21 janvier 2025 |

Ecrit par le 21 janvier 2025

Saïd Soumaila, un jeune chef talentueux de 25 ans à la tête du Quai des Saveurs

Le Quai des Saveurs ouvre ce jeudi 19 décembre. Rencontre avec l’un des chefs de ce restaurant bistronomique innovant porté par la CCI de Vaucluse suite à un appel d’offres lancé par SNCF Gares & Connexions.

Avec ses yeux en forme d’amandes et son sourire éclatant, Saïd Soumalia croque la vie à pleines dents, ce jeune homme. Né d’une maman comorienne et d’un papa mahori, il est arrivé à Bollène en provenance de Mayotte alors qu’il n’avait que 13 ans. Il passe d’abord un Bac Pro Cuisine à Valréas et entre à l’École Hôtelière des Fenaisons à Avignon où il réussit son BTS. Il commence à travailler dans un kebab, puis devient second en pâtisserie à l’Hôtel d’Europe. En 2022, il décroche le Prix Rabelais du jeune talent de la gastronomie et une médaille d’argent au concours des World Skills, ainsi qu’un Prix du « Jeune Apprenti Méritant » de la Société des Membres de la Légion d’Honneur de Vaucluse.

De l’Élysée à la gare centre
En 2023, il est invité à l’Élysée pour partager la galette des rois avec le Président de la République. Et son CV s’enrichit d’une mention supplémentaire quand il se retrouve chef dans un restaurant près de la place Saint-Didier, Alice et ses merveilles, qu’il a quitté depuis. Et il y a quelques mois, quand est née l’idée de la création d’un restaurant sur le parvis redessiné de la Gare-Centre d’Avignon, ses professeurs, dont Patrice Leroy, ont naturellement pensé à lui pour qu’il prenne les rennes de la cuisine. « J’en suis fier. Nous serons 11 avec 6 apprentis plus une dizaine en salle pour servir les clients de 6h à 23h, du petit-déjeuner aux tapas du soir en passant par le déjeuner avec entrée – plat – dessert », dit ce prodige.

Naël Tangard et Saïd Soumaila. ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Patrice Leroy, directeur technique de l’École Hôtelière des Fenaisons, s’occupe de l’installation de ce nouveau restaurant. « Ce n’est pas tous les jours qu’un établissement sort de terre, face aux remparts d’Avignon, à deux pas de la principale artère, la Rue de la République. C’était la volonté du président de la CCI qui gère notamment la formation des apprentis, Gilbert Marcelli, mais aussi du Directeur Général, Tomas Redondo d’aller vite. En fait, on a eu les clés le 29 août dernier. Sous la houlette de l’architecte Andrea Bortolus qui a coordonné le chantier tous les jours, week-ends compris, tous les corps de métiers se sont succédé pour construire ce restaurant à la vitesse grand V. Maçons, plaquistes, plombiers, électriciens, vitriers, menuisiers, carreleurs, peintres. Le mobilier est installé, le comptoir avec ses impressionnantes plaques de porcelaine, deux terrasses extérieures. « Étant donné l’exiguïté de la cuisine, on a optimisé l’espace avec un équipement compact et dernier cri. Du matériel ‘tout-en-un’ qui permet de cuire au four, à la vapeur, à basse température et de rôtir. Tout est économe en eau et en électricité » ajoute Patrice Leroy.

Comme le Quai des Saveurs sort ex nihilo, tout est neuf : 600 verres, 800 couverts, 900 assiettes de toutes tailles, des plats pour le service. « Pour les vins, nous travaillons avec Inter Rhône pour proposer surtout des AOC de nos Côtes du Rhône et valoriser le travail des vignerons de la Vallée du Rhône. Pour les alcools, c’est pareil, priorité à Manguin de la Barthelasse et à la Distillerie A. Blachère de Châteauneuf-du-Pape, pour le café c’est la Maison du Bon Café de Châteaurenard évidemment », précise-t-il.

Patrice Leroy. DR

Il continue à lister les producteurs : « pour les fruits et légumes, ce sera Provence Primeurs du MIN d’Avignon, mais aussi l’Association d’insertion Semailles de la ceinture verte. Pour le nettoyage et le repassage des nappes, serviettes et torchons nous avons choisi Amidon 84. De son côté, Élite Marée s’occupera des poissons et coquillages, mais nous achèterons aussi les truites chez le spécialiste de l’Isle-sur-la Sorgue, la volaille chez Hugon, le taureau pour nos daubes viendra de Châteaurenard comme l’agneau de la Crau, les volailles proviendront de Vedène et le fromage de chèvre d’Apt et Morières. »

Sur Saïd Soumaila, le chef, et son second Naël Tangard, 20 ans, Patric Leroy est intarissable : « Je les suis depuis des années, je les ai accompagnés dans les concours. Naël sera aux World Skills au Danemark en septembre puis aux Olympiades de France à Marseille en octobre 2025. Ils ont du talent, ils en veulent. Je suis content qu’avec le président de la CCI, on leur ait mis le pied à l’étrier, ils sont plein d’envie, ils ont l’avenir entre leurs mains, à coup sûr, ils vont réussir. »

Le Quai des Saveurs offre une vue inédite sur l’entrée principale d’Avignon. ©Laurent Garcia / L’Echo du Mardi

Pour les menus, priorité aux fruits et légumes de saison et aux producteurs locaux. « Je connais la créativité de Saïd, il a carte blanche pour mettre au point de belles recettes. D’ailleurs, la SNCF nous a demandé autre chose que des plats steak-frites ou saucisses-purée pour les 3 millions de voyageurs qui passent sur ce parvis chaque année, ajoute Patrice Leroy. C’est leur challenge, je suis sûr qu’ils vont le relever ! »

Patrice Leroy qui a débuté en étant l’élève de Michel Receveur à l’École Hôtelière et en débutant à L’Auberge de France de la Famille Tassan en haut de la Place de l’Horloge est ravi, à son tour, d’aider ces jeunes prometteurs ainsi que les apprentis qui ont été sélectionnés pour ce Quai des Saveurs.

Contact :
Quai des saveurs
Parvis de la gare centre, 40 Boulevard Saint Roch, Avignon, France
Réservation : 04 90 14 10 02
quaidessaveurs.fr
www.facebook.com/quaidessaveursavignon
www.instagram.com/quaidessaveurs_avignon/


Saïd Soumaila, un jeune chef talentueux de 25 ans à la tête du Quai des Saveurs

Jeudi dernier, la CCI de Vaucluse a organisé la Nuit de l’orientation. L’événement gratuit, qui s’est tenu à l’Aéroport Avignon-Provence jusqu’à 21 heure, a attiré plus de 1 500 personnes. Jeunes, parents, demandeurs d’emploi ou adultes en reconversion professionnelles sont venus découvrir une douzaine de secteurs d’activité regroupant plus de 100 métiers.

