22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

La Cour des Doms, épisode 2

Cécile Helle, maire d’Avignon a visité le chantier de réhabilitation de l’ancienne Maison d’arrêt, la prison Sainte-Anne datant du XIVe siècle métamorphosée, en 2021, en une résidence de 68 logements et autres locaux. Elle était accompagnée du groupe de restauration immobilière François 1er, de l’entreprise de rénovation des Monuments historiques Girard-Vinci, du promoteur LC21 et des architectes Huit et demi et Fabre & Speller.

Pour rappel, la Cour des Doms, épisode 1
La prison Sainte-Anne, ancien hospice des aliénés, dépendance du Palais, en devenir de La Cour des Doms, est remaniée en 1860, pour répondre à un problème carcéral du département. Le bâtiment se libère en 2003 grâce à la construction d’un nouvel établissement carcéral en périphérie de la ville, au Pontet. En plein secteur sauvegardé l’édifice présente des vues sur le Palais des Papes et le Rhône. La municipalité réinvestit le produit de la vente dans la requalification et la reconversion des abords de la future résidence afin de la rattacher encore mieux à son centre historique.

Une réhabilitation de haute voltige
La réhabilitation menée par les architectes du patrimoine Huit et demi en association avec le cabinet Fabre & Speller et contrôlée par l’architecte des Bâtiments de France consiste en la réalisation de 68 logements, 73 places de stationnement souterrain, des commerces, une crèche, un centre médical, un espace artistique et culturel de 1700 m² -qui sera géré par la ville-, un café et aussi une auberge de jeunesse. La restauration complète respectera l’architecture, l’ordonnancement des formes et l’authenticité des matériaux d’origine.

 

© François 1er

La visite
Ce matin-là il faisait très doux et le printemps pointait déjà le bout de son nez avec un soleil très présent. Nous voici au pied de la prison Sainte-Anne, côté Rhône. Casque, gilet fluo, sur-chaussures de sécurité, nous nous délestons de nos sacs de ville pour gravir, plus légers et moins encombrés, de hauts escaliers en échafaudage pour franchir le rempart quai de la ligne. Branlants mais solides, les marches en acier ajouré nous indiquent à quel point le sol s’échappe très vite pour nous laisser happer par le ciel. A la fin de la visite qui se fait par étapes, nous serons à un peu moins de 40 mètres du sol, alors que les structures en métal du dernier étage sont à peine posées. La vue embrase Avignon, ses toits, ses hôtels particuliers avec leurs profonds jardins d’habitude si bien cachés, le Palais des papes, le dos de la Vierge dorée, le Rocher des Doms, les remparts, le Rhône, la Barthelasse, les péniches… ce matin-là nous étions très privilégiés.

Sur la dalle qui constituera la Cour des Doms
Les ouvriers travaillent dans des bruits de percussions, de cisaillement, de masse qui s’écrasent sur les murs. Partout la poussière blanche danse, tombe et se faufile absolument partout. Nous arrivons sur la dalle sous laquelle se tiendra un parking en strates. A la surface, les emplacements des arbres sont déjà indiqués.

© François 1er

Cécile Helle, maire d’Avignon
«Les travaux avancent rapidement. Nous sommes sur la dalle de la Cour des Doms sur laquelle donneront les appartements, précise Cécile Helle, maire d’Avignon. Ce que je trouve intéressant ? C’est toute cette structure en acier habillée de zinc qui va être apposée sur l’ancien bâtiment, une des signatures architecturale du projet qui a fait que celui-ci soit retenu. On ne se rendait pas compte de la dimension historique du bâti lorsque celui-ci était encore une Maison d’arrêt. Les hauteurs de plafond en ogives y sont généreuses et les éléments architecturaux conservés donneront du caractère à ces appartements.»

Laurent de Fommervault, Directeur général adjoint du Groupe François 1er
«Nous réalisons sur ce chantier 68 logements du studio au T5, ainsi que des parkings en souterrain, ce qui, en intramuros d’Avignon est assez rare, détaille Laurent de Fommervault, Directeur général adjoint du Groupe François 1er. Ce projet est emblématique parce qu’il est à l’image de ce que nous réalisons habituellement : redonner vie à des bâtiments anciens en les rénovant, le plus souvent en cœur de ville, en relation étroite avec le municipalité, pour le bénéfice des habitants. Une bonne partie de notre programme a été commercialisée, particulièrement les produits s’adressant aux investisseurs. D’ailleurs, à partir du 15 juin, lors d’une importante opération de communication, nous lancerons la phase de commercialisation des logements situés au sommet du bâtiment. Il s’agit d’une quinzaine de duplex (Ndlr : dont un triplex de 125m2), quasiment des maisons de ville avec jardin, posées sur le bâtiment.»

