Syndicat mixte du bassin des Sorgues : une appli pour les risques météo
Alors que les intempéries ont touché la France et plus durement encore l’Espagne, le SMBS (Syndicat mixte du bassin des Sorgues) souligne l’importance cruciale de l’anticipation face aux aléas climatiques.
L’établissement public qui travaille pour les communes et intercommunalités de la plaine des Sorgues rappelle qu’il existe ‘MyPredict’, un outil gratuit destiné aux habitants de la plaine des Sorgues. Il s’agit d’une application, téléchargeable sur Apple store ou sur Google play qui alerte ses utilisateurs sur les risques hydrométéorologiques.
« Conçu pour surveiller en temps réel les risques d’inondations et autres phénomènes hydrométéorologiques, cet outil constitue un atout précieux, particulièrement en cette saison automnale où les épisodes de pluie sont plus fréquents, explique le SMBS. Une cartographie dynamique permet de consulter à tout moment la situation. L’animation des précipitations et les pictogrammes permettent d’anticiper et de se préparer à la survenue d’une inondation, d’un orage violent, d’une tempête, de fortes chutes de neige ou de températures extrêmes. »
L’application propose également des conseils sur l’attitude à adopter face au risque afin de prendre les mesures appropriées pour sa sécurité, celle de ses proches, ainsi que vos biens.
Syndicat mixte du bassin des Sorgues : une appli pour les risques météo
Les 2ᵈᵉˢ Rencontres de l’Université du Vin de Suze-la-Rousse se sont tenues à l’Académie Vaucluse Provence de la CCI de Vaucluse à Avignon le mercredi 6 novembre sur le thème ‘Changement climatique et consommation : de nouvelles solutions’.
« D’un côté, la canicule et la sècheresse, de l’autre la baisse de la consommation sont les actuelles problématiques de la viticulture d’aujourd’hui », explique le président de l’Université de Suze-la-Rousse, Michel Bernard, dans l’amphithéâtre des Fenaisons, en présence, notamment du Président de la CCI 84, Gilbert Marcelli venu l’accueillir dans ses murs.
Caroline Pozzo di Borgo, ingénieure Vignes et Vin, a abordé l’évolution du climat. « Depuis 1850, on a gagné +1,5°c de température en France et ce phénomène s’accélère depuis 1980, le nombre de jours de grosse chaleur est passé de 1,7 par an avant 1989 à 9,4 en 2020, quant aux précipitations, elles ont reculé de 14% depuis 1990. Du coup, le cycle végétatif a raccourci et il y a davantage d’alcool dans le vin. Or, le goût du consommateur évolue », dit-elle.
Et on voit apparaître des vins ‘désalcoolisés’, même s’ils ne représentent que 2% des ventes, ou des vins ‘bio’, plus respectueux de l’environnement. Mais, malgré tout, la consommation recule. C’est pourquoi la filière vitivinicole s’interroge sur son avenir et se demande — enfin — ce que les consommateurs souhaitent, au lieu de fabriquer du vin que personne n’achète, qui encombre les caveaux, fait grimper les stocks et baisser la trésorerie.
