23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Festival Manip ! Et si on lâchait prise avec vigilance du 5 au 8 décembre à la Garance

C’est la deuxième édition d’un festival peu courant avec un nom peut-être ambigu : Festival Manip ! En regardant la programmation on comprend qu’il est question de magie. Un festival de magie donc ? Un peu réducteur ! C’est du théâtre ? Des seuls en scène ? Quand on nous propose en plus en sous titre de «mettre de l’extra dans notre ordinaire» j’ai voulu en savoir plus sur ce drôle de festival qui a connu un beau succès l’année dernière à la même époque, moment magique s’il en est qui précède la période de Noël.

Rencontre avec Chloé Tournier, directrice depuis 2 ans de la Garance, Scène Nationale de Cavaillon, qui a initié ce festival

Dès votre arrivée à la Garance, vous proposez ce temps fort qui se veut pérenne «Le Festival Manip» Pourquoi ?
«Les raisons sont multiples mais la première est un positionnement artistique. En tant que Scène Nationale nous devons venir en soutien et en défense de la culture publique. Or, la magie est un Art qui est encore trop peu soutenu, peu visible, peu diffusé. La magie nouvelle aujourd’hui, c’est un peu comme le cirque nouveau il y a une trentaine d’années. C’est une discipline avec une vitalité et une créativité importantes mais qui manque de structures de formation – à ce jour aucune structure de formation spécifique à part une option à l’Ecole des Arts du Cirque à Chalon – de structures de diffusion, il n’y a pas de festival. En fait il n’y pas d’espace. Donc c’est bien le rôle d’une Scène Nationale de permettre son émergence et sa diffusion. De plus les spectacles de magie font souvent des ponts, instaurent des dialogues avec d’autres discipline artistiques.

C’est un moyen intéressant de découvrir et de conquérir de nouveaux publics
La magie a toujours été un art très populaire. Un art en mesure de nous toucher tous et toutes. Pourquoi ? Parce que c’est une discipline qui nous met au même niveau. On ne peut pas faire état d’une pratique culturelle accentuée ou de connaissances spécifiques. Du coup, on atteint l’émerveillement universel et c est quelque chose de très très beau : ensemble, dans la même expérience et la même incompréhension, la même légitimité.

Par la porte du merveilleux, créer une sorte de culture de l’esprit critique
C’est la troisième raison qui touche plutôt au politique. Ce que nous apprend la magie c’est le doute. Nous sommes sur des territoires poreux et dans une société où théorie du complot, fakenews, réseaux sociaux , bombardement d ‘images font leur miel. La magie peut emmener les gens à douter, « je ne dois pas forcément croire ce que je vois». Les magiciens ne mentent pas, ils nous expliquent, ils nous manipulent, la magie c’ est de la manipulation, d ‘où le titre du festival Manip ! C’est une manière de s’interroger en douceur, pas en frontal : entrer par la porte du merveilleux, pour créer une sorte de culture de l’esprit critique.

Dans la peau d’un magicien

Distiller des temps magiques dans les rues, dans le quotidien, occuper l’espace public
La nouveauté pour cette deuxième édition est d’aller à l’extérieur tout en étant très proche. Il y aura l’exposition Faune dans les rues de Cavaillon qui consiste en un parcours de 10 affiches qui révéleront – grâce à une application téléchargée sur son smartphone – une faune sauvage qui ne serait pas perceptible à l’œil nu mais qui serait existante dans nos villes. De même le mentaliste Yann Frish a installé son camion-théâtre – qui se déplie pour nous offrir un gradinage de 90 places – et nous invite à venir chercher le doute ou la vérité dans «Le paradoxe de Georges».

Troubler, bousculer, douter, s’émerveiller
Parmi les autres événements proposés, on retrouvera avec plaisir Thierry Collet qui nous livrera un récit autobiographique «Dans la peau d’un magicien». Le spectacle «Ca disparait» est une création donc peut-être encore un peu fragile et désireux d’avoir des retours. Il est destiné plus spécifiquement au Jeune Public ( à partir de 7 ans) avec LA question évidente : mais où ça va les choses quand ça disparaît ?