Lors de cette soirée où le Terminal de l’aéroport s’est transformé en espace dédié à l’orientation et à la découverte des métiers plusieurs animations et moments interactifs ont particulièrement fait le plein.
Des Speed-Meetings Métiers constituant l’occasion unique d’échanger en face à face avec des experts et de s’informer sur les opportunités d’emploi et de formation.
Des conférences thématiques avec des sujets variés, comme la féminisation des métiers du transport ou les enjeux de la cybersécurité.
Au programme également : l’espace Orient’Express où les visiteurs ont bénéficié de conseils personnalisés grâce à des outils innovants comme l’application Hello Charly.
Enfin des animations, des  démonstrations des et jeux-concours (présence d’un magicien, d’un photographe professionnel pour les photos de CV, un ordinateur portable à remporter…) ont agrémenté cette nuit de l’orientation.

Pour le président de la CCI de Vaucluse, la réussite de cette opération est du avant tout à la mobilisation des équipes de la Chambre, de l’aéroport et de l’académie Vaucluse-Provence. DR

« Cette réussite n’aurait pas été possible sans la mobilisation exceptionnelle de nos partenaires : entreprises, organismes de formation, acteurs de l’orientation et acteurs économiques du territoire », se félicite Gilbert Marcelli, le président le CCI de Vaucluse qui a aussi tenu à saluer aussi l’implication « des équipes de la Chambre de commerce et d’industrie, de l’Académie Vaucluse Provence et de l’Aéroport Avignon Provence. »


Saïd Soumaila, un jeune chef talentueux de 25 ans à la tête du Quai des Saveurs

Après plusieurs reports successifs, le Tribunal judiciaire d’Avignon vient finalement de retenir l’offre de reprise de l’école d’apprentis Nextech par la CCI de Vaucluse (Chambre de commerce et d’industrie).

Faut-il y voir un signe ? Alors que se profile la semaine de l’industrie (voir encadrés ‘Visites’ et ‘Conférences’ en fin d’article), la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse vient d’être désignée pour la reprise de l’école d’apprentis de l’industrie Nextech par le Tribunal judiciaire d’Avignon. Plusieurs fois reportée, alors qu’en raison de dysfonctionnements financiers et de gouvernance Nextech avait été placée en août dernier en redressement judiciaire, la décision est finalement tombée ce mardi 12 novembre.

« L’offre de la CCI 84 apparaît la plus sérieuse. »

Jugement du Tribunal judiciaire d’Avignon

Selon nos confrères de La Marseillaise la CCI 84 acquiert Nextech pour un montant de 3,9M€ et s’engage à reprendre 55 des 57 salariés, dont 32 en CDI, 2 alternants et 21 CDDU (Contrat à durée déterminée d’usage). Des salariés qui, auparavant s’étaient prononcés à 81,8% en faveur de l’offre de l’organisme consulaire vauclusien.
« L’offre de la CCI 84 apparaît la plus sérieuse », explique le Tribunal judiciaire d’Avignon dans son jugement pour justifier son choix parmi les différents candidats à la reprise (Smart group, Provence formation et un projet de Scop).
Un constat partagé par Maître Robert-Louis Meynet, l’administrateur judiciaire de l’API 84, l’association gestionnaire de Nextech, pour qui l’offre de la CCI « était socialement la plus généreuse et présentait les meilleures garanties financières. »
Surtout, cette décision permet d’assurer la poursuite de la formation des 250 apprentis actuellement inscrit dans l’école.
Disposant de deux campus, Nextech formation (anciennement CFA -Centre de formation des apprentis- de l’industrie créé en 1997) est implanté à Avignon et à Pertuis. La structure propose des formations du CAP au master en passant par des BTS et licences professionnelles.

Assurer la continuité pour les étudiants et les salariés
« Cette reprise permet aux jeunes inscrits dans les différentes filières de poursuivre leur formation sans interruption, se félicite la CCI de Vaucluse. Les étudiants pourront ainsi maintenir leur parcours éducatif dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie, de la métallurgie, du numérique, ainsi que des services et de la qualité. La CCI de Vaucluse se réjouit également d’assurer le maintien des emplois des collaborateurs de Nextech. Ces derniers, confrontés à une période d’incertitude depuis l’annonce du redressement judiciaire, peuvent désormais envisager l’avenir avec sérénité. Ce sauvetage met fin à des mois d’inquiétude et garantit la stabilité des équipes pédagogiques et administratives. »

Objectif : enrichir l’offre de formation en Vaucluse
« L’intégration de Nextech au sein de la CCI de Vaucluse vient renforcer le développement d’un pôle d’excellence industrielle et technologique, en parfaite complémentarité avec les formations déjà proposées au sein de l’Académie Vaucluse Provence, en Hôtellerie-Restauration, Santé & Social, Business & Management, Développement Durable et Numérique », poursuit la CCI de Vaucluse dont Gilbert Marcelli, le nouveau président, a été notamment précédemment président de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) de Vaucluse. A ce titre, il est d’ailleurs particulièrement sensibilisé aux questions industrielles et estime que le Vaucluse a une belle carte à jouer dans le cadre de la réindustrialisation à échelle humaine des territoires.

« Le Vaucluse a tout pour prendre le bon wagon de la réindustrialisation, même si la formation industrielle n’est pas assez mise en avant », expliquait tout récemment Gilbert Marcelli,
« La reprise des activités de Nextech (via l’API 84) permettrait à la CCI 84 de compléter son offre de formation en intégrant la branche manquante de l’industrie au Campus de la CCI tout en maintenant sur le territoire vauclusien une offre de formation large répondant aux besoins de la population et des entreprises, explique le Tribunal judiciaire d’Avignon. Elle entend développer des titres professionnels sur les métiers en tension, ouvrir des licences et masters professionnels, orienter les formations industrielles sur des spécialisations en forte demande comme le nucléaire notamment. »

En récupérant les formations industrielles locales, la CCI de Vaucluse ambitionne notamment de développer les métiers du nucléaire, comme ici sur le site Melox à Marcoule. Crédit : Melox/Orano/DR

Actuellement, au-delà de ses missions de représentation, de développement économique et de soutien aux entreprises, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse dispose de 5 pôles de formation regroupés au sein de son campus d’Avignon. A ce titre, elle propose 45 formations, du CAP au Master, dans les domaines de la santé, de l’hôtellerie-restauration, la comptabilité, l’ingénierie informatique… Elle accueille environ 800 étudiants et alternats ainsi que 1 200 stagiaires dans le cadre de son pôle de formation continue qui accompagne les entreprises dans le perfectionnement de leurs salariés, cadres et dirigeants.