L’intervention d’un neurobiologiste
Un jeune scientifique brillant était invité de ces rencontres, un neurobiologiste né il y a une quarantaine d’années au cœur de l’appellation Madiran, dans le Gers, Gabriel Lepousez. Aujourd’hui spécialiste de la perception sensorielle, professeur agrégé et chargé de recherches à l’Institut Pasteur, il explore le fonctionnement du système olfactif pour comprendre comment notre cerveau perçoit, analyse et mémorise les odeurs et comment cette perception peut être influencée par le contexte ou notre humeur. « La dégustation est un acte multisensoriel, explique-t-il, à la fois simple et complexe qui fait appel à tous nos sens, les yeux pour la couleur du vin par exemple, l’étiquette, le packaging, le degré d’alcool, le label, l’épaisseur du verre, mais aussi le nez pour les parfums, la bouche pour les saveurs et la texture. Donc, le cerveau est bombardé d’informations qu’il hiérarchise, qu’il pondère et avec lesquelles il interagit pour en faire une synthèse. Quand vous avalez une gorgée, la température du liquide se réchauffe, elle passe à 33° et les arômes se libèrent dans la cavité buccale. À chaque étape, votre perception évolue, l’olfaction est notre sens le plus abouti. »
Il continue sa démonstration : « Quand on parle de fraîcheur, c’est une notion ambivalente, avec deux dimensions : soit pour se rafraîchir face à la chaleur, soit pour se désaltérer quand on a soif. Avec d’un côté, la présence d’arômes mentholés et la sensation de frais, et de l’autre une sorte de fluidité, de légèreté qui réhydrate. En Afrique, le peuple Peul comme les Touaregs du Sahel boivent du thé à la menthe bouillant pour se rafraîchir, ce qui parait antinomique, et pourtant. »
Le professeur Gabriel Lepousez poursuit : « C’est pareil pour le vin effervescent. Il pétille, fait des bulles, pique le nez, il a un effet léger, alors qu’un vin rouge tranquille paraît plus lourd, plus capiteux, plus adapté, en hiver, pour accompagner une daube ou du gibier ». Mais, en ces temps d’intelligence artificielle, une chose est sûre, heureusement, ce ne sont pas les algorithmes et l’IA qui vont remplacer le sommelier. Et pour conclure la rencontre, les débatteurs ont évoqué « la nécessité de mettre le consommateur au cœur de leur réflexion et de leur action, pour leur offrir un vin qu’ils demandent et qui répond à leur attente. »
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Un épisode pluvieux exceptionnel a touché la France mercredi 9 octobre 2024, en raison du passage de la tempête extra-tropicale Kirk. À l’échelle du pays, il est tombé en une journée l’équivalent d’un mois de pluie et quelque 70 records de précipitations ont été enregistrés dans la moitié nord de l’Hexagone. À Paris, le record de la journée la plus arrosée de l’histoire a presque été battu, avec 70 mm de pluie relevés en 24 heures à la station de Paris-Montsouris – une seule journée avait connu davantage de précipitations dans la capitale depuis le début des mesures : le 17 octobre 1920 avec 74 mm. Dans les départements de Seine-et-Marne et d’Eure-et-Loir, plusieurs villes ont été inondées en raison de crues exceptionnelles des cours d’eau.
Le territoire français est exposé à de multiples risques naturels qui tendent à s’amplifier sous l’effet du réchauffement climatique, mais aussi de l’accroissement démographique et de l’urbanisation dans les zones exposées aux risques. Comme le montre notre infographie, basée sur les chiffres du ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires (MTECT), les événement naturels considérés comme très grave ont tendance à devenir plus fréquents. Un événement naturel est jugé comme très grave lorsqu’il occasionne plus de 10 morts ou plus de 30 millions d’euros de dommages matériels. En moyenne, entre 2001 et 2021, quatre événement très graves se sont produits chaque année, contre un seulement entre 1960 et 2000. Sur les 144 catastrophes naturelles recensées depuis 1960, environ les deux-tiers correspondent à des inondations.
Les cyclones tropicaux s’intensifient plus rapidement Par ailleurs, les cyclones tropicaux s’intensifient plus rapidement. Ainsi, l’ouragan Milton, qui a causé d’importantes destructions en Floride, a été classé comme le cyclone atlantique le plus puissant depuis Dorian en 2019. En tout juste 24 heures, entre dimanche et lundi, la tempête tropicale a bondi du premier au dernier échelon (catégorie 5) de l’échelle de Saffir-Simpson, qui mesure l’intensité des ouragans. Il est cependant loin d’être le seul cyclone à avoir récemment enregistré une intensification extrêmement rapide, terme météorologique désignant une accélération d’au moins 93 km/h des vents soutenus sur 24 heures.