« Désenfumages3 » choisi par « La Bande du futur »
Voici encore un dispositif original initié par Chloé Tournier pour la deuxième année consécutive. Un groupe de jeunes âgés de 12 à 18 ans est associé à la Garance pour découvrir les métiers du spectacle vivant, vivre des ateliers de pratique artistique et repérer et assister à des spectacles tout au long de l’année. C’est ainsi qu’ils peuvent ensuite choisir un spectacle qui sera programmé la saison suivante. «Je m’engage même à ne pas avoir vu le spectacle pour ne pas les influencer » sourit Chloé même si elle connaît le travail de la compagnie Raoul Lambert qui nous invite dans leur monde de l’imposture et de la manipulation avec «Désenfumage33»

Sept jours d’émerveillement
Tours de Magie au service d’une histoire ou récit illustré par de la magie, en salle ou dans les rues, cartomagie, illusions ou mentalisme, on comprend que le merveilleux réunira pendant 7 jours petits et grands et que le bouche à oreille opérera encore pour une troisième édition qui se prépare déjà.

Festival Manip ! Du 5 au 9 décembre. 3 à 20€. Scène Nationale La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon. 04 90 78 64 64 . www.lagarance.com


Festival Manip ! Et si on lâchait prise avec vigilance du 5 au 8 décembre à la Garance

Le groupe Zenzika poursuit sa tournée dans la région avec son BD concert Un océan d’amour. Après Saint-Rémy, Noves et bientôt Saint Martin de Crau, Zenzika présente son spectacle dans la nouvelle salle du Moulin Saint Julien à Cavaillon.

Zenzika, un groupe spécialisé dans la création de BD concerts
Depuis 2013, le groupe s’est spécialisé dans la création de BD concert et «Un océan d’amour» est leur troisième création. C’est une adaptation musicale et scénographique de cette bande dessinée de Wilfrid Lupano et Grégory Pannaccione publiée chez Delcourt (Prix de la BD Fnac 2015, Prix des libraires bandes dessinées 2015, sélection festival d’Angoulême 2015). Créé au Mucem à Marseille en février 2018, après une résidence à l’Auditorium du Thor. Ce spectacle tourne en France depuis cinq ans, avec une centaine de représentations.

Un spectacle tout public enthousiasmant
Ce BD concert, plein de rebondissements et de surprises, est une véritable ode à l’écologie et une formidable histoire d’amour. Son rythme, ses situations cocasses et ses personnages composent un récit muet qui pétille de malice. Sur scène, les musiciens donnent vie à cette BD sans texte grâce à une composition originale aux influences traditionnelles, pop et jazz.

Autour du spectacle
Programmé par la médiathèque de Cavaillon Luberon Monts de Vaucluse en collaboration avec le ville de Cavaillon, c’est dans cette nouvelle salle de la ville que le spectacle – gratuit – est programmé. Les bibliothécaires présentent à cette occasion, du 15 novembre au 30 décembre dans la médiathèque,  une exposition sur cette étonnante bande dessinée. Une vente de livres par la librairie Le lézard amoureux aura lieu à la fin du spectacle, suivi d’un échange autour d’un verre avec les musiciens.

Vendredi 1er décembre. 20h30. Entrée libre sur réservation. Moulin Saint Julien 288, Cours Gambetta. Cavaillon.   04 90 76 21 48. destinationluberon.com    https://zenzika.com/


Festival Manip ! Et si on lâchait prise avec vigilance du 5 au 8 décembre à la Garance

Adepte de la conférence-spectacle, François Gremaud continue de nous faire découvrir autrement les grandes figures féminines du répertoire
Après Phèdre ou Giselle voici venu le temps de Carmen. La forme de la conférence spectacle chère à François Gremaud donne joyeusement la liberté de ton de son héroïne. Sur scène l’actrice ou acteur c’est selon s’adresse au public tout simplement, sans artifices pour nous raconter l’histoire d’une vie…ou d’une mort annoncée.

