3 juillet 2024 |

Ecrit par le 3 juillet 2024

Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Comme un air de déjà-vu ? L’une des critiques revenant souvent à propos du Festival de Cannes est qu’il fait souvent la part belle aux mêmes cinéastes, tandis que les réalisatrices sélectionnées, elles, se font plutôt rares. 

L’édition 2024, qui se déroule du 14 au 25 mai, ne fait pas exactement figure d’exception. Sur les vingt-deux longs-métrages en compétition, seuls quatre ont été réalisés par des femmes : « All We Imagine As Light », de l’Indienne Payal Kapadia, « Bird » de la Britannique Andrea Arnold, « Diamant Brut » de la Française Agathe Riedinger, et « The Substance » de Coralie Fargeat, également française. Les films réalisés par des femmes ne représentent ainsi que 18,2 % de la sélection officielle du festival cette année ; c’est moins que l’année dernière, où six des dix-neuf films en compétition avaient été réalisés par des femmes (soit environ un tiers). 

Comme le montre notre graphique, qui revient sur la présence féminine au Festival de Cannes de 1946 à 2024, il a fallu attendre le début des années 2000 pour que les femmes se voient garantir au moins quatre des neuf places au sein du jury. Depuis, la parité est globalement respectée parmi les jurés, mais c’est encore loin d’être le cas concernant les cinéastes sélectionnés. Malgré les progrès récents, la présence de réalisatrices dans la sélection officielle est restée ultra-minoritaire : seuls 12 % des films présentés au festival de 2003 à 2023. 

Le nombre de réalisatrices reparties de Cannes avec une Palme d’or se compte quant à lui toujours sur les doigts d’une main : trois en sept décennies. En 2021, la Française Julia Ducournau a reçu la prestigieuse récompense pour son second long-métrage « Titane », cinq ans après que son premier long-métrage, « Grave », ait reçu le Prix FIPRESCI au Festival de Cannes de 2016, et l’année dernière, c’est une autre Française, Justine Triet, qui a reçu la Palme d’or pour « Anatomie d’une chute ». La Néo-Zélandaise Jane Campion avait quant à elle été la première femme à recevoir la Palme d’or en 1993 pour son film « La Leçon de piano », prix reçu ex æquo avec le réalisateur chinois Chen Kaige pour « Adieu ma concubine ».

De Valentine Fourreau pour Statista


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

En amont des Jeux Olympiques et Paralympiques, Rodrigo Cardin, le neveu et successeur du couturier Pierre Cardin, propose un programme éclectique du jeudi 11 au mercredi 24 juillet, « hétérogène », dit-il, dans le Château du Marquis de Sade qui bénéficiera d’un écairage à LED pour illuminer le site, comme un phare dans la nuit.

« Ici, nous montrons l’art sous toutes ses formes avec des têtes d’affiche confirmées, mais aussi de nouveaux talents, les pépites de demain », précise Rodrigo Cardin avant de longuement commenter ce que sera cette prochaine édition.

Le jeudi 11 juillet, pour l’ouverture, dans la cour, projection de Bohemian Rhapsody, film tiré de la chanson éponyme sortie en single 45 tours et vendue à 15 millions d’exemplaires par le Groupe Queen. Ce biopic, sorti en 2018, retrace l’histoire du leader du groupe, Freddie Mercury. Le vendredi 12, Les souliers rouges, inspiré du conte d’Andersen par Marc Lavoine et le compositeur Fabrice Aboulker. Une alliance de chant, danse et comédie avec 11 artistes sur scène. Le lendemain, La môme, d’Olivier Dahan avec Marion Cotillard dans le rôle d’Edith Piaf qui lui a valu à la fois l’Oscar et le César de la meilleure actrice.

