Le Département de Vaucluse est engagé depuis plusieurs années dans la promotion des circuits courts et de saison. À l’instar du gouvernement français, qui a adopté la loi EGalim en 2018, qui favorise une alimentation saine, durable et accessible à tous, tout en soutenant un revenu aux producteurs et en améliorant les conditions de production.
Dans ce sens, le Département a également créé, avec la Chambre d’Agriculture de Vaucluse, la plateforme Agrilocal84, qui met en relation, 121 acheteurs, avec 261 fournisseurs dont 70% d’agriculteurs. 32 collèges vauclusiens utilisent déjà les services de cette plateforme afin de proposer une alimentation bio et locale aux élèves. Ce lundi 14 octobre, trois d’entre eux ont été récompensés pour leurs efforts et ont reçu le premier niveau de labellisation Ecocert ‘En cuisine’. « Dans ces trois collèges, il y a une vraie dynamique pour proposer une meilleure alimentation aux élèves entre l’équipe de direction, la restauration et la secrétaire générale chargée des commandes alimentaires, explique Delphine Gautier, directrice adjointe des collèges au Conseil départemental de Vaucluse. À terme, on souhaite accompagner d’autres collèges dans cette démarche-là. »
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Le label Ecocert ‘En cuisine’
La labellisation Ecocert ‘En cuisine’ valorise les établissements de restauration collective qui introduisent des produits bio, locaux et sains. Ce label se décline en trois niveaux, représentés par trois carottes. Les trois collèges vauclusiens distingués ont obtenu la première carotte de ce label et visent d’ores et déjà les deux autres carottes.
Ainsi, les collèges labellisés doivent respecter un cahier des charges qui requiert 20% des approvisionnements alimentaires bio, l’interdiction des OGM, de 25 additifs et des huiles hydrogénées (huiles végétales transformées), un menu végétarien par semaine et des légumes secs de préférence bio au moins une fois par semaine. Le label demande aussi la mise en place d’actions écoresponsables telles que lutte contre le gaspillage alimentaire, et le diagnostic des produits de nettoyage et des matériaux plastiques utilisés.
Des établissements accompagnés
Afin d’atteindre ce premier niveau du label, les collèges vauclusiens ont été accompagnés par le Département qui forme les chefs et les seconds de cuisine à la valorisation des fruits et légumes, à la diversification des protéines, mais aussi à l’élaboration de menus correspondant aux critères du label.
En plus d’être fédératrice en impliquant le personnel de cuisine, mais également la direction, et les enseignants des établissements, cette démarche vers une alimentation plus saine, bio et locale, a également un côté éducatif, dans le but de sensibiliser les élèves. « Il y a diverses interventions dans les classes au cours de l’année sur des sujets comme la diététique ou les éco-gestes, ajoute Delphine Gautier. Il y a une partie éducative qui est toute aussi importante pour le label. »
Concernant les collèges vauclusiens labellisés, ils comptabilisent à eux trois plus de 1000 élèves qui sont concernés par cette alimentation bio et locale. 1000 demi-pensionnaires sont éduqués quotidiennement au rapport entre l’alimentation et la santé, mais aussi entre l’alimentation et l’environnement.
Trois collèges vauclusiens récompensés pour leur alimentation bio et locale
La Fédération du bâtiment et des Travaux publics de Vaucluse a reçu plus de 160 élèves, professeurs, personnes en reconversion professionnelle et en recherche d’emploi lors des coulisses du bâtiment, à l’occasion de la construction d’un quartier aménagé par Grand Delta Habitat, la Zac des Oliviers, rue de Provence, à Morières-lès-Avignon.
De gauche à droite Joël Hayet architecte de l’agence Mach et Hayet ; Xavier Sordelet directeur général de GDH et Daniel Léonard président de la Fédé BTP 84 Copyright MMH
Plus de 165 personnes se sont rendues aux Coulisses du BTP, jeudi 10 octobre, à l’occasion de l’opération nationale déployée dans l’hexagone sur 250 sites. Objectif ? Faire connaître les métiers du BTP au grand public, aux jeunes et aux adultes en reconversion, afin de susciter des vocations, proposer de rencontrer des professionnels des différentes filières ainsi qu’un accès aux études et formations pertinentes.
Une balade instructive La raison ? Visiter les chantiers de construction de 30 logements collectifs et 5 maisons individuelles imaginés par Grand Delta Habitat. Les visiteurs ont pu assister à une présentation des métiers du BTP, ont été sensibilisés à la prévention, à la santé et à la sécurité ainsi qu’au démontage d’une grue. L’Ecir, Ecole de la construction, des infrastructures et réseaux de Mallemort-de-Provence et l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) étaient partenaires de l’événement. Batri Diaz, entreprise Bollenoise de travaux de maçonnerie générale et de gros œuvre de bâtiment et Sud Bâtiment (également entreprise générale de travaux et de gros œuvres) étaient les deux entreprises adhérentes de la Fédé BTP présentes sur les chantiers.
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Le bâtiment en chiffres
En Vaucluse, la Fédération a recensé 9 300 établissements dont 2 300 emploient entre un salarié et plus dans le secteur de la construction ce qui représente 12% du tissu économique. Sur le plan de la formation 1 200 jeunes accèdent aux métiers de la production dont 70% en apprentissage. «Le BTP est un secteur d’avenir, a souligné Daniel Léonard, président de la Fédé BTP84, où chacun peut faire carrière du CAP (Certificat d’aptitude professionnelle) au diplôme d’ingénieur. Les enjeux de demain ? Des hommes et des femmes acteurs de la construction, de la rénovation des routes, des écoles, des hôpitaux et des maisons.»
La Fédé BTP84
Son histoire La Fédération du bâtiment et des travaux publics existe depuis 120 ans, accompagnant ses adhérents sur les enjeux de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), de l’emploi, des énergies renouvelables, le développement du marché de la rénovation énergétique et de la construction neuve.
Aujourd’hui La Fédé compte 400 entreprises adhérentes et 5 200 salariés dans tous les corps de métiers artisans, Pme (Petites et moyennes entreprises), gros œuvre, second œuvre, travaux publics, promoteurs, aménageurs, constructeurs de maisons individuelles, architectes, bureaux d’études, carriers, locatiers, industriels, avocats, banques, assurances…
Ses missions Intervenir auprès des Pouvoirs publics pour tout ce qui concerne le marché des entreprises et les conditions d’exercice de la profession ; Apporter son expertise auprès de ses adhérents pour la défense et l’assistance aux entreprises ; Assurer la promotion de l’image de la profession, de ses métiers et de ses entreprises.