Pierre Bortoli, Directeur régional Vinci Construction France, société avignonnaise Girard
«Nous sommes fiers de faire aboutir ce projet grâce au savoir-faire de l’entreprise Girard dans différents métiers, de la taille de pierre au travail sur les façades, la réalisation de sous-œuvre, cisaille-carottage, réalisation de corps d’état en propre telles que les menuiseries, la pose de parquet. Et, également, une compétence qui a toute sa place en centre-ville, celle de management de projet pour relever les défis, notamment, de logistique. Ceci est d’importance car ces enjeux de réhabilitation de cœur de ville nous impacteront de plus en plus. La Cour des Doms est un exemple de la construction de la ville sur la ville, avec la réhabilitation d’un patrimoine fort transformé en logements et locaux ouverts sur la ville. Notre métier ? Transformer les concepts de l’architecte en réalité, avec un accompagnement d’ingénierie en amont.»

Frédéric Breysse, co-gérant de l’agence marseillaise d’architectes Huit et demi
«Nous sommes l’architecte de l’opération en association avec l’agence Fabre Speller. La politique de la ville d’Avignon nous a autorisés à réfléchir à la transformation d’un édifice, une prison. La Ville n’est pas un entrepôt de souvenirs mais un ensemble qui se reconstruit sur lui-même. Nous avons eu carte blanche pour inventer un programme sur cet ensemble qui déborde de mémoire et d’histoires douloureuses.»

© François 1er

Un programme pluriel
«Le devenir de cet édifice ? Un programme pluriel regroupant des logements qui n’effaceront pas la mémoire de cette ancienne Maison d’arrêt désormais ouverte sur la ville tout en préservant la qualité architecturale de l’édifice. D’ailleurs le passé de ce bâtiment se lit dans l’approche architecturale menée pour restaurer les murs et transformer les fenêtres. Les cellules renferment des jours de souffrance. Il a fallu les transformer mais la transformation architecturale continue de rendre compte des traces de ces anciens jours transformés en fenêtres et portes fenêtres offrant des vues sur les paysages lointains, proches et sur les jardins. Notre parti pris ? Ne pas surcharger la prison en créant des planchers supplémentaires. Nous n’avons pas non plus voulu construire de logements sur des surfaces neuves. Nous voulions produire une solution qui s’inscrirait dans une enveloppe existante mais en imaginant une surélévation légère pour ne pas traumatiser le bâtiment et répondre aux règles sismiques qui restent très contraignantes. Un étage rehaussé a cependant été créé dans les combles.»

La Distribution
«Le bâtiment compte trois étages irrigués par six cages escaliers avec des galeries périphériques agrafées sur la façade existante. Le nombre d’escaliers se réduit à quatre à partir du 2e et 3e étage pour irriguer les duplex avec une circulation en périphérie dans l’enceinte du bâtiment. Les logements du dernier niveau sont rehaussés d’une structure métallique avec des volumes aussi importants que dans les niveaux inférieurs. Une fois fini, l’étage le plus haut du bâtiment se situera à environ 40m Ngf (Niveau général de la France). Le bâtiment offre un seul triplex qui permet de voir les environs à 360°.»

Un programme intégré dans un ensemble
«Cela consiste à fabriquer des émergences en lien avec les quartiers de l’intramuros, à mettre en valeur ces vues très singulières sur le Palais des papes, sur le Rhône… Le bâtiment a été curé, vidé de tous ses stigmates, de constructions hétéroclites apparues au fil du temps pour libérer les espaces dédiés au public et des espaces privés dédiés aux logements. Ceux-ci sont tous traversants et bénéficient de volumes hors du commun (parfois plus de 4 à 4,5m sous voûte), les surfaces varient de 40 à 120m2 et les logements disposent tous d’un extérieur. Les types d’appartements ont été mélangés. Par exemple un studio peut être adossé à un T3, cela permet d’imaginer une relation entre les jeunes générations et des personnes qui seraient peut-être plus âgées. Le bâtiment sera pourvu de deux entrées : face au parvis des Pénitents et une autre adossée aux remparts. L’entrée au parking se fera au début de la rue de la Banasterie, en continuité des remparts.»

