24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

« T’as pas honte ? » : slogan choc pour automobiliste pas chic

Ce sont au total 9 panneaux reprenant le visuel ‘t’as pas honte, ta route n’est pas une poubelle’ positionnés en bords des routes vauclusiennes et visibles des automobilistes. Objectif ? Interpeller et sensibiliser les insouciants qui jettent par leur fenêtre leurs déchets ou leurs mégots.

Durant la période estivale 2020, le Conseil départemental de Vaucluse avait installé cinq premiers panneaux le long de routes qu’il gère afin de sensibiliser les automobilistes aux bons gestes pour préserver l’environnement et éviter également des départs d’incendie. Positionnés pour un démarrage sur le secteur du Pontet, de Carpentras et de Pernes-les-Fontaines, ces derniers sont rejoints par 4 autres signalisations.

« Un message résolument offensif pour inciter les automobilistes à faire preuve de civisme surtout lorsque l’on connait les conséquences, sur l’environnement et en matière de sécurité, de ces gestes en apparence anodins. Il est à rappeler que le jet de mégots de cigarette est encore plus irresponsable surtout en période de fortes chaleurs. La vigilance y est encore plus indispensable pour éviter les départs de feux. Ce sont plus de 400 tonnes de déchets qui sont ramassées chaque année par les agents du Département. Les équipes en charge de l’entretien des routes programment régulièrement des grandes opérations de nettoyage notamment juste avant le fauchage raisonné des bas-côtés », précise le Département.

Quatre nouveaux sites ont été choisis sur le secteur de l’agence routière départementale de Vaison-la- Romaine : sur le giratoire de la RD 976 et de la RD 72 à Orange, sur la RD 975, à la sortie de l’agglomération d’Orange, sur la RD 26, à Bollène en entrée du département, sur le giratoire de la RD 977 et de la RD 7 à Séguret

4 nouveaux panneaux rigides sont positionnées en Vaucluse.

L.M.


« T’as pas honte ? » : slogan choc pour automobiliste pas chic

Les règles du jeu étaient simples mais certains ont pourtant failli à la tâche. Une heure pour convaincre les auditeurs de France Bleu Vaucluse, deux règles impérieuses : ne jamais évoquer son canton et ne pas nommer explicitement la partie adverse.

Dans l’arène démocratique, 5 élus sortants : Dominique Santoni (LR), Jean-François Lovisolo (PS), Hervé de Lépinau (RN), Yann Bompard (Ligue du Sud) et Alain Moretti (LREM), ont tenté de convaincre les électeurs de leur légitimité à prendre la tête du Département et répondre aux préoccupations des citoyens. Santé, logement, emploi, service public, crise sanitaire, les élus locaux ont fait face à un animateur des plus aiguisés, Daniel Morin, prêt à bondir à la moindre langue de bois. Entre missives politiques, amertumes profondes, non-dits et immigration, éternel serpent de mer, ce débat tant attendu à quelques jours du 1er tour des élections a certainement laissé les auditeurs dans un flou artistique, à défaut de les avoir convaincus.

« Il n’y a plus de politique car j’ai en face de moi ceux qui ont participé à l’enterrement de ce Département », amorce Hervé de Lépinau. On s’attendait à quelques minutes de répit, le temps que les esprits s’échauffent. L’élu RN en décide autrement et ouvre d’emblée les hostilités. Une argumentation déroulée au fil de l’eau que Dominique Santoni jugera régulièrement de « pas claire », pointant l’incohérence et le manque de lisibilité des propos.

Les Vauclusiens connaissent-ils le rôle du Département ?

De l’aveu du micro-trottoir diffusé en préambule du débat, les citoyens boudent largement les élections départementales. C’est à peine si ces derniers connaissent l’étendue des missions de l’institution à l’égard des vauclusiens. Dominique Santoni se réjouit au moins d’une chose : « ils ont cité les collèges et le sport, ce sont des compétences dont je m’occupe depuis 6 ans ». Jean-François Lovisolo déplore que le département soit devenu ‘un guichet social ‘ servant à donner des prestations sans réelle logique politique. Le maire de la Tour d’Aigues abonde : « les gens ne se reconnaissent plus dans cette institution » et interroge sur la manière d’aménager ce territoire pour répondre aux préoccupations concrètes telles que l’accès au logement et à l’emploi.

