Le Club de la Presse a désigné ses 3 Coups de Cœur du Off
Le Club de la Presse du Grand Avignon et du Vaucluse a organisé la 18ᵉ édition de ses Coups de Cœur du Festival Off ce jeudi 18 juillet. Sur les dix pièces présélectionnées, trois ont reçu un prix :
J’aurais voulu être Jeff Bezos, du Collectif P4 au 11.Avignon, a obtenu une récompense de 500 € financée par les adhérents du Club de la Presse. Une satire déjantée de la société consumériste et de son empereur Jeff Bezos. La pièce a été récompensée pour la créativité de sa mise en scène et le jeu des acteurs.
Le Repas des Gens, de la compagnie L’Entreprise au Théâtre des Halles, délivre un véritable hommage au théâtre. Un directeur de théâtre invite Robert et sa femme à dîner. Mais le couple, qui n’est jamais allé au théâtre, ignore que le repas va se dérouler sur la scène, devant les spectateurs…
Sur le cœur, de la compagnie Le Théâtre du Baldaquin au Théâtre du Train Bleu, raconte l’histoire de femmes qui, un jour, perdent subitement la parole. Que se passe-t-il ? Cette étrange maladie préoccupe le monde scientifique. Cette pièce a été appréciée pour le talent des comédiens et l’originalité de la mise en scène.
Le Club de la Presse a désigné ses 3 Coups de Cœur du Off
Chaque année depuis 18 ans, le Club de la Presse Grand Avignon-Vaucluse choisit quelques spectacles du Festival Off qui ont fait l’unanimité pour leur texte, leur créativité, leur qualité scénique, l’implication et le talent des artistes pour élire ses Coups de Cœur. Pour cette édition 2024, 10 pièces sont en finale.
Les 10 pièces sélectionnées par le jury du Club de la Presse Grand Avignon-Vaucluse, composé de professionnels de la presse et de la communication, ont été choisies selon plusieurs critères tels que : le fait qu’elles soient jouées pour la 1ʳᵉ fois à Avignon en 2024, écrites par des auteurs contemporains, interprétées par au moins deux comédiens sur scène pendant au moins une heure, à l’affiche pendant toute la durée du festival (du 3 au 21 juillet), tous publics. Ces spectacles ne peuvent pas être des spectacles de marionnettes, de mime, de musique, de cirque, de danse et des one man shows.
À l’issue de cette première étape, une liste de 10 spectacles ont été sélectionnés :
Poids des fourmis à la Manufacture
Prodiges à Présence Pasteur
J’aurai voulu être Jeff Bezos au 11.avignon
Séraphine au Théâtre de l’Etincelle
Et si c’était elle ? au Palace
Vieilles à La Scierie
La cantatrice chauve au Verbe Fou
Le Repas des gens au Théâtre des Halles
Sur le cœur au Théâtre du Train Bleu
Elle ne m’a rien dit à La Factory – Théâtre de l’Oulle
Les Coups de Cœur du Off seront délivrés ce jeudi 18 juillet à 18h30 au Village du Off.
Le Club de la Presse a désigné ses 3 Coups de Cœur du Off
Pour la 17e édition, le Club de la Presse Grand Avignon-Vaucluse a remis ses prix Coups de Cœur #Off2023.
« L’homme et le pêcheur », à Pierre de Lune/Quartier Luna par la Compagnie Teatro Picaro (19h15). Sur un ponton au bord d’un étang, un désespéré, dûment équipé d’une grosse pierre au bout de la corde pendue à son cou, s’apprête à se suicider. Un pêcheur imperturbable, sur ce même ponton, strictement vêtu d’un costume noir et doté de petites lunettes rondes, tient soigneusement sa canne… dépourvue de fil. Le désespéré tente d’entamer la conversation, à quoi le pêcheur résiste. Renouvelant le duo clown blanc / Auguste, les deux protagonistes entrent pourtant dans un échange tantôt surréaliste, tantôt – très souvent même – cocasse mais largement ouvert sur les mondes intérieurs, les peurs et les regrets d’un bilan de vie, dans un rapport poétique au monde. De coup de théâtre en coup de théâtre, en passant par la matérialisation en quelques traits astucieux de ce dont le désespéré est porteur, la rencontre revêt une dimension profonde, existentielle, que la chute rend dans toute sa dimension tragique après tant d’éclats de rire. Comme avec les mots, les accessoires et les costumes, le duo joue avec le quatrième mur, incluant ainsi le spectateur dans son propos. Par la grâce de la mise en scène très visuelle et enjouée, différents niveaux de compréhension et de réflexion font de cette pièce un spectacle tout public.
