2 avril 2025 |

Ecrit par le 2 avril 2025

(vidéo) Confluence Spectacle : Roberto Alagna, « Hors la loi » mais toujours dans le coeur de ses fans

Dimanche soir, la salle Confluence Spectacles, en face de la Gare Avignon-TGV était pleine! Un millier de spectateurs pour la comédie musicale « Hors la loi » composée par Jean-Félix Lalanne.

Avec, dans le rôle du gangster Al Capone le tenor Roberto Alagna, toujours prêt à innover. Lui qui a enfilé la marinière rayée de « Marius » de Marcel Pagnol dans l’opéra éponyme de Vladimir Cosma à Marseille en 2007, qui a chanté « Le Sicilien » en 2008, qui a créé à l’opéra d’Avignon « Le dernier jour d’un condamné » composé par son frère David ou qui a repris les tubes d’opérettes de Luis Mariano pour d’innombrables tournées.

Et surtout lui qui est venu 17 fois aux Chorégies d’Orange depuis ses débuts dans « Traviata » en 1993, tour à tour pour Rigoletto, Le Requiem de Verdi, Roméo & Juliette, Carmen, La Bohème, Aïda, Le Trouvère, Faust, Cavaleria Rusticana, Tosca, Tudandot, Otello et enfin Samson.

Certains lui reprochent de se disperser, mais il aime la vie Roberto Alagna et il aime chanter à tue-tête, quelle que soit la musique. « Pour Hors la loi », c’est un rapprochement avec le guitariste et compositeur Jean-Félix Lalanne pendant le confinement qui l’a encouragé à se lancer dans cette comédie musicale où trois guitaristes, côtoient clavier et percussions et enchaînent pendant près de 2 heures jazz, boogie-woogie, charleston, swing, rock endiablé et chansons douces entre le mafieux charmeur, sa soeur Rita et l’incorruptible Eliot Ness. Roberto Alagna performe et passe de ténor à baryton sans forcer…Il aurait même pu se passer de micro!

A la fin du spectacle, il a proposé aux spectateurs de monter sur scène. Ils sont quatre a avoir accepté le défi avec talent, notamment un qui a chanté « Le temps des cathédrales » de la comédie musicale Notre Dame de paris, une autre qui a susurré « Parle plus bas » (du « Parrain »). Et Roberto Alagna a dédicacé une guitare gagnée à la loterie par une spectatrice prénomées Mireille, « Un superbe opéra de Gounod » a souligné le ténor vedette qui reviendra bientôt dans la région et fera sans doute chavirer les spectateurs des Arènes de Nîmes le 22 juin prochain.




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Il avait donné son 1er concert à Moscou à l’âge de 10 ans. Le pianiste russe de 52 ans avait déjà été invité au Théâtre Antique d’Orange il y a 20 ans par Raymond Duffaut (d’ailleurs présent au premier rang hier soir), alors directeur général des Chorégies.
Cette année, c’est Jean-Louis Grinda qui a proposé à Evgeny Kissin de revenir. Pour un récital avec son piano seul, sur l’immense scène, au pied du Mur d’Auguste face à des milliers de spectateurs – même si les 8313 places des gradins de pierre n’étaient pas toutes occupées.

Programme éclectique avec, en 1ère partie, la « Fantaisie chromatique et fugue BWV 903 » de Bäch, la « Sonate pour piano n°9 » de Mozart et la « Polonaise en fa dièse mineur, opus 44 » de Chopin. Un ruissellement de notes, de tempi parfois intenses parfois pianissimo. Après des applaudissements nourris et une pause, retour du public pour une seconde partie totalement dédiée à Rachmaninov, avec des œuvres écrites entre 1903 et 1941, de quoi balayer 4 décennies de compositions du musicien mort en 1943 à Beverly Hills.

