24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Azuvia : de l’Île-de-France à Avignon

Quatre associés décident un beau jour de tout quitter en Île-de-France. Direction la pépinière Créativa pour faire grandir leur bébé Azuvia.

« Nous étions hier à la cérémonie ‘Le Vaucluse a du talent‘. L’Opéra du Grand Avignon, quel lieu splendide, j’ai adoré les balcons et l’architecture », nous confie le cofondateur Olivier Lucas, à peine installé. Tout juste un mois que les entrepreneurs ont élu domicile en Vaucluse et déjà la qualité de vie les gagne : « je suis hyper content d’être ici, on ne s’est pas trompé. »

Azuvia traduit la volonté audacieuse de jeunes dirigeants (25 à 32 ans) de soigner le mal à la racine, ou plutôt à la source. La start-up est spécialisée dans les solutions de traitement des eaux dédiées aux professionnels (agroalimentaire, viticulture, industrie brassicole) via les systèmes de traitement des effluents liquides ; aux particuliers avec la serre filtrante pour une piscine naturelle. Azuvia a dernièrement fait parler d’elle dans le microcosme vauclusien en décrochant le Trophée de l’innovation environnementale du vin en Provence avec sa solution de traitement d’effluents ‘SETEIA’.

Rue Michel de Montaigne, l’équipe nous accueille avec le sourire. Ambiance start-up, open space chaleureux, petit café et grands talents. La serre végétale, fruit de plusieurs années de R&D, trône au rez-de-chaussée. Le bruit de l’eau qui ruisselle fait écho au récit d’Olivier Lucas, directeur commercial qui nous conte ses périples. 7 salariés et une personne à temps partiel s’affairent à développer Azuvia dans cette nouvelle maison. Quatre ans que l’équipe travaille sur le sujet.

Aux commandes, quatre associés et amis : Jean-Rémi Loup, Paul-Etienne Fontaine, Olivier Lucas et Tristan Bauduin (directeur général). A la communication : Emilie Degenève. Pour percer le marché, ils ont élu domicile à Avignon, Saint-Saturnin-lès-Apt ou Loriol-du-Comtat. Quatre étudiants ingénieurs qui se lient d’amitié sur les bancs de la fac et notamment à Sup’Biotech, l’Institut supérieur des biotechnologies de Paris. Passionnés par le vivant et ses miracles, ils créent une association de développement durable et initient plusieurs actions de sensibilisation. « On avait par exemple un potager à Villejuif dans le Val-de-Marne, au milieu des cités. On essayait de sensibiliser les gens au végétal », nous raconte Olivier Lucas. L’équipe réfléchit alors à un projet entrepreneurial pour améliorer ce monde à leur échelle.

La piscine naturelle au commencement

Vient un jour l’idée de la serre filtrante pour nettoyer l’eau des piscines de manière naturelle et écologique. Le premier prototype est construit en 2018, testé chez le grand-père. « C’était un succès. L’eau est restée propre et translucide tout l’été, sans aucun produit chimique et grâce à l’action de notre serre filtrante », se remémore Olivier Lucas. La culture se fait hors sol, les plantes aquatiques et semi-aquatiques sont organisées en culture verticale dans une serre. Elles baignent dans une eau contenant un substrat, une solution nutritive (hydroponie). La serre vient protéger de tout aléa climatique. La dépollution s’opère ainsi par les plantes et les micro-organismes. Le concept dans la boîte, place à une cascade de pitchs pour présenter le projet à Paris.

La serre filtrante Azuvia, design et facile à installer.

Pourquoi Avignon ?

La société voit le jour en 2019, s’en suit les premières recherches de financement « pour lancer la machine ». Très vite, le concept plaît aux investisseurs. 140.000€ sont abondés par les associés, la première levée de fonds monte à 300.000€ l’année dernière à Paris. Objectif : le million d’ici janvier en capital (investisseurs privés). « On savait que l’on allait passer par cette phase de levée de fonds, impossible de recourir à l’autofinancement compte tenu de nos structures de coûts et de nos dépenses en R&D. », explique Olivier Lucas. Un levier de financement également envisagé pour les projets d’internationalisation.

