CCI / CMA : les deux chambres signent une convention de coopération
Vendredi 16 juin, la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Provence-Alpes-Côte d’Azur et celle de métiers et de l’artisanat (CMA) ont signé une convention de coopération.
Renforcer la collaboration opérationnelle sur des enjeux stratégiques, détecter les synergies efficientes et déployer plus d’actions communes ? C’est l’objet de la convention liant pour 4 ans les deux chambres régionales dont les réseaux se mobilisent auprès de 550 000 entrepreneurs dans les territoires : artisans, commerçants, industriels, indépendants… Les objectifs de cette convention sont d’accentuer la coordination CCI/CMA, d’initier des actions communes et de poursuivre la contribution au sein du club de la conjoncture et du collectif des acteurs économiques.
« Avant même cette convention, la coopération était déjà concrète pour les équipes CMA et CCI en Provence-Alpes-Côte d’Azur : des actions menées conjointement sur les territoires pour redynamiser les centres-villes, faciliter les transitions, soutenir chaque étape de l’entrepreneuriat, accompagner face aux difficultés, a déclaré Philippe Renaudi, président de la CCI de Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’objectif aujourd’hui et à l’horizon 2026 est de travailler de concert sur des enjeux comme l’international, l’apprentissage, le foncier économique… Ce rapprochement se fait en cohérence, en conservant les spécificités de nos chambres consulaires. »
« La volonté commune est bien de maintenir des relations de proximité privilégiées avec les entreprises pour les soutenir et les accompagner tout au long de leur vie, a poursuivi Yannick Mazette, président de la CMA de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Très impliqué sur les problématiques environnementales comme la formation des jeunes et l’emploi, l’objectif à l’horizon 2026, comme précisé par le Président Renaudi est bien de travailler de concert sur les enjeux majeurs pour le développement de notre région, de nos entreprises, de notre jeunesse qui représente notre avenir. »
J.R.
CCI / CMA : les deux chambres signent une convention de coopération
Plus de 600 invités au Palais des Congrès d’Arles ce 30 janvier, des patrons de petites ou moyennes entreprises, des maires et deux spécialistes de l’économie, François Lenglet, journaliste et Philippe Dessertine, professeur à la Sorbonne et directeur de l’Institut de Haute Finance, qui étaient invités par le président de la CCI, Stéphane Paglia.
En ouvrant la soirée, il s’est exclamé : « Quel plaisir de vous retrouver » et a enchaîné « Après le Covid, en 2022 on a assisté à une augmentation des créations d’entreprises, +6,4%, bravo! Les femmes porteuses de projets représentent 36%, ce n’est pas encore la parité, mais on progresse. » Il a fait le tour de tous les dispositifs engagés sous sa mandature : « 13 local », les chèques-cadeaux lancés avec la CCI d’Aix-Marseille, 500 000€ mis en circulation dans l’économie locale, qui favorisent l’attractivité, le développement, le dynamisme et la préservation du territoire du Pays d’Arles.
“Nous sommes tous ici pour développer le Grand Marché de Provence à Châteaurenard qui se déploie sur 35 hectares.“
Stéphane Paglia, Président de la CCI du Pays d’Arles
Stéphane Paglia a poursuivi : « Nous sommes tous ici pour promouvoir nos métiers, donner l’envie aux jeunes de devenir chefs d’entreprises, aménager notre territoire avec le contournement d’Arles et la requalification de la RN 113 (qui traverse les 13km du centre ville avec un trafic quotidien de 80 000 véhicules et qui deviendrait un boulevard urbain moins polluant pour les riverains), développer le Grand Marché de Provence (à Châteaurenard qui se déploie sur 35 hectares), investir 6M€ pour le multi-modal, aménager la future tranche de la LEO qui désenclaverait le nord du département, installer des hôtels d’entreprises au coeur d’Arles, Tarascon ou Saint-Rémy pour les dynamiser, amplifier l’opération « Esprit clients » en aidant les commerçants à refaire leur vitrine, être plus attractifs, améliorer leur chiffre d’affaires, verdir l’environnement, en enlevant des camions de la route et favoriser le transport fluvial sur le Rhône et encore développer les filières d’hydrogène et de biomasse et ainsi conforter la transition écologique ».
