24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Parc du Luberon : des chevaux au cœur d’une opération de coupe de pins à Saint-Saturnin-lès-Apt

Au début du mois d’avril, l’Espace Naturel Sensible des marnes aptiennes de la Tuilière, situé à Saint-Saturnin-lès-Apt, au cœur du Parc naturel régional du Luberon, a accueilli une opération de coupe de pins alliant gestion du site et préservation de la nature. Ce sont des chevaux qui ont permis l’évacuation des arbres.

La coupe de pins a été réalisée dans le but conserver une espace de garrigue sur ces sols marneux qui sont caractéristiques de ce secteur du Parc naturel du Luberon. L’objectif principal était de garder la visibilité des affleurements de marnes, qui constituent un élément de patrimoine géologique de grande valeur scientifique.

Des chevaux ont été l’élément clé de cette opération puisqu’ils ont permis, grâce à leur force, d’évacuer les arbres coupés. Le débardage au cheval permet d’éviter le traçage d’une piste afin de préserver le sol, la faune et la flore de cet espace sensible. Cette opération a été possible grâce à l’entreprise roussillonnaise Provence Hipposervices et trois de ses chevaux au poids moyen de 900kg.

Il a fallu une journée pour la coupe des pins et trois jours et demi pour évacuer les billes de bois dont certaines avoisinaient les 800kg. En tout, cinquante stères de bois, soit environ 45 tonnes, ont été abattues puis tirées sur 500 mètres en direction d’un site de stockage. Le bois sera en majorité valorisé pour la fabrication d’obstacles pour l’équitation, de piquets de clôture, ou encore de carton.


Parc du Luberon : des chevaux au cœur d’une opération de coupe de pins à Saint-Saturnin-lès-Apt

On nous avait annoncé une édition exceptionnelle pour ce 38ᵉ Gala des Crinières d’Or avec 100% de création : promesse tenue !

Hormis le Maître de Cérémonie, Calixte de Nigremont, qui œuvre depuis 1998 pour présenter les Crinières d’Or, et qui lui ne se renouvelle pas… et c’est très bien ! Son talent de flagorneur fait toujours mouche envers tout quidam qui essaie de s’installer discrètement sur les gradins ou dans les loges officielles, son acuité visuelle règle le tempo du spectacle entre contre-temps ou incidents minimes, ses bons mots et son art de discoureur amorcent l’attente jouissive que nous avons, nous spectateurs à découvrir encore d’autres prouesses cavalières. La scénographie tient la route avec la technique du mapping qui permet de donner un décor hallucinant de vérité selon les époques ou les lieux traversés par ces spectacles équestres. La musique – qui n’est plus en live – donne le tempo. Le mistral est tombé ce samedi, l’attente dans la longue file en extérieur est donc supportable et bon enfant car on ne le redira jamais assez : Cheval Passion est bien le rendez-vous des passionnés du monde équestre mais c’est également une belle fête populaire qui réunit petits et grands pour deux heures de prouesses et de rêves.

Un voyage équestre à travers le temps et l’espace en huit tableaux

Nous sommes bien dans les fjords nordiques quand les Vikings découvrent au IXᵉ siècle les terres islandaises sous la protection du dieu Thor mais ce sont surtout ces magnifiques chevaux islandais avec leurs cinq allures uniques qui vont forcer notre admiration. Les chevaux de Camargue nous démontrent que le Duende (capacité à émouvoir dans le flamenco) n’a aucun secret pour eux. Nous sommes allés également en Espagne pour plonger dans l’univers polyvalent du cheval ibérique, en Amérique du Sud avec les éleveurs de bétail. 

Le régiment de cavalerie de la Garde Républicaine fait son grand retour (en toute parité homme/femme) avec toute la gravité et le panache de sa fonction mais leur cavalier et dresseur Gari Zoher apporte une note de légèreté dans son solo de dressage de chevaux lusitaniens, un exercice étonnant de simplicité et de liberté. 

Des dressages tout en finesse

Ce sont assurément les prestations respectives de dressage du roumain Miron Bococi puis de la cavalière Clémence Faivre dans Fuego, genre totalement différent, qui nous ont subjugués. Maîtrise, amour de l’animal, l’élégance et le naturel étaient au rendez-vous. Loin de tout esbroufe, ces artistes de renommée internationale ont instillé un souffle de liberté et d’humilité, seuls dans l’arène avec pour tout guide une approche sensible du dressage.