Les entrepreneurs sont toujours à Paris. Les piscines ne sont pas légion, le soleil un peu plus timide. Les terrains se révèlent être soit trop chers, soit excentrés. Pour se rapprocher du marché et trouver du foncier disponible, décision est prise d’emballer les affaires. « On a sillonné le sud pour trouver les opportunités. La Région, le Département, le Grand Avignon nous ont ouvert grand les bras pour faciliter notre implantation. Vaucluse Provence attractivité, la French tech grande Provence pour le réseau, tous ont contribué », se réjouit l’ingénieur. Le Grand Avignon leur met alors à disposition une surface en friche de 900 m² à deux pas de leur atelier. « On avait le package global : atelier, bureau, terrain d’expérimentation où l’on teste nos systèmes, toute les facilités à disposition », liste-t-il.

Nouveau marché : dépollution industrielle

Et puis le projet évolue. La start-up s’oriente progressivement vers un nouveau marché professionnel, pour des raisons de rentabilité mais pas seulement. « Aujourd’hui, on est à 90% sur les effluents liquides issus de l’industrie. Avec ce marché, on trouve plus de sens, plus d’impact sur l’environnement. C’était dans notre tête depuis le départ, on savait qu’on allait s’écarter du marché de la piscine », confie Olivier Lucas. Pour autant, aucun regret, bien au contraire. Les décisions se prennent de manière collégiale, avec quatre tampons systématiques sur le papier. Pour les aider dans cette noble tâche, nul autre que Rémi Soret, éminent jeune docteur en Génie des procédés qui les a rejoint en tant que responsable R&D dépollution et industries.

Scénario catastrophe du largage dans la nature… Photo DR

80% des eaux usées dans le monde ne sont pas traitées avant relargage dans l’environnement. Parmi les polluants les plus répandus et dangereux pour l’environnement il y a l’azote (nitrates). Ces nitrates sont responsables du développement d’organismes indésirables qui consomment l’oxygène présent dans le milieu et contribuent à la mort de l’écosystème. Les solutions écologiques brevetées Azuvia répondent alors à ces enjeux. Ces technologies reposent sur 3 grands procédés : phytoremediation (la dépollution de l’eau par les plantes), biominéralisation (organismes vivants produisant des minéraux), hydroponie (la culture de plantes et végétaux hors-sol et dans l’eau).

Les clients ? Ils sont divers. Azuvia s’illustre dans le traitement des eaux de process et des eaux de lavages des caves et des brasseries, de l’industrie de l’agro-alimentaire et de ses sous-produits, l’industrie du fruit et du légume, des boissons, les usines de traitement des biodéchets. Mais également auprès des collectivités locales pour la gestion d’eau fluviale. Exemple de réussite, le système installé au sein du Domaine Les Bruyères dans la Drôme, en plein cœur des vendanges. « L’eau est arrivée extrêmement noire pour ressortir de notre système très pure », précise Olivier Lucas. Des études de biodiversité sont également en cours en vue d’une possible installation sur une île en Grèce.

La serre Azuvia a de beaux jours devant elle.

« On se lève le matin avec la pêche », se réjouit Olivier Lucas qui rappelle l’abnégation de toute son équipe. « C’est beaucoup de sacrifices, nous avons quitté de grands groupes avec de bons salaires mais nous y croyons. Aucune individualité, on se consacre entièrement à la société. C’est la meilleure décision que j’ai pu prendre », précise celui qui a notamment fait ses armes chez Orano. Une entreprise française qui entend bien dynamiser son territoire et contribuer à la réindustrialisation du pays.


Azuvia : de l’Île-de-France à Avignon

Créativa, pépinière d’entrepreneurs, organise une réunion d’information le 18 novembre 2021 dans ses locaux.

Vous êtes en phase de création d’entreprise, à la tête d’une entreprise récemment créée, à la direction d’une structure en phase de croissance ? Créativa vous exposera les 1001 raisons de s’implanter sur son site et ainsi profiter d’une offre adaptée, flexible et clés en mains.

Rendez-vous le 18 novembre 2021 à 14h00 dans les locaux de Créativa, bâtiment A – 200 Rue Michel de Montaigne – secteur Agroparc à Avignon. Plus d’infos : https://pepiniere-creativa.com/. Port du masque obligatoire. Inscription obligatoire et gratuite.