1er réseau national de formation
« Avec cette reprise, la CCI de Vaucluse affirme une fois de plus son engagement pour la formation et l’accompagnement des jeunes ainsi que pour le développement économique et social du territoire, poursuit la Chambre vauclusienne. La préservation des compétences locales dans les filières industrielles et technologiques contribuera à renforcer l’attractivité de la région et à répondre aux besoins en recrutement des entreprises locales. Pour rappel, le réseau des CCI constitue le 1er réseau national de formation après l’éducation nationale. »

Laurent Garcia

La Semaine de l’Industrie 2024 : Un Rendez-vous au Cœur des enjeux industriels de demain

La Semaine de l’Industrie revient cette année du 18 au 22 novembre, pour une nouvelle édition placée sous le signe de l’innovation, des métiers d’avenir et de la souveraineté industrielle. Dans ce cadre, la CCI de Vaucluse propose une série d’événements destinés à renforcer l’attractivité de l’industrie et de ses métiers, « sensibiliser les jeunes aux métiers de l’industrie et promouvoir l’image d’une industrie moderne, innovante et écologique… »

Visites d’entreprises :

Lundi 18 novembre de 9h à 14h : Parcours de l’Industrie à Apt, en partenariat avec la Communauté de Communes Pays d’Apt Luberon et le lycée Charles de Gaulle.

Mardi 19 novembre, de 9h à 12h : Visite de l’entreprise Unicacces à La Tour d’Aigues avec le lycée Val de Durance de Pertuis. Unicacces est une entreprise innovante dédiée à la sécurité et spécialisée dans la création de solutions de contrôles et d’accès.

Mardi 19 novembre, de 14h à 17h : Visite de l’entreprise Gaston Mille à Courthézon par des demandeurs d’emploi. Gaston Mille est un fabricant de chaussures de sécurité et équipements de protection pour les professionnels.

Mercredi 20 novembre, à 9h : Visite du site de production Aroma-Zone à Cabrières d’Avignon par des demandeurs d’emploi. Le site de production de l’entreprise Aroma zone est spécialisé dans la commercialisation d’ingrédients naturels pour la réalisation de cosmétiques et produits d’hygiènes.

Jeudi 21 novembre, à 9h : Visite du site de production Aroma-Zone (voir ci-dessus) à Châteauneuf-de-Gadagne par des demandeurs d’emploi.

Jeudi 21 novembre, à 14h : Visite de l’entreprise Reatech à Sorgues par des demandeurs d’emploi. Reatech est une entreprise de chaudronnerie et de maintenance industrielle.

Vendredi 22 novembre, à 9h : Visite de l’entreprise Eurenco à Sorgues par des demandeurs d’emploi Eurenco est leader européen des explosifs, propulseurs et combustibles militaires.

Les conférences

La CCI de Vaucluse, en partenariat avec les Forces Françaises de l’Industrie, invite le public à une série de conférences et d’événements, où entreprises et experts se mobilisent pour débattre des grands défis de l’industrie et offrir un éclairage concret sur les métiers et les perspectives d’avenir dans le secteur.

Lundi 18 novembre, 18h
Soirée de lancement de la Semaine de l’Industrie Conférence : Maîtriser les enjeux stratégiques : Intelligence économique au croisement du droit, de la cybersécurité et du renseignement. CCI de Vaucluse, 46 Cours Jean Jaurès, Avignon. Avec la participation de :
• Laurent Moisson, co-fondateur des Forces Françaises de l’Industrie
• Aurélie Gonzales, Experte en Intelligence économique, dirigeante de Thucy
• Samuel Seu, Doctorant à Paris 1 Sorbonne
• Maï-Linh Camus, PDG de Prisme Intelligence
• Sylvie Lafage, directrice régionale des douanes

Mardi 19 novembre, 18h
Conférence : Réindustrialisation sous pression foncière – Synergie pour relancer le territoire. Aéroport d’Avignon, 335 avenue Clément Ader à Montfavet. Avec la participation de :
• Laurent Stabatucci, directeur associé, EOL
• Samuel Marc, dirigeant, Fénix Evolution
• Laurent Lucasson, directeur des opérations, Aroma-Zone
• Gilles Périlhou, directeur, Aurav

Mercredi 20 novembre, 18h
Conférence : Financer l’industrie de demain – Prise de conscience des acteurs du financement. Avec la participation de :
• Laurent Moisson, Co-fondateur des Forces Françaises de l’Industrie
• Samuel Marc, Dirigeant de l’entreprise Fénix Evolution
• Laetitia Ferrandino, Procamex
• Banque Populaire

Jeudi 21 novembre, 18h
Conférence : Souveraineté alimentaire – Coopération pour un avenir durable.ISARA ISEMA, 105 rue Pierre Bayle, Avignon Montfavet. Avec la participation de :
• Laetitia Ferrandino, Procamex
• Alex Duwez, directeur recherche et développement Charles & Alice
• Pole Innov’Alliance
• Eric Barraud, délégué général de la Fondation d’entreprise du Crédit Agricole.

Inscription sur le site de la CCI de Vaucluse : www.vaucluse.cci.fr/evenement/la-semaine-de-lindustrie


Saïd Soumaila, un jeune chef talentueux de 25 ans à la tête du Quai des Saveurs

Malgré la concurrence du salon Med’agri qui se déroulait au parc des expositions d’Avignon, la première édition du salon de l’entreprise de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse a remporté un vif succès. Organisé en partenariat avec le Réseau Initiative Terres de Vaucluse ainsi que le soutien de Bpifrance, Enedis, la Macif et la Ville de Sorgues, ce rendez-vous inédit, qui s’est tenu jeudi 17 octobre à la salle des fêtes de la commune de Sorgues, a permis d’accueillir plus d’une quarantaine d’exposants ainsi que de très nombreux visiteurs.
Au programme: des ateliers thématiques, des table ronde, des pitch de présentation autour de nombreux thèmes comme la création d’entreprise, le business, le digital, la formation, le financement, le recrutement, la franchise, le bien-être en entreprise, la transmission…

La journée a été aussi marquée par une conférence sur le thème ‘Entreprendre est-il bon pour la santé ?’ d’Olivier Torrès, professeur à l’Université de Montpellier (LABEX Entreprendre) et chercheur associé à Montpellier-Business School.
Egalement fondateur d’Amarok, le premier observatoire de la santé des dirigeants, cet économiste spécialiste des TPE-PME a rappelé « qu’une société mature est une société qui protège ceux qui la font vivre! »

« Une société mature est une société qui protège ceux qui la font vivre! »

Olivier Torrès, professeur à l’Université de Montpellier

En effet, constatant que les PME sont souvent délaissées par les sciences sociales, humaines et médicales alors qu’elles représentent 96% des entreprises françaises, 2 emplois sur 3 et 60% du PIB, Olivier Torrès entend sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la santé des indépendants que ces derniers soient artisans, commerçants, dirigeants de PME ou professions libérales.
Dans ce cadre, le chercheur met en lumière les dédis de santé spécifiques aux entrepreneurs car si l’entrepreneuriat est souvent source de satisfaction, il comporte également des risques importants comme le burn-out, le stress et des problèmes de santé chroniques.

