Salon-de-Provence. Je ne sais pas quand le film va sortir, je pense plutôt en octobre. »

Avez-vous des ambitions sur Arles avec la construction d’un multiplexe ?
Nous en discutons depuis un certain temps avec Jean-Paul Capitano et Robillard les exploitants locaux. On développerait 8 ou 9 salles pour des films commerciaux, d’auteurs, d’art et essai. On discute avec la mairie pour trouver le meilleur endroit. Parce que la ville le mérite. Arles bouge. La ville a une véritable dimension culturelle. Il y a Acte Sud, le festival de la photographie, la Luma et le Parc des ateliers de Maya Hoffmann, le musée Arles antique, etc. Il y a la possibilité de développer un multiplexe classique avec une programmation bicéphale mais aussi de créer un festival. »
Retrouvez le programme complet des Rencontres du Sud 2022

Propos recueillis par Jean-Dominique Réga

Bio express
Après la faculté de droit, René Kraus n’a pas spécialement en tête de tenter la magistrature ou de devenir avocat. Son père biologiste l’oriente sur l’ouverture d’une maison de retraite. « J’ai fait une école de management, l’Institut Bocuse à lyon, et pendant 14 ans je me suis occupé d’un Ehpad de 90 lits à Salon-de-Provence. Après la vente, avec Raoul Aubert un ami de mon grand-père qui tenait un cinéma, nous avons ouvert en avril 2009 le Capitole Studios au Pontet où je suis entouré aujourd’hui de collaborateurs passionnés comme moi. »


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

La Fabrica propose de participer à la journée du 1er Mars 2022 de 14h30 à 20h où il sera question de ‘L’Europe de la culture, l’Europe des cultures’ ; Quel impact sur les politiques culturelles des territoires ?’. Une après-midi de réflexion organisée par le Comité Européen des Régions en partenariat avec le Mouvement Européen Vaucluse et environs et le Festival d’ Avignon.

Le programme
14h30 Ouverture par Olivier PY Directeur du Festival d ‘Avignon ; 15h30 Table ronde ‘Echangeons nos cultures’ ; 16h30 Table ronde ‘Quelles politiques culturelles dans les territoires européens’ ; de 18h à 19h30 Restitution  des travaux des tables rondes et échanges 20h ; Clôture. Le programme dans le détail ici.

En savoir plus
En 2021, l’Union Européenne (UE) a lancé la ‘Conférence sur l’avenir de l’Europe’ afin de permettre aux citoyens de débattre et de construire l’Europe de demain. La culture, secteur impacté et fragilisé par la pandémie mondiale figure parmi les thèmes abordés. C’est dans ce cadre démocratique et participatif que la Fabrica accueille l’événement.

Les infos pratiques Inscription : mouvementeuropeenf84@gmail.com Il sera également possible de suivre la conférence via Zoom. La Fabrica 11, rue Paul Achard à Avignon.
MH


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Accompagné du sénateur Jean-Baptiste Blanc et de l’inimitable acteur Jean Reno, le collectif Prouvènço a porté haut les couleurs de l’héritage provençal dans la capitale.

Le cadre était symbolique. Dans le froid parisien de décembre, la conférence de presse s’est déroulée dans une chaleur réconfortante, celle du café des Editeurs. Ce dernier est voisin de l’ancien café Voltaire, lieu de rendez-vous des grands noms de la littérature dont Frédéric Mistral. L’écrivain tenait, lors de ses venues dans la capitale, des réunions avec la section parisienne du Félibrige, école littéraire qu’il fonda pour le maintien de la langue provençale et la renaissance d’une littérature méridionale. A l’heure des crèches et autres déambulations provençales de Noël, Jean-Pierre Richard, président du collectif Prouvènço et conseiller régional, Michel Bonnus (sénateur du Var) ou le sénateur de Vaucluse Jean-Baptiste Blanc, se sont fait porte-voix des us et coutumes de la Provence.