“Nous sommes tous ici pour aménager la future tranche de la LEO qui désenclaverait le nord du département.“
Stéphane Paglia, Président de la CCI du Pays d’Arles
Le dynamique président de la CCI a rappelé son projet de mandature en 10 points : « Créer des emplois, apporter des formations d’excellence, booster le territoire, déployer le programme du port, stucturer la filière agroalimentaire (qui représente 60% de l’agriculture des Bouches du Rhône), renforcer l’incubateur de l’entrepreneuriat au féminin, ouvrir ici une école de commerce qui attirerait les jeunes et empêcherait leur exode vers Aix, Marseille, Nîmes ou Montpellier. A terme, ils seraient 130 à vivre ici et monter leur propre entreprise, inciter à saisir toutes les opportunités numériques, commerciales, artisanales et industrielles et développer l’aménagement du Pays d’Arles qui inclut La Camargue, les Alpilles, la Plaine de Crau et attire 1,5 million de touristes par an ».
Il continue d’égrener les atouts culturels et historiques de ce territoire béni des dieux : « 200 000 entrées dans nos monuments patrimoniaux, 120 000 pour la fondation LUMA dédiée au soutien de la création artistique, les Rencontres de la Photo, créées en 1970 par Lucien Clergue et Michel Tournier qui attirent le monde entier chaque été (127 000 visiteurs), La Fondation Van Gogh, les vestiges romains à l’abri du Musée Arles Antique, le Musée ethnographique d’Arlaten, les 60 000 croisiéristes sur le Rhône et les 12M€ de retombées économiques induites par les Feria de Pâques et du Riz en septembre. »
Stéphane Paglia accueille ensuite le 1er expert de cette « Soirée des Entreprises » François Lenglet, journaliste, chef du service économie TF1 – LCI qui prend la parole. « Ca fait plaisir de vous voir aussi nombreux, le bonheur d’entreprendre n’est pas si fréquent. Mon ordre de mission, ce soir, c’est parler du devenir de l’inflation. Je vous préviens, elle est là pour longtemps, nous sommes entrés dans un nouveau monde, un cycle différent. Jusqu’à présent, les Etats-Unis étaient les maîtres du monde, ils sécurisaient les transactions, ils définissaient les règles du commerce international, l’OMC suivait ses préconisations, le dollar était roi, et nous, nous baignions dans l’insouciance. Désormais, la bête américiaine est blessée, l’économie en déclin. Nous devons donc changer notre fusil d’épaule, à commencer par produire chez nous les médicaments, les semi-conducteurs, l’énergie, l’agro-alimentaire et rompre avec les illusions de la mondialisation ».
Je vous préviens, l’inflation est là pour longtemps, nous sommes entrés dans un nouveau monde, un cycle différent.
François Lenglet
« Un sujet majeur cristallise notre avenir : la démographie » explique François Lenglet. « La population active commence à diminuer, des centaines de millions de paysans chinois ont quitté leur ferme et sont arrivés en ville où ils s’entassent dans d’immenses ateliers, des usines gigantesques. C’est un afflux considérable de bras, de salaires nos qualifiés, de production à bas, très bas coûts. Chaque année la population active baisse. En Chine, justement, on recense 7 millions de personnes en moins, le vieillissement s’accélère. En Italie on a dénombré 400 000 citoyens en moins, la France est pour l’instant relativement épargnée, mais il est de plus en plus difficle de trouver du personnel, les ressources humaines se raréfient. Pour un patron, recruter relève d’une véritable compétition, le rapport employeur / employé s’inverse, désormais c’est le salarié qui choisit son patron et l’entreprise où il a envie de travailler ».