Pas de Crinières d’Or sans la prestation du Caval ‘Show de Benoit Soumille

Clou des Crinières ou pas, la — jeune —  troupe du Caval show était de toutes les manières très attendus, comme tous les ans avec son nouveau spectacle : un feu d’artifice final avec poste hongroise (monter une paire de chevaux en se tenant debout, un pied sur la croupe de chaque cheval) à allure effrénée et voltiges audacieuses. La relève est assurée !


Parc du Luberon : des chevaux au cœur d’une opération de coupe de pins à Saint-Saturnin-lès-Apt

Plus d’un millier de pur-sang participeront à la 38e édition de Cheval passion du mercredi 17 au dimanche 21 janvier prochains.

‘Cheval glaçons’, ‘Cheval frissons’! C’est ainsi qu’Arnaud Pignol, le délégué général d’Avignon Tourisme a ouvert la conférence de présentation, ce mardi matin dans le glacial Hall A du Parc des expositions. Trêve d’humour, Cheval Passion est l’un des deux évènements les plus populaires de la Cité des Papes avec son festival de théâtre en juillet.
On se souvient que c’est une bande de copains (Jean-Claude Jourdan, Charles Ansidéi, Pierre Graugnard, Didier Auzet) qui, en 1985, du fond du bistrot ‘La Civette’, sur la place de l’Horloge, avaient concocté un événement d’envergure pour attirer des touristes et animer Avignon au cœur de l’hiver.

L’excellence de la filière équine
« 38 ans plus tard, commente Michel Bissière qui représente Renaud Muselier, le président de la Région Sud, Cette manifestation représente l’excellence de la filière équine, du monde agricole, du sport équestre. Nous avons 12 hippodromes, 3 200 hommes et femmes qui travaillent dans cette filière, qui suscitent des vocations et qui font la promotion du Vaucluse. Et Cheval Passion, ce sont 6M€ de retombées économiques, sans parler du rayonnement international d’Avignon. »

Dominique Méjean, directrice de l’événement qui l’a vu naître insiste : « 12 halls de Châteaublanc seront dédiés au cheval et aux cavaliers autour des loisirs, des sports et de l’art équestre, 250 exposants pour le matériel (box, vans, selles, ferronnerie), l’alimentation, le bien-être, la phytothérapie, mais aussi les tenues vestimentaires (bottes, gants, chapeaux, casques, vestes). Pour les plus jeunes, Poney Passion le mercredi 17 à 14h, pour les professionnels, le Misec – Marché international du spectacle équestre de création – le 19 à 9h, puisque 80% des spectacles équestres de la planète sont révélés puis achetés lors de Cheval Passion. Et que les programmateurs viennent aussi bien de Suède, Allemagne, Slovénie, Portugal ou Finlande. Et pour les enfants handicapés, le jeudi 18 janvier, 250 élèves des classes ULIS -Unités localisées pour l’inclusion scolaire – de 18 collèges de Vaucluse seront invités sur le site pour une journée pédagogique. »

« Ici s’élabore l’équitation de demain. »

Maurice Galle, créateur et producteur des Crinières d’or, renchérit : « Ici s’élabore l’équitation de demain. A partir de la tradition de la haute école française, de son patrimoine, de son héritage, s’imagine l’art équestre de demain avec des cavaliers créatifs, toujours prêts à repousser les frontières artistiques. Nous faisons pareil avec Graines d’artistes dans les écoles d’Avignon, pour avoir un réservoir de réflexion chez les plus jeunes et essaimer cette tradition qui parie aussi sur l’innovation et nous avons travaillé toute l’année avec 90 élèves de l’école Saint-Jean qui proposeront des chants et un travail pictural. »

Cette année le gala des crinières d’or comprendra 100% de nouvelles créations. ©Stéphane Mathieu