Un des éléments non anecdotiques justifiant la croisade des élus, une carte des langues régionales sur laquelle l’Occitan englobe tout le sud, faisant fi de la langue provençale. Une action de communication menée de concert pour que l’héritage de la langue de Mistral ne meure jamais. Jean Reno, adjoint au maire des Baux-de-Provence qui a élu domicile dans les Alpilles a tenu à faire escale à Paris. L’acteur imprégné de son village entendait bien rappeler la puissance des traditions provençales qui forment l’art de vivre de toute une région. Espérons que les travaux locaux soient rapidement appuyés par une volonté nationale de représentation des diversités qui nourrissent l’histoire de la France.


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Après un été 2020 ‘confiné’, 2021 a été l’année de la renaissance… Avec la diva Cecilia Bartoli, le violon pop-rock vivaldien de Nemanja Radulesco, le retour de Roberto Alagna dans Samson et la rencontre flamboyante Béjart-Queen.

Et pour 2022, Jean-Louis Grinda, le directeur artistique veut encore « diversifier le programme, élargir le public ». La saison débutera en juin avec Musiques en Fête, en direct sur France 3, le prime le plus regardé de l’année. Mais les Chorégies entreront dans le vif du sujet le 7 juillet avec le chef Myung-Whun Chung et les 100 musiciens du Philharmonique de Radio France qui accompagneront le pianiste Nicolas Angelich (programme pas encore connu). Le lendemain un inédit ‘Elisir d’amore’ de Donizetti qui n’a jamais été donné devant le mur d’Auguste…et dont tout le monde connaît le tube ‘Une furtiva lagrima’ : avec le ténor René Barbera, la chanteuse américaine Pretty Yende détectée par Placido Domingo et le baryton Erwin Schrott.

Beethoven pour le 14 juillet
Le 14 juillet, la ‘Missa solemnis’ de Beethoven, « L’Everest de la musique sacrée » interprétée par 7 chœurs, des dizaines de musiciens, les sopranos Patricia Petibon et Marie-Nicole Lemieux, le ténor Cyrille Dubois et la basse Nicolas Courjal dirigés par John Nelson. Le 18 juillet, ‘Giselle’, le plus grand ballet romantique français écrit par Adolphe Adam, mis en scène par le chorégraphe Kader Benlarbi, ancien danseur étoile de l’Opéra de Paris.

La Scala de Milan puis Chaplin
Un temps fort, annulé l’an dernier, mais les Chorégies attirent les plus grands, la preuve. ‘La Scala’ de Milan dirigée par son chef iconique Riccardo Chailly sera à Orange le 20 juillet pour un concert des ouvertures et chœurs les plus connus de Verdi, Nabucco, Aida, La force du destin, Traviata, Rigoletto… Bref, un régal ! Le 30, ciné-concert Spécial Chaplin, après ‘Le kid’ l’an dernier, ‘Les lumières de la ville’ l’été prochain.
En août, ‘La symphonie du nouveau monde’ d’Anton Dvorak le 5 et le lendemain, le second opéra de l’édition 2022 : ‘La Gioconda’ d’Amilcare Ponchielli mise en scène par le directeur artistique des Chorégies, Jean-Louis Grinda.
Les Chorégies qui ont failli disparaître en 2018, à l’aube de leurs 150 ans, ont été sauvées par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a d’ailleurs multiplié par 3 sa subvention (750 000€ au lieu de 250 000€) pour compenser la limite de jauge en 2021. De son côté, l’Etat a abondé de 350 000€ sa dotation. En tout, leur budget global est passé en 6 ans de 51 à 65M€, un festival qui s’autofinance à plus de 85%, ce qui est rarissime.

Réservations à partir du 10 décembre : 04 90 34 24 24 ou billetterie@choregies.com

www.choregies.fr


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Du 3 au 11 décembre, le Théâtre des Doms abolit les frontières et nous propose une traversée des langues avec ‘Les Franco-phoni-riques’ . Une langue doit être entendue ? Il y aura donc du théâtre, des lectures, des contes, des chants. Une langue pour nous faire voyager ? Il y aura de la mixité, des échanges, de la diversité. Une langue nous fait parler ? Du passé, mais aussi de son devenir. La langue des corps ne sera pas oubliée avec de la danse et la langue de l’esprit ouvrira des perspectives avec des rencontres-réflexions sur l’édition théâtrale.

