22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Avignon : La résurrection de l’hôtel des Monnaies prévue pour 2025

Voilà plus de 15 ans que l’hôtel des Monnaies était inoccupé. Pourtant, les projets n’ont pas manqué pour cet édifice, le plus italien des bâtiments d’Avignon, situé si stratégiquement en face du palais des papes. Celui-ci semble être enfin le bon grâce à un groupe hôtelier lyonnais qui va également porter un projet de résidence hôtelière au 33 place des Corps-saints. De quoi créer 62 chambres et 40 emplois via un investissement de 15M€.

La Ville d’Avignon et le groupe é-hôtels viennent de signer la promesse de vente de l’hôtel des Monnaies, ainsi que celui de Niel adjacent, situés place du palais des papes. Le groupe hôtelier indépendant lyonnais, qui compte déjà plusieurs établissements dans la capitale des Gaules ainsi qu’un à Toulon, souhaite aménager un hôtel avec bar-restaurant, espaces bien-être et salle de réunion d’une capacité de 40 chambres.
« C’est un moment important pour Avignon avec l’aboutissement de ce projet, se félicite Cécile Helle, maire d’Avignon, car ce joyau de notre patrimoine, va enfin pouvoir rouvrir ses portes après une trop longue fermeture de plus de 15 ans. »
Il faut dire que depuis le transfert du conservatoire de musique et de danse vers l’ancien palais de justice près de la place Pie en 2007, l’édifice, classé depuis 1862 et inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco, est resté désespérément vide.
Les projets n’ont pourtant pas manqué afin de réinvestir cet ensemble de près de 1 500m2 (635m2 pour l’hôtel des Monnaies et 798m2 pour celui de Niel).

Cécile Helle, maire d’Avignon (à droite sur la photo), et Marianne Borthayre, présidente d’é-hôtels, signent les accords de cessions des hôtels des Monnaies et Niel.

Une succession de projets avortés
Ainsi en 2009 déjà, l’ancienne municipalité de Marie-Josée Roig avait annoncé en grande pompe la vente du site pour 3M€ au groupe britannique Art’Otel. Cette filiale de Park Plaza Hôtel souhaitait aménager un hôtel 4 étoiles de 27 chambres comprenant aussi un restaurant panoramique sur le toit, un bar ‘lounge’, un grand salon ainsi que la création d’un atrium intérieur avec une toiture en verre afin de compenser le manque de lumière provenant de la façade aveugle baroque datant de 1619. L’ensemble, décoré par le couturier japonais Kenzo, devait être inauguré en 2012, après 2 ans de travaux.
Les contraintes architecturales du lieu (ndlr : notamment l’absence de fenêtres extérieures en 1er et 2e étage de la façade principale) semble avoir eu raison du projet dont le peu de chambres a aussi mis à mal sa viabilité économique.

Toujours inoccupé en 2013, l’ancienne équipe municipale envisage alors la création d’une œnothèque régionale des Côtes-du-Rhône proposant des ateliers oenogastronomiques. Une opération menée en complément du réaménagement de l’ancienne banque de France (hôtel Calvet de la Palun), située à quelques dizaines de mètres, dans le cadre du projet ‘Carré du Palais’ d’Inter-Rhône, l’interprofession des vins de la Vallée du Rhône.
Il est alors aussi prévu que l’hôtel des Monnaies héberge un restaurant, un café glacier, une boulangerie-pâtisserie, une librairie gastronomique, des espaces culturels et une résidence para-hôtelière ou des logements (situés eux, plutôt vers la partie Ouest et la rue de la Balance). Le tout devant être opérationnel en 2015…
Nonobstant ce nouveau revers, le cabinet de Marie-Josée Roig imaginera même métamorphoser l’endroit en musée d’une grande maison de cristallerie française de luxe (très probablement la maison Lalique).

Retour à la vie estival
Malgré tout, le bâtiment commandité en son temps par le cardinal Scipion Borghese, légat du pape Paul V, reprend vie ponctuellement durant le festival. En servant de base arrière au Off pendant quelques années ou en accueillant des spectacles du In comme en 2014 avec le spectacle déambulatoire ‘Dire ce qu’on ne pense pas dans des langues qu’on ne parle pas’ d’Antonio Araujo (voir photo ci-dessous).

Bien qu’inoccupé depuis 2007, l’hôtel des Monnaies a repris parfois vie grâce à des événements culturels. Ici l’entrée du palais des papes vue depuis l’intérieur du bâtiment baroque lors d’une des représentations de ‘Dire ce qu’on ne pense pas dans des langues qu’on ne parle pas’ d’Antonio Araujo lors de l’édition 2014 du festival d’Avignon. © Christophe Raynaud de Lage.

Avec l’arrivée de la nouvelle municipalité en 2014, la commune relève à nouveau le défi. En 2016, elle lance un appel à projet pour abriter une boutique Hôtel comportant une trentaine de chambres tout en aménageant une ‘maison des avignonnais’ abritant un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP), outil de connaissance de l’environnement et du cadre de vie sur un espace de 350m2 environ. Un investissement de 1,1M€ financé par le prix de la vente de hôtel des Monnaies et de l’hôtel de Niel au promoteur hôtelier pour un montant de 2,3M€.

Enfin la bonne ?
Deux ans plus tard, c’est le projet porté par Bruno Donchegay qui est retenu parmi les quatre candidatures reçues. Ce dernier, déjà propriétaire de l’hôtel du palais depuis une vingtaine d’années et du restaurant le Lutrin, situés juste à côté, souhaite réaliser un hôtel 4 étoiles. Un investissement de 3,8M€ plus 2,2M€ pour l’achat des bâtiments auprès de la Ville.
« La gageure est de lier les deux hôtels qui ont été bien abimés par les aménagements successifs dont ceux de l’école et du conservatoire de musique dans les années 1990 », expliquait alors l’architecte avignonnais Jean-Paul Cassulo chargé du projet avec l’agence lyonnaise Reppelin et Lardin architectes et le bureau d’études avignonnais IGBAT.
Dans ce cadre, il est prévu de redonner ses anciens volumes au bâtiment profondément modifié au fil du temps. Un atrium, couvert par une fine verrière, doit être le point central autour duquel tourne l’ensemble du projet (voir photo ci-dessous).