Au plan national, Le BTP représente 215M€ de travaux ; 1,759 millions d’actifs salariés et 369 000 non-salariés et 104 000 intérimaires ; 181 000 entreprises et équivaut à la moitié du poids de l’industrie.
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Ils ont dit
Daniel Léonard, président de la Fédé BTP84 «Grand Delta Habitat est, pour nous, le plus important donneur d’ordre de la construction et nous sommes fiers de présenter ses chantiers à nos futurs employés qui seront entre 10 et 15% à rejoindre nos rangs. Pour l’heure, ces jeunes ne sont pas prêts pour leur orientation cherchant leur place et leur formation. A ce propos nous sommes en difficulté car l’Etat a annoncé la suppression de l’aide à la formation qui passerait de 6 000 à 4 500€ et peut-être moins. Cela nous poussera à faire un choix entre maintenir nos employés par rapport à l’activité de la construction ou former des jeunes. Aujourd’hui, nous nous trouvons face à des personnes qui partent à la retraite et à des salariés âgés d’entre 35 à 40 ans qui quittent le métier. D’un autre côté il est difficile de faire venir des personnes de l’extérieur alors que l’on ne peut pas les loger. Alors, si nous n’arrivons pas à maintenir la formation des jeunes, à maintenir nos effectifs et à faire venir des personnes de l’extérieur ça va devenir compliqué. Si le BTP est un outil de production facile à défaire il est très difficile à relancer, notamment lorsque l’activité reprendra alors que le savoir-faire nous fera défaut. Au chapitre de l’économie où la crise du logement et de la construction demeurent, nous observons une baisse du recours à l’intérim. Les défaillances d’entreprises sont en augmentation. Enfin, désormais, les chefs d’entreprise ne cherchent plus à transmettre leur outil de travail. En cause ? Des candidats repreneurs dont ils ne seraient pas sûrs.»
Xavier Sordelet, directeur général de Grand Delta Habitat «Nous avons souhaité accueillir les jeunes dans ce quartier de la Zac des Oliviers afin de leur montrer ce projet pour lequel nous avons concouru il y a plusieurs années. Ce programme propose du locatif social terminé, des bâtiments déjà sortis de terre : accession, maisons individuelles et bâtiments collectifs sur deux chantiers en cours. Nous sommes également engagés dans une politique forte d’intégration avec 21 contrats de professionnalisation et d’apprentissage. Ces jeunes sont la relève de ceux qui partent en retraite, qui se forment à la fois à l’école et chez nous, encouragés et encadrés par nos salariés qui accomplissent de l’excellent travail. Nous maintenons également l’aide à l’embauche. Grand Delta Habitat investi, par an, environ 125M€ qui vont passer à 50M€ sur la réhabilitation –notamment avec les opérations Anru (Agence nationale pour la rénovation urbain), et 75M€ en construction neuve.»
« La Zac des Oliviers qui reçoit les Coulisses du bâtiment comprend actuellement 170 logements en individuels et collectifs en locatif et en accession à la propriété, des maison en PSLA (Prêt social location accession) et en BRS (Bail social solidaire), précisait Xavier Sordelet. Des parcelles de lotissement, dont un important lot en son centre est actuellement en pré-commercialisation avec 36 logements dont de l’accession est portée par Grand Delta Habitat. Une forêt comestible (verger) remplacera le projet de jardins solidaires. »
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Conjoncture L’observatoire économique de la construction en Provence-Alpes-Côte d’Azur –Le Cerc Paca- vient de dévoiler les chiffres de la filière construction. En un an, les mises en chantier ont baissé de 12,9% ce qui correspond à 2 600 logements en moins tandis que les autorisations accusent un retrait de 40% soit 2 300 logements.
Le Bâtiment La commercialisation de logements neufs est en berne avec un recul de presque 62% de mise en vente de logements (290), presque 50% de réservations en moins et un stock disponible affiché à -12,8%.
Les locaux neufs Bâtiments agricoles, privés, industriels, commerces, bureaux, entrepôts, autres locaux accusent une baisse de mise en chantier de plus de 9% et un retrait des autorisations de presque 11%.
Les appels d’offre de la commande publique Les appels d’offres travaux publiés sont en retrait de plus de 16% quand le montant des appels d’offre travaux publiés sont à presque +7% pour 690M€.
Industrie des matériaux La production de béton prêt à l’emploi a augmenté de 3% ce qui représente 371 740m3.
Les dispositifs de l’Etat Le Prêt à taux zéro+ (PTZ+), distribué dans le neuf a augmenté de plus de 28% ce qui correspond à 50 prêts. Le PTZ+ permet de bénéficier d’un prêt à taux zéro de 30 000€ maximum pour financer les travaux d’éco-rénovation. Il s’adresse aux propriétaires ou à ceux qui mettent en location. Le volume de travaux réalisé est de 2,33M€.
L’emploi salarié et intérimaire L’emploi salarié et intérimaire accuse un retrait de presque 4% ce qui représente 13 565 salariés, même chose pour les intérimaires de la construction avec un recul de 2,5% ce qui correspond à 1 242 équivalents temps plein. Sans surprise les demandes d’emploi reculent de 5,2%.
Les défaillances d’entreprises atteignent les presque 26% par rapport à l’an passé, ce qui a concerné 477 salariés.
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Trois collèges vauclusiens récompensés pour leur alimentation bio et locale
Mis en place depuis 2016 par les Rectorats de l’académie d’Aix-Marseille et de Nice, la campagne régionale de prévention des risques auditifs et extra-auditifs chez les collégiens « écoute tes oreilles » lance un appel à candidatures auprès des collèges du territoire qui souhaiteraient participer à cette initiative.
Initialement réservée aux classes de sixième, cette année la campagne s’adressera à tous les collégiens de la 6ème à la 3ème. 33% des collèges de la région PACA ont d’ores et déjà participé à ce programme. 30 nouveaux établissements volontaires sont recherchés pour l’année 2024-2025. Pour participer, les collèges intéressés doivent déposer leurs candidatures sur ce lien au plus tard le 25 septembre 2024.
