Avignon, les travaux de la rue Thiers vont débuter maintenant
Les travaux de réhabilitation de la rue Thiers vont reprendre maintenant, s’étendre jusqu’en décembre et devraient avoisiner les 3,7M€. Objectif : arborer et végétaliser la ville pour en ‘upgrader’ le cadre de vie. Mission ? Redonner leur place aux habitants, familles, écoles et commerces de l’intramuros où le tout voiture avait jusqu’alors, préempté la vie sociale.
Après l’inauguration, en février 2024, de l’axe Carnot Carreterie, totalisant 5 ans de travaux, une cinquantaine d’arbres plantés –précisément un tous les 30 m-, 1,2 kilomètres requalifiés et 9M€ investis, c’est au tour de la rue Thiers de se refaire une beauté.
Perspective actuelle de la rue Guillaume Puy avec, de gauche à droite Jean-Marc Bluy, Cyril Beynet, Claude Tummino et Cécile Helle Copyright MMH
La maison du commerce C’est à la Maison du commerce que Cécile Helle, maire d’Avignon, a présenté la 2e phase des travaux de la rue Thiers, en intramuros, qui en compte 4 et va également révolutionner les jonctions de rues adjacentes Philonarde, Guillaume Puy et Buffon, pour en faire »des carrefours ou placettes matérialisées par des pavés calcaires, des lieux importants où les habitants peuvent se croiser et se parler », souligne Cécile Helle.
Un centre-ville apaisé L’esprit reste le même que dans les rues déjà réhabilitées, ponctuées de fauteuils et banquettes en bois, de jardinières, d’éclairage public et de mise en place de caméras -3 pour ce lieu- . »Une fontaine à boire sera même installée rue du Pont Trouca et la borne rétractable située après la rue Paul Saïn déplacée au droit de la rue Guillaume Puy, pour éviter le flux de voitures dirigé vers le Portail Matheron où les terrasses des cafés et des restaurants ont pris leur aise et en ont bien fait » , remarque Cécile Helle. Enfin, des corbeilles et des appuis de vélos compléteront le dispositif.
La 1re phase La 1re phase des travaux de la rue Thiers, dans sa partie nord, avait pour objet de requalifier le secteur compris entre la rue de l’Olivier et le carrefour Philonarde-Paul Saïn. Objectif ? Multiplier les ilots de fraîcheur et donner la priorité aux déplacements doux. L’endroit avait été inauguré en décembre 2022. Près de 140 m linéaires avaient été totalement revus, 1 800 m2 de surface aménagés et 1,1M€ investis dont plus de 500 000€ de participation de l’Etat. Depuis, les habitants et les commerces, très heureux de l’apaisement retrouvé, s’inquiétaient de la poursuite de la transformation de cet axe central de la ville.
Cécile Helle interpellée par une avignonnaise qui lui demande la poursuite des travaux de la rue Thiers et la félicite pour ceux intervenus au nord de celle-ci, ‘qui ont transformé et apaisé le quartier’. Copyright MMH
La 2e phase »C’est chose faite puisque les travaux reprennent depuis les rues Paul Saïn et Philonarde jusqu’à la porte Thiers’’, indique le maire à une habitante venue la saluer et s’enquérir de la transformation très attendue des lieux. Le cheminement piéton en béton clair désactivé reprend du service sur un linéaire de 380m et une surface aménagée de 4 500m2. Près de 65 arbres seront plantés, accompagnés de végétaux, tandis que 600m2 seront désimperméabilisés. Toujours en phase 2, l’aménagement d’un tronçon entre les rues Guillaume Puy et Buffon est prévu entre janvier et juin 2026. Les travaux en sous-sol pourraient même intervenir dès l’automne 2025.
Les travaux reprennent Dans un premiers temps, de mars à juin, les sous-sols de l’axe vont être revus avec la rénovation et le dévoiement des réseaux d’eau, d’électricité et de gaz pour, ensuite, travailler en demi chaussée et, lorsque nécessaire, en coupure, principalement les lundis et/ou après le festival d’Avignon ainsi qu’au mois d’août. Des déviations seront, alors, indiquées. Les accès piétons aux immeubles et commerces seront maintenus, cependant que les accès aux garages ne seront pas accessibles durant les travaux, des places de substitution –actuellement au nombre de 7- seront dévolues aux habitants impactés et redirigés au parking des Halles où des emplacements leurs seront réservés, le temps des travaux. Enfin, de fin juillet, après le festival, à décembre, les travaux d’aménagement reprendront.
Le parvis de l’école Simone Veil (ex école Thiers) bénéficiera de la requalification de la rue Thiers Copyright Ville d’Avignon
La phase 3 L’aménagement de la rue Buffon à la porte Thiers est prévu entre les mois de juin et décembre 2026. Les travaux préparatifs en sous-sols pourraient même intervenir dès le printemps 2026.
La phase 4 La phase 4 interviendra sur les rues Guillaume Puy et Buffon entre janvier et juin 2027 et seront réalisés partiellement ou en totalité en même temps que les phases 2 et 3.
Infos et accompagnement Deux permanences, sous forme d’ateliers, sont prévues mercredi 12 mars de 16h30 à 20h et samedi 22 mars de 9h à 12h30. Elles se tiendront à l’école Simone Viel –située Ecole primaire 1, rue des Ecoles et école maternelle 43, rue Thiers-. Une déambulation dans la rue est programmée samedi 15 mars à 9h30 en présence de Cécile Helle. Un comité de suivi des riverains sera mis en place. Des panneaux informant des travaux seront installés le long des remparts et en centre-ville et des panneaux de communication -réalisés avec les entreprises- marqueront l’entrée des zones travaux. Claude Tummino, adjoint au maire, délégué au développement économique, commercial et agricole, organisera une rencontre avec les commerçants des Halles et de la rue Thiers.
Des collégiennes ou lycéennes ont demandé un selfie à Cécile Helle Copyright MMH
Des jeux à gratter d’une valeur de 50 000€ pour soutenir le commerce Deux jeux à gratter – chacun d’une enveloppe de 25 000€, composés de bons d’achat de 5, 10 et 20€, ainsi que des sacs- seront mis en place en mai et à l’automne, aux Halles, où un médiateur de la ville pourra informer habitants et visiteurs sur le déroulé du chantier et faire remonter les avis.
Un peu d’histoire C’est avec l’arrivée du chemin de fer, en 1854 -au travers de la liaison ferrée Lyon-Avignon-Marseille – et de la voiture, au 19e siècle, que les échanges entre l’intramuros et l’extramuros ont métamorphosé la ville d’Avignon. Celle-ci s’était développée à l’Est en raison de sa proximité avec le Rhône puis au Sud avec la création de la gare. La rue de la République est alors percée entre 1856 et 1867, tandis que la rue Thiers se matérialise entre 1874 et 1877.
Copyright Ville d’Avignon
Cécile Helle, ce qui s’est dit «Cet aménagement est aussi en lien avec la place Saint-Didier et la rue Bonneterie. Egalement d’ici le mois de mai s’ouvriront les bains Pommer, nouvel espace muséal. Ils ont été créés au moment où la rue Thiers est percée, à la fin du 19e siècle. La ville d’Avignon est en train de se réapproprier cette partie de son histoire urbaine. Désormais, les avignonnais, les touristes et les visiteurs, en provenance du palais des papes ou de la place de l’Horloge, chemineront avec plaisir devant le parvis Sud des Halles puis la rue Bonneterie, pour gagner les bains Pommer.»
La végétalisation «Il y a une importante attente des habitants, en matière de requalification de la rue Thiers, qui témoignent de la nécessité de réintroduire l’arborisation et la végétalisation de la ville. Cependant il a été très difficile de réintroduire des linéaires d’arbres en ville parce que les architectes des Bâtiments de France voulaient conserver les perspectives Haussmanniennes. Moi, j’ai décidé d’offrir plus de place aux piétons, aux mobilités douces et aux ilots de fraicheurs, notamment vers les placettes aux intersections des rues adjacentes à la rue Thiers, afin de mettre en sécurité les habitants et d’apaiser la ville tout en respectant ces perspectives Hausmanniennes. Si les réunions furent »animées’’ l’enjeu était de conserver cette position d’un aménagement plat où le trottoir n’est que suggéré afin de donner plus de place, tout d’abord aux piétons, aux personnes à mobilité réduite, aux mobilités douces et, en dernier recours, à la voiture, afin de rendre la ville inclusive, fraîche et végétalisée… »
Avignon, les travaux de la rue Thiers vont débuter maintenant
Cécile Helle, maire d’Avignon, ne briguera pas de 3e mandat. Elle l’avait fait savoir aux élus de sa majorité au dernier moment, juste avant d’en informer les avignonnais lundi 3 février par une lettre ouverte parue dans les média. A priori personne n’aurait dû douter de ce moment puisque la plus jeune députée de France devenue Conseillère régionale puis maire avait bien précisé, dès son élection de 2014, qu’elle ne ferait pas de 3e mandat. L’élue socialiste a également mentionné qu’elle ne ferait pas partie de la prochaine équipe mais qu’elle pourrait conseiller celle-ci au regard de son expérience de maire.
«Je savais que ce choix allait surprendre, parce que je suis une femme d’engagement, que je me suis consacrée à mon mandat de maire et que j’ai démissionné du Conseil régional alors que je n’y étais pas obligée. J’ai dit que je diminuerai les indemnités des élus y compris celle du maire de 20% et je l’ai fait. J’ai assaini les finances de la Ville sans augmenter les impôts, et transformé celle-ci. J’ai dit que je ferai 2 mandats et je m’y tiens parce que je pense que la politique a besoin de renouvellement. J’ai des fonctions électives sans interruption depuis 1997 et en 2026 j’affleurerai les presque 30 ans en mars 2026.»