L.M.


Azuvia : de l’Île-de-France à Avignon

L’équipe de la pépinière Créativa et l’hôpital d’Avignon organisent cette année un Noël solidaire. Une collecte de jouets neufs voit le jour dès le 2 novembre pour faire le bonheur des enfants hospitalisés de 0 à 16 ans.

« Nous faisons appel au père Noël ou la mère Noël qui sommeille en vous ! Accompagnés de vos petits lutins, nous comptons sur votre générosité pour offrir de jolis cadeaux aux enfants hospitalisés de l’hôpital d’Avignon », appelle de ses vœux Créativa. Un programme réjouissant qui débutera le 2 novembre et se terminera le 15 décembre 2021. Parmi les offrandes acceptées avec grand plaisir, des jouets, des jeux et des livres neufs. La peluche est en revanche interdite. Un joli mot personnalisé peut agrémenter le jouet pour voir naître un sourire supplémentaire sur le visage des chers bambins.

Les jouets doivent respecter les normes françaises ou européennes, convenir au nourrisson jusqu’à l’adolescent, être neuf et sans emballage cadeau. Le dépôt se fait à l’accueil de Créativa, ou par envoi : bâtiment A au 200 rue Michel de Montaigne, 84911 Avignon Cedex 9. Les dépôts se font du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 / 14h00 à 17h00. Plus d’informations, cliquez ici.

L.M.


Azuvia : de l’Île-de-France à Avignon

Le bâtiment le Victoria est un programme porté par le Grand Avignon et Citadis pour répondre aux besoins des jeunes entreprises et notamment celles qui quittent la pépinière Créativa. Ce projet a été également conçu pour favoriser les rencontres des usagers avec des espaces partagés inaugurés dernièrement.

2500m2 de plancher sont dédiés principalement à l’accueil d’entreprises en sortie de la pépinière Créativa, souhaitant rester au sein du technopôle Agroparc et bénéficier de ce produit immobilier. L’objectif premier est de proposer des espaces de bureaux et des plateformes techniques offrant des surfaces modulables. Les espaces comprennent : dix-sept plateformes tertiaires de 98m2, huit plateformes tertiaires de 45m2, trois plateformes techniques sur deux niveaux de 102m2 et enfin un espace partagé d’environ 100m2 regroupant un espace de convivialité, deux bureaux, une salle de réunion et des sanitaires.

Crédit photo: Grand Avignon

S’adapter à la demande avec des petites surfaces

Souplesse et modularité sont les maîtres-mots pour s’adapter à la demande avec des petites surfaces. Le bâtiment Victoria entend répondre aux besoins des entrepreneurs : « stationnement raisonné et efficace, charges d’exploitation et coûts d’entretien minimisés, bâtiment de qualité (architecturale et technique) avec une conception simple, bâtiment compact permettant d’optimiser la surface utile commercialisée et son fonctionnement », énumère le Grand Avignon. Les espaces partagés, qui comprennent cafétéria, douches, salle de réunion, seront « auto gérés ». Les infrastructures au service des déplacements doux ont été prévus : garage à vélos, espace auto partage Citiz, borne électrique, etc…

Pour permettre une offre adaptée aux TPE-PME « sortie de pépinière », le Victoria offre des plateformes techniques divisibles en modules de 98m2 de surface de plancher (en moyenne). Les fonctions techniques pourront être positionnées en RDC (rez-de-chaussée) et une mezzanine pour les espaces de bureau. Le format type d’une plateforme technique sera 50m2 au sol et 48m2 en mezzanine. La hauteur en RDC sera plus élevée que les espaces de bureaux en mezzanine. Une plateforme technique pourra néanmoins être totalement dédiée à des bureaux.

Espaces partagés du Victoria

Favoriser les échanges

L’espace partagé du bâtiment le Victoria est de 100m2 environ, regroupant un espace de convivialité, deux bureaux, une salle de réunion et des sanitaires. Il permet aux usagers du Victoria de se retrouver et d’échanger en toute convivialité. Cet espace est compris dans le prix de vente ou de location des plateformes. « Pour la première fois sur le territoire, de jeunes entreprises peuvent se porter acquéreurs de leurs bureaux ou décider de rester locataires à des prix compétitifs, tout en ayant à disposition des espaces partagés : un afterwork, une réunion, un café ou une douche après le sport ou un trajet à vélo. Le Victoria a été pensé pour cela et pour que les talents puissent se connecter », précise le Grand Avignon.

