22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Grand chelem RN aux législatives? Les élus vauclusiens réagissent  

Après la dissolution surprise de l’Assemblée, se dirige-t-on vers un grand chelem RN/Reconquête aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains en Vaucluse ? Pas si sûr, car si la 5e circonscription est prenable, rien n’est jouée dans celle d’Avignon.

Débâcle, déconfiture, déroute, débandade, désastre, désaveu, déculottée, défaite, les synonymes ne manquent pas pour définir la Bérézina du parti présidentiel aux Européennes.
La fusée Bardella bénéficie ainsi de 30 élus RN à Bruxelles pendant que la candidate macronienne Valérie Hayet en a 13, tout comme le candidat PS Raphaël Glucksmann, LFI avec Manon Aubry 9, le LR François-Xavier Bellamy 6, Marion Maréchal avec Reconquête 5, tout comme l’écologiste Marie Toussaint. En plus, le seul député macroniste de Vaucluse Jean-François Lovisolo, ancien secrétaire de la Fédération PS du département, annonce qu’il passe son tour pour se recentrer sur les prochaines municipales à La Tour d’Aigues.

Après l’annonce des résultats des élections européennes , le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette dissolution, prévue par l’article 12 de la Constitution, met fin de manière anticipée au mandat des députés de l’Assemblée. Les élections législatives, qui devaient avoir lieu en 2027, auront ainsi lieu le 30 juin et 7 juillet. Comme le détaille cette infographie, basée sur les données de Légifrance, c’est la 6e fois qu’un président prend la décision de dissoudre l’Assemblée nationale sous la Ve République. ©Valentine Fourreau-Statista

Coup de poker ou coup de folie ?
Emmanuel Macron qui répète à l’envi « C’est moi ou le chaos », qui a encore déclaré le 16 mai dans un entretien exclusif à l’Express : « On garde notre cap, notre stratégie est la bonne », le ‘Mozart de la finance’ qui affiche 3100Mds€ de dette pour un déficit public de 5,5% du PIB subit donc une déconvenue magistrale.
Et dans un geste désespéré, il renverse la table, décide ‘tout à trac’ de dissoudre. Pari dangereux? Coup de poker ? Quitte ou double ? Saut dans l’inconnu ? Suicide collectif ? Coup de génie politique ? L’avenir le dira.
Depuis des décennies en Vaucluse, l’ancrage du Rassemblement National de Marine Le Pen, après celui du Front national de Jean-Marie Le Pen, se consolide à chaque scrutin, il creuse son sillon, conforte son socle. En plus, il bénéficie d’une publicité plein feux avec un président qui installe le match depuis qu’il est élu, faisant de lui son principal opposant en surjouant la dramatisation. Cette fois, le piège qu’il a tendu aux lepénistes se referme sur lui.

Le RN creuse inexorablement son sillon
Hervé de Lépinau, député RN salue se félicite de cette « motion de censure en grandeur réelle des électeurs ». Et il ne mâche pas ses mots, « Le président Macron n’aime ni la France, ni les Français. Il gouverne à coups de 49-3 à l’assemblée et méprise les parlementaires, il joue les va-t-en guerre en Ukraine, sa politique est un échec sur toute la ligne. Il fracture la société, met ses concitoyens en difficulté, que ce soient les agriculteurs qui croulent sous les normes et ne vivent pas décemment de leur travail, que ce soient les ménages qui vont encore subir une hausse de 11% du gaz dès le 1er juillet en plus de l’inflation galopante depuis des mois. » Evidemment, Hervé de Lépinau va se représenter aux législatives à Carpentras, après une campagne-éclair, les 30 juin et 7 juillet prochains « Une nouvelle génération, plus jeune, va régénérer le Palais Bourbon, mener une autre politique pour améliorer la vie des Français » conclut-il.

Du côté de Reconquête, Yann Bompard, le maire d’Orange qui était sur la liste de Marion Maréchal, salue cette percée sur la droite de l’échiquier. « Avec mon père (ancien maire, conseiller régional et député d’Orange et ma mère (ancienne maire et conseillère départementale de Bollène), nous appelons à l’union des droites depuis des décennies, tant mieux si Marion tend la main au RN, ensemble on sera plus fort ».

« Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court ! »

Julien Aubert

Julien Aubert qui n’avait pas pu briguer un 3e mandat LR en 2022, éliminé dès le 1er tour, ne cache pas sa colère, lui qui était dans la même promotion qu’Emmanuel Macron à l’ENA : « Avec cette dissolution, Il confie les clés du camion au RN pour qu’il échoue, c’est dangereux. Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court, il se moque des Français. En 2017, en même temps, il avait tué en même temps la gauche et la droite. Là, il crée une confusion extrême et joue les pompiers pyromanes ».

De son côté, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse rappelle qu’elle n’entend pas céder aux chants des sirènes : « Je suis issue d’une famille gaulliste. Du RPR jusqu’aux Républicains, j’ai toujours appartenu à cette même famille : une droite indépendante et singulière. Certains aujourd’hui sont tentés de suivre le RN, je ne les suivrai pas. Certains, hier, ont rejoint Emmanuel Macron, je ne les ai pas ralliés et ne les rallierai pas. Et, pour les élections législatives à venir, je réaffirme haut et fort que Les Républicains doivent partir sous leurs propres couleurs et rester indépendants, tant du Rassemblement national que de la Majorité présidentielle. Et si, demain, Les Républicains devaient disparaître, je serai une élue vauclusienne divers droite, tout aussi indépendante et ferme sur ses convictions. »

Le PPE (Parti populaire européen), dans lequel siègent notamment les élus LR français, conserve la majorité lors de ces élections européennes. Un scrutin marqué par une importante poussée de l’extrême droite : le groupe Conservateurs et réformistes, ainsi que le groupe Identité et démocratie. Pour sa part, la majorité présidentielle française siège au sein du groupe centriste Renew. © Valentine Fourreau-Statista

Une gauche unie comme seule alternative ?
A gauche, le sénateur PS Lucien Stanzione minimise le succès du RN puisque l’abstention est de 45,88%, donc grosso modo, selon lui, un vauclusien sur deux n’a pas voté. Et il affirme que la gauche unie est la seule alternative possible contre la montée de l’extrême droite, « Il nous faut un Front Populaire fort pour la contrer ».

« Un président ne devrait pas jouer à la roulette russe quand le canon tonne aux portes de l’Europe » a ironisé un observateur du landerneau politique. Le RN avait déjà raflé 4 circonscriptions sur 5 en Vaucluse en 2022 avec Joris Hébrard (remplacé depuis par sa suppléante Catherine Jaouen), Bénédicte Auzanot, Marie-France Lorho, et Hervé de Lépinau. Là, avec la main que leur tend Marion Maréchal de Reconquête pour une union des droites, au soir du 7 juillet ils pourraient ensemble faire le grand chelem si la gauche ne se ressaisit pas. « Arrêtons les conneries, jouons collectifs » a vertement conseillé le LFI François Ruffin aux socialistes, communistes et écologistes.

Un appel entendu par Cécile Helle, maire d’Avignon qui souhaite « reconquérir une circonscription qui n’aurait jamais dû échapper au camp des républicains en 2022 ».
« Les élections européennes qui se sont déroulées hier ont placé à Avignon, comme quasiment partout en France, le RN en tête des suffrages, s’inquiète-t-elle. Toutefois, j’ai la satisfaction de constater qu’une nouvelle fois, Avignon la Républicaine est la plus résistante des villes de la région face aux populismes puisque le résultat de la liste du RN est inférieur de 5 points aux résultats nationaux. »

Composition du nouveau Parlement européen. © Valentine Fourreau-Statista

Grand chelem RN aux législatives? Les élus vauclusiens réagissent  

Pendant deux jours, la ville d’Avignon accueille les 18e Assises nationales du centre-ville. Ces rencontres, qui se tiennent mercredi 22 et jeudi 23 mai à l’hôtel de ville ainsi qu’au centre des congrès du palais des papes, sont organisées depuis 2006 par l’association ‘Centre-ville en mouvement‘. Chaque année, des centaines d’élus venus de toute la France, mais aussi des managers de centre-ville, des représentants des chambres consulaires et les principaux acteurs du centre-ville se réunissent lors de cet événement pour échanger lors de tables rondes et d’ateliers sur l’ensemble des sujets ayant trait à l’attractivité des centres-villes. En préambule, ces assises ont débuté par la présentation du 9e baromètre du centre-ville et des commerces en présence de Cécile Helle, maire d’Avignon.  