«J’ai côtoyé de loin ou de près des personnalités politiques, des maires qui ont assumé un 3e mandat et je considère que ce n’était pas le plus réussi pour plusieurs raisons. Je ne suis pas la seule à avoir pris cette décision également partagée par Bertrand Delanoë qui a estimé avoir fait un parcours au sein de la ville de Paris et qui avait envie de passer la main, Eric Piolle, maire de Grenoble, défend cette même position. Evidemment, je mettrai toute mon énergie pour que la continuité municipale soit assurée. Et celle-ci passera par un projet.»
«J’ai dit que je ferai 2 mandats et je m’y tiens.»
«Ce que je retiens de 2014 et de 2020 ? C’est qu’il faut avancer avec des propositions, les expliquer et les partager avec la avignonnais pour que le choix démocratique soit porté collectivement. Pour cela, il faudra être rassemblés. Aujourd’hui, nous sommes une majorité avec une diversité politique puisqu’il y a à la fois des membres du Parti communiste mais aussi des élus qui se revendiquent plus en proximité avec le président de la République. Ce rassemblement se construira sur un projet, des valeurs et des conditions.»
Cécile Helle, maire d’Avignon Copyright MMH
«J’assumerai mon mandat de maire jusqu’en mars 2026.»
Le choix ? « Il se portera sur un talent et des ambitions, la capacité à porter un projet, à faire avancer Avignon, à se projeter vers l’avenir, notamment par rapport aux défis climatiques, en termes démocratiques, de citoyenneté et de solidarité. Il faudra aussi être en capacité de rassembler la diversité politique. Je sais ce qu’être maire veut dire donc oui, je dirai mon choix, cependant ce choix devra rester collectif. J’assumerai mon mandat de maire jusqu’en mars 2026 car il y a beaucoup de projets à porter en y mettant toute mon énergie, mon engagement, la sincérité dans la relation que je tisse avec les avignonnais. J’essaie de démontrer par la preuve et les actes.»
«Ce que je porte» «Je porte une très belle proposition culturelle avec Curiosités qui reçoit visiblement un écho très positif au sein de la population, c’est une belle motivation pour une fin de mandat. Nous allons inaugurer les Bains Pommer, renforcer l’offre muséale et donc l’offre touristique et l’attractivité de la Ville. Nous allons livrer la 1re tranche du Jardin des Doms dont les sols vont être rendus perméables. Nous allons lancer un réseau de chaleur urbain pour un accès à une énergie vertueuse et peu coûteuse, dans les quartiers populaires. La rénovation du groupe scolaire Saint-Roch est entamée et celle des Grands Cyprés aura lieu entre 2027 et 2029. Tous ces travaux seront réalisés après 2026 et c’est le propre d’un maire de préparer sa ville à l’avenir.» «La transformation des quartiers populaires a été un point fort de mes mandats. Il fallait enclencher une dynamique ambitieuse qui se traduit par 150M€ de solidarité de l’Etat des quartiers d’Avignon pendant 10 ans, via le NPNRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain) , l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine). Nous rentrons dans cette phase de transformation dès cette année : réhabilitations d’immeubles, démolitions et reconstructions.»
Le commerce «Nous avons contribué à l’économie locale pour le commerce de proximité, avec la requalification urbaine des rues des Trois faucons, de la place Saint-Didier, de la rue de la Bonneterie, du parvis Sud des Halles, des rues Carreterie, Carnot et maintenant Thiers. Je constate aujourd’hui qu’il y a plus de devantures de commerce ouvertes. Cette économie locale s’appuie aussi sur le l’Ecomin (Marché d’intérêt national) qui accueille 120 entreprises et 1 400 emplois en lien avec le centre-ville d’Avignon et fait partie de notre écosystème local. Nous étudions la possibilité d’une foncière du commerce. Egalement, Le printemps d’Avignon (Terre de culture) va mettre en valeur tout l’écosystème de la culture -dont une quinzaine de structures- pour former les futurs comédiens, techniciens du spectacle, spécialistes du jeu vidéo, la Villa créative…»
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Les fondamentaux «J’aimerais que cette dynamique perdure : l’éducation aux enfants et à la jeunesse, la transformation de la ville pour la qualité de vie, notamment dans le cadre du changement climatique, et la situation financière très saine de la Ville, dont je vous rappelle que ça n’était pas le cas à notre arrivée. La solidarité est aussi ma façon de lutter contre le fascisme. Pour moi, ça a été de baisser deux fois les tarifs de la restauration scolaire, alors que nous étions dans une situation inflationniste- car nous nous sommes vite aperçus que des enfants pouvaient enfin y accéder pour y déjeuner, ce qui ne se faisait pas avant ces deux baisse successives.»
Les mobilités «J’ai fait deux mandats de maire sans être présidente du Grand Avignon. Ça n’a pas forcément bridé ma capacité d’actions mais ca ne l’a pas forcément facilité, notamment sur certains enjeux. Puisque le tramway est là, il faut lui donner plus de sens. Nous aurions besoin d’une mobilité plus ambitieuse à l’échelle de l’agglo, car le problème de circulation qui se pose à Avignon ne relève pas de ses habitants, mais de ceux qui travaillent hors d’Avignon. Le parking des Angles n’a pas été réalisé pour l’instant. Il nous faut réfléchir aux flux de voitures qui viennent du Gard et d’Avignon Nord ; proposer le développement de transports en commun ; travailler sur l’étoile ferroviaire qui est un vrai atout puisque les rails et les gares existent via des TER en partance d’Orange, de Carpentras, de Tarascon, de Beaucaire, de Cavaillon et Bagnols-sur-Cèze. Enfin, il nous manque 800 mètres pour faire la jonction entre la Léo (Liaison Est Ouest) et le rond-point de Châteaurenard. Les maires de Rognonas, Barbentane et le président du Grand Avignon sont d’accord avec moi pour aller voir, ensemble, le préfet de Région et lui dire à quel point ces quelques mètres de jonction sont importants pour le trafic routier. Il y a urgence à trouver la solution la moins écologiquement et financièrement impactante, dans l’intérêt général du bassin de vie d’Avignon. Cela permettra enfin de diminuer significativement le trafic sur la Rocade.»
MMH
Cécile Helle Cécile Helle a été députée de Vaucluse de 1997 à 2002 et Conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur de 2004 à 2014. Elle est élue maire d’Avignon et est entrée en fonction en avril 2014 et réélue en juillet 2020. En février 2025, elle annonce qu’elle ne briguera pas de 3e mandat ni aucune autre fonction politique. Elle a succédé à Marie-Josée Roig. Elle a été première vice-présidente du Grand Avignon lors de son premier mandat. Elle a refusé le fauteuil de Ministre de la Ville et du Logement sous le gouvernement de Michel Barnier.
Avignon, les travaux de la rue Thiers vont débuter maintenant
Dans une lettre ouverte adressée « aux Avignonnaises et aux Avignonnais », la maire d’Avignon a annoncé qu’elle ne se lancerait pas dans la course aux prochaines élections municipales qui se tiendront en mars 2026.Après avoir refusé de nombreux mandats et fonctions( députée, conseillère régionale, conseillère départementale, sénatrice, ministre… ),elle confirme sa promesse prise en 2014, année de sa première élection, de ne faire que 2 mandats de maire.L’éluesocialiste s’impliquera toutefois dans la campagne de son ou sa successeur.
