Loto du patrimoine : le Château de Thézan souhaite donner une nouvelle jeunesse à son orangerie
Destinée à sauver des monuments en péril, la 7e édition du Loto du Patrimoine a été lancée ce lundi 2 septembre. 100 projets départementaux ont été dévoilés, dont l’orangerie du Château de Thézan, situé à Saint-Didier en Vaucluse.
En septembre 2017, le président de la République a confié à Stéphane Bern une mission d’identification du patrimoine en péril et de recherche de nouvelles sources de financement pour le restaurer. De cette initiative est né le Loto du Patrimoine. Depuis son lancement en 2018, grâce à l’attachement des Français à leur patrimoine ce sont près de 6 300 sites en péril qui ont été signalés sur la plateforme dédiée et des millions de joueurs participent chaque année, en jouant aux jeux de grattage et de tirage « Mission Patrimoine » de FDJ, à la sauvegarde du patrimoine.
Depuis la première édition, la Mission Patrimoine a aidé plus de 950 sites pour leurs travaux de restauration. Plus de 70% d’entre eux sont d’ores et déjà sauvés : 340 sont terminés et 280 chantiers sont en cours. Pour l’édition 2024, plus de 790 nouveaux projets ont été signalés. Comme chaque année, la Mission Patrimoine en a sélectionné 100, dont un en Vaucluse : l’orangerie du Château de Thézan à Saint-Didier.
L’orangerie du Château de Thézan
L’orangerie du Château de Thézan a été construite, à l’origine, pour offrir un jardin d’hiver et un lieu de détente et d’agrément pour les curistes de l’établissement thermal, et elle a ouvert en 1862. La guerre de 14-18, le changement d’usage et le manque de moyens ont conduit à la dégradation de ce lieu. Les infiltrations ont engendré plusieurs fissures. La fermeture de la clinique à la fin des années 80 a figé le Château et l’orangerie dans le temps. Plus aucun entretien n’a été effectué et les bâtiments ont subi des intrusions et du vandalisme, en plus du temps.
Peu à peu, le Château reprend vie depuis que Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux l’ont racheté en 2019. Si cet élément du patrimoine vauclusien a déjà subi une métamorphose fulgurante depuis ce rachat, l’orangerie, elle, est toujours dans l’attente d’un coup de neuf. Des travaux ont d’ores et déjà débuté au second semestre de l’année 2023. L’orangerie faisant parti des 100 projets choisis par le Loto du Patrimoine, sa rénovation devrait passer à la vitesse supérieure. La démolition de l’appentis, la restauration des couvertures, le ravalement extérieur et la restauration du perron sont prévus. Le montant à atteindre est de 60 000€, pour un montant total des travaux s’élevant à 220 806€. Pour le moment, 22 315€ ont déjà été collectés.
Une fois réhabilitée, l’orangerie reprendra sa fonction initiale de jardin d’hiver et permettra la présentation d’expositions saisonnières. Elle pourra également servir de lieu de réception, séminaires ou encore de salle de concerts.
Pour contribuer à la restauration de l’orangerie du Château de Thézan, cliquez ici.
Appel à projets 2025
Il est d’ores et déjà possible de candidater à la sélection des sites départementaux de l’édition 2025 de la Mission Patrimoine. les dossiers devront être déposés avant le 28 février 2025 via la plateforme dédiée pour les sites départementaux, et avant le 25 novembre 2024 pour les sites emblématiques.
Les projets sont sélectionnés par un comité présidé par Stéphane Bern et composé de représentants de la Fondation du patrimoine, de FDJ et du ministère de la Culture. Les projets sont retenus en fonction de l’intérêt patrimonial et culturel, l’état de péril, la maturité du projet, son impact sur le territoire et le projet de valorisation.
Loto du patrimoine : le Château de Thézan souhaite donner une nouvelle jeunesse à son orangerie
Dans le doux écrin du vieux village de Saint Didier, le Château de Thézan s’éveille lentement, tel un rêve oublié ramené à la vie par ses nouveaux propriétaires depuis cinq ans, Emmanuel Renoux et Pierre de Beytia. Ce joyau architectural, témoin silencieux de l’histoire, s’étend sur 4 000 m², entouré d’un parc verdoyant de 1,4 hectare, prêt à dévoiler ses trésors cachés aux âmes curieuses et aux passionnés d’histoire.
Emmanuel Renoux et Pierre de Beytia, propriétaires du Château de Thézan Copyright Château de Thézan
Depuis son acquisition par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux en 2019, le château a entrepris une métamorphose fascinante. Ces deux hommes, amoureux de l’art et des vieilles pierres, ont arpenté la France à la recherche d’un lieu à restaurer, et c’est ici, au cœur de ce monument, qu’ils ont trouvé leur bonheur. Leur engagement pour la préservation de ce patrimoine est palpable, et ils ont récemment signé une convention avec la Fondation du Patrimoine, invitant chacun à participer à la rénovation de l’Orangerie, un projet ambitieux qui vise à rassembler 60 000 € ici.