Des œuvres romantiques, avec des harmonies riches, une exigence de virtuosité du pianiste dont les mains se croisent sur le clavier, qui demandent à la fois force physique et nuances musicales. « Lilas, opus 21 n° 5 », « Prélude opus 32 en la mineur », « Prélude opus 23 en sol majeur » et « Etudes-Tableaux opus 39 », le tout joué par cœur, sans une seule page de partition! Des bravos qui fusent, des fans debout qui applaudissent à tout rompre, Evgeny Kissin bissé puis trissé. Lors du cocktail qui sera servi à l’issue du concert, il viendra dans le Jardin des Vestiges, timidement, à la rencontre de son public et poser avec le directeur des Chorégies, Jean-Louis Grinda. Une façon, peut-être, pour les amateurs de piano d’oublier le forfait de la rock-star du piano, Khatia Buniatishvili, qui aurait dû ouvrir ces « Chorégies 2023 » le 1er juillet et qui a fait faux bond, baby-blues oblige.


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Carmen, l’Opéra le plus joué au monde, sera sur la scène des Chorégies d’Orange, le plus vieux festival d’ Europe. La contralto Marie-Nicole Lemieux dans le rôle titre est une Carmen exceptionnelle

«On va avoir sur la scène des Chorégies, la plus grande Carmen , jamais vue de ma vie. Je n’avais jamais vu quelque chose d’aussi explosif, de sensualité, de non retenue et en même temps de raffinement musical, tout ça dans la même personne. C’est quelque chose, d’invraisemblable, il n’y a pas d’autres mots dans le plus haut sens artistique du terme,» ainsi parlait le directeur artistique des Chorégies Jean-Louis Grinda lors de la présentation du programme des Chorégies. Une manière peut-être de justifier un choix assez conventionnel d’opéra tant la nouvelle de Prosper Mérimée a été adaptée et interprétée depuis la création de l’opéra Carmen en 1875.

Un Carmen traditionnel qui commence sur la grande place de Séville en 1820
La mise en scène de Jean-Louis Grinda déjà proposée au Capitole de Toulouse ou à l’opéra de Monte Carlo fait de Carmen «une jeune femme (qui) se fait assassiner parce qu’elle aime et qu’elle n’y peut rien». Au côté de Marie-Nicole Lemieux, on trouvera Jean-François Borras (Don José), Ildebrando d’Arcangelo (Escamillo) et la jeune  Alexandra Marcellier-Micaëla).

Une soirée exceptionnelle
Les 104 musiciens de l’Orchestre national de Lyon exprimeront tout leur talent sous la direction musicale de Nikolaj Szeps-Znaidero, tandis que le Chœur de l’Opéra Grand Avignon sera dirigé par Aurore Marchand, celui de Monte-Carlo par Stefano Visconti et la Maîtrise de l’Opéra Grand Avignon sous la direction de Florence Goyon-Pogemberg.
Samedi 8 juillet. 21h30. Théâtre Antique. Orange. 04.90.34.24.24 ou billetterie@choregies.com Réservations ici. Tout le programme ici.

Répétition de Carmen

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Organisé par les Chorégies d’Orange, le 1er forum des droits et des formations des métiers de la scène aura lieu ce mercredi 5 juillet.

Ce forum est destiné à réunir dans un même lieu des organismes financeurs et des organismes de formation spécialisés dans le secteur de la culture afin d’informer un public de techniciens et d’artistes sur leurs droits à la formation des métiers de la scène.

Ce 1er forum se déroulera en présence de l’Afdas, Audiens dans le cadre de fonds de professionnalisation et la mission handicap spectacle, Pôle Emploi, l’Ists, Arsud et le Calm.

Mercredi 5 juillet de 14h à 17h à l’espace Alphonse Daudet, 24 avenue Antoine Pinay, Orange.

J.R.


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Et comme pour chaque Fête Nationale, une ‘Marseillaise’ XXL a retenti en ouverture, au pied du mur d’Auguste, entonnée par la contralto québécoise Marie-Nicole Lemieux, la basse Nicolas Courjal, le ténor Cytille Dubois, la soprano australienne Eleanor Lyons, 300 choristes, les musiciens de l’Orchestre Nexus et les 7 000 spectateurs du Théâtre Antique, tous debout. Un moment de communion et de ferveur républicaines en amont de cet ‘Everest’ de la musique sacrée dirigé par le chef John Nelson, 80 ans, habitué des partitions liturgiques(on l’a vu dans ‘La grande messe des morts’ de Berlioz, ‘La création’ de Haydn, ‘La Passion selon Saint-Mathieu’ de Bäch).