C’est ensuite Julie Depardieu, double César pour La petite Lili de Claude Miller, qui sera sur scène, elle qui incarne une médecin-légiste drôlatique dans la série TV Alexandra Ehle. À Lacoste, avec Le Bunker, elle lira les lettres de Magda Goebbels. Épouse du ministre de la propagande du IIIᵉ Reich, sous Hitler, elle aura 6 enfants qu’elle tuera, comme Médée dans la tragédie grecque. « L’intensité va crescendo, commente Rodrigo Cardin. À la fin, on reste bouche bée. Et on ne peut s’empêcher de penser à ces fous au pouvoir comme nous en avons près de chez nous, en Russie ou ailleurs. »

Le mercredi 17 juillet, humour avec Desperate Housemen, trois hommes déjantés qui souhaitent montrer qu’ils peuvent, eux aussi, s’occuper de leurs enfants. Le vendredi 19, cinéma avec Sister Act, film culte avec la désopilante Whoopi Goldberg en nonne survoltée. 

Retour à Lacoste du chorégraphe Angelin Preljocaj le samedi 20 juillet. Installé depuis 2006 dans son ‘Pavillon Noir’, un écrin conçu par l’architecte Rudy Ricciotti, il viendra en voisin d’Aix-en-Provence pour une carte blanche que lui a offerte Rodrigo Cardin, trois ballets. D’abord, Annonciation sur le Magnificat de Vivaldi (20′), puis Trait d’union sur le largo du concerto n° 5 de Bäch (30′) et enfin Larmes blanches sur notamment une partition de Purcell avec 4 danseurs (durée 20′).

Suivra Olivier de Benoist le lundi 22 dans Le petit dernier. Il parlera de son expérience de papa de quatre bambins. Autre style, le lendemain, avec Cyrielle Clair, ex-pensionnaire de la Comédie Française, auteur et metteur en scène. Elle a imaginé et évoquera, seule en scène, l’itinéraire glamour de Marlene Dietrich, des cabarets de Berlin au gotha de Hollywood. 

Enfin, pour clore 2024, le mercredi 24 juillet, Concert de l’Impératrice, le sextuor electro-pop, funk et disco qui vient de sortir un single hispanisant et ensoleillé Me Da Igual et qui va mettre le feu à Lacoste après Londres, Paris et New-York.

Sans oublier, au menu cet été, des courts-métrages et l’exposition des œuvres des lauréats du Prix Pierre-Cardin de l’Académie des Beaux-Arts choisis par ses 44 membres.

« Chaque été, quand le château est ouvert, entre 6 000 et 7 000 touristes du monde entier, viennent ici, chez nous, dans les Carrières, le jardin, le château du Marquis de Sade. Comme successeur de Pierre Cardin, j’ai le devoir de poursuivre son œuvre de mécène et de continuer à faire vivre sa mémoire », conclut Rodrigo Cardin.

Et en 2025, ce sera le 25ᵉ anniversaire de ce Festival et Jean-Pascal Hesse, en charge de la communication de la Maison Cardin suggère qu’on célèbre ce ‘jubilé’ en faisant revenir à Lacoste ceux et celles qui nous ont émus ou émerveillés pendant un quart de siècle. Mais aussi la magnifique Eve Ruggieri qui a longtemps été directrice artistique de festival et a fait venir ici les plus grands chanteurs lyriques et musiciens.


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Encouragée par le succès de la Dizaine palestinienne de l’année dernière (du 13 au 22 mai 2023), l’association avignonnaise Présences palestiniennes renouvelle cette année l’expérience et organise pendant huit jours, du mardi 7 au mardi 14 mai, une série d’événements autour de la culture palestinienne.

Devenue ainsi une Huitaine palestinienne, cette semaine culturelle, manifestation inspirée par les semaines italienne, provençale et libanaise qui se tiennent régulièrement depuis plusieurs années à Avignon, prend cette année, en 2024, une résonance particulière. La guerre qui sévit depuis plus de six mois, outre les massacres des populations civiles, détruit aussi des richesses culturelles et tout ce qui constitue le patrimoine national d’un peuple, du peuple palestinien en l’occurrence. 