En 2014, Cécile Helle, alors élue pour un premier mandat à la tête de la commune d’Avignon avait pris un engagement public : celui de ne faire que 2 mandats de Maire. « Aujourd’hui, conformément à l’engagement pris il y a maintenant près de 12 ans, j’ai donc décidé de ne pas me représenter à l’occasion de l’élection municipale de 2026, explique t’elle dans une lettre ouverte adressée aux Avignonnais. Cette décision, je l’ai évidemment mûrement réfléchie et j’en ai parfaitement mesuré les conséquences. Elle est en conformité avec la conviction qui est la mienne de ne surtout pas faire le mandat de trop, celui qui ne serait utile ni pour Avignon ni pour les Avignonnaises et les Avignonnais : j’ai trop de respect pour ma ville et pour vous, pour me lancer dans une aventure collective que je ne serais pas prête à assumer et vivre, à la fois intensément et intimement. »
« Ne surtout pas faire le mandat de trop. »
« Fidèle aux engagements qui ont été les miens depuis toujours, j’ai, en premier lieu, tenu ma promesse de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à mon seul mandat de Maire, tant j’en ai mesuré, jour après jour, l’exigence. Cette règle, je l’ai appliquée dès 2014, en démissionnant de mon mandat de Vice-Présidente du Conseil Régional et en refusant systématiquement tous les mandats ou fonctions qui m’ont été proposés : députée, conseillère régionale, conseillère départementale, sénatrice, ministre. Ainsi, pendant près de 11 ans, mon action a toujours été exclusivement tournée vers notre ville, Avignon et vers vous. Je m’étais également engagée à ne pas augmenter les impôts des Avignonnaises et des Avignonnais. Depuis 2014, cet engagement a lui aussi été tenu contre vents et marées, malgré une situation héritée plus que dégradée et des crises qui depuis 2020, se sont succédé. Rien ne fut simple ni facile, mais ce cap a été maintenu pendant toutes ces années et nous pouvons aujourd’hui nous réjouir d’une santé financière largement assainie. Il en va à mes yeux, du respect de la parole donnée et de la confiance accordée. »
« J’ai tenu ma promesse de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à mon seul mandat de Maire. »
« Je sais que cette décision pourra surprendre mais je la prends en toute sérénité, avec le sentiment du travail accompli, et plus que jamais convaincue que la démocratie a besoin de renouvellement. Elle se comprend aussi par le parcours politique qui a été le mien et qui m’a conduit pendant près de 30 ans, au travers de l’exercice de différents mandats, à œuvrer pour l’intérêt général, forte des convictions qui sont les miennes depuis toujours. Jusqu’au dernier jour de mon mandat, je serai votre Maire, plus que jamais engagée à vos côtés, toujours avec la même énergie, la même croyance en notre ville et la même sincérité d’action. Notre aventure commune est loin d’être finie. Dans les prochains mois, de nombreux projets se finaliseront, d’autres sont et seront lancés pour être poursuivis et achevés au-delà de 2026, et ainsi préparer l’avenir de notre ville, et notre propre avenir. Enfin, nous avons à partager tous ensemble Curiosité (s), cette année culturelle exceptionnelle que nous avons imaginée et inventée tous ensemble. Cet immédiat horizon est à la fois stimulant et enthousiasmant ! »
« Ensemble, nous avons fait entrer Avignon dans le 21ème siècle. »
Déjà l’heure d’un premier bilan ? Citant ses réalisations les plus symboliques à ses yeux : la création de la Plaine des Sports, la construction de l’Ecole Melly et Paul Puaux, la requalification de la rue des Trois Faucons et de la place St Didier, les rénovations du Stade Nautique, de l’école Louis Gros, des halles sportives Genicoud et de la bibliothèque Renaud-Barrault, l’aménagement de la promenade du tour des remparts, du parvis jardin de la gare centre et du chemin de la confluence…, elle poursuit « Ensemble, nous avons fait entrer Avignon dans le 21ème siècle. Comment ne pas évoquer aussi les projets, d’ores et déjà lancés et qui se concrétiseront prochainement : le nouveau Musée des Bains Pommer, la bibliothèque et la Halle sportive du Puzzle installées dans la forêt enchantée, le réaménagement du Jardin du Rocher des Doms, la mise en lumière de la place et du Palais des Papes sans oublier bien sûr, les réhabilitations et requalifications des espaces publics dans le cadre de la rénovation urbaine des quartiers des Olivades, des Grands Cyprès, de Saint-Chamand et de la Grange d’Orel… Toutes ces réalisations ont été accompagnées de politiques municipales guidées par l’équité et la justice sociale : pour tous, gratuité des musées et des bibliothèques et création d’un Eté à Avignon ; pour les enfants et leurs familles, gratuité des activités périscolaires, des accueils du matin et du soir et des kits de fournitures scolaires, tarifs solidaires pour les stages sportifs, dans les cantines et les centres de loisirs ; pour les plus fragiles, corbeilles et légumes solidaires et pour nos seniors, activités culturelles et sportives en libre accès et colis gourmands de Noël. »
Quid des prochaines élections ? « A ma place, consciente du contexte politique singulier dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui tant au niveau national qu’au niveau local, je serai bien évidemment aux côtés et en soutien de celles et ceux qui porteront, lors de la prochaine élection municipale, les valeurs de gauche, humanistes, écologistes, solidaires et républicaines, qui sont depuis toujours les miennes. Et je suis certaine qu’une nouvelle fois, vous ferez le bon choix pour Avignon, notre ville de cœur. Être Maire, c’est aussi cela : savoir passer le témoin au bon moment et dans les meilleures conditions possibles. »
Avignon, les travaux de la rue Thiers vont débuter maintenant
Après 5 ans d’études et 2 ans et demie de travaux le nouveau parvis de la gare-centre d’Avignon vient d’être inauguré. Un chantier de 20,25M€, financé à plus de 70% par les collectivités locales, qui requalifie complètement l’une des principales entrées de la cité des papes en privilégiant les espaces verts et les mobilités douces.
L’enjeu était de taille pour la gare-centre d’Avignon : une vieille dame de style néo-classique inaugurée en 1849 et dont les derniers aménagements importants remontaient aux années 1980. Une époque où l’on faisait la part belle à l’automobile et à son stationnement ‘dévoreur’ d’espace. « Le parvis de la gare ne proposait pas forcément une qualité d’accueil, que ce soit pour les usagers de la SNCF ou de la gare, explique Cécile Helle, maire d’Avignon. Il ne rendait pas, non plus, la pleine mesure de l’une des entrées principales sur la ville d’Avignon, en face des remparts vers le cours Jean-Jaurès puis la rue de la République. »
Les derniers grands travaux d’aménagement de la gare-centre remontaient aux années 1980. L’essentiel du parvis, qui s’étend sur près de 13 000m2, était occupé par des espaces de stationnement pour les voitures. Crédit DR- AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions
35% d’espaces verts contre 6% auparavant « J’ai été très vite convaincue qu’il fallait repousser les espaces de stationnement tout en favorisant la végétalisation du site. Il fallait remettre de la nature en ville », poursuit la maire de la cité des papes qui s’est ‘battue’ pour qu’un maximum d’arbres existants soient préservés dans le cadre de ce réaménagement. En tout, 46 arbres sur 52 vont ainsi être conservés dans ce nouvel espace où près de 150 arbres et arbustes ont également été plantés. « C’est le projet qui s‘est adapté au parc arboré du site et non l’inverse », insiste Cécile Helle. Une réinterprétation de l’entrée de ville qui permet au site de totaliser 35% d’espaces verts désormais contre 6% avant le chantier ainsi que des fontaines et des jeux d’eau.
Exit les places de stationnement, les travaux ont permis de porter la surface des espaces verts à 35%, contre 6% auparavant. Le tout en préservant 46 des 52 arbres existants. Crédit : AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions
7 400 voyageurs et 120 trains par jour Mais avant d’être un ‘parvis-jardin’ de près 13 000m2, cette espace requalifié pour un montant de 20,25M€ (financé par la Ville d’Avignon, le Grand Avignon, la Région Sud, la SNCF Gares & Connexions, l’Etat, le Feder et autres subventions ainsi que par l’Agence de l’eau : voir détail ci-dessous) est un avant tout un PEM : un Pôle d’échanges multimodal accueillant chaque jour près de 7 400 voyageurs et 120 trains.
Le détail de la répartition du financement des travaux de réaménagement du parvis de la gare-centre d’Avignon. DR
Une gare notamment desservie par 4 lignes ‘TER Zou !’de la Région Sud ainsi que des TER des régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes. Les TGV Inoui de la ligne Paris-Miramas y marquent un arrêt. Hors train, la gare est aussi connectée au réseau de transport en commun Orizo du Grand Avignon par le tramway et plusieurs lignes de bus. Située à proximité immédiate, la gare routière vient enfin compléter cette offre avec une desserte régionale et interrégionale par autocar.
« Avec ces nouveaux aménagements, nous offrons aux usagers des transports en commun des conditions de déplacements facilitées et une qualité urbaine renouvelée. »
Joël Guin, président du Grand Avignon
« Le Grand Avignon rayonne sur une aire urbaine de plus de 500 000 habitants et accueille sur son propre territoire plus de 30 000 entreprises et 90 000 emplois, rappelle Joël Guin, président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon. Au sein de ce territoire en fort développement, les besoins en déplacements s’accroissent et se complexifient. L’une des clés, dans l’efficacité des transports en commun, réside dans l’intermodalité et la facilité que peuvent avoir les usagers de passer d’un mode de déplacements à un autre. L’intermodalité, c’est précisément ce que le Grand Avignon apporte à cette nouvelle gare centre et qui va contribuer à assurer son succès, avec la gare routière à proximité, le tramway, les Vélopop, le bus… Avec ces nouveaux aménagements, nous offrons aux usagers des transports en commun des conditions de déplacements facilitées et une qualité urbaine renouvelée. »
Les élus lors de l’inauguration. Crédit : Claude Almodovar
« Il était important que nous nous mettions tous d’accord sur l’ambition que nous souhaitions donner à ce projet, confirme la maire d’Avignon. Notamment par l’ambition de connexion des différents modes de transport en repositionnant le train au cœur du dispositif. Car notre conviction, c’est que le train est une solution alternative au transport du quotidien pour les habitants d’Avignon, mais bien au-delà, pour les habitants du bassin de vie. »
« Ce sont les élus locaux qui décident des stratégies, des priorités, des orientations, des moyens à mettre en œuvre. »
Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur
Les gares : des quartiers plébiscités ? Dans son 9e baromètre du centre-ville et des commerces dévoilé en avril dernier, le réseau Centre-ville en mouvement constate que 43% des habitants des villes de 50 000 à 100 000 habitants (comme c’est le cas à Avignon) sont favorables à une réhabilitation des quartiers de gare. Dans le même temps, ils considèrent à 49% qu’il fait partie du centre-ville. Des quartiers de gare investis avant tout par des jeunes (moins de 35 ans) et des CSP+.
« Cette inauguration c’est aussi la démonstration que nos territoires avancent, constate la vauclusienne Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur. Et ils avancent car il y a des élus locaux qui décident. » « Ce sont les élus locaux qui décident des stratégies, des priorités, des orientations, des moyens à mettre en œuvre, martèle-t-elle. Et ici, ces élus savent travailler ensemble. » « Comme quoi, il peut y avoir de la dépense publique utile, même quand elle est portée par des collectivités territoriales », remarque Cécile Helle en faisant référence à la défiance de plus en plus grande de l’Etat envers les collectivités locales.