« Arrête avec tes mensonges », au Théâtre du Rempart par la Compagnie Velours & Macadam (22h40). Adaptée du roman autobiographique de Philippe BESSON paru en 2017 et mise en scène par Valentin NERDENNE, cette pièce relate une grande histoire d’amour qui se déroule en 1984 sur un fond d’homosexualité. Désirs interdits mais aussi un rêve : aimer sans retour, sans condition. Une mise en scène et 4 comédiens talentueux, une jolie surprise pour exprimer le « soi intérieur » de la joie, de la poésie, un rythme disco et des paillettes sur fond d’une dramaturgie tragique. Cette mise en scène, la chorégraphie, la scénographie, les costumes et la musique subliment le livre poétique de Philippe BESSON et nous transmet un message fort sur l’acceptation de soi, de la différence, de la transmission tout en favorisant un moment « hors du temps », de rêve, de poésie. Les scènes de la rencontre amoureuse sont teintées de respect, et nous touchent par l’intimité qu’elles dégagent. Nous sortons de cette pièce pétillante sur un sujet grave avec la joie au coeur.
« Nos histoires », au Théâtre le Cabestan par la Compagnie Glapion (12h35). Création réalisée par deux femmes pour les femmes mais aussi pour tout être humain vivant une relation d’emprise. Elles démontent avec réalisme le processus de cette relation allant de la joie à la dévalorisation de l’être mental et physique. Le décor, les lumières, la musique et la chorégraphie soulignent avec justesse les violences et la toxicité de l’emprise où les maux se traduisent par le corps et l’ambiance anxiogène plutôt que par les mots. L’originalité de cette pièce réside dans le choix de l’interprétation par deux talentueux comédiens des quatre personnages. Une pièce émouvante par l’actualité de son sujet, par l’originalité de sa mise en scène et la magnifique interprétation des comédiens. La prise de conscience de l’emprise n’est pas toujours facile mais lorsqu’une main bienveillante est tendue l’espoir et la reconstruction d’une autre vie sont possibles. Cette touchante pièce nous le démontre avec subtilité.
Le Club de la Presse a désigné ses 3 Coups de Cœur du Off
‘Reporters en herbe’, c’est un concours organisé par le Club de la presse Grand Avignon Vaucluse, et soutenu par le Département de Vaucluse, dans le cadre de la ‘Semaine de la presse et des médias à l’école’, une opération annuelle de l’Éducation Nationale qui a eu lieu du 27 mars au 1er avril. Cette année, quatre collèges ont présenté un projet.
Pour la seconde année consécutive, le Club de la presse Grand Avignon Vaucluse organise le concours Reporters en herbe. Si l’année dernière, il s’était adressé aux lycéens, cette année, le Club de la presse a souhaité se tourner vers les élèves des collèges vauclusiens. Si la Semaine de la presse et des médias à l’école n’a eu lieu que du 27 mars au 1er avril, le concours Reporters en herbe a, en vérité, démarré en octobre dernier.
Depuis les vacances de la Toussaint jusqu’à celles de février, les collégiens ont pu prendre le temps d’élaborer un support d’information. Durant ce temps, les membres du Club de la presse, qui compte 60 adhérents journalistes et communicants et qui est présidé par la journaliste de France 3 Provence-Alpes Frédérique Poret depuis 2022, sont intervenus dans les classes afin de présenter leurs différents métiers et la démarche d’information par les médias.
Cinq projets
Vallis Aeria à Valréas, Arausio à Orange, Saint-Michel à Avignon, Saint-Exupéry à Bédarrides, Marie Mauron à Pertuis. Ce sont les cinq établissements qui ont participé à l’opération. Malheureusement, le collège pertuisien n’a pas pu rendre de projet à cause du départ de l’adulte encadrant. Le collège Vallis Aeria, quant à lui, a présenté deux projets.
En tout, une cinquantaine d’élèves ont pu devenir reporters en herbe. Que ce soit au niveau du format choisi pour le support d’information ou de son contenu, les élèves étaient plutôt libres de faire comme ils le sentaient. Ainsi, chaque établissement participant a rendu un support différent.
