23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Saint-Didier, le Château de Thézan ouvre ses portes et expose dans son parc, l’artiste irlandaise Caitrona Platts-Manoury

C’est une première pour le château de Thézan, Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux, les propriétaires de ce château du 16e et 17e siècle ouvrent ses espaces intérieurs et exposent l’artiste irlandaise Caitrona Platts-Manoury du 27 mai au 17 septembre.

Le Château de Thézan, situé à Saint-Didier, pas très loin de Carpentras, s’épanouit au cœur du village, en face de l’Église. Sa particularité ? Il s’ouvre à la fois sur le village et sur les terres agricoles qui le bordent. Il s’étend avec ses communs, sur 4 000m2 de planchers sur un parc arboré de 1,4 hectare de terrain clos, et 3,5 ha de terres agricoles.

Le projet de Pierre de Beytia et d’Emmanuel Renoux ?
Réhabiliter le lieu, laissé à l’abandon depuis 2016, dans son ensemble pour qu’il retouve son faste d’antan. Au départ ? Les deux professionnels parisiens ont un coup de foudre pour ce magnifique château Renaissance, Pierre de Beytia opère dans de l’immobilier d’entreprise et Emmanuel Renoux est ‘marketeur’ d’une maison de luxe. Ils prendront cependant le temps -4 ans- de la réflexion, durant lesquels ils imagineront plusieurs projets dans plusieurs lieux. « Nous avions beau visiter de belles demeures, c’est le château de Thézan qui nous revenait sans cesse en tête.» Ils négocient le bien à 3M€, sachant qu’il faudra en mettre bien plus, pour réveiller l’âme de cette belle bâtisse Renaissance. En réalité ? Ils y ont mis toutes les économies de leurs vies professionnelles.

Le Château de Thézan, côté Parc

Un diagnostic et des préconisations de la taille du bottin
Pragmatiques, ils diligentent le diagnostic de leur nouvelle demeure au cabinet RL&A, architectes du patrimoine, en lien avec la Direction régionale des affaires culturelles qui leur délivreront, à l’issue du confinement lié au Covid, un véritable bottin dévolu à la rénovation des toitures, des espaces intérieurs, du parc… Ce dernier a d’ailleurs été ouvert au public pour la première fois l’été dernier.

Cette année, on investit quelques belles salles du château
Cette année, quelques espaces intérieurs seront dévoilés comme la spectaculaire Salle de Bal ornée de fresques de Pierre Mignard le Jeune, les Salons de Musique, de Jeux, la Salle des Gardes, les Bains-Douches, des espaces impressionnants, remarquablement rénovés et meublés.

On commence la visite guidée ?
C’est depuis la Cour d’Honneur que l’on contemple l’édifice Renaissance d’inspiration italienne voulu par les Marquis de Thézan-Venasque. Le Comtat Venaissin était alors un État Pontifical ce qui se ressent dans l’architecture typique de cette époque florissante, marquée par ses fenêtres à meneaux, ses portes et passages en pierres ouvragées.

Emmanuel Renoux et Pierre de Beytia avec leur fidèle beagle Prosper

Tout d’abord l’escalier à vis
L’accès aux salles du château se fait par un majestueux Escalier-en-vis fin XVe – début XVIe siècle, dont la largeur des marches avoisine les deux mètres. La Salle des Gardes, caractérisée par un décor modeste et un mobilier simple, accueille une crèche provençale représentant le château, réalisée en 2022 par une habitante du village. Les saint-didiérois sont très attachés au château. Le Salon de Musique est réputé pour la qualité picturale de son plafond à la française et de la frise peinte par Nicolas Mignard qui orne le sommet des murs.

Le salon des jeux
Le Salon des Jeux présente des traces de fresques des XVIe et XVIIe siècles, mises au jour lors des études patrimoniales et représentant les armoiries des Venasque surmontées d’un heaume à panache sur fond rouge. On peut aussi y admirer une cheminée du sculpteur provençal Jacques Bernus (1650 – 1728) dont les angelots en plâtre ont hélas été mutilés.