L’élu RN Hervé de Lépinau se montre plus tranchant : « On a devitalisé le pouvoir du Département et j’ai en face de moi ceux qui ont participé à cela. La loi ‘Notre‘ a été le coup de grâce en raison du transfert de compétences vers la Région. Je ne suis pas étonné que les représentants de la Macronie donnent les derniers coups de marteau sur les clous du cercueil du Département. »

Une invective qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Tapi dans l’ombre, Alain Moretti (LREM) rétorque avec son flegme légendaire : « je n’ai apporté ni marteau, ni clou. Les gens sont tout simplement saturés par la politique nationale et il y a peut-être un transfert sur les campagnes locales. » Pour Yann Bompard (Ligue du Sud), le désamour à l’égard de l’institution est plus large que le département, il est national : « des LR deviennent macronistes, des ex UMP deviennent RN. Tout se mélange. » L’élu lance un pavé dans la marre et aborde le « torrent migratoire » : « alors que l’on que sait que 80% sont opposés à l’immigration, la majorité LR, main dans la main avec la Gauche, vote pour l’accueil des clandestins ».

Pour Hervé de Lépinau, le transfert de compétences est le cheval de bataille tant il a été dévastateur. « Quand vous voyez que la compétence économique est partie à la région, de même pour le transport et le tourisme, il va nous rester quoi ?, interroge l’élu frontiste. Aujourd’hui, nos compétences se limitent au super guichet social à travers l’attribution du RSA. Jean-François Lovisolo, ou du moins son père, a appartenu à cette majorité, Dominique Santoni sort d’un exécutif qui a dirigé le Département pendant 6 ans, vous n’avez pas suffisamment impacté le quotidien des gens. »

La conseillère LR Dominique Santoni persiste et signe : le département est la collectivité qui a le plus d’influence sur la vie des gens. « Ce sont les routes, les collèges, le sport, nos ainés, on ne peut pas dire que le Département n’est pas dans la proximité », souligne la maire d’Apt qui rappellera à plusieurs reprises que l’immigration est la compétence de l’Etat. Elle rétorquera au RN « vous ramenez tout au social. C’est plutôt vous qui avez éloigné les électeurs du véritable débat. » La réduction de la masse salariale est une priorité pour la Ligue du sud, « il faut faire des économies. Nous subissons les conséquences de la gestion socialiste du Département depuis très longtemps. »

« Nos compétences se limitent au super guichet social »

Si le personnel est important, c’est parce que le département est très pauvre selon le maire de la Tour d’Aigues : « C’est toujours bon de taper sur les fonctionnaires en période électorale. Moi je crois qu’ils font leur travail. Que veulent les gens ? Du logement et du boulot. Il fait déconcentrer l’organisation administrative, redonner la parole sur le terrain et accompagner les politiques publiques en ce sens. »

Dominique Santoni s’appuie sur son bilan, « 114M€, c’est la somme que le Département peut investir chaque année, nous avons redressé les finances et réduit l’endettement. Vous ne pouvez pas dire que ça ne marche pas, la machine nous l’avons bien faite avancer ». Hervé de Lépinau revient sur le bénéfice de l’âge, gagner une présidence dans ces conditions n’est pas « gage de dynamisme ». « Nous avons énormément d’agents qui espèrent que le RN prendra la tête du département dans quelques jours, ils ont senti cette envie de faire avancer les choses », juge l’élu frontiste Yann Bompard (Ligue du sud).

« Nous avions le nez dans le guidon en raison de la crise »

Alain Moretti n’attribut aucun laurier au Département pour la gestion de la crise mais admet tout de même qu’il a « joué son rôle ». Avis partagé pour la Ligue du sud pour qui « le département n’a pas été à la ramasse ». La Vice présidente du conseil départementale tient à recontextualiser les choses : « nous avions le nez dans le guidon. S’il n’y avait pas eu cette crise, beaucoup de chiffres se seraient améliorés, le nombre de bénéficiaires du RSA aurait baissé. Nous avons parfaitement été à la hauteur. »

Et d’aborder les ordinateurs portables distribués aux élèves et professeurs pour réduire cette fracture numérique. « Si nous faisons un nouveau mandat, nous pourrons impulser ces finances que nous avons réussi à redresser », projet Dominique Santoni. L’opinion est plus mitigée chez les socialistes : « le département était transparent, il n’a rien dit, rien fait. Nous n’avions pas de gel, pas de masques, nous nous sommes débrouillés pour s’en procurer et faire du porte à porte. Je me suis senti seul », déplore Jean-François Lovisolo.

