22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Commémoration du 11 novembre 1918 à Avignon : le devoir de mémoire bien vivant dans la tête des collégiens de Champfleury.

Il y a 106 ans, à 11h, le 11e jour du 11e mois (novembre), les cloches ont sonné à toute volée dans chaque village de France, pour saluer le cessez-le-feu d’une guerre qui a fait 10 millions de morts chez les militaires, 9 millions chez les civils et 21 millions de soldats de blessés ou infirmes. Et il a fallu attendre le 18 juin 1919 pour que soit signé le Traité de Versailles entre les Alliés et l’Allemande vaincue.

Plus jamais ça !
« Nous avons le devoir de gratitude de nous souvenir de ces jeunes hommes qui ont consenti à tout donner pour que la France demeure, » a écrit le Ministre des Armées dans un message lu par chaque préfet en province. « Nous avons aussi le devoir de lucidité, ne pas oublier que 21 ans plus tard, après que les canons se sont tus et qu’on avait dit ‘Plus jamais ça’, il a fallu reprendre les armes. Enfin, nous avons le devoir d’espérance : ne jamais douter des ressources de la France à venir à bout des défis qui se présentent. Nous ne sommes pas seulement les gardiens des morts, mais nous sommes surtout les sentinelles des vivants » a conclu Sébastien le Cornu.

Et ce lundi 11 novembre, peu après le début de la cérémonie en présence du Préfet de Vaucluse, de soldats, gendarmes, pompiers, policiers, douaniers, porte-drapeaux, élus (dont Cécile Helle, maire d’Avignon, de Raphaël Arnault, député et de Michel Bissière, conseiller régional), le général de brigade Jean-Luc Daroux qui est aussi Délégué Militaire Départemental a passé les troupes en revue, place du Petit Palais, avant qu’un avion de chasse Rafale, en provenance de la BA 115 d’Orange, ne survole la foule à deux reprises. Dans un second temps, le cortège et une partie des Avignonnais ont grimpé vers le monument aux morts du Rocher des Doms où des gerbes ont été déposées par les personnalités civiles et militaires pendant que résonnaient la Sonnerie aux morts puis la Marseillaise.

« Pour certains jeunes, l’Armistice de 14-18, c’est le Moyen-Age. »

Jean-Yves Le Naour, historien

Pour Jean-Yves Le Naour, historien et spécialiste de cette Grande Guerre, (auteur du ‘Dictionnaire de la Première guerre mondiale’ chez Larousse et de ‘Au cœur des tranchées’ chez Géo), « Il ne reste plus de témoin direct, puisque le dernier ‘poilu’, Lazare Ponticelli est mort à l’âge de 111 ans, en 2008. Pour certains jeunes, l’Armistice de 14-18, c’est le Moyen-Age. Tout juste s’ils ont entendu parler de la Guerre d’Algérie (1954-1962) par leurs grands-parents ».

Sensibiliser les jeunes aux enjeux de mémoire
Mais pour les collégiens de Champfleury, sous la houlette de l’un de leurs professeurs, Philippe Brun, pas question d’ignorer ce que représente pour notre mémoire commune, cette cérémonie du souvenir. « Dans le collège privé, ils sont là pour recevoir une éducation, pour apprendre. Et on leur inculque aussi le sens du devoir gratuit. » Depuis 2023, existe dans l’établissement un ‘Groupe de l’Ecole porte-drapeaux’ qui sensibilise les élèves aux enjeux de mémoire, de transmission, de fraternité, de citoyenneté. On leur apprend comment rendre les honneurs aux drapeaux, au son du clairon. C’est un engagement sérieux, pour montrer leur attachement aux valeurs essentielles de la nation, comme la cohésion, la solidarité ».

Parmi la vingtaine d’élèves du collège privé qui se sont levés tôt, un jour férié et ont enfilé leur uniforme avant de rallier la place du Petit Palais, la jeune Chérine Salhi-Bulot, 14 ans. « Ce moment, je ne l’aurais raté pour rien au monde. C’est un honneur pour moi, un moment de partage, une pensée envers tous ces soldats qui, il y a plus de 100 ans, ont donné leur vie pour que nous vivions en liberté ». Elève de 4e, elle espère devenir avocate « Tout simplement, pour défendre les gens » a-t-elle expliqué avec fougue.