Fastueuse salle de bal
La Salle de Bal, la plus vaste de l’édifice, présente le décor le plus fastueux qui en fait, dès le XVIIe siècle, la pièce maîtresse de la demeure avec un plafond d’inspiration italienne et une frise peinte par Pierre Mignard Le jeune. Une cheminée monumentale de Bernus dont le trumeau est surmonté des armes des Thézan-Venasque embellit l’ensemble. La dernière étape du parcours, liée à l’évolution historique du château en centre hydrothérapique –en 1862-, présente les Bains Douches. Ces infrastructures uniques, atypiques et miraculeusement préservées, rappellent la mode des bains, lorsque la belle société venait découvrir et apprécier les bienfaits de l’eau. Après l’ouverture au public des extérieurs en 2022, la visite d’une partie des intérieurs pour la saison 2023 constitue la nouvelle étape du projet du «Diamant de Provence», le Château de Thézan.

la salle de bal

L’Orangerie a besoin de nous
La rénovation de l’Orangerie –qui n’est pas loin de l’effondrement- inquiète particulièrement les propriétaires. Pour rénover le charmant bâtiment, les châtelains viennent de signer une convention avec la Fondation du Patrimoine, proposant à qui le souhaite, d’y prendre part via une opération de financement participatif, CLIQUEZ ICI.

L’orangerie Copyright Mireille Hurlin

Un lieu de royale fréquentation
Le château de Thézan est construit sur les fondations d’une villa romaine et devient la résidence seigneuriale à partir du 16e siècle dont le jardin sera véritablement dessiné à partir du 18e siècle, un jardin à la française possiblement attribué à André Lenôtre alors qu’il y accompagnait Mazarin, proche du marquis. Louis XIV y serait également passé.

Caitrona ¨latts-Manoury expose 11 œuvres



Caitrona Platts-Manoury vient d’installer dans le parc du château 11 œuvres inédites en céramique parmi lesquelles Arriba II, Daphné, Eileen, Joe, Polyphème, Primavera…

Après plusieurs expositions en Provence et notamment à la Fondation Villa Datris à L’Isle-sur-la-Sorgue en 2022, Caitriona s’empare du Parc du Château de Thézan pour exposer ses Totems. Chaque élément de céramique, pouvant s’envisager indépendamment, se glisse sur un socle évoquant la possibilité d’une colonne sans fin. Les formes des sculptures, tours de sphères aux couleurs vives, emblématiques du travail de l’artiste, sont comme des reliefs mouvementés. Ils se contorsionnent et se déforment pour s’inscrire dans une danse infinie.

En savoir plus
Irlandaise, diplômée de la très renommée école Central Saint Martins de Londres, Caitriona Platts-Manoury vit et travaille à Saint-Rémy-de-Provence. Depuis plus de 20 ans, elle travaille la céramique, «l’argile est une matière magique ouvrant un grand espace pour la création». Sa joie de vivre transparaît dans la gaîté de ses céramiques, inspirées par la vie, la nature, l’art contemporain ou encore le design. Ainsi, ses pièces de faïence ou de grès se parent de couleurs  presque exubérantes. Pour l’artiste, la céramique est une nécessité, une source de joie : « Le bonheur de mes mains… boulanger la glaise afin d’architecturer les formes de mon imaginaire; pétrir, écraser, redresser, agrandir, couper, orchestrer les éléments dans un temps imparti ; la première cuisson et puis encore le miracle de l’émail, sa coloration imprécise qui se révélera vert tendre, rouge écarlate ou bleu outremer ; un moment magique que cette aventure toujours renouvelée. »

Les infos pratiques
Château de Thézan 58, Rue du Château, 84210 Saint Didier
Tél. 06 22 88 07 46
contact@chateaudethezan.com
www.chateaudethezan.com
Exposition de Caitriona Platts-Manoury du 27 mai au 17 septembre. Ouverture En Mai, Juin et Septembre, les samedis, dimanches et lundis ,En Juillet et Août, du jeudi au lundi Horaires : de 10h à 13h et de 15h30 à 18h30 Tarif 8€- réduit 5€


Saint-Didier, le Château de Thézan ouvre ses portes et expose dans son parc, l’artiste irlandaise Caitrona Platts-Manoury

Le Château de Thézan ? C’est cette imposante bâtisse –de 4 000 m2 – du XVIe siècle -que l’on découvre avec ses 2 hectares de parc, juste derrière l’église de Saint-Didier située à l’entrée du village de presque 2 000 âmes.