Les 18e assises nationales du centre-ville ont débuté à Avignon, ce mardi 21 mai au soir, avec la présentation du 9e baromètre de l’association Centre-ville en mouvement. On constate avec ce baromètre un attachement aux centres-villes en hausse en 2024 : 64% des français aujourd’hui contre 61% en 2023. Un chiffre qui monte même à 78% pour les communes de 100 000 habitants, mais qui descend à 57% pour les villes de moins de 50 000 habitants.
Dans le même temps, ce baromètre initié depuis 2016 en partenariat avec l’Institut CSA, observe une fréquentation en hausse des centres-villes avec 72% des Français qui s’y rendent au moins une 1 fois par semaine en 2024 contre 70% en 2023. Là aussi, il existe notamment des disparités entre les villes de 100 000 habitants (79%) et celles de moins de 50 000 habitants (66%).
Ce sont les cadres et les jeunes qui sont plus attachés aux centres-villes. Les habitants des villes inscrites dans le dispositif Cœur de ville sont également plus attachés que le reste de la population.

Persistance d’un certain ‘déclinisme’
Si la part de ceux se rendant moins souvent dans leur centre-ville atteint son point le plus bas depuis 2016, Centre-ville en mouvement rappelle que ce sont le manque d’intérêt, les commerces peu attractifs et le manque de places de stationnement qui expliquent principalement la non-fréquentation des centres-villes.
Malgré ces bons indicateurs, le baromètre observe un certain ‘déclinisme’ puisque que 40% des personnes interrogées assurent que le centre-ville qu’ils fréquentent s’est plutôt dégradé durant les 10 dernières années. Un chiffre qui reste stable malgré une meilleure fréquentation générale des centres-villes. Ce déclinisme est plus marqué chez les retraités (49%), les 50-64 ans (45%) et les habitants des communes rurales (51%).

« Le maire et son conseil municipal sont en première ligne de l’attractivité de la ville. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

Le maire en première ligne
Le 9e baromètre du centre-ville et des commerces fait aussi apparaître que le maire et son conseil municipal sont en première position (63%) pour agir sur la modernisation des centres-villes. Ils devancent les commerçants de proximité (44%), les citoyens (34%), les associations locales (31%) et les entreprises locales (24%).
C’est donc prioritairement à eux, que les Français  font confiance pour revitaliser les centres-villes. Pour les sondés, cela passe principalement par la dynamisation des commerces (34%), la sécurité des biens et personnes (30%) et le stationnement en centre-ville (28%).
« C’est vrai que le maire et son conseil municipal sont en première ligne de l’attractivité de la ville, confirme Cécile Helle, maire d’Avignon, confrontée à une vacances des logements en augmentation.

La cité des papes, qui est à la fois engagée dans le programme Action cœur de ville (ACV) et dans le nouveau programme de revitalisation des zones commerciales, est aussi confrontée aux difficultés que rencontrent de nombreuses enseignes nationales de prêt-à-porter et d’équipements de la maison qui ont mis la clef sous la porte les unes après les autres. Dans les villes moyennes, comme Avignon, « ces fermetures successives de franchises ne sont pas conséquence sur l’offre commerciale » reconnait d’ailleurs Cécile Helle.

« Il faut donner envie de venir en cœur de ville. Il faut proposer une expérience. »

Autre motif d’inquiétude, la prédominance du e-commerce ainsi que la multiplication des offres Airbnb qui entraîne la disparition progressive des commerces traditionnels. « Ces meublés touristiques contribuent à la pénurie de logements et sont aussi en train de ‘transformer l’armature commerciale dans les centres’ avec le changement de population qu’ils engendrent : les magasins de décoration, les fleuristes, les commerces de bouche cèdent progressivement la place à des enseignes de plats à emporter. C’est une vraie alerte », expliquait-elle tout récemment à nos confrères de Localtis, le média de la banque des territoires et de la Caisse des Dépôts.
La question environnementale devient aussi un enjeu majeur notamment avec la création d’aménagement ayant pour but de lutter contre les îlots de chaleur.

Présention du 9e baromètre du centre-ville et des commerces à la mairie d’Avignon.

« Je crois beaucoup à la requalification, insiste la maire d’Avignon. Il faut donner envie de venir en cœur de ville. Il faut proposer une expérience. C’est nous qui avons le palais de papes, mais pas que. A nous d’optimiser cette dimension patrimoniale du centre commercial qu’est le centre d’Avignon. L’attractivité passe donc par la requalification, l’accessibilité, la limitation de la place de la voiture, l’animation avec commerçants ou bien encore la transition écologique. »


Grand chelem RN aux législatives? Les élus vauclusiens réagissent  

C’est ce samedi 27 avril 2024 à partir de 12h sur l’application Shotgun.fr que les premières places pour le concert gratuit de Bob Sinclar, à Avignon seront disponibles. C’est une première vague de plus de 3 300 billets qui sera offerte pour cet évènement qui se déroulera le 19 juin, le long des remparts de l’Oulle à l’occasion du passage de la flamme olympique dans le département du Vaucluse.

« On veut que les vauclusiens puissent dire avec cet évènement, j’y étais ! ». C’est par ces mots très enthousiastes que Dominique Santoni, présidente du Département du Vaucluse a officiellement lancé le concert de Bob Sinclar à Avignon.
Accompagnée de la maire d’Avignon, Cécile Helle, la présidente du Conseil départemental a ainsi annoncé l’ouverture de la billetterie pour le concert gratuit de Bob Sinclar qui se tiendra le mercredi 19 juin 2024, dès 20h30 sur le parking des allées de l’Oulle.

Un évènement par et pour les vauclusiens
Cet évènement est le fruit d’une véritable collaboration entre le Département du Vaucluse et la Ville d’Avignon qui en plus d’avoir organisé ce concert conjointement, ont partagé de manière équitable le cout total de cette opération « Avec Cécile, on joue en équipe, il était donc normal dans notre objectif de faire rayonner notre territoire que l’on partage à part égale le coût de cet évènement qui s’élève à 190 000€ » tient à souligner Dominique Santoni qui rappelle également que le DJ français mondialement connu avait très envie de venir à Avignon. « Il a dit oui tout de suite et a fait un effort sur son tarif pour que nous puissions offrir cet événement aux Vauclusiens ».

3 333 places gratuites seront d’ores et déjà disponibles dès ce samedi 27 avril à 12h sur l’application shotgun.fr. Il ne sera possible de réserver que 2 places par adresse mail. L’âge minimum pour réserver une place est de 12 ans et les mineurs de 12 à 17 ans doivent impérativement être accompagnés d’un adulte.

C’est seulement la première vague de billets qui sera mise à disposition sur les 10 000 places prévues à l’occasion de ce concert évènement qui viendra célébrer le passage de la flamme olympique au sein du territoire vauclusien « on avait réellement à cœur de proposer à notre large public un concert qui rassemble, festif, qualitatif tout en restant en libre accès, donc en gratuité » a insisté Cécile Helle. Deux autres vagues de 3 333 places, dont les dates n’ont pas été encore dévoilées, seront mises en ligne d’ici l’événement.