Les lauréats vauclusiens des prix RSE Vaucluse 2024. Crédit New Com / Najim Barika

RSE : deux entreprises vauclusiennes à l’honneur
Par ailleurs, la clôture du salon a été l’occasion de célébrer l’engagement des entreprises vauclusiennes en matière de Responsabilité sociétale des entreprises avec la remise des trophées RSE Vaucluse 2024.
Cette année, c’est CBA Informatique Libérale qui remporte le Grand prix RSE 84. La société avignonnaise basée dans la zone d’Agroparc est leader dans la création de solutions informatiques pour les professionnels de santé libéraux. CBA se distingue tout particulièrement par son engagement en faveur de l’innovation durable et de la responsabilité sociétale en se fixant pour objectif de  simplifier le quotidien des soignants tout en intégrant des pratiques respectueuses de l’environnement et de la société.

Dans le même temps, l’avignonnais FRDP-Bioregard spécialisé de la création de filières de fruits et légumes bio destinés à la surgélation, a reçu le prix coup de cœur RSE Vaucluse. Grâce à ces partenariats durables, l’entreprise, qui collabore avec des agriculteurs bio en France et en Europe, garantit un approvisionnement constant et de qualité, tout en respectant les normes strictes de l’agriculture biologique.

Crédit New Com / Najim Barika


Saïd Soumaila, un jeune chef talentueux de 25 ans à la tête du Quai des Saveurs

Après avoir notamment vu le nombre de ses adhérents fondre comme neige au soleil, le Medef (Mouvement des entreprises de France) entend rebondir en Vaucluse. Pour cela, le syndicat patronal a dépêché plusieurs de ses dirigeants nationaux et régionaux lors de l’AG de la structure vauclusienne qui vient de se tenir dans les locaux de GSE à Avignon. Une présence remarquée qui illustre la détermination du Medef à reprendre toute sa place en Vaucluse

« Cela s’est bien passé. On a tourné la page de façon propre », confie Bruno Arcadipane, premier vice-président du Medef national, en charge des adhérents. Une manière délicate d’expliquer que l’opération de reprise en main de la section vauclusienne du syndicat patronal s’est déroulée en douceur.
Il faut dire que, lassé des ‘spécificités’ du fonctionnement local, le Medef national était représenté en force lors de cette assemblée générale du Medef Vaucluse qui s’est tenue le 5 juin dernier au siège avignonnais de GSE, la plus importante entreprise vauclusienne implantée dans le département.
En effet, outre Bruno Arcadipane, également président d’Action Logement, Jean-Louis Maurizi, président du Medef Sud, Jean-Luc Monteil, ancien président régional, et Olivier Tarrazi, représentant l’UPE 13 et membre du bureau du Medef Sud, avaient aussi fait le déplacement pour remettre de l’ordre au sein de l’antenne vauclusienne de la première organisation patronale hexagonale.

« Le Vaucluse est apparu en haut de la pile des priorités. »

Bruno Arcadipane, 1er vice-président du Medef national

Une centaine de personnes ont participé à l’AG du Medef Vaucluse dans les locaux du siège de GSE.

« Quand Patrick Martin (ndlr : le nouveau président national du Medef élu en juillet 2023), a fait le tour d’horizon des territoires où il y avait des problèmes à régler, le Vaucluse est apparu en haut de la pile des priorités, reconnaît avec franchise Bruno Arcadipane. Il était, de ce fait, indispensable de recréer une dynamique. Ce territoire, avec la qualité des entreprises et son tissu économique qui le composent, le mérite. Il est donc important que le Medef retrouve sa place. »
L’accueil chaleureux de la centaine de participants à cette AG, alors que la structure ne comptait plus qu’une petite cinquantaine d’adhérents, semble prouver les attentes d’une partie du patronat local.
« Ce déplacement de responsables nationaux est un message très fort, insiste Bruno Arcadipane. Il était très important que l’on soit là pour montrer notre détermination à mettre un terme à cette période de flottement. »
« La structure ne remplissait plus son rôle et ne rendait plus de services aux entreprises », renchérit pour sa part Jean-Louis Maurizi, le président régional.
Une démarche soutenue par le président du Medef en personne, qui se félicite « de cette première AG très réussie ». Patrick Martin adressant pour l’occasion tous ses encouragements en promettant de rejoindre « dès que possible » la nouvelle équipe du Medef 84.

Un président vauclusien en novembre ?
Concrètement, ce ‘nouveau départ’ prend la forme de la création d’une nouvelle entité baptisée Medef Vaucluse qui prend le relais de l’ancienne association UP-Medef 84 (Union patronale de Vaucluse) que les instances nationales ont donc ‘débranché’ de tous ses mandats comme l’Urssaf, la CPAM, la Caf, les prud’hommes…
« Désormais, nous allons veiller à ce que le Medef Vaucluse respecte bien les statuts et l’éthique du national », annonce fermement Bruno Arcadipane qui confirme « qu’en 30 ans de Medef, il n’avait jamais connu la création d’une nouvelle association comme on le fait ici. »
La nouvelle structure est donc maintenant dirigée par 12 administrateurs (voir encadré en fin d’article) ayant désigné Jean-Louis Maurizi, le président régional, pour assurer la présidence par intérim jusqu’à l’automne.
« D’ici là, le conseil d’administration sera porté à 40 membres et élira son président départemental en novembre », précise ce dernier.

Sur la même longueur d’onde que la CCI 84
Dans le même temps, la nouvelle équipe du Medef Vaucluse a tenu à souligner sa parfaite entente avec l’équipe actuelle de la CCI de Vaucluse qui a pourtant battu la liste de l’UP-Medef lors des élections consulaires de 2021.
Son président, Gilbert Marcelli, et son directeur général, Tomas Redondo étaient d’ailleurs présents lors l’assemblée générale. Preuve de ce rapprochement : c’est aussi avec eux que les membres de la délégation nationale du Medef ont ensuite visité les entreprises Agis dans la zone de Courtine à Avignon et Eurenco à Sorgues (voir photo).

Outre GSE, la délégation nationale du Medef a aussi visité deux autres pépites de l’économie vauclusienne. L’avignonnais Agis et le sorguais Eurenco (photo ci-dessous) en compagnie d’une délégation de la CCI.

Faire entendre une seule voix pour le patronnat
Autre signe d’un changement de cap, la volonté du Medef de renouer avec la CPME. En effet, face à un Medef 84 aux abonnés absents, le dynamisme de la CPME de Vaucluse lui a permis de rallier près d’un millier d’adhérents directs. L’atonie des uns et la réussite des autres ayant débouchés sur des rapports tendus, depuis de nombreuses années, entre les deux organisations patronales dans le département.