© François 1er

Des surprises ?
«Oui, durant les travaux nous avons identifié des sorguettes et des qualités de fondations qui nous permettront à l’avenir de révéler celles-ci dans le parking souterrain. Nous conserverons les empreintes de ces canalisations voûtées réalisées en pierres de taille cheminant sous tout l’intramuros, trace du réseau hydraulique historique.» 

D’un bâtiment fermé à une résidence ouverte
«Fabriquer le paysage de la Cour des Doms c’est ouvrir le mur d’enceinte, opérer des cadrages sur la Chapelle des Pénitents noirs, sur la tour du Palais des papes, un regard de proximité sur le Rocher des Doms ; Egalement profiter de la transparence entre le cour intérieure dédiée au public et ses limites séparatives avec la ville, sur les hôtels particuliers de la rue de la Banasterie, générer des places hautes dans l’Avignon intramuros. Je pense que la mémoire du lieu avec le temps va disparaître, notamment parce que la transformation de la ville mise sur un corpus d’expériences à venir et non sur un passé révolu,» conclut Frédéric Breysse.       

Pour se faire une idée des prix
Le T1 se négocie à partir de plus de 285 000€. Le T2 de 76m2 au 2e étage avec terrasse est actuellement à la vente à un peu plus de 462 000€. Le T3 de 82m2 se négociera à partir de plus de 438 000€ à près de 600 000€ pour 99m2, en 2e étage avec terrasse. Le T4 de 104m2 pourra aller jusqu’à plus de 633 000€ tandis qu’un T5 pourra se négocier au-delà de 802 000€ pour 126m2 au 3e étage. Les logements sont éligibles au dispositif Malraux. Il permet une réduction d’impôt de 30% des travaux, plafonnée à 120 000€, hors plafonnement global, et/ou à un déficit foncier reportable à 10 ans.


La Cour des Doms, épisode 2

La ville d’Avignon vient de retenir une SEM (Société d’économie mixte) de la Ville de Paris, la Semaest (Société d’économie mixte d’animation économique au service des territoires), afin de l’accompagner dans la préfiguration de sa future Foncière de commerce. Ce nouvel outil de service public devra permettre à la commune de réactiver les axes marchands en difficulté, de diversifier les secteurs touristiques, de soutenir les ‘polarités des faubourgs’ et de réguler le marché d’immobilier commercial.

Un outil d’action publique volontariste

« Face aux enjeux de redynamisation commerciale du centre-ville et dans le cadre de son plan de relance post-Covid, la Ville d’Avignon a décidé la mise en place d’une ‘Foncière commerce’, explique Cécile Helle, maire de la cité des papes. Le but de la création de cet outil est de se donner les moyens d’une action publique volontariste sur les secteurs qui en ont le plus besoin et sur lesquels les opérateurs économiques ne vont pas spontanément. »

« Renforcer la lutte contre la vacance commerciale. »

« La vocation de la Foncière commerce est en effet de maîtriser des locaux commerciaux afin de pouvoir y réaliser les travaux nécessaires et de proposer des loyers en adéquation avec le marché voire incitatifs pour redynamiser l’attractivité commerciale de certains secteurs », poursuit le maire.
Le dispositif vise ainsi à renforcer la lutte contre la vacance commerciale, organiser et déterminer au mieux  la nature des implantations commerciales, adapter l’offre immobilière aux nouveaux concepts commerciaux et réintroduire de la diversité commerciale ainsi que d’agir sur les niveaux des loyers commerciaux du marché.