Autre préoccupation : la transition énergétique. « Produire propre coûte plus cher qu’en polluant l’environnement. Décarboner, réduire les émissions de dioxyde de carbone a un prix, ce qui renchérit la valeur des marchandises. Or, les banques centrales sont en train de faire remonter le taux pour éradiquer l’hydre de l’inflation. Après la chute du Mur de Berlin, la fin de la Guerre froide, la Chine s’est ouverte, le prix du travail a notablement baissé, les frontières ont reculé, on a pu circuler sans trop de contraintes. Mais ce monde-là c’est fini avec l’entrée en guerre de la Russie en Ukraine, une parenthèse se referme. L’hyper-puissance des USA a dégringolé, Vladimir Poutine a sans doute perçu son déclin et il a estimé qu’il avait une fenêtre de tir – au sens propre – pour envahir l’Ukraine. Il nous faut donc réorganiser l’économie mondiale suivant l’axe Chine- USA, mais est-ce si grave? »
“L’inflation n’est pas le monstre, le diable qu’on nous présente. Elle inverse le rapport de force entre travail et capital.“
François Lenglet
A cette question, François Lenglet se montre plutôt rassurant. « A la sortie de la guerre, les baby-boomers, mes parents, ont pu se constituer un patrimoine, acheter leur maison grâce à l’enflation, si, si! Elle avait progressé de 10 à 15%, mais les salaires aussi. Du coup le poids du remboursement s’est allégé, c’est l’ardoise magique. Aujourd’hui, c’est pareil. Le rapport s’est inversé, on a indexé les salaires, le SMIC, les retraites, les impôts avec de nouveaux barèmes, ce n’est pas la fin du monde. » Il conclut avec optimisme : « L’inflation n’est pas le monstre, le diable qu’on nous présente. Elle inverse le rapport de force entre travail et capital. Le monde qui pointe est plein de promesses, fécond, sans doute va-t-il gommer les inégalités, c’est tout ce que je nous, je vous souhaite! » Tonnerre d’applaudissements dans la salle comble du Palais des Congrès d’Arles.
Place au 2ème expert de la soirée, l’économiste Philippe Dessertine. « La mission que m’a confiée le président de la CCI est simple et complexe à la fois, être positif, avoir l’esprit « feria ». Je vais commencer par l’évènement majeur de notre monde actuel : le dérèglement climatique. 8 milliards d’humains sur terre nous obligent à changer de modèle économique. Le nôtre datait de 150 ans, il ne fonctionne plus, il est urgent d’en changer, ce n’est plus une option mais une obligation ». Tout a changé, une forme de révolution a frappé le monde des mathématiques, de la science, de l’astro-physique, de nos connaissances. Les algorithmes développent des informations qu’on n’avait pas, avant. Certains affirment par exemple que dans 20 ans le cancer sera vaincu. On peut désormais cumuler croissance et développement durable, ils ne sont plus antinomiques ».
“Pour oser, pour innover, il faut être petit. C’est la grande force des territoires décentralisés comme le Pays d’Arles.“
Philippe Dessertine
Comment adapter ce raisonnement au Pays d’Arles et à ses entrepreneurs? Grâce à un mot, la décentralisation. On ne dépend plus de Paris, un président a été élu sans parti politique. New-York, la ville des gratte-ciel, est morte, c’est Los Angeles qui gagne, cette ville horizontale, cette juxtaposition, cette mosaïque de communautés, reliées entre elles, connectées par le digital. Ici, la Crau, la Camargue, la Montagnette, les Baux, les Alpilles, ses parcs naturels, ses 29 communes, c’est un véritable pays de cocagne! Vous avez les paysages, le patrimoine, la culture, les bons produits du terroir, vous savez ce qu’est la déconcentration, vous avez déjà ce nouveau monde sous vos yeux, entre vos mains. Et la CCI c’est elle qui les relie, les irrigue, tous ces réseaux de grandes, moyennes, petites entreprises, qui promeut la synergie et propose cet autre mode de fonctionnement. Des entités à taille humaine où on peut innover. Comme l’agriculture qui s’équipe de drones. Dans les grosses structures, on n’y arrive plus ».
Philippe Dessertine cite alors l’exemple du business-man Mark Zuckerberg. « Il a créé Facebook, payait cher ses salariés, mais ils n’arrivaient plus à innover, à se réinventer, ils étaient trop nombreux, la structure trop lourde. Facebook dégringole, pour enrayer cette chute, il acquiert Instagram. Même scénario. Il ne faut pas oublier que le but d’un bureaucrate c’est de garder son boulot, pas de travailler dans l’intérêt de l’entreprise. Pour oser, pour innover, il faut être petit. Regardez pour les grands laboratoires pharmaceutiques avec le Covid. Ni Sanofi, ni Pasteur n’ont trouvé le vaccin, les dinosaures ont un grand corps mais une petite tête. C’est Moderna, une équipe plus réduite de biotechnologies qui l’a mis au point ».