Cette ‘Messe solennelle’, Beethoven a mis plus de 4 ans pour la composer. Elle est dédiée à l’Archiduc d’Autriche Rodolphe, son ancien élève devenu ami puis mécène à qui il a dédicacé nombre de partitions, comme ‘Le Trio l’Archiduc’ ou ‘Le Concerto pour piano n° 5 L’Empereur’ qu’on a entendu ici même la semaine dernière, sous les doigts de Pierre-Laurent Aymard. C’est une oeuvre monumentale qui transcende les 5 mouvements traditionnels d’une messe : Kyrie – Gloria – Credo – Sanctus – Agnus dei, en latin, avec une palette de trompettes, de cors, de timbales, de percussions qui ont embrasé Orange, avant de revenir au recueillement et au pianissimo d’un solo de violon. On passe du gigantesque symphonique à la flûte seule d’un oiseau, des ‘tutti’ monumentaux à la fugue d’un Jean-Sébastien Bäch.

Près d’une heure et demi d’enchantement, une standing ovation des milliers de spectateurs ravis mais inquiets à cause de l’odeur de pins calcinés et des tourbillons de cendres venues de l’incendie de La Montagnette, entre Graveson et Tarascon, à quelques encablures de là.


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Après la très belle soirée de Musique en fête le 20 juin dernier, le théâtre antique sera l’écrin d’un élixir d’amour.
L’élixir d’amour ? C’est le filtre magique concocté par le docteur Dulcamara que Nemorino achète pour séduire Adina, une paysanne indifférente à ses déclarations. Charlatanisme et bonimenteur ne sont pas loin…..Cet opéra-comique en 2 actes de Gaetano Donizetti , créé à Milan en 1832 a le charme bucolique d’un paysage campagnard tout en basculant dans la fantaisie et l’humour.

L’histoire
Nemorino est un jeune villageois amoureux d’Adina, riche et belle héritière. Pour arriver à la séduire, il achète un élixir d’amour qui se révèle être du simple vin de bordeaux… Mais après de nombreuses péripéties, les deux amoureux finiront par convoler en justes noces.

Le Ténor René Barbera contraint d’annuler
René Barbera est dans l’obligation d’annuler sa participation à L’elisir d’amore de Donizetti pour le rôle de Nemorino. Étant malheureusement positif au virus du Covid, le ténor n’est pas en mesure de se déplacer, ni d’être présent aux répétitions, ce qui met en péril sa participation à cette production. Le ténor italien Francesco Demuro, habitué des scènes internationales, a accepté de le remplacer au pied levé et d’ainsi faire ses premiers pas sur la scène du Théâtre antique
d’Orange.

Le chef Giacomo Sagripanti dirigera l’Orchestre Philharmonique de Radio France et les Chœurs réunis des Opéras d’Avignon et de Monte-Carlo.

La soirée sera diffusée en direct sur France Musique et disponible à la réécoute pendant un mois sur francemusique.fr

L’Elisir d’Amore. Vendredi 8 juillet. Report en cas de mauvais temps au 9 juillet. 21h30.25 à 90€. Théâtre antique. Orange. 04 90 34 24 24. ou billetterie@choregies.com Prix des places et Réservation ici.


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Mis en place en 2017, ‘Pop the Opéra’ revient ce samedi 30 avril pour une nouvelle édition où 110 collégiens vauclusiens seront réunis sur la scène de l’auditorium Jean Moulin au Thor.

Ce concert mêlera chants d’opéra, les plus grands succès de la musique pop, ainsi que les musiques des plus grands chefs-d’œuvre cinématographiques. Les jeunes artiste seront accompagnés au piano et par plusieurs autres instruments électro-acoustiques.

