Vaucluse : le 1er médecin salarié par le Département recruté pour le centre-ville d’Avignon
Malgré son attractivité, le Vaucluse est le département de la Région Sud qui a la plus faible densité de généralistes. Et 85 médecins libéraux pour 100 000 habitants. Phénomène aggravant, la moitié d’entre eux ont ont plus de 55 ans et l’an dernier, 45 sont partis, soit à la retraite, soit ailleurs.
« Il y avait donc urgence à lancer un plan santé, en se basant sur ce qui marche ailleurs, en Saône et Loire, Charente-Maritime, dans le Gers par exemple, pour recruter nous-mêmes, puisque c’est une compétrence que nous accorde la Loi 3DS » explique la Présidente de l’exécutif départemental, Dominique Santoni, en liaison avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’ARS (Agence régionale de santé), la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie), le Conseil de l’Ordre des Médecins et des associations d’élus.
L’an dernier, une campagne de communication a été lancée dans la presse nationale, à la radio et à la TV pour les attirer en leur promettant un salaire en fonction de leur ancienneté et de la grille indiciaire, plus de souplesse et moins de contraintes administratives dans la pratique de leur métier (paperasse, gestion, prise de rendez-vous par Doctolib). D’autant plus que le médecin de papa qui travaillait jour et nuit, week-end compris, c’est fini. Maintenant les médecins, hommes et femmes, souhaitent avoir une vie plus équilibrée entre le cabinet, la famille et les loisirs.
Claudio Tatullo, ce 1er médecin salarié a donc a 40 ans, il est né dans la région des Pouilles, en Italie et a travaillé 5 ans dans une clinique de St-Rémy de Provence, un centre de rééducation fonctionnelle, avant de poser ses valises à Avignon. Il consulte depuis lundi dans le nouveau cabinet installé au n° 19 Place de l’Horloge. « Je voulais changer de vie, ici je ne gère pas les démarches administratives, les appels téléphoniques, je suis accompagné par une assistante. En Italie j’ai travaillé dans le secteur libéral pour l’équivalent de la ‘Guardia médicale’ (équivalent de SOS Médecins) avec des urgences H 24, week-end compris, c’est enrichissant mais usant. »
Il poursuit : » Ici, je vais pouvoir me concentrer sur le patient, le suivre dans la durée, avec une prise en charge globale comme médecin traitant. Je travaille du lundi au vendredi de 9h à 18h, après je vais gérer ma vie privée comme je l’entends, profiter des paysages, des randonnées, des loisirs, de la vie culturelle, du climat du Vaucluse ».
Le local de 120m2 inauguré jeudi matin est composé d’une salle d’attente, de 2 cabinets de consultations, d’un salle de soins pour les urgences et le dépistage gynécologique de cancers du col de l’uterus, d’un bureau administratif. C’est Romain Natale, un psycho-motricien de formation, qui coordonne l’ensemble de la structure, le local pour qu’il qu’il soit opérationnel : mobilier, équipement médical, ordinateurs.
La présidente du département insiste : « Nous ne faisons pas de concurrence aux médecins libéraux, nous sommes complémentaires pour répondre aux préoccupations des Vauclusiens, pour lutter contre la désertification médicale. En tout, nous avons déjà recruté 9 médecins qui vont s’installer à Cadenet, Apt, Valréas, la machine est lancée. C’est du cousu main, nous allons là où l’offre de soins est insuffisante et le médecin salarié se consacre entièrement à son patient, c’est cela qui les a séduits! Pas besoin de se préoccuper de la paperasse, des prises de rendez-vous, de tout l’aspect administratif qui est particulièrement chronophage ».
Dominique Santoni poursuit : « Notre département est attractif, offre une qualité de vie et ce ‘Plan Santé’ est une fusée à 3 étages. Le 1er, c’est l’installation de ces médecins qui vont mailler le territoire. 2ème acte : un bus itinérant qui va quadriller les zones isolées, notamment sur le Plateau de Sault. Le 3ème, la télé-médecine, puisque grâce à Renaud Muselier, le président de la Région Sud, nous sommes département-pilote. Par exemple, les spécialistes en ophtalmologie de l’Hôpital d’Apt poseront le diagnostic d’un patient de l’Isle sur la Sorgue, il n’aura pas à se déplacer, il ira juste chez son médecin ». Une dernière étape pourrait être franchie avec le déplacement de médecins au domicile de malades très isolés.