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Le dimanche 25 août 2024, la commune vauclusienne de Carpentras célèbrera le 80ème anniversaire de la libération de la ville à la fin de la seconde guerre mondiale. Libérée de l’occupation allemande le 25 août 2024 par la 3ème division d’infanterie américaine, la ville démarrera sa journée d’anniversaire avec un défilé et une exposition de véhicules type Jeep, un hommage aux forces alliés qui ont libéré Carpentras dans ces voitures d’époque. 

C’est de 15h à 16h30 qu’une dizaine de véhicules anciens (prêtés par l’association Jeep Memory Provence) seront exhibés devant l’hôtel-Dieu avant de déambuler dans le centre-ville et de terminer son trajet sur la place du 25 août 1944. La suite de cette journée festive se déroulera dès 18h avec une cérémonie officielle de commémoration du 80ème anniversaire de la libération sur cette même place du 25 août et un rassemblement en amont dès 17h15 devant la stèle du souvenir au Jeune René Pasculin, jeune martyr de 19 ans, mort sous les balles nazies et véritable symbole de la libération. 


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Sur la Place du Petit-Palais puis au Rocher des Doms, le préfet de Vaucluse, le Délégué Militaire Départemental, la maire d’Avignon, le colonel commandant le Groupement de Gendarmerie du département, le patron des pompiers du SDIS 84, le représentant du Conseil Régional, les porte-drapeaux étaient tous là. Ils ont participé au dépôt de gerbes au pied du Monument aux Morts.

La population aussi. Des familles avec leurs enfants, des retraités, des anciens combattants, des jeunes, se sont tous rassemblés pour ne pas oublier, 79 ans plus tard. Thierry Suquet a lu le discours du ministre de la Défense Sébastien Lecornu et de la secrétaire d’État chargée des anciens combattants Patricia Mirallès. « Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait, le fracas des armes se taisait. Mais la victoire n’efface ni la guerre, ni les ravages, ni les morts. »

« La guerre est gagnée, voici la victoire, avait déclaré le Général de Gaulle. Mais le dénouement tant espéré à l’époque a eu un prix : des dizaines de millions de vies de combattants et de civils. Cette mémoire est notre héritage autant qu’une leçon », conclut le Préfet de Vaucluse.

De son côté, le représentant vauclusien de l’Union Française des Anciens Combattants et des Victimes de guerre a appelé chacun à rester vigilant. « Au mépris des enseignements de ce passé, fanatisme religieux, terrorisme, réveil des nationalismes et désormais retour de la guerre aux frontières orientales de l’Europe nous rappellent que la paix et la liberté ne sont jamais définitivement acquises. »


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Le lundi 11 novembre 1918, dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne dans l’Oise était signée, à l’aube, dans le wagon-bureau du Général Foch et en présence du Général Weygand, l’Armistice de la 1re Guerre Mondiale.
La fin des hostilités, au terme de 52 longs mois de combat, de guerre de tranchées, entre la triple entente Royaume Uni – France – Italie face à la triple alliance entre les empires allemand – austro-hongrois – ottoman. On a dénombré en tout 18,6millions de morts, invalides, blessés et gueules cassées dont 9 millions de soldats. La Fance à elle seule a subi 1 400 000 victimes. Effectif à 11h du matin, en ce 11 novembre 1918, le cessez-le-feu et le silence des canons ont été salués à tue-tête par des volées de cloches des églises et des beffrois et des sonneries de clairon.
Ce samedi matin à Avignon, pour le 105ème anniversaire de la Commémoration, la cérémonie s’est déroulée en deux temps. D’abord sur le parvis du Petit-Palais, en présence des autorités civiles et militaires, des policiers, gendarmes, pompiers, douaniers, soldats du 2ème Régiment étranger du Génie de Saint-Christol, de la Base Aérienne 115 d’Orange, des porte-drapeaux, des élus et de la préfète qui ont passé les troupes en revue.