Après Phèdre ! Voici Carmen, avec un point final de provocation 
Opéra des plus joués au monde, Carmen a  fait scandale à sa sortie à l’Opéra Comique en 1875. Pensez ! Une jeune bohémienne rebelle qui défie les mœurs de son temps… L’humour de François Gremaud offre une relecture contemporaine de ce chef d’œuvre.

Une ode à la liberté interprétée par Rosemary Standley
De formation lyrique, Rosemary Standley, plus connue pour être la chanteuse du groupe Moriarty,  retrace cet opéra comique en endossant tous les rôles. Elle évoque à elle seule les décors absents de Séville, de l’auberge ou de la manufacture de cigares. La formation musicale est réduite à cinq musiciennes pour interpréter la partition de Georges Bizet.
Jeudi 30 novembre. 20h. 3 à 20€. Scène Nationale La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon. 04 90 78 64 64 . www.lagarance.com


Festival Manip ! Et si on lâchait prise avec vigilance du 5 au 8 décembre à la Garance

La fidélité de la Garance à une chorégraphe fascinante
Leïla Ka débute son parcours par les danses urbaines qu’elle croise rapidement avec d’autres influences. Interprète de Maguy Marin dans la célèbre pièce May B, elle tire de cette expérience une théâtralité dansée qu’elle intègre à sa recherche chorégraphique. Elle a été découverte par le public en 2018 dans un premier solo, Pode Ser, primé cinq fois à l’international et joué plus de 140 fois depuis sa création……et joué à La Garance, Scène nationale de Cavaillon en 2022 ainsi que «C’est toi qu’on adore» Leïla Ka est cette année en résidence à la Garance, artiste associée et complice. C’est ainsi qu’elle peut nous présenter en avant-première sa dernière création «Maldonne»

Cinq femmes rassemblées au plateau pour Maldonne
L’occasion unique de partager la vie intime d’une soirée quasiment entre copines faite de liberté et de partage.  Leïla Ka s’inspire des danses urbaines et des danses de salon pour créer une dramaturgie chaotique, montagne russe d’émotions.

Jeudi 16 novembre. 20h. 3 à 20€. Scène Nationale La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon. 04 90 78 64 64.


Festival Manip ! Et si on lâchait prise avec vigilance du 5 au 8 décembre à la Garance

Mohamed El Khatib envahit la Scène de La Garance avec 53 supporters du RC Club de Lens
Reconnus comme « meilleur public de France » pour leur fair-play, l’ambiance, la solidarité et l’amour inconditionnel qu’ils et elles vouent à leur club… Avec une lucide tendresse, le metteur en scène leur donne la parole, en live et en vidéo. Bière et frites sont acceptées en salle !

Et si on donnait la parole aux supporters de Foot ?
« Après une immersion d’un an aux côtés des clubs de supporters du RC Lens, nous réunissons 53 membres de ces associations pour créer une performance documentaire singulière. En s’appuyant sur des témoignages individuels et des trajectoires personnelles, cette création donne à voir et entendre des personnes qui consacrent une part importante de leur vie au supporterisme. » Ainsi a été conçu «  Stadium » création du metteur en scène et réalisateur Mohamed El Khatib avec le Collectif Zirlib.
Représentations le mercredi 8 novembre à 19h et le jeudi 9 novembre à 20h. Billetterie en ligne.

Atelier maquillage de supporter et paillettes !
Animé par Sylvette Ardoino, pendant l’heure qui précède chaque représentation.
Stadium. Mercredi 8 novembre. 19h. Jeudi 9 novembre. 20h. 3 à 20€.

Autour du spectacle
Ciné-débat autour de série documentaire Tribunes libres – la culture ultra (2020), en présence de Mohamed El Khatib et des supporters du RC Lens.
Jeudi 9 novembre. 17h30. Gratuit. Médiathèque La Durance. Cavaillon.

Scène Nationale La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon. 04 90 78 64 64.