Ce dispositif innovant coûtera entre 800 000€ et 1 M€ par an au Conseil Départemental. Selon les besoins, 18 médecins pourront être recrutés l’an prochain, encore plus l’année d’après. « L’important, nous l’avons vécu lors de la crise sanitaire, c’est de renforcer notre de soins. C’est notre choix politique au service de tous les Vauclusiens » a conclu la présidente Santoni.
Vaucluse : le 1er médecin salarié par le Département recruté pour le centre-ville d’Avignon
Pour rappel, la Cour des Doms, épisode 1 La prison Sainte-Anne, ancien hospice des aliénés, dépendance du Palais, en devenir de La Cour des Doms, est remaniée en 1860, pour répondre à un problème carcéral du département. Le bâtiment se libère en 2003 grâce à la construction d’un nouvel établissement carcéral en périphérie de la ville, au Pontet. En plein secteur sauvegardé l’édifice présente des vues sur le Palais des Papes et le Rhône. La municipalité réinvestit le produit de la vente dans la requalification et la reconversion des abords de la future résidence afin de la rattacher encore mieux à son centre historique.
Une réhabilitation de haute voltige La réhabilitation menée par les architectes du patrimoine Huit et demi en association avec le cabinet Fabre & Speller et contrôlée par l’architecte des Bâtiments de France consiste en la réalisation de 68 logements, 73 places de stationnement souterrain, des commerces, une crèche, un centre médical, un espace artistique et culturel de 1700 m² -qui sera géré par la ville-, un café et aussi une auberge de jeunesse. La restauration complète respectera l’architecture, l’ordonnancement des formes et l’authenticité des matériaux d’origine.
La visite Ce matin-là il faisait très doux et le printemps pointait déjà le bout de son nez avec un soleil très présent. Nous voici au pied de la prison Sainte-Anne, côté Rhône. Casque, gilet fluo, sur-chaussures de sécurité, nous nous délestons de nos sacs de ville pour gravir, plus légers et moins encombrés, de hauts escaliers en échafaudage pour franchir le rempart quai de la ligne. Branlants mais solides, les marches en acier ajouré nous indiquent à quel point le sol s’échappe très vite pour nous laisser happer par le ciel. A la fin de la visite qui se fait par étapes, nous serons à un peu moins de 40 mètres du sol, alors que les structures en métal du dernier étage sont à peine posées. La vue embrase Avignon, ses toits, ses hôtels particuliers avec leurs profonds jardins d’habitude si bien cachés, le Palais des papes, le dos de la Vierge dorée, le Rocher des Doms, les remparts, le Rhône, la Barthelasse, les péniches… ce matin-là nous étions très privilégiés.
Sur la dalle qui constituera la Cour des Doms Les ouvriers travaillent dans des bruits de percussions, de cisaillement, de masse qui s’écrasent sur les murs. Partout la poussière blanche danse, tombe et se faufile absolument partout. Nous arrivons sur la dalle sous laquelle se tiendra un parking en strates. A la surface, les emplacements des arbres sont déjà indiqués.
Cécile Helle, maire d’Avignon «Les travaux avancent rapidement. Nous sommes sur la dalle de la Cour des Doms sur laquelle donneront les appartements, précise Cécile Helle, maire d’Avignon. Ce que je trouve intéressant ? C’est toute cette structure en acier habillée de zinc qui va être apposée sur l’ancien bâtiment, une des signatures architecturale du projet qui a fait que celui-ci soit retenu. On ne se rendait pas compte de la dimension historique du bâti lorsque celui-ci était encore une Maison d’arrêt. Les hauteurs de plafond en ogives y sont généreuses et les éléments architecturaux conservés donneront du caractère à ces appartements.»
Laurent de Fommervault, Directeur général adjoint du Groupe François 1er «Nous réalisons sur ce chantier 68 logements du studio au T5, ainsi que des parkings en souterrain, ce qui, en intramuros d’Avignon est assez rare, détaille Laurent de Fommervault, Directeur général adjoint du Groupe François 1er. Ce projet est emblématique parce qu’il est à l’image de ce que nous réalisons habituellement : redonner vie à des bâtiments anciens en les rénovant, le plus souvent en cœur de ville, en relation étroite avec le municipalité, pour le bénéfice des habitants. Une bonne partie de notre programme a été commercialisée, particulièrement les produits s’adressant aux investisseurs. D’ailleurs, à partir du 15 juin, lors d’une importante opération de communication, nous lancerons la phase de commercialisation des logements situés au sommet du bâtiment. Il s’agit d’une quinzaine de duplex (Ndlr : dont un triplex de 125m2), quasiment des maisons de ville avec jardin, posées sur le bâtiment.»