2 gendarmes blessés lors d’une perquisition à Carpentras
Moment d’émotion quand Violaine Démaret a remis, en présence du patron du Groupement de Gendarmerie de Vaucluse, le Colonel Cédric Garence, la médaille d’or du dévouement du Ministère de l’Intérieur à Julien Nguyen, 38 ans, maréchal des logis et la médaille d’argent à l’adjudant-chef Matthieu Waxin. Le 21 juin dernier, alors qu’ils procédaient à une perquisition dans une affaire de pédo-pornographie à Carpentras, le locataire des lieux a fait feu. Le premier a été atteint de 2 balles, une dans la tête, l’autre dans le ventre. Son binôme a alors utilisé son arme de service pour neutraliser définitivement le délinquant. Grièvement atteint, Julien Nguyen a été héliporté à l’Hôpital Nord de Marseille. Opéré à de multiples reprises, muté depuis dans le Var et toujours en convalescence, il était présent ce matin, aux côtés de celui qui lui a sauvé la vie.

Après ce moment d’émotion et de reconnaissance de la population, tout le monde a grimpé au Rocher des Doms où s’est déroulé un dépôt de gerbes devant le Monument aux Morts. Avant de ranimer la flamme du souvenir, une douzaine de gerbes ont été déposées, notamment celle de la préfète de Vaucluse Violaine Démaret, de la maire d’Avignon Cécile Helle, de la présidente du conseil départemental Dominique Santoni, du délégué militaire départemental le général deux étoiles Jean-Luc Daroux, des représentants de la Légion d’honneur, de l’Ordre national du mérite, des Anciens combattants, du Souvenir Français, mais aussi et des enfants des écoles d’Avignon.
Deux jeunes élèves du collège Vernet, Elisa Viader et Noé Quentin ont lu le témoignage d’un soldat italien venu renforcer l’armée française à Verdun et qui avait été blessé 4 fois. Et celui de Ferdinand Gilson, né en 1898, mobilisé en 1917, devenu artilleur puis brancardier qui lui, a été gazé deux fois.

Ensuite Violaine Démaret a lu le message de Sébastien Lecornu, le Ministre des Armées. « Le 11 novembre, ce n’est plus seulement une date, c’est devenu le rassemblement de tous les Français. le 11 novembre 1920, quand le soldat inconnu est porté sous l’Arc de Triomphe, pour ne jamais oublier le prix de la Victoire. Le 11 novembre 1923, quand André Maginot allume la flamme, présence vivante du souvenir des morts qui ne s’est jamais éteinte depuis. Le 11 novembre 1940 quand les lycéens et édudiants de Paris font de la flamme un symbole de résistance. Le 11 novembre 1944 quand la France retrouve son droit de célébrer la Victoire. Ce 11 novembre 2023, nous nous souvenons de tous les morts pour la France,qui sont tombés pour défendre notre nation, notre liberté, nos valeurs sur notre sol comme en opération extérieure. C’est le cas de 3 soldats de 27 ans, 29 ans et 32 ans morts en Irak en août dernier, Baptiste Gauchot, Nicolas Latourte et Nicolas Mazier. Ils ont des droits sur nous, comme nous avons des devoirs sur eux ».

C’est enfin au tour de Jean-Claude Aillot de prendre la parole, au nom de l’Union Française des Associations de Combattants. »Il y a 105 ans, les cloches de toutes les villes, de tous les villages retentissaient pour annoncer la fin d’une tragédie qui avait duré 52 mois. Des centaines, des milliers de monuments aux morts avaient été érigés avec, gravés les noms de ceux qui avaient donné leur vie pour la sauvegarde de notre patrie. Au fond de l’âme de chaque français, ces monuments avaient sans doute valeur de talismans destinés à exorciser l’indicible et afin que celle qu’on dénommait la Grande Guerre fût la dernière. Hélas, aujourd’hui et depuis 20 mois, la guerre est de retour en Europe et, comble d’ironie, on y retrouve les ingrédients de la Grande Guerre tels que les tranchées qui figent le front et le rôle déterminant de l’artillerie. Ce jour de commémoration revêt un aspect particulier et doit servir d’alerte. Il faut à tout prix s’opposer à tout règlement de conflit par la guerre, l’obtenir par la négociation, agir résolument et avec persévérance pour la paix ». Ce qui se passe au Moyen-Orient depuis le 7 octobre n’échappe pas à ce souhait, mais risque, hélas, de rester lettre morte pendant longtemps.


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Le 79ème anniversaire de la Libération de Bollène aura lieu ce samedi 26 août.