Les allées de l’Oulle en scène principale
C’est sur le parking de l’Oulle, point de stationnement bien connu des avignonnais, que le célèbre DJ français Bob Sinclar donnera son concert avec une prise des platines dès 21h30. La première partie qui commencera dès 20h30 sera assurée par le DJ local Meloko, (Guillaume Heredia de son vrai nom) originaire de Bédoin qui proposera un mix entre sonorités techno et deep house.

Originaire de Bédoin, c’est le DJ Meloko (alias Guillaume Heredia) qui assurera la première partie du concert de Bob Sinclar.

D’abord imaginé devant le Palais des Papes où la jauge n’est que de 6 000 places, ce concert se tiendra finalement sur le terre-plein qui longe les remparts de l’Oulle, face au Rhône « c’est le lieu idéal pour accueillir les 10 000 personnes en toute sécurité et avec un accès plus simple qui se fera par l’esplanade des Lavandes, là où le chaudron olympique sera embrasé après le passage de la flamme » précise Cécile Helle.

Des transports gratuits et un dispositif de adapté
La partie logistique et organisationnel de ce concert sera assurée par l’agence avignonnaise Effervescence spécialisée dans l’événementiel et les concerts en plein air qui déploiera plus d’une centaine de personnes dans différents corps de métiers (accueil, sécurité, techniciens etc).
Pour accueillir les 10 000 spectateurs de la meilleure façon possible, certains accès seront modifiés notamment ceux qui seront aux alentours des allées de l’Oulle afin de permettre la mise en place de la scène. Le parking sera donc fermé dès le dimanche 16 juin tout comme le pont Daladier qui sera interdit à la circulation des véhicules (les vélos et les piétons auront un laisser passer) le mercredi à partir de 14h.

A noter que la circulation sera également modifiée avec un passage aux bords des allées de l’oulle fermé dès 9h du matin dans le sens le Pontet/Courtine puis dans les deux sens à partir de 14h. Le pont de l’Europe ne subira aucun changement et demeurera empruntable toute la journée.

Pour ce qui est de l’accessibilité qui sera offerte aux participants du concert, la Ville et le Département ont souhaité mettre en place des mesures claires qui seront précisées dans le détail à partir du 13 juin prochain. Ce qui est néanmoins acquis, c’est que plusieurs points de stationnements seront toujours disponibles et les transports en commun devraient être gratuit « les accès au parking des Italiens et de l’Ile Piot sont maintenus et l’ensemble des transports seront effectivement gratuits ce jour-là » précise Dominique Santoni. Par ailleurs, la SNCF devrait également programmer des trains plus tard le soir du concert, sur le modèle de ce qui va être mis en place à l’occasion du prochain festival, afin que les usagers du TER puissent rentrer plus tardivement.

Infos pratiques : Concert Bob Sinclar. Mercredi 19 juin 2024, à parti de 20h30. Parking des allées de l’Oulle, Boulevard de l’Oulle. 1ère vague de billets gratuits disponibles dès le samedi 27 avril, 12h sur l’application Shotgun.fr  


Grand chelem RN aux législatives? Les élus vauclusiens réagissent  

Près de 300 participants ont répondu à l’invitation de Cécile Helle, maire d’Avignon, pour la deuxième édition des Etats Généraux de la Culture qui se tenait vendredi 19 avril dans la belle salle du Conclave du Palais des Papes

A cette occasion, Yannick Bedin, adjoint à la culture de Bourges – qui sera capitale de la culture en 2028- était aux côtés de Madame Le Maire d’Avignon afin d’ouvrir ce temps d’échange sur le thème «  La culture, comme moteur d’attractivité au cœur des projets de villes à taille humaine » . L’occasion pour les deux édiles de rappeler les atouts respectifs de leurs villes en terme de patrimoine, de situation et de festivals. La géographe de formation qu’est Cécile Helle a développé son projet de remettre la culture, les artistes, les équipements culturels au cœur de la ville, dans tous les quartiers. avec la participation de tous. La question de « avec qui et comment ? » était l’objet des ateliers de l’après-midi.

Après «  La Beauté » en 2020, c’est le thème Curiosité(s) qui fédérera les acteurs culturels et les citoyens en 2025 pour Avignon Terre de culture
Après la projection d’une vidéo sans grand intérêt sensée questionner des Avignonnais «  Si je vous dis curiosités à Avignon, ça vous évoque quoi ? » et une définition sèche issue du dictionnaire du mot curiosité l’heure était à l’approche du concept avec une table ronde de quatre participants qui a eu le mérite d’être intéressante et d’attiser justement notre curiosité. Qu’est ce qu’être curieux ? Comment créer les conditions du désir de la découverte ? La curiosité est elle un vilain défaut ?

© DR-Ville d’Avignon

La preuve par 4 : la curiosité n’est pas un vilain défaut
Morgan Labar, directeur de l’Ecole supérieure d’Art d’Avignon a choisi de nous présenter une petite histoire de la curiosité à travers les iconographies des cabinets de curiosité apparus dès le XVI ième siècle. Le chorégraphe Massimo Fusco nous a présenté « un projet qui fait du bien », son installation Corps sonores que nous avons pu découvrir lors du festival des Hivernales 2024. Elisha Karmitz, directeur général du groupe MK2 bien connu des cinéphiles nous a rappelé qu’envers et contre tout ( et tous) le cinéma n’est pas mort, «  car il crée les conditions de la curiosité pour se confronter à l’altérité loin des algorithmes des plateformes et réseaux sociaux qui décident à notre place. » Enfin l’archéologue Emilie Gauthier nous a agréablement surpris par son approche scientifique de la curiosité du chercheur en s’appuyant sur ses travaux au Groendland.

La plupart des projets qui doivent aboutir en 2025 sont déjà ficelés et annoncés
Un spectacle d’ouverture sur le Rhône en janvier, la réouverture des Bains Pommer en musée, la création de Maisons-folies dans chaque quartier, la rénovation de la Bibliothèque Barrault,( qu’on espère Médiathèque?) la finalisation du projet Le Louvre en Avignon, l’ouverture de L’Hôtel de Beaumont , maison de l’artiste Yvon Taillandier….

© DR-Ville d’Avignon

Ce n’est pas tous les jours qu’une municipalité met la culture à l’honneur et ce pendant un an, MAIS….
On ne va certes pas bouder son plaisir. Le temps était aux retrouvailles, entre acteurs locaux de la culture : joie de se retrouver, d’échanger, de se projeter ou de déplorer. Beaucoup de doutes cependant dans les coulisses et lors des ateliers de l’après-midi sur cette capacité voulue de se mobiliser et de co-construire un événement sans grand moyens supplémentaires et avec des directives trop précises. Cependant personne ne voudrait manquer cet événement qui pourrait ne pas en être un ….. sans eux. Reste à savoir comment tous les acteurs de la culture déjà pressurés, et quelquefois exsangues, y répondront. Il y aura ceux qui se démèneront au nom de la passion ou de l’intérêt collectif et ceux qui traîneront des pieds car déjà vu, déjà entendu et à quoi bon ? La restitution en fin d’après-midi des trois ateliers ( comment susciter la curiosité et l’engagement des non encore publics, comment découvrir la ville, comment investir l’espace public?) montre la limite de l’exercice. Malgré les mises en garde des animateurs, on n’a pas pu éviter la publicité d’ événements de chaque association ou des interventions proposant un catalogue de propositions.Travailler ensemble en effet ne décrète pas mais se construit. La suite à l’acte III ?


Grand chelem RN aux législatives? Les élus vauclusiens réagissent  

La ville d’Avignon et le plus grand musée du monde relancent un partenariat initié depuis près de 50 ans. Car qui le sait ? Le musée du Petit Palais abrite depuis 1976 le plus important dépôt de peinture du Louvre sur l’ensemble du territoire français. Un modèle de décentralisation que les deux partenaires entendent redynamiser dans la perspective d’Avignon Terre de culture 2025 ainsi que du cinquantenaire du musée avignonnais consacré à la peinture et à la sculpture médiévales.