Le Victoria. Crédit photo: Grand Avignon

Il reste 8 lots disponibles à la vente ou à la location. Plus d’informations, cliquez ici. Contact : Maud Thomachot, 06 80 48 12 32, 04 90 27 57 39, mthomachot@citadis.fr.


Azuvia : de l’Île-de-France à Avignon

Créativa est la pépinière d’entrepreneurs du Grand Avignon. Depuis 1990, elle est au service des entreprises qui choisissent de s’y implanter. Avec plus de 110 entreprises hébergées, c’est la plus grande pépinière généraliste de la région sud. Ouverture des portes le 21 septembre !

L’équipe de Créativa vous a concocté une journée portes ouvertes aux petits oignons. Découvrez les prestations et les locaux, développez votre activité grâce aux partenaires et à leurs conseils d’experts et déambulez à la rencontre des entrepreneurs et des mentors. Un programme qui se déroulera le mardi 21 septembre 2021, de 9h00 à 16h00, au 546 rue Baruch de Spinoza, bâtiment Pierre Thomas, secteur Agroparc. « Notre mascotte Buzz tant appréciée de nos entrepreneurs sera à votre écoute au 04 90 23 67 67 ou par e-mail à contact@pepiniere-creativa.com si vous avez des questions. »

Qui est concerné ?

Cet événement d’adresse à différentes cibles : les porteurs de projet en cours de création d’entreprise, les néo-créateurs ayant créé une entreprise récemment, les entrepreneurs à la tête d’une entreprise en phase de croissance, les indépendants et les freelances.

De nombreux atouts

La force de la pépinière ? Une implantation au cœur d’Avignon Technopôle, situé à 5 minutes de l’autoroute A7. On y trouve un véritable vivier de compétences composé de 300 entreprises, 5500 employés, 3 000 étudiants, 6 centres de recherche, un aéroport, un parc des expositions et 2 pôles de compétitivité. Au sein d’Avignon Technopôle on innove, on crée, on étudie, on embauche, on se rencontre, on partage et on mutualise les compétences.

Ce n’est pas tout. L’offre de locaux à tarifs attractifs adaptés à chaque activité, les services et outils mutualisés pour gagner du temps et de l’argent, l’accompagnement collectif et le mentorat, l’animation de la communauté Créativa, autant d’éléments qui forment un écosystème dynamique pour pérenniser les entreprises.

Plus d’informations, cliquez ici.


Azuvia : de l’Île-de-France à Avignon

Sabrina Feddal, ingénieure systèmes et réseaux a créé, en 2016, la société Probe it, spécialisée dans la cyber sécurité. Son équipe et elle interviennent auprès des petites et grandes entreprises pour la mise en sécurité de leur système d’information. Une expertise qui s’inscrit dans l’évaluation du risque jusqu’à la mise en place de remparts adéquats et opérants, en passant par la formation du personnel.

Travail & persévérance
«Je suis issue d’un milieu modeste et l’obtention d’un diplôme d’ingénieur Systèmes et réseaux consacrait tout le travail et la persévérance que j’avais investis, notamment lors des classes préparatoires, sourit Sabrina Feddal, la dirigeante de Probe iT. Ma carrière s’est poursuivie, en tant que salariée, durant une quinzaine d’années en tant qu’ingénieur réseaux pour venir progressivement à la sécurité et à la protection des données. Les attaques informatiques, vers les années 2 000-2010 n’étaient alors pas aussi répandues qu’aujourd’hui. Ce domaine se voulait, à l’époque, nécessaire même si aujourd’hui, il a pris beaucoup d’ampleur.»

