23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Cavaillon : résolvez l’énigme et trouvez le dernier secret de Cabellion

Jusqu’au vendredi 1er septembre, l’office de tourisme Destination Luberon vous propose de visiter les village du Luberon de façon ludique, insolite, et non traditionnelle. Tous les mercredis, découvrez la ville de Cavaillon avec la visite ‘Le dernier secret de Cabellion’.

Le Professeur Laurence, sur les traces d’un terrible secret, est retrouvé mort. Une confrérie mystérieuse, un cryptex, des morceaux de carte, un carnet de notes… C’est à vous de résoudre les énigmes pour tenter de sauver la ville. Y arriverez-vous à temps ?

Cette visite débute à 9h sur la Place François Tourel devant l’Arc Romain à Cavaillon. En famille, découvrez la ville de façon ludique pour 8€ par adulte et 5€ par enfant (entre 10 et 17 ans). Pour réserver votre billet, rendez-vous sur la billetterie en ligne ou dans l’un des offices de tourisme Destination Luberon à Gordes, Cavaillon ou Lourmarin.


Cavaillon : résolvez l’énigme et trouvez le dernier secret de Cabellion

Le vernissage de l’exposition des photographies de Laurent Charpentier « En Partance » aura lieu ce lundi 14 août à partir de 18h30 à la galerie Heckel à Cavaillon. Elle sera visible jusqu’au 30 septembre.

Embarqué pour une carrière sur cargos et remorqueurs, Laurent Charpentier a bifurqué vers le journalisme et l’image, tout en restant fidèle au monde maritime.

« En Partance », la série inédite de photographies qu’il présente à la Galerie Heckel évoque ses navigations hauturières, toutes perçues comme des rêveries, toutes vécues comme autant de voyages oniriques : au large, les marins pérégrinent entre deux infinis, dans une solitude ontologique et spirituelle.

Galerie Heckel ouverte tous les jours de l’été, de 10h à 18h. 97 rue de la République, Cavaillon.

J.R.


Cavaillon : résolvez l’énigme et trouvez le dernier secret de Cabellion

Tout l’été, le Théâtre Georges Brassens, situé à Cavaillon, propose une programmation avec notamment des concerts qui rendent hommage à de grands artistes. Au mois d’août, trois dates sont prévues les trois premiers jeudis du mois.

Ce jeudi 3 août à 21h, le Théâtre accueillera un duo acoustique Confidentiel composé de Baptiste et Esteban. Ensemble, ils reprendront à leur manière, c’est-à-dire avec des touches de pop, swing et musique latine, le répertoire intemporel de Jean-Jacques Goldman, qui les a lui-même aidé à peaufiner leur interprétation et leurs arrangements. La place de concert est au prix de 12€ (5€ pour les moins de 16 ans) sur la billetterie en ligne, sur le site de Destination Luberon.

Le jeudi 10 août à 21h, le groupe Joséphine rendra hommage à Alain Bashung en remettant en scène le répertoire de l’artiste à l’univers poétique et décalé. La place de concert est au prix de 12€ (5€ pour les moins de 16 ans) sur la billetterie en ligne, sur le site de Destination Luberon.

Le jeudi 17 août à 21h, le duo Giacomo se joint au groupe Macadam Farmer pour proposer un concert de country. Macadam Farmer fera voyager le public jusqu’au Sud des États-Unis avec ses reprises originales des chansons d’ACDC, U2, The Beatles, Police, Deep Purple, Queen, Simple Minds, ou encore Prince. Le groupe Giacomo, quant à lui, offrira une balade parsemée de mélodies intemporelles en première partie. Le concert est au prix de 12€ (5€ pour les moins de 16 ans) sur la billetterie en ligne, sur le site de Destination Luberon.

Ouverture des portes à 20h30 pour les trois concerts. Théâtre Georges Brassens. Avenue du Cagnard. Cavaillon.

V.A.


Cavaillon : résolvez l’énigme et trouvez le dernier secret de Cabellion

Coup dur pour l’emploi en Vaucluse, le groupe Raja ne veut plus s’implanter à Cavaillon. C’est « à regret » que leader européen de la distribution d’emballages, de fournitures de bureau et d’équipements industriels, ira ailleurs créer une centaine d’emplois et investir ses 40M€ afin d’ériger son nouveau centre de distribution modèle. La raison ? Les recours engagés entrainent une trop grande incertitude sur la date de mise en service de son futur site de 41 000m2.