Ruralité en danger ?

Socle de l’économie vauclusienne, Daniel Morin sondera les élus sur le maintien de la ruralité et l’accompagnement des agriculteurs. Le RN est catégorique, le Département a totalement failli suite à l’épisode de gel. « La situation était dramatique et la réponse du Maurice Chabert a été d’adresser un simple courrier au ministre de l’Agriculture. Il fallait se battre pour obtenir, non pas des reports, mais des allègements de charges. Notre exécutif est passé à côté du sujet », pointe le RN.

La ruralité, c’est aussi l’inclusion et le maillage des territoires, un champ d’action encore une fois délaissé par le département selon Hervé de Lépinau : « les politiques sont à l’origine du démantèlement du service public. Nous n’avons jamais payé autant d’impôts, et ceux qui sont devant nous dans ce studio ont participé par leur engagement pris par les ténors de leur parti politique à la destruction du service public. » Les Républicains « n’ont pas détruit le service public » hèle Dominique Santoni. « Nous avons agi sur le captage d’eau, travaillé sur agrilocal, favorisé les circuits courts. Comment pouvez-vous dire aujourd’hui que nous n’aidons pas les agriculteurs ?! », s’offusque-t-elle.

Si j’étais à la tête du Département

Jean-François Lovisolo mettrait tout d’abord l’accent sur l’écologie et l’environnement, pour ensuite se concentrer sur l’accession à la propriété. « On ne peut plus devenir propriétaire dans ce Département, notamment les jeunes qui travaillent. On ne peut pas être uniquement animé par les résidences secondaires et les locations saisonnières. Il faut trouver des solutions pour l’aménagement du territoire, mettre en place des pôles clairs. Mon reproche ? Que le Département ne se soit jamais positionné sur la question du service public », explique le maire de la Tour d’Aigues.

Yann Bompard porterait une attention particulière sur l’identité et la sécurité. Le RN, quant à lui, ramènerait le gouvernement à ses obligations financières envers le département. « Pourquoi le 6e département le plus pauvre de France doit supporter une telle part dans la gestion de la pauvreté ? Rendez-nous l’argent, la France contribue plus que ce qu’elle ne reçoit. Les parisiens sont persuadés que nous sommes un département riche, un lieu de villégiature. L’olivier du Luberon cache la forêt de la misère du Vaucluse », abonde Hervé de Lépinau.

Dominique Santoni en chien de faïence : « c’est du bashing ça ! Présentez-vous aux nationales, cela ne fait pas partie des compétences du Département. » Réponse immédiate d’Hervé de Lépinau : « souvenez-vous, j’avais dit au Président Maurice Chabert qu’il pouvait planter sa tente Quechua devant l’Elysée, pour dire au gouvernement d’arrêter de nous voler cette fiscalité locale dont nous avons terriblement besoin. »

Dominique Santoni se montre une fois de plus solidaire du bilan du Département qui a mené une gestion de « bon sens ». « Vous étiez d’ailleurs tous d’accord pour dire que le redressement des finances était effectif. Nous avons deux priorités, la santé et la sécurité. Il faut que les Vauclusiens aient confiance au Département, souligne-t-elle. Il faut donner des bourses aux étudiants en médecine, remettre des médecins dans les espaces de solidarités et déployer la télémédecine. Je n’ai pas honte d’exporter les bonnes idées, aider certaines communes à s’équiper en système de vidéo surveillance ou équiper d’avantage les policiers municipaux. Il faut une vision à long terme, nous travaillerons avec les élus de tous les cantons, nous sommes comme un puzzle, chacun est un morceau du territoire. »

Agriculture et écologie

Selon Yann Bompard, « le problème nous dépasse. Avec la concurrence mondialisée, un agriculteur se suicide tous les jours, le département ne peut pas faire autant que ce qu’il pourrait. » Aux yeux des socialistes, « il en va de la responsabilité de l’Etat qui ne délivre plus de permis et le Département qui n’a pas mené une politique foncière raisonnée. » Et le président de l’Association des maires du Vaucluse d’ajouter : « quand on voit que 300 hectares partent sur des zones logistiques. Il faut des zones d’activité économique mais à la hauteur des enjeux de création d’emploi. »