La commémoration commencera par un rassemblement à 9h sur la place de la mairie, avec véhicules militaires de l’époque, suivie d’un départ en cortège vers le Mémorial au rond-point François Mitterrand. La journée se clôturera par un spectacle gratuit, « les années music-hall », à 21h sur la place de la mairie.


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Pour ce 78e anniversaire, sur la place du Petit-Palais puis devant le Monument aux Morts du Rocher des Doms, on a pu noter la présence de nombreux jeunes, face aux personnalités civiles et militaires.

La préfète, Violaine Démaret, la maire d’Avignon, Cécile Helle (dont c’était l’anniversaire), Michel Bissière, conseiller régional qui représentait le président Renaud Muselier, le colonel Guillaume Deschamps, patron de la BA (Base aérienne) 115 d’Orange et Délégué militaire départemental, le Colonel Cédric Garence, directeur du Groupement de Gendarmerie de Vaucluse et le Directeur Départemental de la Police Nationale, Emmanuel Desjars de Keranroüe ont participé aux deux cérémonies de la Cité des Papes.

Mais, le public, bien moins rare que sur les Champs Elysées, des familles, des anciens combattants, des citoyens a vu un jeune parmi les porte-drapeau, pompier d’Avignon, Antonin Monge (au premier plan en photo ci-dessus) et surtout un futur pompier, comme son grand-père et son papa, l’actuel directeur du Centre de secours principal de Fontcouverte qui n’a que 8 ans : Gabriel Casu, qui a ravivé la flamme et qui s’est vu épingler le « bleuet » de France, par la préfète. Bleuet qui est le symbole de la mémoire et de la solidarité envers les anciens combattants, les veuves de guerre et les orphelins qui ont perdu leur père au combat. Quant à la jeune Maéya Rezouali, 10 ans, elle a lu un poème devant le Monument aux Morts enfin, plusieurs adolescents des lycées d’Avignon ont déposé la gerbe du Souvenir Français.

Gabriel Casu, 8 ans, s’est vu remettre un ‘Bleuet’ par la préfète de Vaucluse.

Une cérémonie transgénérationnelle, digne, silencieuse, « Pour que nous n’oubliions pas les 10 millions d’alliés morts pour notre liberté » a conclu Violaine Démaret.


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Le vendredi 11 novembre dernier, les Français ont commémoré l’Armistice, signée le 11 novembre 1918, et les Gargassiens n’ont pas manqué à l’appel. Dans le village vauclusien, toutes les générations se sont réunies pour rendre hommage à toutes les personnes décédées pour la France. Élus et militaires étaient accompagnés par les jeunes du conseil municipal des enfants.

Après la proclamation de deux jeunes élus de ce conseil municipal des enfants, Eloïse et Killian, l’Union française des combattants et victimes de guerre a parlé, suivie de Laurence le Roy, maire de Gargas, qui a lu le discours du Ministre des armées Sébastien Lecornu, et de la secrétaire d’État aux Anciens Combattants et la Mémoire Patricia Mirallès. « Commémorons ces soldats dont les noms doivent rester gravés dans nos mémoires, a-t-elle débuté. Cette année, nous honorons 2 soldats morts pour la France au Mali : le maréchal des logis chef Adrien Quélin, et le brigadier chef Alexandre Martin.… n’oublions pas le combat des Poilus pour la Paix et le sacrifice de nos soldats morts pour la France. »

Pour clôturer la cérémonie, chaque enfant du conseil municipal des enfants a déposé une rose, et deux jeunes élues, Lola et Nina, ont déposé une gerbe, accompagnées de Laurence le Roy et de Jean Rocheville, présent pour l’Amicale des médaillés militaires du Pays d’Apt.

DR

V.A.


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

La dynamique ville de l’Isle-sur-la-Sorgue, très férue de culture, va commémorer le centenaire de l’inauguration du monument aux morts. Quelle drôle d’idée ? Pas tant que cela car on y apprendra beaucoup.

Pour commencer ?
Le monument aux morts de L’Isle-sur-la-Sorgue, symboliquement érigé dans le cimetière communal, a été inauguré le 1er novembre 1922.

Une visite commentée
Pour commémorer ce centenaire, une visite commentée par la Direction du Patrimoine et le service municipal des cimetières se tiendra samedi 5 novembre à 11h sur le thème « Le monument aux morts, lieu de mémoire ».