La mise en œuvre du programme « écoute tes oreilles » prévoit une rencontre de préparation, une formation sur le thème « bruit et santé » de l’infirmière scolaire et/ou enseignant référent, deux interventions de 2 heures par classe auprès des élèves et un temps bilan pour livrer uen conclusion commune. Ce programme est porté par le CRES et le GRAINE, en partenariat avec le CoDES 84 et ALTE. La campagne de cette année est lauréate du trophée « Décibel d’argent » remis par le ministère de la transition écologique.
Trois collèges vauclusiens récompensés pour leur alimentation bio et locale
Le lundi 4 septembre, ce sont plus de 30 000 collégiens qui vont faire leur rentrée dans les 54 établissements publics et privés de Vaucluse. Si les élèves ont profité de ces dernières semaines pour se reposer, il en est tout autre pour les collèges, qui en ont profité pour se refaire une beauté.
Chaque année, le Département de Vaucluse réalise des travaux au sein des établissements publics lors des vacances d’été afin de maintenir la qualité de l’accueil des élèves et professeurs. Deux lourdes réhabilitations déjà en cours se poursuivent aux collèges Lou Vignarès à Vedène et Saint-Exupéry à Bédarrides. D’autres chantiers sont quant à eux terminés :
Le collège Victor Schoelcher à Sainte-Cécile-les-Vignes a subi une réfection de l’étanchéité des toitures et peintures entre février et août, ainsi qu’une désimperméabilisation et végétalisation de la cour, qui est particulièrement exposée au soleil. 650 m² d’enrobé existant ont été remplacés par de la verdure. Une pergola et des bancs ont été installés, ainsi qu’un cheminement piétonnier.
Le collège Tavan à Montfavet s’est vu retirer son enrobé afin de refaire une partie du réseau d’eau pluviale pour créer un espace en revêtement drainant légèrement surélevé et aménagé avec des bancs et créer une réserve d’eau, pour les projets pédagogiques, alimentée par une descente d’eau pluviale, pour ensuite refaire l’enrobé de la cour dans une couleur plus claire dans le but de limiter la restitution de la chaleur.
Le collège Alphonse Silve à Monteux dispose désormais d’un ascenseur, pour une meilleure accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
V.A.
Trois collèges vauclusiens récompensés pour leur alimentation bio et locale
Le saviez-vous ? 30 000 collégiens ont fait leur rentrée ce jeudi 1er septembre dans 41 collèges publics et 13 privés dont 5 900 entreront en sixième. 24 000 iront en collèges et 6 000 dans des établissements privés. Face à eux ? 2 197 enseignants missionnés à transmettre leurs savoirs. 8 000 PC seront attribués cette année aux 6e tandis que 14 000 l’avaient été en 2021. 1,6M€ a été dévolu aux 187 projets initiés par les collégiens. Plus de 13M€ seront dédiés au fonctionnement des collèges. Et pour bien accueillir ces citoyens de demain, le Département de Vaucluse mise sur la réhabilitation des établissements pour un meilleur confort thermique, plus de sobriété énergétique, plus d’espace, un accueil optimisé et des circulations facilitées dans les locaux.Pour cela le Département et l’État mettent plus de 31,5M€ sur la table.
« Pour la première fois depuis deux ans, la situation sanitaire n’aura pas marqué la rentrée scolaire. Aujourd’hui 30 000 collégiens retrouvent les bancs de l’école dans des conditions normales, a annoncé Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, dans 41 collèges publics et 13 privés. Elle poursuit : Aux côtés des questions sociales et de l’entretien des routes, les collèges constituent l’une des principales compétences du Département. Pour l’année 2022, nous consacrons d’ailleurs une enveloppe de plus de 13M€ au fonctionnement des collèges. S’ajoutent à cela les investissements aussi bien en matière d’équipements informatiques que de réhabilitation de bâtiments.»
Distribution de 8 000 PC «Nous distribuons, cette année, 8 000 PC portables hybrides aux collégiens de 6e ainsi qu’aux élèves des classes dites UPE2A (classes réservées aux élèves allophones –parlant une autre langue maternelle que le français). Les ordinateurs sont équipés d’un logiciel de contrôle parental afin de sécuriser la navigation Internet à domicile. Ces ordinateurs visent à garantir à tous les élèves d’égales conditions d’accès à l’apprentissage, un des piliers de notre politique consacrée aux collèges,» a précisé Dominique Santoni.
Un logiciel de restauration scolaire L’ensemble des chefs de cuisine ont été équipés de tablettes permettant d’améliorer la traçabilité des produits et le suivi des températures. Par ailleurs, des économies d’échelle seront réalisées via le marché d’achat des denrées alimentaires.
En robe foncée Véronique Arnaud Deloy, maire d’Apt ; Dominique Santoni (en bleu) présidente du Département et Claudie François-Gallin Directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen)
La rentrée en chiffres Plus de 13,3M€ c’est le budget de fonctionnement consacré aux collèges du département. Pus précisément : 13 320 740€. Le Vaucluse accueille 24 000 collégiens dont 5 900 font leur entrée en 6e tandis que 6 000 autres auront intégré un collège privé. Ils auront face à eux 2 197 enseignants missionnés dans le public comme dans le privé. Pour les accompagner 370 agents techniques seront à l’œuvre.Tous seront accueillis dans les 41 collèges publics et 13 collèges privés.
Les missions du Département ? La sectorisation, la gestion des bâtiments, du mobilier, du matériel informatique, le transport des élèves en situation de handicap, la gestion des agents en charge de l’accueil, de l’entretien, de la restauration scolaire, de la maintenance, du développement d’actions éducatives et de soutien des projets.
187 projets de collégiens réalisés entre 2019 et 2021 1,6M€, dans le cadre du budget participatif, ont été dévolus à 187 projets réalisés ou en cours proposés par les collégiens, issus de 54 établissements. Le collège Viala à Avignon a ainsi accueilli un piano ; A Jean Brunet à Avignon les élèves ont créé des ilots de fraicheurs végétalisés dans la cour de récréation et acquis du matériel de sport.
Le collège Pays-de-Sorgues au Thor à fait l’acquisition de casques et matériel d’entretien pour les vélos de la classe Ulis (Unités localisées d’inclusion scolaire pour la scolarisation d’enfants en situation de handicap).