100% de création pour les Crinières d’or 2024
Fabien Galle, son fils évoque à grands traits le programmes 2024 : « 100% de création à l’affiche, du jamais vu avant Avignon, des chevaux islandais, des pur-sang ibériques, le retour de l’emblématique régiment de la Garde Républicaine, les chevaux de Camargue, l’art mexicain des cavaliers aztèques. Mais aussi le ‘Concours d’équitation de travail’, qui pourrait entrer dans le patrimoine immatériel de l’Unesco : « Avec nos gardians, les vaqueros d’Andalousie, les campinos du Portugal, les gauchos d’Argentine, les cowboys US, pour des épreuves de dressage, de maniabilité technique ou de tri de bétail ».
Du mercredi 17 au dimanche 21 janvier, dès 9h, ouverture du salon avec des animations ‘cabaret’ et ‘western’, des concours de pas espagnol, des conférences, des concerts de musique ‘country’, pour petits et grands, et tous les soirs à 20h30, temps fort, avec les fameux galas des Crinières d’or où s’exprimeront l’audace et la créativité des cavaliers qui ne feront qu’un avec leur monture.

Contacts : – www.cheval-passion.com.
Office de Tourisme Avignon : 04 32 74 32 74
Tarifs : – Entrée salon / 12€ (gratuit moins de 3 ans)
Crinières d’or : de 29 à 54€

Cheval passion en chiffres :
1 000 chevaux
800 éleveurs
250 exposants
125 artistes équestres
10 000m2 de stands couverts
80h de spectacle
90 à 100 000 visiteurs attendus


Parc du Luberon : des chevaux au cœur d’une opération de coupe de pins à Saint-Saturnin-lès-Apt

L’équihomologie, en tant que discipline d’enseignement et d’action sociale par le dialogue avec le cheval, fête ses 20 ans à Mazan, ce jeudi 8 juin.

Cette journée de célébration, ouverte à tous, aura lieu à la ferme pédagogique du Lucky Horse à Mazan, de 9h30 à 14h. Au milieu des chevaux et
autres animaux de la ferme, ce rassemblement proposera différents temps forts.

Programme

  • 9h30 : accueil autour d’un café parmi les chevaux.
  • 10h : « L’équihomologie au service de l’action sociale ».
    • Dispositif pilote pour les femmes victimes de violences, témoignages CAF et AMAV.
    • Dispositifs pour les jeunes et majeurs sous-main de justice, témoignages PJJ et SPIP.
    • Présentations d’équihomologie sur le thème de la « confiance ».
  • 11h : prises de paroles officielles.
    • Visite des nouvelles installations (chalets bois, parcours santé, piste de galop, étangs, paddocks).
  • 12h : buffet convivial sous les arbres, préparé par les bénévoles de l’association d’Isofaculté, cheval, nature et santé.

Jeudi 8 juin de 9h30 à 14h, Lucky Horse, 1775 chemin d’Aubignan, Mazan.
Réservation souhaitée par mail : info@isofaculte.fr


Parc du Luberon : des chevaux au cœur d’une opération de coupe de pins à Saint-Saturnin-lès-Apt

« Toute la magie des arts équestres » du 18 au 22 janvier pour la 37e édition de Cheval Passion à Avignon

Créé en 1985 par une bande de copains passionnés de chevaux, qui se réunissaient à La Civette, en face de l’opéra, ‘Cheval passion est l’autre festival d’Avignon. Celui qui anime la saison d’hiver et attire au moins 90 000 spectateurs de toute la région, mais aussi de toute la France et d’Europe pour découvrir des spectacles jamais vus auparavant, de démonstration, de voltige, de dressage, de maniabilité, de tri de bétail, de western ou de cabaret avec des purs-sang et des poneys.

Après deux ans de crise sanitaire et de confinement puis une année 2022 à jauge minimale, cette 37ème édition se renouvelle, se réinvente avec des gardians et leurs chevaux Camarguais, des étalons de race aztèque mais aussi des représentants d’élevages ipizzan, arabe, ibérique, lusitanien ou shetland.

50 nuances d’équidés
« Cheval Passion » à Châteaublanc, ce sont 50 nuances d’équidés, dans le monde du sport, des courses hippiques, du spectacle et de la culture, du tourisme et des loisirs avec les randonnées nature et les centres équestres, du pastoralisme, de l’entretien des espaces verts ou des soins équins pour les personnes en situation de handicap.