Le Transport : une des premières compétences de la Région Alors que la compétence ‘Transport’ est l’une des plus importantes de la Région Sud avec les Lycées, Bénédicte Martin rappelle que malgré le contexte actuel, la Région va continuer « à augmenter partout l’offre de transport : +32% entre 2022 et 2025 et +16% pour l’année 2025 ». « Étoffer les services ferroviaires, poursuit l’élue régionale, c’est ce qui a été fait avec Avignon via Marseille et Avignon-Marseille via Cavaillon. Soit 13 trains de plus par jour en 2025 pour proposer au total 74 TER quotidien entre Avignon et Marseille. C’est aussi Avignon-Carpentras, avec 8 trains supplémentaires par jour et une expérimentation en 2024 qui a été menée pour augmenter l’amplitude horaire des navettes pendant toute la durée du Festival d’Avignon. »
Grand Avignon : en avant toute sur la mobilité L’inauguration du parvis de la gare-centre d’Avignon a permis à Joël Guin, le président du Grand Avignon de rappeler les prochains projets de l’agglomération en termes de mobilité. « Nous allons pouvoir engager désormais une seconde phase dans le développement de grands projets stratégiques, actuellement à l’étude. » Nouvelles lignes Chron’hop en site propre, prolongement du tramway, nouveaux parkings relais, création d’un Réseau Express Vélo afin que les habitants puissent se déplacer rapidement à vélo sur des axes en site propre entre les communes du Grand Avignon… « Les projets sont lancés, dans tous les modes de déplacements alternatifs à la voiture », confirme le président de l’agglomération qui rappelle aussi que le « renouvellement du parc de bus de notre réseau Orizo, entamé depuis 3 ans maintenant, mobilise de très lourds investissements du Grand Avignon. » L’agglo, qui poursuit aussi sa politique en faveur de l’électrique, l’hybride ou bien encore l’hydrogène, a également renouvelé son offre de vélos électriques en libre-service Vélopop et a aménagé 42 kilomètres de voies cyclables dans les différentes communes de l’agglomération. « Les tarifs de notre réseau de bus sont parmi les plus bas de France, conclut Joël Guin. Cette année, il a transporté – avec le tram – près de 15 millions de voyageurs. C’est un record, avec une augmentation de près de 40% en 3 ans. » Crédit photo : Grand Avignon/Orizo
Avignon croit en son étoile (ferroviaire) Alors que des travaux d’aménagement de l’aile Est de la gare sont encore en cours et qu’une dernière tranche de travaux d’embellissement sur le parvis haut de la liaison piétonne qui permet de rejoindre la gare routière ainsi que le parking et le dépose minute de la gare reste à conduire en 2025, qu’elle est l’étape suivante ? « Avec la nouvelle gare multimodale d’Avignon Centre, nous poursuivons la modernisation des transports régionaux et nous préfigurons le futur Service express régional métropolitain (SERM) avignonnais », annonce déjà Renaud Muselier, président de la Région Sud. En effet, le territoire du bassin de vie d’Avignon figure parmi les 9 nouveaux projets de SERM labellisé l’été dernier par le ministère des Transports. Le seul à ne pas être situé dans une métropole.
Il faut dire qu’après ce réaménagement, qui comprend aussi la requalification de 2 000 m2 d’espace intérieur en rez-de-chaussée (point de vente Zou !, espace presse, nouveaux sanitaires publics, commerces, espaces d’attente…), la gare-centre ambitionne de reprendre pleinement sa place au cœur de l’étoile ferroviaire d’Avignon (ndlr : c’est ainsi que l’on nomme, en raison de sa forme, l’ensemble du réseau ferré qui dessert la cité des papes). Une étoile ferroviaire qui constitue « le secteur le plus régulier de la région avec, depuis le début de l’année, une régularité supérieure à 92% et seulement 1,2% de suppression », annonce Bénédicte Martin.
Le projet de réaménagement a remis au goût du jour les 2 pavillons qui avaient disparu devant la gare. Un abrite le Quai des saveurs, le nouveau restaurant porté par la CCI de Vaucluse, et la nouvelle boutique Orizo de la maison des mobilités. L’autre accueille un parc de stationnement pour les vélos (voir photo en fin d’article). Crédit : AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions
« Il faut donner envie de train. »
Eliane Barbosa, directrice Exécutive des Gares régionales et parisiennes chez SNCF gares & Connexions
« Ce n’est qu’une étape car il n’y a pas beaucoup d’agglomérations à l’échelle de la France qui disposent d’une telle densité de voies ferrées existantes, annonce déjà Cécile Helle. Nous sommes donc très attachés à voir se développer le Serm car je reste convaincue que lorsque l’on habite les secteurs de Carpentras-Monteux, Bollène-Orange, l’Isle-sur-la-Sorgue/Le Thor mais aussi le Gard rhodanien avec Bagnols-sur-Cèze et Pont-Saint-Esprit, Beaucaire-Tarascon ou bien encore le Nord des Bouches-du-Rhône cette étoile ferroviaire est un vrai atout en terme de mobilité. » Pour preuve, même la région Occitanie, pourtant peu enclin à investir dans ses confins orientaux, a joué à fond la carte de la mobilité ferroviaire entre le Gard rhodanien et Avignon en rouvrant une ligne TER vers Pont-Saint-Esprit depuis l’été 2022.
Côté Nord Bouches-du-Rhône, la présence remarquée à cette inauguration de Jean-Christophe Daudet, le maire de Barbentane, fervent partisan de la réouverture de la gare de sa commune montre également l’intérêt pour la revitalisation de cette étoile ferroviaire. « Il faut que le train et les modes de transport alternatif prennent le pas sur l’automobile, insiste Bénédicte Martin. Avec une facilité de cadencement et une densité, ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra atteindre ces objectifs. » « Il faut donner envie de train », résume Eliane Barbosa, directrice Exécutive des Gares régionales et parisiennes chez SNCF gares & Connexions.
Le pavillon abritant les vélos propose un parc de stationnement d’une capacité de 350 places, des consignes pour les casques et une station de gonflage. Il débouche sur une entrée de ville entièrement requalifiée. Crédit : AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions
Avignon, les travaux de la rue Thiers vont débuter maintenant
Alors que l’assemblée générale de l’Association des maires de Vaucluse (AMV), et le salon des collectivités qui l’accompagne ont accueilli un millier de visiteurs, l’absence de Thierry Suquet, préfet de Vaucluse convoqué à Paris par Bruno Retailleau avec l’ensemble de ses homologues de l’Hexagone pour une réunion avec le ministre de l’Intérieur, a été particulièrement mal perçue par les maires. Beaucoup d’élus locaux et peu d’Etat, beaucoup de questions et peu de réponses, beaucoup de colère et peu d’écoute… tels pourraient être les maître-mots de la vision qu’ont nos maires de leur rapport avec un Etat ‘parisien’ qu’ils considèrent de plus en plus éloigné des territoires.
C’est Cécile Helle, maire d’Avignon qui a pris la parole pour accueillir tous les maires de Vaucluse pour cette première de l’AMV (Association des maires de Vaucluse) au parc des expositions. « D’habitude, nous nous réunissions à Monteux. C’est nouveau de nous retrouver à Châteaublanc, à quelques jours du Congrès des Maires à Paris. Cette année le thème est ‘Les communes, heureusement!’. C’est une forme de reconnaissance pour la République décentralisée que sont nos villes et villages. Dans ces périodes d’incertitude, de crise, c’est une évidence pour les citoyens, une proximité. Ce que nous voulons, c’est que les communes soient respectées, écoutées. Elles sont le premier des services publics, parfois le seul. Ce sont elles qui maintiennent les écoles, les équipements socio-culturels, le mouvement sportif, on l’a bien vu pour le passage de la flamme Olympique dans le Vaucluse le 19 juin. Elles sont un amortisseur social après la crise sanitaire, l’inflation, la flambée des prix de l’énergie, les citoyens se tournent vers les maires, c’est l’échelon le plus proche de leur protection, du renforcement du lien, du vivre ensemble. »
« Ce que nous voulons, c’est que les communes soient respectées, écoutées. »
Cécile Helle, maire d’Avignon
« On voit bien dans nos territoires que le changement climatique est une réalité, il frappe le monde agricole qui est un des piliers essentiels de l’économie du territoire. Nous avons aussi vu ces derniers jours chez nos voisins espagnols de Valence à quel point la Méditerranée est vulnérable », ajoute Cécile Helle, qui par ailleurs est géographe de formation. « S’il n’y a pas de respect, de confiance, de soutien de la part de l’Etat, on verra, dans 5 ans, 10 ans, 20 ans à quel point la République sera fragilisée. Or là, nous n’avons aucune visibilité sur les budgets. Quel impact sur nos investissements, notre fonctionnement avec des ponctions de l’Etat de 5M€ sur les collectivités locales? Nous ne pouvons pas travailler sereinement quand on doit éponger le déficit de l’Etat dont nous ne sommes pas responsables. Nous ressentons un sentiment d’injustice alors que tous nos budgets, eux, sont en équilibre à l’euro près. »
Elle poursuit sa diatribe : « Pour Avignon, cela représente 3,6M€ sur les 150M€ de notre budget de fonctionnement. Que faire? Refermer la Médiathèque Renaud-Barrault de la Rocade que nous venons de rouvrir après l’avoir rénovée à grands frais, virer les 18 agents municipaux qui y travaillent avec les conséquences sur l’emploi et sur leurs familles que cela implique? Nous avions baissé le tarif des cantines scolaires, devons-nous y revenir? Tout ce que je demande c’est le respect et le soutien de l’Etat ».