Des ordinateurs au collège pour l’égalité des chances et réduire la fracture numérique
Les projets à venir des collégiens ? Les élèves du Collège Le Luberon à Cadenet ont opté pour la réalisation d’un espace Zen. Ce sera un jardin pédagogique et une ruche connectée pour le collège Jean Garcin de l’Isle-sur-la-Sorgue, un atelier Mangas pour le collège Voltaire de Sorgues et une classe trottinettes au collège Anselme Mathieu à Avignon.
Déploiement du numérique pour les collèges Le déploiement du numérique à destination des collèges est devenu depuis 2013 –Loi Peillon- l’une des missions principales du Département. Cela a commencé avec l’installation de bornes Wifi suivie par le prêt d’ordinateurs portables, devenu essentiel depuis la pandémie de covid-19. 14 000 ordinateurs ont ainsi été délivrés aux adolescents de 6e en 2021. La distribution des PC portables se fera du 12 septembre au 18 novembre. En cause ? La pénurie, à l’échelle mondiale, de composants électroniques. D’ici 2 ans, tous les niveaux d’enseignement seront équipés, les ordinateurs étant remis à chaque rentrée aux nouveaux collégiens.
L’entretien des collèges Le collège du Pays-des-Sorgues au Thor Il a notamment concerné le collège du Pays-des-Sorgues au Thor qui accueille 600 élèves en provenance du Thor et de Châteauneuf-de-Gadagne. Les travaux ont concerné la réfection de la toiture et des façades ainsi que le remodelage des espaces intérieurs. Une extension de 1 118m2 a permis de loger la nouvelle demi-pension et deux nouveaux parvis ont été créés. L’un concerne l’accès à un nouveau local à deux-roues et l’autre l’accès à la salle polyvalente, au hall d’accueil et à la cour de récréation. Le chantier s’est élevé à 6,5M€ financés par le Département de Vaucluse et une participation de 30% de l’État, soit 1,3M€ au titre de la dotation de soutien à l’investissement départemental (DSID).
La restructuration partielle du collège Voltaire, à Sorgues La collège, construit en 1964 -58 ans- a connu une importante dégradation de ses façades. Afin d’assurer la continuité pédagogique, le phasage des travaux a démarré en 2020 pour prendre fin en février prochain. Ceux-ci sont intervenus dans la restructuration des deux bâtiments et la rénovation partielle d’un 3e. L’opération se monte à 5,2M€ dont 1,28 émanant de l’État.
Le collège Voltaire à Sorgues
Le collège Saint-Exupéry à Bédarrides Il accueille 500 élèves et les travaux entamés en juillet dernier devraient se poursuivre sur deux ans. L’effort est là porté sur le confort thermique et l’étanchéité. Au programme : la rénovation du bâtiment principal avec la réalisation d’un pôle sciences et technologies, l’entrée principale et les espaces d’accueil, le préau, le stationnement extérieur et de nouveaux sanitaires. Les travaux s’élèvent à 6,6M€ avec une participation de l’État de 1,5M€ pour le volet thermique.
Collège Lou Vignarès à Vedène Le Collège Lou Vignarès accueille 750 élèves. Alors pour gagner du temps un collège provisoire sera installé sur le site permettant les premiers travaux été 2023 dans les locaux ainsi libérés. Au programme ? Un collège économe en énergie et aussi une réorganisation des circulations, la création d’un hall d’accueil, une salle polyvalente, un foyer des élèves et une salle informatique. Le coût de la réhabilitation ? 12,24M€ dont 535 000€ financés par l’État.
Le collège Victor Schoelcher à Sainte-Cécile-Les-Vignes L’établissement verra sa toiture totalement revue sur… 4 400m2, ainsi que l’isolation et l’étanchéité. Début des travaux cet automne pour une facture de 700 000€.
Collège Marcel Pagnol à Pertuis L’établissement accueillera bientôt un préau de 350m2 pour lesquelles les fondations sont déjà terminées et la structure métallique posée pour un montant des travaux estimé à 350 000€.
Le collège Pays-de-Sorgues au Thor
Pose de mini-centrales photovoltaïques sur le toit des établissements Huit collèges de Vaucluse arborent des panneaux photovoltaïques sur leur toit. Il s’agit d’Albert Camus à La Tour d’Aigues, d’André Malraux à Mazan, de Vallée du Calavon à Cabrières-d’Avignon, de Clovis Hugues et Rosa Parks à Cavaillon, de Marie Mauron et Marcel Pagnol à Pertuis ainsi que du collège Pays-des-Sorgues, au Thor.
Dans le futur ? Le département a diligenté des experts pour identifier de nouveaux sites et accroître la production d’électricité verte. Dès maintenant ces panneaux produisent l’équivalent de la consommation annuelle de 500 foyers ce qui représente une économie de 102 tonnes de CO2 et couvrent une surface de 8 860m2.
Les actions culturelles et civiques Le Département finance à hauteur de 200 000€ des actions culturelles et civiques dont des ateliers d’écriture avec ‘Tous à la page’ qui invite les collégiens à découvrir les plaisirs de l’écriture et de la lecture grâce à l’accompagnement d’associations avignonnaises. ‘Danse au collège’ créé le lien entre professeurs et élèves semi-professionnels du Conservatoire à rayonnement régional du Grand Avignon et permet aux adolescents d’assister à un spectacle. Mardi 7 et jeudi 9 février 2023 à l’Auditorium Jean Moulin au Thor.
Collège au concert Il est question, là, de vivre l’expérience du concert symphonique donné par l’Orchestre régional Avignon Provence et d’échanger avec les professionnels. Les élèves découvriront le concert symphonique mêlé de Beatbox, le traitement numérique, la rythmique et les modes de jeu. Les dates prévues ? Les 6 et 7 avril 2023 à l’Auditorium du Thor.
Claudie François-Gallin (Dasen) et Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse
Pop the Opéra ? C’est la méga-chorale des collégiens qui se produit chaque année pour annoncer le printemps et surtout s’essayer à l’art lyrique. Ça se passera samedi 6 mai 2023 à l’auditorium Jean Moulin du Thor.
Escapades collégiennes C’est en fait un appel à projet lancé par le Département en juin dernier et dévolu aux 13 établissements du Réseau d’éducation prioritaire du Vaucluse. Les thématiques ? Être un collégien ‘bien dans sa peau’, ‘bien avec les autres’ et ‘bien dans son environnement’. Dans ce cadre les élèves pourront mettre en place des actions pour la prévention et la lutte contre toutes les formes de harcèlement, les addictions, l’homophobie et la mise en avant du vivre ensemble et de l’égalité des chances. Une enveloppe de 50 000€ est prévue pour ces initiatives.