Mieux connaître la culture palestinienne, à la fois ancienne et ouverte sur le monde contemporain, riche, mais souvent occultée

Mieux la faire connaître, tel est le but de cette Huitaine palestinienne proposée par l’association Présences palestiniennes créée en 2014. En partenariat avec des lieux culturels d’Avignon, cette huitaine veut témoigner de la vitalité résistante de la culture palestinienne, et mettre en valeur l’image positive d’une société et d’un peuple qui vit, aime, travaille, qui a le sens de la fête et de l’hospitalité, un peuple dynamique et cultivé qui réussit à vivre malgré les difficultés.

Conférence à la Maison Jean Vilar : François Abou Salem, faire théâtre pour faire nation

Homme de théâtre français installé en Palestine, François Gaspar, dit Abou Salem, a consacré toute sa vie à l’émergence du courant théâtre palestinien et à sa pérennisation. Najla Nakhlé-Cerruti, agrégée d’arabe et chercheuse au CNRS présentera sa trajectoire singulière à partir des archives qu’il a laissées à sa mort et hébergées au Théâtre National Palestinien/El-Hakawati, actuellement l’unique théâtre palestinien en activité à Jérusalem.
Mardi 7 mai. 18h. Entrée libre. Maison Jean Vilar. Rue de Mons. Avignon.

La traditionnelle exposition du Pont de l’Ascension qui a lieu à Avignon depuis 2016 

Après les artistes plasticiens de 2022, la broderie palestinienne de 2023, ce sera l’exposition de photographies intitulée « Gaza avant, Gaza maintenant », qui sera présentée au Temple Saint Martial.

L’exposition est accompagnée par une sélection de Gaza Stories (1h) projetées en boucle. Le dernier jour de l’exposition – dimanche 12 mai à 15h — rencontre en visio avec le réalisateur Iyad Alasttal suivie d’un goûter palestinien.
Du Jeudi 9 au dimanche 12 mai de 12h à 17h. Temple Saint Martial. 2 Rue Jean Henri Fabre. Avignon.

Une projection-débat au Cinéma Utopia

À Battir, en Cisjordanie, village-musée à ciel ouvert pour ses cultures en terrasse, François Ducat, documentariste qui organise des ateliers vidéo avec les lycéens, y revient suivre leur évolution. Il interroge alors trois jeunes, deux garçons et une fille : comment voyez-vous votre avenir à Battir ? Quitter ou servir son pays ?..

La projection sera suivie d’un débat avec les réalisateurs François Ducat et, sous réserve, SalahAbunima.
Vendredi 10 mai. 20h30. Tarif Utopia. 

Mélodies et chants du Levant au Château Saint Chamand

Le duo Ya Loz Akhdar (Oh, l’amande verte), composé de Basela Abou Hamed et Kader Denednia, interprète des mélodies traditionnelles comme des chansons plus récentes qui évoquent la culture et la vie des Palestiniens et inspirent l’amour et l’espérance.

Le concert sera suivi de la projection du documentaire de Basela Abou Hamed, L’Odeur perdue. Ce documentaire de 8min30 évoque les odeurs de cuisine et des denrées dans des échoppes et sur leurs éventaires dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas. L’Odeur perdue, un monde perdu, après la guerre, le siège et la destruction du camp pendant les années 2012-2018.
Samedi 11 mai. 19h. Participation libre. Château St-Chamand. 3 avenue François Mauriac. Avignon. 

Contes de Palestine

Avec le conteur Jihad Darwiche et les conteuses Aïni Iften et Kala Neza. Pour ce spectacle unique, les trois artistes avignonnais ont sélectionné dans le patrimoine du conte palestinien quelques morceaux savoureux ou drôles, pleins de sagesse ou de fantaisie… et surtout de poésie.
Lundi 13 mai .19h. 10€. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Chapelle des Italiens. 33 Rue Paul Saïn. Avignon. 

Une rencontre débat : L’agriculture palestinienne sous occupation israélienne : quelle place pour une économie de résistance ? 

La colonisation de la Cisjordanie occupée s’accélère : à la spoliation des terres et des ressources en eau, aux restrictions sur les échanges avec l’extérieur, s’ajoutent la construction du mur, l’extension des colonies et la violence des colons. Que peuvent les agriculteurs palestiniens pour tenir tête à cette stratégie de destruction systématique de leur raison d’être ? Que pouvons-nous pour les aider à vivre ? Rencontre-débat avec Jacques Neno, en dialogue avec Ahmed Dahmani, économiste
Mardi 14 mai. 19h. Entrée libre.  Fenouil à vapeur. 145 Rue Carreterie. Avignon. 