Festival Manip ! Et si on lâchait prise avec vigilance du 5 au 8 décembre à la Garance

Alors que le commerce en ligne sort triomphant de la crise sanitaire passée, il existe un ilot de résistance qui défie le temps. Ce sont les foires. Rien qu’elles (sans compter les salons, les congrès et autres comices agricoles), elles sont en France, près de 70 et elles accueillent, chaque année, 6 millions de visiteurs. Elles sont un pied de nez réjouissant au numérique et ses avatars.

L’ouverture le 10 novembre prochain de la foire de Cavaillon nous rappelle que cet événement, qui fêtera cette année ces 70 ans d’existence, est un moment fort et important pour la cité cavare. L’an dernier et sur trois jours, ils étaient plus de 60 000 à se précipiter sur le champs de foire du MIN. Rappelons à toute fin utile que la ville compte 26 000 habitants ! On pourrait penser que les foires appartiennent à une autre époque et qu’elles sont ringardes. Mais pas du tout. Elles sont avant tout un lieu de convivialité où les visiteurs aiment y passer un bon moment pour rencontrer, échanger et se divertir. Bien sûr, ils y viennent aussi pour découvrir des produits et faire des emplettes. Voir ce que l’on va acheter, le goûter ou l’essayer et faire de bonnes affaires, seules les foires peuvent offrir cela.

Les esprits chagrins diront que « la foire c’est toujours la même chose ». Mais les gens y reviennent chaque année, comme un rituel, un événement inscrit dans les habitudes. Ce qui l’emporte au fond, c’est la convivialité et les moments partagés. On y vient souvent en famille et on peut y déjeuner sur place, et dans certains cas assister à des spectacles. Ainsi, pour sa 70ème édition, la foire de Cavaillon proposera en soirée des rendez-vous musicaux (DJ et groupe) sur le thème – évidemment – des années 70. A noter qu’un boulodrome (indispensable en Provence) y sera également installé.

Plus le numérique se développera plus on aura besoin de ces lieux de rencontres et d’échanges

Qu’on se le dise les foires ont le vent en poupe. J’avance même la théorie que plus le numérique se développera plus on aura besoin de ces lieux de rencontres et d’échanges. Nées au moyen-âge, pour permettre les échanges commerciaux, elles perdurent malgré les cahots de l’histoire ou les difficultés du moment. Elles se sont même considérablement développées et diversifiées. Elles sont aujourd’hui généralistes, agricoles, viticoles, gastronomiques… Elles se sont même ouvertes aux arts : photos livre, peinture, design… Les foires ont également donnés naissances aux salons plus spécialisés. L’INSEE recense, en France, 7 800 foires et salons ayant une existence juridique. Ce secteur est essentiel à l’activité économique. Ils génèrent 30 milliards d’euros de chiffres d’affaires pour les entreprises qui y exposent (source UNIMEV). Une bagatelle…

En attendant la foire d’Avignon qui fêtera ses 100 ans du 12 au 14 avril prochain (autre preuve de longévité) vous pourrez toujours aller à celle de Cavaillon (du 10 au 13 novembre), l’entrée et le parking y sont de plus gratuits. https://foire-cavaillon.org/


Festival Manip ! Et si on lâchait prise avec vigilance du 5 au 8 décembre à la Garance

Le réseau d’affaires 100% féminin pensé par et pour les cheffes d’entreprise Bouge ta boite a lancé son nouveau cercle à Cavaillon le vendredi 6 octobre. Un lancement auquel 70 personnes, des hommes et des femmes chefs d’entreprises, ont participé. « Notre évènement a été un succès », déclare Sandra Guiliani, bientôt à la tête du cercle cavaillonais des ‘Bougeuses’ après que Myriam Durand l’a initié.

Durant cet événement, qui a eu lieu à Casa Della Pizza à Cavaillon, les participants et participantes ont pu se présenter chacune leur tour et participer à des ateliers pour pitcher le concept de leur entreprise ou de leur futur projet.

L’équipe de ‘Bougeuses’ du cercle de Cavaillon. DR

V.A.