Comme d’habitude les chiffres donnent le vertige : un millier de chevaux, 10 000m2 couverts, 800 éleveurs, 80 heures de spectacle, une quarantaine de tonnes de foin, 250 exposants pour le bien-être animal (alimentation, phyto-thérapie), les métiers autour du cheval (soigneur, palefrenier, jokey, lad, vétérinaire , maréchal-ferrant, sellier, chapelier), les transports (vans, fiacres, calèches), les bâtiments (écurie, box)…

Evidemment, les jeunes sont les bienvenus pour découvrir les activités, les métiers, les filières et les baptêmes en poney. 5000 sont invités en 4 jours et le projet « Graines d’artistes » associe centre équestre, école et commune autour d’un spectacle artistique.

Comme chaque année, le Cabaret équestre propose les as du cheval, les talents qui se sont fait un nom dans ce monde, Gruss, Delgdo, Lorenzo, Pignon qui ravissent même les connaisseurs les plus exigeants. Quant aux Crinières d’or elles restent l’ADN de Cheval Passion, proposent des spectacles équestres exceptionnels, où cavalier et pur-sang ne font qu’un. Ils sont présentés en exclusivité d’abord ici, à Avignon puis achetés par les programmateurs et à l’affiche dans le monde entier. Parmi les têtes d’affiche de ces galas, les maîtres italiens du dressage Bacioli-Giovannini-Torquati, le voltigeur Jérôme Seiffer avec le cascadeur Kevin Ferreira, des Amazones venues du cirque « Nagaïka Tribe », de leur côté Marie Barcelo et Pierre-Antoine Chastang (ex-Cirque du Soleil) proposeront un numéro de voltige casaque et de trapèze avec l’étalon Verdi.

Shana, le poney Shetland, et son entraîneur Christophe.

Cette 37e édition, ce sera aussi l’occasion de proposer le Marché International du Spectacle Equestre de Création, une rencontre entre artistes et organisateurs de spectacles, environ 200 professionnels venus de Saumur, Uzès mais aussi du Portugal, de Finlande, de Suisse ou de Slovénie. Cette année, aussi, pour la 1ère fois, les avocats du Barreau d’Avignon proposeront des consultations gratuites et des conférences sur le bail rural et l’activité équestre, les responsabilités et obligations des vétérinaires, les contrats de vente, les droits des artistes, le droit équin. Autre innovation, les parkings seront tous gratuits! Et rappelons que l’équitation est la 3ème activité sportive en France après le football et le tennis et qu’on compte 39 000 chevaux en Provence Alpes Côte d’Azur!

Contact : cheval-passion.com
officetourisme@avignon-tourisme.com
04 32 74 32 74


Parc du Luberon : des chevaux au cœur d’une opération de coupe de pins à Saint-Saturnin-lès-Apt

L’association Isofaculté a organisé, en collaboration avec la communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin (Cove) et la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), une opération éducative à la citoyenneté pour cinq jeunes sous-main de justice au centre d’équihomologie de Mazan. L’objectif de cette journée était pour eux de nettoyer la nature, accompagnés de chevaux attelés d’une carriole et de divers contenants.

Si les jeunes se sont d’abord montrés réticents, ils se sont finalement prêtés au jeu et ont ramassé 12kg d’ordures ménagères et 150kg d’encombrants qu’ils ont ensuite triés sous les conseils du service de traitement des déchets de la Cove, venu sensibiliser les jeunes au tri. Les objectifs de cette opération, hormis de faire un geste pour l’environnement, étaient de sortir les jeunes de leur cadre, de les sensibiliser aux gestes citoyens, de les rendre fiers de leur contribution sociale, mais aussi de créer une cohésion de groupe.

Cette opération s’est avérée bénéfique puisque certains jeunes souhaitent revenir au centre pour faire un travail personnel par l’équihomologie. Isofaculté collabore avec la PJJ depuis 6 ans et propose des séances d’équihomologie, bilans de compétences et autres prestations par la médiation animale.

DR

V.A.


Parc du Luberon : des chevaux au cœur d’une opération de coupe de pins à Saint-Saturnin-lès-Apt

Après l’immense succès de leur spectacle ‘Sueño‘ l’année dernière, les Islois Magali Delgado et Frédéric Pignon, accompagnés de leurs chevaux, racontent une nouvelle histoire avec ‘Nomades’.