« Ras-le-bol du traitement qui nous est infligé par certains comme si nous étions des délinquants. »
Max Raspail, maire de Blauvac
Après Cécile Helle, c’est un autre maire qui prend la parole, celui de Monteux, Christian Gros, qui d’habitude accueillait jusqu’alors l’assemblée générale des maires de Vaucluse chez lui, au Château d’eau. En l’absence de Max Raspail souffrant, maire de Blauvac et conseiller départemental, il a lu sa lettre : « Ras-le-bol du traitement qui nous est infligé par certains comme si nous étions des délinquants. On demande un peu de respect, sinon on va aller à la pêche ou jouer à la pétanque. Le découragement frappe un maire sur deux. 450 d’entre eux démissionnent chaque année, sans parler des adjoints ou des élus municipaux et 55% des sortants ne comptent pas se représenter en 2026, lors des municipales, c’est dire si le mal et la morosité ambiante sont profonds. Est-ce que l’enjeu en vaut la chandelle ? »
« A travers les maires, c’est la démocratie qui est menacée. »
Christian Gros, maire de Monteux
Christian Gros l’a ensuite martelé, comme chaque année : « A travers les maires, c’est la démocratie qui est menacée, nous portons notre mandat à bout de bras sans compter nos heures, avec passion et détermination. Que l’Etat protège ses élus locaux. Agressions physiques et morales, menaces, diffamation, harcèlement, pressions, il faut aller plus loin dans les sanctions ». Il évoque ensuite le manque total de visibilité : « Gérer, c’est prévoir. Or aujourd’hui on est en plein brouillard avec les contraintes que nous impose l’Etat. Entre les coups de rabot, le grignotage de la TVA, la baisse des DMTO, la diminution des commandes dans le BTP, les plans sociaux qui vont se succéder avec leur cortège de licenciements, l’angoisse grimpe. La conjoncture géo-politique inquiète. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau parle d’extension de pouvoirs vers les polices municipales, c’est encore un transfert de charges supplémentaires pour nous. »
Christian Gros continue : « Le mieux comme le pire ne sont pas exclus. Bien sûr on sait gérer, on va le faire mais on va jouer sur la prudence, reporter des projets. N’étranglez pas nos communes. Certes il est normal de participer au redressement des finances de la France, mais qu’on arrête de nous tenir pour responsables de son déficit abyssal. On ne doit pas être la vache à lait de tous ». Il conclut quand même sur une note plus douce : « Etre maire, c’est le plus beau de tous les mandats, mais c’est tout sauf un long fleuve tranquille. C’est une aventure humaine d’une grande richesse avec nombre de contradictions, mais nous avons tous la passion du service public chevillée au corps ».
« La colère gronde dans les campagnes. »
Pierre Gonzalvez, président de l’AMV et maire de l’Isle-sur-la-Sorgue
C’est ensuite au président de l’association représentant 149 des 151 maires de Vaucluse (Orange et Le Pontet ne sont pas adhérents) de s’exprimer. Pierre Gonzalvez qui a salué son ex-complice à la tête de la présidence bicéphale avec Jean-François Lovisolo. « 2024 est une année particulière aussi bien pour le climat international que pour l’ambiance anxiogène. Et la France est une société qui clive au moment où la modération a du mal à se faire entendre. Que feront les maires en 2026, certains vont baisser les bras, ne pas se représenter, mais tous les autres ont une foi indéfectible dans leur mission au service des autres. »
Il continue : « Nous devons faire des économies, mais pour certains il faut que rien ne change côté dotations, subventions. On nous a parlé de simplification administrative, mais nous nageons entre PLU, ZAN, SCOT, SRADDET. Que des sigles et acronymes qui s’ajoutent les uns aux autres dans un jargon insupportable. Comment ré-industriliser sans terre disponible, comment construire des logements sociaux, des crèches, des écoles sans foncier disponible ? C’est une aberration totale : on paie chaque année des pénalités sans fin parce qu’on n’a pas la place d’édifier assez de HLM. Ou alors, certains aménageurs sans vergogne, rasent une maison au milieu d’un pré et construisent un immeuble qui bouche la vue des voisins qui se lancent dans une bataille juridique ».
Le maire de l’Isle-sur-la Sorgue évoque ensuite les problèmes de paysans qui cultivent lavande, cerise, ou vigne. « La colère gronde dans les campagnes. Ils n’ont pas été entendus depuis le Salon de l’Agriculture en mars dernier, ils vont repartir en tracteur vers les ronds-points et les préfectures. »
« Ce que nous voulons, c’est un Etat fort, qui fasse appliquer la loi. Ce n’est pas notre rôle de nous substituer à lui. »
Pierre Gonzalvez
Autre souci auquel sont confrontés les maires : les déserts médicaux. « Les nouveaux arrivants, dans nos communes, ne comprennent pas qu’ils n’aient pas un médecin traitant, c’est encore à nous de prendre le problème à bras le corps avec des Maisons de Santé que certains salarient, comme le fait la présidente du Conseil départemental à Avignon, Apt, Cadenet et bientôt à Sorgues ».
La liste des soucis des maires, continue avec la sécurité : « Le maire n’est pas l’alpha et l’oméga de la sécurité. Ce que nous voulons, c’est un Etat fort, qui fasse appliquer la loi. Ce n’est pas notre rôle de nous substituer à lui. Certes, nous pouvons agir quand le trafic de drogue se diffuse chez nous à travers de pseudo-épiceries ouvertes toute la nuit qui provoquent embouteillages, bruits intempestifs et nuisances en tous genres pour ceux qui doivent se lever tôt le matin pour aller au travail. Mais on nous prend pour des empêcheurs de ‘dealer en rond’ et souvent des menaces sont proférées vers les policiers ».
Le Département hausse le ton Place à la présidente du Département de Vaucluse, Dominique Santoni. Elle avait déjà poussé un coup de gueule tonitruant lors de la dernière séance plénière de l’exécutif en disant que « Macron a cramé la caisse ». Cette fois, elle a martelé avec vigueur : « Paris ça suffit ! Nous nous efforçons de tenir la barre et de garder le cap. Depuis notre dernière AG, la dissolution n’a vraiment pas arrangé la situation. Et cela au moment même où les déficits de l’Etat ont explosé. Nous en avons assez d’un Etat central qui demande toujours plus aux collectivités locales en leur laissant toujours moins de moyens. Sans concertation et en ne s’appliquant pas à lui-même ce qu’il exige des autres. C’est une situation difficilement supportable et la liste est longue. Diminution de moitié de la DGF (Dotation globale de fonctionnement), perte partielle pour les communes et totale pour les départements de l’autonomie fiscale, transferts de compétences et de charges sans compensation financière, multiplication des normes et contraintes. Et voici, comme je l’ai déjà dit que l’Etat se retourne vers les collectivités locales pour renflouer ses caisses et son déficit. »
Dominique Santoni continue : « Les départements sont les collectivités locales les plus ponctionnées dans ce projet de loi de finance, 2,2 milliards €, soit 44% de l’effort pour ses dépassements. Mes collègues présidents de conseils départementaux sont remontés et en colère comme jamais. Certains ont plein d’idées pour renflouer les caisses de l’Etat, comme vendre les préfectures ou les tribunaux, propriétés de nos départements. Je vous rassure, madame la secrétaire générale (Sabine Roussely qui représentait le préfet convoqué au ministère de l’Intérieur ce jeudi), nous n’en sommes pas là dans le Vaucluse… Pas encore. »
La Présidente, exprime une fois de plus son attachement aux maires « J’ai été maire comme vous. Je sais combien les exigences et impatiences des citoyens sont de plus en plus fortes, les contraintes et pesanteurs de plus en plus lourdes, les pressions et menaces se multiplient et je vous exprime toute ma reconnaissance et ma gratitude et je reste à vos côtés comme partenaire au quotidien, vous pouvez compter sur ma présence. »
Message reçu à Matignon ? Venu quelques jours plus tard assister à Angers aux assises des départements de France, Michel Barnier, le Premier ministre a promis de réduire significativement l’effort demandé aux conseils départementaux. Il a ainsi proposé « de réduire le taux de prélèvement prévu au titre du fonds de réserve », de relever le plafond des droits de mutation à titre onéreux (DMTO à hauteur de 0,5 points sur 3 ans ainsi que de renoncer -à minima- au caractère rétroactif de la baisse du taux de fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA). L’hôte de Matignon propose aussi d’étaler sur 4 ans, au lieu de 3, la hausse de cotisations des employeurs territoriaux à la caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales et de rehausser les concours qui sont versés aux départements par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie).
Le département sort le chéquier pour les communes Elle a évoqué ‘Vaucluse Ingénierie’ devenue agence technique du département. « 139 communes ont été accompagnées pour leurs projets. Dans le même esprit, nous proposons une enveloppe de 7M€ pour Vaucluse territoires de demain (2023-2026) et de 28,5M€ pour le contrat Vaucluse Ambition (2023-2025). » Elle revient sur les efforts à faire pour réduire les investissements : « Il faudra trouver au minimum 15M€ mais je ne sais pas encore comment je vais boucler le budget. J’ai écrit au Premier ministre pour lui demander que le Vaucluse, au même titre que le Gard, l’Aude et l’Hérault soit exempté d’un prélèvement de 2% sur ses recettes mais je n’ai pas de réponse. Quoi qu’il arrive, je compte sanctuariser l’agriculture, l’aide aux communes, recruter des médecins généralistes, conduire nos grands chantiers (déviation d’Orange, Carrefour de Bonpas), valoriser les véloroutes. Et je le répète : le fonctionnement centralisé de notre pays où tout se décide à Paris, ça ne marche plus, il est à bout de souffle. Il est temps d’en changer, de bouger les choses. »
« Paris, ça suffit ! Il faut donner plus de pouvoirs, de responsabilités, de libertés aux communes, aux départements et aux régions. »
Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse
La présidente de l’exécutif vauclusien réclame alors plus de décentralisation. « Nous voyons bien qu’il faut donner plus de pouvoirs, de responsabilités, de libertés aux communes, aux départements et aux régions. Nous l’avons prouvé en luttant contre les déserts médicaux, en faisant revenir des allocataires du RSA dans le monde du travail, en construisant plus vite et davantage de logements sociaux, en installant la fibre et le haut-débit sur tous nos territoires, notamment ruraux grâce à Vaucluse Numérique. Pour cela nous devons jouir d’une véritable autonomie fiscale et financière. Nous attendons donc de l’Etat qu’il assume ses 3 grandes fonctions régaliennes : protéger, instruire et soigner. Mais décentralisation veut aussi dire simplification. Stop aux normes en tous genres, arrêtez ce cercle vicieux qui épuise et décourage toute initiative locale. Cela implique une déconcentration qui donne plus de pouvoir aux préfets et aux services de l’Etat. »
Pour un acte III de la décentralisation Dominique Santoni a alors lancé un appel ‘transpartisan’ à tous les élus locaux pour un « Acte III de la Décentralisation » en signant une pétition. « La situation financière de la France agit comme un électrochoc chez beaucoup de Français. Elle doit servir à réaliser des changements majeurs dans l’organisation de notre pays, il y faudra du courage et de la détermination ». Cette pétition sera envoyée au Premier ministre.