Le Château de Thézan, côté Jardin à la française Copyright Mireille Hurlin

En 2015, les grilles du château –exécutées par Jean-Philippe Fally forgeron d’art à Pernes-les-Fontaines, il y a un peu plus de 20 ans- s’ouvrent sur les silhouettes d’Emmanuel Renoux –professionnel du marketing développement pour une célèbre Maison de luxe en maroquinerie – et Pierre-Laurent de Beytia –administrateur de biens, spécialiste de l’immobilier de bureau- tous deux amateurs d’art et de vieilles pierres.

Les deux hommes recherchaient un château depuis plusieurs années
Pour cela ils ont sillonné toute la France. Hiver 2015, ils franchissent pour la première fois les grilles du Château de Thézan et sont séduits par l’architecture renaissance du lieu. En 2019, après 4 ans de réflexion, de nombreuses pérégrinations, ils signeront le projet de leur vie. Entre-temps le château a été squatté, tagué, un feu a même été fait, sur le parquet ancien, au milieu d’une pièce. Mais ça ne leur fait pas vraiment peur. Et puis si Pierre-Laurent de Beytia aime les châteaux c’est que dans l’escarcelle familiale on en compte déjà un avec vue sur le lac Léman. L’homme sait à quoi s’attendre.

DR

Ce qui les a incités à signer ?
Le château n’avait pas été victime de remodelages trop intrusifs et conservait sa facture ancienne. Et pour cela, les deux hommes déposent, sur la table, 3M€ avec cependant une certitude : il en faudra bien plus pour porter haut leur ambition. Quelle est-elle ? Redonner vie au lieu, y inviter les habitants et autres visiteurs amoureux de vieilles pierres, d’histoire et d’une nature florissante possiblement signée André Le Nôtre (1613-1700).

Le coup de cœur
Le coup de cœur ? Les deux gentlemen parisiens l’ont, en premier lieu, pour la Provence, pour ‘le changement de vie, la douceur du climat, la vie provençale au cœur d’un beau village’. Puis ils se remémorent ‘avoir été happés par l’architecture et les décors des pièces historiques’, l’élégance et le romantisme Belle époque du jardin parachevant de les séduire.

Emmanuel Renoux et Pierre-laurent de Beytia, deux entrepreneurs au service du patrimoine et de l’économie locale Copyright Mireille Hurlin

Après les étoiles plein les yeux, le diagnostic d’un cabinet d’archis
Mais voilà, derrière une belle histoire romantique se cache une toute autre réalité et il y a urgence à dresser un diagnostic précis d’une demeure laissée à l’abandon depuis 1980. C’est le cabinet RL&A, architectes du patrimoine, en lien avec la Direction régionale des Affaires Culturelles qui s’y attèle délivrant le fil conducteur –et la hiérarchisation des travaux- à mener sans perte de temps.

La menace vient de la toiture
Comme souvent la menace vient en premier lieu d’une partie de la toiture -1 000 m2 de tuiles provençales- qui menace de s’effondrer et laisse couler des torrents d’eau sur les magnifiques décors des pièces les plus anciennes. Quant au diagnostic du cabinet d’architecture ? Il relève plus de l’épaisseur d’un bottin que d’une brochure touristique.

L’escalier à vis DR

Au chapitre des chiffres
Mis en vente, au départ, à plus de 3M€, le château de Thézan sera finalement négocié à 1,4M€. Le budget d’Emmanuel et Pierre Laurent ? 3M€. Le coût de la réfection des 1 000 m2 de toiture : 750 000€. Les huisseries ont été intégralement repeintes en rouge sang de bœuf, couleur très en usage à la renaissance. La création d’appartements privés est en cours ainsi que les gites ou chambres d’hôtes, la destination des lieux est en cours de réflexion et devra sa réalisation au regard de la règlementation des ERP –Etablissements recevant du public-. L’inscription du château aux Monuments historiques permet de percevoir des aides de l’Etat à hauteur de 40%, mais leur usage est, hélas, lié au temps long et administratif. La pénurie de matériaux en période après Covid, la guerre en Ukraine et la surenchère de matière première ont rehaussé le coût des travaux de 20% causant quelques nuits blanches supplémentaires aux propriétaires.