Deux librairies avignonnaises, la Mémoire du monde et La Comédie humaine, mettront en valeur, pendant la huitaine, la littérature de et sur la Palestine.

Du mardi 7 au mardi 14 mai dans divers lieux d’Avignon. presences.palestiniennes@laposte.net


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

A l’occasion du Frames festival qui s’achève aujourd’hui à Avignon, la Commission du film Luberon-Vaucluse a profité de ce rendez-vous national des vidéastes professionnels pour dévoiler son bilan 2023.

Une année marquée par la confirmation de la dynamique de reprise de l’attractivité locale pour le secteur avec l’accompagnement de 56 tournages ayant générés 288 journées de tournage dans le département.

C’est mieux qu’en 2022 où le Vaucluse avait accueilli 237 jours de tournages et à peine moins qu’en 2021 (293 jours de tournage). Cela reste cependant bien au-dessus des 141 jours de 2019, avant le trou d’air du Covid, et surtout des 84 jours de tournages en 2018.

Pêle-mêle, le Vaucluse a ainsi constitué le lieu de tournage des films ‘Finalement’ de Claude Lelouch, ‘Le Molière imaginaire’ d’olivier Py, ‘Les jeux sont faits’ de Nele Mueller-Stöfen pour la plateforme Netflix, ‘Toutes pour une’ de Houda Benyamina, ‘Segpa 2’ d’Ali et Hakim Bougheraba ainsi que les séries ‘Les gouttes de dieu’ de France télévision, ‘Murder in Provence’ de la BBC, ‘Isabelle’ de Philippe Dajoux ou bien encore ‘Tout cela je te le donnerai’ de Pascal Fontanille et Françoise Charpiat.

© DR-Commission du film Luberon-Vaucluse

L’an dernier, cette présence a ainsi permis le recrutement de 620 techniciens, artistes et figurants dans le Vaucluse.

Au final, l’activité de la Commission du film Luberon-Vaucluse, pilotée par Anne-Cécile Celimon-Paul, a notamment générés l’équivalent de 6 082 nuitées en 2023. De quoi générer 7,28M€ de retombées économiques locales grâce au tournage de ces fictions.

Pour faire mieux en 2024, les professionnels de l’audiovisuel peuvent s’appuyer sur les 344 décors recensés par la Commission du film Luberon-Vaucluse dans la base de données décors internationale ainsi que les 428 techniciens et artistes locaux apparaissant dans l’annuaire Film-France spectacle.


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Ce jeudi 18 avril, le cinéma Capitole MyCinewest, situé au Pontet, diffusera l’opéra Madame Butterfly de Giacomo Puccini par le Royal Opera House de Londres.

Cet opéra en trois actes suit Cio-Cio-San, la jeune épouse japonaise du lieutenant Pinkerton, un officier de marine américain, qui voit son idylle romantique brisée lorsqu’il l’abandonne peu de temps après leur mariage. Elle vit alors dans l’espoir qu’un jour, il reviendra. Trois ans plus tard, Cio-Cio-San et son fils Dolore aperçoivent le navire de Pinkerton dans le port. Elle attend avec impatience sa visite, mais lorsque Pinkerton et sa femme américaine Kate arrivent et apprennent l’existence de Dolore, ils demandent à emmener l’enfant et à l’élever en Amérique.

L’opéra dure 3h15. De nombreux cadeaux seront à gagner avant la séance. Pour réserver votre place, cliquez ici.

Jeudi 18 avril. 19h30. Cinéma Capitole MyCinewest. 161 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Cette rencontre, c’est à la réalisatrice avignonnaise Florine Clap que nous la devons. Elle nous propose trois courts métrages, trois portraits d’artistes hors norme ce samedi 13 avril au cinéma Utopia Manutention.