“C’est avec le trio innovation-croissance-développement durable que vous allez gagner la bataille de demain, celle des talents.“
Philippe Dessertine
Il ajoute : ‘Ici, nous avons, vous avez un tissu de petites entreprises, une infinité de dynamismes, d’envies, d’énergies où le délai de prise de décision est immédiat, pragmatique. Votre nouveau PIB, c’est le trio innovation-croissance-développement durable. Grâce à tous ces humains, ces cerveaux, ces bras, ces jeunes que vous allez retenir sur le territoire, vous allez gagner la bataille de demain, celle des talents. Et moi, j’ai un double regret, ne plus avoir 20 ans et ne pas habiter le Pays d’Arles ».
La manifestation se conclura sur une phrase projetée sur le grand écran du Palais des Congrès d’Arles : « Notre territoire est inspirant, performant, novateur. Nous sommes les acteurs de la réussite de demain ».
Andrée Brunetti
CCI / CMA : les deux chambres signent une convention de coopération
En cette fin d’année, Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse depuis un peu plus d’une année, a dressé le bilan de cette première année de mandat. Mais surtout, en compagnie des membres de son bureau et des présidents de commissions de l’organisme consulaire, il a tenu à présenter les grands axes jusqu’à la fin de sa mandature en 2026.
« Nous sommes là pour amener de la valeur ajoutée, explique sans détour Gilbert Marcelli, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse depuis le 25 novembre 2021. On n’est pas là pour se faire prendre en photo ou pour couper des rubans. Nous ne voulons plus entendre que les CCI cela ne sert à rien » C’est pour ces raisons que ce dernier vient de réunir les membres du bureau et les présidents de commissions de l’organisme consulaire afin de présenter la feuille de route de la mandature de la CCI de Vaucluse jusqu’en 2026. Mais avant cela, l’équipe réunie autour de Gilbert Marcelli a tenu à rappeler qu’il a fallu d’abord « restructurer cette CCI avec un esprit d’entreprise. » « Il était nécessaire de restaurer cet esprit d’action, poursuit le président. Et maintenant il va falloir aller vite pour faire en 4 ans, ce que nous nous devons de réaliser durant notre mandat de 5 ans. Il va falloir continuer à être réactif et travailler ‘en meute’ pour que l’économie vauclusienne se porte mieux. »
Renforcer les coopérations Ainsi, dans un premier temps, l’équipe de Gilbert Marcelli entend accélérer les dynamiques partenariales. Pour cela, les élus consulaires veulent renforcer la coopération avec l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels. Une volonté qui s’est traduite par une multiplication des conventions de partenariats passées avec la French Tech pour développer l’innovation et « proposer une vision des industries de demain » ainsi qu’avec les CCI italiennes et africaines pour développer l’international (ndlr : un voyage est prévu en février au Maroc pour y développer notamment les formations proposées par l’Ecole hôtelière d’Avignon). La CCI 84 s’est aussi rapprochée de la Banque des Territoires pour identifier les dispositifs financiers utiles aux entreprises « car sans argent, on ne fait rien », insiste le président de la Chambre pour qui il faut aussi répondre « aux appels à projets de la Région et de l’Europe » pour accompagner les entreprises vers les dispositifs financiers adaptés à leur stratégie.
Formation, Industrie 4.0 et Académie Vaucluse Provence La formation sera aussi au centre du projet de mandature de la nouvelle équipe qui veut se mobiliser « pour le plein emploi et les métiers de demain » au sein d’un campus inter-métiers : l’Académie Vaucluse Provence, qui sera inaugurée ce mois-ci. « Il y a déjà l’Ecole hôtelière d’Avignon mais aussi Kedge, la pharmacie… » rappelle le président de la CCI. Ce campus, qui devrait être agrandit de 4 hectares pour porter sa surface totale à 10 ha, accueillera l’École de Management Industriel et un centre de formation des demandeurs d’emploi sur les métiers en tension.
« Il ne s’agit pas de faire concurrence aux voisins mais d’enrichir l’offre de formation du territoire » explique Céline Laget, présidente de la commission Education et prospective qui annonce que l’Université d’Avignon, mais aussi des représentants des industriels et des collectivités seront invités à siéger au conseil d’administration de l’Académie Vaucluse Provence afin de participer au développement de ces formations. Avec un objectif affiché : doubler le chiffre d’affaires annuel du campus en le portant à 16M€ d’ici 4 ans.
Autre projet de la mandature, la création d’un Pôle R&D industrie 4.0 sur le Campus de la CCI. Un outil partagé entre apprenants et entreprises est destiné à accélérer l’innovation pour la Chambre de commerce et d’industrie qui ambitionne également d’identifier et accompagner les entreprises à hypercroissance, qu’elle réunira en réseau dans le club : ‘Les pépites du territoire’. « Il faut attirer tous les réseaux ensemble » assure Gilbert Marcelli.