Le collège Vallis Aeria à Valréas
Les élèves du Club Biodiv de l’établissement valréassien ont présenté un reportage radio sur le cross du collège, organisé contre le harcèlement, avec une suite d’interviews, ainsi qu’une vidéo TikTok sur le sujet de la biodiversité. D’ailleurs, le Club Biodiv alimente assez régulièrement son compte Tiktok ‘clubiodivallisaeria‘ depuis sa création en novembre dernier. Sur ce compte, on peut trouver diverses vidéos expliquant ce que fait le club, et plus largement l’établissement, pour favoriser la biodiversité dans l’enceinte du collège et ses alentours. Le collège a d’ailleurs une mare pédagogique afin que les élèves puissent y faire des prélèvements et les analyser.
Le collège Arausio à Orange
En ce qui concerne l’établissement orangeois, ce sont les élèves de la classe médias 5ᵉ qui ont présenté un projet. Ensemble, ils ont élaboré un podcast sur un sujet dans l’ère du temps : les dangers du numérique. À travers ce format, ils ont révélé plusieurs conseils à suivre pour se protéger de ces dangers.
Le collège Saint-Michel à Avignon
Les élèves de 6ᵉ du collège avignonnais Saint-Michel ont proposé un journal qu’ils ont intitulé ‘L’éco de Saint-Michel’. Ce dernier se compose de plusieurs articles, mais aussi des interviews, des jeux ou encore des recettes, le tout sur le thème de l’environnement.
Le collège Saint-Exupéry à Bédarrides
Au collège Saint-Exupéry, les élèves du Club journal, et ceux de la 5ᵉ à la 3ᵉ se sont rassemblés et ont imaginé un dossier-reportage écrit sur une visite au Camp des Milles à Aix-en-Provence. Ce travail comporte divers reportages sur l’histoire du lieu, mais aussi des définitions.
Remise des prix
La remise des prix du concours a eu lieu le 30 mars dernier. Christelle Jablonski-Castanier, vice-présidente du Département chargée des Sports, de la Vie associative et des Collèges, s’est rendue au collège Saint-Michel à Avignon pour remettre aux élèves le Prix spécial du jury. Ces élèves se sont particulièrement distingués grâce à la qualité de leurs interviews, mais aussi la mise en forme de leur journal. En plus du prix, les élèves ont remporté le droit d’assister prochainement au tournage d’une émission en direct dans les studios de France 3, à Marseille. Les élèves de l’établissement avignonnais ont eux-mêmes fait l’objet d’un reportage par France 3 Provence-Alpes.
Quant aux élèves des établissements de Valréas, Orange et Bédarrides, ils ont tout de même obtenu les encouragements du jury à travers un diplôme, valorisant le travail et l’implication de chaque élève dans les différents projets.
Le Club de la Presse a désigné ses 3 Coups de Cœur du Off
« Notre monde a changé, explique l’association présidée par Frédérique Poret, journaliste à France 3 Méditerranée. Alors que la pandémie commençait à s’éloigner nous faisant espérer un ciel plus bleu, voilà que la guerre obscurcit notre horizon. Nous ne sommes plus en paix. L’invasion de l’Ukraine par la Russie et son armée ont déjà tué des centaines de civils et remettent en question notre démocratie et ses valeurs. Face aux menaces qui planent sur nos libertés, il est de notre devoir de les défendre et de soutenir nos amis journalistes ukrainiens. En première ligne dans ce conflit, tout comme d’autres journalistes du monde entier venus couvrir ce conflit, ils sont les témoins de l’attaque des principes que nous avons fait nôtres au quotidien. Pourront-ils fuir cette guerre dont ils n’ont jamais voulu ? En réchapperont-ils ? Pour ceux-là, comme pour tous ceux qui souhaitent être évacués, notre soutien doit être total. »
« Aussi, le Club de la Presse Grand-Avignon-Vaucluse a décidé d’apporter tout son soutien aux journalistes ukrainiens qui seraient accueillis dans notre région et notamment en Vaucluse. Conformément à l’article 4 de ses statuts, le Club de la Presse mettra tout en œuvre pour « recevoir, faciliter le séjour et la mission » de nos confrères étrangers contraints de trouver l’asile ici. » « La solidarité s’organise aussi du côté de RSF (Reporters Sans Frontières) qui a mis en place une cagnotte en ligne pour soutenir l’action des journalistes restés sur place (donate.rsf.org.). L’organisation rappelle d’ailleurs que tous les journalistes doivent bénéficier de protection lors de conflits. »
