Qui dit fêtes de fin d’année, dit aussi bien souvent : champagne ! Malgré un important recul des ventes en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19 et de la fermeture des bars et restaurants en France et dans le monde, celles-ci ont rebondi en 2021, et en 2022, le chiffre d’affaires de la filière Champagne a pour la première fois passé le cap des 6 milliards d’euros.
Si la France reste la principale consommatrice de champagne dans le monde, le marché français ayant représenté plus de 138 millions de bouteilles en 2022, 57 % des expéditions de champagne se sont faites vers l’étranger cette même année. Le champagne s’exporte en effet très bien dans le monde. Sur les 6,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés par la filière en 2022, 4,1 milliards d’euros provenaient des exportations. Les huit pays présentés dans notre graphique sont les principaux clients de la filière champagne, captant ensemble près de 70 % des bouteilles expédiées hors de l’Hexagone, selon les données du Comité Champagne. Les États-Unis sont les premiers importateurs : 33,72 millions de bouteilles ont ainsi traversé l’Atlantique l’année dernière. Le champagne séduit également au Royaume-Uni et au Japon, qui ont importé respectivement 28,06 et 16,57 millions de bouteilles en 2022. Nos voisins allemands et italiens faisaient également partie des cinq plus gros acheteurs.
De Valentine Fourreau pour Statista
Les pays qui importent le plus de champagne
L’histoire des Reynaud frère (Olivier) et sœur (Laure) remonte à leur papa qui avait monté la boîte de nuit ‘Stax’ à Châteaurenard en 1968. En 2019, juste avant le Covid, l’établissement a été vendu et Olivier Reynaud est devenu fournisseur de la maison Gobillard. Une entreprise familiale depuis 4 générations (1933), blottie entre Reims et Epernay, à Hautvillers et qui abrite la tombe du moine Dom Pérignon, pionnier du processus de fabrication de la méthode champenoise au XVIIIᵉ siècle.
15 000 bouteilles sont commercialisées par an, chez nous, entre Saint-Rémy, les Alpilles, L’Isle-sur-la-Sorgue, Villeneuve-lez-Avignon, Uzès et Nîmes, par Olivier Reynaud. Au départ, l’appellation Gobillard dans la Marne faisait 34 hectares. Aujourd’hui, grâce aux vignerons alentours, ce sont les raisins de 125 hectares qui sont apportés aux chais. Et Gobillard décroche chaque année des récompenses, au Salon mondial de Bruxelles, à l’Inter Wine Challenge, chez Decanter. Avec trois cépages et toujours les mêmes proportions : 35% de Pinot Noir, 35% de Pinot Meunier et 30% de Chardonnay.
Avec ses fines bulles, ses reflets jaune-paille ou saumonés, la maison propose une large gamme de champagne, du Brut Tradition (20€), Brut Rosé (23,50€), Cuvée Prestige (27,90€), Magnum Cuvée Prestige Rosé (61€) qui sont en vente pour les fêtes de fin d’année jusqu’au 6 janvier dans le centre commercial Aushopping Avignon Nord.
« Avec la crise sanitaire puis l’inflation et les conflits internationaux, on sent effectivement un climat de morosité, explique Laure. Les gens comptent leurs dépenses mais ils ont quand même envie de faire la fête, de lâcher prise, de se faire plaisir. Mais le leader des ventes, ce sont les entrées de gamme à 20€. Heureusement, nous avons fait les Salons du Mariage, à Sénas, à Avignon, et à Marseille, donc nous avons des commandes. »
Olivier Reynaud précise : « Effectivement la tendance est aux petits prix, mais notre chiffre d’affaires se maintient avec une progression de +3% par an, ce n’est pas si mal, on se développe notamment grâce aux CE (Comités d’établissements) qui offrent des coffrets à leurs collaborateurs, grâce à la mise en ligne des commandes, grâce à notre boutique en ligne. On participe aussi à des soirées cosy, sélect dans des caveaux avec dégustations privées. D’ailleurs, nous recherchons un établissement de 200-300 m² entre les Alpilles, le Luberon, L’Isle-sur-la-Sorgue et Châteauneuf-du-Pape pour en faire une adresse festive, de qualité avec une sélection de champagnes et spiritueux. » Il ajoute qu’une bouteille de Champagne Gobillard est vendue toutes les 22 secondes dans le monde.
Et si vous voulez faire connaissance avec la 4ᵉ génération de la Famille Gobillard, elle sera le week-end des vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 décembre au Mas Gourmand, 3190 Route d’Avignon à Châteaurenard aux côtés d’Olivier Reynaud pour déguster les différentes cuvées de vins et champagnes.