 

Opérationnelle fin 2021

Dans premier temps, une étude préalable va être lancée visant à établir un diagnostic immobilier, visant à définir la stratégie d’intervention et le modèle économique de la future Foncière commerce.
« L’objectif est que la Foncière soit opérationnelle fin 2021, poursuit Cécile Helle. Un budget de 1M€ est dédié par la Ville à cette opération dans le cadre du Plan de Relance. Cette somme doit s’entendre comme une ‘mise de fonds’ destinée à l’amorçage du projet et susceptible de produire un effet levier auprès d’autres partenaires institutionnels (Banque des Territoires notamment), considérant qu’à terme la Foncière a vocation à trouver un modèle économique équilibré grâce aux recettes de location et de cession. »

« Un budget de 1M€. »

Ensuite, les rues ciblées en priorité seront déterminées en fonction des résultats du diagnostic immobilier et des impératifs liés à la recherche d’un modèle économique pérenne. Les axes de travail pressentis devraient viser à conforter les axes dynamiques ou redynamisés de l’Intramuros, accompagner les opérations d’aménagement public en intramuros, travailler et questionner les axes en difficulté, redynamiser les axes stratégiques (notamment Saint-Ruf et Monclar) ainsi que de conforter les polarités commerciale en Extramuros.

 

Le spécialiste de la revitalisation commerciale

Dirigée par Emmanuelle Hoss depuis 2017, la Semaest est spécialisée dans la revitalisation du commerce et de l’artisanat de proximité. A ce titre, elle a développé une expertise unique en matière de développement économique local. Grâce à son action, plus 650 locaux ont été réaffectés pour accueillir des commerçants et artisans indépendants.
« La Semaest favorise l’émergence d’une nouvelle économie de proximité et agit au quotidien en faveur de concepts innovants, porteurs de sens, de lien social et d’emploi local, mêlant savoir-faire traditionnels, commerces de bouche, culture, artisanat, métiers de création, espaces de co-working, économie sociale et solidaire, entreprises culturelles, design… », explique la Semaest dont l’action a permis de créer 1 500 emplois ainsi que de dédiés 16 200 m2 de locaux à l’artisanat à Paris et dans la région parisienne.
Créée en 1983 sous le nom initial de Société d’économie mixte d’équipement et d’aménagement du secteur Chalon, elle devient la Société d’économie mixte d’aménagement de l’Est de Paris en 1987 avant d’être définitivement dénommée Société d’économie mixte d’animation économique au service des territoires.

 

 

 


La Cour des Doms, épisode 2

A l’occasion des vœux de Cécile Helle au monde économique local, le maire d’Avignon évoque pour l’Echo du mardi les mesures prises par la ville afin de soutenir l’activité sur son territoire.

Dans un entretien de près d’une demi-heure, accordé dans les locaux de l’espace de coworking ‘La Passerelle’, elle aborde également les investissements à venir ainsi que les grands axes de la stratégie de développement économique de son nouveau mandat.

Enfin, consciente de la multiplication des intervenants autour des questions économiques (intercommunalité et région notamment), elle prône une collaboration de projet afin de cimenter l’ensemble des acteurs de ce territoire et de ce bassin de vie qui déborde très largement des frontières de sa commune.


La Cour des Doms, épisode 2

 

Marc Simelière est le nouveau président d’Avignon tourisme. Conseiller municipal délégué au tourisme de la cité des papes, il succède à Cécile Helle, maire d’Avignon, à la tête de cette Société publique locale (SPL) détenue à 96% par la seule Ville d’Avignon.

Outre l’exploitation du palais des papes, du pont Saint Bénezet, du centre des congrès et de l’office de tourisme, Avignon tourisme assure également la gestion du parc des expositions à Agroparc ainsi que des parkings, depuis le 1er mars 2019, du palais des papes, des Halles et de la gare.

Dirigée par Arnaud Pignol, la structure compte près de 150 salariés et réalise, dans une année normale, un chiffre d’affaires de l’ordre de 20M€. Cependant, après une année record en 2019 (690 000 visiteurs pour le palais et 450 000 pour le pont) Avignon Tourisme est confronté, comme l’ensemble des sites touristiques français, à une baisse importante de la fréquentation en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur l’équilibre financier de la SPL qui a dû notamment faire appel au chômage partiel pour un grand nombre de ses salariés.

Outre l’élection de Marc Simelière, Bernard Autheman Bernard Hokmayan, Claude Nahoum, Anne-Sophie Rigault, Annie Rosenblatt et Joanne Textoris ont été désigné par la Ville afin de siéger en tant qu’administrateur au sein conseil d’administration de la SPL.