En chantier depuis le début du mois de mars, le musée du Petit Palais fait actuellement l’objet de travaux de modernisation et de sécurisation des œuvres, soutenus financièrement par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour un montant total de 500 000€. Le site, qui abrite l’une des plus importantes collections de primitifs italiens (période allant du monde Moyen-Âge à la première Renaissance) devrait rouvrir le 2 mai prochain.
En attendant, Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre, et Cécile Helle, maire d’Avignon, viennent de signer une convention de partenariat visant à renforcer la collaboration entre le musée du Louvre et la Ville.
En chantier depuis le début du mois de mars, le musée du Petit Palais fait actuellement l’objet de travaux de modernisation et de sécurisation des œuvres, soutenus financièrement par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour un montant total de 500 000€. Le site, qui abrite l’une des plus importantes collections de primitifs italiens (période allant du monde Moyen-Âge à la première Renaissance) devrait rouvrir le 2 mai prochain.

Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre (à gauche), et Cécile Helle, maire d’Avignon.

En attendant, Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre, et Cécile Helle, maire d’Avignon, viennent de signer une convention de partenariat visant à renforcer la collaboration entre le musée du Louvre et la Ville.
Cet accord vise notamment à œuvrer à la restauration du parcours muséographique de l’ancien palais des archevêques situé à quelques encablures du Palais des Papes, à l’accessibilité du musée et à la visibilité de ce dépôt exceptionnel constituant un ensemble unique, sans équivalent en France.

Une collaboration oubliée ?
Avant le Louvre 2 ou le Louvre Abu Dhabi, c’est bien à Avignon que le plus grand musée du monde a essaimé une partie de ses collections. En effet, c’est depuis 1976 que le Petit Palais accueille plus de 300 œuvres réunies par le marquis Campana au XIXe siècle.
Ce dernier, collectionneur passionné d’art italien, va constituer cette collection unique avant sa faillite en 1857 et la dispersion de ses biens. Si une grande partie des œuvres sont acquises par Napoléon III, une réflexion est engagée dès cette époque sur la manière de réunir ces chefs-d’œuvre disséminés.
Il faudra cependant attendre les années 1950 pour que, sous l’impulsion de Jean Vergnet Ruiz, inspecteur général des musées de province et de Michel Laclotte, l’un des plus éminents spécialistes des primitifs italiens et futur directeur du département des peintures du Louvre, pour que se mette en place un projet de rassemblement de ces œuvres.

Bien avant de devenir président-directeur du musée du Louvre, Michel Laclotte va organiser en 1956 l’exposition ‘De Giotto à Bellini’ au musée de l’Orangerie. C’est là que celui qui est alors l’un des plus éminents spécialistes des primitifs italiens, futur directeur du département des peintures du Louvre, met en lumière la riche collection des musées de province et amorce le projet de rassembler la collection Campana en un seul lieu. Ce projet se concrétise en 1976 par l’inauguration de la collection Campana au Petit Palais d’Avignon. ©Le Louvre-Gérard Rondeau-Agence Vu

Avignon comme une évidence
Si ce principe de regroupement est alors d’ores et déjà acquis, le choix du musée reste ouvert. La ville d’Avignon, ancienne cité des papes et foyer artistique majeur au XIVe siècle, s’impose rapidement mais il faudra tout de même 20 ans pour que le projet aboutisse sous l’impulsion d’Henri Duffaut, maire d’Avignon de 1958 à 1987, et Michel Laclotte, qui deviendra ensuite président-directeur du musée du Louvre.
C’est d’ailleurs à ce dernier, ainsi que l’architecte-muséographe André Hermant et le décorateur Alain Richard, que l’on doit la présentation de la collection selon un parcours chronologique séquencé en fonction des différentes écoles régionales proposé depuis l’inauguration du musée du Petit Palais il y a presque 50 ans maintenant.

Le site avignonnais, aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’Unesco accueille ainsi plus de 300 tableaux italiens provenant majoritairement de la collection Campana mais aussi plusieurs œuvres importantes acquises sous l’Empire. On y retrouve des grands noms de l’art, tels que Lorenzo Monaco, Bartolomeo della Gatta, Carlo Crivelli, Sandro Botticelli ou encore Vittore Carpaccio. Il s’agit du dépôt de peintures le plus exceptionnel du Louvre, par sa nature et son volume, sur le territoire français.

Depuis 1976, le musée du Petit Palais à Avignon abrite le plus important dépôt de peintures du Louvre, par sa nature et son volume, sur le territoire français. © Musée du Petit Palais-Empreintes d’Ailleurs-Frédéric Dahm

Cet ensemble, sous la responsabilité du Louvre et géré au quotidien par l’équipe du Petit Palais dirigée depuis février dernier par une nouvelle conservatrice, Fiona Lüddecke, dont le recrutement a été adoubé par le Louvre. La collection est complétée par le dépôt d’une partie des collections médiévales du musée Calvet.

« C’est une histoire que peu d’Avignonnaises et d’Avignonnais connaissent. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

Une nouvelle marque pour renforcer l’attractivité du Petit palais
« C’est une histoire que peu d’Avignonnaises et d’Avignonnais connaissent, rappelle Cécile Helle, maire d’Avignon. Associer le musée du Petit Palais et Avignon au Louvre devrait susciter en nous de la fierté. Et notamment la fierté d’avoir été les premiers d’une expérience de décentralisation culturelle réussie au milieu des années 1970. Notre volonté aujourd’hui, c’est de redonner de la visibilité à cette histoire qui est exceptionnelle. De redonner une impulsion à notre partenariat. »
Pour cela, les deux partenaires ont décidé de créer un nouveau label ‘Musée du Petit Palais – Louvre en Avignon’. Cette nouvelle identité visuelle, qui devrait voir le jour d’ici le 1er semestre 2025, entend s’attacher à valoriser les liens historiques entre le musée de Louvre et celui du Petit Palais.

Le Petit Palais abrite l’une des plus importantes collections de primitifs italiens (période allant du monde Moyen-Âge à la première Renaissance), positionnant Avignon au cœur d’un chapitre fondamental de la naissance de la peinture occidentale. © DR-Mairie d’Avignon

L’objectif de capitaliser sur l’attractivité de la ‘marque’ du plus grand musée du monde est de clairement permettre à un maximum des 770 000 visiteurs du Palais des Papes en 2023 de rejoindre les 45 000 qui ont découvert le Petit Palais à seulement 300 mètres de là.
« Ce lien naturel entre le Palais des Papes et le musée du Petit Palais doit être une évidence pour tous les visiteurs du Palais mais aussi pour les Avignonnais, insiste Cécile Helle. On veut vraiment faire comprendre, notamment aux visiteurs du Palais des Papes, qu’ils loupent quelque chose à ne pas prolonger la visite jusqu’au Petit Palais, dont l’accès est gratuit je le rappelle. »
« Il y a une dynamique à trouver avec le palais des Papes, confirme pour sa part la présidente-directrice du musée du Louvre. Il faut rendre ce lien plus évident. »

« Il s’agit de donner un élan donner un élan moderne à un lieu qui rassemble des collections anciennes. »

Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre

Bénéficier de l’expérience du Louvre
Par ailleurs, toujours dans le cadre de cette convention, le musée du Louvre met à disposition du Petit Palais son expertise scientifique afin de définir de nouvelles orientations et repenser le parcours permanent. Outre l’élaboration d’expositions communes et la conduite d’une politique de prêts et de dépôts, le Louvre poursuivra ses missions de conseil en matière de restauration, d’acquisition et s’efforcera d’accompagner l’insertion du musée du Petit Palais dans un réseau densifié de partenaires à l’échelle nationale et internationale.
Des expositions temporaires devraient être aussi proposées, mais il ne faut pas espérer la Joconde ou la Victoire de Samothrace. Le but étant de respecter la philosophie de l’endroit.
Les équipes du Louvre et celles du Petit Palais entendent aussi respecter l’ADN du lieu en restant fidèle à la scénographie épurée du musée avignonnais.
L’initiative devrait bénéficier d’un accompagnement fort de l’Etat, tant technique que financier, afin de redessiner le parcours des collections. Une mission, conduite par la Drac Paca, sera lancée dans les prochaines semaines afin de mettre à l’étude la réorganisation des espaces, la refonte du parcours muséographique, ainsi que les possibilités de rénovation du bâtiment, classé Monument Historique.
« Il s’agit de donner un élan donner un élan moderne à un lieu qui rassemble des collections anciennes », poursuit Laurence des Cars.