La cour d’honneur Copyright MMH
Face à l’Église, le château offre une double perspective d’un côté, le charme pittoresque du village, de l’autre, ses terres agricoles plantées d’oliviers. Chaque été, depuis l’ouverture partielle en 2022, son parc enchanteur se transforme en une galerie d’art en plein air, accueillant des artistes de renom. Cette année, le photographe naturaliste Michel Jolyoty expose son regard sur l’invisible, jusqu’au 30 septembre 2024.
En déambulant dans les couloirs du château, on découvre des pièces chargées d’histoire. Le Grand Salon, pièce maîtresse de la demeure, s’ouvre sur une terrasse offrant une vue imprenable sur le Mont Ventoux. Son mobilier d’époque évoque l’art de vivre des XVIIe et XVIIIe siècles, tandis que le Salon Louis XIII, avec ses murs ornés de cuirs gaufrés, impressionne par sa somptuosité. La Chambre du Roy, quant à elle, se distingue par son décor raffiné, où boiseries et gypseries en trompe-l’œil se mêlent harmonieusement.
Copyright Château de Thézan
La Chapelle privée, construite sur ordre de Louis de Thézan, révèle un décor délicat, mettant en valeur des symboles religieux d’une beauté intemporelle. Chaque pièce, du Salon de Musique à la Salle de Bal, raconte une histoire, révélant des fresques, des cheminées sculptées et des décors d’une richesse inouïe.
Le jardin, chef-d’œuvre à la française conçu à la suite de la visite de Louis XIV, est un véritable héritage végétal. Bien que partiellement transformé en parc paysager au XIXe siècle, il conserve des traces de son passé glorieux, avec des arbres remarquables et des aménagements qui rappellent l’art des jardins d’antan.
Copyright Château de Thézan
Le Château de Thézan, fleuron du patrimoine régional, a déjà séduit 6 000 visiteurs l’été dernier, témoignant de l’engouement suscité par cette renaissance. Ensemble, faisons briller à nouveau le ‘Diamant de Provence’. Le 1er mai 2024 marquera l’inauguration de quatre espaces spectaculaires, offrant un voyage dans le temps, plongeant les visiteurs dans l’élégance d’une époque révolue.
Pierre de Beytia Copyright MMH
L’interview de Pierre de Beytia « Chaque année nous améliorons le parc, faisant restaurer de nouvelles salles intérieures, notamment dans l’aile Renaissance qui donne sur le parc. Les bains Napoléon III intéressent beaucoup les gens. Ce sont de vrais trésors archéologiques, les derniers bains thermaux du Second Empire avec les fameuses cabines de photothérapie, l’ancêtre de la luminothérapie. Il sont vraiment exceptionnels car leur installation est restée extrêmement préservée avec l’appareillage et les ampoules d’origine.
Le château s’est transformé au fil de son histoire et ce sont finalement trois châteaux en un que nous présentons au public : le château fort du Moyen-Age avec des traces évidentes comme sa porte fortifiée, d’anciennes douves et d’anciens remparts avec le donjon incorporé aux aménagement renaissance ; le château Renaissance avec son escalier en vis connu pour être le plus large de l’époque et conçu pour impressionner les habitants environnants puisque le château était un lieu de refuge. Les entrées et les escaliers se devaient ainsi d’impressionner, montrant la puissance du seigneur et sa capacité à protéger ses gens. Enfin nous disposons du château moderne du 19e siècle qui se devait d’être majestueux pour attirer une clientèle fortunée avec son activité hydrothérapique.
Le mobilier Nous remeublons les salles de mobiliers que nous avions acquis précédemment car notre objectif est d’en faire un lieu vivant pour les visiteurs. Pour cela nous nous aidons de plusieurs ouvrages et de cartes postales de la fin du 19e et du début du 20e siècle qui posent les bases du style de vie de l’époque où les genres se mélangeaient au fur et à mesure de l’héritage des générations précédentes qui y vivaient, mélangeant nombre de styles et conservant ainsi la mémoire des lieux et des personnalités qui y vécurent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le château est aussi lié à l’art contemporain qui l’encre dans notre époque. Un lieu vivant, même conçu très antérieurement, vit au présent pour continuer d’exister.
L’orangerie Elle est en cours de rénovation -avec l’installation de l’eau et de l’électricité- et la réhabilitation de son perron. Nous voulons surtout lui redonner sa vocation première : abriter des fruitiers comme les orangers, citronniers que l’on met ici à l’abri de l’hiver. On pourra y faire des expositions intérieures et plus ponctuellement y organiser des événements. Nous menons cette même réflexion pour la merveilleuse salle de bal au cœur du château. Une personne a glissé l’idée -dans la boîte conçue à cet effet- d’y organiser des repas d’époque en costume et musique avec les mets et vins servis de ces mêmes périodes.