Pierre Bortoli, Directeur régional Vinci Construction France, société avignonnaise Girard «Nous sommes fiers de faire aboutir ce projet grâce au savoir-faire de l’entreprise Girard dans différents métiers, de la taille de pierre au travail sur les façades, la réalisation de sous-œuvre, cisaille-carottage, réalisation de corps d’état en propre telles que les menuiseries, la pose de parquet. Et, également, une compétence qui a toute sa place en centre-ville, celle de management de projet pour relever les défis, notamment, de logistique. Ceci est d’importance car ces enjeux de réhabilitation de cœur de ville nous impacteront de plus en plus. La Cour des Doms est un exemple de la construction de la ville sur la ville, avec la réhabilitation d’un patrimoine fort transformé en logements et locaux ouverts sur la ville. Notre métier ? Transformer les concepts de l’architecte en réalité, avec un accompagnement d’ingénierie en amont.»
Frédéric Breysse, co-gérant de l’agence marseillaise d’architectes Huit et demi «Nous sommes l’architecte de l’opération en association avec l’agence Fabre Speller. La politique de la ville d’Avignon nous a autorisés à réfléchir à la transformation d’un édifice, une prison. La Ville n’est pas un entrepôt de souvenirs mais un ensemble qui se reconstruit sur lui-même. Nous avons eu carte blanche pour inventer un programme sur cet ensemble qui déborde de mémoire et d’histoires douloureuses.»
Un programme pluriel «Le devenir de cet édifice ? Un programme pluriel regroupant des logements qui n’effaceront pas la mémoire de cette ancienne Maison d’arrêt désormais ouverte sur la ville tout en préservant la qualité architecturale de l’édifice. D’ailleurs le passé de ce bâtiment se lit dans l’approche architecturale menée pour restaurer les murs et transformer les fenêtres. Les cellules renferment des jours de souffrance. Il a fallu les transformer mais la transformation architecturale continue de rendre compte des traces de ces anciens jours transformés en fenêtres et portes fenêtres offrant des vues sur les paysages lointains, proches et sur les jardins. Notre parti pris ? Ne pas surcharger la prison en créant des planchers supplémentaires. Nous n’avons pas non plus voulu construire de logements sur des surfaces neuves. Nous voulions produire une solution qui s’inscrirait dans une enveloppe existante mais en imaginant une surélévation légère pour ne pas traumatiser le bâtiment et répondre aux règles sismiques qui restent très contraignantes. Un étage rehaussé a cependant été créé dans les combles.»
La Distribution «Le bâtiment compte trois étages irrigués par six cages escaliers avec des galeries périphériques agrafées sur la façade existante. Le nombre d’escaliers se réduit à quatre à partir du 2e et 3e étage pour irriguer les duplex avec une circulation en périphérie dans l’enceinte du bâtiment. Les logements du dernier niveau sont rehaussés d’une structure métallique avec des volumes aussi importants que dans les niveaux inférieurs. Une fois fini, l’étage le plus haut du bâtiment se situera à environ 40m Ngf (Niveau général de la France). Le bâtiment offre un seul triplex qui permet de voir les environs à 360°.»
Un programme intégré dans un ensemble «Cela consiste à fabriquer des émergences en lien avec les quartiers de l’intramuros, à mettre en valeur ces vues très singulières sur le Palais des papes, sur le Rhône… Le bâtiment a été curé, vidé de tous ses stigmates, de constructions hétéroclites apparues au fil du temps pour libérer les espaces dédiés au public et des espaces privés dédiés aux logements. Ceux-ci sont tous traversants et bénéficient de volumes hors du commun (parfois plus de 4 à 4,5m sous voûte), les surfaces varient de 40 à 120m2 et les logements disposent tous d’un extérieur. Les types d’appartements ont été mélangés. Par exemple un studio peut être adossé à un T3, cela permet d’imaginer une relation entre les jeunes générations et des personnes qui seraient peut-être plus âgées. Le bâtiment sera pourvu de deux entrées : face au parvis des Pénitents et une autre adossée aux remparts. L’entrée au parking se fera au début de la rue de la Banasterie, en continuité des remparts.»
Des surprises ? «Oui, durant les travaux nous avons identifié des sorguettes et des qualités de fondations qui nous permettront à l’avenir de révéler celles-ci dans le parking souterrain. Nous conserverons les empreintes de ces canalisations voûtées réalisées en pierres de taille cheminant sous tout l’intramuros, trace du réseau hydraulique historique.»