Sécurité rime avec organisation
«J’ai abordé ce nouveau volet de la profession par le biais de la technique appelée Sécurité opérationnelle. Je réalisais l’ingénierie, c’est-à-dire l’architecture de protection. Petit à petit j’ai évolué sur l’aspect plus organisationnel car la sécurité n’est pas que l’affaire des techniciens et ingénieurs, elle touche également l’humain. Beaucoup d’attaques peuvent aboutir lorsque l’on clique sur un mail ou que l’on s’est fait piéger au téléphone. On en vient à toucher la composante des Ressources humaines puisqu’il faut former l’ensemble des collaborateurs aux bonnes pratiques et même, d’un point de vue technique, via des volets de sécurité d’accès physique. La sécurité est très transverse et nécessite de l’organisation. Peu à peu j’ai occupé des postes de conseil auprès du directeur informatique, puis de la direction générale pour les accompagner dans une démarche qualité, d’amélioration continue, notamment, sur le plan d’actions dévolues à la protection et à la prévention des attaques, faire en sorte qu’elles ne se produisent pas et si cela advenait, pouvoir y réagir dans les meilleurs délais pour rétablir une situation normale.»

La cyberattaque
«Et puis la cyberattaque s’est généralisée. A l’origine ça pouvait être l’adolescent qui essayait, par défi, d’aller hacker telle ou telle société. Ça pouvait être la concurrence, les Etats… La cyberattaque pouvait cibler les établissements de santé. Là, nous sommes plus sur des attaquants crapuleux, de la délinquance en ligne… Au fil des années, celle-ci a d’ailleurs bien compris l’intérêt d’Internet en démultipliant sa portée sur des millions de cibles, comme, par exemple, en menant une campagne de phishing (hameçonnage, récupération de données), ce qui est, proportionnellement, beaucoup plus rentable. Aujourd’hui, Internet se structure, se réglemente mais, préalablement, la délinquance s’est mondialisée au-delà des frontières françaises, ce qui induit plus de difficultés et donc le ralentissement des investigations.»

Concrètement
«Le réseau de cyber criminels appelé Emotet (Cheval de Troie bancaire) qui orchestrait, depuis plusieurs années, des attaques pour récupérer des données bancaires a été mis au jour et démantelé par Interpol, aux termes de plus de deux ans de travail acharné, en ayant noué des coopérations internationales et mobilisé plus de huit pays. Si les serveurs ont été saisis, on n’a pas entendu parler de criminels véritablement identifiés car, techniquement, Internet pose des difficultés à la traçabilité et s’appuie sur le relatif anonymat que permettent les outils informatiques. En clair ? On n’arrive pas à tracer les personnes et les groupes. Vous avez l’impression que le flux malveillant vient de tel pays, alors qu’en réalité, il provient d’un autre.»

Les places de marché
«Un autre exemple ? Vous croyez saisir vos codes carte bleue sur un site identifié alors que vous renseignez le serveur de l’attaquant, lui permettant de se servir de votre carte bleue. Ces données sont ensuite mises en vente sur les places de marché organisées du Darknet sur Alphabet et autres… Ces places vont, en quelque sorte, professionnaliser les délinquants et leur permettre la revente de données, de bloquer l’activité d’entreprises pour les rançonner comme ça a été le cas avec les hôpitaux, ou l’Afnor (Association française de normalisation) ou encore Bouygues construction. , non seulement l’outil est bloqué mais en plus un chantage s’exerce à la publication de données confidentielles.»

De nouvelles initiatives
«Pourtant, des cadres réglementaires visent à plus de protection, plus de respect de la vie privée notamment avec le RGPD (Règlement général sur la protection des données) qui va consacrer la protection de la vie privée des citoyens européens. La France s’inscrit, depuis quelques années, dans la loi de programmation militaire, un enjeu national, qui identifie un certain nombre d’opérateurs vital ayant l’obligation de sécuriser leur système d’information pour éviter la catastrophe en cas de panne majeure qui pourrait impacter la vie des citoyens. Ces cadres s’organisent, imposent  la sécurité aux différentes parties prenantes de la société, en tout cas pour les grands acteurs, les grands groupes. Par ruissellement, cela impactera les sous-traitants, tout comme le tissu des TPME (Très petites et moyennes entreprises) qui, indirectement, vont devoir également se conformer à ces nouvelles règles. Evidemment, le risque zéro n’existe pas, cependant le socle minimal de sécurité permet d’éviter d’être la proie facile d’attaquants comme on a pu voir les attaques se multiplier auprès des établissements de santé qui ne bénéficient peut-être pas d’assez de sécurité sur place, ce qui est peut-être aussi le cas des TPME.»