Un lien culturel puissant plus qu’un simple partenariat
Initiée par Alain Cofino-Gomez et son équipe du Théâtre des Doms (Pôle Sud de la création en Belgique francophone), cette 6e édition est organisée avec le Théâtre Épiscène, l’AJMi Jazz Club, le 11 Gilgamesh à Avignon, le Théâtre des Halles et La Chartreuse – CNES. En partenariat avec RFI.

Le programme de la 6e édition des Francophoniriques
Une soirée en 2 parties : 20h. Au fil du temps : danse hip-hop. 21h30. Du bout des lèvres : une seule en scène érotico afro-disiaque du théâtre Episcène. Un encas soupe+sandwich sera offert entre les 2 représentations. Vendredi 3 et samedi 4 décembre. 8 et 10€. Théâtre des doms. 1 bis, rue des Escaliers Sainte-Anne à Avignon.

De la chanson jeune public à l’AJMI
Une ouie inouie : c’est drôle, c’est tendre. Le goûter est offert. A partir de 4 ans. Samedi 4 décembre. 15h30. AJMI Club. 4, Rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 13 39 07 85. www.jazzalajmi.com

Du théâtre politique au théâtre 11 Gilgamesh
« Rituel pour une métamorphose » : pouvoir, mœurs et liberté à Damas à la fin du XIXe  siècle. Dimanche 5 décembre. 14 h. 5 et 8€. Au 11 Gilgamesh Belleville. 11 boulevard Raspail à Avignon.
Billeterie générale. www.lesdoms.eu ou 04 90 14 07 99


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Souad Zitouni a réuni près de 150 personnes à Avignon afin de faire un point d’étape sur ses interventions de Députée de la 1re Circonscription de Vaucluse, d’un mandat qu’elle occupe depuis le 29 mars 2020 et pour lequel elle a été élue en 2017, aux côtés de Jean-François Césarini, décédé des suites d’une longue maladie.

«Etre Députée, c’est aimer les gens et le terrain sur lequel on les rencontre, c’est interpeller les Ministres avec comme priorité l’intérêt des français et en particulier de vous, les habitants de ma circonscription, a entamé Souad Zitouni. L’une de mes premières actions ? Porter la voix des acteurs culturels de notre territoire afin de débloquer des fonds nécessaires à leur survie et permettre le déroulement du Festival d’Avignon vital pour la Cité des Papes.»

La crise sanitaire
La députée a ensuite évoqué, le Covid avec «l’accompagnement de l’Etat pour les entreprises et acteurs associatifs à hauteur de 20M€, c’est également près de 80M€ de crédit d’impôt à destination de 7 000 entreprises.»

Les jeunes
Souad Zitouni le martèle, les jeunes sont sa priorité. «J’ai apporté mon soutien aux publics les plus fragiles, en particulier les jeunes et les étudiants. J’ai contribué activement à la réflexion dans le cadre de l’enquête sur les conséquences du Covid afin que cette génération ne soit pas sacrifiée mais protégée. Le Ministre de l’Education Nationale Jean-Michel Blanquer sur la continuité pédagogique et les dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire. J’ai fait de la jeunesse un pilier majeur de mon engagement, m’engageant dans la commission qui leur est dédiée à l’Assemblée Nationale. J’ai pris la parole à l’Assemblée Nationale le 29 octobre dernier en tant que porte-parole du budget de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche résolument tournés vers la solidarité dans le Projet de Loi de Finances 2022 (PLF 2022).»

Enseignants & étudiants
«Nous avons voté -avec mes collègues de la majorité présidentielle- une nouvelle prime pour les enseignants chercheurs, le gel des droits d’inscription à l’Université mais aussi des loyers pour les étudiants ; Ou encore la continuité des repas à 1€ pour les étudiants boursiers et précaires. C’est aussi la gratuité de la contraception pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans dès le 1er juillet 2022. C’est également la création du pass culture pour les jeunes dès l’âge de 15 ans depuis cette année qui permet aux jeunes d’avoir accès à 380€ de produits et activités culturels, ce sera même 500€ dès 2022. L’éducation est une arme douce pour chacun d’entre nous, qui nous accompagne et nous aide à grandir et à vivre.»