Le groupe Raja, leader européen de la distribution d’emballages, de fournitures de bureau et d’équipements industriels, a décidé de stopper son projet d’implantation d’un centre de distribution et de bureaux à Cavaillon, dans la Zac (Zone d’aménagement concerté) des Hauts Banquets, en raison des incertitudes pesant sur le démarrage du chantier.
« Les recours engagés contre les décisions administratives repoussent le démarrage des travaux à une date incertaine et lointaine, constate avec regret Danièle Kapel-Marcovici, présidente directrice-générale du Groupe Raja. Or, nous avons rapidement besoin de capacités logistiques supplémentaires pour assurer la croissance de notre activité et répondre à la demande de nos clients. »

« Les recours engagés contre les décisions administratives repoussent le démarrage des travaux à une date incertaine et lointaine. »

Danièle Kapel-Marcovici, PDG du Groupe Raja.

40M€ d’investissement
A l’origine, Raja avait conçu ce projet d’implantation afin de mieux servir ses 35 000 clients dans le sud de la France, des entreprises de toutes tailles et dans tous les secteurs d’activité.
Déjà implanté à Sorgues sur un site de 18 000m2 ne permettant plus de faire face au développement de l’activité du groupe, Raja projetait donc d’investir 40M€ dans la construction d’un nouveau centre de distribution de 41 000m2 dans la zone des Hauts Banquets.

100 emplois directs et 50 emplois indirects
« Ce bâtiment devait bénéficier des dernières avancées en termes d’éco-conception et d’utilisation d’énergies propres (panneaux photovoltaïques, géothermie), explique le groupe. Le site, à l’architecture esthétique, comprenait également des espaces de bureaux (incluant showroom, restauration et salle de sport) pour une surface de 1000 m². »
Au total, le projet devait permettre la création de 100 emplois directs, auxquels s’ajoutaient une cinquantaine d’emplois indirects chez les partenaires de Raja.

La multiplication des recours aura finalement eu raison du projet
Le permis de construire du nouveau site a été obtenu en juillet 2022 et l’autorisation environnementale ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement) en janvier 2023. Les travaux devaient initialement commencer en septembre 2022 pour s’achever au second semestre de cette année. Ne pouvant plus attendre, le groupe Raja, pourtant fermement attaché au Vaucluse (outre son site sorguais, la fondation de sa dirigeante y finance la Villa Datris à l’Isle-sur-la-Sorgue), a finalement jeté l’éponge afin de se développer dans ce département pauvre où le chômage est endémique…

« L’intercommunalité prend acte de ce retrait. »

Gérard Daudet, président de LMV Agglomération

De son côté, l’agglomération Luberon Monts de Vaucluse (LMV), porteuse du projet d’aménagement des 45 hectares de la Zac des Hauts Banquets, ne peut que constater ce départ.
« Notre intercommunalité prend acte de ce retrait et entend, avec la disponibilité foncière ainsi dégagée, pouvoir répondre aux sollicitations d’entreprises complémentaires à celles qui ont d’ores et déjà finalisé leur implantation sur la zone des Hauts-Banquets, explique Gérard Daudet, président de LMV Agglomération. Des entreprises, créatrices de nombreux emplois et relevant notamment du secteur de la naturalité (agroalimentaire, fruits et légumes, le biocontrôle ou encore nutraceutique), conformément à l’engagement que nous avions pris dès l’initiation de ce projet. »
Beau joueur, le président de l’agglo « souhaite que le Groupe Raja spécialisé dans la distribution d’emballages puisse rapidement trouver, dans le sud de la France, une solution logistique en adéquation avec ses besoins. »

Raja se développe partout ailleurs…
De son côté, Danièle Kapel-Marcovici précise que ce contretemps n’entamera pas le développement de son groupe qui poursuit ses investissements dans ses centres de distribution partout en Europe. « En France, nous avons automatisé une partie de notre centre de distribution national de Paris Nord 2 (Seine-Saint-Denis) en 2022. En Belgique, nous avons agrandi cette année de 16 000m2 (pour atteindre 65 000m2) notre centre de distribution à Tongres qui sert nos clients en Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse et Autriche. En Italie, le doublement de notre centre de distribution de Biella, près de Turin, vient de démarrer pour atteindre 45 000m2 et répondre à la demande des entreprises italiennes. »

Le programme d’aménagement de la Zac des Hauts Banquets à Cavaillon, confié Faubourg Promotions Groupe IDEC par LMV Agglomération, prévoit la création de 1 500 emplois.