Les données de l’ONG Climate Central révèlent que 27 ouragans ont fait l’objet d’une intensification extrêmement rapide dans l’Atlantique au cours des vingt dernières années (2004-2023), alors qu’au cours des deux décennies ayant précédé (1984-2003), ce nombre n’était que de 12. Si l’on élargit l’analyse à l’ensemble des cyclones atlantiques qui ont connu une intensification rapide (c’est-à-dire plus de 55 km/h en 24 heures), leur nombre était de 93 entre 2004 et 2023, contre 69 entre 1984 et 2003. Cette année, un autre ouragan a fait l’objet d’une intensification extrêmement rapide : Beryl, qui a touché terre dans les Caraïbes puis au Texas en juillet. Trois autres cyclones atlantiques ont connu une intensification rapide en 2024 : Debby, Francine et plus récemment Kirk.
Le réchauffement des eaux, qui fait que davantage d’énergie est transmise à un cyclone, est un facteur clé de leur intensification rapide. La probable survenue d’un épisode La Niña cet hiver, un phénomène modifiant les courants marins et les vents dans l’atmosphère, peut favoriser la formation d’ouragans dans l’Atlantique, mais les eaux se réchauffent également de manière générale à cause du changement climatique, et ce depuis plusieurs décennies déjà. Des eaux océaniques plus chaudes pendant de longues périodes au cours de l’été et de l’automne augmentent les chances d’une saison cyclonique plus intense et plus étendue, comme l’illustre par exemple la survenue de Beryl en juillet cette année.
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À l’heure actuelle, 60 pays et territoires dans le monde ont fixé des objectifs, signé des engagements ou annoncé des plans pour éliminer progressivement les voitures à essence et à diesel à partir d’une certaine date — une mesure que les climatologues qualifient d’absolument nécessaire pour pouvoir atteindre des émissions nettes de carbone nulles. La Norvège, pionnière en matière de mobilité électrique, sera la première à entamer ce mouvement : environ 80 % des nouvelles voitures vendues dans le pays sont d’ores et déjà électriques, et les ventes de voitures thermiques neuves devraient s’y arrêter l’année prochaine. Comme le souligne le groupe américain de défense de l’environnement Coltura, d’autres pays comme le Viêt Nam et l’Indonésie ont récemment annoncé des mesures similaires qui devraient entrer en vigueur en 2050.
Actuellement, c’est l’Europe qui compte le plus grand nombre de futures interdictions, puisque l’Union européenne a approuvé début 2023 une loi qui interdira la vente de voitures à moteur à essence dans ses États membres à partir de 2035. Plusieurs pays de l’Union européenne avaient alors déjà adopté l’élimination progressive des voitures à essence et fixé des délais encore plus serrés. Les Pays-Bas, la région flamande de Belgique, la Suède, la Grèce et la Slovénie envisagent tous de mettre fin à la vente de voitures à essence entre 2029 et 2031.
À l’instar de la situation dans l’UE, l’élimination progressive des voitures à essence a suscité des désaccords entre les États américains lorsque la Californie a fixé, en 2022, la date d’élimination progressive des nouvelles ventes de ces véhicules, également pour 2035. Alors que 17 États avaient précédemment lié leurs normes automobiles à celles de la Californie dans le cadre de la loi fédérale sur la qualité de l’air, seuls Washington, l’Oregon, le Massachusetts, New York et le Vermont ont suivi la décision de la Californie, tandis que le Connecticut et le Delaware s’en sont retirés à la dernière minute. Alors que les véhicules hybrides devaient également être progressivement éliminés, certains véhicules hybrides avancés dotés d’une batterie de grande capacité seront désormais autorisés dans les États dans lesquels l’interdiction va être mise en place. Au Canada, en Slovénie, à Singapour et au Japon, les véhicules hybrides devraient aussi être amenés à disparaitre du marché avec les voitures à essence.