Florine fait partie de notre paysage avignonnais. Elle filme sa ville «  Sous le pont d’Avignon » en 2013 mais ce sont les gens qui l’intéressent et particulièrement les gens « invisibles » ou hors normes. Dans ses documentaires elle sait capter une parole, un visage, et nous livre toujours un portrait sensible de son personnage. 

L’origine de cette matinée de projections  ?

« En 2022 au Festival ‘Partie de Campagne’, j’ai rencontré Marianne Geslin, réalisatrice du film Fanny Viollet, le temps-fil. J ‘avais beaucoup aimé son film, on y découvre Fanny Viollet, une artiste étonnante et pleinement investie dans une pratique quotidienne de création, de détournement d’objets ou de déchets. Le film a fait écho à mon travail de documentariste, à mes films qui sont, eux aussi, des portraits intimes de personnages hors norme. Nous avons eu envie de présenter nos films ensemble, lors d’une projection commune avec une exposition – éphémère – des œuvres des artistes que nous filmons. Ainsi est née l’idée d’une projection commune qui réunirait nos films dédiés à des artistes. » 

Le titre L’Art dans la peau ?

Nos films nous avaient réunies Marianne et moi car nous nous sommes reconnues dans une même démarche. Nous avions les mêmes questionnements :  Comment filmer un artiste ? Comment rendre compte de ses gestes, de sa démarche ? Comment l’inscrire dans un temps long ? Quand nous avons réfléchi à ce qui les réunissait, l’évidence était là : ils avaient tous trois l’Art dans la Peau.

Les 3 films présentés

Boris Daniloff, l’homme aux cheveux rouges, de Florine Clap
En 2019, suite à la commande de Messa Daniloffun, j’ai réalisé un film dédié à son mari artiste peintre, Boris Daniloff que j’avais rencontré et filmé pour mon premier film Sous le pont d’Avignon en 2013 dans le cadre de son exposition ‘Gens d’Avignon’ dédiée aux portraits de gens de la rue ou en marge de notre société. Boris est décédé brutalement en 2015 et sa femme a monté une exposition avec la totalité de son oeuvre au cloître St Louis en septembre 2019. Mon film Boris Daniloff, l’homme aux cheveux rouges y a été diffusé pendant 3 semaines. Il est monté à partir de rushs tournés en 2013, en 2015 et en 2019 et notamment d’une interview menée avec Boris autour de son travail enregistrée en 2013. La peinture de Boris est politique et sociale. Le peintre dénonce l’absurdité du monde, ses mécaniques économiques perverses qui génèrent les guerres, la misère et l’exploitation des hommes, femmes et enfants. Il met en scène dans des toiles allégoriques et figuratives, le cynisme de la classe politique. Boris peint aussi les hommes et les femmes de la rue et des associations sociales qu’il fréquente dans de grands formats, comme on peignait les rois et les papes autrefois. C’est une peinture qui n’a pas vocation à « plaire » ou à être achetée, c’est une peinture qui est là pour soulager son coeur de toutes ces injustices qui le rendent malade. C’est lui, l’artiste aux cheveux rouges, couleur de la colère et de la révolte.
Site de l’artiste: https://borisdaniloff.odexpo.com/default.asp?

Fanny Viollet, le temps-fil de Marianne Geslin
Fanny Viollet instaure les foisonnements des techniques tantôt humbles, tantôt savantes, tantôt traditionnelles, tantôt nouvelles. Elle est exubérante, passionnée, fougueuse, expansive, et elle est simultanément méthodique, décidée, réglée. Elle bricole ; elle enchevêtre ; elle combine. Elle trie ; elle sépare ; elle classe ; elle différencie. Elle choisit ; elle tresse ; elle trame. Elle noue et dénoue. 
Fanny est la glaneuse de la ville et de ses innombrables déchets. Elle serait une archéologue des vies quotidiennes et des gestes minuscules, une romancière de l’intime, de l’infime. Elle tricote le marginal, l’occulte, le discret, l’effacé. Elle coud le temps secret, les fils de couleur multiples. Aléatoire, subversive, elle invente les aiguilles, les fibres, les bobines. La machine à coudre est probablement l’instrument prédominant de Fanny. Gilbert Lascault extrait du livre Fanny Viollet ou la métamorphose du fil
Œuvres de l’artiste : https://www.espace-des-femmes.fr/wp-content/uploads/2022/10/fanny-viollet-exposition.pdf