D’un bâtiment fermé à une résidence ouverte «Fabriquer le paysage de la Cour des Doms c’est ouvrir le mur d’enceinte, opérer des cadrages sur la Chapelle des Pénitents noirs, sur la tour du Palais des papes, un regard de proximité sur le Rocher des Doms ; Egalement profiter de la transparence entre le cour intérieure dédiée au public et ses limites séparatives avec la ville, sur les hôtels particuliers de la rue de la Banasterie, générer des places hautes dans l’Avignon intramuros. Je pense que la mémoire du lieu avec le temps va disparaître, notamment parce que la transformation de la ville mise sur un corpus d’expériences à venir et non sur un passé révolu,» conclut Frédéric Breysse.
Pour se faire une idée des prix Le T1 se négocie à partir de plus de 285 000€. Le T2 de 76m2 au 2e étage avec terrasse est actuellement à la vente à un peu plus de 462 000€. Le T3 de 82m2 se négociera à partir de plus de 438 000€ à près de 600 000€ pour 99m2, en 2e étage avec terrasse. Le T4 de 104m2 pourra aller jusqu’à plus de 633 000€ tandis qu’un T5 pourra se négocier au-delà de 802 000€ pour 126m2 au 3e étage. Les logements sont éligibles au dispositif Malraux. Il permet une réduction d’impôt de 30% des travaux, plafonnée à 120 000€, hors plafonnement global, et/ou à un déficit foncier reportable à 10 ans.
Vaucluse : le 1er médecin salarié par le Département recruté pour le centre-ville d’Avignon
Corinne Chatriot gère deux magasins à Avignon IKKS junior qui propose du textile enfants de 3 mois à 18 ans, rue des Marchands à Avignon et I.code, mode femme de la taille 34 au 42, rue Joseph Vernet à Avignon. Elle décrit une ville fantôme où le commerce se met en ligne pour survivre, livre en vélo façon écolo et ou l’été s’écrira sans festival…
«Cela fait plus de 30 ans que je suis dans la mode. Ce qui me manque dans cette période de confinement ? Le contact. Le dynamisme insufflé dans la ville par les habitants, les passants. On ne se voit plus, ne se parle plus, on ne conseille plus personne. Ce qui est compliqué ? Nous venons de ‘rentrer’ la collection d’été et l’on ne peut rien faire. Notre clientèle ? C’est vraiment tout le monde. Pour IKKS ce sont les parents, les grands-parents qui viennent choisir un ensemble pour leur chérubin ou même des ados qui viennent choisir ce qu’ils souhaitent porter.»
Confinement ? Et si on essayait la vente en ligne ?
«Face au confinement j’ai décidé de tenter la vente en ligne avec ‘Mon Boutigo’. Le concept ? Vendre en ligne ce que je propose en boutique. Je mets en ligne mes produits, le client vient comme s’il était dans la boutique et, au lieu de venir chercher sa commande, je la lui fais livrer –pour les communes du Grand Avignon- en vélo via Pop Messengers et le reste de la France en Colissimo. L’avantage ? Les gens sont livrés le lendemain de leur commande ! Et c’est une livraison écologique ! ‘Mon Boutigo’ ouvre le commerce à un nouveau canal de vente et, en temps ordinaires, un flux supplémentaire en magasin, également les produits sont disponibles 24h sur 24, 7 jours/7. La promesse est aussi que le panier moyen soit plus élevé que d’habitude.»
Vente en ligne et vente en boutique le bon compromis ?
«La vente ne ligne n’est pas la vente en boutique et réclame un travail important comme le référencement des articles, tailles, couleurs, photos… Heureusement l’équipe ‘Mon Boutigo’ est très dynamique et la mise en ligne ludique. C’est une expérience différente. Pour autant je ne vois pas les gens n’acheter qu’en ligne parce que c’est quand même bien plus sympa de nouer le contact avec les gens. Dans la continuité cela pourra aussi rendre service. Je vais sans doute mettre également en ligne les vêtements pour femme I.code. Pour le moment j’y réfléchis.» La boutique en ligne d’IKKS Junior Avignon centre-ville : pastel-Ikksjunior.monboutigo.fr
Après des semaines de confinement
«Qu’est-ce que l’on ressent après plusieurs semaines de confinement lorsque l’on est chef d’entreprise ? On se dit qu’on les enchaine ! Les grèves, les Gilets jaunes et maintenant ce méchant virus. Ça n’est pas simple. Je me pose beaucoup de questions pour l’après : comment ça va se passer ? Aurai-je des clientes dès le 1er jour du déconfinement ? Ou est-ce que le commerce reprendra au fil de l’eau ?»