En matière d’écologie, pour le RN, il faut remettre le Vaucluse sur la carte de France et même du monde. Alors évidemment, il faut éteindre la lumière, couper l’eau mais c’est un effort collectif. « Le foncier agricole est grignoté par l’activité économique, quand vous créez des zones bitumées, forcément elles vont se réchauffer rapidement », regrette le RN. Pour Dominique Santoni : « on est dans une situation d’urgence, le sujet me touche particulièrement puisque je suis présidente du Parc naturel régional du Luberon. Je vous rejoins sur une chose, cela passe par l’éducation de nos enfants. » Jean-François Lovisolo regrette de ne pas avoir eu de filière bois, « on s’est engagé et on s’est finalement retrouvé seuls. Ça aurait pourtant été très intéressant pour le Luberon. J’aurais également souhaité une politique plus volontariste afin d’isoler les bâtiments. »

Possibilités d’alliance ?

Quels sont les cas de figure à l’issue du premier tour ? Les parties peuvent-elle mettre en commun leur volonté et s’allier sous le même drapeau ? Jean-François Lovisolo : « je ne me pose même pas la question du 3e tour, on y va simplement avec l’ambition d’être majoritaire. » Avis partagé par Dominique Santoni : « on part pour gagner. Nous sommes prêts à travailler avec des candidats de la Droite républicaine. Je suis une femme de Droite, je n’ai pas changé ». Hervé de Lépinau : « j’espère que nous serons une vraie majorité départementale, je souris toujours quand je vois les candidats LR et Divers droite revendiquer une majorité départementale qui n’existe pas, vous êtes minoritaires. » La Ligue du sud est prête à collaborer avec les autres partis mais déplore une réciprocité inexistante : « Le RN par exemple ne souhaite pas travailler avec nous. »

Le mot de la fin

Le format touche à sa fin, l’antenne doit être rendue d’une seconde à l’autre. Dominique Santoni mise sur l’héritage: « ce département a besoin de stabilité, de continuité, il ne peut pas changer tous les 6 ans. Dans notre équipe, la plupart sont des maires et des élus, ce sont des gens de terrain. Ma volonté est de permettre à nos enfants de grandir, d’apprendre et de se former. Allez voter dimanche, la mer sera toujours là après 8h. » Alain Moretti viendra conclure ces échanges animés par une sage devise : « la légitimité d’un vote tient à la participation. Votez qui vous voulez, mais votez. »

Retrouvez ici l’intégralité du débat de nos confrères de France Bleu Vaucluse.


« T’as pas honte ? » : slogan choc pour automobiliste pas chic

Ancien secrétaire départemental du PS pendant 13 ans, maire de la Tour d’Aigues depuis 2008, co-président de l’Association des maires de Vaucluse (AMV) depuis 2014, Jean-François Lovisolo n’est pas peu fier d’avoir réussi ce tour de force d’unir toutes les composantes (PS, EELV, LFI, PCF, Génération-s, le Pôle écologiste…), pour, si possible, reconquérir lors des prochaines élections des dimanches 20 et 27 juin prochains la présidence de l’exécutif du département occupée au bénéfice de l’âge par la droite depuis 2015. Et pourtant, la gauche avait alors recueilli 61 785 voix au second tour, l’extrême droite près de 90 000 et la droite (seulement) 45 600. Bizarreries du découpage sans doute…

La solidarité pour ADN
La solidarité, c’est l’ADN du programme dans les 17 cantons du département pour les candidats de gauche. « Avec la crise sanitaire, nombre de personnes âgées, handicapées, seules ont terriblement souffert d’isolement, aucun dispositif d’accompagnement n’a été mis en œuvre par le département, les familles étaient livrées à elles-mêmes. Il faut de vrais outils de veille pour aider les plus fragiles. »
« Le département doit sortir de son cadre habituel de compétences, sur les investissements par exemple, poursuit Jean-François Lovisolo. Le Vaucluse connaît de sérieux problèmes de foncier. Il y en a peu et il est très cher. Les jeunes ne peuvent pas acheter. On ne peut pas laisser ce secteur aux seuls promoteurs immobiliers, on doit proposer des lots de logements 20 à 30% moins chers pour un accès plus facile à la propriété. »