Un atrium, couvert par une fine verrière, devrait être le point central du projet précédent conçu par l’architecte avignonnais Jean-Paul Cassulo chargé du projet avec l’agence lyonnaise Reppelin et Lardin architectes et le bureau d’études avignonnais IGBAT.

Une interconnexion entre les deux hôtels doit aussi permettre de créer un passage semi-public entre la place du Palais et la rue de la Balance via un ascenseur alors que Citadis est chargé d’aménager le futur CIAP de 255m2 qui présentera l’histoire architectural et les futurs projets urbains de la cité des papes à horizon 2030-2040.
Au final, le projet table sur la création de 34 chambres de 20 à 40 m2, proposées entre 180€ et 240€ la nuit. Le début des travaux est alors annoncé avant la fin de l’année 2018 pour une livraison espérée dans le courant du 1er trimestre 2020. Mais patatras… Faute de garanties financières suffisantes, ce projet s’ajoute à son tour à la longue liste des dossiers inaboutis.

Par ici la monnaie
C’est à ce moment là qu’entre en scène VPA (Vaucluse Provence attractivité). En contact avec les responsables du groupe é-hôtels, l’agence de développement économique du Conseil départemental de Vaucluse les met en relation avec la ville d’Avignon en recherche d’un nouveau partenaire.
« Nous avons été mis en contact par VPA au moment où Marianne Borthayre et Jean-Luc Mathias, les fondateurs du groupe hôtelier indépendant, prospectaient dans le Vaucluse », confirme Cécile Helle qui, au passage, abandonne l’idée du CIAP, afin d’augmenter le nombre de chambres afin de raffermir la viabilité économique du dossier.
Ces passionnés d’architecture et de patrimoine sont rapidement séduits par l’endroit qui dispose de la façade la plus italienne d’Avignon. Eux, qui donnent une nouvelle vie à des lieux au passé déjà riche sont donc prêts à se lancer dans l’aventure comme ils l’ont déjà fait notamment dans le cœur de Lyon avec le ‘Collège hôtel’ en 2003 ou le ‘Fourvière hôtel’ en 2015 dans un ancien couvent du XIXe siècle (voir photo ci-dessous).

Le ‘Fourvière hôtel’ réalisé en 2015 dans un ancien couvent du XIXe siècle.

La philosophie du groupe ? Des emplacements exceptionnels, la valorisation d’un patrimoine architectural et une hôtellerie à thème.
« On nous parle de l’accessibilité, explique Jean-Luc Mathias, mais si c’était à proximité de l’autoroute tout le monde l’aurait déjà fait. C’est parce que c’est impossible que nous relevons le défi. »
Pour la ville, l’enjeu est de taille car il s’agit avant tout de redonner vie à un édifice qui fait directement face au palais des papes et à ses 650 000 visiteurs annuels (hors années Covid).

Une philosophie qui séduit la Ville
« L’objectif est de renforcer l’attractivité touristique d’Avignon tout en magnifiant son patrimoine » insiste la maire qui estime également que « la ville manque d’hôtels de charme offrant une expérience unique avec des chambres qui vous font ressentir l’Histoire et la culture de la ville où elles sont implantées. »
« Le groupe propose une hôtellerie personnalisée, originale sans jamais être excentrique et révélant un minimalisme assumé, dans laquelle le client est au cœur des préoccupations, confirme la communication d’é-hôtels. Des lieux imaginés pour faire vivre à ceux qui y séjournent des expériences sensorielles de chaque instant et des moments d’émotions. »
La municipalité de la cité des papes a été aussi séduite par la taille humaine du groupe qui privilégie également la qualité de vie pour ses employés. « Nous mettons en place une philosophie nouvelle dans l’hôtellerie, précise Jean-Luc Mathias, car il n’y a pas que les niveaux des rémunérations. Il y a aussi le confort de travail, la possibilité de disposer de week-end de temps en temps ou bien encore de ne pas travailler en continu. » Les 40 futurs salariés devraient donc disposer de conditions optimales dans un lieu d’exception.

Situé juste en face du palais des papes l’hôtel des Monnaies représente un enjeu majeur pour l’attractivité touristique et patrimoniale d’Avignon.

2 pour le prix de 1
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la municipalité a su également convaincre les repreneurs de l’hôtel des Monnaies de se porter acquéreur du 33, place des Corps-Saints acquis par la Citadis en 2016 auprès de l’Etat dans le cadre de la concession d’aménagement du centre-ville.
C’est là qu’é-hotels va également réaliser une résidence hôtelière d’une capacité de 22 chambres qui permettra de retrouver la liaison entre l’église des Célestins, récemment restaurée par la Ville d’Avignon, le rez-de-chaussée de l’immeuble et la Chapelle Saint-Michel.
« Ce seront ainsi, au total, à partir de 2025, plus de 60 chambres d’hôtel supérieures qui accueilleront tourisme d’affaire et de loisir », se félicite Cécile Helle ravie aussi de voir « des investisseurs qui croient à la dynamisme de ce territoire. »
« Ce projet double, avec un positionnement dans la ville qui invite à y déambuler, nous conforte dans la stratégie de cheminement que nous avons créé jusqu’au palais des papes », poursuit-elle.
Porté par ‘Mise en œuvre’, société rattachée au groupe hôtelier è-hôtel, la transaction s’élève à 2,3M€ pour l’acquisition de l’hôtel des Monnaies et l’hôtel de Niel (selon l’évaluation réalisé par France domaine en septembre dernier) et 700 000€ pour l’immeuble du 33 place des Corps-Saints.
Pour ce dernier, l’accord s’accompagne d’une mise à disposition de la chapelle Saint-Michel par l’intermédiaire d’un bail emphytéotique de droit commun d’une durée de 50 ans et d’une redevance annuelle de 2 500€ pour le compte de la municipalité. Au terme du bail, le repreneur sera tenu de remettre gratuitement l’ensemble immobilier réhabilité à la ville, en bon état d’entretien et d’utilisation. Tous les travaux ayant pu être réalisés resteront propriété de la ville sans que le preneur ne puisse réclamer une quelconque rétribution.
« Les travaux devraient démarrer début 2023 pour une ouverture des deux sites début 2025 », espère Marianne Borthayre dont le groupe va investir 15M€ pour l’achat et les chantiers des deux lieux. Une inauguration que la ville souhaite à l’occasion du dispositif ‘Avignon, Terre de Culture 2025’.

