23 novembre 2024 |

Ecrit par le 23 novembre 2024

Économie mondiale : des perspectives entravées en 2022

Dans ses dernières perspectives sur l’économie mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé ses prévisions de croissance en 2022. Les analystes de l’organisation tablent sur une croissance du PIB mondial de 4,4 % cette année, soit 0,5 point de pourcentage de moins que l’estimation faite en octobre 2021. Cette révision est en grande partie due à la décélération des deux principales économies de la planète, pour lesquelles le FMI a nettement revu à la baisse ses chiffres cette année : 4,0 % de croissance pour les États-Unis (en baisse de 1,2 point), et 4,8 % pour la Chine (-0,8 point).

Pour la France, le FMI table sur une hausse du PIB réel de 3,5 % en 2022, en baisse de 0,4 point par rapport aux prévisions d’octobre. La croissance de la zone euro devrait se situer à 3,9 %, soit à peu près au même niveau que celle des États-Unis. Le FMI a en revanche relevé sa prévision de 0,5 point de pourcentage pour l’Inde, pour la porter à 9,0 % cette année, soit l’un des taux de croissance les plus élevés au monde. Il y a également une légère révision à la hausse pour le Japon (+0,1 point).

Selon le FMI, l’économie mondiale entame l’année 2022 plus faiblement que prévu jusqu’à présent, ce que l’organisation attribue à une série d’évolutions, comme la propagation du variant Omicron et les réintroductions de restrictions. En outre, la hausse des prix de l’énergie et les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont entraîné une aggravation de l’inflation qui affecte la reprise économique dans de nombreux pays. Les difficultés rencontrées par le secteur immobilier chinois et la reprise plus lente que prévu de la consommation en Chine font aussi partie des entraves citées par le FMI en ce début d’année.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Économie mondiale : des perspectives entravées en 2022

Après des décennies de croissance, le commerce international a rencontré plusieurs obstacles ces dernières années. Après un ralentissement du volume des échanges en 2019, dû en grande partie à la résurgence du protectionnisme économique dans certaines pays et aux tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, la pandémie de Covid-19 a provoqué une baisse de 8 % du commerce de marchandises en 2020, tandis que les échanges de services se sont contractés de 21 %.

Si l’OMC table sur un rebond des échanges internationaux cette année avec le redémarrage de l’économie, il semblerait néanmoins que le commerce mondial ait déjà atteint son pic. Selon les données de la Banque mondiale, le poids des échanges internationaux dans l’économie mondiale (soit le volume des échanges exprimé en pourcentage du PIB) est globalement en stagnation depuis maintenant plus de dix ans. Après un ralentissement engendré par la crise financière mondiale en 2009, le commerce international n’a jamais retrouvé les taux de croissance qu’il connaissait entre 1990 et le début des années 2000.

Ayant rappelé à de nombreux acteurs économiques la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement mondialisées, la crise sanitaire planétaire que nous venons de vivre pourrait amener les entreprises à adopter une approche davantage relocalisée de la production et des flux logistiques.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Économie mondiale : des perspectives entravées en 2022

L’année dernière a été globalement difficile pour l’économie, mais certains secteurs et entreprises ont au contraire réussi à prospérer durant la pandémie. Notre graphique donne un aperçu des dix marques qui ont connu la croissance la plus rapide en 2021, à partir des données du rapport annuel Kantar BrandZ qui recense les cent marques les plus valorisées au monde.

La marque dont la valeur a le plus augmenté dans cette liste est Tesla, avec une hausse annuelle de 275 %. Cette performance est en grande partie liée à l’expansion internationale du constructeur de voitures électriques. L’année dernière, l’entreprise d’Elon Musk est entrée sur le marché des SUV avec le lancement du Model Y, et a commencé à produire en Chine, continuant d’étendre sa gamme et ses capacités de production. Après avoir vendu 500 000 véhicules l’année dernière, Tesla vise le cap des 750 000 livraisons en 2021.