Histoire et symbolique
Cette visite sera l’occasion de faire découvrir l’histoire et la symbolique de ce monument qui est l’œuvre de Marius Saïn (1877-1961), sculpteur vauclusien formé à l’école des Beaux-Arts de Paris et chez des artistes de renom parmi lesquels Antoine Injalbert. Marius Joseph Saïn est né à Avignon en 1877. Il était également l’élève de Thomas et Félix Charpentier et débuta ses expositions au Salon de la Société des Artistes Français en 1903.

Ce qu’on y voit ?
Un tombeau sur lequel repose un soldat mort avec, de part et d’autre, une femme en deuil et un poilu debout, veillant son camarade, les mains sur le canon de son fusil. On doit à Marius Saïn plusieurs monuments aux morts de la région comme ceux de Montfavet, Montélimar, Pont-Saint-Esprit, Vaison ou encore Sarrians, mettant tous en avant la figure du soldat, thème qui lui est cher, lui-même ayant été mobilisé en 1914.

Il y a 100 ans
Ce jour-là, un cortège, constitué d’habitants de L’Isle et des alentours, des élus, le Préfet, des écoliers et des familles de poilus, est parti en début d’après-midi de la place Gambetta. Les discours et les interventions musicales se succèdent après avoir dévoilé le monument.

Les infos pratiques
Samedi 5 novembre à 11h. Rendez-vous au cimetière communal. Renseignements et inscription au 04 90 38 96 98. Route de Cavaillon, entrée face à la gendarmerie à l’Isle-sur-la-Sorgue direction.patrimoine@islesurlasorgue.fr www.patrimoine.islesurlasorgue.fr
MH


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

La Maison Jean Vilar organise ‘Côté jardin’ une déambulation photographique installée au Jardin des Doms exhumant l’ambiance d’un festival né en 1947, au sortir de la guerre. Un hommage pour marquer le cinquantenaire de la disparition du poète et fondateur du plus grand théâtre du monde, qui témoigne du bourdonnement joyeux et artistique autour de ce franc-tireur de la culture. L’initiative fait de l’œil aux mécènes que l’on espère séduits par cette balade programmée du 4 juin jusqu’au 14 novembre 2021.

Jean Vilar disparaissait en 1971
Jean Vilar a disparu en 1971. 2021 signe le 50e anniversaire de sa mort. Pour l’occasion la Maison Jean Vilar organise une exposition de 30 photos géantes et inédites ponctuant le Jardin des Doms. Pour cette formidable initiative pensée par la Maison Jean Vilar, un cabinet d’architectes avignonnais a même élaboré la déambulation. Et celle-ci revêt une symbolique particulièrement forte alors que l’ensemble des lieux culturels est fermé au public.

Des mécènes pour un jardin extraordinaire
«Côté Jardin témoigne de la force et de la richesse de l’histoire, du bonheur et de la joie qu’apportent l’art et la culture, et de l’héritage que constituent le Festival d’Avignon –créé en 1947- et son fondateur, Jean Vilar, pour la ville d’Avignon. Ce projet ambitieux arrive à point nommé au moment où le monde de la culture est réduit au silence, que celui du tourisme est en grande difficulté et que les habitants d’Avignon, des alentours et les visiteurs réclament des  projets ambitieux,» assure Nathalie Cabrera, directrice de la Maison Jean Vilar.

Faire entendre sa voix dans le silence
Au Rocher des Doms, dans ce jardin extraordinaire attenant au Palais des Papes et berceau de la ville, la jeunesse de la troupe de Vilar se découvre au soleil d’Avignon. Un retour poétique aux sources «parce que le théâtre est l’héritage et l’avenir de tous, celui qui pose la base de la réflexion quel que soit le milieu social auquel l’on appartient.» Pour soutenir cette merveilleuse promenade, l’association Jean Vilar recherche des partenaires-mécènes. Car l’opération, qui se monte à 122 000€, est un investissement bien modeste au regard de l’hommage rendu à Jean Vilar à qui l’on doit la réputation mondiale du plus grand théâtre du monde : le Festival d’Avignon. Alors, Nathalie Cabrera lance un appel souriant et serein à toutes les entreprises du territoire et au-delà, qui trouveront là, l’occasion unique de se distinguer et d’être particulièrement visibles dans un monde qui ne demande qu’à être ré-enchanté.