Le campus sécurité routière le Département investit 36 000€ pour l’opération ‘Campus sécurité routière’ dans les collèges. Ces journées de sensibilisation existent depuis 1996 et promeuvent les règles de bonne conduite. En 24 ans 119 000 jeunes ont pu y assister et se mettre à la place du piéton, du cycliste, du motocycliste et se projeter en tant que futur conducteur. 5 658 collégiens ont ainsi assisté au campus sécurité routière l’année dernière.
Le transport scolaire des élèves et étudiants en situation de handicap Le Département apporte une assistance au transport pour ces élèves et leur famille, depuis la maternelle jusqu’à l’université pour une enveloppe de 2,4M€. La structure prend en charge financièrement les déplacements de la personne handicapée et de ses accompagnants dans le cadre des transports en commun et les frais kilométriques si la personne se déplace dans un véhicule personnel. Également le Département organise des circuits de transport, en regroupant les élèves depuis le domicile de chacun vers leurs établissements scolaires. Chaque année 570 élèves et étudiants sont ainsi concernés.
Trois collèges vauclusiens récompensés pour leur alimentation bio et locale
Du privé au public. Des stades de foot à la commission sport. Du rôle de mère à la délégation des collèges. Un moment avec Christelle Jablonski-Castanier, 38 ans, fourmillant d’idées au service des Vauclusiens.
Reprendre le flambeau de la délégation de la présidente du Département, une tâche périlleuse ? De l’aveu de la conseillère départementale du canton de Sorgues, le challenge prend la forme d’une continuité. Même si « Dominique Santoni avait mis la barre haut », l’engagement de Christelle Jablonski-Castanier puise sa force dans les projets d’avenir et la fraîcheur des idées. Des ‘brunch’, des assises, des Top chefs, des influenceurs et tant d’autres. « C’est une grosse marque de confiance d’être venue me chercher, de m’avoir proposée une vice-présidence, et en plus la sienne », nous confie la vice-présidente du Conseil départemental de Vaucluse, déléguée à la vie associative, au sport et aux collèges.
A la fois adjointe aux finances de Courthézon depuis 2020, conseillère communautaire à la CCPRO, vice-présidente au Département, les prémices de sa carrière se font pourtant loin de l’hémicycle. De formation juridique, diplômée d’un master II en droit social à l’Université de Montpellier, celle qui se dit « avide de challenges et curieuse de tout » s’illustre pendant dix ans dans les ressources humaines et le droit du travail au sein d’un cabinet.
C’est Nicolas Paget, maire de Courthézon, qui lui tend un jour une main généreuse et la plonge dans la campagne municipale. « On a travaillé sur le projet, animé des ateliers, et puis il m’a finalement proposée de devenir adjointe aux finances. Je suis assez curieuse, j’aime bien les challenges, donc j’ai accepté », nous confie celle qui exerce également en tant que clerc de notaire.
Un ordinateur pour chaque collégien, au collège Jean Brunet à Avignon. Crédit photo: Conseil départemental Vaucluse
La voilà donc dans les méandres de la fiscalité, des dossiers municipaux pointus, des budgets. « C’est super intéressant, je me suis régalée même si la finance d’une collectivité reste très technique », précise l’élue, qui animée par la soif d’apprendre, multipliera les bouquins sur le sujet. Vient l’heure des élections départementales, échéance si chère à la démocratie locale.
Parité oblige, Thierry Lagneau, maire de Sorgues et conseiller départemental, doit former un binôme avec une dame. Ni une ni deux, Nicolas Paget recommande son adjointe, abonde d’éloges sur ses compétences pour porter les intérêts du canton, « il me disait qu’il me pressentait bien, que j’avais les mêmes valeurs humaines que Thierry ». Une chose est certaine, hors de question pour elle de devenir une « élue bureaucrate », mais plutôt une représentante de « terrain », une personne de « contact ».
Durant la campagne, ils sillonnent les routes, à la rencontre des majorités des communes du canton. « L’avantage de mon rôle d’adjointe, c’est que j’étais familiarisée avec les problématiques des maires, notamment sur les écoles », souligne-t-elle. En juin 2021, Bédarrides, Sorgues, Châteauneuf-du-Pape, Jonquières, Courthézon élisent leurs conseillers départementaux : Christelle Jablonski-Castanier et Thierry Lagneau.
« J’ai grandi sur les stades. »
Premiers pas dans l’hémicycle, au côté de ténors qui ont ‘roulé leur bosse’ en politique. Des Pierre Gonzalvez, Suzanne Bouchet, Christophe Mounier, Élisabeth Amoros, Jean-Baptiste Blanc, Corinne Testut-Robert pour ne citer qu’eux. Un logiciel tout neuf, une vision déconstruite, Christelle Jablonski s’installe et saisit ses premiers dossiers sous le coude. « Je n’avais pas d’idées préconçues. Je n’ai jamais été encartée, je ne fais pas de la politique partisane. Je suis là pour les gens. J’ai eu la chance d’être hyper bien accueillie. Au Département, on sait rire comme on sait être sérieux », souligne la vice-présidente.
Les responsabilités ne tardent pas. La cheffe de l’exécutive manifeste son désir de la voir reprendre la commission sport, collèges et vie associative. « Elle m’a convaincue que j’avais le profil, que je pouvais y arriver », explique Christelle Jablonski. Il faut dire que la vie associative ne lui est pas inconnue. Femme de footballeur et entraîneur, fille de président de club, les terrains de foot furent sa maison durant toute sa jeunesse. « J’ai grandi sur les stades, le milieu associatif, le bénévolat et Roger qui fait des merguez tous les dimanches, je connais », résume-t-elle.
Thierry Lagneau, 1er vice-président du Conseil départemental de Vaucluse et Christelle Jablonski-Castanier, au côté des principaux des collèges.
Arrivée au Département, l’élue découvre les frontières, la cartographie des compétences, jusqu’où vont-elles, où s’arrêtent-elles ? Pour l’épauler dans sa mission, une équipe « réactive et efficace ». La juriste de formation révèle rapidement son côté tatillon, « j’ai besoin de connaître le fond des dossiers, je m’investis pleinement. J’ai été élue pour une mission, des personnes étaient là avant, d’autres personnes me succèderont, mais tant qu’on y est, on fait évoluer les dossiers. Ça s’appelle l’engagement », explique-t-elle.