« A l’image des rapports que le Medef entretient avec le CPME au niveau national, le Vaucluse retrouvera un niveau de dialogue et de relation normal avec la CPME »

Bruno Arcadipane, 1er vice-président du Medef national

« A l’image des rapports que le Medef entretient avec le CPME au niveau national, le Vaucluse retrouvera un niveau de dialogue et de relation normal avec la CPME », annonce Bruno Arcadipane qui ne semble pas effrayé à l’idée de relever ce défi.
« Je suis le garant d’une cohérence paritaire à la tête d’Action logement qui, avec 1 100 000 logements destinés aux salariés est la plus grosse foncière de France. A ce titre, je veille à faire dialoguer dans l’équilibre et la sérénité 7 organismes patronaux et syndicaux. J’ai donc une certaine expérience de la concertation », confie-t-il.

« La CPME est un partenaire. C’est une nécessité si l’on veut faire entendre la voix du monde économique. Les enjeux sont trop importants, surtout dans la période d’incertitude actuelle. »

Le nouveau conseil d’administration du MEDEF Vaucluse :
Jean-Louis Maurizi (président par intérim),
– Bruno Arcadipane,
Jean-Luc Monteil,
– Olivier Tarrazi,
Christophe GuignesU Proximité France,
Isabelle Guth – Metafrance distribution,
Sébastien Quiminal – Enedis Vaucluse.
Les représentants des fédérations professionnelles :
Patrick Arakelian (FEP sud-est),
Jonathan Le Corronc-CladyFNAIM 84,
Jérôme MouretFNTV84,
Gilles MezariNumeum,
Denis MorandeauAGEA.


Saïd Soumaila, un jeune chef talentueux de 25 ans à la tête du Quai des Saveurs

C’est dans l’écrin du musée Calvet que la Ville d’Avignon a présenté ses vœux aux acteurs économiques de la cité des papes. Un événement qui a pris la forme d’une initiative inédite puisque ces vœux ont été réalisés conjointement avec la CCI de Vaucluse.

Invité par la ville d’Avignon a présenté ses vœux au monde économique avignonnais, c’est Gilbert Marcelli, président de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse qui a ouvert cette soirée.
« C’est une première que nous organisons à l’initiative de la maire d’Avignon : des vœux en commun à destination du monde économique. Par de-là l’étonnement qu’aura pu susciter chez certains cette cérémonie conjointe, quoi de plus normal finalement que d’associer la représentation économique et consulaire avec celle de la vie citoyenne et politique. La CCI de Vaucluse et la ville d’Avignon se doivent, en effet, d’être complémentaires sur les projets concernant notre territoire. »

Une complémentarité singulière qui résonne comme une évidence
Et le président de la Chambre de poursuivre : « Nous avons certes nos compétences spécifiques mais nous nous sommes vite rendus compte de l’importance décisive pour notre Chambre de commerce et pour le développement de la région d’Avignon d’aller encore plus avant dans un partenariat intelligent. Cette complémentarité, qui peut apparaître aujourd’hui singulière, est pourtant évidente. Nous sommes certes la représentation institutionnelle de l’entrepreneuriat dans le département, mais par-delà cette mission régalienne, la CCI est aussi et surtout une entreprise au service de ses 42 000 ressortissants. Nous gérons ainsi un campus de 1 000 étudiants, en fort développement, et nous assurerons aussi la gestion de deux équipements structurants : le port du Pontet et l’aéroport Avignon-Provence. La CCI nourrit ses propres projets internes tout en venant en appuie de ceux de ses entrepreneurs. Ce sont tous des projets, sans exception, qui sont certes porteurs d’intérêts privatifs, mais qui ont un retentissement sur la vie économique avec toutes les conséquences que l’on connaît en matière de transport, d’urbanisation, d’éducation et de formation. Autant de sujets qui concernent plus ou moins directement la ville d’Avignon. Quant à la municipalité à travers son maire, elle a notamment de son côté pour objectif le rayonnement de la ville, la qualité de vie de ses habitants. Cela passe par l’emploi, l’habitat, la scolarité, les déplacements. Il est donc facile de vérifier que nos projets et nos ambitions respectives, même s’ils ne relèvent pas des mêmes compétences, n’en demeurent pas moins complémentaires. »

« Remiser les dogmes et les intérêts partisans pour laisser place au pragmatisme. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

« Notre coopération et celles de nos services est le meilleur gage d’avancée des dossiers dans lesquels nous sommes acteurs, a également insisté Gilbert Marcelli. Cette mise en commun de nos perspectives n’est que l’amorce d’une collaboration future et renforcée, tant sont nombreux les domaines dans lesquels nos instances sont impliquées. Outre l’économie, je pense aussi à la culture, au commerce de ville et de sa redynamisation, aux déplacements dans les différents bassins avignonnais… Nous avons le courage et l’intelligence, madame le maire, de remiser les dogmes et les intérêts partisans pour laisser place au pragmatisme qui doit conduire et éclairer nos choix et nos contributions pour le devenir de votre ville et de nos entreprises. A cet égard, je vous réaffirme notre volonté de s’inscrire dans ces objectifs. Vous pouvez compter sur l’indéfectible et loyal partenariat de la Chambre de commerce à vos côtés. »

A plusieurs, on est moins ‘con’
Pour mieux illustrer ces synergies , le président de la CCI a pris des exemples concrets avec les projets Le quai des Saveurs et la Maison de la Provence en Chine.
Le premier devrait voir le jour le 1er juin prochain sur le parvis de la gare-centre d’Avignon en cours de réaménagement. Il s’agit d’un restaurant d’application constituant une vitrine des savoir-faire de l’EHA (Ecole hôtelière d’Avignon) de la CCI d’Avignon. « C’est la Ville qui nous a suggéré de nous porter candidat à la gestion de cet espace auprès de la SNCF », précise Gilbert Marcelli.
« Suite à une première rencontre avec une délégation chinoise de la ville de Shenzhen avec la ville d’Avignon, poursuit ce dernier, nous avons poursuivi ce contact qui va déboucher sur la création d’une maison de la Provence de 400m2 dans cette ville de près de 20 millions d’habitants juste au Nord de Hong-Kong. »
« On en est arrivé là parce qu’on se parle, parce qu’on échange et qu’à plusieurs on est moins ‘con’. Quand les forces économiques, associées aux forces politiques arrivent à échanger avec cette qualité là nous sommes capables de réaliser de grandes choses.