La Cour des Doms, épisode 2

A l’occasion du dernier conseil municipal de la ville d’Avignon, Cécile Helle, maire de la cité des papes, a annoncé la « fin du détachement dans l’emploi fonctionnel du directeur général des services. » Une formule polie pour expliquer le ‘remerciement’ de Fabrice Martinez à la tête des services de la Ville. Ce dernier était en poste depuis 2015 où il avait succédé au poste de DGS à Jean-Louis Cros, dont Cécile Helle avait mis fin aux fonctions en juillet 2014.

Fabrice Martinez avait été auparavant directeur général adjoint de la ville de Pantin, près de Paris. De 2008 à 2011, il a aussi également occupé le poste de DGS à Noisy-le-Sec. En Vaucluse, ce dernier a aussi été directeur général adjoint, de 2000 à 2004, au sein du bailleur social Mistral habitat devenue maintenant Vallis Habitat.

Le futur ex-patron de l’administratif municipal avignonnais quittera ses fonctions à partir du 1er mars prochain.

Ce nouveau changement dans les équipes travaillant avec Cécile Helle fait suite à l’arrivée, le 1er septembre dernier, d’un nouveau directeur de cabinet du maire d’Avignon. A cette date, Franck Dumontel avait succédé à Jean-Claude Maublanc qui, après 6 ans passés aux côtés de Cécile Helle, est désormais en retraite.


La Cour des Doms, épisode 2

Dans le cadre de sa newsletter hebdomadaire visant à informer les Avignonnais sur l’évolution des conditions sanitaires, la maire d’Avignon Cécile Helle fait le point dans une vidéo où elle revient notamment sur l’état de la situation à l’hôpital d’Avignon et l’ouverture des commerces de proximité.


La Cour des Doms, épisode 2

Si seulement un tiers de la liaison Est-Ouest (LEO) est opérationnelle à ce jour, les élus des territoires concernées affichent enfin une volonté commune d’avance sur ce dossier vital pour le bassin de vie d’Avignon. Ainsi, suite à l’avis défavorable rendu fin juillet par l’Agence nationale de l’environnement sur le projet du tronçon 2 de la liaison Est-Ouest (LEO), la maire d’Avignon Cécile Helle invite les maires des communes du Nord des Bouches-du-Rhône à s’unir pour définir une stratégie d’actions communes afin de limiter à court terme la circulation des poids lourds dans leurs communes respectives.

« Ce qui nous réunit, c’est notre volonté commune de défendre le projet de la LEO qui doit impérativement se réaliser. » C’est sur ces mots que la maire d’Avignon Cécile Helle, entourée de Marcel Martel, maire de Châteaurenard, Jean-Christophe Daudet, maire de Barbentane, Yves Picarda, maire de Rognonas, Georges Jullien, maire de Noves, Éric Lecoffre, maire de Maillane, Serge Portal, maire d’Orgon, et Corinne Chabaud, Présidente de Terre de Provence Agglomération, entend mener bataille suite à la reprise du dossier de la LEO par les services de l’Etat.

Etude d’impact obsolète

Pour rappel, le projet de liaison Est-Ouest consiste en un contournement routier de l’agglomération d’Avignon par le sud, en créant une voie nouvelle de 13 km destinée à fluidifier les trafics de la ville (notamment la rocade Charles de Gaulle) ainsi que le Nord des Bouches-du-Rhône. Constituée de 3 tranches dont la première a été mise en service en 2010, la réalisation de la tranche 2 est à l’arrêt depuis juillet dernier suite à un rapport de l’Autorité environnementale (AE) évoquant entre autres « une étude d’impact obsolète, non conforme aux dispositions de la directive ‘projet’, sans actualisation ni de l’ensemble du projet ni même de la tranche 2, objet de la demande d’autorisation environnementale ».

« Ce qui nous réunit, c’est notre volonté commune de défendre le projet de la LEO qui doit impérativement se réaliser. »

Face à cette décision, les édiles des communes concernées ont décidé de faire front commun pour apporter des réponses rapides et concrètes qui permettront de limiter à court terme la circulation des poids lourds aux heures de pointe. Parmi les pistes d’actions évoquées, la volonté de faire reporter une partie du trafic poids lourd sur le réseau autoroutier en proposant la création d’une jonction entre l’A7 et l’A9 au niveau d’Orange et la mise en gratuité du tronçon autoroutier sur l’A7 entre Avignon Nord et Avignon Sud. « Pour cela nous allons solliciter un rendez-vous commun avec les représentants des autoroutes du Sud de la France, précise Cécile Helle. Nous en profiterons pour leur demander de revoir la signalétique notamment sur l’A9 qui incite les camions à sortir à Remoulins pour traverser le territoire. » Une stratégie destinée à contenir les poids lourds sur l’autoroute qui va se traduire également par la mise en place d’arrêtés de limitation de circulation des poids lourds aux heures de pointe.

