22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

A bout de souffle

Dandy, un peu maudit, un peu vieilli, Christophe (de son vrai nom Daniel Bevilacqua) a rejoint les Paradis Perdus (1973) d’Higelin, Bashung, Gainsbourg, Brassens, Johnny, Leprest,  atteignant ainsi l’inaccessible étoile occupée déjà par les plus grands noms de la chanson française. Collectionneur insatiable – passionné notamment de juke-box – il nous aura fait danser sur Aline (slow tube de l’été 1965) pour nous faire pleurer 10 ans plus tard avec « Les mots bleus » (1975)  qui sont forcément dits avec les yeux.

Avec 3 bouts de ficelle et des arrangements d’enfer il crée des Marionnettes (1965)  inusables qui résistent à toutes les modes musicales. Magicien des sons, cet oiseau de nuit inclassable n’a pas fini de nous étonner en se renouvelant sans cesse et le public était encore au rendez-vous récemment aux Passagers du Zinc de Châteaurenard ou à la Paloma de Nîmes. En grande formation ou en solo, ce cavalier blanc m’a toujours fait chavirer Comme un Interdit (2001). Aux instants fragiles de ces –diverses – retrouvailles, la Petite Fille du Soleil que j’ai été (1975), confirme son Succès fou (1983) avec les filles !

Avec Christophe nous avions perdu la notion du temps,  un peu comme en cette période de confinement où Aimer ce que nous sommes (2008) est difficile. Alors oui ! J’ai pleuré, pleuré… j’ai trop de peine ! (Aline 1965) car même si une histoire d’amour n’a pas besoin de protocole (Les mots bleus) j’aurais aimé pouvoir sortir pour rendre hommage à l’artiste poète fabuleux qu’il était.

Michèle Périn

Christophe en 6 chansons : https://www.youtube.com/watch?v=LhNhFBtaVVo   

 

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