Festival Manip ! Et si on lâchait prise avec vigilance du 5 au 8 décembre à la Garance

Les Rencontres nationales ‘Action Cœur de ville’ viennent de se tenir au centre des congrès du palais des papes. A cette occasion, près de 350 participants, dont plus de 80 élus et présidents d’EPCI représentant 110 territoires, ont pu assister à de nombreux ateliers concrets concernant ce dispositif d’accompagnement et de redynamisation des villes moyennes initié par la Banque des territoires. Un modèle de réussite décentralisé qui entend placer le maire au cœur de la machine.

Initié sur la période 2018-2022 par la Banque des territoires, qui en est le principal financeur, le programme national Action Cœur de Ville avait pour objectif de conforter le rôle moteur des villes moyennes dans le développement de ces territoires où vivent 23% de la population française.
Au bilan en 5 ans, 222 territoires ont bénéficié de ce dispositif (voir carte ci-dessous) qui a permis la mobilisation de plus 6,2 milliards d’euros d’interventions publiques lors de sa première phase. Une réussite qui a poussé l’ensemble des acteurs a initié une seconde phase d’action du programme sur la période 2023-2026.

Mettre le maire au centre du dispositif
« Depuis le lancement de ce programme il y a eu beaucoup de réalisations, se félicite Olivier Sichel, directeur général de la Banque des Territoires. Et ma conviction, c’est que le succès d’Action cœur de ville est dû au fait qu’il n’y a qu’seul patron : c’est le maire. La réussite, c’est d’avoir mis le maire au centre du dispositif et de mettre tout autour les partenaires : Action logement, l’Anah, l’Etat avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT)… »

« La réussite, c’est d’avoir mis le maire au centre du dispositif. »

Olivier Sichel, directeur général de la Banque des Territoires

« La bonne solution cela était donc de s’appuyer sur les maires. C’est de cette façon, en leur donnant la stratégie et la conception afin de leur permettre de réaliser leurs projets, que nous avons mené ce programme », poursuit le directeur général de la Banque des Territoires lors de son discours de la séance plénière d’ouverture des rencontres nationales Cœur de Ville qui viennent de se tenir au centre des congrès du palais des papes à Avignon.

Un rôle essentiel des maires que souligne également Christophe Bouillon président de ANCT et maire de Barentin en Normandie : « Il faut voir ce qui a été fait dans le cadre du programme cœur de ville. Nous y voyons des élus enthousiastes, nous y voyons des équipes mobilisées, nous y voyons aussi des services de l’Etat bien présents autour de ce dispositif. »
« C’est un programme qui marche bien et qui produit des résultats, assure-t-il devant un parterre de près de 350 participants, dont plus de 80 élus et présidents d’EPCI (Etablissements public de coopération intercommunale), représentant 110 territoires hexagonaux.

Une solution décentralisée
 «  Il y a plusieurs facteurs qui expliquent cela. D’abord, la transversalité avec, au départ, des questions autour du logement et du commerce. Mais on a également des questions qui tournent autour des mobilités douces, du développement économique, du patrimoine, du tourisme, de la transition écologique… C’est aussi un programme partenarial avec la Banque des territoires, l’Anah, l’ANCT et Action logement qui accompagnent les projets avec leurs moyens financiers et surtout leurs équipes. En effet, ces dernières offrent une vue d’ensemble ainsi qu’une expérience de terrain, surtout quand ces enjeux sont d’une grande complexité, avec la capacité à faire profiter un territoire de ce qui marche mieux dans un autre territoire. »

« C’est le maire qui la capacité à vivre sa ville au quotidien. »

Christophe Bouillon président de ANCT

« Enfin, ce programme, c’est aussi une solution décentralisée, car à la base on part toujours du maire, qui est à la fois l’architecte mais aussi l’ingénieur, insiste Christophe Bouillon. On parle beaucoup de notre cœur de métier de l’ANCT qu’est l’ingénierie, mais le premier ingénieur territorial c’est le maire ! C’est lui ‘l’assemblier’ qui a cette capacité à vivre sa ville au quotidien, à la fois sur le temps court, mais aussi le long terme à travers l’urbanisme notamment. C’est lui qui a une vision à partir duquel il est possible de construire un projet de ville. »