Les visiteurs Ce sont en premier lieu les habitants de Saint-Didier -les saint-Didierois- fiers de retrouver leur fabuleux château, effacé du paysage durant près de 35 ans, qu’ils redécouvrent comme un trésor, parce que c’est leur patrimoine. Nous les voyons sourire, prendre plaisir à déambuler dans les salles comme dans le parc. C’est le château de leur village, un haut personnage de leur communauté. Puis il y a les gens de la région, de l’hexagone, des Belges, des Suisses, des Américains, des Australiens… C’est la raison pour laquelle, cette année, nous avons mis en place des audio-guides dans quasiment toutes les langues. Leur retour à ce propos est enthousiaste.
Copyright Château de Thézan
La force des réseaux sociaux Et puis l’on se rend compte de l’impact extrêmement important des réseaux sociaux comme Instagram, facebook, les avis Google, TripAdvisor, TripAdvisor Award… Car beaucoup de nos visiteurs français et étrangers viennent après avoir interrogé ces plateformes formulant la requête de visiter du patrimoine proche du lieu où ils résident ou où ils se trouvent. Enfin, le bouche à oreille a été un vrai accélérateur.
Travaux de rénovation L’ensemble des entreprises qui ont travaillé ici sont d’ici. C’était un acte fort que nous avions posé au préalable. Tout se fait via la Fondation du Patrimoine ce qui rend toutes les opérations complètement transparentes. Nous aimerions fonder un cercle de mécènes où pourraient être représentées les grandes et petites entreprises du secteur géographique et dont l’aide pourrait être providentielle pour nous : Signat, Mc Cormick et tant d’autres… D’autant qu’elles peuvent bénéficier de plus de 60% de réduction d’impôt du montant de leur don. Il faut absolument que nous y travaillons. Nous remercions également le Département de Vaucluse qui a bien voulu nous aider.
Parlons chiffres L’entretien annuel du château se monte à environ 150 000€ pour, entre autres, le parc et des peintures. Les taxes foncières à Saint-Didier sont également importantes. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’être soutenus, notamment par les visites avec, en 2022, 3 000 visiteurs juste pour le parc puis 6 000 l’année dernière et cette année sans doute entre 8 et 10 000 grâce aussi à l’ouverture des salles du château. Nous comptons sur l’hébergement touristique de Pâques à la Toussaint avec bientôt cinq chambres d’hôtes dans l’aile 19e du château, qui font partie des communs, et qui sont des anciennes chambre d’hôpital. Il s’agit de l’aile qui longe le parc, entre le château Renaissance et l’Orangerie. Tandis que les futurs gîtes donneront sur la place du vieux village. L’ambition est que le château s’auto-finance.
Les freins aux travaux Des écoles, structures et associations spécialisées nous ont sollicités pour travailler sur le château, malheureusement nous n’avons pas les commodités nécessaires pour loger les apprentis ou ouvriers qui œuvrent à la renaissance du château. Alors nous réfléchissons à rénover la maison qui jouxte la grille d’entrée -et qui nous appartient- pour y installer l’accueil au rez-de-chaussée et des logements à l’étage et y accueillir des personnes travaillant sur place.
Copyright Château de Thézan
Anecdotes Nous oublions, chaque jour, les épreuves, les événements durs et désagréables pour ne nous laisser porter que par le sourire des visiteurs, la beauté et la sérénité des lieux. Une anecdote ? L’escalier de la partie 19e avait perdu sa boule de rampe. En creusant sous les gravats de l’escalier les ouvriers l’ont retrouvée. Cela nous a vraiment émus. C’était comme retrouver encore l’esprit des lieux. Parmi les objets volés, il y avait le tableau qui ornait la salle de bal qui a été retrouvé et remis en place l’année dernière. L’histoire ? Cette toile de Mignard a été retrouvée par le maire dans une cabane vigneronne abandonnée. Alors qu’il rentrait chez lui nuitamment, il y a vu des lumières de lampe et des personnes s’enfuir. Intrigué, il s’est rendu à l’intérieur et y a trouvé la toile abîmée qu’il nous a restitué et que nous avons fait restaurer.
Aujourd’hui On regarde les photos avant-après pour se remémorer ce que nous avons trouvé et ce qui est désormais. Des projets ? Mettre au jour le jardin à la française et lui restituer son portail monumental… Mais tout cela se révèle onéreux. Nous avions un budget de 3M€ aujourd’hui épuisé. Il en faudra autant pour mener à bien le réveil complet de l’édifice. »
Venez découvrir ce monument exceptionnel, participez à cette aventure et laissez-vous envoûter par les mystères que recèle le Château de Thézan. Un voyage au cœur de l’histoire et de la beauté vous attend, où chaque pierre murmure les secrets d’un passé glorieux.