Simplifier les procédures administratives
Autre cheval de bataille de l’ancien leader du PS : « Simplifier les procédures administratives. Il faut 10 ans pour concrétiser un projet, c’est un frein à l’efficacité. Plus on complexifie, plus on retarde l’attente des citoyens. Le mouvement des gilets jaunes est une illustration de ce ras-le-bol. Il faut rendre l’action publique plus lisible et plus rapide. »
Jean-François Lovisolo prône une marge de manœuvre plus large pour les élus locaux. « On nous a enlevé tout outil fiscal, c’est l’Etat qui décide de tout. Qu’on nous laisse procéder à des expérimentations locales. Le Vaucluse n’est pas la Seine-Saint-Denis, les problématiques ne sont pas comparables à l’identique dans l’ensemble de l’hexagone. »

Préserver et protéger
« Préserver, protéger, pour un département solidaire et écologique, c’est le programme de Jean-François Lovisolo en binôme avec Noëlle Trinquier (EELV) sur le canton de Pertuis. A l’issue des 2 tours des départementales, un canton pourrait tomber dans le giron de la gauche, celui de Bollène » estime-t-il. En attendant, il reste un atout-maître dans sa manche, l’âge de l’un des candidats PS, Max Raspail, 72 ans. En 2015, droite et gauche avaient chacune 12 sièges, c’est Maurice Chabert qui avait été élu président de l’exécutif au bénéfice de l’âge. Cette fois, en cas d’égalité de sièges, c’est Max Raspail le doyen.

(4 autres listes sont aussi présentes dans le 13e canton de Vaucluse : Odile Boutillon-Michel Simos, Jade Escoffier-Aymonn Mathieu, Philippe Grospellier-Catherine Malinge-Mehdi ainsi que Henri Lafon-Catherine Serra).


« T’as pas honte ? » : slogan choc pour automobiliste pas chic

Initialement prévue le lundi 31 mai, la réouverture de la RD 974, à partir du chalet Reynard pour le versant sud et de la station du mont Serein pour le versant nord, est repoussée au samedi 5 juin sous réserve que les conditions météorologiques actuelles perdurent.

En 2020, le Conseil départemental de Vaucluse a entrepris d’importants travaux de réhabilitation de la partie sommitale du Mont Ventoux (3,4 millions d’euros dont 60% pris en charge par le Département). La seconde phase du chantier, qui devait débuter dès le mois de mars 2021, a malheureusement pris du retard du fait des conditions climatiques très défavorables depuis le début de l’année. Les engins et ouvriers n’ont pu intervenir de manière continue. La neige, le gel et le froid empêchaient toute intervention y compris jusqu’à la première quinzaine de mai.

Ces quelques jours supplémentaires sont nécessaires pour définitivement achever la réfection de la route départementale n°974. Les visiteurs pourront ainsi monter jusqu’au sommet en toute sécurité grâce à une voie devenue plus confortable. En attendant, toute ascension à vélo, à pied ou en voiture est interdite pour des raisons de sécurité (différence de niveau sur la chaussée, intervention des engins et des ouvriers).

L.M.


« T’as pas honte ? » : slogan choc pour automobiliste pas chic

La RD 942 des gorges de la Nesque est désormais ouverte 7 jours sur 7, dans les deux sens de circulation. Mises à part les dernières finitions en cours, la route est entièrement réaménagée pour offrir à tous les cyclistes, motards, automobilistes, promeneurs, davantage de sécurité et de confort au cœur de ce site tout en conservant son identité et sa biodiversité.

Un projet à 1,4M€

L’objectif du Conseil départemental de Vaucluse : rendre cette route créée en 1911 plus sécure et plus agréable pour les nombreux utilisateurs et promeneurs, notamment les cyclistes (49 000 en 2019), qui l’empruntent. D’un montant total de 1,4M€, ce chantier s’est déroulé en 2 phases. La première concernait le confortement d’un talus au niveau de la commune de Monieux suite à un affaissement de la route. Les travaux ont consisté en la création d’un mur de soutènement en béton armé projeté, sur 30 mètres de long et 2 mètres de haut, pour soutenir le remblai. Coût de l’opération : 210 000€.

La seconde tranche de ces travaux (1,2M€) concernait la réfection d’une partie de la chaussée, notamment une portion de 21 km comprises entre Villes-sur-Auzon et Monieux. Ce secteur identifié comme route remarquable par le Parc naturel régional du mont Ventoux et interdit aux poids-lourds a fait l’objet d’une rénovation via une technique de pose d’une nouvelle couche mince d’enrobés fibrés mise en œuvre sur le revêtement existant.

Photo: Conseil départemental du Vaucluse
Photo: Conseil départemental du Vaucluse

L.M.