L’église de la chapelle Saint-Michel va être mise à disposition du groupe hôtelier è-hôtel dans le cadre d’un bail emphytéotique de droit commun d’une durée de 50 ans. A l’issue, le preneur sera tenu de remettre gratuitement l’ensemble immobilier réhabilité à la ville.

Avignon : La résurrection de l’hôtel des Monnaies prévue pour 2025

Alors que le Plan faubourgs remet en question la fluidité de la circulation routière, qu’habitants et riverains protestent puissamment, le père Baudouin Ardillier, curé de Saint-Ruf, frère de la communauté de Saint-Jean à Avignon a souhaité prendre la parole. Lui aussi a vu la fréquentation de la paroisse amputée de 40%. Il n’explique pas le manque de concordance entre les femmes et hommes politiques ni le peu d’attention offert à la population.

«Le Plan faubourgs c’est Liberté, égalité mais pas fraternité, analyse Baudouin Ardillier. Il est difficile de prendre la parole quand on est un ecclésiastique, sous peine de se faire huer alors que justement la laïcité a pour but de laisser chacun s’exprimer. Aristote nous explique qu’il n’y a de communauté humaine viable qu’autour d’un projet où tous acceptent de chercher le bien commun et de servir le plus faible. Il me semble que c’est ce qu’on attend de  ‘la fraternité républicaine’. C’est ainsi que se construit une cité, où la personne est au centre, et où chacun décide de se mettre au service de l’autre, en  le considérant comme plus important que soi.»

Femmes et hommes politiques écoutez vos administrés
«Pourtant les personnes en responsabilité politique, s’évertuent avec générosité à faire vivre la cité, sans pour autant proposer explicitement des choses à vivre.. Quand l’humain, n’est pas au cœur du souci politique, on considère avec condescendance les citoyens, en particulier les contradicteurs, comme des gens à qui il ne faut pas donner la parole parce qu’ils ne comprennent pas le sens du bien supérieur mis en œuvre. Ici, donc, on promeut le transport plutôt que de privilégier la rencontre.» On peut ainsi étouffer un centre-ville entre les quartiers parce qu’on ne peut plus s’y rendre, ni s’y garer. »

Le vide politique ?
«Le plan faubourgs dans les constats que je fais, ressemble à ce que le philosophe appelle ‘un vide politique’ : faute de politique humaine, on produit une politique de transports, en la proposant comme une solution radicale et idéologique aux problèmes traversés par notre société. La voiture est l’ennemie, seul le vélo est l’ami. Mais le vieillard et le faible, celui qui travaille, celui qui n’a pas d’autre choix que de se déplacer en voiture, ceux qui veulent s’instruire librement, doivent en faire les frais. D’abord empêcher la circulation avant de favoriser l’accès, c’est faire de l’injonction paradoxale une règle : pour votre bien, on vous fait du mal et on ne vous offre pas de solution.»

Servir le bien commun
«Quand le bien commun n’est plus le bien humain, et que pour l’atteindre, on ignore les cris de ceux qui souffrent, et que les acteurs politiques  n’acceptent pas là contradiction, ils sont alors enfermés dans un système qui vire en général totalitaire et dictatorial. Quand l’idée n’est pas bonne et est imposée avec violence aux habitants, ces derniers retirent leur considération aux élus, et la confiance se brise.» Le tissu local se délite alors.

Le vélo comme mode idéal de transport ? Oui, à condition de laisser aussi la place aux autres : bus, tram, voiture…

Les racines de l’histoire
«Cependant, il n’y a rien de neuf sous le soleil, pas besoin d‘avoir fait de longues études ou d’être membre d’un parti, d’un athéisme ou d’une croyance pour faire cette analyse, il faut juste avoir fait un peu d’histoire, et cela tombe bien, notre cité crie du fond de ses racine vers nous, un appel au bon-sens et au dialogue !» conclut Baudouin Ardillier.

Les acteurs économiques montent au créneau
Lors du conseil communautaire du Grand Avignon du 14 mars, Anne-Sophie Rigault (Rassemblement National), conseillère régionale Paca, municipale d’Avignon, communautaire du grand Avignon a évoqué le Plan Faubourgs interpellant le président, Joël Guin :«Lors du précédent Conseil communautaire vous m’avez répondu qu’aucun chef d’entreprise ne vous a sollicité quant  aux nombreuses difficultés que le Plan faubourgs provoquaient sur la Ville centre et que si vous l’étiez, vous vous rapprocheriez alors sans tarder du maire d’Avignon. Je sais de source sûre que des acteurs économiques locaux vous ont personnellement écrit : La CPME84, Le Medef, La Chambre de commerce et d’industrie, la Capeb84, de nombreux commerçants indépendants qui espèrent un soutien des élus avant le redouté baissé de rideau. Pour certains c’est déjà trop tard. Le boulanger Bannette de l’avenue Saint-Ruf a fermé définitivement ; Les Cycles Robert, après 49 ans vont mettre fin à l’aventure.»

Est-il encore temps de sauver les commerces ?
«Pour d’autres la situation est critique mais il est encore temps de les sauver : les restaurateurs, coiffeurs, fleuristes, petits épiciers de quartier ne voient plus personne passer leur porte, poursuit l’élue RN. Les pharmaciens éprouvent des difficultés à se faire livrer tous les matins, les officines se vident, les patients ne pouvant plus s’y rendre. Les artisans n’acceptent plus de se rendre dans les quartiers ouest d’Avignon. Le restaurateur Disciple d’Escoffier du Petit chaudron qui avait fait le pari d’ouvrir dans ce quartier populaire pour y de mettre un peu de vie économique vous a envoyé ce courriel ainsi qu’au préfet de Vaucluse et à l’Umih 84 : ‘Je fais appel à vos services suite à la situation catastrophique induite en grande partie par le Plan faubourgs et instauré par la mairie d’Avignon. Nous vivons et travaillons dans la zone du plan faubourgs. Je tiens, depuis 11 ans, le restaurant le petit Chaudron quartier Champfleury et malgré les multiples épreuves : Covid 19, travaux du tramway, j’ai toujours été réactif pour compenser ce qui nous était imposé. Mais là c’est le plan de trop, même si sur le papier c’était une bonne idée : quartier apaisé, moins de pollution, moins de bouchons, vie agréable, c’est tout le contraire qui s’est produit. Bouchons à répétition, pollution accentuée, habitants stressés et vie économique en chute libre avec des situations alarmantes pour nombre de commerces dont le nôtre. Nous subissons ce Plan faubourgs imposé et non-concerté. Ces sens interdit ou unique empêchent nombre de nos clients d’aller et venir et les enjoints à plus s’engager dans ce labyrinthe. Notre chiffre d’affaires a chuté de 60 à 70%. La mairie d’Avignon reste sourde aux nombreux appels au secours. Nous allons tout perdre si rien n’est fait rapidement. C’est la destruction quasi-totale du tissu économique de proximité qui est visé indirectement par ce plan’.»