Passionnés par les chevaux depuis petits, Magali Delgado et Frédéric Pignon présentent leur tout nouveau spectacle dès le vendredi 1er juillet prochain. L’occasion pour les enfants comme pour les grands d’en prendre plein la vue ! Intitulée ‘Nomades’, cette représentation retrace les prémices du mariage du couple, lorsqu’il sillonnait les routes du monde entier avec ses chevaux pour partager sa passion à travers divers spectacles.

C’est donc dans l’intimité de leur domicile à l’Isle-sur-la-Sorgue que Magali et Frédéric vont retrouver le public dans quelques jours. « Les spectateurs vont réellement vivre un bout de notre histoire à travers ‘Nomades’, ils vont revivre nos plus grandes tournées avec nous », explique Magali.

Cavaliers, danseurs, dessinateur en live ou encore les Tambours de Pernes, ‘Nomades’ devrait régaler les yeux du public, comme ses oreilles. En arrière plan du spectacle, le public pourra observer la projection de photos des chevaux et de Magali et Frédéric en tournée. Les spectateurs étrangers pourront même bénéficier d’une traduction lorsque la parole sera prise durant le spectacle. Aux côtés des 16 artistes, il y aura en tout 25 chevaux pour assurer la représentation

Le respect de l’animal avant tout

Pour le couple islois, il est hors de question d’utiliser le rapport de force avec l’animal afin de lui faire faire des tours pour le spectacle. « Nous travaillons toujours dans le respect du cheval, jamais dans la soumission », développe Frédéric. Des valeurs transmises par les parents de Magali et de Frédéric dès leur enfance, et qu’ils transmettent à leur tour au public à travers leurs représentations.

Ainsi, aucun cheval n’est forcé à faire tel ou tel numéro pour le spectacle. À l’inverse, c’est le numéro qui va être construit autour du cheval, en fonction de sa personnalité et de son énergie. Pour se faire, le couple va commencer à entraîner l’équidé dès 2 ans en travaillant d’abord sur la relation avec le cheval, puis sur la technique. S’en suivra 8 années d’entraînement quasiment quotidien pour que les chevaux puissent délivrer leurs meilleures performances. « Nous considérons nos chevaux comme des grands danseurs, donc ils requièrent un entraînement quotidien avec un jour de repos, ou plus en fonction de la forme du cheval », explique la cavalière.

Démonstrations de quelques tours avec Bambou, Regalo, Guido, Ninou et Pheobus qui feront partie du spectacle ‘Nomades’. ©Vanessa Arnal

Les informations pratiques

Magali Delgago et Frédéric Pignon présenteront leur spectacle ‘Nomades’ au 1105 Chemin de Margoye à l’Isle-sur-la-Sorgue les jeudis, vendredis, samedis et dimanches à partir du vendredi 1er juillet, jusqu’au dimanche 17 juillet (sauf les jours fériés). Il est obligatoire de réserver sa place au préalable directement à l’office du tourisme de l’Isle-sur-la-Sorgue (13 Place Ferdinand Buisson), ou en ligne sur le site de l’office du tourisme. Le tarif s’élève à 39€ par personne, et 26€ pour les enfants âgés de moins de douze ans.

Sur place, le parking est gratuit. L’accueil se fait à partir de 19h30 et le public pourra commencer à s’installer à 20h45 sur l’une des 300 places assises. Les gradins sont en bois, les spectateurs qui le souhaitent peuvent apporter leur coussin afin d’être le plus confortable possible durant les 2 heures de spectacle. Il y aura une buvette et une petite restauration sur place pour ceux qui souhaitent se rafraîchir ou manger un bout pendant l’entracte.


Parc du Luberon : des chevaux au cœur d’une opération de coupe de pins à Saint-Saturnin-lès-Apt

Sarah prend la route à bord de son ford transit aménagé. Far Away son beau trotter s’en est allé. Il avait 22 ans. Pour soigner son absence elle couchera sur le papier comment leurs âmes se sont entremêlées. Au fil des pages de ce petit livre qui se déroule presque comme un journal intime, se dessine la forte personnalité de Far Away, l’attention, les combats que Sarah devra mener pour ce faire accepter puis écouter d’un cheval au caractère bien trempé. Elle a à peine 15 ans et même si elle est une cavalière confirmée, avec Far Away rien n’est gagné. Pourtant, cet apprentissage de l’un et de l’autre, cet apprivoisement tacite, ses difficultés et ses petites victoires feront de leur relation fusionnelle un chef d’œuvre de construction intime de l’être, pour lui, pour elle. Il y a quelque chose de chamanique, d’au-delà du visible entre ses deux êtres, même si Far Away est désormais parti, le lien semble perdurer, intangible. La physique quantique ne dit-elle pas que l’énergie ne s’éteint jamais ?