« T’as pas honte ? » : slogan choc pour automobiliste pas chic

Une session dense, 4 tomes de dossiers, 2 422 pages, 51 délibérations et un président, Maurice Chabert ému, conscient que c’est sa dernière séance publique avant de rendre les clés de l’exécutif après les scrutins des 20 et 27 juin prochains.

Il a demandé aux élus de se lever pour une minute de silence à la mémoire de René Richard, ancien conseiller général et pour les milliers de morts du coronavirus, 107 000 à ce jour en France, dont plus d’un millier en Vaucluse. Le dossier qui a le plus provoqué de réactions, c’est celui du financement de la fameuse LEO (Liaison Est-Ouest). Une vingtaine de manifestants de la ceinture verte d’Avignon rue Viala au pied du bâtiment, opposés à cette route qui va ‘artificialiser’ des dizaines hectares de riches terres agricoles. Un tronçon de 13km entre le carrefour des Angles (RN 100 dans le Gard) et le carrefour de l’Amandier (RN7 dans le Vaucluse) qui permettra de contourner le sud d’Avignon. Et surtout de dévier un trafic de 40 000 véhicules/jour, dont 10% de camions qui polluent la vie des 30 000 riverains de la Rocade Charles de Gaulle. Un projet inscrit au Contrat de plan Etat-Région (CPER) 2015-2020 pour un coût total de 142,7M€ dont 21M€ pour le Vaucluse dans le cadre la 2e tranche de ce dossier qui en comprend 3 (un premier tronçon, entre Courtine et Rognonas, est opérationnelle depuis 2010).

La LEO, un problème de santé publique
Pour le communiste André Castelli, « Ce dossier date de plus de 40 ans, si rien n’est fait c’est une véritable mise en danger de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes. Cela est inacceptable, ils ne peuvent pas continuer à vivre dans ces conditions sanitaires. » Pour sa camarade Delphine Jordan « 40 000 véhicules envahissent notre ville et nos vies, C’est un problème de santé publique ». L’élue EELV (Europe écologie les verts) Sylvie Fare, évidemment, dénonce « une catastrophe écologique et financière » et demande « la préservation de la biodiversité ». A quoi répondra vivement Darida Belaïdi : « stop aux gaz d’échappements, aux bouchons continus, c’est un scandale sanitaire à bas bruit. + 16% de cancers, + 26% de maladies cardio-pathiques pour les habitants du quartier sacrifiés depuis des décennies. Eux aussi font partie de la biodiversité, au moins autant que la faune et la flore et ils méritent d’être protégés. »

Opposés au tracé de la tranche 2 de la LEO, des opposants aux projets sont venus devant les portes du Conseil départemental de Vaucluse afin de remettre le ‘Goudron d’or’ à Maurice Chabert pour l’ensemble de son œuvre.

Stop aux atermoiements
Yann Bompard (Ligue du Sud) s’étonne du sous-dimensionnement de cette future voie. Quant au RN (Rassemblement national) Hervé de Lépineau, il relève que « cette 2 fois une voie se termine par un goulot d’étranglement et ne règle en rien le problème d’engorgement, il le déplace. Ce serpent de mer existe depuis les années 80, nous sommes à quelques semaines des Départementales, autant laisser au futur exécutif le soin de traiter le sujet et retirer cette délibération de l’ordre du jour. » Il ne sera pas entendu. Il votera contre avec son groupe RN et EELV. Joris Hébrard (maire RN du Pontet) et la Ligue du Sud s’abstiendront, le texte sera adopté à la majorité. Quant à Thierry Lagneau (LR), en charge de la Commission Travaux, Aménagement du Territoire et Sécurité, il aura conclu par cette phrase : « L’humain est au cœur de ce dossier. On a fait trop peu de cas de la vie des habitants jusqu’à présent, or, ils passent avant la biodiversité. Stop aux atermoiements, donnons un coup d’accélérateur, sinon, on repart pour 10 ans de tergiversations aux dépens de la santé des riverains ».

Les élus du département ont salué la ‘dernière’ de Maurice Chabert à la présidence du Conseil départemental de Vaucluse.

« T’as pas honte ? » : slogan choc pour automobiliste pas chic

Ce mardi 25 mai avait lieu la première opération ‘Campus sécurité routière’ au collège Saint-Exupéry de Bédarrides. Le Conseil départemental de Vaucluse investit chaque année 34 000€ dans ces journées de prévention et d’éducation dans les collèges, permettant une sensibilisation aux règles de bonne conduite.