Besoin impératif de restructurer le réseau routier

Quant au projet de contournement de la LEO, il reste « au cœur de nos préoccupations car il demeure l’un des éléments de réponse à ces enjeux de mobilité, de pollution et de santé » souligne Cécile Helle qui prend acte du rapport de l’Autorité environnementale « qui rend-là un avis très critique sur le tracé tel qu’il existe aujourd’hui notamment dans son impact environnemental et écologique mais qui dans le même temps reconnaît la nécessité de réaliser une voie de contournement… ». A l’heure où la LEO est à l’arrêt, le projet est pourtant attendu de pied ferme par Marcel Martel, maire de Châteaurenard, pour qui la LEO « est un réel besoin parce que nous avons un grand projet économique : le ‘Grand marché de Provence’ qui consiste à redéployer le Marché d’intérêt national (MIN), et pour lequel on aura impérativement besoin de restructure notre réseau routier. »

Après avoir écrit à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, ainsi qu’au président de la Région Sud Renaud Muselier, et en attendant un rendez-vous commun avec le nouveau préfet de région, les maires réfléchissent à des solutions alternatives pour désengorger les grands axes routiers sur leurs communes respectives. Parmi les idées soulevées, celle d’une meilleure exploitation du rail, « un moyen pas assez utilisé dans le département » selon Serge Portal le maire d’Orgon. Un sentiment partagé par Jean-Christophe Daudet, maire de Barbentane, qui propose également une meilleure exploitation de la ligne ferroviaire Barbentane-Avignon.


La Cour des Doms, épisode 2

Franck Dumontel est le nouveau directeur de cabinet du maire d’Avignon. Il prendra ses fonctions le 1er septembre prochain en succédant à Jean-Claude Maublanc qui, après 6 ans aux côtés de Cécile Helle, est désormais en retraite.

Le maire d’Avignon et son nouveau directeur de cabinet ont eu l’occasion de se croiser à plusieurs reprises durant leurs parcours. D’abord au début des années 2000 lorsque celui-ci travaillait au cabinet de la Ministre de la justice puis de l’emploi et de la solidarité Elisabeth Guigou et que Cécile Helle, sa suppléante, était alors la plus jeune députée de France. Ensuite, à la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur sous la présidence de Michel Vauzelle dont il a été le directeur de cabinet de 2002 à 2008 alors que Cécile Helle était conseillère régionale.

« Partageant les mêmes convictions et ayant un sens commun de l’action publique et de l’intérêt général, ce compagnonnage politique a scellé entre eux une grande confiance et une grande complicité de travail », explique la Ville d’Avignon dans un communiqué.

Un ancien joueur de football professionnel

Agé de 55 ans, Franck Dumontel a notamment été joueur de football professionnel pendant près de 10 ans. Il a essentiellement joué pour l’US Créteil-Lusitanos, de 1986 à 1995, dont 4 saisons en 2e division (ndlr : l’équivalent de la Ligue 2 aujourd’hui).

Titulaire d’un DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) en droit des collectivités locales, ce dernier était depuis 10 ans consultant au sein d’un cabinet conseil. A la ville, Franck Dumontel est également le compagnon Samia Ghali, ex-sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône désormais 2e adjointe à la mairie de Marseille.


La Cour des Doms, épisode 2

39 voix pour la socialiste Cécile Helle, 8 pour la RN (Rassemblement national) Anne-Sophie Rigault, 4 pour l’écologiste Jean-Pierre Cervantès et 2 bulletins blancs, voilà le résultat du vote du 3ème tour des municipales dans la Cité des Papes ce samedi matin.

« Emotion, fierté et honneur. »

Cécile Helle rempile donc pour un second mandat : « Vous imaginez l’émotion, la fierté, l’honneur mais aussi l’immense responsabilité qui sont les miens dans ce contexte de crise. ‘Avignon, notre coeur, notre force’, titre de notre liste, montre que je suis maire de tous les avignonnais, que je me battrai dans l’intérêt de la ville, du territoire de l’agglo et je saurai me montrer digne de votre confiance renouvelée ».