Cavaillon : résolvez l’énigme et trouvez le dernier secret de Cabellion

Le 23 janvier dernier le tribunal judiciaire de Nanterre condamnait l’office de tourisme de l’agglomération Luberon Monts-de-Vaucluse pour l’utilisation illicite du mot Provence dans sa dénomination « Luberon cœur de Provence ». Derrière tout cela, une histoire d’incompatibilité entre AOC issus d’une même région. Qui l’eut cru ?

Le tribunal a estimé que l’office de tourisme ne pouvait utiliser une dénomination avec le mot Provence, compte tenu que ce dernier était amené à faire la promotion de vins de l’AOP Luberon et Ventoux et que le cahier des charges de ces deux appellations ne leur permettait pas de faire référence à la Provence. En d’autres termes, les requérants, en l’occurrence le syndicat des vins des différentes appellations de côtes de Provence, n’acceptent pas que le nom Provence puisse être associé à d’autres vins que les leurs, même de manière indirecte.

Le tribunal estime qu’il y a une grande proximité entre Cœur de Provence et Côtes-de-Provence. C’est vrai, le cœur est très proche des côtes

Dans ses motifs le tribunal estime qu’il y a une grande proximité entre Cœur de Provence et Côtes-de-Provence. C’est vrai, le cœur est très proche des côtes, tous les médecins vous le confirmerons. Trêve de plaisanterie. On peut comprendre l’importance de protéger son appellation géographique, les champenois en savent quelque chose, mais de-là à mettre l’office de tourisme de l’agglomération de Cavaillon dans le même panier, c’est nous faire boire le vin jusqu’à la lie !

La jurisprudence pourrait bien aboutir sur d’autres affaires du même tonneau. Ainsi, la Communauté de Communes des Pays Réunis d’Orange (CCPRO pour les initiés) a baptisé son office de tourisme « Pays d’Orange en Provence ». Ils pourraient bien eux aussi être inquiétés puisque les vins produits autour d’Orange ne sont pas ceux de l’appellation des Côtes de Provence et que d’une façon ou d’une autre cet office de tourisme est conduit à faire la promotion des Côtes-du-Rhône et dont un certain Châteauneuf-du-Pape.

La dénomination Provence peut-elle devenir une marque et appartenir à une entité qu’elle soit privée ou publique ?

Autre exemple, autre cas intéressant. En 2015, à l’initiative d’un collectif d’une trentaine de partenaires institutionnels du tourisme sous l’égide du Comité Régional du Tourisme de PACA, un label « Provence Enjoy the unexpected » a été créé. Il est particulièrement destiné aux touristes étrangers. Il a été attribué à ce jour à 9 entreprises qui y apposent sur leurs produits cette promesse  « Provence, profitez de l’inattendu » dans la langue de Molière. Mais de manière plus ostentatoire, s’y ajoute dans une typographie spécifique et identique pour tous les produits le mot Provence (biscuit de Provence, pastis de Provence…). La dénomination Provence se transforme ainsi en marque. La région, une zone géographique peuvent-elles devenir une marque et appartenir à une entité qu’elle soit privée ou publique ? La Provence comme la Bretagne ou l’Alsace sont des noms génériques qui appartiennent à tous donc à personne en particulier. Producteurs d’herbes de Provence tenez-vous cependant sur vos gardes, nous ne sommes à l’abri de rien !


Cavaillon : résolvez l’énigme et trouvez le dernier secret de Cabellion

Après les laves linges et les réfrigérateurs, la normalisation européenne s’est attaquée à la classification des produits alimentaires, avec le fameux nutri-score. Même si aujourd’hui l’alimentation est devenue une question de santé publique, fallait-il en passer par là et mettre au piloris nos produits du terroir jugés trop salés, trop sucrés ou trop caloriques ?

La mise en œuvre à l’échelle européenne du nutri-score, en 2017, visait d’abord les produits alimentaires transformés et pas forcément nos quelques 800 produits locaux classés en AOP / AOC ou IGP. Mais les mystères des algorithmes de cette classification nous donnent des résultats bien étonnants. Les céréales pour le petit-déjeuner, ultra-transformées, obtiennent une meilleure note que notre Roquefort national. Un comble ! Ces produits qui font toute la fierté et l’identité de nos terroirs se trouvent ainsi sur la sellette.