Formation et sensibilisation

Pour la fin de l’année scolaire 2021, cinq collèges du département, pour des classes allant de la 6ème à la 3ème, bénéficieront de toute une journée de formation-sensibilisation. Cette action, animée par des professionnels de la sécurité routière, aborde les notions de risques, de prévention et de vie en société au travers d’ateliers pratiques ou de thématiques. Une opération qui a pour but concret de faire évoluer les comportements vers une « mobilité citoyenne » plus sûre. Les collèges visités ont été choisis par une commission d’examen des candidatures grâce à un jury (partenaires institutionnels et associatifs, services du Conseil départemental).

Un déroulé-type de la journée

En début de matinée, les collégiens assistent à des démonstrations sur les distances de sécurité ou de freinage. Dans un second temps, à une simulation d’accident entre un véhicule et un motocycliste effectuée par un pilote professionnel du risque automobile. Les élèves participent ensuite à des ateliers thématiques de 50 minutes choisis par leur établissement scolaire. Les prochains collèges a bénéficier de cette journée seront le collège Alphonse Silve à Monteux (mardi 1er juin 2021), le collège Paul Gauthier à Cavaillon (le jeudi 3 juin 2021) et le collège Marcel Pagnol à Pertuis (le vendredi 4 juin 2021).

Cinq collèges auront droit à une journée de sensibilisation routière. Photo: Département Vaucluse

Le nouveau venu : la police municipale

Cette année, de nouveaux partenaires ont été intégrés. Il s’agit des polices municipales qui, fortes de leurs expériences de terrain, vont animer ponctuellement un atelier et ainsi enrichir les thématiques proposées : le partage de la route entre les différents modes de déplacements, la responsabilisation des jeunes concitoyens et le civisme autour des collèges.

Un nouvel atelier, mis au point par le pilote professionnel Drag’auto, voit également le jour : l’usage de la trottinette électrique. En effet, les utilisateurs de ce nouvel engin de déplacement personnel motorisé sont de plus en plus nombreux et attirés par ses côtés ludiques et pratiques. Néanmoins, les dangers liés à son utilisation sont bien présents et peuvent occasionner des dommages corporels importants en cas d’accident. Cet atelier aura pour but de faire le point sur les aspects réglementaire, sécuritaire et comportemental que requiert son utilisation sur la voie publique.

Lors de cette campagne, l’association Prévention routière utilisera un nouveau simulateur ‘test au choc’, financé à hauteur de 70 % par le Conseil départemental de Vaucluse. D’une capacité de quatre personnes, il pourra simuler des chocs contre un obstacle, à une vitesse de quatre ou huit km/h. Sa conception différente permettra de se rapprocher encore bien plus d’un choc réel et d’en éprouver tous les ressentis.

L.M


« T’as pas honte ? » : slogan choc pour automobiliste pas chic

Une vaste opération de restauration du Palais des papes a débuté en 2020 et se poursuivra jusqu’en 2024. Le Département de Vaucluse est en charge de ce chantier d’envergure dans le cadre d’une convention avec la commune d’Avignon qui lui donne mandat de maîtrise d’ouvrage unique sur cette opération, le Palais des papes étant en effet propriété des deux collectivités.

Les travaux à venir

L’opération est financée par le Département de Vaucluse et subventionnée par la Direction régionale des affaires culturelles (Etat). La seconde phase démarrera après le festival d’Avignon, jusqu’à la fin de l’année 2022. Il s’agit de la restauration complète de la tour de la Campane, ainsi que d’une grande partie de l’aile des Familiers. Pour la Tour de la Campane, les travaux vont permettre la mise en sécurité des mâchicoulis, la restauration des menuiseries et des grilles en fer forgé ainsi que la révision des couvertures. Quant à l’aile des Familiers, elle fera, elle aussi, l’objet d’une attention particulière avec la restauration des merlons du côté Ouest et de pierres de façade. A cette occasion, le parti pris de restauration est innovant pour le site, autant par la philosophie de restauration (conservation maximale de la pierre tout en redessinant la silhouette ancienne du palais) que par les techniques de nettoyage, notamment l’utilisation d’huiles essentielles. Et tout comme pour la tour de la Campane, la toiture sera également remise en état.