Les bains Napoléon III Copyright Château de Thézan
Les infos pratiques Château de Thézan. 58, rue du Château à Saint-Didier (84210). Visite libre ou guidée pour une durée 1h30 à 11h et 16h. Ouvert jusqu’au 30 septembre tous les jours sauf les mardi et mercredi. Ouverture de 10h à 13h et de 15h à 18h. Plein tarif 10€, réduit 8€, famille 25€ et annuel 30€. Gratuit pour les enfants jusqu’à 10 ans inclus et aux porteurs d’une carte mobilité réduite. Cours de Hatha Yoga jusqu’au 31 août 2024 le samedi et jeudi à 8h30 et 9h45 avec charlotteyogavaucluse.com / www.chateaudethezan.com / contact@chateaudethezan.com 06 22 88 07 46
L’une des deux fontaines rocaille du Parc et ses arbres remarquables Copyright MMH
Loto du patrimoine : le Château de Thézan souhaite donner une nouvelle jeunesse à son orangerie
C’est une première pour le château de Thézan, Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux, les propriétaires de ce château du 16e et 17e siècle ouvrent ses espaces intérieurs et exposent l’artiste irlandaise Caitrona Platts-Manoury du 27 mai au 17 septembre.
Le Château de Thézan, situé à Saint-Didier, pas très loin de Carpentras, s’épanouit au cœur du village, en face de l’Église. Sa particularité ? Il s’ouvre à la fois sur le village et sur les terres agricoles qui le bordent. Il s’étend avec ses communs, sur 4 000m2 de planchers sur un parc arboré de 1,4 hectare de terrain clos, et 3,5 ha de terres agricoles.
Le projet de Pierre de Beytia et d’Emmanuel Renoux ? Réhabiliter le lieu, laissé à l’abandon depuis 2016, dans son ensemble pour qu’il retouve son faste d’antan. Au départ ? Les deux professionnels parisiens ont un coup de foudre pour ce magnifique château Renaissance, Pierre de Beytia opère dans de l’immobilier d’entreprise et Emmanuel Renoux est ‘marketeur’ d’une maison de luxe. Ils prendront cependant le temps -4 ans- de la réflexion, durant lesquels ils imagineront plusieurs projets dans plusieurs lieux. « Nous avions beau visiter de belles demeures, c’est le château de Thézan qui nous revenait sans cesse en tête.» Ils négocient le bien à 3M€, sachant qu’il faudra en mettre bien plus, pour réveiller l’âme de cette belle bâtisse Renaissance. En réalité ? Ils y ont mis toutes les économies de leurs vies professionnelles.
Un diagnostic et des préconisations de la taille du bottin Pragmatiques, ils diligentent le diagnostic de leur nouvelle demeure au cabinet RL&A, architectes du patrimoine, en lien avec la Direction régionale des affaires culturelles qui leur délivreront, à l’issue du confinement lié au Covid, un véritable bottin dévolu à la rénovation des toitures, des espaces intérieurs, du parc… Ce dernier a d’ailleurs été ouvert au public pour la première fois l’été dernier.
Cette année, on investit quelques belles salles du château Cette année, quelques espaces intérieurs seront dévoilés comme la spectaculaire Salle de Bal ornée de fresques de Pierre Mignard le Jeune, les Salons de Musique, de Jeux, la Salle des Gardes, les Bains-Douches, des espaces impressionnants, remarquablement rénovés et meublés.
On commence la visite guidée ? C’est depuis la Cour d’Honneur que l’on contemple l’édifice Renaissance d’inspiration italienne voulu par les Marquis de Thézan-Venasque. Le Comtat Venaissin était alors un État Pontifical ce qui se ressent dans l’architecture typique de cette époque florissante, marquée par ses fenêtres à meneaux, ses portes et passages en pierres ouvragées.
Tout d’abord l’escalier à vis L’accès aux salles du château se fait par un majestueux Escalier-en-vis fin XVe – début XVIe siècle, dont la largeur des marches avoisine les deux mètres. La Salle des Gardes, caractérisée par un décor modeste et un mobilier simple, accueille une crèche provençale représentant le château, réalisée en 2022 par une habitante du village. Les saint-didiérois sont très attachés au château. Le Salon de Musique est réputé pour la qualité picturale de son plafond à la française et de la frise peinte par Nicolas Mignard qui orne le sommet des murs.
Le salon des jeux Le Salon des Jeux présente des traces de fresques des XVIe et XVIIe siècles, mises au jour lors des études patrimoniales et représentant les armoiries des Venasque surmontées d’un heaume à panache sur fond rouge. On peut aussi y admirer une cheminée du sculpteur provençal Jacques Bernus (1650 – 1728) dont les angelots en plâtre ont hélas été mutilés.
Fastueuse salle de bal La Salle de Bal, la plus vaste de l’édifice, présente le décor le plus fastueux qui en fait, dès le XVIIe siècle, la pièce maîtresse de la demeure avec un plafond d’inspiration italienne et une frise peinte par Pierre Mignard Le jeune. Une cheminée monumentale de Bernus dont le trumeau est surmonté des armes des Thézan-Venasque embellit l’ensemble. La dernière étape du parcours, liée à l’évolution historique du château en centre hydrothérapique –en 1862-, présente les Bains Douches. Ces infrastructures uniques, atypiques et miraculeusement préservées, rappellent la mode des bains, lorsque la belle société venait découvrir et apprécier les bienfaits de l’eau. Après l’ouverture au public des extérieurs en 2022, la visite d’une partie des intérieurs pour la saison 2023 constitue la nouvelle étape du projet du «Diamant de Provence», le Château de Thézan.