Vite, redonner son faste au parc
Qu’importe ! Pas dépités pour deux sous mais plutôt pragmatiques, Emmanuel et Pierre-Laurent s’arment de courage pour débroussailler, nettoyer et clôturer le parc régulièrement visité par des importuns de jour comme de nuit. Ensemble ils décaissent la fontaine rocaille, la rivière anglaise presque complètement disparue sous des m3 de d’humus et étouffée par une forêt de bambous invasifs. Ils font même appel aux étudiants de Licende-pro -Aménagement du paysage- du Lycée agricole Louis Giraud de Carpentras pour la renaissance du parc selon Le Nôtre et d’après le schéma directeur des bâtiments et espaces extérieurs.

Le séquoia a double tête Copyright Mireille Hurlin

Un artiste reconnu mondialement pour réveiller le parc
Enthousiasmés par la vie qui renait en son parc, des arbres séculaires dont de majestueux platanes, un cèdre de l’Atlas, un immense séquoia à double tête de plus de 30m de haut, un être pourpre et le grand être, des pins d’Alep et noirs, les propriétaires proposent, de juin à septembre 2022, leur première exposition d’art contemporain, dévolue à 12 œuvres monumentales du sculpteur Venesquais Etienne Viard. Ce qui leur a plu ? Des œuvres monumentales métalliques minimalistes inspirées des lignes végétales.

Quel modèle économique ?
Le projet est multiple mais sa finalité est bien de créer des activités propices à l’autofinancement de l’entretien du château. Comment ? En ponctuant l’année d’événements ouverts au public et en privatisation des lieux. Emmanuel et Pierre-Laurent se sont déjà penchés sérieusement sur un programme culturel à l’année, des expositions de peinture, sculptures et de photographies, des concerts, les Journées européennes du patrimoine, l’ouverture du parc les week-ends de juillet et août pour des ‘rendez-vous au jardin’ sont possiblement prévus pour 2023. La restauration des pièces historiques dont certaines ont conservé leurs magnifiques décors feront parties des premières visites et le centre d’hydrothérapie qui arbore toujours ses vestiaires, bassins intérieurs, jets à haute pression et cabines de luminothérapie interpelleraient sans aucun doute les visiteurs. Ils réfléchissent aussi à un cercle de mécènes pour les soutenir dans la renaissance du château dont les tout premiers fondements remontent tout de même à 900 ans avec cette ancienne villa gallo-romaine.

La rivière anglaise conçue à la Belle époque Copyright Mireille Hurlin

Des anecdotes ?
Un seigneur des lieux –descendant d’Elzéar de Thézan– aurait rencontré et mandé André Le Nôtre (1613-1700) pour la création du jardin à la française. Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) y aurait séjourné et trouvé l’inspiration pour écrire La mariage de Figaro. Le Château de Thézan aura été miraculeusement protégé des affres de la révolution, de deux guerres mondiales et de l’occupation. Le centre d’hydrothérapie a connu une si grande aura que Saint-Didier fut un temps rebaptisé, en 1918, Saint-Didier-les-Bains.

Les parties les plus précieuses de l’édifice ?
Elles sont inscrites à l’inventaire des Monuments historiques comme les toitures, les façades de la Cour d’honneur, le porche d’entrée, l’escalier à vis, les cheminées d’époque, les salles d’apparats, les fenêtres du 15e et 16e siècle, le grand salon avec son décor, la tour médiévale du XVe siècle, le parc et son orangerie.

La fontaine rocaille du parc DR

Patatras
Emmanuel et Pierre-Laurent déplorent le vol de 102 pieds d’oliviers intervenu dans leur toute jeune oliveraie dans la nuit du 5 au 6 novembre. Celle-ci fait partie des projets de développement économique du château pour rendre son entretien, dans le temps, pérenne.

Des pierres qui résonnent de la mémoire des hommes
On retrouve la trace de cette belle demeure ‘Castrum primitif’ en 1 159 dans une missive où Raymond V, Comte de Toulouse et marquis de Provence vend et fait mention de Villa sancti Desiderii –Villa de  Saint-Didier- à l’évêque Franco de Carpentras. Ce lieu de villégiature est construit sur les fondations d’une villa gallo-romaine accueillera véritablement une vie de famille entre le XVI et XVIe siècle lorsque Elzéar de Thézan prendra pour épouse Siffreine de Venasque en février 1483, famille qui occupera le château durant plus de trois siècles.