Les travaux réalisés

Une première phase de travaux a été réalisée de mars à juillet 2020. Il s’agissait de la consolidation et mise en sécurité en urgence de l’ensemble des merlons (façades nord, sud, est) de la chapelle Benoît XII et du merlon sud-est de l’Aile des Familiers côté cloître. Du point de vue technique, il a été procédé à la réfection des joints entre les pierres afin de les solidariser, puis les merlons ont été recouverts d’un filet en maille inox, invisible depuis le sol, afin d’assurer la cohésion des pierres. Les travaux qui auront pour but la restauration de la chapelle pontificale Benoit XII, auront lieu en 2023 et 2024.

5,8M€ pour la restauration

Le projet nécessite une enveloppe globale de 5 820 000€ et a mobilisé plusieurs intervenants. Sept entreprises seront mobilisées lors de cette nouvelle étape, portée par le Département de Vaucluse en qualité de maître d’ouvrage.


« T’as pas honte ? » : slogan choc pour automobiliste pas chic

Si l’union européenne semble être une entité aussi abstraite qu’éloignée, dans la réalité ses financements interviennent dans le quotidien des Vauclusiens. Des actes concrets que tient à souligner le Département, dont le 9 mai consacrait  ‘La journée de l’Europe’.

La gestion des fonds européens s’effectue par programmes d’une durée de sept ans. La période 2014-2020 prend fin et a permis de financer des projets structurants pour les Vauclusiens. Ainsi, chaque année, le Conseil départemental de Vaucluse sollicite en moyenne 3M€ de subventions auprès de l’Union Européenne par l’intermédiaire de ses deux principaux fonds, le Fonds Européen de Développement Régional (Feder) et le Fonds Social Européen (FSE). Objectif ? Trouver des leviers financiers supplémentaires pour des projets d’aménagement du territoire, développer des actions de soutien à l’emploi et à l’insertion.

L’aménagement du territoire

En matière d’aménagement du territoire, le Département a sollicité le Feder qui vise à renforcer la cohésion économique et sociale des territoires à hauteur de 11M€ dont 6,2 ont d’ores et déjà été employés.

Des exemples

Concrètement l’extension du réseau départemental Très haut débit a mobilisé 5,3M€ et le réseau Wifi 1,7M€ pour déployer 172 bornes et permettre une connexion internet gratuite, sur les sites touristiques. C’est aussi le cas des véloroutes pour un montant de 3,2M€, toujours via le Feder. Dans le détail, l’aide européenne pour le véloroute ViaRhôna s’est monté à 1,408M€ ; pour l’Eurovélo 8 du Calavon, section Robion-Cavaillon le montant s’élève à 1M€ et 981 000€ pour le véloroute Via Venaissia, quant à la réhabilitation du sommet du Mont Ventoux, L’Europe aura déboursé 650 000€.

Une aide précieuse au Plan de relance

Enfin, via le Plan de relance Européen 2021-2023 la Région Sud aura pu toucher 117M€ à consommer d’ici 2023. Les appels à projets lancés concernent les mobilités douces et, à venir, la numérisation dans les collèges. Le Conseil départemental a également obtenu 1,5M€ de FSE supplémentaire à consommer d’ici le 31 décembre 2021 pour financer des actions en lien avec la crise sanitaire. Il est là question de co-financer les matériel de protection des agents et de l’acquisition de 30 000 masques à destination des collégiens vauclusiens lors de la rentrée 2020 ainsi que les ordinateurs de 8 000 élèves pour la rentrée 2021. La future programmation FSE 2021-2027 entre la Préfecture de Région et le Conseil départemental se déroulera cet été.

L’Etat aussi aide le Département

Concernant l’aide à l’insertion des personnes éloignées de l’emploi, le Conseil départemental gère directement des crédits du FSEque lui délègue l’Etat. Ces crédits 2014-2020 s’élèvent à 12M€. Les actions portées par le Département en ont consommé 7,5M€ et celles portées par d’autres structures 4,5M€.

Le Comité européens des régions

Tous les deux ans, le Comité européen des régions (CdR) organise un sommet européen des régions et des villes. Ce sommet rassemble des représentants élus des collectivités locales et régionales pour débattre des principaux défis qui se posent pour l’Union Européenne. La Région Sud-Provence-Alpes-Côte-D’Azur a été sélectionnée pour accueillir le sommet européen des régions et villes en 2022 où 15 000 élus de l’Europe entière sont attendus. Cet événement s’inscrira au cœur de la présidence française de l’Union Européenne.

M.H.

https://echodumardi.com/tag/conseil-departemental-de-vaucluse/page/7/   1/1