Le projet ‘Pop the Opéra’ a été réalisé en collaboration avec les Chorégies d’Orange et l’Education nationale. Cette année, il regroupe des élèves des collèges Clovis Hugues à Cavaillon, Voltaire et Marie Rivier à Sorgues, ainsi que celui d’Arausio à Orange.

Samedi 30 avril. 18h. 10€. Réservation en ligne ou par téléphone au 04 90 33 96 80. Auditorium Jean Moulin. 971, chemin des Estourans. Le Thor.

V.A.


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Les Chorégies d’Orange figurent parmi les étapes de la tournée mondiale de ‘l’Ukrainian freedom tour’. Cet événement, notamment soutenu par le Metropolitan opera de New York et l’Opéra national de Pologne, réunira des artistes ukrainiens issus de l’Opéra national de Kiev, de l’Orchestre symphonique national d’Ukraine, de l’Orchestre philharmonique de Lviv ou encore de l’Opéra de Kharkiv.

Certains de ces musiciens ont d’ailleurs été spécialement dégagés de leurs obligations militaires afin de se produire aux côtés d’ensembles européens lors de cette tournée qui se tiendra du 28 juillet au 20 août prochain et dont les recettes seront reversées au profit des Ukrainiens.

Placée sous la direction de Keri-Lynn Wilson, la cheffe d’orchestre canado-ukrainienne à l’initiative du projet, le programme devrait comprendre la Symphonie n° 7 du compositeur ukrainien Valentin Silvestrov ainsi que la 4e de Brahms ou la 9e de Dvorak. Deux solistes ukrainiennes se joindront à la formation : la pianiste Anna Fedorova pour le Concerto n° 2 de Chopin, et la soprano Liudmyla Mnastyrska pour le grand air « Abscheulicher! » tiré du Fidelio de Beethoven.

La tournée devrait débuter à Varsovie, avant de se poursuivre au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas puis s’achever à New York et Washington.
Dans l’Hexagone, c’est donc dans la cité des princes que l’Ukrainian freedom orchestra fera étape le mardi 2 août 2022 afin de se produire sur la scène du théâtre d’antique dans le cadre du plus ancien festival d’art lyrique de France des Chorégies d’Orange.


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Nicholas Angelich, le grand pianiste américain est décédé lundi 18 avril à l’âge de 51 ans d’une longue maladie respiratoire, de nature neurodégénérative.
Pianiste virtuose à la carrière internationale, Nicholas Angelich naît à Cincinnati en 1970. Il découvre le piano à l’âge de cinq ans aux côtés de sa mère, elle-même pianiste professionnelle. Il entre à 13 ans au Conservatoire National Supérieur de Paris et étudie notamment auprès d’Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod, Michel Beroff. En 1989, il remporte le deuxième Prix du Concours International Robert Casadesus à Cleveland, puis le 1er Prix du Concours International Gina Bachauer en 1994, mais aussi le prix des jeunes talents du festival de piano de la Ruhr en 2002. Grand interprète du répertoire classique et romantique, il collabore avec les orchestres internationaux les plus réputés, aux côtés des plus célèbres chefs d’orchestre.

Les Chorégies d’Orange
Le public des Chorégies d’Orange se souvient encore de l’exceptionnel concert qu’il avait donné sur la scène du Théâtre Antique d’Orange en 2015 aux côtés de Martha Argerich, accompagnés par l’Orchestre philharmonique de Radio France, dirigé par Myung Whun Chung, et plus particulièrement de leur interprétation de la Romance (à 6 mains) de Sergueï Rachmaninov en bis. Tout comme son interprétation en 2016 de la Rhapsody in Blue de Gershwin, d’une grande musicalité, restera dans les moments d’anthologie du Festival. Les Chorégies d’Orange expriment leur soutien à ses proches et saluent ce grand artiste dont l’on gardera en mémoire la personnalité attachante et l’extrême sensibilité, que nous nous réjouissions de retrouver cet été.
MH

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