Les armoiries du Château Copyright Mireille Hurlin

Les grands travaux engagés à partir de 1660
C’est Louis de Thézan, noble comtadin en 1660 et son fils, le dispendieux, Paul-Aldonce-François qui opéreront les plus grandes opérations de construction avec un bâtiment central flanqué de deux ailes –dans lesquelles seront organisées de grandes salles d’apparat en retour pour de fastueuses et renommées fêtes. Les ailes sont reliées par une vaste terrasse donnant sur un jardin à la française orienté au Sud. C’est à ce moment-là que la façade méridionale empreinte un style néo-médiéval avec ses deux tours et que le jardin à la française se mue en parc à l’anglaise.

L’entrée change de cap
L’entrée, auparavant orientée au Sud, en direction du village voisin du Beaucet, regarde désormais en direction de la tour fortifiée de Saint-Didier.

La vente aux enchères de 1809
La propriété est vendue, en 1809 suite au décès de la marquise de Thézan, disparue sans descendance, et devient la propriété de la baronne Olympe de la Baume-Suze, sa nièce qui la revend, en 1814, au marquis Pelletier de Gigondas de la Garde en 1814 qui redonnera son lustre à la prestigieuse demeure et avant que son fils, Henri Auguste Paul, ruiné, ne vende, à son tour, la propriété.

Une autre fontaine rocaille à l’entrée du château DR

L’entrée de la famille Masquin dans l’histoire du château
L’édifice est alors racheté, en 1862, par Adolphe Masson, médecin, qui en fait un centre d’hydrothérapie très couru. Une soixantaine de chambres et des espaces de soins ponctuent désormais le bâtiment et c’est son gendre, à son décès, qui prend les rênes de l’établissement et accueille une clientèle de curistes aisée. Le centre hydrothérapique est né puis se transforme en centre de soins des maladies nerveuses pour fermer ses portes en 1980 et gagner un bâtiment plus contemporain, toujours dans le village. Il s’agit de la clinique Saint-Didier également centre psychiatrique pour les patients adultes en hospitalisation libre.

L’orangerie Copyright Mireille Hurlin

A partir de 1980, château et jardin tombent à l’abandon
Outrages du temps, vols, squat, vandalisme –en 2015- égratignent le bel édifice et son écrin de nature. Désormais ? Les deux nouveaux propriétaires travaillent par strate, aidés dans leur quête de renouveau, dans un premier temps, par les institutions locales et régionales. Emmanuel et Pierre-Laurent ont commencé par ouvrir les extérieurs, la Cour d’honneur et le parc depuis juin 2022. Les intérieurs sont en pleine restauration et le parcours de visite commence à peine à être esquissé.

Les infos pratiques
Le Château de Thézan est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, aux Vieilles maisons françaises et figure dans le guide du Patrimoine local du Vaucluse conçut par la communauté Airbnb. Château de Thézan. 58, rue du Château à Saint-Didier. 06 22 88 07 46 contact@chateaudethezan.com. La page facebook regorge d’informations et tient lieu de journal de bord que tous les amis du lieu lisent avec intérêt.

C’est en passant sous le clocher de l’église que l’on accède au Château de Thézan à Saint-Didier Copyright Mireille Hurlin

Saint-Didier, le Château de Thézan ouvre ses portes et expose dans son parc, l’artiste irlandaise Caitrona Platts-Manoury

Le projet ? Ce sont les Nuits Comtadines racontées et vécues au Château de Thézan ! Durant 1h30 une centaine de figurants mettront en valeur le patrimoine au travers d’une histoire passionnante. Objectif ? Eblouir les spectateurs en mêlant spectacle et vidéo mapping, hologrammes, cascades, chevauchées animées, danses, musiques…

La première aura lieu à la mi-juillet 2023
Le spectacle vivant verra le jour mi-juillet 2023 mais aussi en 2024 et 2025. Vous aussi vous voulez contribuer à cette formidable épopée ? Mettez à profit vos compétences en devenant acteur bénévole, en mettant vos compétences au service de cette belle initiative : couturier et Couturière, Conteur, musicien, décorateur…

Le Comtat Venaissin de l’époque romaine à nos jours
Ce projet audacieux a pour but d’offrir une grande fresque historique, lors d’un son et lumière au Château de Thézan, l’histoire du Comtat Venaissin de l’époque romaine à nos jours sur une initiative originale de l’association Montjoie Comtadine 41, Chemin de la Monjoie à Carpentras.