Europrix a commencé à débaucher
«La directrice d’Europrix que j’ai rencontré cet après-midi et qui a repris le supermarché après le décès de son mari, m’a expliqué : ‘J’enregistre une perte de 40% de mon chiffre d’affaires et je pioche dans les réserves pour boucler les fins de mois depuis la mise en place du Plan faubourgs. Personne n’est venu nous voir. A ce rythme-là je tiendrai jusqu’en juin et encore… Nous sommes pourtant le poumon économique de la Rocade. L’entreprise qui employait 35 salariés il y a 3 ans n’en compte désormais que 20’.»

C’est toute l’agglo qui va mal
«Une entreprise qui ne peut pas accéder à Saint-Ruf, qu’elle soit de Velleron, de Saze, de Morières ou de Sauveterre, c’est toute l’agglo qui va mal. J’ai proposé au préfet de Vaucluse ainsi qu’à Cécile Helle, le 20 janvier dernier, que le Grand Avignon diligente une étude de circulation puisque les travaux sur le pont Daladier vont impacter bien plus largement le territoire avignonnais ainsi qu’une concertation publique.»

Des pétitions aussi
«Une pétition citoyenne circule sur les réseaux sociaux et tout récemment, le curé de l’église Saint-Ruf a ouvert les portes de la salle paroissiale pour apaiser les tensions et essayer de trouver des solutions, rappelle Anne-Sophie Rigault lors de son intervention. Il est encore temps de stopper l’hémorragie et de sauver ce qu’il est encore possible de sauver à condition de le vouloir. J’invite tous les vice-présidents à s’emparer du problème et à tout mettre en œuvre pour trouver des solutions.»

Baudouin Ardillier, curé de Saint-Ruf 3.0 en trottinette électrique

Dernière minute
Même son de cloche du côté de la plus ancienne pharmacie d’Avignon installée avenue de la Trillade depuis 1962. -autrefois appelée Pharmacie Dubois- et désormais l’officine de Valérie Defert, pharmacien, qui se désespère car depuis la mise en place du Plan faubourgs et surtout la mise en sens unique de l’avenue de la Trillade, le commerce de santé a perdu 40% de son chiffre d’affaires. « Nous sommes passés de 150 clients jours à 50, détaille Valérie Defert. Les gens ne viennent plus car ils sont pris en otages dans les embouteillages et mettent plus de 3/4 d’heure à regagner leur domicile, alors qu’ils habitent tout près ce qui les a fait renoncer à venir. Ils m’ont également fait remarquer qu’ils ne pouvaient pas venir ni en bus, ni en tram, ni en vélo car leurs prescriptions ou traitements sont parfois trop lourds. La pharmacie va disparaître sans que personne ne bouge une oreille. J’ai bien adressé une lettre en recommandé avec accusé de réception à madame le maire Cécile Helle, hélas restée sans réponse. Je me suis résignée à faire circuler, à mon tour, une nouvelle pétition. » Quand on lui demande : « Des bouchons routiers se forment-ils devant chez vous ? » Valérie Defert répond : Devant l’officine ? Il n’y a rien, c’est mort. »

La pharmacie de la Trillade a perdu 40% de son chiffre d’affaires depuis la mise en sens unique de l’avenue dans le cadre du Plan faubourgs de la mairie d’Avignon


Avignon : La résurrection de l’hôtel des Monnaies prévue pour 2025

Sans surprise, Cécile Helle, la maire socialiste d’Avignon, appelle les électeurs avignonnais à « faire barrage au danger de l’extrême droite au pouvoir ».

Constatant avec regret que « cette élection présidentielle restera néanmoins marquée par une abstention préoccupante de plus de 25% qui n’est pas bon signe pour l’avenir démocratique de notre pays », l’élue de la cité des papes se félicite toutefois des résultats sur Avignon (ndlr : Jean-Luc Mélenchon et son parti ‘La France insoumise’ arrivent en tête comme en 2017).

« Avignon la Républicaine a une nouvelle fois porté haut la voix de l’humanisme, des solidarités et de l’écologie en plaçant largement en tête les valeurs portées par la Gauche : je m’en rejouis. Comme je me réjouis qu’encore une fois, notre ville ait su se distinguer au sein du Vaucluse, en résistant à la poussée de l’extrême droite (ndlr : Marine Le Pen est en tête dans le département) et en faisant triompher les valeurs de fraternité, d’émancipation et de justice sociale qui fondent notre pacte républicain. »

« Je n’oublie pas pour autant que jamais, dans notre pays, l’extrême droite n’aura été aussi forte, poursuit Cécile Helle. Portée par des réflexes de rejets et de replis identitaires, la candidate du RN avance toujours et encore ses mêmes recettes injustes, dangereuses et sans avenir. Dans cette situation, c’est sans aucune ambiguïté que je m’opposerai dimanche 24 avril, au danger bien réel, de l’extrême droite au pouvoir. Je voterai donc, en conséquence et en responsabilité, pour Emmanuel Macron. »

L.G.


Avignon : La résurrection de l’hôtel des Monnaies prévue pour 2025

Ça y est, la pose de la première pierre de l’Ecole Joly Jean vient d’avoir lieu. Elle préfigure l’école de demain : écolo, proche de la nature, non genrée parce que la société doit surtout changer de paradigme, c’est en tout cas le pari qu’en fait Cécile Helle, maire d’Avignon.