Le récit
L’extraordinaire de ce récit ? Avoir su transcrire dans une écriture simple, intime et raffinée cette magnifique histoire d’amour également rythmée par un road trip. Le cheminement d’une vie n’est-il pas pluriel ? Car Sarah, qui n’est plus emportée cheveux aux vents par la puissance de Far Away, roule dans son camion. Faut-il se perdre pour se retrouver ? En pratiquant le woofing, Sarah la Sétoise nous fait vivre ses aventures tantôt bien reçue, heureuse des rencontres humaines qu’elle y fait, tantôt déçue par un environnement peu convivial, où l’on fait mal usage du terme. ‘Far Away’, le titre de l’ouvrage est un ‘page turner’ –un livre que l’on dévore. Le récit de deux voyages l’un intérieur et l’autre road trip. Futé !
Article précédent sur ce sujet ici.
‘Loin Devant’ de Sarah Mörch. 10€. 190 pages. Disponible sur demande ici.


Parc du Luberon : des chevaux au cœur d’une opération de coupe de pins à Saint-Saturnin-lès-Apt

Il était une fois Sarah Mörch, une jeune femme qui avait décidé d’être elle-même. Choisir c’est renoncer, alors elle a choisi sa vie, et avec elle l’essentiel, préférant conjuguer le verbe être plutôt qu’avoir. Ecrivain, photographe, musicienne, nomade, son parcours est jalonné de rencontres, d’émotions, de sentiments. Sarah n’interroge plus le sens de la vie parce qu’elle l’a trouvé. Rencontre.

Elle arrive à la rédaction bien en avance. Elle est venue en tram depuis la ceinture verte où elle réside dans une petite maison que l’on imagine entourée d’une prolixe nature. Il fallait bien cela, à cette cavalière, venue de Sète, il y a quelques mois. Elle est souriante et détendue, surprise parce que son trajet a été très court et confortable. Elle est enthousiaste.

Vivre au présent
Elle vient «présenter son travail, l’expliquer au cas où ça pourrait intéresser». Elle parle en même temps qu’elle observe tout, se laissant imprégner des lieux, des gens. Sarah Mörch –son nom est d’origine Norvégienne- en plus d’être écrivain, photographe, musicienne et nomade est aussi productrice de plants pour potagers aromatiques et médicinaux. Chez elle, elle prépare des boutures Kokopelli. «Je les vendrai au printemps. Il y a des tomates (cœur de bœuf, indigo, noire de crimée, concombre (photo 3), coriandre, persil, courgettes(verte, ronde, blanche) , calendula, camomille… Salades (romaine, batavia) et des capucines. En tout plus de 50 variétés. Je travaille en mottes compactées pour éviter les godets en plastique. J’utilise la biodynamie et le calendrier lunaire distinguant les jours fruits et les jours feuilles, les nœuds lunaires où il ne faut rien faire, les fortifications aux purins de prêles et d’orties, ce qui rend les plants très forts. Faire des plants réclame une minutieuse anticipation et planification, » précise-t-elle. Là ? Elle vient de demander le label mention nature et Progrès.

Agriculture, expos photos, livres
Sarah Mörch organise des expos photos, des installations sonores visuelles et écrit des ouvrages entre-deux. Là, tout de suite ? Elle recherche un boulot de secrétaire à mi-temps, pour s’assurer un petit matelas, tout en appréciant d’offrir un travail soigné en toute chose. «Je suis très organisée et efficace. Cet emploi me permettrait d’équilibrer mes projets, une partie pour une activité tertiaire, une autre physique –l’agriculture- et mon travail artistique. Mon dernier projet en date ? Des photos de chevaux sous la douche, la rencontre entre le cheval et l’eau est magnifique.»