Rapidement, la vice-présidente rappelle l’attention que porte le Conseil départemental de Vaucluse aux collèges vauclusiens auxquels il consacre 13,4M€ en fonctionnement et 26,2M€ en investissement. Un investissement qui permet notamment d’équiper 14 000 collégiens d’ordinateurs portables. « La distribution de PC n’est pas anodine dans le 5e département le plus pauvre de France. Dans beaucoup de foyers, la fratrie se partage un seul ordinateur. Les élèves avaient du mal à croire que le PC était pour eux », se rappelle-t-elle.
« Il faut vraiment travailler main dans la main avec l’Education nationale. »
A tous les détracteurs du digital et de ses dérives sur la concentration, la règle d’or réside dans l’utilisation que l’on fait de la machine. « Certains élèves ne savent pas mettre une majuscule sur le clavier, d’autres ne savent pas comment faire une recherche sur Google car trop habitués au téléphone, à Siri, etc. Il ne faut pas avoir peur de l’inconnu et sortir de sa zone de confort. A chaque changement d’habitude, il y a des crispations, mais dans ce monde qui se numérise, apprendre à utiliser ces outils s’avère indispensable. C’est d’ailleurs pour cela que les Edes de Vaucluse, dont celui d’Apt inauguré récemment, mobilisent du personnel pour accompagner dans les démarches numériques », souligne la vice-présidente.
« Nous devons vraiment travailler main dans dans la main avec l’Education nationale, faire des remontée d’informations, se voir régulièrement, travailler dans la réciprocité, sinon c’est un coup d’épée dans l’eau », commente l’élue. Et d’ajouter : « tout le monde me dit que mon mandat est long, mais non, ça va être hyper court ».
Christelle Jablonski est également vice-présidente de VPA, au côté de Pierre Gonzalvez, président de VPA et maire de l’Isle-sur-la-Sorgue
Après discussion avec la directrice des collèges de Vaucluse, un autre enjeu se révèle. « Le harcèlement, la citoyenneté, l’égalité homme/femme, ce sont des problématiques sur lesquelles nous avons été très vite en phase toutes les deux », se remémore la conseillère départementale. Dans les collèges, Christelle Jablonski met l’accent sur les ateliers de travail et d’échanges.
« Nos enfants sont nos citoyens de demain, ce sont eux qui iront voter. Je l’avais déjà remarqué en campagne d’ailleurs, beaucoup ne savent pas ce qu’est la citoyenneté. Les jeunes entendent ce que dit papa et maman le soir au dîner, ce que dit le monsieur à la TV, et se limitent à ça. En plus de la police et des intervenants classiques, il faut faire intervenir au cœur des collèges des influenceurs, des associations, des sportifs pour sensibiliser les jeunes », suggère la maman de deux enfants.
Au chapitre compétence et décentralisation, après moultes navettes parlementaires, la commission mixte paritaire à élaboré un texte commun ce 31 janvier. Le projet de loi 3DS (pour différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification de l’action publique locale) devrait être adopté sous cette législature. Une des conséquence pour les collèges de Vaucluse en est l’article 41 car les gestionnaires de collèges ne seront plus seulement soumis à l’autorité du ministère de l’Education nationale. Le département de Vaucluse exercera dorénavant une autorité fonctionnelle sur l’adjoint du chef d’établissement chargé des fonctions de gestion matérielle, financière et administrative, dans le respect de l’autonomie de l’établissement .
« Tout le monde me dit que mon mandat est long, mais non, ça va être hyper court. »
Il faut dire qu’à chaque vague de décentralisation, la question revenait sur la table : les gestionnaires de collège et de lycée, fonctionnaires d’Etat dépendant du ministère de l’Education nationale, ne devraient-ils pas faire l’objet d’un transfert dans la fonction publique territoriale ? Une partie de leurs missions consiste en effet à gérer les bâtiments scolaires ainsi que les services de restauration scolaire, dépendant du financement des conseils départementaux et régionaux.
« Les collèges sont une compétence phare du département de Vaucluse. Je vais à tous les conseils d’administration des collèges de mon canton. Je m’engage pendant tout mon mandat à manger dans les collèges privés ou publics, avec notamment les gestionnaires et les agents », précise la vice-présidente. Des agents qui ont quelques fois de quoi être désorientés, voir confus. Le chef d’établissement n’est pas l’employeur. Le gestionnaire donne des directives mais n’est pas le patron. Il gère le bâtiment, sur les deniers du Département.
« Certains enfants ne font pas la différence entre courgette et concombre. »
« Les opérations ‘Au pré de l’assiette’ ainsi qu’Agrilocal ont bien fonctionné également. Promouvoir l’accès à une alimentation de qualité et valoriser le manger local, tels sont les enjeux du Département », indique l’élue. Pour ce faire, ’Agrilocal, une plateforme de mise en relation gratuite et immédiate entre les acheteurs publics de la restauration collective (collèges, écoles primaires, maisons de retraite, lycées, etc.) et des fournisseurs locaux. Sur les sept premiers mois de 2021, le chiffre d’affaires de la plateforme Agrilocal est à +154% par rapport à 2020 et à + 26,2% par rapport à 2019. « Il y a encore beaucoup de pédagogie à faire. Certains enfants ne font pas la différence entre courgette et concombre, épeautre et riz. Pourquoi ne pas faire des concours Top chef, davantage d’ateliers pédagogiques pour sensibiliser sur le bien manger », suggère-t-elle.
Deux collèges vauclusiens sont pilotes pour être labélisé Ecocert, les collèges Gérard Philippe à Avignon et Anne Franck à Morières-les-Avignon. Un label qui inclue le premier cahier des charges français dédié à la restauration collective bio, qui impose des critères non seulement sur le contenu mais aussi sur l’établissement. Il prend en compte les enjeux sociétaux, environnementaux et de santé publique des établissements de la restauration collective en 3 niveaux de labellisation. « On travaille également sur le gaspillage alimentaire, le composteur, on donne beaucoup à des associations. Avec Christian Mounier, vice-président en charge de l’agriculture, on réfléchit notamment à une légumerie mutualisée sur le bassin d’Avignon », évoque l’élue.