Coupable d’avoir voulu informer « Enfin, si nous sommes prêts à soutenir nos confrères ukrainiens, nous n’oublions pas que, de l’autre côté de leurs frontières, des journalistes russes tentent d’exercer leur métier pour offrir au peuple privé de réseaux sociaux une autre version que celle de la Russie poutinienne, une autre vision du monde que celle proposée par la propagande officielle. Au mieux, ceux-là sont intimidés, arrêtés, emprisonnés… Dans le pire des cas, ils sont assassinés comme Anna Politkovskaïa, il y a 15 ans, Pavel Cheremet en 2016 et des dizaines d’autres. Coupables d’avoir voulu informer. Le courage dont ils font preuve en osant s’élever face à la politique du Kremlin mérite tout notre respect et nous oblige aussi envers eux. »
Le Club de la presse Grand Avignon Vaucluse
Le Club de la Presse a désigné ses 3 Coups de Cœur du Off
Le club de la presse Vaucluse-Avignon a dévoilé ses coups de cœur lors de la soirée du 28 juillet au Village du off. Frédérique Poret, la nouvelle présidente du Club de la presse et Sébastien Benedetto, président d’AF&C (Avignon Festival et compagnie) ont félicité la Compagnie des perspectives pour Caligula donné à 18h10 à la Factory ; L’Atelier théâtre actuel pour ‘Le petit coiffeur’ à 18h55 à l’Actuel théâtre ; et la compagnie Le Vélo volé pour ‘Kids’ donné à 19h au Théâtre Au bout là-bas. Les trois compagnies lauréates des Coups de cœur du club de la presse Vaucluse Avignon pour ce Off 2021 ont, chacune, été gratifiées d’un prix de 500€.
L’effet papillon
«Pour cette 15e édition, le Club de la presse avait présélectionné 300 pièces pour retenir 10 spectacles dont la parution des noms dans la presse -ce 21 juillet- ont permis un net accroissement de fréquentation dans les salles », relate Andrée Brunetti, journaliste et ancienne présidente du club de la presse.
Dans le détail
Caligula
«Un Caligula magistral : le texte de Camus est fort et d’une actualité brûlante, la mise en scène très subtile et le jeu des 6 comédiens saisissant. Après avoir disparu pendant 3 jours, Caligula réapparait changer. Son entourage doit faire face à un tirant qui ne supporte aucune contradiction dans sa recherche d’une absolue liberté. On ne peut que frémir d’être un jour asservi à un tel tyran cynique mais néanmoins risible.»
Le petit coiffeur
Quand l’histoire familiale rencontre la grande Histoire … «Écrite et mise en scène par Jean-Philippe Daguerre, la pièce plonge avec sensibilité et intelligence dans la complexité de la période de la libération. Dans la famille Giraud on est coiffeur de père en fils. Le père mort dans un camp de travail, c’est le fils qui lui succède, tout en gardant son atelier de peinture. La mère, héroïne de la Résistance, continue à s’occuper du salon femmes et rabat quelques clientes pour servir de muses à son fils. En échangeant la tondeuse pour le pinceau, Pierre rencontre un nouveau modèle qui va transformer leur vie. Une vie bien incarnée sur le plateau par une belle équipe de comédiens qui sait faire naître aussi bien le rire que l’émotion.»
Kids
«Fabrice Melquiot saisit, dans Kids,un moment de l’Histoire du XXe siècle : le temps du siège de Sarajevo (1992-1995) lorsque le conflit touche à sa fin et qu’il faut apprendre à vivre sans la guerre, à vivre normalement avec les blessures qu’elle a laissées. Un groupe de huit orphelins tente de survivre au milieu des bombes et des cadavres et l’on est touché par la fraternité brusque de leur entente. Mais que faire une fois la guerre finie ? C’est alors qu’ils s’improvisent artistes et montent un spectacle de rue pour attirer l’attention et demander de l’aide. Mais qui s’intéresse à des orphelins au visage durci par la guerre ? Ce texte magnifique et engagé est porté par une mise en scène simple, efficace et par une jeune troupe fougueuse qui ose s’impliquer totalement dans le jeu. Les acteurs sont authentiques et font vivre avec justesse la solidarité d’une meute sauvage créée par la guerre. On oscille ainsi entre poésie et violence, entre rêve et violence, mais toujours dans le sens de la vie. Et l’émotion est là.» M.H.