« A Bercy, ils nous expliquent qu’ils savent compter et, ce sont leurs mots, ‘Qu’il s’agit d’une petite erreur technique sur les rentrées financières’. Excusez du peu, une paille, 60 milliards ? Il n’y aurait pas un problème dans leur logiciel ? » »
Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Venu de Marseille, le président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, bien que macroniste, ne mâche pas ses mots : « Paris, ça suffit ! s’insurge-t-il lui aussi en reprenant la formule à Dominique Santoni. Surtout quand on entend qu’entre mars et juin dernier, le déficit s’est aggravé de 60 milliards supplémentaires. A Bercy, les Mozart de la Finance nous expliquent qu’ils savent compter et, ce sont leurs mots, ‘Qu’il s’agit d’une petite erreur technique sur les rentrées financières’. Excusez du peu, une paille, 60 milliards ? Il n’y aurait pas un problème dans leur logiciel ? » Le président de la Région Sud admet qu’on va tous être impactés, car si le budget n’est pas voté, il n’y a plus de gouvernement, d’Etat. « En Provence-Alpes Côte d’Azur, si l’arbitrage est confirmé cela représentera un plan minceur de -120M€, -10%. C’est colossal. Nous allons devoir faire des choix, supprimer les doublons, mais ne pas toucher à l’aide aux communes, au budget agricole, on ne fermera pas de lycées. On ressent un sentiment ambivalent. D’abord, un abandon de l’Etat, une forme d’abattement, on est exaspérés. Mais en même temps, on veut défendre notre territoire. Notre démocratie doit fonctionner de la meilleure des façons possibles, grâce à vous tous, merci pour votre détermination et votre combat » a-t-il conclu sous des applaudissements nourris.
L’Etat a du mal à être audible Enfin, c’est la secrétaire générale de la préfecture de Vaucluse qui a longuement pris la parole en dernier, pour faire la liste de l’action de l’Etat depuis novembre 2024 et l’arrivée d’un nouveau préfet qui a succédé à l’énergique Violaine Démaret. « Nous devons partager nos efforts de façon solidaire, il ne s’agit pas d’un désengagement de l’Etat » a-t-elle résumé. Et les maires qui ont demandé le micro pour s’exprimer, on tous déclaré qu’ils avaient demandé un rendez-vous au préfet depuis son arrivée de Mayotte en février dernier et qu’ils ne l’ont toujours pas rencontré.
Avignon, les travaux de la rue Thiers vont débuter maintenant
L’Aurav, Agence d’urbanisme Rhône Avignon Vaucluse propose, jeudi 14 novembre 2024 après-midi, une demi-journée de conférences ‘Pour une ville à hauteur d’enfants’ co-organisée avec la ville d’Avignon et l’Adème (Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie).
En 2023, l’Adème, en collaboration avec Equal Saree, a mené une étude sur les ‘Territoires à hauteur d’enfants’. Cette étude, qui propose de tirer des enseignements en matière d’aménagement favorable aux enfants, s’appuie sur l’analyse de 13 projets d’espace public à travers la France sélectionnés et analysés pour leur capacités à impliquer les enfants, et pour la diversité de leur types d’interventions tels que (rues pacifiées, environnements scolaires, places, parcs, projets de signalétique, mobiliers à hauteur d’enfants, etc) et de leurs contextes territoriaux (urbain dense et métropole, villes moyennes, périurbain, rural, etc).
Cécile Helle, maire d’Avignon depuis 2014, défend l’idée d’une ville à hauteur d’enfants. Il existe depuis 2017 un conseil municipal des enfants, depuis 2024 un conseil local de la jeunesse et la ville d’Avignon porte de nombreux projets en pour améliorer leur expérience urbaine : réaménagement de cours d’école en Fraich’cour, pacification des parvis des écoles, mise en réseau d’équipements structurants…
Cette demi-journée s’inscrit dans le cadre du cycle de réflexion « 3 jours pour un urbanisme favorable aux enfants et à la transition écologique », du 14 au 16 novembre. Elus et professionnels de l’urbanisme, ou de l’enfance peuvent participer à la demi-journée de conférences, à destination du grand public et des enfants, le samedi 16 novembre matin. S’ils sont également intéressés par la journée du vendredi, veuillez vous inscrire via le questionnaire d’inscription ici.
Les infos pratiques Pour des territoires à hauteur d’enfants. Jeudi 14 novembre après-midi. Demi-journée de conférences thématiques à destination des professionnels et élus. Hôtel de ville d’Avignon.
Avignon, les travaux de la rue Thiers vont débuter maintenant
Inauguration de la 59e école d’Avignon, au cœur de l’éco-quartier Joly-Jean. La nouvelle école Melly & Paul Puaux a été imaginée pour répondre à l’accroissement du nombre d’enfants scolarisés. Un établissement où tout est fait pour le bonheur des enfants.
« Il n’est pas, je crois, de plus grande joie pour un maire que d’inaugurer une école » a déclaré Cecile Helle. Un pari sur l’avenir, sur le champ des possibles ouverts aux petits avignonnais avec cet établissement qui a demandé 2 ans et demi de travaux dans la coulée verte au milieu de 42 hectares de nature.
Bois, verre et béton pour ce bâtiment 100% éco-responsable, toiture et cour de récréation végétalisées, panneaux photovoltaïques, brise-soleil, halle créative, studio de musique, murs d’escalade, labo des petits génies, planetarium, toboggan pour accéder à la cantine. « Tout a été pensé pour un apprentissage maximal, pédagogique et ludique » explique la maire, qui n’a pas oublié qu’elle était enseignante.
« Il n’est pas, je crois, de plus grande joie pour un maire que d’inaugurer une école »
Cécile Helle, maire d’Avignon
Projet phare de la seconde mandature C’est la première école construite à Avignon depuis bientôt presque trois décennies, face à la croissance de la population, c’était le projet-phare de la seconde mandature de Cécile Helle, « Un lieu de rencontre, de partage, de vie, de bien vivre, d’épanouissement et d’inclusion puisque des psychologues et psychomotriciens sont prévus pour accompagner individuellement une dizaine d’enfants autistes. » Une école idéale qui a obtenu en 2021 le label Bâtiment durable méditerranéen (BDM) niveau or pour sa conception. La commission BDM a particulièrement apprécié l’ouverture de l’école sur son environnement.
Crédit : Ville d’Avignon
Energie : une école 100% autonome Par ailleurs, l’école est 100% autonome sur le plan énergétique avec ses 400 m2 de panneaux photovoltaïques installés sur la toiture (puissance : 77 kWhc) permettant d’alimenter ses besoins propres mais aussi ceux de bâtiments communaux proches (cuisine centrale, bibliothèque Renaud-Barrault). Le chauffage est assuré par une pompe à chaleur géothermique, l’émission se faisant par des panneaux rayonnants. Deux centrales de traitement de l’air garantissent, selon le système de ventilation double flux, un renouvellement de l’air intérieur. Du double vitrage performant et des brise-soleils orientables maintiennent la fraîcheur du bâtiment en période de chaleur.
1% artistique : Masfer à la manœuvre Dans le cadre du ‘1% artistique’, une œuvre durable a été conçue par l’artiste et designer Matali Crasset, une ‘Girouette Joli’ (sans ‘e’) et une « Hutte Joli » avec fanions colorés (voir ci-dessous) . Elles ont été réalisées par les artisans de talent de l’Atelier de Métallerie Masfer situé au Thor. Philippe Catinaud, le patron, n’est pas peu fier d’avoir participé à ce travail « La hutte fait 6 mètres de haut, la girouette 3m de diamètre, ça a l’air simple mais c’était un challenge technique. On a dû faire une dalle de béton d’un mètre carré pour qu’elles ne s’enfoncent pas dans le sable. En plus, les petits ont fait des dessins qu’on a mis dans une boîte, ce sera leur trésor enfoui que d’autres générations d’écoliers découvriront peut-être un jour, dans des années ».
Crédit : MasferCrédit : Masfer
Les avignonnais consultés pour le nom de l’école Pour le nom de l’école, les avignonnais ont été sollicité. Plus d’un millier ont choisi ‘Melly et Paul Puaux’, plutôt que les couples Mandela, Curie, Badinter, Aubrac, Manouchian ou Kraft. Deux avignonnais qui, jusqu’à leur dernier souffle se sont battus pour le Festival et le rayonnement d’Avignon, dans les pas de Jean Vilar, le créateur du TNP (Théâtre national populaire) et de cette ‘Culture pour tous’.
Au final, 107 élèves ont bien de la chance d’avoir fait leur rentrée dans les 4 940m2 de cette école idéale, ouverte, inclusive. A terme, ils seront 300 dans 11 classes (5 maternelles et 6 élémentaires). Le tout, encadré notamment par 11 enseignants et personnels pédagogiques, 10 agents municipaux (ATSEM, agents de cantines, agents polyvalents…) et une directrice des activités périscolaires (chaque vendredi après-midi).
L’ensemble représente un investissement de 15M€ (Ville d’Avignon 10M€, Région Sud 1,92M€, Grand Avignon (Fonds de soutien pour la transition écologique) 1,6M€, Etat (Dotation politique de la Ville) 1,4M€.
Crédit : Ville d’Avignon
Avignon, les travaux de la rue Thiers vont débuter maintenant
A dix jours du début des jeux olympiques 2024 qui se dérouleront à Paris, l’équipe masculine de gymnastique artistique du Canada a décidé de terminer sa préparation au sein des halles sportives Génicoud, gymnase labellisé centre de préparation aux J.O. Le mardi 16 juillet 2024, les athlètes ont effectué leur premier entrainement au sein du gymnase vauclusien en présence de la maire d’Avignon Cécile Helle et d’un public curieux. Attirée par les infrastructures à disposition et l’aspect culturel de la ville d’Avignon, la délégation canadienne effectuera une semaine d’entrainement jusqu’à dimanche avant de se rendre à Paris.