Le groupe mk2 qui organise un festival de cinéma en plein air dans carrée du Louvre, étudie actuellement une déclinaison de ce programme à Avignon.

Dans ce cadre, le groupe mk2, partenaire fidèle du Louvre autour du festival de cinéma en plein air Cinéma Paradiso qui se tient chaque été dans la cour carrée du Louvre (voir vidéo ci-dessus), étudie actuellement une déclinaison de ce programme en Avignon.
Au final, la relance de ce partenariat s’inscrit dans la perspective des célébrations d’Avignon Terre de culture 2025 et des 50 ans du musée du Petit Palais en 2026.

« A travers ce partenariat, le Petit Palais prend pleinement place au sein de la ‘famille Louvre’. »

Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre

Un exemple de décentralisation culturelle
« Le Louvre est profondément attaché au musée du Petit Palais, a insisté Laurence des Cars lors de la signature de la convention. Par son engagement fondateur en faveur de la création du musée du Petit Palais il y a près de 50 ans, le musée du Louvre affirmait avec force sa mission au service de tous les Français : il posait une première de la décentralisation culturelle avec ce projet pilote, explique Laurence des Cars. A travers ce partenariat, le Petit Palais prend pleinement place au sein de la ‘famille Louvre’, pour faire découvrir ou redécouvrir au plus grand nombre ce musée unique en son genre et son exemplaire et extraordinaire collection. »
« C’est une grande aventure dans laquelle le Louvre est particulièrement impliqué par le l’importance des dépôts permanents, poursuit la directrice. Avignon est là au cœur d’un chapitre fondamental de la naissance de la peinture occidentale. Au Louvre, nous croyons au Petit Palais, nous sommes sûrs que ce musée va retrouver un public plus nombreux grâce à cette nouvelle dynamique. »


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Après plus de cinq ans de travaux, les aménagements entre la rue Carnot et la rue Carreterie sont enfin terminés. À cette occasion, Cécile Helle, maire d’Avignon a inauguré le tout nouvel axe, accompagné de plusieurs élus et de la société Safran Conception Urbaine, maitre d’œuvre de ce projet. Le début d’un renouveau commercial et écologique pour le centre-ville d’Avignon.

« Apaisement », ce mot a été prononcé plusieurs fois ce samedi 17 février par la maire d’Avignon, Cécile Helle et tous les artisans qui ont œuvré pour faire de l’axe Carnot-Carreterie, le nouveau dynamiseur du centre-ville.

Cette notion de retour à la paix et au calme était primordiale pour la Mairie d’Avignon. C’est d’ailleurs cette idée qui a guidé le travail de Tecelys et la société Safran Conceptions Urbaines  , maitres d’œuvres de l’ensemble des travaux et aménagements sur cette voie. Benoit Campion, architecte, urbaniste et fondateur de la SAS, a d’ailleurs rappelé l’objectif de ces installations « apaiser la ville, remettre le piéton au cœur de ces espaces, favoriser le passage des cyclistes et faire de cet axe un atout fort pour l’avenir d’Avignon ».

© DR/Safran Conceptions Urbaines

Un projet vert pour les piétons et les cyclistes
Imaginée dans le cadre des projets de requalification lancés par la Maire d’Avignon dès 2014, le nouvel axe Carnot-Carreterie se caractérise par de nombreux changements visuels et concrets. Finie la route goudronnée par laquelle les bus Orizo faisaient irruption, on retrouve désormais sur plus d’1,2 km, un revêtement au sol avec du béton désactivé, une disparition du mobilier urbain et un axe de circulation favorable aux mobilités douces « On souhaitait emmener une tranquillité et une sécurité de cheminement pour les vélos et les cyclistes qui sont de plus en plus nombreux » a souligné Cécile Helle.

« Un arbre tous les 30 mètres. »

Une idée qui est somme toute logique pour une ville qui souhaite par l’intermédiaire de sa mairie développer une ville plus verte et le concept de cyclotourisme, preuve en est avec le projet Via Rhôna et ses 8km de piste cyclable qui seront prochainement rajoutés en son sein.

Dans la volonté constante d’apaisement pour le piéton et les cyclistes au sein de cet axe, la reprise en main de la nature et la revégitalisation des rues concernées ont été au centre des préoccupations. Ainsi, 50 arbres ont été plantés « cela représente un arbre tous les 30 mètres » annonce fièrement la Maire de la ville.

© DR/Mairie d’Avignon

Une revitalisation commerciale attendue
D’abord accueilli avec une certaine réticence par les commerçants et les citadins de la rue qui voyaient surtout dans ces travaux des nuisances sonores, un trafic dangereux et des stationnements sauvages, les derniers aménagements auront définitivement convaincu les derniers sceptiques.
Pour les commerçants et les automobilistes qui s’inquiétaient de la disparition des quatre roues sur l’axe Carnot-Carreterie, Cécile Helle a tenu à rappeler que « certaines portions resteront ouvertes à la circulation des voitures pour maintenir le dynamisme et la vie auprès des riverains et des commerçants ». Néanmoins, tout cela se fera avec un ordre précis, avec une zone de partage où le piéton restera prioritaire devant le cycliste et les automobilistes.
Aujourd’hui les nouveaux aménagements de l’axe Carnot-Carreterie sont salués par les commerçants qui y sont installés. Ces derniers ont pour espoir une augmentation du nombre de passants et l’arrivée de nouveaux acteurs économiques et sociaux importants dans leurs rues pour redynamiser l’intérêt commercial.

« Nous sommes convaincus que ces aménagements emmèneront une revitalisation commerciale importante dans les années à venir ».

Cécile Helle

C’était là tout le défi que devait relever cette opération de requalification comme n’a pas manqué de relever Cécile Helle « l’enjeu c’était l’animation, la vie des quartiers, nous sommes convaincus que ces aménagements emmèneront une revitalisation commerciale importante dans les années à venir ».

Une prémonition qui s’accompagne d’actions. La mairie d’Avignon qui a la volonté de créer un véritable pôle d’activités sur l’axe Carnot-Carreterie a soutenu l’installation de nombreux projets innovants et utiles comme l’épicerie social et solidaire Agoraré qui lutte contre la précarité étudiante. Un projet porté par Inter’assos, la Région Sud, le Département et la Ville d’Avignon.
« On a œuvré également pour l’arrivée de l’École de théâtre Jacques-Lecoq, un projet auquel on croit énormément et qui colle parfaitement à l’esprit culturel et historique de la ville d’Avignon » relève Cécile Helle. Une nouvelle venue qui ne sera pas la seule puisque de nombreux commerces sont attendus dans les prochaines semaines.

La finalité d’un projet de cinq ans
Ils étaient plus d’une centaine au départ de la place Belle Croix, résidents de la ville, élus, institutions pour assister à la dernière phase des travaux de l’axe le plus long de la cité papale. Les derniers ajustements de la rue Carreterie qui ont pris fin aux pieds de la porte Saint-Lazare sont venus matérialiser la fin d’un projet démarré en 2019 qui était une des priorités de Cécile Helle depuis sa prise de fonction « quand on fait un saut dans le temps, c’était une rue abandonnée, délaissée. Aujourd’hui la transformation est remarquable, on avait un vrai objectif d’embellissement et d’apaisement et en ce sens, nous l’avons réussi, on a rendu plus beaux ces espaces » insiste la Maire d’Avignon.