Les pays qui importent le plus de champagne
La fin de l’année approche : une raison pour de nombreuses personnes dans le monde de faire sauter les bouchons et de porter un toast avec une coupe de champagne ou de vin. Comme le montre notre graphique basé sur les données de Brand Finance, Moët & Chandon est la marque de vin et champagne la plus précieuse au monde, avec une valeur de 1,4 milliard de dollars en 2021, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente.
La marque de champagne de luxe, propriété de la maison LVMH, domine largement le classement des marques les plus valorisées de l’industrie du vin et du champagne, et a vu ses ventes repartir à la hausse en 2021. Avec la fin des restrictions sanitaires liées à la pandémie, les célébrations, mariages et autres réunions de famille (où le champagne ne pouvait pas manquer) ont été particulièrement nombreuses, selon le rapport.
En deuxième position figure la marque de champagne Veuve Clicquot, qui fait elle aussi partie du groupe LVMH, avec une valeur de 962 millions de dollars. Détenant également Chandon (sa marque américaine de vin mousseux) et Dom Pérignon dans son portefeuille, le groupe présidé par Bernard Arnaud possède quatre des cinq marques de vin et champagne les mieux valorisées au monde.
Dans le reste du classement on retrouve d’autres géants internationaux du secteur des boissons alcoolisées, comme la marque de vin chinoise Changyu, qui vaut 879 millions de dollars, le domaine australien Lindeman’s (664 millions de dollars) et la marque de vins apéritifs italienne Martini (401 millions de dollars).
Qui dit fêtes de fin d’année, dit aussi bien souvent : champagne ! Après une année 2020 morose en raison de la pandémie Covid-19 et de la fermeture des lieux de convivialité, sans parler de l’arrêt quasi total des vols des compagnies aériennes, la filière du champagne se réjouit d’un rebond de la demande en 2021, avec des chiffres qui s’annonçeraient même meilleurs que ceux de 2019 en termes d’expédition.
Le champagne s’exporte en effet très bien dans le monde. Sur les 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés par la filière en 2020, 2,6 milliards d’euros provenaient des exportations, soit environ 60 %. Les huit pays présentés dans notre graphique sont les principaux clients de la filière champagne, captant ensemble plus de 70 % des bouteilles expédiées hors de l’Hexagone, selon les données du Comité Champagne. Les Britanniques qui sont les premiers importateurs : 21,3 millions de bouteilles ont ainsi traversé la Manche l’année dernière. Le champagne séduit également aux États-Unis et au Japon, qui ont importé respectivement 20,8 et 10,8 millions de bouteilles en 2020, alors que nos voisins allemands et belges font également partie des cinq plus gros acheteurs.
Il s’agit d’une évolution majeure dans nos sociétés : les Français boivent de moins en moins d’alcool. Si la tendance est connue et observée depuis plusieurs décennies, les données de l’Insee permettent d’en mesurer l’ampleur et de visualiser plus en détail les changements de consommation.
Ainsi entre 1960 et 2018, la consommation de boissons alcoolisées a été divisée par plus de deux. Un Français buvait en moyenne 200 litres d’alcool par an à l’époque, il n’en boit aujourd’hui plus que 80 litres. Ce déclin s’est principalement produit entre les années 1960 et la fin des années 1990, avec la mise en place des politiques publiques de lutte contre l’alcoolisme (loi Évin par exemple). Mais la tendance perdure encore de nos jours : entre 2010 et 2018, la consommation annuelle de boissons alcoolisées a ainsi diminué de 4 litres par personne.
Dans le détail, on remarque que si les Français boivent moins d’alcool, c’est essentiellement parce qu’ils se sont détournés du vin. De 128 litres en moyenne en 1960, la consommation de vin par habitant a chuté à 36 litres en 2018. Pour se donner une idée, cela signifie qu’un Français boit aujourd’hui en moyenne un verre de vin par jour, alors qu’il en buvait entre trois et quatre en 1960. Si la consommation de nos aînés à de quoi impressionner, il faut savoir qu’il était courant de voir des enfants consommer du vin à l’époque. Il faudra en effet attendre 1956 pour que l’État interdise la distribution d’alcool dans les cantines, et seulement pour les moins de 14 ans à cette date.
Comme l’indique notre graphique, la baisse de la consommation de vin concerne ainsi exclusivement les vins dits de « consommation courante », c’est à dire les vins de table. Car dans le même temps, la consommation s’est davantage orientée vers les vins de qualité (IGP, AOP), notamment à partir des années 1980. Avec le champagne, les vins de qualité sont ainsi la seule catégorie de boissons dont la consommation a augmenté depuis 1960. Concernant les autres boissons alcoolisées, on constate que la consommation de bière et de spiritueux est restée à peu près stable au cours des dernières décennies, tandis que celle de cidre a connu un fort déclin entre 1960 et 1980.