L’Orangerie a besoin de nous La rénovation de l’Orangerie –qui n’est pas loin de l’effondrement- inquiète particulièrement les propriétaires. Pour rénover le charmant bâtiment, les châtelains viennent de signer une convention avec la Fondation du Patrimoine, proposant à qui le souhaite, d’y prendre part via une opération de financement participatif, CLIQUEZ ICI.
Un lieu de royale fréquentation Le château de Thézan est construit sur les fondations d’une villa romaine et devient la résidence seigneuriale à partir du 16e siècle dont le jardin sera véritablement dessiné à partir du 18e siècle, un jardin à la française possiblement attribué à André Lenôtre alors qu’il y accompagnait Mazarin, proche du marquis. Louis XIV y serait également passé.
Caitrona ¨latts-Manoury expose 11 œuvres
Caitrona Platts-Manoury vient d’installer dans le parc du château 11 œuvres inédites en céramique parmi lesquelles Arriba II, Daphné, Eileen, Joe, Polyphème, Primavera…
Après plusieurs expositions en Provence et notamment à la Fondation Villa Datris à L’Isle-sur-la-Sorgue en 2022, Caitriona s’empare du Parc du Château de Thézan pour exposer ses Totems. Chaque élément de céramique, pouvant s’envisager indépendamment, se glisse sur un socle évoquant la possibilité d’une colonne sans fin. Les formes des sculptures, tours de sphères aux couleurs vives, emblématiques du travail de l’artiste, sont comme des reliefs mouvementés. Ils se contorsionnent et se déforment pour s’inscrire dans une danse infinie.
En savoir plus Irlandaise, diplômée de la très renommée école Central Saint Martins de Londres, Caitriona Platts-Manoury vit et travaille à Saint-Rémy-de-Provence. Depuis plus de 20 ans, elle travaille la céramique, «l’argile est une matière magique ouvrant un grand espace pour la création». Sa joie de vivre transparaît dans la gaîté de ses céramiques, inspirées par la vie, la nature, l’art contemporain ou encore le design. Ainsi, ses pièces de faïence ou de grès se parent de couleurs presque exubérantes. Pour l’artiste, la céramique est une nécessité, une source de joie : « Le bonheur de mes mains… boulanger la glaise afin d’architecturer les formes de mon imaginaire; pétrir, écraser, redresser, agrandir, couper, orchestrer les éléments dans un temps imparti ; la première cuisson et puis encore le miracle de l’émail, sa coloration imprécise qui se révélera vert tendre, rouge écarlate ou bleu outremer ; un moment magique que cette aventure toujours renouvelée. »
Les infos pratiques Château de Thézan 58, Rue du Château, 84210 Saint Didier Tél. 06 22 88 07 46 contact@chateaudethezan.com www.chateaudethezan.com Exposition de Caitriona Platts-Manoury du 27 mai au 17 septembre. Ouverture En Mai, Juin et Septembre, les samedis, dimanches et lundis ,En Juillet et Août, du jeudi au lundi Horaires : de 10h à 13h et de 15h30 à 18h30 Tarif 8€- réduit 5€
Loto du patrimoine : le Château de Thézan souhaite donner une nouvelle jeunesse à son orangerie
Le Château de Thézan ? C’est cette imposante bâtisse –de 4 000 m2 – du XVIe siècle -que l’on découvre avec ses 2 hectares de parc, juste derrière l’église de Saint-Didier située à l’entrée du village de presque 2 000 âmes.
Le Château de Thézan, côté Jardin à la française Copyright Mireille Hurlin
En 2015, les grilles du château –exécutées par Jean-Philippe Fally forgeron d’art à Pernes-les-Fontaines, il y a un peu plus de 20 ans- s’ouvrent sur les silhouettes d’Emmanuel Renoux –professionnel du marketing développement pour une célèbre Maison de luxe en maroquinerie – et Pierre-Laurent de Beytia –administrateur de biens, spécialiste de l’immobilier de bureau- tous deux amateurs d’art et de vieilles pierres.
Les deux hommes recherchaient un château depuis plusieurs années Pour cela ils ont sillonné toute la France. Hiver 2015, ils franchissent pour la première fois les grilles du Château de Thézan et sont séduits par l’architecture renaissance du lieu. En 2019, après 4 ans de réflexion, de nombreuses pérégrinations, ils signeront le projet de leur vie. Entre-temps le château a été squatté, tagué, un feu a même été fait, sur le parquet ancien, au milieu d’une pièce. Mais ça ne leur fait pas vraiment peur. Et puis si Pierre-Laurent de Beytia aime les châteaux c’est que dans l’escarcelle familiale on en compte déjà un avec vue sur le lac Léman. L’homme sait à quoi s’attendre.