Michel Gauthier, Autoportraits, de Florine Clap
L’autre film qui me tient à cœur, c’est un film documentaire sur Michel Gauthier, le « peintre d’Avignon ». Les avignonnais connaissent bien sa silhouette svelte, ses habits et son chapeau tachés de peinture, sa démarche nerveuse et chaloupée. Avec Michel c’est une longue histoire d’amitié. Je l’ai rencontré et filmé à l’occasion de Sous le pont d’Avignon (2013) et depuis, je le filme régulièrement dans son atelier (chez lui), dans les bistrots de la ville où il réalise quotidiennement son autoportrait, ou encore dans ses pérégrinations urbaines, une toile sous le bras et des couleurs dans les yeux. Michel c’est un poème à lui tout seul, un rapport au monde si singulier. Dans ses autoportraits, il cherche ses origines, lui l’enfant de la guerre trouvé au bord d’une route près du mont St Michel.
Les deux réalisatrices, Florine Clap et Marianne Geslin seront présentes lors de cette projection.

Samedi 13 avril. 11h. 5€. Cinéma Utopia Manutention. 4 Rue des Escaliers St Anne. Avignon. 04 90 82 65 36.

Exposition éphémère des œuvres des trois artistes
Le vernissage aura lieu le vendredi 12 avril à 18h30, à l’espace coworking. 73 rue Guillaume Puy. Avignon.
Exposition accessible également le samedi 13 avril de 14h à 18h. Entrée libre.


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Le jeudi 11 avril à partir de 18h30, le cinéma Pathé Cap Sud diffusera le film Un homme pressé de Hervé Mimran avec Fabrice Lucchini et Leila Bekhti sorti en 2018. L’occasion pour la structure d’organiser une soirée d’échanges après la diffusion du long-métrage sur la thématique du « workaholisme ». 

Ce terme qui désigne une forte addiction au travail peut avoir de grosses conséquences sur le salarié ou son entourage. Une problématique traitée par le réalisateur Hervé Mimran dans cette production qui dépeint le bouleversement connu par un homme addict à son travail qui, à la suite d’un accident cérébral, est contraint de réapprendre à parler et faire fonctionner sa mémoire. 

La projection, qui aura lieu à 18h30, sera suivi par un temps d’échange entre les participants et des intervenants professionnels. Les spectateurs pourront en effet débattre et partager leurs expériences avec Amandine Baudy, médecin du travail à l’AIST 84 et Cédric Julien, médecin du travail au CHU de Montpellier et spécialiste du workaholisme. La soirée se terminera par le traditionnel cocktail dinatoire. 

Infos pratiques : 5 édition du « cinéma anime le débat » avec une soirée d’échange autour du workaholisme. Jeudi 11 avril à partir de 18h30. Cinéma Pathé Cap Sud, 175 rue Pierre Seghers, Avignon. Inscription en cliquant ici.


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

La 3ᵉ édition du SCAD Animation Fest, organisée par SCADFILM, aura lieu ces vendredi 5 et samedi 6 avril dans l’enceinte de l’école SCAD (Savannah College of Art and Design) à Lacoste. Au programme : des projections tous publics, des rencontres avec des professionnels, la découverte de l’école, et une séance dédiée aux scolaires.

« L’industrie de l’animation est florissante en Provence, et plus particulièrement dans le Vaucluse, déclare Cédric Maros, directeur général de SCAD Lacoste. L’animation est le programme d’études le plus populaire de SCAD. » Le festival SCAD Lacoste Animation Fest a donc du sens. Sa troisième édition aura lieu ces 5 et 6 avril.

