22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Avignon, le musée Angladon propose : ‘Also Known as Man Ray, Une collection particulière’

Le musée Angladon-Collection Jacques Doucet propose une exposition ‘Also known as Man Ray’ (Aussi connu sous le nom Man Ray) d’une centaine d’œuvres issues d’une collection particulière. Elle est visible jusqu’à dimanche 3 octobre 2021. 

On connaît Man Ray (Emmanuel Radnitsky 1890-1976) photographe. Devenu célèbre comme portraitiste des personnalités artistiques du Paris de l’entre-deux-guerres, il est aussi peintre, dessinateur, créateur d’objets, graphiste, dessinateur, théoricien, poète, cinéaste. Si la photographie le rend célèbre et lui permet de vivre confortablement, elle ne suffit pas à l’artiste en Man Ray. « La photographie n’est pas l’art », n’hésite-t-il pas à écrire en titre d’un livre-manifeste qu’il publie avec André Breton en 1937. Parallèlement à son travail de photographe, il développe en contrepoint des activités qu’il qualifie de « créatrices », « plus libres », « plus imaginatives ». Elles sont pour lui « l’essentiel de la vie ». C’est cet autre Man Ray que l’exposition du Musée Angladon – Collection Jacques Doucet met en lumière, sous le titre Also known as man Ray. Une collection particulière.

Un prêt exceptionnel d’une collection privée

Grâce aux prêts exceptionnels d’une collection privée, de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet et du Centre Pompidou, une centaine d’œuvres sont à découvrir au fil d’un parcours qui s’attache à éclairer ce versant moins connu et essentiel de l’artiste, à savoir son œuvre inventé : des peintures, dessins, mais aussi des rayogrammes révélant la magie des objets simplement posés sur un film sensible, des lithographies, des collages et autres pièces expérimentales, dont deux films de la période surréaliste. Pour Lauren Laz, directrice du Musée et commissaire de l’exposition, ces œuvres non commerciales « naissent d’une autre nécessité, personnelle cette fois : elles sont guidées, dans le fond, par la liberté et le plaisir et, dans la forme, par une volonté de faire différemment, de rompre avec des conventions esthétiques en place, une volonté typiquement moderne de changement. »

Les multiples facettes de l’artiste

L’exposition met en lumière les multiples facettes de cet artiste foisonnant, explorant les nouveaux horizons de la modernité en compagnie de ses amis plasticiens et poètes : la tentation Dada qui le conduit, avec Duchamp, à « fabriquer » des images étranges ; l’aventure des libres livres menée avec Paul Éluard ;  l’« inquiétante étrangeté » cultivée par la communauté surréaliste, et sa floraison d’objets détournés, rêvés, réinventés ; enfin l’esthétique Man Ray liée au cinéma hollywoodien.

Ce qu’on y verra

Parmi les œuvres exposées : la série des Revolving Doors, (1916-1917) où Man Ray découpe, colle, et travaille au pochoir des masses colorées. Des rayogrammes, où Man Ray laisse les objets révéler leur vérité, transposant au champ plastique l’idée d’écriture automatique chère aux surréalistes. Notamment les tout premiers, publiés en 1922 dans l’album Champs délicieux préfacé par Tristan Tzara, et d’autres dont ceux réalisés en 1931 pour l’album Électricité.

De très rares originaux

Citons encore les originaux des dessins de l’ouvrage Les Mains libres, illustré de poèmes de Paul Eluard, dont un dessin exceptionnel, une version non publiée du Pont brisé, où la longue silhouette d’une femme – peut-être la muse Nusch Éluard – épouse celle du Pont d’Avignon. ‘À l’heure de l’Observatoire – les Amoureux, lithographie où se devinent, dans la forme de lèvres célestes, deux corps enlacés’.  ‘Domesticated Egg,’ qui témoigne de sa création d’objets assemblés et réinventés accompagnés d’un titre au second degré. ‘Much ado about nothing’, tiré de la série des Équations shakespeariennes réalisée à partir d’objets mathématiques photographiés à l’Institut Poincaré. Le Poète, qui reprend le visage de l’Esclave mourant sculpté par Michel-Ange. Et le portrait de Man Ray par Warhol, qui vient clore le parcours.