Ce qui les a incités à signer ? Le château n’avait pas été victime de remodelages trop intrusifs et conservait sa facture ancienne. Et pour cela, les deux hommes déposent, sur la table, 3M€ avec cependant une certitude : il en faudra bien plus pour porter haut leur ambition. Quelle est-elle ? Redonner vie au lieu, y inviter les habitants et autres visiteurs amoureux de vieilles pierres, d’histoire et d’une nature florissante possiblement signée André Le Nôtre (1613-1700).
Le coup de cœur Le coup de cœur ? Les deux gentlemen parisiens l’ont, en premier lieu, pour la Provence, pour ‘le changement de vie, la douceur du climat, la vie provençale au cœur d’un beau village’. Puis ils se remémorent ‘avoir été happés par l’architecture et les décors des pièces historiques’, l’élégance et le romantisme Belle époque du jardin parachevant de les séduire.
Après les étoiles plein les yeux, le diagnostic d’un cabinet d’archis Mais voilà, derrière une belle histoire romantique se cache une toute autre réalité et il y a urgence à dresser un diagnostic précis d’une demeure laissée à l’abandon depuis 1980. C’est le cabinet RL&A, architectes du patrimoine, en lien avec la Direction régionale des Affaires Culturelles qui s’y attèle délivrant le fil conducteur –et la hiérarchisation des travaux- à mener sans perte de temps.
La menace vient de la toiture Comme souvent la menace vient en premier lieu d’une partie de la toiture -1 000 m2 de tuiles provençales- qui menace de s’effondrer et laisse couler des torrents d’eau sur les magnifiques décors des pièces les plus anciennes. Quant au diagnostic du cabinet d’architecture ? Il relève plus de l’épaisseur d’un bottin que d’une brochure touristique.
Au chapitre des chiffres Mis en vente, au départ, à plus de 3M€, le château de Thézan sera finalement négocié à 1,4M€. Le budget d’Emmanuel et Pierre Laurent ? 3M€. Le coût de la réfection des 1 000 m2 de toiture : 750 000€. Les huisseries ont été intégralement repeintes en rouge sang de bœuf, couleur très en usage à la renaissance. La création d’appartements privés est en cours ainsi que les gites ou chambres d’hôtes, la destination des lieux est en cours de réflexion et devra sa réalisation au regard de la règlementation des ERP –Etablissements recevant du public-. L’inscription du château aux Monuments historiques permet de percevoir des aides de l’Etat à hauteur de 40%, mais leur usage est, hélas, lié au temps long et administratif. La pénurie de matériaux en période après Covid, la guerre en Ukraine et la surenchère de matière première ont rehaussé le coût des travaux de 20% causant quelques nuits blanches supplémentaires aux propriétaires.
Vite, redonner son faste au parc Qu’importe ! Pas dépités pour deux sous mais plutôt pragmatiques, Emmanuel et Pierre-Laurent s’arment de courage pour débroussailler, nettoyer et clôturer le parc régulièrement visité par des importuns de jour comme de nuit. Ensemble ils décaissent la fontaine rocaille, la rivière anglaise presque complètement disparue sous des m3 de d’humus et étouffée par une forêt de bambous invasifs. Ils font même appel aux étudiants de Licende-pro -Aménagement du paysage- du Lycée agricole Louis Giraud de Carpentras pour la renaissance du parc selon Le Nôtre et d’après le schéma directeur des bâtiments et espaces extérieurs.
Un artiste reconnu mondialement pour réveiller le parc Enthousiasmés par la vie qui renait en son parc, des arbres séculaires dont de majestueux platanes, un cèdre de l’Atlas, un immense séquoia à double tête de plus de 30m de haut, un être pourpre et le grand être, des pins d’Alep et noirs, les propriétaires proposent, de juin à septembre 2022, leur première exposition d’art contemporain, dévolue à 12 œuvres monumentales du sculpteur Venesquais Etienne Viard. Ce qui leur a plu ? Des œuvres monumentales métalliques minimalistes inspirées des lignes végétales.
Quel modèle économique ? Le projet est multiple mais sa finalité est bien de créer des activités propices à l’autofinancement de l’entretien du château. Comment ? En ponctuant l’année d’événements ouverts au public et en privatisation des lieux. Emmanuel et Pierre-Laurent se sont déjà penchés sérieusement sur un programme culturel à l’année, des expositions de peinture, sculptures et de photographies, des concerts, les Journées européennes du patrimoine, l’ouverture du parc les week-ends de juillet et août pour des ‘rendez-vous au jardin’ sont possiblement prévus pour 2023. La restauration des pièces historiques dont certaines ont conservé leurs magnifiques décors feront parties des premières visites et le centre d’hydrothérapie qui arbore toujours ses vestiaires, bassins intérieurs, jets à haute pression et cabines de luminothérapie interpelleraient sans aucun doute les visiteurs. Ils réfléchissent aussi à un cercle de mécènes pour les soutenir dans la renaissance du château dont les tout premiers fondements remontent tout de même à 900 ans avec cette ancienne villa gallo-romaine.