30 ans de vente
«En 30 ans les habitudes de consommation ont-elles changé ? Oui bien sûr, nos clientes fréquentent les sites internet de vente de vêtements en ligne. C’est pourtant ce contre quoi je vais un peu quand-même. Je leur dis que l’on est là, que l’on a ouvert des boutiques pour les recevoir elles et leurs enfants, pour les conseiller, conseil qui n’existe pas sur Internet. Mais c’est difficile parce que l’on remplit bien son caddie avec le drive ! Et pourtant comment imaginer une ville sans boutiques ? En ce moment, lorsque je vais dans ma boutique pour préparer les colis de vente en ligne et que je n’aperçois personne circulant dans la rue cela me rends très triste. Je me dis mais si nous, commerçants et artisans nous n’étions pas là, à quoi ressemblerait cette ville ? Ce serait d’une atroce de tristesse… Aujourd’hui nous sommes une ville fantôme. Tout est à l’arrêt, c’est du jamais vu.»
Le festival
«La période du festival représente pour nous, déjà, une période de soldes et la clientèle touristique intervient pour une très grande part dans la fréquentation de nos magasins. Ce sont des personnes qui courent le festival, sont en vacances, dans leur maison de villégiature, résident à Avignon ou dans les villages alentours. La ville sans festival représentera, pour nous, une très importante perte.»
Spécialisée dans la création de sites internet, d’applications mobiles et de logiciels, la société avignonnaise ARG Solutions vient d’ouvrir ‘Boutigo Piolenc‘, une plateforme de commandes de produits en ligne en partenariat avec les commerçants locaux. Destinée à valoriser et redynamiser le commerce local, ‘Mon Boutigo‘ (ma boutique en provençal) permet aux consommateurs de disposer d’une application mobile recensant les commerces ainsi que les produits et services à proximité de chez eux. Quant aux commerçants, ils disposent d’une boutique en ligne personnalisée permettant d’exposer leurs produits et leurs offres (www.monboutigo.fr).
Vaucluse : le 1er médecin salarié par le Département recruté pour le centre-ville d’Avignon
C’est un nouveau défi pour l’enseigne aux lettres rouges. Parier sur des concepts plus petits, adaptés pour les centres-villes où l’offre en bricolage et jardinage est encore peu présente, telle est l’ambition de l’enseigne de grande distribution spécialisée dans le bricolage depuis 40 ans. Une envie de jouer la carte de la proximité qui a tout de suite plu à Xavier Rubis et à son fils Mathieu, qui viennent d’ouvrir le premier Mr Bricolage dans le centre d’Avignon, rue du Général Leclerc face au conservatoire de musique du Grand Avignon. Pour Mathieu Rubis, petit-fils de Jean Rubis, fondateur de l’entreprise Rubis Matériaux, installée boulevard Eisenhower depuis 1961, il s’agit « d’amener le bricolage au cœur de la cité des papes avec un service adapté à la clientèle » pour que celle-ci ne soit pas « obligée de prendre la voiture pour se rendre dans les grandes zones commerciales pour effectuer ses achats. »
■ 10 000 références en stock
Au sein de ce nouvel espace de 225 m2, anciennement occupé par EDF, pas de pots de peintures immenses ni de grands matériaux de construction mais un choix de 10 000 références en quincaille- rie, électricité, plomberie, jardine- rie, bois, décoration, outillage… « Nous avons adapté le principe de l’épicerie de proximité au bricolage avec des solutions clé en main pour dépanner les gens qui font des travaux chez eux » résume Mathieu Rubis qui avoue avoir misé sur la plus-value apportée par les travaux sur l’axe Carnot-Carreterie pour s’installer à deux pas de la place Pie et de ses Halles. « Par ailleurs, pour des commandes spéciales nécessitant des produits uniquement disponibles sur notre site extra- muros, nous pouvons répondre favorablement à toute demande sous 48 heures. »
Avec cette nouvelle ouverture, ce sont quatre emplois qui ont été créés et Mathieu Rubis est confiant pour l’avenir : il souhaite mettre en place prochainement un service de livraison en triporteur électrique et n’exclut pas une ouverture le dimanche « en fonction de la demande. »