Le Sri Lanka s’est fixé les objectifs les plus ambitieux au monde : le pays ne se contente pas de supprimer progressivement les ventes de nouvelles voitures à essence, mais prévoit également d’interdire totalement les voitures, les tuk-tuks et les motos à moteur à combustion d’ici à 2040. Récemment, le pays a déjà attiré l’attention de la communauté internationale pour avoir adopté d’autres législations radicales dont la mise en œuvre s’est avérée problématique. Pour certains petits pays qui ne disposent pas de leurs propres constructeurs automobiles ou de leurs filiales, l’élimination progressive des voitures à essence peut s’avérer être plus facile à mettre en œuvre : le Cap-Vert, qui a signé avec plusieurs autres nations du monde la déclaration de la COP26 visant à interdire la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion d’ici à 2040, s’est fixé en interne l’objectif de réaliser cet exploit encore plus tôt, d’ici à 2035, car pour ce faire, il lui suffit d’interdire l’importation de voitures à essence.
De Valentine Fourreau pour Statista
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Selon le suivi de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, en décembre 2023, l’atmosphère de la Terre affichait une concentration de 421 parties par million (ppm) du principal gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone. Cela représente 4 ppm de plus qu’il y a deux ans et 24 ppm de plus qu’il y a dix ans, en 2013.
Toujours selon l’agence américaine, le rythme d’accroissement annuel du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, essentiellement dû à la combustion des énergies fossiles, a triplé depuis les années 1960. Comme l’indique également notre graphique, on estime que la concentration atmosphérique en CO2 est supérieure d’environ 50 % au niveau de l’ère pré-industrielle (19ème siècle).
L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère a un impact direct sur le climat. « Le niveau actuel des concentrations de gaz à effet de serre nous conduit vers une augmentation des températures bien supérieure aux objectifs de l’Accord de Paris d’ici à la fin du siècle », a averti Petteri Taalas, le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, lors de la publication du dernier rapport sur les gaz à effet de serre de l’agence en novembre dernier.
De Tristan Gaudiaut pour Statista
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Alors que la Cour des comptes déplore que les mesures mises en places par les villes Françaises pour s’adapter au dérèglement climatique soient largement insuffisantes, un rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) souligne que ses effets risquent d’impacter bien plus l’Europe dans les années à venir. L’Europe serait en effet le continent qui se réchauffe le plus vite, et risque de faire face à des risques climatiques majeurs si des mesures pour les atténuer ne sont pas mises en place rapidement. « La chaleur extrême, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations que nous avons connus ces dernières années en Europe vont s’aggraver, y compris dans les scénarios optimistes du réchauffement climatique, et affecteront les conditions de vie sur tout le continent », d’après l’AEE.
Comme le montre notre graphique, qui retrace les anomalies de température mondiale, sur terres et océans, par rapport à la moyenne du 20e siècle (basé les données de la NOAA), le réchauffement global tend à s’accélérer depuis une quarantaine d’années. Entre 2013 et 2022, la température moyenne mondiale a dépassé de 1,14 °C les niveaux de 1850-1900, et ce réchauffement s’accompagne d’une accélération de la montée du niveau des océans, d’une fonte record des glaciers et de conditions météorologiques extrêmes. De nombreux experts estiment maintenant que l’objectif de l’Accord de Paris, à savoir ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement global par rapport à l’époque préindustrielle, n’est désormais plus atteignable. Selon le rapporteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), François Gemenne, le seuil de 1,5 °C de réchauffement pourrait être franchi d’ici 2035.
De Valentine Fourreau pour Statista
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Le vendredi 9 février s’est tenue la première édition de l’Apéro Climat à Althen-des-Paluds. Cet évènement planifié par la communauté d’agglomération des Sorgues du Comtat avait pour objectif de proposer une rencontre entre les administrés et les élus autour du Plan Climat Air Énergie Territorial.
Un échange convivial, mais pas inefficace. Avec l’idée constante de lutter pour un avenir environnemental et écoresponsable plus performant, la communauté d’agglomération des Sorgues du Comtat ont organisé leur premier Apéro Climat pour exposer les grandes lignes et les futurs axes de travail du Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET).
Trois thèmes principaux ont été discutés et débattus : les économies d’énergie, les mobilités et les circuits courts. Devant une soixantaine d’habitants de la commune, différents élus comme Michel Terrisse, maire d’Althen-des-Paluds ou Christian Gros, président des Sorgues du Comtat, ont rappelé les principaux objectifs et problématiques à traiter.