Des anecdotes ? Un seigneur des lieux –descendant d’Elzéar de Thézan– aurait rencontré et mandé André Le Nôtre (1613-1700) pour la création du jardin à la française. Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) y aurait séjourné et trouvé l’inspiration pour écrire La mariage de Figaro. Le Château de Thézan aura été miraculeusement protégé des affres de la révolution, de deux guerres mondiales et de l’occupation. Le centre d’hydrothérapie a connu une si grande aura que Saint-Didier fut un temps rebaptisé, en 1918, Saint-Didier-les-Bains.
Les parties les plus précieuses de l’édifice ? Elles sont inscrites à l’inventaire des Monuments historiques comme les toitures, les façades de la Cour d’honneur, le porche d’entrée, l’escalier à vis, les cheminées d’époque, les salles d’apparats, les fenêtres du 15e et 16e siècle, le grand salon avec son décor, la tour médiévale du XVe siècle, le parc et son orangerie.
Patatras Emmanuel et Pierre-Laurent déplorent le vol de 102 pieds d’oliviers intervenu dans leur toute jeune oliveraie dans la nuit du 5 au 6 novembre. Celle-ci fait partie des projets de développement économique du château pour rendre son entretien, dans le temps, pérenne.
Des pierres qui résonnent de la mémoire des hommes On retrouve la trace de cette belle demeure ‘Castrum primitif’ en 1 159 dans une missive où Raymond V, Comte de Toulouse et marquis de Provence vend et fait mention de Villa sancti Desiderii –Villa de Saint-Didier- à l’évêque Franco de Carpentras. Ce lieu de villégiature est construit sur les fondations d’une villa gallo-romaine accueillera véritablement une vie de famille entre le XVI et XVIe siècle lorsque Elzéar de Thézan prendra pour épouse Siffreine de Venasque en février 1483, famille qui occupera le château durant plus de trois siècles.
Les grands travaux engagés à partir de 1660 C’est Louis de Thézan, noble comtadin en 1660 et son fils, le dispendieux, Paul-Aldonce-François qui opéreront les plus grandes opérations de construction avec un bâtiment central flanqué de deux ailes –dans lesquelles seront organisées de grandes salles d’apparat en retour pour de fastueuses et renommées fêtes. Les ailes sont reliées par une vaste terrasse donnant sur un jardin à la française orienté au Sud. C’est à ce moment-là que la façade méridionale empreinte un style néo-médiéval avec ses deux tours et que le jardin à la française se mue en parc à l’anglaise.
L’entrée change de cap L’entrée, auparavant orientée au Sud, en direction du village voisin du Beaucet, regarde désormais en direction de la tour fortifiée de Saint-Didier.
La vente aux enchères de 1809 La propriété est vendue, en 1809 suite au décès de la marquise de Thézan, disparue sans descendance, et devient la propriété de la baronne Olympe de la Baume-Suze, sa nièce qui la revend, en 1814, au marquis Pelletier de Gigondas de la Garde en 1814 qui redonnera son lustre à la prestigieuse demeure et avant que son fils, Henri Auguste Paul, ruiné, ne vende, à son tour, la propriété.
L’entrée de la famille Masquin dans l’histoire du château L’édifice est alors racheté, en 1862, par Adolphe Masson, médecin, qui en fait un centre d’hydrothérapie très couru. Une soixantaine de chambres et des espaces de soins ponctuent désormais le bâtiment et c’est son gendre, à son décès, qui prend les rênes de l’établissement et accueille une clientèle de curistes aisée. Le centre hydrothérapique est né puis se transforme en centre de soins des maladies nerveuses pour fermer ses portes en 1980 et gagner un bâtiment plus contemporain, toujours dans le village. Il s’agit de la clinique Saint-Didier également centre psychiatrique pour les patients adultes en hospitalisation libre.
A partir de 1980, château et jardin tombent à l’abandon Outrages du temps, vols, squat, vandalisme –en 2015- égratignent le bel édifice et son écrin de nature. Désormais ? Les deux nouveaux propriétaires travaillent par strate, aidés dans leur quête de renouveau, dans un premier temps, par les institutions locales et régionales. Emmanuel et Pierre-Laurent ont commencé par ouvrir les extérieurs, la Cour d’honneur et le parc depuis juin 2022. Les intérieurs sont en pleine restauration et le parcours de visite commence à peine à être esquissé.
Les infos pratiques Le Château de Thézan est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, aux Vieilles maisons françaises et figure dans le guide du Patrimoine local du Vaucluse conçut par la communauté Airbnb. Château de Thézan. 58, rue du Château à Saint-Didier. 06 22 88 07 46 contact@chateaudethezan.com. La page facebook regorge d’informations et tient lieu de journal de bord que tous les amis du lieu lisent avec intérêt.