© DR/Mairie d’Avignon

1,2 km de travaux pour 9M€, la dernière phase aura coutée à elle seule 3,5M€ « paradoxalement il y a une recherche d’économie dans l’aménagement, ce qui nécessite le plus de dépenses c’est ce qu’on ne voit pas, les réseaux de gaz, d’électricité ou de télécom » précise Benoit Campion, l’urbaniste en charge des travaux.
Il aura fallu passer par 5 ans de travaux intenses, une pandémie Covid, des changements de sens de circulation pour enfin arriver à une finalité synonyme de renouveau pour Avignon et son centre historique.

Prochaine étape ? La rue Thiers
Et pour la suite ? Dans son discours face à l’auditoire venu l’écouter en masse, Cécile Helle a promis de « continuer à se battre jusqu’au bout pour une ville fraternel et apaisé pour tout le monde car c’est tous ensemble qu’on construira une ville plus agréable à vivre et désirable ».
La maire d’Avignon a annoncé que la prochaine priorité serait le futur chantier de la rue Thiers qui commencera cet été avec une livraison prévue pour fin 2025, début 2026.


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C’est dans l’écrin du musée Calvet que la Ville d’Avignon a présenté ses vœux aux acteurs économiques de la cité des papes. Un événement qui a pris la forme d’une initiative inédite puisque ces vœux ont été réalisés conjointement avec la CCI de Vaucluse.

Invité par la ville d’Avignon a présenté ses vœux au monde économique avignonnais, c’est Gilbert Marcelli, président de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse qui a ouvert cette soirée.
« C’est une première que nous organisons à l’initiative de la maire d’Avignon : des vœux en commun à destination du monde économique. Par de-là l’étonnement qu’aura pu susciter chez certains cette cérémonie conjointe, quoi de plus normal finalement que d’associer la représentation économique et consulaire avec celle de la vie citoyenne et politique. La CCI de Vaucluse et la ville d’Avignon se doivent, en effet, d’être complémentaires sur les projets concernant notre territoire. »

Une complémentarité singulière qui résonne comme une évidence
Et le président de la Chambre de poursuivre : « Nous avons certes nos compétences spécifiques mais nous nous sommes vite rendus compte de l’importance décisive pour notre Chambre de commerce et pour le développement de la région d’Avignon d’aller encore plus avant dans un partenariat intelligent. Cette complémentarité, qui peut apparaître aujourd’hui singulière, est pourtant évidente. Nous sommes certes la représentation institutionnelle de l’entrepreneuriat dans le département, mais par-delà cette mission régalienne, la CCI est aussi et surtout une entreprise au service de ses 42 000 ressortissants. Nous gérons ainsi un campus de 1 000 étudiants, en fort développement, et nous assurerons aussi la gestion de deux équipements structurants : le port du Pontet et l’aéroport Avignon-Provence. La CCI nourrit ses propres projets internes tout en venant en appuie de ceux de ses entrepreneurs. Ce sont tous des projets, sans exception, qui sont certes porteurs d’intérêts privatifs, mais qui ont un retentissement sur la vie économique avec toutes les conséquences que l’on connaît en matière de transport, d’urbanisation, d’éducation et de formation. Autant de sujets qui concernent plus ou moins directement la ville d’Avignon. Quant à la municipalité à travers son maire, elle a notamment de son côté pour objectif le rayonnement de la ville, la qualité de vie de ses habitants. Cela passe par l’emploi, l’habitat, la scolarité, les déplacements. Il est donc facile de vérifier que nos projets et nos ambitions respectives, même s’ils ne relèvent pas des mêmes compétences, n’en demeurent pas moins complémentaires. »

« Remiser les dogmes et les intérêts partisans pour laisser place au pragmatisme. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

« Notre coopération et celles de nos services est le meilleur gage d’avancée des dossiers dans lesquels nous sommes acteurs, a également insisté Gilbert Marcelli. Cette mise en commun de nos perspectives n’est que l’amorce d’une collaboration future et renforcée, tant sont nombreux les domaines dans lesquels nos instances sont impliquées. Outre l’économie, je pense aussi à la culture, au commerce de ville et de sa redynamisation, aux déplacements dans les différents bassins avignonnais… Nous avons le courage et l’intelligence, madame le maire, de remiser les dogmes et les intérêts partisans pour laisser place au pragmatisme qui doit conduire et éclairer nos choix et nos contributions pour le devenir de votre ville et de nos entreprises. A cet égard, je vous réaffirme notre volonté de s’inscrire dans ces objectifs. Vous pouvez compter sur l’indéfectible et loyal partenariat de la Chambre de commerce à vos côtés. »

A plusieurs, on est moins ‘con’
Pour mieux illustrer ces synergies , le président de la CCI a pris des exemples concrets avec les projets Le quai des Saveurs et la Maison de la Provence en Chine.
Le premier devrait voir le jour le 1er juin prochain sur le parvis de la gare-centre d’Avignon en cours de réaménagement. Il s’agit d’un restaurant d’application constituant une vitrine des savoir-faire de l’EHA (Ecole hôtelière d’Avignon) de la CCI d’Avignon. « C’est la Ville qui nous a suggéré de nous porter candidat à la gestion de cet espace auprès de la SNCF », précise Gilbert Marcelli.
« Suite à une première rencontre avec une délégation chinoise de la ville de Shenzhen avec la ville d’Avignon, poursuit ce dernier, nous avons poursuivi ce contact qui va déboucher sur la création d’une maison de la Provence de 400m2 dans cette ville de près de 20 millions d’habitants juste au Nord de Hong-Kong. »
« On en est arrivé là parce qu’on se parle, parce qu’on échange et qu’à plusieurs on est moins ‘con’. Quand les forces économiques, associées aux forces politiques arrivent à échanger avec cette qualité là nous sommes capables de réaliser de grandes choses.

© facebook-Mairie d’Avignon

Une aventure collective
« Ces vœux communs c’est un beau symbole, s’est félicitée pour sa part Cécile Helle. Comme l’a démontré le président de la CCI de Vaucluse, la dynamique d’une ville c’est une aventure collective. C’est ce lien que nous essayons de tisser l’un et l’autre ainsi qu’avec tous ceux qui font Avignon. »
Cette présentation de vœux a été l’occasion pour la maire d’Avignon de présenter un film bilan de ses 10 ans de mandats (voir en fin d’article).
« L’ensemble de ces projets c’est 300M€ d’investissements sur 10 ans. Autant de soutien au tissu économique local et régional, principalement à la filière BTP. La transformation d’une ville, la réinvention d’une ville : c’est une œuvre collective. »
« A Avignon, il n’y a pas d’attractivité s’il n’y a pas d’attractivité touristique, a poursuivi Cécile Helle. On l’a bien mesuré lors de la crise sanitaire, quand ce pilier de notre économie a eu des difficultés. »
Elle a également insisté sur l’importance de la culture ainsi que « requalification de nos rues et de nos places qui participent à l’attractivité commerciale, un secteur qui a toujours été dans l’ADN économique de notre ville. Nous sommes sur une dynamique où il y a plus de commerces qui ouvrent que ce qui ferment depuis plusieurs années à Avignon. Même si nous sommes impactés par les fermetures que nous regrettons et qui concernent plutôt des grandes enseignes qui sont clairement touchées par la réorganisation nationale, européenne voire mondiale de leur réseau de distribution et les conséquences du e-commerce. »

Le foncier économique essentiel à l’attractivité locale
« Dans le cadre d’une politique volontariste et ambitieuse, moi je crois qu’une commune, au même titre qu’une agglomération, un département, une région ou un organisme consulaire, peut accompagner le développement et les acteurs économiques. »
Et la maire de citer en exemple la fermeture de l’entreprise Bordet qui disposait d’une emprise foncière importante sur Fontcouverte : « Il s’avérait que le PLU pouvait permettre de faire basculer ce foncier économique en foncier résidentiel. La volonté de la ville, interpellé par l’association de zone d’activité de Fontcouverte, était de préserver ce foncier car déjà en tension. On s’est mis en ordre de marche afin de conserver ces 20 000m2 en les préemptant grâce au soutien de l’EPF régional. La problématique du foncier économique, de le libérer ou de le maintenir, est essentiel si l’on veut être attractif. »
Même volonté de développement avec le MIN d’Avignon : « Nous avons été amenés à le transformer en l’ancrant encore davantage dans les enjeux économiques mais aussi écologique d’aujourd’hui. C’est un outil public de développement économique piloté par une SEM. Cela veut dire quoi un outil public ? c’est que lorsqu’il y a un moment de crise, comme avec le Covid ou les difficultés liées aux coûts de l’énergie, il se met à disposition des entreprises afin de leur permettre de surmonter aux mieux ces crises.