L’avancée des travaux en ligne sur les réseaux sociaux
Suivez l’aventure de ces incorruptibles provençaux sur les réseaux sociaux : actualités, avancement du projet, et surtout découvrons ensemble l’histoire du Comtat lors de 4 soirées organisées en juillet 2023 + 1 générale réservée aux sponsors, mécènes et bienfaiteurs. La billetterie sera mise en activité courant janvier 2023.

Les petites rivières font les grands fleuves 
Pour cela l’association a besoin de votre soutien ! Un reçu fiscal sera adressé aux donateurs pour bénéficier de ces dispositions : Impôts sur le revenu : 66% du montant du don / plafond annuel 20% du revenu imposable ; Impôt sur les sociétés – IS : 60% du montant du don / plafond annuel 20 000€ ou 0.5% du chiffre d’affaires (dons non soumis à la TVA).
 

Les infos pratiques
«Engagez-vous et vous permettrez aux Pouvoirs publics de s’investir à nos côtés dans la Culture et la Mémoire de notre Comtat Venaissin.»
Association Montjoie Comtadine. 41, Chemin de la Montjoie à Carpentras (84200). contact@montjoiecomtadine.com ; Marie-Pierre du Crest 06 59 71 26 46 ; Bertrand de La Chesnais 06 89 32 20 37 ; François Clément 06 11 48 19 51 ; www.lesnuitscomtadines.com

Cueillette des olives DR

Saint-Didier, le Château de Thézan ouvre ses portes et expose dans son parc, l’artiste irlandaise Caitrona Platts-Manoury

Le château de Thézan, à Saint-Didier, va ouvrir ses portes pour la première fois à partir du samedi 4 juin prochain avec une exposition de l’artiste Etienne Viard.

Le château de Thézan, situé à Saint-Didier, n’a jamais pu accueillir de public. Après 20 ans laissé partiellement à l’abandon, la bâtisse et son parc ont été rachetés par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux, deux passionnés de vieilles pierres, de mobilier, d’objets d’art, ainsi que de beaux jardins.

« Depuis avril 2019, nous travaillons à maintenir le château et à redonner au domaine sa splendeur afin de pouvoir partager ce joyau de Provence avec le public, habitants du village de Saint-Didier et des alentours mais aussi avec les touristes et autres passionnés qui s’intéressent au réveil de la belle endormie du Comtat Venaissin », explique Emmanuel Renoux.

Un château du XIIème siècle

Situé face à l’église de la commune, le domaine qui s’étend sur 4000m² de planchers, 1,4ha de terrain clos, et 3,5 ha de terres agricoles s’est révélé être un véritable challenge pour ses deux acquéreurs. Évoqué pour la première fois dans des archives en 1159 sous le nom de ‘Villa de Saint-Didier – Villa Sancti Desiderii’, le bâtiment a servi de résidence principale, puis d’établissement de santé.

À la fin des années 1980, la clinique ferme ses portes. Le château et ses jardins sont alors faiblement maintenus jusqu’à être laissés complètement à l’abandon en 2016 avant d’être acquis trois ans plus tard par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux.

Une exposition pour inaugurer l’ouverture au public

Afin de marquer cette réouverture au public, le château provençal va accueillir une exposition. Quoi de mieux que de choisir un artiste ancré dans le Vaucluse pour inaugurer ce bien patrimonial ? C’est donc Etienne Viard, qui vit et travaille entre le département et la capitale, qui va exposer ses sculptures.

Dans les jardins du château, les visiteurs pourront donc se balader librement entre 12 œuvres. Il sera possible de visiter cette exposition à partir du samedi 4 juin prochain, et ce, jusqu’au 18 septembre.

Du 4 juin au 18 septembre. Ouverture les lundis, samedis et dimanches, ainsi que les vendredis au mois d’août. De 10h30 à 13h et de 15h à 18h30. Fermeture les 25, 26 et 27 juin. 4€ (tarif réduit : 3€). 58 Rue du Château. Saint-Didier.

V.A.

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