Loto du patrimoine : le Château de Thézan souhaite donner une nouvelle jeunesse à son orangerie
Le projet ? Ce sont les Nuits Comtadines racontées et vécues au Château de Thézan ! Durant 1h30 une centaine de figurants mettront en valeur le patrimoine au travers d’une histoire passionnante. Objectif ? Eblouir les spectateurs en mêlant spectacle et vidéo mapping, hologrammes, cascades, chevauchées animées, danses, musiques…
La première aura lieu à la mi-juillet 2023 Le spectacle vivant verra le jour mi-juillet 2023 mais aussi en 2024 et 2025. Vous aussi vous voulez contribuer à cette formidable épopée ? Mettez à profit vos compétences en devenant acteur bénévole, en mettant vos compétences au service de cette belle initiative : couturier et Couturière, Conteur, musicien, décorateur…
Le Comtat Venaissin de l’époque romaine à nos jours Ce projet audacieux a pour but d’offrir une grande fresque historique, lors d’un son et lumière au Château de Thézan, l’histoire du Comtat Venaissin de l’époque romaine à nos jours sur une initiative originale de l’association Montjoie Comtadine 41, Chemin de la Monjoie à Carpentras.
L’avancée des travaux en ligne sur les réseaux sociaux Suivez l’aventure de ces incorruptibles provençaux sur les réseaux sociaux : actualités, avancement du projet, et surtout découvrons ensemble l’histoire du Comtat lors de 4 soirées organisées en juillet 2023 + 1 générale réservée aux sponsors, mécènes et bienfaiteurs. La billetterie sera mise en activité courant janvier 2023.
Les petites rivières font les grands fleuves Pour cela l’association a besoin de votre soutien ! Un reçu fiscal sera adressé aux donateurs pour bénéficier de ces dispositions : Impôts sur le revenu : 66% du montant du don / plafond annuel 20% du revenu imposable ; Impôt sur les sociétés – IS : 60% du montant du don / plafond annuel 20 000€ ou 0.5% du chiffre d’affaires (dons non soumis à la TVA).
Les infos pratiques «Engagez-vous et vous permettrez aux Pouvoirs publics de s’investir à nos côtés dans la Culture et la Mémoire de notre Comtat Venaissin.» Association Montjoie Comtadine. 41, Chemin de la Montjoie à Carpentras (84200). contact@montjoiecomtadine.com ; Marie-Pierre du Crest 06 59 71 26 46 ; Bertrand de La Chesnais 06 89 32 20 37 ; François Clément 06 11 48 19 51 ; www.lesnuitscomtadines.com
Loto du patrimoine : le Château de Thézan souhaite donner une nouvelle jeunesse à son orangerie
Le château de Thézan, à Saint-Didier, va ouvrir ses portes pour la première fois à partir du samedi 4 juin prochain avec une exposition de l’artiste Etienne Viard.
Le château de Thézan, situé à Saint-Didier, n’a jamais pu accueillir de public. Après 20 ans laissé partiellement à l’abandon, la bâtisse et son parc ont été rachetés par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux, deux passionnés de vieilles pierres, de mobilier, d’objets d’art, ainsi que de beaux jardins.
« Depuis avril 2019, nous travaillons à maintenir le château et à redonner au domaine sa splendeur afin de pouvoir partager ce joyau de Provence avec le public, habitants du village de Saint-Didier et des alentours mais aussi avec les touristes et autres passionnés qui s’intéressent au réveil de la belle endormie du Comtat Venaissin », explique Emmanuel Renoux.
Un château du XIIème siècle
Situé face à l’église de la commune, le domaine qui s’étend sur 4000m² de planchers, 1,4ha de terrain clos, et 3,5 ha de terres agricoles s’est révélé être un véritable challenge pour ses deux acquéreurs. Évoqué pour la première fois dans des archives en 1159 sous le nom de ‘Villa de Saint-Didier – Villa Sancti Desiderii’, le bâtiment a servi de résidence principale, puis d’établissement de santé.
À la fin des années 1980, la clinique ferme ses portes. Le château et ses jardins sont alors faiblement maintenus jusqu’à être laissés complètement à l’abandon en 2016 avant d’être acquis trois ans plus tard par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux.
Une exposition pour inaugurer l’ouverture au public
Afin de marquer cette réouverture au public, le château provençal va accueillir une exposition. Quoi de mieux que de choisir un artiste ancré dans le Vaucluse pour inaugurer ce bien patrimonial ? C’est donc Etienne Viard, qui vit et travaille entre le département et la capitale, qui va exposer ses sculptures.
Dans les jardins du château, les visiteurs pourront donc se balader librement entre 12 œuvres. Il sera possible de visiter cette exposition à partir du samedi 4 juin prochain, et ce, jusqu’au 18 septembre.
Du 4 juin au 18 septembre. Ouverture les lundis, samedis et dimanches, ainsi que les vendredis au mois d’août. De 10h30 à 13h et de 15h à 18h30. Fermeture les 25, 26 et 27 juin. 4€ (tarif réduit : 3€). 58 Rue du Château. Saint-Didier.