Les clients
«Nos clients ? Le milieu de l’enseignement, de la banque, de l’assurance, des mutuelles… Si nous étions, à l’origine, axés sur les grands comptes, depuis plus de cinq ans nous travaillons aux côtés des petites et moyennes entreprises dont nous comprenons les problématiques dans le sens où elles sont débordées par d’autres sujets, et particulièrement pendant cette crise sanitaire. D’ailleurs, à ce sujet, le télétravail a été le point d’entrée de pas mal d’attaques du fait qu’il n’était pas suffisamment sécurisé. Il faudra travailler à ce qu’il ne soit pas le maillon faible, le trou de sécurité et donc la porte d’entrée dans le système d’information de l’entreprise.»

Un marché ultra concurrentiel
«Nous cultivons l’expertise au quotidien, s’il y a beaucoup de concurrents il y a aussi une pénurie des ressources, alors nous misons sur la qualité de nos prestations, en termes d’expertises nous sommes certifiés en sécurité CISSP (Certified information systems security professional) ; des certifications sectorielles dans le domaine de la protection des données monétiques : cartes bancaires PCIDSS (Normes de sécurité de l’industrie des cartes de paiement), des certifications sur les bonnes pratiques, les normes, l’organisationnel Iso 27 001 (Mise en œuvre et gestion d’un système de management de la sécurité de l’information), sur l’analyse de risque qui est très demandé, Iso 27 005 (Gestion des risques en sécurité de l’information), techniquement nous travaillons avec des personnes certifiées qui permettent de faire des tests d’intrusion, ce qu’on appelle des certifications OSCP (Offensive security certified professional) avec des professionnels surentraînés en laboratoires virtuels qui passent un examen réel sur 24 à 48h pour faire ‘tomber’ une centaine de machines. Nous nous démarquons également par l’expertise d’expérience car, comme je vous le disais, nous faisons face à une pénurie de talents et lorsque ceux-ci arrivent sur le marché, ils ne possèdent pas notre expérience.»

Le coût de la sécurité
«C’est aussi toute la problématique du coût d’un service plus que nécessaire. Nous avons identifié, chez Probe iT le fait que les PME n’ont pas de budget exponentiel au regard de leur chiffre d’affaires et aux solutions mesurées et adéquates pour assurer leur sécurité. C’est la raison pour laquelle nous proposons aussi de l’accompagnement, du conseil, pour que les réalisations techniques ne soient pas que l’apanage de cabinets parisiens ou nationaux. C’est justement sur ce créneau que nous portons notre valeur. Nous sommes un cabinet à taille humaine avec une offre de services et des solutions abordables. Nous avons développé des plateformes de sensibilisation, des offres de mise en conformité au RGPD, pareil pour l’évaluation du niveau de sécurité qui est la 1re chose à faire pour savoir si l’on est suffisamment sécurisé et ce que l’on peut faire de plus. Autant de packages à proposer à des prix raisonnables.»

Demain ?
«Nous continuons sur notre lancée, espérant conforter notre position dans le tissu économique local, plus largement national et international. Nous proposons à nos clients deux plateformes : Sensibilisation et RGPD qui vont continuer à évoluer, complétées d’un mixte services-solutions pour pouvoir répondre à la demande du marché. Nous maintenons une veille d’actualité sur la cyber sécurité et l’intelligence artificielle, plus de 1 200 personnes nous suivent depuis la création du compte parmi lesquels des influenceurs sur Twitter et veillecyber.com