Priorité au commerce de proximité « Une des priorités de la mandature est d’agir pour le commerce de proximité, annonce Richard Hemin, membre du bureau et président de la commission commerce et rayonnement touristique. Il faut recréer le réflexe CCI pour les commerçants. Plusieurs actions ont à cet égard déjà été mises en place en novembre dernier par la Commission Commerce : réunir les associations de commerçants pour les aider à échanger sur les bonnes pratiques et dynamiser leur réseau, créer une carte de membre pour informer les commerçants sur les services CCI qui leur sont dédiés. Et parce que les élus consulaires considèrent que le commerce de proximité est un acteur de la valorisation de nos centres-villes et villages, ils vont proposer la création d’un événement par territoire : ‘les récompenses du commerce de proximité’. »
Assises de la mobilité et gestion de l’aéroport et du port du Pontet Par ailleurs, la CCI 84 n’oublie pas rappeler qu’elle assure la gestion de l’aéroport Avignon Provence et du Port du Pontet. Des sites dont l’organisme consulaire a pour objectif de renforcer l’activité industrielle et commerciale car ils sont « au service du développement économique du territoire » assure Bruno Delorme, président de la commission Aménagement du territoire et équipements gérés.
Ainsi, sur le volet aéroportuaire, entendant maintenir l’aviation commerciale saisonnière dans le respect des riverains et de l’environnement, la CCI a demandé la suppression de l’activité privée de voltige et commandité une étude sur le bruit. Pour autant, et malgré les nuisances « ces infrastructures sont indispensables à l’économie du Vaucluse » martèle le président Marcelli qui veut également que la chambre s’inscrive aussi dans la transition écologique et la mobilité durable.
Dans cette optique, la Chambre est ainsi à l’initiative d’un projet de transport fluvial sur le Rhône au départ du Port du Pontet. La question de la mobilité semblant essentielle pour le monde économique local, la CCI entend se saisir du sujet en organisant, au printemps prochain, les ‘Assises des Mobilités’ qui réuniront entreprises et collectivités. « Les sujets ne manqueront pas : la Leo, le tramway, le ferroviaire, prévient Patrice Perrot, membre associé conseiller délégué à l’énergie. Il y a également l’enjeu du dernier kilomètre et des mobilités multimodales. »
Côté environnement, « il y a aussi une énorme demande des entreprises sur le recyclage et la mise en place des ZFE (Zone à faibles émissions) qui concerne plus particulièrement le secteur d’Avignon », complète Dominique Damiano, président de la commission Proximité, coopération territoriale et économie circulaire.
Être présent sur l’ensemble du territoire Enfin, la CCI entend être présente sur l’ensemble des territoires via un maillage des différentes intercommunalités pour agir en hyper-proximité. « Des binômes élus et conseillers entreprises sont ainsi constitués afin d’assurer une interface dans tous les EPCI auprès des entreprises et réseaux, explique Gilbert Marcelli. Des permanences dans les mairies, communautés de communes et sous-préfectures sont également mises en place pour être en proximité avec les entreprises et les collectivités. Notre rôle est d’expliquer comment fonctionne ‘l’entreprise’ CCI de Vaucluse ». « Nous avons la volonté d’être présent sur tout le Vaucluse avec des techniciens qui puissent apporter des réponses immédiates aux 39 000 entreprises du département » confirme Nordine Saihi, membre du bureau. C’est ainsi aussi par ce souci de proximité que les AG de l’institution consulaire sont ainsi désormais régulièrement délocalisées sur l’ensemble du Vaucluse.
Pour cela, l’équipe du président de la CCI entend notamment s’appuyer sur les 150 collaborateurs consulaires et les 85 chefs d’entreprise (élus, membres associés et conseillers techniques) répartis sur l’ensemble du territoire. « La CCI de Vaucluse se positionne comme le premier réseau public de proximité, accélérateur de l’économie et de la croissance durable des entreprises vauclusiennes », insiste Gilbert Marcelli qui rappelle que ses équipes se sont réunies en commissions à plus de 40 reprises depuis un an. « Ils ont construit ensemble un projet audacieux qu’ils s’engagent à mettre en œuvre durant la mandature. »