Lorsque Jacques Doucet rencontre Man Ray

Cette exposition prend tout son sens au sein du Musée qui conserve la collection Jacques Doucet (1853-1929). L’inventeur de la haute couture, mécène très impliqué auprès des surréalistes, entre en contact dès 1922 avec Man Ray grâce à André Breton. Dès lors, il s’intéresse de très près à son travail, collectionne ses œuvres, et lui confie en 1925 le soin de réaliser son portrait photographique, dont un tirage appartient aux collections du Musée.

Une publication

L’exposition s’accompagne d’une publication reproduisant l’intégralité de la collection particulière qui en est l’objet. Cet ouvrage vient renouveler, avec des contributions polyphoniques, la connaissance et l’interprétation d’une œuvre, à la recherche d’un autre Man Ray.

En savoir plus, les grandes thématiques de l’expo

«Le papier, nuit blanche» Paul Éluard, 1937 Si Man Ray entretiendra toute sa vie une amitié profonde avec Marcel Duchamp, la présence de Paul Éluard est tout aussi importante et féconde. Cette amitié, élargie à leurs compagnes respectives, dont le merveilleux modèle pour Man Ray qu’est Nusch Éluard, est à la base de l’ouvrage Les Mains libres, relevé du sous-titre « dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Éluard », soit à l’envers des usages de collaborations entre écrivains et illustrateurs. L’espace du livre, le corps que cet objet civilisationnel et respectable constitue, suscite chez Man Ray une créativité folle, attisée par le souffle de liberté que lui et son entourage amical immédiat tiennent à entretenir à une époque, celle de l’entre-deux-guerres, dont tous sentent la redoutable barbarie idéologique qui les menace.

Man Ray durant la 2e guerre mondiale

La Deuxième Guerre mondiale oblige Man Ray à revenir sur le territoire américain. Installé à Hollywood, il ne crée alors plus vraiment, et exploite par l’édition des images anciennes. Photographe alors célèbre et recherché, Man Ray noue des liens d’amitiés dans le monde du cinéma et retrouve là ses premières amours pour la création d’images en mouvement. Sa contribution à l’univers hollywoodien n’est guère assumée, ni même signalée, toutefois elle se lit dans les multiples références qui sont faites à son œuvre. Malgré la volonté de subversion qui a présidé à l’existence même du groupe surréaliste, c’est une véritable esthétique que les surréalistes ont contribué à créer. Par exemple, le film d’Al Lewin, ‘Pandora’, fondé sur la légende du Hollandais volant, construit son univers fantastique en s’appropriant, par la lumière à laquelle Man Ray collabore, le décor, le costume, ce qu’on peut considérer comme une esthétique surréaliste. Le moment semble venu de se mettre en recherche de cette empreinte Man Ray jusqu’alors restée dans l’ombre.

La rencontre de Man Ray avec Jacques Doucet

Le collectionneur Jacques Doucet (1853-1929), à l’origine des collections du musée, fut aussi un mécène proche des surréalistes, et c’est par eux que s’est établi le lien avec Man Ray. Le 10 juillet 1922, André breton présente Man Ray à Jacques Doucet, lequel, dès lors, s’intéresse à lui de très près. Alors âgé de 69 ans, le mécène s’implique de façon très personnelle dans le mouvement des avant-gardes. Dès 1924, il finance et aide Marcel Duchamp alors qu’il conçoit la Rotative demi-sphère dans l’atelier de Man Ray. Dans cette même période, le collectionneur confie à Man Ray le soin de réaliser son portrait photographique. Il va jusqu’au bout de sa démarche et voit l’un de ses films surréalistes de Man Ray qu’il juge très mauvais.

Acquisitions

En 1926, pour la 1re exposition Man Ray de la galerie surréaliste ouverte par Breton, Doucet y prête deux de ses acquisitions : ‘Boîte’ de 1921 et ‘Portrait’ de 1925. D’autres œuvres rejoindront ensuite ses collections, dont deux portraits de Picabia et ‘La femme à la cigarette’, photographie pour laquelle il commande, en juin 1927, un encadrement à Rose Adler. Une icône que l’on retrouve alors exposée dans son salon de l’avenue du Bois, aux côtés d’autres chefs d’œuvres de la modernité appartenant aujourd’hui aux collections du musée.