« Il y a toujours une prise de risque dans l’action et dans la décision. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

C’est au musée Calvet que la Ville a souhaité accueillir les acteurs du monde économique avignonnais. © facebook-Mairie d’Avignon

Ne rien s’interdire
« Une ville peut être proactive sur le développement économique, insiste l’élue avignonnaise. Une dynamique de ville, elle est avant tout collective. Tout seul on ne peut rien, ou en tout cas beaucoup moins. C’est pour cela que nous avons voulu mettre en avant ce partenariat entre la CCI et la Ville à l’occasion de ces vœux au monde économique. Il n’y a pas de sujet tabou, on ne s’interdit aucune discussion y compris lorsqu’elles peuvent être audacieuses comme c’est le cas sur les mobilités. La CCI considère qu’avoir des navettes fluviales sur le Rhône c’est pour demain, pas pour 2050. Comme moi je considère qu’avoir un téléphérique urbain à Avignon ce n’est pas en 2050, mais en 2030. Je crois vraiment qu’être président, comme l’est Gilbert Marcelli, ou maire, comme je le suis c’est aussi d’être en capacité de porter des projets qui peuvent apparaître novateur. Qui peuvent surprendre. Qui peuvent faire peur. Il y a toujours une prise de risque dans l’action et dans la décision. »

Pour conclure, Cécile Helle a voulu rebondir sur sur le projet du restaurant d’application du quai des saveurs : « Ce qui t’as motivé c’est la jeunesse. Elle est au cœur de ton action, comme de la mienne. Nous partageons cette conviction que le territoire d’Avignon est un territoire jeune avec des vrais talents. C’est de notre responsabilité de faire la place à ces talents pour permettre à cette jeunesse de trouver sa place ici, sur notre territoire. Que ce soit à l’échelle de notre ville ou de notre département. Le jour où nous arriverons à garder cette jeunesse. A faire en sorte qu’elle ne parte pas ailleurs grâce à notre université, nos formations, nos entreprises. Ce collectif nous l’avons chevillé au cœur et nous avons encore pleins de beaux projets ensembles. »


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Voeux interconsulaires en Vaucluse avec la CCI, la Chambre d’agriculture et la Chambre de métiers et de l’artisanat : 3 voix pour un même souhait ardent, être agiles, pragmatiques et réactifs

Jeudi 18 janvier après-midi, à la CCI de Vaucluse, rue Jean-Jaurès, le gratin politique, économique, judiciaire était réuni pour la cérémonie des vœux 2024. C’est Gilbert Marcelli qui, en bon hôte a entamé la séance. Aux côtés de ses homologues, la présidente de la Chambre d’agriculture, Georgia Lambertin et de la présidente de la Chambre des métiers et de l’Artisanat, Valérie Coissieux, il a rappelé « Nous avons tenu à nous unir pour ces vœux, en témoignage de notre solidarité ».
Il poursuit ; « Bien sûr, nous avons des spécificités et des compétences catégorielles, mais dans le respect des attributions de chacun, nous sommes tous mus par un même désir ardent, une même conviction intime d’être, plus que jamais au service de nos ressortissants, des territoires et des collectivités. Face à l’accélération des circuits économiques, aux incessants bouleversements des besoins de nos chefs d’entreprises, et face aux incertitudes qui pèsent sur nos institutions en termes de ressources, nous nous devons d’être agiles, de nous adapter et d’être pragmatiques et réactifs ».

« Nous nous devons d’être agiles, de nous adapter et d’être pragmatiques et réactifs. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

Gilbert Marcelli poursuit : « L’interconsulaire est une des solutions qui permet de faire face à ce besoin exponentiel de questions et d’expertise de la part des entrepreneurs. Aussi, permettez-moi de me féliciter d’avoir pu en 2023, entreprendre le dépoussiérage, la réorganisation et la revitalisation de notre association ».
Une évolution réalisée avec la complicité du directeur général, Tomas Redondo, des 33 élus, des 7 membres du Bureau et des 165 salariés de la CCI 84.
« Nous travaillons toutes et tous à la réussite de nos territoires et entreprises. Par exemple, avec la maire d’Avignon et Cécile Helle, nous avons entamé une phase de développement à l’international en ouvrant une maison de la Provence en Chine. Sur près de 400m2, les entreprises françaises désireuses de s’implanter là-bas, dans la ville de Shenzhen où vivent près de 20 millions d’habitants, pourront y trouver des réponses à leurs questions. »

©Najim Barika

De la parole aux ‘ACTE’
Le discours volontaire et enthousiaste du président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse se poursuit. « Nous avons un nouveau magazine dénommé ACTE – Agir au cœur des territoires et des entreprisesun trimestriel dédié aux entrepreneurs et aux entreprises de Vaucluse ». Des actes, plutôt que des ‘Paroles, paroles, paroles…’ comme l’aurait chanté Dalida, c’est l’ADN du président de la CCI et de toutes ses équipes. Finie la période où on était élu au ‘bénéfice’ de l’âge (comme si la vieillesse était un bénéfice…). Désormais, la CCI 84 est en ordre de marche et elle fonce !
Enfin, Gilbert Marcelli évoque le succès récent remporté par la CCI, la gestion d’un restaurant sur le nouveau parvis de la gare d’Avignon Centre. « Ce sera le prolongement direct de notre Ecole hôtelière qui mettra en valeur l’enseignement de notre établissement de formation des Fenaisons qui existe depuis 55 ans. Baptisé ‘Le Quai des saveurs’, ce restaurant d’application sera dirigé par 2 jeunes lauréats des Worldskills (Championnats du monde des Métiers). Il mettra en lumière le savoir-faire de l’Ecole et proposera une gamme variée et innovante de mets et de produits d’ici (fruits et légumes de Vaucluse, vins des Côtes-du-Rhône, du Ventoux et du Luberon) mêlant savoir-faire culinaire et savoir-faire locaux ».
Il insiste : « Ce sera une vitrine de l’excellence des produits locaux, qui favorisera l’économie par le circuit court avec nos paysans et nos viticulteurs, avec un faible bilan carbone et une chaîne logistique respectueuse de l’environnement. Ce restaurant sera un lieu de travail inclusif où chaque collaborateur, chaque apprenti sera mis en avant. Enfin l’établissement garantira une exploitation de ses déchets ».

©Najim Barika

Deuxième intervention, celle de la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse avec un sujet majeur : l’eau. « Par aspersion, gravitaire ou avec du goutte à goutte, nous optimisons au maximum cette ressource en eau et nos agriculteurs sont soumis à un cadre règlementaire strict. Nous modernisons nos canaux, mais nous n’oublions pas ceux d’entre nous qui souhaitent avoir accès à l’eau. »
Georgia Lambertin évoque alors l’histoire avec le premier canal de Provence, celui de Saint-Julien à Cavaillon conçu en 1171 ; puis elle donne des chiffres-clés : « 21% des terres agricoles sont irriguées, nous avons 45 gestionnaires des réseaux, une centaine de projets d’irrigations sont identifiés d’ici 2028, comme le HPR (Hauts de Provence Rhodanienne). 58% de l’eau est utilisée par l’agriculture, 26% comme eau potable, 12% par les centrales, 4% par l’industrie, l’agro-alimentaire et le tourisme ».