Un temps d’échange et de partage autour du public
Avec ce format d’échange innovant inspiré des afterworks, l’intercommunalité a souhaité mettre ses habitants au cœur de cet évènement. L’idée étant d’impliquer l’ensemble de l’auditoire à travers un jeu mettant en exergue des témoignages de techniciens et de partenaires sur leurs expériences.
Un fonctionnement qui permettait ensuite de discuter des solutions envisagées et des actions à venir pour la suite. Chaque axe de ce Plan Climat Air Énergie Territorial étant prévu sur une période de cinq ans, de 2024 à 2029. Parmi les solutions et actions concrètes, on retrouve de nombreux points de réflexion et de développement autour des mobilités (prime vélo, schéma vélo et solution de covoiturage) et de production d’énergies renouvelables « Nous souhaitons miser sur la transition des mobilités, atteindre l’autonomie énergétique, produire et consommer local… », a insisté Christian Gros, président de l’intercommunalité.
Ce temps d’échange, basé à partir de constats, a été suivi par un temps de questions-réponses dans lequel chaque membre de l’assemblée a pu exprimer son avis. Mobiliser les habitants qui sont les acteurs principaux des changements à venir, voilà tout le leitmotiv assumé de Sorgues du Comtat. L’évènement s’est terminé par un verre de l’amitié autour de produits issus du territoire « Nous voulions une assemblée conviviale autour d’un verre et d’un buffet réalisé par un producteur local, nous y tenions », a déclaré Christian Gros.
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L’Autorité environnementale (AE) du conseil général de l’environnement et du développement durable vient d’émettre son premier avis consultatif concernant le projet du Plan climat-air-énergie territorial (PCAET) de la communauté de communes de l’Enclave des Papes et du Pays de Grignan. L’AE qui a pour objectif d’évaluer les risques et les impacts des projets et des programmes de planification sur l’environnement, a tenu à souligner dans un premier temps le bien fondé des objectifs de ce plan avant d’émettre un avis plus mesuré sur la pertinence des données utilisées. « La stratégie territoriale a pour objectif de diminuer de 30% la consommation énergétique entre 2012 et 2050, de diminuer de 75% les émissions de GES (Gaz à effet de serre) sur la période 2016-2050, de tripler la production d’énergies à partir de ressources renouvelables (EnR) entre 2016 et 2050, de renforcer la séquestration du carbone. Elle fixe aussi des objectifs de réduction des émissions de polluants atmosphériques (par exemple 20% de réduction pour les oxydes d’azote entre 2015 et 2030).
Pour l’AE les principaux enjeux environnementaux sont : · les consommations énergétiques, les EnR, l’augmentation des puits de carbone et la diminution des émissions de GES pour atténuer le changement climatique, · la qualité́ de l’air, · la prise en compte des risques liés au changement climatique et l’adaptation à ses effets.
Le PCAET ambitionne de créer des dynamiques et collaborations entre acteurs et les actions identifient globalement des pistes souvent pertinentes, dans une optique volontariste. Ainsi la thématique de l’adaptation au changement climatique est identifiée comme un enjeu fort avec une volonté de réponses adaptées. »
Un premier plan datant de 2018 « La communauté de communes de l’Enclave des Papes et du Pays de Grignan a entrepris l’élaboration de son premier plan climat-air-énergie territorial en 2018. Le territoire, peuplé de 23 500 habitants environ, comprend 19 communes et est caractérisé par une consommation énergétique légèrement inférieure aux moyennes des départements de la Drôme (Auvergne-Rhône-Alpes) et du Vaucluse (Provence-Alpes-Côte d’Azur) comme des deux régions. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont supérieures aux ratios nationaux et régionaux du fait en particulier de la présence d’une importante installation de stockage de déchets non dangereux qui représente 36 % des émissions du territoire, devant l’industrie (26 %) et les transports (15 %). »