C’est sur un terrain à peine terrassé, en face du n°1340 avenue de la Trillade que nous avons rendez-vous. Le Conseil Municipal des enfants est déjà là. « Cécile Helle y tient particulièrement », laisse échapper une proche collaboratrice. Ensemble, les enfants tiennent la banderolle ‘Joly Jean, mon école idéale’ qui cache le mur où sera insérée la capsule temporelle. Dedans ? Une affiche sur laquelle sera inscrite des messages de Cécile Helle, Joël Guin, le président du Grand Avignon et Bertand Gaume le préfet de Vaucluse.

Cela faisait 25 ans que ça n’était pas arrivé
Cela faisait 25 ans qu’une école n’avait pas été construite à Avignon. Elle sera érigée au cœur de 42 hectares de friches et de terres agricoles de l’éco-quartier en devenir, au Sud d’Avignon, à 4km du centre historique. La trame verte, qui inclura le Clos de la Murette, rejoindra les avenues de la Croix Rouge et de Notre Dame.

Les particularités de Joly Jean
Cécile Helle souhaite une école ouverte où parents et enfants puissent se retrouver, lier des interactions avec les habitants, la nature environnante et même les particularités de chacun, notamment avec un espace Snoezelen, multi sensoriel, dévolu à une classe d’enfants autistes. Il y aura une halle créative, un studio musical, un laboratoire ‘des petits génies’, une salle de repos avec planétarium, des espaces de motricité libre. L’info en plus ? Une salle polyvalente, ouverte sur le quartier, sera conçue dans le bâtiment pour permettre, en dehors des temps scolaires, de recevoir des associations et de permettre un café des parents.

Pose de la 1re pierre et enchâssement de la capsule temporelle dans le mur avec Cécile Helle, maire d’Avignon,
le Conseil municipal des enfants, Joël Guin, président du Grand Avignon et Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse.

Des chiffres et des dates
Le coût total du bâtiment est estimé à 12,3M€ dont 9,3M€ financés par la Ville ; 1,6M€ par le Grand Avignon et 1,4M€ par l’Etat. Les travaux de terrassement finissent en ce mois de mars tandis que le gros-œuvre se fera d’avril à novembre et le clos-couvert de septembre 2022 à mars 2023. Les réseaux techniques plomberie et électricité auront lieu de juin 2022 à mars 2023. Le second œuvre et les équipements techniques intérieurs auront lieu de mars 2023 à février 2024. Enfin, la voierie et réseaux divers ainsi que les aménagements extérieurs auront lieu de juin 2023 à février 2024 pour une réception du chantier en mars 2024.

Ce qui caractérise l’école Joly Jean
Une architecture aux formes courbes imaginée par le Cabinet de l’architecte strasbourgeois Matthieu Husser. L’école sera 100% autonome en énergie, brise-soleil orientables, toiture végétalisée, puits de lumière, ossature bois, récupération des calories de la nappe phréatique en hiver et pour sa fraîcheur en été, s’engagera dans le tri des déchets, le compostage et la création et l’entretien d’un potager pédagogique. Le bâtiment devrait être livré en février 2024.

Dans le détail
Le groupe scolaire Joly Jean s’étendra sur 4 940m2 et comprendra 11 salles de classes dont 5 maternelles et 6 élémentaires. Il est conçu dans une démarche BDM (Bâtiment durable méditerranéen) et a d’ailleurs obtenu le Label or pour sa conception, également l’école Joly Jean s’inscrit en Bepos (bâtiment à énergie positive).

Les entreprises qui y travaillent
Les entreprises qui y travaillent sont TPK, Sud bâtiment, Les charpentiers de la Corse, Bourgogne couverture, Meunier Marnat, Indigo, Snef, Voltalia, Dumafe, Selmac, Mendes, Ouatelsse, SB Peinture, Carrelage au carré, SCPA, CFA, Serpe, Pertuis froid et SPE.

L’affiche comportant les messages des élus et du représentant de l’Etat est glissée dans la capsule temporelle. Plus de 150 personnes dont de nombreux habitants ont assisté à la pose de cette 1re pierre.

Ce qu’ils ont dit
Cécile Helle

Cécile Helle a commencé par citer Maria Montessori : « ‘Libérez le potentiel de l’enfant et vous transformerez le monde avec lui’. C’est notre motivation pour ce projet depuis 2018 qui verra le jour en 2024. Tout part de l’école avec ces premières années de vie qui nous forgent : transmission, apprentissage et règles de la vie en communauté. L’école doit aussi être un lieu d’émancipation, un creuset d’égalité des chances pour tous les enfants quelles que soient leurs origines et quartiers d’habitation. Si cette école est audacieuse par son architecture, elle est aussi inclusive permettant d’accueillir des enfants autistes –une crèche à Agroparc et une classe maternelle à Montfavet les accueille déjà-, enfants qui pourront poursuivre leurs parcours en école élémentaire ici. J’ai aussi voulu que nous nous associions à la pensée d’Edith Maruéjouls (comprendre les inégalités dans la cour d’école), géographe et sociologue (spécialiste du genre et de la mixité) afin qu’elle nous inspire et que nous cassions les stéréotypes, les représentations. Pour que les filles osent autant que les garçons. Ainsi il n’y aura pas de toilettes filles ou garçons mais par âge CP, CE1, CE2 et CM1, CM2 avec des portes qui filent jusqu’au sol afin que les enfants ne soient plus angoissés à l’idée d’aller aux toilettes. Casser les codes commence par-là.»

Joël Guin
«La construction d’une école constitue un acte essentiel dans la gestion politique de proximité, a commencé Joël Guin, président du Grand Avignon. Elle témoigne de l’attention qu’une commune porte à ses enfants et les conditions d’enseignement qu’elle entend leur apporter. Dans ce cadre également, le Conseil communautaire du Grand Avignon a décidé de créer un fonds de soutien pour faciliter la mise en œuvre de projets d’investissement communaux favorisant la transition écologique. L’école Joly Jean répond à ces enjeux avec une ambition environnementale ambitieuse. C’est la raison pour laquelle nous intervenons à hauteur de 1,6M€. Bravo pour ce projet magnifique et les enfants qui vont pourvoir s’y épanouir.»


Avignon : La résurrection de l’hôtel des Monnaies prévue pour 2025

Comme en 2021, Cécile Helle a présenté ses vœux au monde économique local à l’occasion de cette nouvelle année. En compagnie de Cyril Beynet, conseiller municipal délégué à l’animation économique et commerciale, et Claude Tumino, adjoint au maire délégué au développement économique, commercial et agricole, le maire d’Avignon évoque pour l’Echo du mardi les mesures prises par la ville afin de soutenir l’activité sur son territoire et notamment les commerces.