Plusieurs invités prestigieux interviendront et présenteront leurs créations au public tels que Julien Chheng, qui a remporté le César du Meilleur film d’animation en 2023, mais aussi Richard Adenot, à l’origine des franchises Moi, Moche et Méchant, Les MinionsComme des Bêtes et Tous en Scène ou encore le film Le Grinch. Cette année pour la première fois, les enfants de l’école élémentaire de Lacoste pourront assister à une séance qui leur est dédié le vendredi 5 avril.

Le programme du vendredi 5 avril

13h30 : le Storyboarding avec Julien Chheng (co-fondateur, réalisateur et producteur, Studio La Cachette)
Cette présentation explorera la stratégie de storyboard pour créer des plans visuels dynamiques qui guident les projets animés du script à l’écran.

15h30 : le Concept Illustration avec James Rinere (ancien élève du SCAD, artiste concept, Ubisoft Studio).
Ce temps d’échange permettra d’en apprendre plus sur le métier d’artiste conceptuel dans l’industrie du jeu vidéo, dans lequel le processus créatif commence souvent par la concept illustration, qui influence tout ce qui suit. Chaque personnage, paysage, accessoire et bien plus encore est soumis à plusieurs cycles de conception avant le début du travail d’animation et d’effets.

18h : projection de Migration (en anglais avec sous-titres français) et session de questions-réponses avec Richard Adenot (directeur créatif d’Illumination).
Une famille de canards décide de quitter la sécurité d’un étang de la Nouvelle-Angleterre pour un voyage aventureux en Jamaïque. Cependant, leurs plans bien conçus tournent mal quand ils se perdent et se retrouvent à New York. Cette expérience les incite bientôt à élargir leurs horizons, à s’ouvrir à de nouveaux amis et à accomplir plus qu’ils n’auraient jamais cru possible.

20h30 : projection de Migration (en anglais avec sous-titres français) et une masterclass de Richard Adenot en anglais.

Programme du samedi 6 avril

16h : SCAD Animation Showcase et questions-réponses sur le programme d’animation.
Une sélection de courts métrages produits par les étudiants sera présentée au public.

17h : le Best of Annecy Enfants 2023.
Découverte d’une collection de courts métrages du célèbre Festival international du film d’animation d’Annecy.

18h : projection d’Ernest et Célestine : Un voyage à Charabie (en français avec sous-titres anglais) et un temps d’échange avec Julien Chheng en français.
Lorsqu’elle brise accidentellement son violon bien-aimé, le duo doit entreprendre un long voyage vers le pays d’Ernest, Gibberitia, qui abrite le seul artiste capable de le réparer. Mais quand ils arrivent, ils sont choqués de découvrir que toutes les formes de musique sont interdites à Gibberitia depuis de nombreuses années et qu’un pays autrefois connu dans le monde entier pour ses incroyables musiciens est devenu silencieux. C’est à Ernest et Célestine et à leurs nouveaux amis, dont un mystérieux hors-la-loi masqué, de ramener la musique et le bonheur au pays des ours.

20h30 : projection d’Ernest et Célestine : Un voyage à Charabie (en français avec sous-titres anglais) et une masterclass de Julien Chheng.

Les projections sont au prix de 5€.
Inscription obligatoire (pour chaque atelier ou projection) sur internet.

Vendredi 5 et samedi 6 avril. SCAD. Maison Basse. Lacoste.



Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Le festival cinématographique Les Rencontres du Sud, qui a lieu du lundi 18 au samedi 23 mars à Avignon, rend hommage à Disney qui a fêté ses 100 ans en 2023, en lui dédiant une matinée ‘Ciné Pitchoun’ ce samedi 23 mars au cinéma Capitole MyCinewest au Pontet.

Les enfants pourront choisir leur séance de cinéma parmi huit films cultes proposés. La Reine des neiges, Winnie l’Ourson, Ratatouille, Cars, ou encore La Petite Sirène, il y en aura pour tous les goûts. Les enfants sont invités à venir déguisés en leur personnage Disney préféré. Des animations seront organisées et de nombreux cadeaux seront à gagner.

Pour l’occasion, la place sont au prix de 6€. Pour réserver, cliquez ici.

Samedi 23 mars. 9h30. 161 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.

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