Fleuristes, agriculture, commerces de détail
«J’ai interpellé le Ministre de l’Agriculture Julien Denormandie sur la situation des fleuristes, des exploitations agricoles et la filière viticole ; Le Ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire sur la situation des Chambres de Commerce et d’Industrie ; Ou encore le Premier Ministre Edouard Philippe puis Jean Castex afin de défendre les petits commerces non essentiels qui faisaient face à une concurrence perçue comme déloyale ; sans oublier la levée du Pass-sanitaire dans certaines zones commerciales lorsque le taux d’incidence était, alors, en forte baisse.»

Pouvoir d’achat
«‘45% des français placent le pouvoir d’achat dans leurs 3 principales préoccupations’. Depuis le début du quinquennat, celui-ci est la priorité des français, j’ai souvent été interpellée par des familles qui éprouvaient des difficultés à boucler la fin de mois. C’est pourquoi la prime d’activité a été élargie avec 170€ par mois en plus pour un travailleur au Smic (salaire minimum de croissance de 1 589,47€), c’est aussi la suppression de la taxe d’habitation, la revalorisation du chèque énergie, la baisse de l’impôt sur le revenu, l’augmentation de l’AAH (Allocation aux adultes handicapés). Depuis 4 ans, c’est en moyenne 300€ de moins à payer pour 17 millions de foyers.»

Le département
«Dans le département, près de 10 000 foyers ont bénéficié de la Prim’Rénov, 4 000 entreprises de France Numérique, près de 200 structures culturelles sont bénéficiaires de fonds de soutien, 15 000 contrats d’apprentissage ont été signés pour l’emploi et la formation des jeunes, 5 000 jeunes de 16 à 25 ans sont accompagnés par la Garantie Jeunes, enfin, 600 primes à l’embauche ont été déployée pour les personnes handicapées.»

La Santé
«J’ai œuvré pour une revalorisation des salaires de nos personnels de santé permettant, dorénavant, à une infirmière en début de carrière de percevoir 290€ de plus par mois. C’est même 500€ net par mois en plus pour les sages-femmes ou encore une revalorisation de la rémunération des sapeurs-pompiers à hauteur de 50€.»

Sécurité
«Dernièrement, 36 renforts de policiers et gendarmes ont été déployés dans notre Département dont 31 à Avignon. Cela permet la création d’un groupe de sécurité de proximité afin de lutter contre la haute délinquance, notamment de nuit.»

La rocade d’Avignon
«Je m’étais en effet engagée le 17 septembre 2021 à interpeller Jean-Baptiste Djebbari, Ministre des Transports, et ses équipes afin de commander de nouvelles études sans que cela ne perturbe le calendrier des opérations, ce que j’ai fait dès le 30 septembre 2021. Le comité de pilotage de la liaison Est-Ouest d’Avignon, tenu le 7 octobre 2021, a entériné cette décision sans retarder le projet.»

Avant de décliner ses actions
Avant de décliner ses actions, Souad Zitouni a rendu hommage à Jean-François Césarini : «Vous m’avez fait confiance en 2017, aux côtés de Jean-François Cesarini pour qui j’ai une pensée affectueuse et respectueuse ce soir, parce que je porte votre voix et défends votre territoire ! Pour moi, la République permet l’émancipation et l’éveil des consciences grâce à son système éducatif qui m’a permis de devenir avocate au barreau d’Avignon, moi fille d’immigrés algériens. Je mesure la chance qui est la mienne d’être là devant vous à force de travail et de pugnacité.»

Enfin, Souad Zitouni a invité Inès Bigonnet, jeune lycéenne de de la section musique du Lycée Aubanel à Avignon, à entamer la Marseillaise reprise par l’assistance.


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Au bout de 4 ans de chantier, un velours aux nuances framboise, serti par le chêne blond et doux des sièges et du parquet, adoucit cette bonbonnière à l’italienne qui fêtera son bicentenaire en 2025.