Un projet ambitieux mais pas abouti Si l’AE reconnait la nécessité et l’impact positif que pourrait avoir ce plan climat-air-énergie, l’entité se montre beaucoup plus critique sur la préparation et la mise en exécution « Cependant d’une part le dossier est fondé sur des données anciennes ou parfois éparses dans le dossier, d’autre part il montre que les actions sont encore souvent àà des phases embryonnaires. Les démarches d’étude de faisabilité, d’élaboration concertée d’un plan d’action sont souvent à̀ venir et les objectifs, calendriers, indicateurs sont encore fréquemment peu précis. Le dossier gagnerait à entre actualisé sur les éléments de diagnostic et état des lieux et sur l’avancement de certaines actions. Le plan nécessitera un travail d’animation et de suivi important, qui devra s’appuyer sur des moyens humains et financiers adéquats, tout en renforçant dans la durée l’implication des partenaires, le territoire ne disposant pas seul de tous les leviers d’action pertinents. »
Des doutes importants sur la mise en œuvre et certaines thématiques « Au plan des thématiques opérationnelles les interrogations portent principalement sur : · le renforcement et la bonne mise en œuvre des actions en matière de qualité de l’air, · le renforcement des actions en matière de mobilité active, · la capacité à concrétiser les projets et objectifs visés, en particulier en matière d’évolution des pratiques agricoles, d’émergence des projets de mobilisation des ressources d’énergie renouvelables, de séquestration du carbone, · la capacité à mobiliser le bois énergie au regard des objectifs visés et d’une vision de gestion durable de la forêt, dans le cadre du contexte de dégradation de la capacité du puits de carbone forestier constaté ces dernières années. »
Les recommandations de l’AE invitent « le maître d’ouvrage à traiter ces points en particulier la nécessité d’adapter les moyens prévus, d’accélérer la définition des actions opérationnelles et de mettre en place un dispositif de suivi et d’évaluation précis, permettant d’infléchir l’action si besoin sur les enjeux et actions prioritaires pour atteindre les objectifs fixés. »
Syndicat mixte du bassin des Sorgues : une appli pour les risques météo
La météo, jusqu’alors plutôt douce et humide cet hiver, a fait place à un épisode de froid qui a duré plusieurs jours dans l’Hexagone. Les températures négatives enregistrées étaient certes sous les normales de saison, mais elles étaient loin d’être inhabituelles et ne contredisent pas la trajectoire du réchauffement climatique liée aux émissions de gaz à effet de serre.
Si l’hiver reste la saison pour laquelle la variabilité des températures d’une année sur l’autre est la plus forte, une mise en contraste des records mesurés depuis le début des relevés en 1900 donne un aperçu de la tendance au cours du siècle écoulé.
Basée sur la moyenne enregistrée de décembre à février entre 1981 et 2010, la température hivernale de référence en France métropolitaine est de 5,4 °C. Mais depuis le début du XXIe siècle, il n’est plus rare de connaître des hivers où la température moyenne atteint, voire dépasse, 7 °C.
C’est l’hiver 2019-2020 qui détient à ce jour le record de douceur avec une moyenne de 8,1°C, soit 2,7 °C au-dessus des normales de saison, juste devant l’hiver 2015-2016 (+ 2,6 °C). Ayant enregistré une température moyenne de près de 2°C supérieure à la normale, les hivers 2006-2007 et 2013-2014 font également partie des cinq plus doux depuis le début du XXe siècle. Quant aux trois derniers hivers (2020-2021, 2021-2022 et 2022-2023), ils se classent parmi les quinze plus chauds (près de 1°C au-dessus des normales), comme le rapporte Météo-France.
En revanche, pour retrouver les cinq hivers les plus rigoureux en température moyenne depuis 1900, il faut remonter plus de 50 ans en arrière : entre 1928 et 1963. L’hiver le plus froid jamais mesuré est celui de 1962-1963, avec une moyenne de 0,7 °C enregistrée de décembre à février, soit 4,7 °C sous les normales de saison. Les plus âgés d’entre nous, nés dans l’entre-deux-guerres, peuvent se rappeler de quelques hivers où la moyenne sur trois mois atteignait à peine 3°C (plus de 2,3 °C sous la normale) – ce qui n’est plus arrivé en France depuis le record de 1962-1963.