© facebook-Mairie d’Avignon

Une aventure collective
« Ces vœux communs c’est un beau symbole, s’est félicitée pour sa part Cécile Helle. Comme l’a démontré le président de la CCI de Vaucluse, la dynamique d’une ville c’est une aventure collective. C’est ce lien que nous essayons de tisser l’un et l’autre ainsi qu’avec tous ceux qui font Avignon. »
Cette présentation de vœux a été l’occasion pour la maire d’Avignon de présenter un film bilan de ses 10 ans de mandats (voir en fin d’article).
« L’ensemble de ces projets c’est 300M€ d’investissements sur 10 ans. Autant de soutien au tissu économique local et régional, principalement à la filière BTP. La transformation d’une ville, la réinvention d’une ville : c’est une œuvre collective. »
« A Avignon, il n’y a pas d’attractivité s’il n’y a pas d’attractivité touristique, a poursuivi Cécile Helle. On l’a bien mesuré lors de la crise sanitaire, quand ce pilier de notre économie a eu des difficultés. »
Elle a également insisté sur l’importance de la culture ainsi que « requalification de nos rues et de nos places qui participent à l’attractivité commerciale, un secteur qui a toujours été dans l’ADN économique de notre ville. Nous sommes sur une dynamique où il y a plus de commerces qui ouvrent que ce qui ferment depuis plusieurs années à Avignon. Même si nous sommes impactés par les fermetures que nous regrettons et qui concernent plutôt des grandes enseignes qui sont clairement touchées par la réorganisation nationale, européenne voire mondiale de leur réseau de distribution et les conséquences du e-commerce. »

Le foncier économique essentiel à l’attractivité locale
« Dans le cadre d’une politique volontariste et ambitieuse, moi je crois qu’une commune, au même titre qu’une agglomération, un département, une région ou un organisme consulaire, peut accompagner le développement et les acteurs économiques. »
Et la maire de citer en exemple la fermeture de l’entreprise Bordet qui disposait d’une emprise foncière importante sur Fontcouverte : « Il s’avérait que le PLU pouvait permettre de faire basculer ce foncier économique en foncier résidentiel. La volonté de la ville, interpellé par l’association de zone d’activité de Fontcouverte, était de préserver ce foncier car déjà en tension. On s’est mis en ordre de marche afin de conserver ces 20 000m2 en les préemptant grâce au soutien de l’EPF régional. La problématique du foncier économique, de le libérer ou de le maintenir, est essentiel si l’on veut être attractif. »
Même volonté de développement avec le MIN d’Avignon : « Nous avons été amenés à le transformer en l’ancrant encore davantage dans les enjeux économiques mais aussi écologique d’aujourd’hui. C’est un outil public de développement économique piloté par une SEM. Cela veut dire quoi un outil public ? c’est que lorsqu’il y a un moment de crise, comme avec le Covid ou les difficultés liées aux coûts de l’énergie, il se met à disposition des entreprises afin de leur permettre de surmonter aux mieux ces crises.

« Il y a toujours une prise de risque dans l’action et dans la décision. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

C’est au musée Calvet que la Ville a souhaité accueillir les acteurs du monde économique avignonnais. © facebook-Mairie d’Avignon

Ne rien s’interdire
« Une ville peut être proactive sur le développement économique, insiste l’élue avignonnaise. Une dynamique de ville, elle est avant tout collective. Tout seul on ne peut rien, ou en tout cas beaucoup moins. C’est pour cela que nous avons voulu mettre en avant ce partenariat entre la CCI et la Ville à l’occasion de ces vœux au monde économique. Il n’y a pas de sujet tabou, on ne s’interdit aucune discussion y compris lorsqu’elles peuvent être audacieuses comme c’est le cas sur les mobilités. La CCI considère qu’avoir des navettes fluviales sur le Rhône c’est pour demain, pas pour 2050. Comme moi je considère qu’avoir un téléphérique urbain à Avignon ce n’est pas en 2050, mais en 2030. Je crois vraiment qu’être président, comme l’est Gilbert Marcelli, ou maire, comme je le suis c’est aussi d’être en capacité de porter des projets qui peuvent apparaître novateur. Qui peuvent surprendre. Qui peuvent faire peur. Il y a toujours une prise de risque dans l’action et dans la décision. »

Pour conclure, Cécile Helle a voulu rebondir sur sur le projet du restaurant d’application du quai des saveurs : « Ce qui t’as motivé c’est la jeunesse. Elle est au cœur de ton action, comme de la mienne. Nous partageons cette conviction que le territoire d’Avignon est un territoire jeune avec des vrais talents. C’est de notre responsabilité de faire la place à ces talents pour permettre à cette jeunesse de trouver sa place ici, sur notre territoire. Que ce soit à l’échelle de notre ville ou de notre département. Le jour où nous arriverons à garder cette jeunesse. A faire en sorte qu’elle ne parte pas ailleurs grâce à notre université, nos formations, nos entreprises. Ce collectif nous l’avons chevillé au cœur et nous avons encore pleins de beaux projets ensembles. »


Saïd Soumaila, un jeune chef talentueux de 25 ans à la tête du Quai des Saveurs

Voeux interconsulaires en Vaucluse avec la CCI, la Chambre d’agriculture et la Chambre de métiers et de l’artisanat : 3 voix pour un même souhait ardent, être agiles, pragmatiques et réactifs

Jeudi 18 janvier après-midi, à la CCI de Vaucluse, rue Jean-Jaurès, le gratin politique, économique, judiciaire était réuni pour la cérémonie des vœux 2024. C’est Gilbert Marcelli qui, en bon hôte a entamé la séance. Aux côtés de ses homologues, la présidente de la Chambre d’agriculture, Georgia Lambertin et de la présidente de la Chambre des métiers et de l’Artisanat, Valérie Coissieux, il a rappelé « Nous avons tenu à nous unir pour ces vœux, en témoignage de notre solidarité ».
Il poursuit ; « Bien sûr, nous avons des spécificités et des compétences catégorielles, mais dans le respect des attributions de chacun, nous sommes tous mus par un même désir ardent, une même conviction intime d’être, plus que jamais au service de nos ressortissants, des territoires et des collectivités. Face à l’accélération des circuits économiques, aux incessants bouleversements des besoins de nos chefs d’entreprises, et face aux incertitudes qui pèsent sur nos institutions en termes de ressources, nous nous devons d’être agiles, de nous adapter et d’être pragmatiques et réactifs ».

« Nous nous devons d’être agiles, de nous adapter et d’être pragmatiques et réactifs. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

Gilbert Marcelli poursuit : « L’interconsulaire est une des solutions qui permet de faire face à ce besoin exponentiel de questions et d’expertise de la part des entrepreneurs. Aussi, permettez-moi de me féliciter d’avoir pu en 2023, entreprendre le dépoussiérage, la réorganisation et la revitalisation de notre association ».
Une évolution réalisée avec la complicité du directeur général, Tomas Redondo, des 33 élus, des 7 membres du Bureau et des 165 salariés de la CCI 84.
« Nous travaillons toutes et tous à la réussite de nos territoires et entreprises. Par exemple, avec la maire d’Avignon et Cécile Helle, nous avons entamé une phase de développement à l’international en ouvrant une maison de la Provence en Chine. Sur près de 400m2, les entreprises françaises désireuses de s’implanter là-bas, dans la ville de Shenzhen où vivent près de 20 millions d’habitants, pourront y trouver des réponses à leurs questions. »