A l’aube
A l’aube de sa vie ? Un bac et un BTS agricoles, un Brevet professionnel Jeunesse éducation populaire et Sport. Elle est monitrice d’équitation, a travaillé dans un centre équestre. Une trajectoire cohérente proche de la nature et artistique puisqu’elle est une photographe reconnue, une musicienne, attachée à son steel drum, un drôle « d’instrument de percussion mélodique construit dans un baril de pétrole de 200 l qui possède des sonorités comme un xylophone métallique», précise-t-elle.

Elle raconte
Et puis, un café dans la main et dégustant un petit carré de chocolat, elle raconte. «Un jour je me suis rendu compte que j’avais un rêve : partir en camion -ford transit aménagé- comprenant un lit, un lavabo et des placards. Je suis partie en 2016, j’avais 34 ans.»

L’objet de ce voyage ?
«M’offrir du temps, de la liberté, c’était comme un défi. Celui de prendre mon envol suite au départ de mon cheval ‘Far away’ qui a accompagné ma vie durant 17 ans, un trotter français décédé à 22 ans d’une colique. Nous avons nourri une relation d’amour, tissé un lien vraiment très fort de compagnons de route. J’ai pris la route un an après qu’il soit parti.»

Travail d’auteur
«Sarah aime prendre la plume. Son premier livre est un recueil de textes poétique ‘Plein’ paru en 2009 ; ‘Loin devant’, sorti en 2020, est consacré à sa relation avec le cheval. Un road trip  où elle décline, d’éclipses et rebonds, les moments passés avec Far Away.»

La vie en sobriété
«Je suis partie en juin 2016, j’ai roulé jusqu’en Italie mais la plupart du temps j’étais sur les routes française en direction de la Drôme, de l’Hérault, m’installant sur des terrains, passant les mois d’hiver les plus froids dans un petit appartement à Sète, pour repartir en Avril. La vie en sobriété. «Ça m’a appris à assumer mes choix de vie, à faire face à la pression sociale, à faire confiance à mon intuition. Ce que j’ai découvert ?  Que la personne la plus importante dans ma vie c’est moi.»

Dans mon camion ?
«Ce que j’ai mis dans mon camion ? Mon steel drum, 2 sacs de type ‘Carrouf’ (Ndlr : Carrefour) de vêtements, deux gros bidons d’eau, pour boire et faire une toilette de chat, un peu de nourriture mais ça n’était pas le plus important et mes huiles essentielles préférées, une ambiance olfactive qui me sentir partout chez moi. Le plus important? Mon instrument de musique, je m’enregistrais pour avancer dans mon travail, écouter pour entendre ce que ça donne.»

Mes expos photos ?
«J’en ai fait plein. Le Printemps des photographes à Sète, Oenovidéo à Bordeaux, Montpellier avec Le bar à photos… J’ai dernièrement fait un travail sur le vin. Il m’est venu en travaillant dans une cave coopérative. Mon rôle ? Surveiller la température du vin, sa densité et faire les apports de levure et autres charbons… J’ai fait les vendanges pendant 5 saisons. Mon inspiration ? Les caves coopératives sont parfois des lieux délabrés, un peu endormis, qui se réveillent à grand fracas lors des vendanges.»

Le vin, une matière brute, vivante
«Il y a ce choc, entre la vie et la mort, quand le jus de raisin rubis entre dans le bâtiment. Quelque chose qui se joue, ce côté gargantuesque de quantité de raisin, ce jus en devenir de vin aux couleurs rouge, rose, violet, noir tournant au charbon c’est à la fois beau et presque dégoûtant, comme de la matière en transformation. La vinification est de l’ordre de la magie. Si l’homme la met en œuvre on pourrait penser que les choses se font toutes seules car la matière est vivante, très organique. Je voulais prendre en photo la matière brute, en mouvement. Si je n’avais pas fait les vendanges, je n’y serai pas allée de moi-même. Il faut y vivre, y travailler pour comprendre.»

Comment j’écris ?
« J’écris au stylo sur des feuillets, à la main parce que c’est avec plaisir et que mon écriture réclame de s’éloigner des machines et écrans trop présents dans nos vies. C’est un moment sensible, sensitif, où l’on se pose à la lumière du matin ou du soir. Commencer à écrire sur du papier libre, un peu comme une écriture automatique, partout et à tout moment, sur n’importe quel support, celui que l’on trouve sous la main, puis les réunir comme des morceaux de vie et, seulement après, les dactylographier.»

Groupe musical où joue Sarah Mörch

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