Visite de la société civile d’exploitation agricole « La Perrine » à Sorgues.
« Le Département est vital pour les associations. Beaucoup ne connaissent pas les dispositifs d’aide, ne savent pas comment monter un dossier, ou manquent simplement de temps. Depuis que je suis arrivée, je suis assistée par un agent spécialisé sur les subventions qui m’aide beaucoup. Mon souhait : valoriser le bénévolat. Les nouvelles générations ressentent moins ce sentiment d’appartenance, c’est un peu une ‘génération kleenex’, il faut valoriser le peu de bénévoles qu’il reste », juge Christelle Jablonski qui pointe du doigt la carence du sport de haut niveau. « Les mairies doivent aussi être un moteur, ne serait-ce qu’au regard des infrastructures dont elles sont propriétaires. En plus de véhiculer des valeurs, le sport est une vitrine, il fédère un monde économique », précise-t-elle.
Autre projet dans les cartons, le Vaucluse a postulé pour être ville étape de la flamme olympique, avec Christelle Jablonski en tant que référente nommée par l’ADF (Assemblée des départements de France). « Nous allons leur soumettre quatre ou cinq lieux stratégiques et transmettre un kit de communication aux communes labelisées afin de bénéficier d’un rayonnement maximal », conclue la vice-présidente dont les envies de Vaucluse ne sont pas prêtes à s’éteindre.
Rassemblement des 25 communes Vauclusiennes labellisées Terre de Jeux 2024 à Rasteau. Photo DR
Trois collèges vauclusiens récompensés pour leur alimentation bio et locale
La Fédération du bâtiment et des travaux publics, ouvriers, architectes ont accueilli avec enthousiasme et égard les élèves des collèges et lycée professionnels vauclusiens. Mission ? Expliquer leurs métiers et susciter des vocations. Où ? A la Cour des Doms –ancienne prison Sainte-Anne- où s’affaire plus d’une soixantaine de professionnels, tout corps de métiers confondus.
Les coulisses 2.0
La visioconférence proposait la construction d’un centre culturel de 8 000m2 et la découverte de nouvelles technologies avec le centre de formation des apprentis de Rouen via Youtube et LinkedIn. Au chapitre du présentiel c’est la Cour des Doms, rue Banasterie dans l’intramuros d’Avignon, qui offrait le plus bel exemple de l’intelligence de l’homme à l’ouvrage. On y découvrait la transformation radicale de l’ancienne prison Sainte-Anne en un lieu de vie ouvert. Éleves et professeurs ont découvert l’ouvrage lors de visites commentées, la présentation des métiers, les techniques constructives…
Chaque visite était commentée
Ils y étaient
Cette édition des Coulisses du bâtiment a reçu plus de 200 élèves, collégiens, lycéens, jeunes adultes et accompagnants. Il y avait les élèves du collège Voltaire de Sorgues, Anne-Frank de Morières-lès-Avignon, le collège et lycée Lucie Aubrac de Bollène, Le lycée professionnel d’Eguilles de Vedène, le lycée professionnel Robert Schuman d’Avignon, et de la Mission locale pour l’insertion professionnelle de jeunes entre 16 et 25 ans.
Christian Pons, président de la Fédération du BTP 84
Christian Pons
«Nous organisons cette opération pour faire découvrir aux jeunes les métiers du bâtiment et des travaux publics, rappelle Christian Pons, président de la Fédération BTP 84 et directeur du développement des métiers de spécialité chez Vinci construction France Girard et Travaux du midi. C’est un secteur où l’on peut faire carrière car on s’y forme tout au long de la vie. On y travaille en équipe et l’on s’y forge de solides amitiés. Dans l’avenir ? On aura besoin de techniciens. Aujourd’hui ? Nous sommes dans un monde qui change et qui est de plus en plus sensible à l’environnement. La tendance ? La réhabilitation de bâtiments, les transformant en lieux de plus en plus économes en énergie. Les métiers du BTP se modernisent, se numérisent, les processus de construction seront profondément modifiés à l’image des usines de fabrication qui développent l’innovation. Nos besoins ? Monter en compétences.»
Frédéric Breysse, architecte, Cabinet Huit et demi
Frédéric Breysse
«Architectes, entrepreneurs, maîtres d’ouvrages, ingénieurs, paysagistes, clients, nous participons tous à l’amélioration du cadre de vie des habitants de la ville d’Avignon, souligne Frédéric Breysse, architecte du cabinet Huit et demi en charge de la transformation de la prison Sainte-Anne. Nos métiers gravitent autour de l’aménagement du territoire. La prison Sainte-Anne ? C’est trouver une réponse à un changement de destination pour répondre à une augmentation de la démographie tout en travaillant en économie de ressources et d’énergie. Le processus ? La transformation de la ville sur elle-même plutôt qu’une prolifération vers des espaces qui doivent, dorénavant, rester naturels. »
De l’ombre à la lumière
La Cour des Doms ce seront 68 logements réalisés sur 4 460m2 de surface habitable, 73 places de stationnement creusées sous le bâtiment sur 2 100m2 de surface en souterrain. Si les travaux ont pris un peu de retard du fait de la Covid-19, le programme devrait être livré 1er semestre 2022. Ce qui ne sera pas le cas, hélas de l’ancienne prison des femmes, au sud du bâtiment, où devraient s’épanouir une crèche de 30 berceaux, un hôtel familial d’environ 45 chambres, 7 emplacements commerciaux et services de proximité, 1 friche artistique, un cabinet médical, un espace co-working, un espace restauration. En cause ? Le retrait de l’entreprise Marseillaise LC2I (Compagnie immobilière d’investissement) du contrat signé avec la Ville, propriétaire de cette partie du bâtiment et désormais en recherche d’un ou de plusieurs investisseurs pour faire avancer au plus vite la partie ERP (Établissement recevant du public). Selon Frédéric Breysse, l’architecte de Huit et demi, qui mène le chantier de la Cour des Doms pour le groupe François 1er, opérateur de restauration immobilière, le début des travaux de cette partie devrait être concomitant à la livraison des appartements au 1er semestre 2022.