Les secteurs d’activité les mieux représentés de ce classement sont le commerce en ligne et les médias sociaux, alors que la moitié des marques du top 10 sont chinoises. Forte de son succès planétaire, l’appli de partage de vidéo TikTok arrive deuxième avec une progression de sa valeur de plus de 150 %, suivi par le e-commerçant alimentaire Pinduoduo (131 %) et la plateforme de services Meituan (119 %). Alors que de nombreux détaillants ont subi un coup dur en 2020, certaines marques de vêtements proposant une offre sportswear ou détente, comme Lululemon et Uniqlo, ont connu une belle progression (plus de 80 %), notamment grâce à la hausse de la demande pour des vêtements confortables à porter à la maison.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Économie mondiale : des perspectives entravées en 2022

La société Mediterranean Food Solutions basée dans la zone d’Agroparc à Avignon, et le groupe Serpe implanté dans la zone de la Cigalière au Thor figurent dans le 5e palmarès des ‘Champions de la Croissance’ que vient de publier notre confrère Les Echos dans son édition week-end. Réalisé en partenariat avec la plateforme de statistiques sur internet Statista, ce palmarès réunit les 500 entreprises françaises ayant réalisé les croissances* les plus importantes sur la période 2016-2019.

Aux 133e et 421e places
Dans ce ‘hit-parade’ de la croissance, les 2 entreprises vauclusiennes se classent respectivement aux 133e et 421e places.
Entre 2016 et 2019, Mediterranean Food Solutions (MFS) a vu son activité bondir de 202,2% avec un chiffre d’affaires passant de 1,88M€ à 5,68M€.
Créé en 2012 par Massimiliano Martire, l’entreprise avignonnaise, premier importateur de produits alimentaires italiens frais, surgelés ou d’épicerie à avoir été certifié IFS (International food standard) au plus haut niveau en France, emploie 7 personnes.
Pour sa part, le groupe Serpe affiche une augmentation de son activité de 57% durant cette période avec un chiffre d’affaires de 13,7M€ en 2016 et de 21,55M€ en 2019. Depuis, le leader français de l’élagage créé en 1988 et reprit en 2009 par Armand Wiedemann-Goiran a fait l’acquisition du gardois CMEVE (Compagnie méditerranéenne d’espaces verts exploitation).
L’opération soutenue par Rising Sud, l’agence de développement économique de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, a permis à la nouvelle entité de devenir le 4e acteur national dans le secteur du paysage. L’ETI (Entreprises de taille intermédiaire) vauclusienne affiche ainsi maintenant un chiffre d’affaires de 60M€ et compte plus de 800 salariés.

Dynamisme du tissu économique français avant la pandémie
« Ce palmarès révèle le dynamisme du tissu économique français un an avant le déclenchement de la pandémie », expliquent les auteurs de ce palmarès.
Dans ce classement dominé par l’agence d’intérim 100% digitale Gojob basée à Aix-en-Provence, on note également la présence de Fibtel (17e) et Affa.com (139e), toutes 2 à Donzère.
« Cette année, le taux de croissance annuel moyen des 500 lauréats atteint les 39%, poursuivent Les Echos et Statista. Les secteurs ‘Conseil et services aux entreprises’, ‘Informatique, électronique’ et ‘Construction, bâtiment’ rassemblent la moitié des entreprises primées comme l’année précédente. L’Île-de-France accueille toujours le plus grand nombre de primés avec 228 entreprises du classement mais perd 21 champions de la croissance par rapport à 2020 au profit de la région Occitanie (+8), PACA (+8) et Bourgogne Franche-Comté (+6). »

 

*Méthodologie : pour parvenir à ce résultat, plus de 10 000 entreprises de tous secteurs d’activités susceptibles de respecter les critères de participation (avoir généré au moins 100 000 euros de chiffre d’affaires en 2016 et 1,5 million en 2019, être indépendantes, avoir leur siège en France et grandir principalement de façon organique) ont été contactées. Elles s’étaient au préalablement inscrites via le site lesechos.fr ou identifiées par Statista comme des acteurs ayant le potentiel de participer.

 

 

https://echodumardi.com/tag/croissance/page/3/   1/1