Avignon : La résurrection de l’hôtel des Monnaies prévue pour 2025

C’était il y a un peu plus de trois ans maintenant. À l’occasion d’une rencontre avec la presse à l’issue de ses premiers mois d’exercice, Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, avait alors fait le point sur ses premiers pas dans notre département suite à sa nomination. Auparavant en poste en Corrèze, ce dernier avait plusieurs fois évoqué son ancienne affectation lors de ce bilan incitant l’un de nos confrères de la presse quotidienne à l’interroger sur les différences entre Corrèze et Vaucluse. « Eh bien, en Corrèze, avait-il répondu après un léger temps de réflexion, il y a des communistes, des gaullistes, des socialistes, des radicaux, mais dès qu’ils sortent du département il n’y a que des Corréziens. Hors de leurs frontières, ils chassent en meute avec pour seul objectif l’intérêt de leur territoire. » En quelques mots, ce serviteur de l’État, particulièrement apprécié des élus vauclusiens (son prédécesseur ayant tout fait pour être singulièrement détesté), venait de tacler – avec la délicatesse qui le caractérise – notre incapacité à jouer collectif.

Il faut dire que dans le département entre le Comtat, le Haut-Vaucluse, l’Enclave, le Ventoux, les Monts de Vaucluse, une cité des papes penchant de plus en plus dans le Gard et les Bouches-du-Rhône et un Sud Luberon aspiré chaque jour davantage par la métropole Aix-Marseille, chacun semble jouer sa propre partition. Une tendance encore renforcée par des frontières administratives de plus en plus en décalage avec la réalité des bassins de vie. Ici donc, pas de meute mais plutôt des loups solitaires se contentant de maintenir une neutralité indifférente avec leurs voisins.

En effet, pourquoi jouer en équipe lorsque l’on dispose d’autant d’atouts en un si petit territoire ?

Les temps changent, mais pas forcément en Vaucluse où l’on se complait à regarder passer les trains, au propre comme au figuré comme avec la gare TGV de Courtine où si peu a été fait depuis plus de 20 ans. Un Vaucluse où, comme un symbole, trois des quatre anciens présidents du Conseil départemental ont été élus au bénéfice de l’âge. Idem pour le dernier président de la CCI. Il ne s’agit pas de faire du jeunisme à tout va, mais il est parfois difficile d’imaginer demain avec les yeux d’hier. Voilà pourquoi, certainement, le Vaucluse figure maintenant au 5e rang des départements les plus pauvres de France. Le gâchis semble immense, à la hauteur du formidable potentiel de ce territoire.

« Un alignement des planètes inédit pour le Vaucluse. »

Malgré tout, tout pourrait changer. Et sans tomber dans un optimisme béat, le Vaucluse pourrait bénéficier d’un alignement des planètes inédit. Ainsi, pour enfin mener cette meute vauclusienne vers le succès, c’est plutôt désormais du côté des louves qu’il faudrait chercher. À commencer par le Département où, pour la première fois, une femme a été élue à la présidence depuis sa création en 1793. L’institution vauclusienne désormais dirigée par Dominique Santoni entend jouer le rôle de locomotive du territoire en fédérant toutes les bonnes volontés locales. Pour cela, elle pourra s’appuyer sur d’autres louves comme Jacqueline Bouyac, présidente de la Cove ainsi que du nouveau parc naturel régional du mont Ventoux, et Cécile Helle, maire d’Avignon dont l’entente avec la nouvelle présidente du Conseil départemental sera déterminante pour pousser le Vaucluse hors les murs. Sans oublier tous ceux qui veulent faire avancer le Vaucluse dans le bon sens.

Avec en 1re ligne, la CCI de Vaucluse qui possède désormais une gouvernance stabilisée, enfin en ordre de bataille pour, on l’espère, accompagner les entrepreneurs dans le développement économique de notre territoire.

Dans cette redynamisation, le Vaucluse doit aussi voir au-delà de ses frontières. Regarder au-delà du Rhône afin d’agglomérer le Gard rhodanien laissé à l’abandon par la région Occitanie. Regarder aussi de l’autre côté de la Durance, vers le Pays d’Arles qui a senti si près le vent du boulet de la fusion forcée avec la métropole marseillaise : il sait que son seul allié, pour conserver son autonomie, ne peut être que le Vaucluse.

Chasser en meute n’est pas une option, c’est une question de survie.


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Alors que la rue gronde, que les embouteillages prennent la ville en siège exaspérant les automobilistes Avignonnais devenus otages des heures de pointe, Cécile Helle, maire d’Avignon, prend sa plus belle plume et vent debout, tient la position. «L’urgence c’est d’agir pour nos enfants et nos petits-enfants !»

Cécile Helle a choisi nos confrères de la presse quotidienne pour répondre aux invectives des Avignonnais, et en particulier, à la lettre lancée par Tanguy Barthouil avocat, qui avait lancé le débat tandis que d’autres, commerçants et citoyens protestaient déjà par voie de pétitions.

Réponse de la bergère au berger
«Pendant des décennies, les Avignonnais ont été les grands sacrifiés d’un développement territorial, économique et urbain basé sur l’usage exclusif de la voiture (…/…) Dans chaque cas, ces trafics routiers entraînent pour les habitants de ces quartiers, encombrements, tensions, bruits et pollution… A tel point qu’il est devenu très difficile d’y vivre (…/…) Mais aucun maire, sauf à faillir à la mission de protection qu’il doit à ses concitoyens, ne peut voir abimées la qualité de la vie et la santé des habitants de sa commune, sans agir (…/…) Il es plus que temps que cela change (…/…) son centre historique, ses faubourgs, ses quartiers Sud, sa ceinture verte, ne soient plus considérés comme de simples raccourcis pour des milliers d’automobilistes  et retrouvent le calme et la tranquillité (…/…)

Les chiffres
Plus de 45 000 véhicules passent chaque jour sous les fenêtres des 17 000 habitants des quartiers sud résidant le long de la Rocade. Le même chiffre est enregistré sous le Pont d’Avignon, au pied des remparts et du Palais des papes. 130 000 véhicules traversent de part en part les faubourgs.