« Je pense que nous allons faire de grandes choses ensemble. »

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse

La présidente qui conclut que « 11% de la surface des terres sont occupés par l’agriculture qui, au passage utilise 70% de l’eau des ressources aquifères. Mais cette eau que nous captons, parce qu’elle est indispensable à la croissance de la végétation, nous vous la restituons à 40% sous forme de fruits et de légumes. Nous sommes tous liés par un sens des responsabilités, d’entraide et d’échanges de bonnes pratiques ».
Revenant sur la dynamique interconsulaire, Georgia Lambertin a aussi estimé que « je pense que nous allons faire de grandes choses ensemble. Nous allons faire du concret qui soit efficace pour tous nos ressortissants. »

©Najim Barika

Enfin, c’est au tour de Valérie Coissieux d’intervenir comme présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse. « A l’image de la Flamme olympique qui traversera notre département le 19 juin, je récupère le flambeau pour vous souhaiter des vœux de bonheur, sérénité, santé et prospérité. Je veux rendre hommage aux artisans qui portent haut le dynamisme et le développement économique de Vaucluse. Et être un artisan, c’est quoi ? Avoir envie de liberté, de créer, de fabriquer. Comme un athlète de haut niveau, avoir une forte dose de courage pour prendre des risques et surtout, viser l’excellence ».

« Nous sommes tous liés. »

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse

Forte de 26 000 entreprises, 1 300 prestations d’accompagnement en 2023 en Vaucluse, la Chambre des métiers de l’artisanat se doit de faciliter la transmission des entreprises pour qu’elles ne meurent pas, pour que le commerce survive dans le rural, qu’il n’y pas autant de rideaux baissés dans certaines rues des centres-villes. Et Valérie Coissieux de conclure « Consommez local, consommez artisanal » puisque, selon cet ancien slogan : « Vos emplettes sont nos emplois ».
« Nous sommes tous liés, confirme également Valérie Coissieux au moment d’évoquer cette nouvelle dynamique interconsulaire. Que ce soit l’agriculture, que ce soit l’artisanat ou le commerce. Avec Gilbert et Georgia, nous sommes des purs produits du territoire (…) et la chose qui nous lie tous les trois : on est simple, on est nature, on est des vrais artisans tous les trois.

« Trois présidents de chambres consulaires qui s’unissent, je ne l’ai jamais vu dans aucun autre département. »

Violaine Démaret, préfète de Vaucluse

©Najim Barika

Une complicité interconsulaire qui ne passe inaperçue auprès des différents décideurs publics présents comme Cécile Helle, maire d’Avignon : « C’est un symbole qui est porteur de sens et qui se traduit concrètement dans l’action que peuvent conduire ces trois présidents à la tête des chambres consulaires. »
« On peut dire bravo, s’enthousiasme pour sa part Violaine Démaret, préfète de Vaucluse. On peut dire merci. Et on peut dire qu’il faut continuer et que tout le monde s’en inspire. Quand on voit trois présidents de chambres consulaires qui s’unissent, en fait c’est simple, je ne l’ai jamais vu dans aucun autre département et j’en ai fait quelques-uns depuis 16 ans. »

©Najim Barika

Grand chelem RN aux législatives? Les élus vauclusiens réagissent  

Soutenue par la ville d’Avignon, la CCI de Vaucluse vient d’être choisie pour prendre la gestion du nouvel espace restauration de la gare multimodale d’Avignon-centre dont le réaménagement est en cours d’achèvement pour un montant total de 16M€. Un projet à découvrir en vidéo en fin d’article.

La CCI de Vaucluse (Chambre de commerce et d’industrie) vient d’être retenue par SNCF-Gares & connexions pour assurer la gestion du nouvel espace de restauration en cours d’achèvement dans le cadre du réaménagement de la gare centre d’Avignon.
L’établissement, d’une capacité de 50 couverts à l’intérieur et 80 en extérieur, sera situé sur le parvis de la gare, au-dessus de la maison des mobilités du Grand Avignon qui permettra de s’informer sur les offres locales de transport alternatif.

© Studio BT

Une vitrine pour les savoir-faire de l’Ecole hôtelière
Baptisé ‘Le Quai des saveurs’ ce futur lieu constituera le prolongement direct de l’Ecole hôtelière d’Avignon (EHA) situé à Saint-Chamand sur le campus de la CCI. Il aura vocation de mettre en valeur la qualité pédagogique de l’enseignement proposé au sein de cette école depuis 1968 et qui a formé plus de 6 000 élèves depuis parmi lesquels de nombreux grands noms de la restauration (Robert Brunel, Maxime Chenet, Coline Christiansen, Mathieu Desmarest, Coline Faulquier, Pascal Ferraud, Justine Imbert, Jérôme Laurent, Flora Mikula, Guilhem Sevin, Christophe Tassan…).
Ce restaurant ‘bistronomique’ de 200m² et de 100 m² de terrasse, proposera aux passagers de la gare comme aux riverains du parvis une offre hybride de restauration sur place comme à emporter. Pour les pressés, une sandwicherie et une offre de salades à emporter tandis que les autres pourront, au choix, s’installer en salle, en terrasse ou profiter d’un espace ‘lounge’. Le service sera assuré en continu de 5h30 à 23h.

© Studio BT

Côté approvisionnement, ‘Le Quai des saveurs’ s’engage à concourir au bien être alimentaire de ses clients par une alimentation saine et durable, avec des produits locaux et de qualité, sélectionnés avec soin. « Nous utiliserons les circuits courts, on mettra en avant les produits vauclusiens, les Côtes-du-Rhône vauclusiens… », explique Gilbert Marcelli, le président de la CCI de Vaucluse

Accueillir des chefs étoilés là où passent 3 millions de passagers par an
« L’objectif est de créer un lieu de vie chaleureux et moderne qui saura également attirer les professionnels de la gare comme, plus globalement, la population avignonnaise, poursuit le président de la CCI de Vaucluse. Régulièrement, des animations seront mises en place afin d’accueillir des chefs étoilés issus de nos bancs, heureux de partager avec nos élèves et la clientèle le meilleur de leur expérience. »
Et le président de l’organisme consulaire de rappeler que 3 millions de passagers transitent chaque année dans cette gare de centre-ville avant de se féliciter « de cette sélection qui honore la CCI toute entière et notre Ecole hôtelière en particulier. Notre institution voit ainsi la reconnaissance de la qualité du travail et de l’investissement accomplis par ces collaborateurs, mais également une marque de confiance de la part de la SNCF qui va nous permettre de mettre en chantier cet ouvrage, puis de l’exploiter pendant une douzaine d’années. »
L’objectif est d’ouvrir ce restaurant le 1er juin 2024, juste avant le festival d’Avignon dont les dates ont été exceptionnellement avancées en raison des JO de Paris.

© Studio BT

Un belvédère sur la ville
« C’est pour relever les défis de demain que cet espace entièrement repensé, situé face aux remparts, et devant l’axe majeur de la rue de la République, sera mis à disposition des usagers, constituant un véritable pôle d’échange multimodal, complète Cécile Helle, maire d’Avignon. Ouvert sur la ville, ce nouveau parvis articulé autour d’un jardin paysager méditerranéen, proposera l’accès à tous les modes de déplacement : train, bus à haut niveau de service, tramway, modes doux, taxis, parking couvert… au cœur duquel la maison des mobilités accueillera les usagers aux côtés de commerces, d’un garage à vélos sécurisé, d’une station Vélopop et de ce nouveau restaurant d’application de la CCI de Vaucluse. »

© Studio BT

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