J-10. Le vendredi 26 juillet, les jeux olympiques 2024 qui se dérouleront sur le territoire national, à Paris, débuteront. Durant près de trois semaines, 32 sports présenteront 329 épreuves sportives durant lesquels des athlètes représenteront leurs pays et s’affronteront. Ça sera notamment le cas de l’équipe masculine de gymnastique artistique du Canada qui après une septième place en finale des derniers championnats du monde, tentera de ramener une ou plusieurs médailles dans le « grand nord blanc ».
Et pour préparer cette échéance mondiale, l’équipe canadienne a choisi Avignon pour y installer son dernier camp d’entrainement avant les jeux. Ce mardi 16 juillet, l’équipe nationale canadienne a effectué un entrainement ouvert au public et a été accueilli par la maire d’Avignon, Cécile Helle « notre délégation était déjà venue auparavant pour un stage de préparation aux championnats du monde ici, au CPJ Halles Génicoud et avait été impressionné par la qualité des infrastructures et du cadre offert par l’ANT et la ville d’Avignon. Ici on s’entraine sur du matériel Gymnova qui sera aussi celui qu’on retrouvera lors des épreuves à Paris, c’est un facteur important. L’idée c’était de pouvoir faire une dernière semaine avec des demis journées d’entrainement au calme, dans un lieu que les garçons connaissent et pouvoir profiter d’une ville culturelle pour se ressourcer avant le début des jeux » a déclaré Greg Jackson, gestionnaire de programme de la délégation canadienne.
L’impulsion de la Ville d’Avignon
Présente pour accueillir l’équipe canadienne dans les locaux, récemment inaugurées, la maire d’Avignon Cécile Helle s’est montré très satisfaite et fière qu’une nation olympique est choisie la cité papale comme lieu d’entrainement « c’est évidemment une immense fierté, on essaye d’inscrire la ville dans une dynamique sportive depuis 2014 et on a agit dans ce sens en faisant le pari de la requalification d’un certain nombre d’équipements sportifs et aujourd’hui ça porte ses fruits. Nous avions déjà accueilli l’équipe du Québec et elle a été notre porte-voix pour convaincre l’équipe de gymnastique masculine du Canada à venir ici » a réagit la maire de la ville.
Si Cécille Helle met l’accent sur la qualité et la requalification des infrastructures qui ont finit par séduire une équipe olympique en vue de sa préparation, c’est parce que la Ville d’Avignon a impulsé une politique sportive dynamique et innovante et n’a pas hésité à mettre les moyens pour offrir les meilleurs outils aux vauclusiens. C’est notamment le cas avec les Halles sportives Génicoud, situées au cœur du quartier Champfleury et inaugurées en 2020 « le gymnase Génicoud c’est aujourd’hui des halles avec quatre espaces destinés aux activités de gymnastique mais aussi aux arts du cirque, un autre aux parcours urbains et enfin un espace intergénérationnel. On a fait un gros travail pour mettre l’espace dédié à la gymnastique en configuration et qu’il soit homologué et qu’il puisse être identifié par les équipes internationales de gymnastique, je ressens également beaucoup de fierté car le club hôte, l’ANT gymnastique, avec Laurent Michelier, le directeur de structure sportive qui a été lui-même un grand champion et qui est à l’initiative de ce projet. L’ANT est un grand club sur le plan national et je trouve que c’est aussi une belle reconnaissance pour les efforts et le talent de ses adhérents qui font rayonner notre territoire » conclut Cécile Helle.
La maire d’Avignon, Cécile Helle qui remet un cadeau de bienvenue aux athlètes canadiens
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Lors d’une interview donnée en juin, Cécile Helle, maire d’Avignon, a évoqué sa vision et ses actions très concrètes en faveur d’une ville, pour tous, où il fait bon vivre.
L’établissement scolaire Joly Jean se prénommera Ecole Melly et Paul Puaux Copyright Ville d’Avignon
«Le projet phare de mon action ? La construction de l’école Joly Jean qui a reçu la médaille d’or des bâtiments durables méditerranéens (BDM) pour sa construction vertueuse et respectueuse de l’environnement avec une empreinte écologique maîtrisée. C’est aussi le premier écoquartier d’Avignon ouvert sur son environnement et favorisant le vivre ensemble toutes générations confondues. L’organisation de la cour a été étudiée en collaboration avec la sociologue bordelaise Edith Maruéjouls, géographe du genre, qui a travaillé sur l’égalité filles garçons, notamment dans les cours de récré. Son credo ? Que chacun, fille comme garçon trouve sa place, et cela passe en premier par celle dont on dispose dans la cour de l’école.»
L’importance des blocs sanitaires « Nous avons également travaillé sur les blocs sanitaires car beaucoup d’enfants mettent en place des stratégies d’évitement, parfois même toute la journée, pour ne pas aller aux toilettes. Pourquoi ? Parce qu’ils considèrent le lieu insécure. Ainsi, les blocssanitaires sont devenus mixtes et accessibles par classe d’âge. Les portes sont matérialisées de haut en bas de l’espace et des parties vitrées, à l’arrière des blocs, ont été placées à hauteur de vue du personnel encadrant afin de s’assurer de la sécurité de l’enfant. Depuis dix ans que je suis là, c’est le premier bâtiment conçu et réalisé de A à Z, avec une attention toute particulière parce qu’il s’agit d’un bâtiment public destiné aux enfants. Il faut être là, particulièrement attentif à la qualité de ce que l’on produit. » Cela fait 25 ans qu’Avignon n’avait pas construit d’école. Celle-ci sera inaugurée en septembre prochain.
Infrastructures «L’établissement scolaire maternelle et élémentaire accueillera 11 classes dont une pour les enfants atteints d’autisme pour lesquels un espace snoezelen –sécurisant- a été prévu. Le bâtiment sera ponctué d’une halle créative, d’un studio musical, d’un laboratoire des petits génies, d’une salle de repos dotée d’un petit planétarium, d’espaces de motricité libre et de petites alcôves de travail dans les circulations en relation directe avec les salles de classe.»
Des espaces ouverts pour relier les quartiers «L’école accueillera également les parents et les habitants du quartier : la salle polyvalente de l’école est conçue pour être entièrement ouverte sur le quartier, et disponible pour les associations en dehors des temps scolaires. Un café des parents, ouvert en dehors des heures de cours, donnera sur l’espace public, en relation directe avec cette salle polyvalente. »
Melly et Paul Puaux Suite à la consultation menée par la Ville auprès des habitants, le futur établissement scolaire du quartier Joly Jean portera les noms du couple avignonnais Melly (1943-2021) et Paul Puaux (1920-1998), les amis intimes de Jean Vilar, fondateur du festival d’Avignon qui créèrent la Maison Jean Vilar en 1979. Plus de 1 000 personnes ont répondu au questionnaire qui proposait entre autres, Winnie et Nelson Mandela qui ont recueilli 235 voix ; Elisabeth et Robert Badinter pour 152 voix. Melly et Paul Puaux sont arrivés grands gagnants avec 268 voix.
Un intérieur de l’école maternelle et primaire Melly et Paul PuauxCopyright Ville d’Avignon
Écoquartier Joly Jean L’Écoquartier Joly Jean s’étend sur 42 hectares de friches agricoles et délaissés urbains dont 21 hectares seront laissés à la nature. Environ 1000 logements, dont 200 à vocation de logements sociaux y seront, à terme, réalisés pour accueillir 3 000 habitants. L’habitat sera protéiforme : collectif, intermédiaire, composé d’habitats groupés, coopératifs et de maisons individuelles. L’énergie sera en partie fournie en géothermie et en solaire. Le lieu sera rythmé par l’implantation d’activités et l’aménagement de vastes espaces publics. Des jardins partagés et des composts collectifs et individuels sont également prévus. Le nouveau quartier permettra de relier Cap Sud à l’avenue Moulin Notre Dame par une trame verte de 1,4 kilomètre, incluant le parc du Clos de la Murette. La ZAC (Zone d’activités concertées) Joly Jean, anciennement nommée ZAC du Canal Puy, a été créée en décembre 2009. Elle est située à 4 km du centre-ville, au sud d’Avignon et intègre les deux secteurs de la ZFU (Zone Franche Urbaine) : Coupe d’Or et Cabrière.
Le réseau urbain de chaleur et de rafraîchissement «Le deuxième projet novateur est, pour moi, le réseau de chaleur et de rafraîchissement qui concernera l’ensemble des quartiers populaires situés au Sud d’Avignon et déjà engagés dans le projet de rénovation urbaine. L’enjeu ? Apporter une source de chaleur et de rafraîchissement vertueuse, énergétique, écologique, économe et durable aux habitants.»
Où en sommes nous du projet ? «Le programmiste a déjà identifié les sources de chaleur potentielles qui sont la géothermie profonde et peu profonde, la biomasse, la chaleur fatale produite par exemple par les unités de station d’épuration de l’agglomération. L’idée est de pouvoir englober les résidences de logements collectifs, notamment celles des bailleurs sociaux situées le long des quartiers Sud comme Saint-Chamand.»
Un projet accessible aux acteurs publics «Nous envisageons également de nous tourner vers les acteurs publics ou d’équipements publics comme l’Hôpital d’Avignon d’ailleurs en plein projet modernisation, de rénovation et de réhabilitation. L’activité y est très consommatrice d’énergie, notamment pour chauffer ou rafraîchir les locaux selon les saisons. Le Min (Marché d’intérêt national) et les entreprises environnantes pourraient également se brancher sur ce réseau d’énergie sans empreinte écologique.»