©Najim Barika

De la parole aux ‘ACTE’
Le discours volontaire et enthousiaste du président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse se poursuit. « Nous avons un nouveau magazine dénommé ACTE – Agir au cœur des territoires et des entreprisesun trimestriel dédié aux entrepreneurs et aux entreprises de Vaucluse ». Des actes, plutôt que des ‘Paroles, paroles, paroles…’ comme l’aurait chanté Dalida, c’est l’ADN du président de la CCI et de toutes ses équipes. Finie la période où on était élu au ‘bénéfice’ de l’âge (comme si la vieillesse était un bénéfice…). Désormais, la CCI 84 est en ordre de marche et elle fonce !
Enfin, Gilbert Marcelli évoque le succès récent remporté par la CCI, la gestion d’un restaurant sur le nouveau parvis de la gare d’Avignon Centre. « Ce sera le prolongement direct de notre Ecole hôtelière qui mettra en valeur l’enseignement de notre établissement de formation des Fenaisons qui existe depuis 55 ans. Baptisé ‘Le Quai des saveurs’, ce restaurant d’application sera dirigé par 2 jeunes lauréats des Worldskills (Championnats du monde des Métiers). Il mettra en lumière le savoir-faire de l’Ecole et proposera une gamme variée et innovante de mets et de produits d’ici (fruits et légumes de Vaucluse, vins des Côtes-du-Rhône, du Ventoux et du Luberon) mêlant savoir-faire culinaire et savoir-faire locaux ».
Il insiste : « Ce sera une vitrine de l’excellence des produits locaux, qui favorisera l’économie par le circuit court avec nos paysans et nos viticulteurs, avec un faible bilan carbone et une chaîne logistique respectueuse de l’environnement. Ce restaurant sera un lieu de travail inclusif où chaque collaborateur, chaque apprenti sera mis en avant. Enfin l’établissement garantira une exploitation de ses déchets ».

©Najim Barika

Deuxième intervention, celle de la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse avec un sujet majeur : l’eau. « Par aspersion, gravitaire ou avec du goutte à goutte, nous optimisons au maximum cette ressource en eau et nos agriculteurs sont soumis à un cadre règlementaire strict. Nous modernisons nos canaux, mais nous n’oublions pas ceux d’entre nous qui souhaitent avoir accès à l’eau. »
Georgia Lambertin évoque alors l’histoire avec le premier canal de Provence, celui de Saint-Julien à Cavaillon conçu en 1171 ; puis elle donne des chiffres-clés : « 21% des terres agricoles sont irriguées, nous avons 45 gestionnaires des réseaux, une centaine de projets d’irrigations sont identifiés d’ici 2028, comme le HPR (Hauts de Provence Rhodanienne). 58% de l’eau est utilisée par l’agriculture, 26% comme eau potable, 12% par les centrales, 4% par l’industrie, l’agro-alimentaire et le tourisme ».

« Je pense que nous allons faire de grandes choses ensemble. »

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse

La présidente qui conclut que « 11% de la surface des terres sont occupés par l’agriculture qui, au passage utilise 70% de l’eau des ressources aquifères. Mais cette eau que nous captons, parce qu’elle est indispensable à la croissance de la végétation, nous vous la restituons à 40% sous forme de fruits et de légumes. Nous sommes tous liés par un sens des responsabilités, d’entraide et d’échanges de bonnes pratiques ».
Revenant sur la dynamique interconsulaire, Georgia Lambertin a aussi estimé que « je pense que nous allons faire de grandes choses ensemble. Nous allons faire du concret qui soit efficace pour tous nos ressortissants. »

©Najim Barika

Enfin, c’est au tour de Valérie Coissieux d’intervenir comme présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse. « A l’image de la Flamme olympique qui traversera notre département le 19 juin, je récupère le flambeau pour vous souhaiter des vœux de bonheur, sérénité, santé et prospérité. Je veux rendre hommage aux artisans qui portent haut le dynamisme et le développement économique de Vaucluse. Et être un artisan, c’est quoi ? Avoir envie de liberté, de créer, de fabriquer. Comme un athlète de haut niveau, avoir une forte dose de courage pour prendre des risques et surtout, viser l’excellence ».

« Nous sommes tous liés. »

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse

Forte de 26 000 entreprises, 1 300 prestations d’accompagnement en 2023 en Vaucluse, la Chambre des métiers de l’artisanat se doit de faciliter la transmission des entreprises pour qu’elles ne meurent pas, pour que le commerce survive dans le rural, qu’il n’y pas autant de rideaux baissés dans certaines rues des centres-villes. Et Valérie Coissieux de conclure « Consommez local, consommez artisanal » puisque, selon cet ancien slogan : « Vos emplettes sont nos emplois ».
« Nous sommes tous liés, confirme également Valérie Coissieux au moment d’évoquer cette nouvelle dynamique interconsulaire. Que ce soit l’agriculture, que ce soit l’artisanat ou le commerce. Avec Gilbert et Georgia, nous sommes des purs produits du territoire (…) et la chose qui nous lie tous les trois : on est simple, on est nature, on est des vrais artisans tous les trois.

« Trois présidents de chambres consulaires qui s’unissent, je ne l’ai jamais vu dans aucun autre département. »

Violaine Démaret, préfète de Vaucluse

©Najim Barika

Une complicité interconsulaire qui ne passe inaperçue auprès des différents décideurs publics présents comme Cécile Helle, maire d’Avignon : « C’est un symbole qui est porteur de sens et qui se traduit concrètement dans l’action que peuvent conduire ces trois présidents à la tête des chambres consulaires. »
« On peut dire bravo, s’enthousiasme pour sa part Violaine Démaret, préfète de Vaucluse. On peut dire merci. Et on peut dire qu’il faut continuer et que tout le monde s’en inspire. Quand on voit trois présidents de chambres consulaires qui s’unissent, en fait c’est simple, je ne l’ai jamais vu dans aucun autre département et j’en ai fait quelques-uns depuis 16 ans. »

©Najim Barika

Saïd Soumaila, un jeune chef talentueux de 25 ans à la tête du Quai des Saveurs

Soutenue par la ville d’Avignon, la CCI de Vaucluse vient d’être choisie pour prendre la gestion du nouvel espace restauration de la gare multimodale d’Avignon-centre dont le réaménagement est en cours d’achèvement pour un montant total de 16M€. Un projet à découvrir en vidéo en fin d’article.

La CCI de Vaucluse (Chambre de commerce et d’industrie) vient d’être retenue par SNCF-Gares & connexions pour assurer la gestion du nouvel espace de restauration en cours d’achèvement dans le cadre du réaménagement de la gare centre d’Avignon.
L’établissement, d’une capacité de 50 couverts à l’intérieur et 80 en extérieur, sera situé sur le parvis de la gare, au-dessus de la maison des mobilités du Grand Avignon qui permettra de s’informer sur les offres locales de transport alternatif.