Elle poursuit : « Rien ne se bâtit de grand quand on est seul. Comme députée puis comme conseillère régionale j’ai toujours eu l’exigence du résultat. Cela donne des devoirs, pas des droits. Avec une équipe partiellement renouvelée, rajeunie, notre axe d’action c’est agir pour les autres, le bien commun, l’intérêt général. Et j’espère que les débats dans cette enceinte républicaine qu’est la mairie seront plus sereins, plus respectueux. »

Après avoir brièvement passé en revue les temps forts de sa 1ère mandature 2014-2020, la maire d’Avignon évoque les projets 2020-2026 : l’école de l’éco-quartier Joly Jean, la rénovation urbaine, le parc de la Confluence, le réaménagement de la gare centre… Et insiste sur 3 défis : l’urgence climatique, la solidarité et la démocratie citoyenne après les 68,13% s’abstention du second tour le 28 juin dernier. Et de conclure, avant d’enfiler à nouveau l’écharpe tricolore sous des applaudissements nourris : « Je ferai ce que j’ai dit et je dirai ce que je fais ».

« L’opposition s’exprime. »

C’est au tour de Jean-Pierre Cervantès (15,29% des suffrages) de prendre la parole. Pour féliciter la maire et se féliciter que les séances du conseil municipal soient enfin retransmises sur internet. Fidèle à ses convictions, il demande à la nouvelle majorité « d’arrêter de bétonner la ville et de la végétaliser avec autre chose que d’énormes pots en plastique ».

Lui succède Anne-Sophie Rigault qui critique immédiatement Cécile Helle : « Quelle légitimité accorder à une équipe qui se retrouve  un peu là par hasard, sans panache? » demande-t-elle…

« Je croyais que vous alliez cesser de donner dans la provocation » ironise Cécile Helle. L’élue RN conclura « cette élection vous ne l’avez pas gagnée, nous ne l’avons pas perdue » (On dirait du Martine Vassal dans le texte au soir du second tour et avant son retrait de la bouillabaisse marseillaise…).

Plus posé, le LR Michel Bissière réclamera de la sérénité, de la dignité pour les élus qui représentent la population d’Avignon. « Nous sommes dans l’opposition mais nous serons constructifs, combatifs et vigilants. »

Enfin Mouloud Rézouali qui fait partie de l’équipe écologiste de Jean-Pierre Cervantès, proposera notamment que le montant des indemnités des élus se limite au Smic. Cécile Helle lui apprendra, puisqu’il n’était pas encore élu en 2014, qu’elle avait déjà baissé son salaire de 20% (soit moins 1400€ par mois), celui des adjoints de 10% (donc -100€) ce qui a représenté 70 000 € par an, donc 420 000€ d’économies pendant les 6 ans de son 1er mandat.

Prochaine réunion des 53 conseillers municipaux d’Avignon, vendredi 10 juillet à 10h à la Mairie.

Les résultats :

« Avignon notre coeur notre force » (C Helle) 45,62% – 39 sièges

« Avignon à coeur » (A-S Rigault)   30,06% – 8 sièges

 » Avignon écologique Sociale Soilidaire » (JP Cervantès) 15, 29% – 4 sièges

« Avignon en grand » (M Bissière) 9,03% – 2 sièges

La liste des 20 adjoints a la maire d’Avignon :

1 / Claude Nahum (Président de l’ADIL et de la LICRA)

2 / Catherine Gay

3 / Paul-Roger Gontard

4 / Laure Minssen

5 /Fabrice Martinez-Tocabens

6 / Zinèbe Haddoui

7 / David Fournier

8 / Laurence Lefèvre

9 / Claude Tummimo (ex président de la Fédération des Commerçants d’Avignon)

10 / Frédérique Corcoral

11 / Sébastien Giorgis

12 / Isabelle Labrot

13 / Julien de Benito

14 / Amy Mazari-Allel

15 / Jean-Marc Bluy

16 / Nathalie Gaillardet

17 / Eric Deshayes

18 / Isabelle Portefaix

19 / Kader Belladj

20 / Martine Clavel

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