Les infos pratiques

Musée Angladon – Collection Jacques Doucet. 5, rue du Laboureur à Avignon. Jusqu’au 31 octobre, du mardi au dimanche, de 13h à 18h. 04 90 82 29 03. 8€. https://angladon.com


Avignon, le musée Angladon propose : ‘Also Known as Man Ray, Une collection particulière’

La chocolaterie Castelain vient de créer sa ‘Collection particulière estivale’ en édition limitée et en coffrets prestige. Pour cette première, la Maison a créé six nouveaux bonbons-chocolats autour de l’olive du Gard, de la clémentine de Corse, de la poire Williams française, du citron Bergamote de Sicile ainsi que deux alliances très innovantes comme le bonbon poivron-piment d’Espelette et un praliné travaillé à partir de graines de courge caramélisées et torréfiées. Trois bonbons ont été réalisés avec des produits de la Distillerie Manguin située à la Barthelasse.

Il y a le Zoiros composé de chocolat noir, ganache, poivron et piment d’Espelette ; Le Krysos chocolat noir aux éclats de graines de courges caramélisées ; le Elya chocolat au lait et huile d’olive AOP (Appellation d’origine protégée), macérat Oli’still ; le Dulce chocolat au lait et sa compotée et macérat de clémentine Corse ; Le Zesto chocolat noir et purée et macérat de citron bergamote et, enfin, le Pyrus chocolat noir et purée de poire rhum. Les bonbons Elya, Dulce et Zesto ont été créés avec des produits de la Distillerie Manguin.

Alliance avec la Distillerie Manguin

Pour sa nouvelle création de bonbons la Chocolaterie Castelain s’est rapprochée des produits de la Distillerie artisanale Manguin, établie sur l’ile de la Barthelasse, spécialiste de la poire prisonnière et distributrice d’eau-de-vie, de liqueur, de pastis, de vieux marc de Provence, de crème de fruits et de vodka.

Déjà plus de 25 ans dans le paysage

«A travers cette collection, la Maison Castelain met en lumière le savoir-faire qu’elle cultive en Provence depuis plus de 25 ans. La fabrication artisanale est exécutée dans le respect de la tradition française, grâce à la mise en valeur d’un chocolat pur beurre de cacao créé par nos maîtres chocolatiers, » témoigne Laurence Castelain en charge du marketing, de la communication et du développement de la marque. « Les ganaches à l’olive ou à la clémentine Corse ont été les plus complexes à travailler, j’ai réalisé jusqu’à 6 recettes différentes pour trouver l’équilibre idéal, réaliser les textures, sublimer les saveurs et développer une touche aromatique,» confie Antoine Roger, chocolatier de la Maison Castelain.

Où les trouver ?

La Collection particulière qui ne sera produite et vendue dès maintenant et uniquement cet été est disponible dans les trois boutiques Castelain à Châteauneuf-du-Pape 1 745 route de Sorgues ; Althen-des-paluds 80 route des Gaffins et à Coustellet-Maubec 28C lotissement Quai des entreprises ainsi qu’à la Maison Manguin, 784 chemin des poiriers à la Barthelasse à Avignon et sur la boutique en ligne chocolat-castelain.fr 04 90 83 54 71. Le coffret de 150g est à 15,20€ et de 200g à 21,50€.www.chocolat-castelain.fr

La Chocolaterie Castelain en chiffres

Ce sont 40 000 clients reçus en 2019 ; 11,7M€ en chiffre d’affaires consolidé et 48 CDI (Contrats à durée indéterminée). 100% des encres utilisées pour les emballages sont végétales ; 98% des étuis en cartons de tablettes sont issus de fibre de papier recyclé. Enfin, 75% du chiffre d’affaires provient de l’agriculture biologique et 73% des achats de matière première sont réalisés en commerce équitable. La Chocolaterie Castelain est détentrice des labels Bio entreprise durable depuis 2019 et est entrée dans une démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) aboutie en 2020.

Pour la petite histoire

C’est Bernard Castelain, issu du monde du vin, qui fondera la Chocolaterie éponyme en 1994, à Châteauneuf-du-Pape qui sera reprise en 2011 par Lionel Dosne et Serge Edmond, anciens cadres dans l’agroalimentaire chez Kraft foods. Le site de production se trouve à Althen-des-Paluds et se déploie sur 4 000m2. La marque de fabrique de la Chocolaterie est le bio car sur plus de 550 tonnes de cacao transformés plus de 410 sont bio. Le chiffre d’affaires connaît une constante augmentation grâce à plusieurs lancements de produits –entre 5 et 8- par an. Si la Collection particulière sort en période estivale c’est que la vente du chocolat reste très saisonnière avec 40% du chiffre d’affaires réalisé à Noël et 10% à Pâques.

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