La Cour des Doms en cours de construction et rénovation
Le coût des matériaux à la hausse
«La pénurie des matériaux est liée à leur coût, précise Christian Pons, ainsi les Etats-Unis rachètent nos bois parce qu’ils opposent un embargo au Canada. La Chine, quant à elle, a repris la main sur les métaux et aciers. Nous ne sommes pas en rupture de matériaux, cependant les délais s’allongent et les prix montent. Cela touche les fenêtres, les menuiseries, les isolants phoniques et thermiques, l’acier, les fournitures électriques et électroniques, le bois, les plaques de placo. Ces événements désorganisent les chantiers particulièrement celui-ci qui accueille tous les corps d’Etat. J’espère que les filières seront réapprovisionnées et donc réorganisées au premier semestre 2022, cependant je crains que la stabilité des prix ne se fasse à la hausse, entre 10 et 50% selon les matériaux. Qui absorbera les coûts ? Les maîtres d’ouvrages publics sont plutôt bienveillants mais les maîtres d’ouvrages privés souvent ne le peuvent pas. L’enjeu ? Ne pas mettre en difficultés les entreprises du BTP pour qu’elles puissent finir leurs chantiers.»
Retard de chantier
«Le retard du chantier est dû aux confinements successifs, à l’allongement des délais pour l’approvisionnement en matériaux explique Sébastien Sève, chef de service travaux chez Girard. Un exemple ? Le délai pour obtenir un escalier en bois est passé de 4 à 12 semaines. En cause également ? De nombreux jours de Mistral, ce qui ne nous a pas permis de travailler avec la grue et nous amène à utiliser celle-ci jusqu’à la fin de l’année. Ainsi la livraison de la résidence de la Cour de Doms prévue fin septembre 2021 sera livrée 1er semestre 2022. L’équilibre économique de cette opération a été conçu il y a deux ans, intervient Frédéric Breysse, l’architecte de Huit et demi, puisque lorsque l’on pose la 1re pierre plus de 50% des logements ont déjà été vendus.» « Pour le moment ce sont les entreprises du BTP qui assument tous ces frais supplémentaires, résume Christian Pons. Le PGE (Prêt garanti de l’Etat) a consolidé les trésoreries. Ce qui pourrait nous fortifier ? Que la commande publique reprenne. Celle-ci est actuellement à -10% par rapport à l’activité de l’année 2019. Le problème ? Les projets sont longs à sortir, il y a trop de complications administratives. Ce pour quoi je me bats ? Pour la réduction du temps de l’obtention des permis de construire qui est passé de 6 mois à 1 an. J’aimerais que les Pouvoirs publics traitent dans les meilleurs délais les recours qu’ils soient abusifs ou non.»
Les besoins du BTP
«L’activité se maintient et même progresse même si les chantiers peinent à démarrer. Nous manquons de charpentiers-couvreurs, de plombiers-chauffagistes, d’électriciens. Plus les emplois sont techniques plus nous avons du mal à recruter. La formation est à réorganiser. Le problème ? Remplacer les professionnels experts qui vont partir à la retraite. L’enjeu ? La transmission du savoir en faisant se rencontrer apprentis, jeunes techniciens et professionnels aguerris. Un exemple ? Le déploiement de la fibre où l’on forme en catastrophe des jeunes venus de Paris au lieu de former ceux qui résident ici. Nous n’avons pas les compétences sur place. Nous manquons également de formateurs en énergie renouvelable alors que nous sommes en plein dans le sujet.»
Le BTP recrute, propose la formation tout au long de la vie et promeut l’ascenseur social
La prison Sainte-Anne
La construction du bâtiment a débuté en 1862. C’était au départ et en partie un édifice religieux qui fut ensuite transformé pour accueillir, en 1681, une ‘Maison des fous’ qui sera à son tour transformée pour devenir, en 1729, ‘La maison des insensés’ auquel s’est adjoint un lieu de mise à l’écart et d’enfermement pour les condamnés à mort. Alors que les ‘aliénés’ quittent ce premier établissement pour gagner Montdevergues à Montfavet en août1862, le bâtiment devient une prison départementale et accueille les premiers prisonniers en 1871. En 2003 ses résidents sont conduits à la nouvelle prison du Pontet. Date à partir de laquelle l’édifice sera laissé à l’abandon.
L’intégration du nouveau lieu de vie dans son environnement
Outre la réhabilitation de l’ancienne Prison Sainte-Anne, le projet est de redynamiser l’ensemble du quartier de la Banasterie via des espaces partagés, des modes piétons et vélo permettant d’accéder à la Manutention depuis la poterne Banasterie. La Ville avait indiqué, en début de projet, investir 1M€ dans le projet de requalification des espaces extérieurs, notamment en aménageant un petit jardin et des arbres en cépée (arbres à plusieurs troncs) afin d’introduire des ilots de fraîcheur à l’arrière de la chapelle des Pénitents noirs, perle baroque du XVIIIe siècle.
En savoir plus
La prison a été rachetée à la Ville par le Groupe François 1er pour 2,65M€ et la partie du quartier Sud de la prison des femmes rétrocédée par l’acheteur à la Ville pour le franc symbolique. Le montant des travaux déclaré en 2019 était de 18,6M€ HT. Aux manettes : La Ville d’Avignon pour la partie ERP (Etablissement recevant du public) La Compagnie immobilière d’investissement (L’entreprise Marseillaise qui s’est désistée), l’entreprise Girard et les agences d’architecture Huit et demi et Fabre/Speller.
Le badigeon des façades
Le BTP en Vaucluse
Le BTP en Vaucluse ce sont 9 300 établissements employant 13 200 salariés, soit 10% des salariés tous secteurs confondus du territoire auxquels s’ajoutent 1 120 emplois à taux plein en intérim et au 1er trimestre 2021. Près de 1 200 jeunes ont été formés aux métiers de production en BTP dont 70% en apprentissage lors de l’année 2019.
L’activité sur le département
Lors des cinq dernières années 3 500 logements neufs ont été construits en Vaucluse. Les collectivités locales sont intervenues à hauteur de 339M€ en 2020. La commande publique y a pris part à hauteur de 66% tandis que les collectivités locales sont entrées en scène à 47% et à hauteur de 25% dans le bâtiment, y compris pour le logement social.
Le Bâtiment et les travaux publics en France
Le bâtiment et les travaux publics en France réalisent plus de 125 milliards € hors taxe de travaux ; plus de 1,541 million de salariés et artisans, 410 000 entreprises. C’est la moitié du poids de l’industrie française, c’est-à-dire 2 fois l’activité de la banque et des assurances.