Les céréales pour le petit-déjeuner, ultra-transformées, obtiennent une meilleure note que notre Roquefort national.

Il n’en fallait pas plus pour agiter tout le landerneau des producteurs et des défenseurs des terroirs. Même Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, est montée au front. Totalement dans son rôle, elle a demandé que les fromages d’appellation d’origine ne soient pas soumis aux normes nutritionnelles des produits industriels transformés. Il faut savoir quand même séparer le bon grain de l’ivraie.

Certains ayatollahs du nutri-score sont même allés sur le terrain politique en n’en faisant une question de lutte des classes. Avec d’un côté le bourgeois terroir, décomplexé et de l’autre les prolétaires condamnés à la malbouffe. Ainsi, au nom de l’égalité tous les produits doivent être soumis au même traitement, à la même classification. Il fallait oser.

Notre fameux melon de Cavaillon pourrait être jugé trop sucré

A vouloir trop de normes de classification on frise parfois le ridicule (voir chronique de la semaine passée). Ainsi notre fameux melon de Cavaillon, toujours en attente de sa classification IGP, pourrait être jugé trop sucré, alors que c’est justement cela qui le distingue (entre autres). Je ne vous parle même pas des cerises du Ventoux ou de Saint-Didier. Rien que d’en parler j’en salive. Non, on ne pas mettre tous ces productions uniques et issues des terroirs dans le même sac, avec de vulgaires paquets de chips industrielles ou des lasagnes congelés, fabriqués avec des lingots de viande à la provenance douteuse.

Certes l’étiquetage du nutri-score n’est pas obligatoire et reste encore volontaire. Mais jusqu’à quand ? Les lobby industriels sont à la manœuvre. Et les partisans de son obligation sont nombreux. Même si le discours officiel est de dire qu’il ne s’agit pas de proscrire ces aliments mais d’inciter à la modération, avons-nous besoin là encore qu’on nous tienne la main ?

Le Roquefort existait bien avant que le nombre d’obèses et le nombre d’accidents cardio-vasculaires n’explosent. Non ? Une époque formidable disais-je !


Cavaillon : résolvez l’énigme et trouvez le dernier secret de Cabellion

La maison de ventes aux enchères Rossini organise ce jeudi 8 juin une journée d’expertises gratuite à Cavaillon, Carpentras et Orange.

De 10h à 17h, la maison Rossini expertisera gratuitement sur rendez-vous à domicile tous vos objets d’art, de collection et autres trouvailles. Pour assurer la fluidité et la confidentialité des rendez-vous, les personnes intéressées sont invitées à prendre contact avec Charles Bisi, expert en bijoux et pièces de collection, au 06 69 03 09 24.  

A l’issue des rendez-vous, les personnes qui souhaiteront présenter en vente des objets que la Maison a estimé, pourront les confier à Charles Bisi et Me Romain Verlomme-Fried, commissaire-priseur, afin de les vendre aux enchères.


Cavaillon : résolvez l’énigme et trouvez le dernier secret de Cabellion

Le lundi 5 juin prochain, la communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse (LMV) va lancer et inaugurer la cinquième ligne de son réseau de transport en commun urbain cavaillonnais CmonBus. Cette ligne reliera le haut de la colline Saint Jacques à la route de Lagnes, en passant par le centre-ville.

La nouvelle ligne, la E, vient renforcer la desserte des quartiers Est de la ville, et répond donc à une attente forte de la part des habitants de ce secteur. Le tracé, long de plus de 7 kilomètres, compte 14 arrêts, dont 10 sont nouveaux. Afin de pouvoir desservir de nombreuses parties de la ville de Cavaillon et de faciliter la vie des voyageurs, la ligne E dispose de nombreuses correspondances avec les lignes A (Parcs du Luberon / Les Vergers), B (Clinique Saint-Roch / Rond-point du melon), D (La Canau / Vidauque) et la navette gratuite C (parking relais du Grenouillet / centre-ville).

Les arrêts et correspondances de la ligne E.