Avignon, Carpentras et Cavaillon bénéficient du dispositif
En tout, Actions cœur de ville a déjà permis de soutenir 6 400 projets et sur la période 2023-2026, c’est 242 villes qui vont bénéficier du dispositif. En Provence-Alpes-Côte d’Azur 13 territoires sont déjà concernés par le programme dont Avignon Carpentras et Cavaillon pour le Vaucluse mais aussi Arles et Tarascon.
Dans le cadre de la première phase, Avignon a pu ainsi bénéficier d’un prêt de 900 000€ pour la Villa Créative à l’Université, d’un prêt de 2,5M€ pour la rénovation des piscines, d’un prêt de 11,7M€ pour financer l’Ehpad d’Agroparc, du financement d’une étude sur le montage du projet de rénovation des Halles gourmandes ou bien encore du cofinancement d’une étude sur la stratégie foncière du centre ancien.
Pour Carpentras, Action Cœur de ville c’est un prêt de 4,9M€ pour la rénovation de l’Hôtel Dieu en Musée-bibliothèque Inguimbertine, un prêt de 2,7M€ pour la réhabilitation du cœur de ville (logements et commerces vacants) et un prêt de 1,5M€ pour la rénovation des écoles et le cofinancement d’un manager de centre-ville sur la période 2021-2022.
Même chose à Cavaillon avec un prêt de 4M€ en cours de contractualisation avec le CHI (Centre hospitalier intercommunal) de Cavaillon, pour le futur Epahd, et le cofinancement d’étude pour la rénovation énergétique des bâtiments scolaires. Les trois communes vauclusiennes ont également bénéficié du cofinancement d’un manager de centre-ville sur la période 2021-2022.

Le dispositif Action Cœur de ville a notamment permis l’octroi d’un prêt de 4,9M€ pour la rénovation de l’Hôtel Dieu en Musée-bibliothèque Inguimbertine à Carpentras. © DR/Ville de Carpentras

Un formidable levier qui devrait servir de modèle
« C’est un formidable levier », s’enthousiasme le président ANCT.
Un sentiment aussi partagé par le Directeur général de la Banque des Territoires qui estime « que ce programme devrait inspirer tout l’aménagement du territoire. Quand je vois ce qui se passe dans les quartiers, je pense que si l’on mettait le maire au centre avec tous les services la justice, l’éducation nationale, la police et la sécurité… on aurait des progrès spectaculaires dans ces quartiers. »
« Il faut avoir une vision très longue du développement de ces villes à taille humaine, poursuit Olivier Sichel. Prenons l’exemple de la ré-industrialisation, elle ne passera pas par les métropoles, elle passera par ces villes moyennes qui concentrent 26% de l’emploi total en France. L’industrie a marqué la plupart du temps l’histoire de ces villes et aujourd’hui, alors que nous sommes en phase de ré-industrialisation, c’est aussi leur avenir à nouveau. »
« C’est dans les villes à tailles humaines que se joue beaucoup de choses, complète Christophe Bouillon.

« Il faut vraiment que l’on vienne en soutien des commerçants. »

Gil Averous, président de Villes de France et maire de Châteauroux

Au chevet des commerces locaux
Toujours lors de la sa séance plénière d’ouverture de ces rencontres nationales Cœur de Ville 2023, Gil Averous, président de Villes de France et maire de Châteauroux, en a aussi profité pour rappeler qu’il fallait « vraiment que l’on vienne en soutien des commerçants qui rentrent notamment dans une période de remboursement du PGE. On avait un dispositif qui donnait entière satisfaction par le passé qui était le Fisac (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce). Il permettait de soutenir les commerçants afin de moderniser leur boutique. Nous pensons qu’aujourd‘hui, il est temps de remettre en place quelque chose qui puisse financièrement servir à l’investissement dans nos commerces car nous avons tout un pan de la modernisation commerciale qui sort de notre dispositif de droit commun. On n’est pas uniquement sur la rénovation de façade ou l’accessibilité aux personnes handicapées. Nous sommes aussi sur la modernisation de ‘l’outil industriel’ comme remplacer l’éclairage classique par un éclairage basse consommation par exemple. »