Au tout début ?
«Ce qui m’a fait basculer dans l’entrepreneuriat ? Le besoin d’indépendance et de liberté par rapport au cadre salarié de l’époque, avec la vocation de revaloriser le métier d’ingénieur par rapport à la séniorité, au parcours. Dans nos métiers nous manquons de bras et de cerveaux. Alors j’enseigne dans une école d’ingénieurs pour former les jeunes générations. Cela m’a donné envie de monter une structure qui reflète mes valeurs : de l’âme, de la transmission, plus de place pour les femmes – qui ne représentent que 10 à 11% des ingénieurs-  en cyber sécurité. Chez Probe iT ? Nous existons depuis 2016 et sommes 5 femmes. Ce n’est pas de la discrimination (rires) mais ça s’est fait comme çà. Mon chiffre d’affaires ? Ça reste confidentiel. Notre portefeuille clients ? Nous sommes positionnés sur de grands comptes dans le secteur bancaire, de l’assurance, des mutuelles, de la sphère médicale comme cette fondation qui compte plus de 15 établissements médicaux, cliniques de soins et de psychiatrie avec des données extrêmement sensibles sur la sécurité et au sens du RGPD. C’est la raison pour laquelle, dans mon équipe, nous accueillons des juristes pour une approche globale, cohérente car, de plus en plus, la cyber sécurité est réglementée.»

La proposition
«Nous proposons d’organiser l’amélioration continue de la sécurité, de sensibiliser les collaborateurs des entreprises ; de piloter la mise en conformité normative et réglementaire de celle-ci. L’entreprise a besoin d’établir et de maintenir la confiance numérique ; d’évaluer son niveau de sécurité ; de protéger son activité et ses données sensibles. Nous sommes experts en audit sécurité et RGPD ; nous portons assistance en cas de piratage et nous assurons une assistance technique.»

Créativa
«Nous sommes ravis d’être hébergés chez Créativa, d’être chez les FCE (Femmes cheffes d’entreprise), nous faisons également partie de la French Tech, du Clusir Paca (Club de la sécurité Paca en Avignon), nous allons adhérer à la Cpme 84 (Confédération des petites et moyennes entreprises) de Vaucluse. Nous avons été accueillis à bras ouverts par les réseaux de Vaucluse. Si j’avais un conseil à donner je dirais : ‘Installez-vous à Agroparc car ce sont un lieu et des associations qui dynamisent les entreprises. L’endroit est bienveillant et tout y est facilité’.»
Probe iT, hébergée chez Créativa à Agroparc. 200, rue Michel de Montaigne 84140 Avignon. 04 90 23 67 59. contact@probe-it.fr et probe-it.fr

 
Sabrina Feddal, ingénieure systèmes et réseaux a créé, en 2016, la société Probe it, spécialisée dans la cyber sécurité.

Azuvia : de l’Île-de-France à Avignon

 

C’est un nouveau projet porté par le Grand Avignon et l’aménageur Citadis qui va prochainement sortir de terre à Agroparc. Un programme immobilier d’entreprises à 5M€ né d’un constat : offrir un lieu de qualité afin de garder sur le Technopôle d’Avignon les jeunes entreprises qui sortent de la pépinière Créativa.

« C’est un bâtiment destiné en priorité aux entreprises issues du secteur tertiaire et qui doivent sortir de la pépinière, a déclaré le président du Grand Avignon Patrick Vacaris lors de la pose de la première pierre. Car au-delà des trois ans de gestation au sein de Créativa, nous nous devons de proposer aux entrepreneurs une offre attractive pour les garder sur la zone d’activité et ainsi conserver la dynamique réseau établie. »

■ 15 entreprises déjà positionnées

Implanté à proximité du centre de vie de la zone d’activité, le futur bâtiment se déploiera sur une parcelle de 5 000 m2. Intégrant 25 plateformes tertiaires de 44 et 98 m2, 3 plateformes techniques de 52 m2 comprenant des ateliers et des bureaux, le Victoria bénéficiera d’une architecture moderne, à la fois épurée et fonctionnelle. Et, afin d’être au plus près des attentes des futurs locataires, le Grand Avignon a organisé en septembre dernier un atelier où les porteurs de projet ont pu concevoir leur futur espace collectif (sanitaires, mobilier interne, espace cuisine, aménagements extérieurs…) sous forme de maquette géante en Lego. Alors que le premier coup de pioche vient d’être donné, 15 entreprises en sortie de pépinière ont déjà réservé leur place au sein du futur Victoria, dont la livraison est prévue au premier trimestre 2021.

https://echodumardi.com/tag/creativa/page/2/   1/1