Bouter la voiture hors d’Avignon
Pour combattre la voiture, le maire opte pour les transports en commun… A la perspective 2025… Avec la réalisation de parkings relais à Saint-Chamand, Agroparc, Les Angles, le Nord des Bouches-du-Rhône et leur jonction avec le centre-ville d’Avignon par les bus Chron’op, Et, enfin la tranche 2 du tramway reliant la ligne actuelle au parking de l’île Piot, pour l’accessibilité au centre-ville et aux quartiers sud à destination des Gardois, et avant de rêver de desservir l’hôpital. Également, la Ville négocie actuellement avec le préfet de Vaucluse l’acceptation d’un arrêté municipal limitant la circulation des poids-lourds aux heures de pointe sur le boulevard Charles de Gaulle de la Rocade.

Le plan faubourgs sera entériné
«’Le Plan faubourgs, l’esprit village’ sera effectif à partir du 1er janvier 2022, prévient Cecile Helle. Loin d’être un simple plan de circulation, il est bel et bien un projet de vie pour les habitants de ces quartiers, pour les Avignonnais. En agissant ainsi, demain nos enfants et petits-enfants nous remercieront d’avoir su prendre nos responsabilités.» Nous voilà prévenus, voitures, restez dans vos garages !

Paroles de commerçants et d’usagers
En attendant, de passage à Cap Sud, une commerçante confie : «Nous avons réduit notre personnel de 50% au profit de notre site Gardois car nous avons perdu nos clients qui résident, de plus en plus, dans le Gard ou en périphérie d’Avignon.»

Vers une désertification commerciale ?
Alors que le Black Friday fait chauffer la carte bleue via les magasins en ligne et sa cohorte de livraisons à domicile, aux dépends du commerce local, effectivement la ville va se transformer. Enfin, c’est bien connu, rester à l’arrêt dans les embouteillages ne génère pas de pollution. Un cadre commercial explique «La réaction de Madame Helle est tout à fait légitime, mais comment fait-on pour rejoindre Marseille en venant des Angles sans passer par Avignon ? A moins de faire un détour –en repassant par Orange ou par Aramon et Châteaurenard – de plusieurs dizaines de kilomètres qui générera aussi de la pollution…»


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Comme un symbole de la fin du ‘tout voiture’, c’est à vélo que Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, et Cécile Helle, maire d’Avignon, ont rejoint le rond-point XXL réaménagé de Réalpanier.

« Nous sommes à deux coups de pédale du Chemin des Canaux et du tracé provisoire de la ‘Via Rhôna’, l’une des 3 qui traversent le Vaucluse. Sur ce giratoire très fréquenté, il y avait peu de place pour les cyclistes. Le département avait déjà réalisé des aménagements sur la départementale 28, la route de Saint-Saturnin, mais une fois arrivé là, il était compliqué et risqué de rouler vers le centre d’Avignon. Nous avons donc, en partenariat avec la Ville d’Avignon, réalisé tous ces aménagements » a expliqué la nouvelle présidente de l’exécutif départemental vauclusien.

1,1M€ pour les aménagements
Ces aménagements (entre septembre 2020 et juin 2021) ce sont des dos d’ânes, des radars qui rappellent la limitation de vitesse à 30km/h, un marquage au sol spécifique donnant la priorité au passage des deux roues, un dispositif de détection des cyclistes, l’ agrandissement du trottoir, un éclairage public, la création d’un parking côté route de Morières, la plantation d’espaces verts, le réaménagement de la rue Claude-Chabrol et de l’Avenue des Amandiers. Le tout pour promouvoir un mode de circulation doux en milieu urbain, le vélo.
« Au final le budget s’élève à 1,1M€, 50% pour le département, 50% pour Avignon, avec un soutien de l’Europe via le volet ‘transition écologique’ de 80% du montant qui n’est pas encore concret mais qui entre dans les critères d’éligibilité » a ajouté Dominique Santoni.

La Ville et le Département déjà main dans la main ?
De son côté, Cécile Helle, fervente défenderesse des déplacements doux a rappelé que « C’est une volonté politique du département et de la Cité des Papes, de développer ensemble, le vélo. Le passage du Tour de France, la double ascension du Mont-Ventoux cet été, la venue de milliers de cyclo-touristes tout au long de l’année en témoignent. D’autres projets existent, comme sur l’Ile de la Barthelasse, les rives de la Durance, la Via Rhôna. Déjà quand on roule en voiture, ce carrefour de Réalpanier fait peur, alors en vélo, sans protection de la carrosserie, bonjour l’angoisse ! »
A ce jour, avec notamment la Voie verte Confluence, le Tour des Remparts, le Chemin des Canaux, existent 184km de linéaire cyclable, dont 48 créés depuis la mandature entamée en 2014.
La présidente du Conseil Départemental a conclu sur sa volonté farouche d’aménager le territoire au service de tous les Vauclusiens, aux côtés des communes et des EPCI pour renforcer l’attractivité du département et elle a remercié les entreprises qui ont officié sur ce chantier de Réalpanier, Provence Routes, Agilis et Miditraçage.


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Les piscines de quartier d’Avignon : Jean Clément, Chevalier de Folard, Pierre Reyne, Stuart Mill vont être rénovées. L’idée ? Conserver à chaque quartier son identité et faire de sa piscine un lieu phare de son attractivité. Une réalisation à presque 19M€ confiée par la Ville au groupement de l’entreprise avignonnaise Girard.

Futur extérieur de la piscine Pierre Reyne à Montfavet

Alors pourquoi conserver ces piscines de quartiers qui, dans le budget communal constituent toujours un coût et jamais de retour sur investissement ? «Bien souvent ce type d’aménagement fait partie des sacrifiés car ils coûtent, opine Cécile Helle, maire d’Avignon. Nous, nous avons choisi de les pérenniser car ils font partie de l’attractivité des quartiers et constituent un élément fort de rénovation de ceux-ci puisque ce sont des lieux de partage, d’animation et de lien social.»