En 7 ans d’existence, le réseau Cmonbus a beaucoup évolué, mais ses tarifs, eux, restent inchangés. Ils restent fixés à 1 euro le trajet (tarif normal), 50 centimes pour les tarifs réduits et gratuits pour les personnes âgées de minimum 65 ans et les personnes en situation de handicap. Le ticket reste aussi valable une heure sur l’ensemble du réseau. Ainsi, la création d’une nouvelle ligne intervient dans l’objectif de répondre davantage aux attentes des Cavaillonnais mais aussi de permettre davantage d’indépendance pour les personnes âgées, mais aussi les jeunes, avec une attention particulière à ce que les établissements scolaires soient bien desservis.

Pour plus d’informations sur les lignes, leurs horaires, et les abonnements, cliquez ici.

Les tracés des cinq lignes de transport.

V.A.


Cavaillon : résolvez l’énigme et trouvez le dernier secret de Cabellion

Que l’on fête les grands-mères ou les secrétaires, que l’on commémore un événement, une date, ou que l’on veuille soutenir une cause, dans tous les cas on crée une journée de quelque chose. Même l’Europe s’y met. C’est dire. Ainsi, la semaine dernière nous avions les journées européennes des moulins et du patrimoine meulier. A l’heure où l’on ne parle que réindustrialisation cette initiative pourrait bien sentir la nostalgie voir le formol. En fait pas tant que cela.

Un moyen de nourrir ses ouailles mais aussi d’asseoir son pouvoir

Quand on parle de moulin, d’emblée, étant en Provence, on pense à celui de Daudet à Fontvieille, mais ceux qui étaient mus par la puissance hydraulique étaient beaucoup plus importants sur le plan stratégique. L’eau a toujours été un enjeu de pouvoir. Qui maîtrise l’eau maîtrise la vie, donc le pouvoir. Dans le Vaucluse, sans doute plus qu’ailleurs, l’eau a joué un rôle central dans la vie économique et politique. L’histoire du canal Saint Julien est de ce point de vue édifiante. Creusé à partir de 1171, cet ouvrage sert aujourd’hui à l’irrigation des 6 000 hectares de la plaine agricole du cavaillonnais. Mais, à l’origine, il a été créé pour permettre à l’évêque de Cavaillon de moudre le blé de ses terres. Un moyen de nourrir ses ouailles mais aussi d’asseoir son pouvoir. Aujourd’hui, on utilise une autre énergie pour les moulins et le clergé exerce son influence d’une autre manière.

Avec les sécheresses annoncées, les questions liées à l’eau, à son utilisation et à son partage redeviennent un vrai sujet, comme on dit. Après le pétrole on redécouvre que l’eau peut être aussi un enjeu géopolitique et cela à l’échelle de la planète.

Le Conseil départemental de Vaucluse, sensible à l’importance du patrimoine lié à l’eau, organise, jusqu’en octobre prochain, toute une série d’événements et de manifestations mettant en avant cette richesse que l’on avait quelque peu oubliée. Une initiative qui a pris le joli nom de « Au fil de l’eau ». Sont à l’honneur tous les ouvrages que l’on peut justement trouver au fil de l’eau : moulins, aqueducs, canaux, lavoirs et autres fontaines qui sont la marque de l’homme et l’identité du territoire.

Ce pont, dont la conception en double arche serait très certainement due à Léonard de Vinci, va faire l’objet d’une restauration très prochainement

Toujours dans cette idée de valorisation du patrimoine hydraulique on pourrait saluer les projets de restaurations de deux ponts emblématiques. Il s’agit, en premier lieu du pont de la Canaou, un ouvrage qui permettait aux hommes, aux marchandises et à l’eau du canal Saint Julien de franchir le Coulon à hauteur de Cavaillon. Ce pont, dont la conception en double arche serait très certainement due à Léonard de Vinci, va faire l’objet d’une restauration très prochaine. Une initiative due l’ASA du Canal Saint-Julien.

Autre initiative, dont la réhabilitation se fait quelque peu attendre, porte sur le pont qui franchit la Durance entre Mallemort et Mérindol. Cet ouvrage d’art qui a été construit en 1844, appartient à la première génération des ponts suspendus à faisceaux de fils de fer. Un monument historique au propre comme au figuré. On attends avec impatience le démarrage des travaux.

L’homme est un peu comme cela : tant que cela ne manque pas on s’en soucie pas, mais quand ça vient à manquer… c’est vite la catastrophe. C’est le cas de l’eau. Tous ces évènements et manifestations ont au moins le mérite de nous interpeller et de nous encourager à la considérer comme précieuse.

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