© Studio BT

Une vitrine pour les savoir-faire de l’Ecole hôtelière
Baptisé ‘Le Quai des saveurs’ ce futur lieu constituera le prolongement direct de l’Ecole hôtelière d’Avignon (EHA) situé à Saint-Chamand sur le campus de la CCI. Il aura vocation de mettre en valeur la qualité pédagogique de l’enseignement proposé au sein de cette école depuis 1968 et qui a formé plus de 6 000 élèves depuis parmi lesquels de nombreux grands noms de la restauration (Robert Brunel, Maxime Chenet, Coline Christiansen, Mathieu Desmarest, Coline Faulquier, Pascal Ferraud, Justine Imbert, Jérôme Laurent, Flora Mikula, Guilhem Sevin, Christophe Tassan…).
Ce restaurant ‘bistronomique’ de 200m² et de 100 m² de terrasse, proposera aux passagers de la gare comme aux riverains du parvis une offre hybride de restauration sur place comme à emporter. Pour les pressés, une sandwicherie et une offre de salades à emporter tandis que les autres pourront, au choix, s’installer en salle, en terrasse ou profiter d’un espace ‘lounge’. Le service sera assuré en continu de 5h30 à 23h.

© Studio BT

Côté approvisionnement, ‘Le Quai des saveurs’ s’engage à concourir au bien être alimentaire de ses clients par une alimentation saine et durable, avec des produits locaux et de qualité, sélectionnés avec soin. « Nous utiliserons les circuits courts, on mettra en avant les produits vauclusiens, les Côtes-du-Rhône vauclusiens… », explique Gilbert Marcelli, le président de la CCI de Vaucluse

Accueillir des chefs étoilés là où passent 3 millions de passagers par an
« L’objectif est de créer un lieu de vie chaleureux et moderne qui saura également attirer les professionnels de la gare comme, plus globalement, la population avignonnaise, poursuit le président de la CCI de Vaucluse. Régulièrement, des animations seront mises en place afin d’accueillir des chefs étoilés issus de nos bancs, heureux de partager avec nos élèves et la clientèle le meilleur de leur expérience. »
Et le président de l’organisme consulaire de rappeler que 3 millions de passagers transitent chaque année dans cette gare de centre-ville avant de se féliciter « de cette sélection qui honore la CCI toute entière et notre Ecole hôtelière en particulier. Notre institution voit ainsi la reconnaissance de la qualité du travail et de l’investissement accomplis par ces collaborateurs, mais également une marque de confiance de la part de la SNCF qui va nous permettre de mettre en chantier cet ouvrage, puis de l’exploiter pendant une douzaine d’années. »
L’objectif est d’ouvrir ce restaurant le 1er juin 2024, juste avant le festival d’Avignon dont les dates ont été exceptionnellement avancées en raison des JO de Paris.

© Studio BT

Un belvédère sur la ville
« C’est pour relever les défis de demain que cet espace entièrement repensé, situé face aux remparts, et devant l’axe majeur de la rue de la République, sera mis à disposition des usagers, constituant un véritable pôle d’échange multimodal, complète Cécile Helle, maire d’Avignon. Ouvert sur la ville, ce nouveau parvis articulé autour d’un jardin paysager méditerranéen, proposera l’accès à tous les modes de déplacement : train, bus à haut niveau de service, tramway, modes doux, taxis, parking couvert… au cœur duquel la maison des mobilités accueillera les usagers aux côtés de commerces, d’un garage à vélos sécurisé, d’une station Vélopop et de ce nouveau restaurant d’application de la CCI de Vaucluse. »

© Studio BT

Saïd Soumaila, un jeune chef talentueux de 25 ans à la tête du Quai des Saveurs

Une délégation à laquelle a participé la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse vient de se rendre en chine pour finaliser la création d’une maison de la Provence dans un centre commercial accueillant plus de 500 000 visiteurs par jour. Soit la fréquentation de centre commercial d’Aushopping d’Avignon-Nord en seulement 15 jours ! Objectif : faire la promotion des produits et des savoir-faire vauclusiens.

Cette histoire sino-vauclusienne a débuté en mai dernier avec la réception par la CCI de Vaucluse d’une importante délégation d’élus et de chefs d’entreprise chinois à l’occasion du jumelage entre la ville d’Avignon et le district de Bao’an-Shenzhen. En octobre, une nouvelle délégation, représentant cette fois la ville de Shenzhen et la Chambre de commerce et industrie de Shenzhen, s’est de nouveau rendue à Avignon pour rencontrer les membres de la CCI de Vaucluse. L’occasion de tisser des liens entre la Provence et cette mégalopole de plus de 17 millions d’habitants située à une quarantaine de kilomètres au Nord de Hong-Kong.

Contacts qui se sont matérialisés en retour avec la visite, ces jours derniers, à Shenzen d’une délégation vauclusienne composée de Tomas Redondo, directeur général de la CCI, Willam Zhou, président des Associations CAFC (Centre Affaires Franco Chinoise) et Emmanuel Purpan, président CAFC-Avignon et directeur du développement de la société Yetigel international basée en Courtine à Avignon.

L’occasion pour ces derniers de présenter un projet de pavillon Français ‘Maison de Provence’ à Shenzhen qui s’est concrétisé par un accord de coopération afin de créer un espace d’exposition dans l’un des centres commerciaux les plus importants de la Chine avec une au cœur de Bao Shenzhen avec une fréquentation de 500 000 personnes par jour (soit l’équivalent de la fréquentation du centre commercial Aushopping d’Auchan-Nord en 15 jours seulement !).
Cette ‘Maison de la Provence’ s’étendra sur un site de plain-pied de 314m2 avec la possibilité d’aménager un étage supplémentaire à l’intérieur en mezzanine. Elle devrait être opérationnelle pour le printemps prochain.

« Désormais nous disposons d’une fenêtre extraordinaire pour promouvoir les atouts de chacun sur différents thèmes (culture, économie, industrie, formation, tourisme, innovation, communication…) où seront exposés l’excellence des produits de notre ‘belle Provence’ particulièrement enviée par la Chine et les bureaux officiels des institutions », se félicite la CCI de Vaucluse.

L’accord de partenariat pour la mise en œuvre de ce pavillon ‘France Maison de Provence’ a été signé en présence de nombreux élus de la ville de Shenzhen et plus particulièrement de Zeng Shaoqiang, président de la fédération d’industrie (Chambre de Commerce et Industrie), Liang Zhi, secrétaire du groupe de la CCI Shenzhen et Liao Yunshan, directeur de l’agence de promotion de l’investissement du comité économique de la CCPCC.

A noter que durant sa visite, Tomas Redondo a pu échanger notamment avec le manager général de Byte dance propriétaire de Tik Tok ainsi que du directeur général de China power pour évoquer le potentiel de l’hydrogène comme énergie du futur.

Objectif. : organiser périodiquement des manifestations internationales et des conférences de promotion des investissements, des forums scientifiques et technologiques, participer aux plus grandes foires de Shenzhen tout en faisant la promotion des produits d’excellence du Vaucluse.

La délégation chinoise de Shenzhen lors de sa visite à la CCI de Vaucluse en octobre dernier.© Najim Barika

https://echodumardi.com/tag/cci/   1/1