Un stade nautique qui pose question

«Quant au stade nautique ? Il représente un équipement de très grande qualité au budget cependant conséquent, analyse Cécile Helle. S’il était tout à fait anormal et même inconcevable de le voir se dégrader au fil du temps alors que c’était une opportunité pour le territoire, je m’étonne qu’il soit resté à la charge de la commune. D’autant plus lorsque je regarde ce qui se fait ailleurs, au sein d’agglos de taille similaire à la nôtre et proches de nous, où ce genre d’équipement rejoint très logiquement leur giron. C’est d’autant plus vrai que le budget afférant à l’équipement détenu au niveau municipal serait transféré à l’agglomération…»

D’anciens vestiges de l’opération nationale 1 000 piscines ?

«La plupart du temps vous voyez ces piscines, comme ça a été le cas pour le stade nautique, fermées, oubliées, laissées à l’abandon alors qu’elles sont des enjeux du territoire, reprend le maire. Et puis avec les températures auxquelles nous sommes confrontés en saison estivale, qui ne rêve pas de fréquenter ces lieux où l’on peut se rafraîchir et se reposer en famille, grands-parents, parents, enfants, petits-enfants, ensemble, parfois même en profitant d’un extérieur. C’est ce à quoi j’ai assisté, cet été, en me rendant au stade nautique où l’ambiance était paisible.» Justement c’est le point noir des piscines où les ados turbulents sont montrés du doigt, évinçant la tranquillité des familles et des plus petits ? « Pas quand on a met en place des animations et cela a fait tout la différence,» souligne le premier magistrat de la ville. En termes de chiffre de fréquentation ? Le stade nautique devrait accueillir, dans une année normale, 200 000 personnes. Les autres piscines ? Peut-être tout autant…» considère l’édile.

Futur extérieur de la piscine Jean Clément

Un peu d’histoire

Les piscines avignonnaises ? Certaines sembleraient dater des années 1950, peut-être 1970? On se souvient pour l’occasion du ‘programme 1000 piscines’ lancé en 1969 par le secrétariat d’État chargé de la jeunesse, des sports et des loisirs, dirigé alors par Joseph Comiti. Il avait pour but l’apprentissage de la natation, à la suite des mauvais résultats des nageurs français aux Jeux olympiques d’été de 1968 et accéléré par deux accidents de l’été 1969, la noyade dans la Loire de 19 enfants d’un centre aéré à Juigné-sur-Loire et la noyade de 24 personnes dont 14 fillettes dans le naufrage du bateau-promenade La Fraidieu sur le lac Léman près de Thonon-les-Bains.

Dans les faits

Dans les faits ? L’opération avoisinera les 19M€ dont un peu plus de 10M€ dévolus à conception-rénovation-réalisation et plus de 8M€ à l’exploitation et la maintenance. Tout commencera en décembre 2021où chaque piscine entamera 12 mois de travaux, les unes après les autres afin de ne pas immobiliser toutes les activités nautiques « qui s’étendent des bébés nageurs à l’aquagym pour séniors » précise Cécile Helle. Pour les piscines Jean Clément situées 305, chemin de la Martelle, quartier de Montfavet et Stuart Mill, chemin de Malpeigné, les travaux se feront de décembre 2021 à décembre 2022. Pour Chevalier Folard, érigée dans l’avenue éponyme, les travaux s’effectueront de décembre 2022 à décembre 2023 et pour Pierre Reyne, rue Velouterie, dans l’intramuros, de décembre 2023 à décembre 2024.

Futur extérieur de la piscine Chevalier de Folard

L’objet des travaux ?

Une rénovation intégrale du site, parfois des extensions -316m2 pour la piscine Jean Clément, 216m2 pour Chevalier Folard et aussi un réaménagement des extérieurs avec un solarium et un splachpad, ainsi qu’une extension de 65m2 pour l’équipement de Pierre Reyne. En clair ? Chaque piscine verra son équipement restructuré et son enveloppe intégralement revue pour offrir au bâtiment, mais aussi au quartier, une nouvelle identité. Quant au stade nautique ? Remodelé il y a deux ans, l’équipement ne rentre dans ce programme que dans le cadre du coût de sa maintenance.

Retour sur l’investissement

Pour Cécile Helle, cet investissement a pour but de remettre aux normes le parc aquatique, de répondre aux besoins d’apprentissage, d’améliorer le confort des usagers, de dynamiser l’attractivité des piscines de quartiers et le développement de leur fréquentation sans oublier de maîtriser l’énergie et les coûts de fonctionnement. Les performances énergétiques ? Elles devraient être au rendez-vous avec une estimation de la réduction de la consommation de 20% de gaz, 60% d’eau ; une couverture minimum de 50% des besoins en eau chaude sanitaire via des capteurs solaires thermiques, une diminution de 35% des besoins en chaleur ; une division par 4 des volumes d’eau consommés avec, en plus, la la création de 8 bornes de recharge électrique sur 4 piscines…

Exemple de Splachpad, jeux d’eau très sécure de faible profondeur

Un projet vecteur de travail pour tous

Alors que le budget de la ville a été largement entamé par la Covid-19 et que la Fédération du bâtiment et des travaux publics de Vaucluse s’emploie à maintenir l’emploi, les carnets de commande, et l’obtention de matériaux en pénurie, l’opération Ambition piscines d’Avignon tombe à pic. Tout au long de ce marché de travaux et de maintenance, qui s’étendra sur 8 ans, 6 200 heures seront réservées à l’insertion professionnelle se félicitent Cécile Helle et Christian Pons directeur du développement des métiers de spécialités chez Vinci construction France Girard et Travaux du midi et président de la Fédé BTP84. Les partenaires du Groupement Girard ? Engie Solutions, les ingénieurs conseil marseillais EODD, TPF ingénierie à Agroparc, l’agence Montpelliéraine Coste architectures et, bien sûr, Girard et Vinci construction France.

Avignon ville sportive

En novembre 2019, Avignon était labellisée «Terre de Jeux 2024» par le Comité olympique, une reconnaissance de la politique de la Ville en faveur du développement des pratiques sportives accessibles à tous et de l’impulsion donnée au monde sportif avignonnais par les ambitieux chantiers de rénovation portés sur certains équipements depuis 2014.

De gauche à droite, Christian Pons de l’entreprise Girard et président de la Fédé BTP 84, Cécile Helle maire d’Avignon, Zinède Haddaoui  adjointe à la ville fraternelle, active et sportive et Pierre Germain directeur territoire sud Engie

https://echodumardi.com/tag/cecile-helle/page/5/   1/1