Le meilleur moment pour le faire «Ce réseau de chaleur et de rafraîchissement arrive à point nommé alors que nous sommes en plein NPNRU (Nouveau programme de renouvellement urbain), notamment avec le bailleur social Grand Delta Habitat. Il y a deux ans en arrière, je me suis battue avec à mes côtés le préfet Bertrand Gaume et l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) pour dire à quel point il ne fallait pas revenir au chauffage individuel qui est, pour moi, une aberration écologique, économique et sociale.»
Dans le détail En décembre 2023, le conseil municipal a validé la création d’un réseau public de chaleur et de fraîcheur issu a 80% minimum d’énergies renouvelables et de récupération : géothermie sur nappe, valorisation des eaux usées issues de la station d’épuration de Courtine, bois énergie ou électricité verte. Le réseau fournira a des prix stables et compétitifs quelque 16 800 logements, équipements et bureaux, soit une surface de 270 000 m2. Les zones concernées seront situées, dans un premier temps, dans les quartiers Nord et Sud Rocade, Ouest, Saint-Chamand, Nord, Est et dans le nouveau quartier Bel Air. La conception, la réalisation et l’exploitation du réseau seront confiées a une société dans le cadre d’une délégation de service public d’une durée de 29 ans. La création d’un réseau public de chaleur et de fraîcheur s’inscrit dans la politique volontariste de transition écologique menée par la Ville depuis 2014, en accord avec les objectifs du Plan local pour le Climat. Sa mise en œuvre permettra d’éviter l’émission de plus de 18 000 tonnes de CO2 par an.
Le téléphérique urbain «Le téléphérique urbain est là aussi un projet novateur que je mène avec le Grand Avignon. Il mettrait en connexion le nouveau quartier Confluence avec le centre-ville en passant par une station intermédiaire en Courtine. Il serait également intéressant de créer une station aux Allées de l’Oulle et aussi au parking Piot. Le téléphérique pourrait aussi passer au-dessus de la voie ferrée PLM (Paris-Lyon-Marseille) pour aller jusqu’à l’hôpital. Cette idée de téléphérique a déjà fait son chemin à Brest, Toulouse, Grenoble et à Saint-Denis de la Réunion. Je viens d’ailleurs de rencontrer des élus de l’île dont les propos étaient dithyrambiques : alors qu’ils prévoyaient 500 000 passagers la première année de sa mise en service, c’est un million de personnes qui s’est approprié ce téléphérique en un temps record.»
La mobilité des villes du futur «Pour certains, un téléphérique peut être perçu comme un objet un peu incongru, un peu touristique, un peu ludique, mais pour les usagers c’est comme prendre le bus, même avec son vélo pliant. Ce projet est d’autantd’emprise au sol. Le téléphérique est la mobilité des villes du futur. » Ndlr : les villes de Créteil, d’Ajaccio et de Nice vont accueillir un téléphérique. Marseille et Bordeaux –en phase de concertation avec le public- s’y intéressent et Lyon y a renoncé face à l’opposition des habitants.
Des parcs pour ponctuer la ville «La ville de demain ne peut se concevoir sans la réintroduction de la nature en ville. Nous instaurons, ainsi, tout un maillage de parcs indiqués sur Internet, sur les cartes diffusées par l’Office de tourisme et par QR code. La plupart de ces parcs accueillent des jeux d’eau afin qu’enfants comme adultes, habitants comme visiteurs, puissent goûter à un havre de paix et de fraîcheur. »
La Forêt enchantée Copyright Barbara Ferraggioli pour la Ville d ‘Avignon
Une forêt enchantée à Pont-des-Deux-Eaux «La forêt enchantée prendra place dans la continuité du parc Chico Mendès, proche du canal de Vaucluse, à l’emplacement d’une prairie replantée d’arbres. Cet espace, grandi par les frondaisons accueillera le puzzle, plusieurs équipements proposant un accès aux livres via un container- bibliothèque, aux sports avec le gymnase André Grimard qui y sera déplacé et posé, complété par une halle sportive couverte et sans murs.»
Une bibliothèque, un gymnase et une halle sportive, un lieu pour les musiques actuelles «Celle-ci proposera des casiers connectés dont certains seront dotés de ballons de hand et de basket et d’autres accueilleront les affaires personnelles des usagers. Enfin, un second container accueillera les activités musicales dévolues aux musiques actuelles. Avec son kiosque et son théâtre de verdure, la Forêt. Enchantée invite à profiter d’une journée en plein air.» L’ensemble de la forêt enchantée sera livré, par phases, à partir du printemps 2025 jusqu’en 2028.
La bibliothèque – containers Copyright Ville d’Avignon
Porter la modernisation de la ville «La ville possède nombre d’équipements vieillissants âgés d’entre 50 à 60 ans et nécessitent, aujourd’hui, d’être réhabilités, modernisés et de devenir accessibles à tous. Or, dans ces chantiers, il y a toujours des surprises, particulièrement en rénovation et en milieu historique ce qui m’amène à dire que les seuls leviers pour faire avancer les projets sont l’énergie et la dynamique que vous leur consacrerez. Cela demande de la conviction et le goût pour l’intérêt général.»
Ma vision d’Avignon «Une ville méditerranéenne qui continue de progresser dans sa qualité de vie et dans l’accueil touristique car l’on sait que les visiteurs peuvent se détourner des lieux frappés par la canicule. Cela veut dire travailler, maintenant, à atténuer le changement et le réchauffement climatique. Cette dimension de restaurer l’équilibre entre espaces bâtis, espaces de vie et présence de la nature est essentielle.»
La Barthelasse «En cela nous disposons d’atouts avec la plus importante île fluviale d’Europe que sont la Barthelasse et l’île Piot, où il suffit de traverser le Rhône pour disposer d’un environnement complètement naturel, productif et vivrier où l’agriculture foisonne juste à côté de la ville.»
Confluence «Dans ce cadre je pourrais tout aussi évoquer Confluence dont l’extrême pointe propose un espace naturel remarquable avec une vue à 360° sur la Durance –cette fougueuse rivière alpine qui se joint au Rhône. J’invite tous les avignonnais à de plus en plus s’approprier, en famille, entre amis, ces lieux, pour se retrouver sous les arbres et profiter la fraîcheur des fleuves. Face aux épisodes de réchauffement climatique, la Ville d’Avignon possède de sérieux atouts : eau, nature, végétation à condition d’accélérer sur l’anticipation et l’intégration de ces ressources en les rendant de plus en plus présentes et visibles.»
Gare centre d’Avignon Copyright Ville d’Avignon
Le parvis-jardin de la gare centre de la gare centre Exit le bitume et les voitures qui enfermaient le bâtiment de la gare dans une cohorte de voitures comme autant de cages métalliques. À la place, une consigne à vélos d’une capacité de 500 cycles, et, dans un deuxième bâtiment, le restaurant d’application de la CCI de Vaucluse en étage tandis que le rez-de-chaussée accueillera des bureaux d’Orizo. «Je me suis battue pour que l’on conserve ces vieux arbres, pour certains, âgés de 200 à 300 ans, pour que la gare devienne un îlot de fraîcheur, un lieu agréable où l’on peut attendre son train assis sur un banc et sous les frondaisons. C’est vers ces projets vertueux que nous devons tendre.»
La place du BTP dans la ville «Nous sommes, avec le BTP 84, les urbanistes, les architectes, les bureaux d’études, les paysagistes, les entreprises, les co-constructeurs de la ville. La ville est une aventure humaine et collective où la solidarité prédomine car un seul maillon défaillant peut mettre en difficulté toute la chaîne. Pourtant les difficultés surgissent, les défaillances aussi, particulièrement dans le contexte économique que nous vivons. C’est là, particulièrement, que s’exerce notre capacité à dépasser, ensemble, les difficultés, pour mener à bien les projets.»
La dimension patrimoniale de la ville «Les projets à dimensions historiques sont tout aussi passionnants avec la rénovation des tours du Palais des papes où se sont exercés les talents des compagnons du Devoir, des compagnons du Tour de France. Les anciens bains publics Pommer –fermés depuis plusieurs décennies- disent eux aussi tout de notre histoire. Les entreprises qui y travaillent se savent investies d’une importante responsabilité et sont fières de la transmission de ces écrins patrimoniaux.»
Les bains Pommer Les bains Pommer, lieu d’hygiène de 520 m2 situé rue Philonarde dans l’intramuros d’Avignon, deviendront bientôt un espace muséal dévolu à la culture et à la détente, favorisant le jardin dont il dispose. Le lieu, de style Belle époque remarquable, avec sa verrière surplombant l’établissement, est classé aux Monuments historiques depuis 1992. Il a abrité les bains publics de la ville de 1890 à 1972, année de sa fermeture. C’est Elisabeth Pommer, arrière-petite-fille du fondateur Auguste Pommer qui a entretenu le lieu durant plus de quatre décennies, pour ensuite léguer l’établissement à la Ville en 2017. Le parcours touristique proposera la visite des installations techniques, des cabines, du hall d’entrée historique, du logement de la famille avec sa terrasse autour de l’atrium et se conclura par un passage dans le jardin et de la boutique gérée par la Ville ainsi que d’un petit restaurant salon de thé mis en gérance. Trois immeubles En parallèle, trois immeubles mitoyens, ont été acquis par la Ville –via Citadis en charge des travaux- à la famille pour la somme de 1,5M€. Ils font actuellement l’objet d’un chantier de réhabilitation et de restructuration. Cinq grands logements y seront créés et mis en vente à destination de familles primo-accédantes.Le chantier La livraison du chantier est prévue fin 2024, début 2025. Le montant global de l’opération est de 6 M€ (études et travaux) dont la Ville a pris à sa charge 4,229 M€, le Département 511 000 €, l’État 500 000 € et la Drac 760 000 €. Les travaux ont débuté en février 2023 pour une livraison au 1er trimestre 2025.
Extrait du hors série N°2 Echo du mardi Spécial Fédération du BTP 84 Juin 2024.