Partenaire donateur ?
«C’est l’opportunité extraordinaire pour les entreprises qui pourront, à la faveur de cet événement, se démarquer et se révéler face à ses partenaires ou au grand public en contribuant à cette manifestation majeure avec, en tant que partenaire ‘donateur’ une contribution de 3 000€ ouvrant à une déduction de 1 800€ », indique Nathalie Cabrera. Objectivement, ce ticket d’entrée donne droit à une invitation à l’inauguration vendredi 4 juin ; à une mention sur les supports de communication papier : affiches, programmes, plan de visite, livret Côté jardin et web sur le site www.maisonjeanvilar.org ; à la mise à disposition de la signature web de l’exposition avec son logo spécifique : partenaire Côté jardin pour le mail et LinkedIn ainsi qu’à 20 exemplaires de l’ouvrage ‘Côté jardin’».

 

Jean Vilar, Jeanne Moreau et Gérard Philippe sur la place du Palais des Papes devant le Musée du Petit Palais

Ou bienfaiteur ?
Avec une contribution de 5 000€ ouvrant à une réduction fiscale de 3 000€, le partenaire Bienfaiteur participera à la conférence de presse pour le lancement de l’exposition ; à l’inauguration vendredi 4 juin ; à 10 invitations à la soirée spéciale partenaires au Jardin des Doms ; à la mention sur tous les supports de communication papiers : affiches, programme, plan de visite, livret Côté Jardin… et web (site www. maisonjeanvilar.org) ; à la mise à disposition de la signature web de l’exposition : Partenaire de Côté Jardin (design spécifique à l’exposition) pour mail et Linkedin et à 50 exemplaires du livre Côté Jardin.

Plan média
Au chapitre des médias outre que ‘Côté jardin’ est intégré au plan de communication du Festival d’Avignon qui aura bien lieu si, si ! L’exposition déroulera sa propre campagne d’affichage avec la Ville d’Avignon en mai, juin et à l’automne. Sa conférence de presse également en mai avec 200 dossiers de presse, 20 000 flyers ; une campagne sur les réseaux sociaux : facebook, Instagram et via www.maisonjeanvilar.org ; la newsletter de 3 000 abonnés ; le programme papier de l’été diffusé à 5 000 exemplaires et l’achat d’espaces dans Vaucluse matin, Zibeline, la Provence, France Bleu Vaucluse.

L’expo
Mais ‘Côté jardin’ c’est avant tout une promenade photographique au Jardin des Doms qui déroulera la poésie des années 1950 et plus du 4 juin au 14 novembre. Une promenade printanière et joyeuse comme une bouffée d’air pur au milieu d’une pandémie qui n’en finit pas. D’ailleurs le moment interroge car c’est au sortir de la guerre, en 1947, que Jean Vilar créera le Festival d’Avignon. Et alors que le monde livre depuis plus d’un an la guerre contre l’ennemi invisible : la Covid-19. Mais pour l’heure les 30 photographies géantes sont pour la plupart rares et inédites et témoignent de l’aventure vilarienne au temps des répétitions, des promenades et des jeux, des moments de détente et des conversations tandis que les enfants, à quelques pas de leurs parents artistes, construisent le monde presque silencieusement, en jouant.

Au départ il y avait 1 000 images
Les 30 photos exposées sont issues d’un fonds de 1 000 images exhumées des archives témoignant des coulisses de la vie d’artiste, au printemps et à l’été, avant l’éclosion annuelle du Festival d’Avignon en juillet. Ces fenêtres sur le temps d’avant proviennent de la Maison Jean Vilar, de la Bibliothèque Nationale de France, des Archives nationales et familiales, ont été numérisées et restaurées.

Le cliché en écho entre verdure et ciel
Parmi les photographes de cette belle aventure humaine il y a la célèbre Agnès Varda, la pionnière de la nouvelle vague et Maurice Costa, photographe de presse au ‘Provençal’ durant plus de 30 ans. L’enjeu ? Penser à l’emplacement de la photographie, puis à la future composition qui alliera perspectives, environnement architectural, naturel et déambulation sur les fenêtres entrebâillées du passé.