Frédéric Roels, directeur, est le premier à prendre la parole pour cette visite inaugurale destinée à la presse et aux riverains de la place de l’Horloge qui ont subi les nuisances sonores, la poussière et les embouteillages pendant les 48 mois qu’ont duré les travaux de rénovation, entre gilets jaunes et Covid. « Des fondations aux sept toits, hors la maçonnerie structurelle, tout a été réhabilité en respectant l’histoire et le patrimoine ».
Mise aux normes de l’équipement scénique, électrique, traitement de l’air, chauffage, climatisation, lutte anti-incendie, système acoustique, peinture, électricité, lumière, agrandissement de la fosse d’orchestre, création d’une petite ‘Salle des Préludes’ sous le parterre, d’un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite, d’un accès à la scène par la rue Corneille de 17m de hauteur et 4m de large pour les éléments de décor sans bloquer la circulation comme c’était le cas auparavant. Le directeur a également salué le travail de Sylvie Maréchal, la designer-styliste qui a conçu, créé et installé le lustre somptueux à Led qui trône au cœur de l’opéra, « Un geste magistral et esthétique » de plus de 5 mètres de haut, 750 kilos, 626 pampilles en porcelaine de Limoges. Il a conclu en insistant : « Cet opéra est là pour vous, pour les musiciens, les chanteurs, les danseurs, pour le vibrer ensemble ».

Le nouveau lustre de l’opéra du Grand Avignon comprend 626 pampilles en porcelaine de Limoges. © Mickael & Cedric Studio Delestrade

Une succession de défis technologiques
Ensuite Claude Morel, vice-président de l’agglomération en charge du spectacle vivant a salué le travail des artisans qui ont officié sur le chantier : « Ces travaux titanesques, soumis à l’approbation constante des Monuments historiques se sont révélés être une succession de défis technologiques. L’opéra est un élément essentiel de la culture de notre territoire ». Le Grand Avignon a financé 80% de la facture totale (24,4M€) intégrant la réhabilitation de l’opéra (19,4M€), l’agrandissement des ateliers en Courtine (2,8M€) et la construction de l’opéra éphémère de Confluence (2,2M€). L’Etat a participé aux frais (1,71M€), le département (830 000€) et la ville d’Avignon a déboursé (seulement) 935 000€ alors que c’est un outil majeur de la vie culturelle de la cité des papes…

© Marc Robitaille photographie

Un chantier à cœur ouvert
Dernier intervenant, et non des moindres, pour évoquer ce chantier, Marc Andrieu, intarissable et brillant conteur d’aventures humaines (Festivals de Châteauvallon dans le Var et de La Chartreuse à Villeneuve-lès-Avignon, reconstitution numérique du Pont d’Avignon). Il a continué avec la mise en valeur des grands travaux d’Avignon (Mémoire du Tram) et maintenant ‘Chantier à cœur ouvert’ consacré à l’opéra du Grand Avignon : « Pas moins de 1 300 sondages ont été faits dans la structure, on a trouvé 16 ou 17 couches de peinture crème sur les murs, de l’amiante, du plomb. En 1846 un grand incendie l’avait partiellement détruit, on parlait alors de ‘volcan’ visible jusqu’à Barbentane ! »
Forêt d’acier de 25m d’échafaudages autour et à l’intérieur de l’opéra, fourmilière où se côtoient toutes les confréries d’artisans (tailleurs de pierres, menuisiers, charpentiers, peintres, façadiers, couvreurs, zingueurs), « Dans un fourmillement perpétuel, la rotation des bennes, l’approvisionnement des matériaux, le va-et-vient des fourgonnettes et des camions exécutent un ballet millimétré. Les engins se frôlent en permanence et les livraisons se font au chausse-pied » écrit Marc Andrieu dans son livre où des dizaines de photos retracent les étapes des travaux sur 4 ans, pour laisser une trace. « Ce défi hors norme correspond à l’attachement des Avignonnais à leur opéra » conclut-il.

Le livre ‘L’opéra Grand Avignon à cœur ouvert’ est en vente à l’Accueil de l’opéra (29€), Place de l’Horloge.

Découvrez les travaux de l’Opéra Grand Avignon avec ce film d’animation réalisé par les étudiants de l’Ecole des Nouvelles Images d’Avignon.

https://echodumardi.com/tag/culture/page/14/   1/1