Côté jardin, le livre
Le livret ‘Coté Jardin – le livre’, d’une cinquantaine de pages, témoigne du parcours de l’exposition, des photographies choisies illustrées de notices biographiques des photographes, d’un texte sur Jean Vilar, et de l’histoire du jardin. Il est édité par l’association Jean Vilar et sera proposé à la vente le 4 juin au prix de 10€. D’autres supports papiers accompagneront les visiteurs (plan de visite, proposition de visite/jeux pour les enfants) et seront disponibles en version numérique et téléchargeable sur www.maisonjeanvilar.org et via des QR codes apposés dans le Jardin des Doms.

Jean Vilar devant la tente de l’administration, jardin du Verger © Maurice Costa

Les coulisses de ‘Côté jardin’
Les partenaires historiques de la Maison Jean Vilar sont Ministère de la Culture ; Région Sud ; le  Département de Vaucluse ; la Ville d’Avignon et la Bibliothèque nationale de France. Le commissariat est assuré par l’association Jean Vilar, Jean-Pierre Moulès assisté d’Adrian Blancard. La Scénographie est de Studio BT Architectes. Le graphisme d’exposition est d’Alouette sans tête avec Tiphaine Dubois. Les tirages et impressions sont de l’Atelier SHL-Sunghee Lee à Arles. La construction est de l’association Jean Vilar et de Francis Mercier. C’est une production de l’association Maison Jean Vilar.

Qui était Jean Vilar ?
Jean Vilar est nommé directeur du Théâtre du Palais de Chaillot de 1951 à 1963 auquel il rend son nom d’origine, le Théâtre national populaire (TNP). Sa révolution ? Promouvoir les textes contemporains de Brecht, Büchner, Claudel. Il invite les jeunes comédiens de l’époque à partager une vision rénovée et moderne du théâtre. Ils s’appellent Gérard Philipe, Georges Wilson, Maurice Garrel, Jean-Pierre Darras, Philippe Noiret, Jeanne Moreau…, les plasticiens Alexandre Calder, Édouard Pignon, Léon Gischia et le musicien Maurice Jarre à le suivre dans cette aventure informelle et provençale.

Ouvrir les portes au plus grand nombre
Il se donne une mission aussi : celle de faire partager le théâtre au plus grand nombre. Pragmatique, il rénove l’accès au théâtre proposant des horaires de représentations moins tardifs, une petite restauration avant le spectacle, la distribution dans la salle, de feuilles dactylographiées présentant la pièce et les comédiens. Il propose, à un prix modique, l’édition de textes intégraux, collabore avec le graphiste Marcel Jacno rendu célèbre pour avoir dessiné le paquet de Gauloises Caporal, pour des publications et… salarie les ouvreuses !

Le déclic
C’est lors d’une représentation de Richard III de Shakespeare que sa vie bascule. La mise en scène est de Charles Dullin et la révélation se produit au Théâtre de l’Atelier à Paris où il est venu alors qu’il suit des cours à la Sorbonne et vit grâce à un emploi de pion (surveillant) au collège Sainte-Barbe.

La maison Jean Vilar
Suite à la disparition de Jean Vilar en 1971, Paul Puaux, son plus proche collaborateur et successeur à la direction du Festival d’Avignon (1971-79) fonde en 1972 l’Association Jean Vilar afin de recueillir les documents concernant son œuvre, ceux du Théâtre National Populaire lorsqu’il en était le directeur (1951-1963), et de l’ensemble du Festival d’Avignon qu’il avait créé en 1947. L’association a pour mission de conserver de faire vivre l’œuvre de l’homme de théâtre Jean Vilar. La structure propose expositions, animations et rencontres en mettant à la disposition du public les collections et ouvrages réunis. La Maison Jean Vilar accueille également l’antenne avignonnaise de la BNF (Bibliothèque nationale de France) qui collecte, conserve et valorise la mémoire du Festival d’Avignon, du Off, des Hivernales et des lieux de spectacles d’Avignon. Le matériel collecté est mis à la disposition d’ateliers pédagogiques.

En travaux
La Maison Jean Vilar a fermé ses portes en septembre 2020 pour d’importants travaux dont d’accession pour les personnes à mobilité réduite. Elle se situe 8, rue Mons, dans l’intramuros d’Avignon.

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