Les participants des Rencontres nationales ‘Action cœur de ville’ ont découvrir sur le terrain les projets soutenus par le dispositif comme ici à Avignon, en compagnie de Cécile Helle, la maire de la cité des papes, mais aussi à Cavaillon, Carpentras et Arles lors de visites destinées aux élus de toute la France. ©DR/Ville d’Avignon

Trouver un équilibre entre le développement du centre-ville et celui de sa périphérie
Idem concernant les entrées de ville où il est impératif pour Gil Averous d’associer « le maire de la ville centre et sa périphérie dans la réflexion des aménagements commerciaux. Il s’agit de considérer l’ensemble des problématiques qui se posent aux villes-centres, et notamment l’équilibre entre le développement du centre-ville et celui de sa périphérie. »
« Il ne s’agit pas d’annoncer la fin des zones commerciales qui représentent toujours 70% des achats en France, complète pour sa part le président de l’ANCT en évoquant le Plan national de transformation des zones commerciales. Il faut faire en sorte que ce qui apparaît aujourd’hui comme des morceaux de ville deviennent demain, de véritable quartier de ville avec une fonction commerciale mais aussi d’autres destinations comme le logement notamment. Mais en même temps on ne peut pas considérer que la Zan (Zéro artificialisation nette) n’a pas d’impact sur ce que l’on recherche à faire aujourd’hui en matière de densité urbaine. C’est donc cet effort de transformation que nous devons faire à travers ce programme qui répond à des enjeux d’équilibres entre les périphéries et les centres ainsi que dans les nouvelles mutations commerciales. Pour rappel, la liste est impressionnante du nombre d’enseignes qui ont disparu. En 2022 et 2023 c’est 1 200 magasins qui ont fermé dans ce pays. »

Du concret, du concret et encore du concret
Durant ces Rencontres, les organisateurs ont proposé un grand nombre d’ateliers autour de thématique aussi variées que ‘les entrées de villes’, ‘la Zan’, ‘l’adaptation au changement climatique’, ‘le développement économique’, ‘la sobriété foncière’, ‘la rénovation de l’éclairage public’, ‘la renaturation’ ‘le développement des mobilités cyclables’, ‘la rénovation énergétique des bâtiments publics’, ‘les foncières de redynamisation’, ‘l’habitat inclusif’, ‘la requalification des friches’…

« Nous ne nous contentons pas seulement de financer, nous faisons aussi tout pour accompagner les collectivités dans leurs projets. »

Alexis Rouque, directeur régional Provence-Alpes-Côte d’Azur de la Banque des territoires

« Ces rencontres sont l’occasion de montrer ce que peut apporter la Banque des territoires ainsi que de présenter nos savoir-faire explique Alexis Rouque, directeur régional Provence-Alpes-Côte d’Azur de la Banque des territoires au sein du groupe Caisse des Dépôts. Nous ne nous contentons pas seulement de financer, nous faisons aussi tout pour accompagner les collectivités dans leurs projets. Nous mettons ainsi en place des crédits d’ingénierie, c’est à dire des études sur l’opportunité d’un projet et sur son montage. Notre expérience nous permet de savoir si telle ou telle solution est opérationnelle ou non. Au final, nous nous proposons un financement de A à Z avec un co-financement de l’ingénierie projet. C’est particulièrement utile pour les villes d’action cœur de ville qui sont à taille humaine et qui n’ont pas forcément la ressource technique pour mener ce type d’étude. »
Concrètement, l’accompagnement proposé par la Banque des territoires se matérialise par un appui en ingénierie adaptés à chaque projet (études de marché, études de faisabilité, assistance à maitrise d’ouvrage pour le montage et la réalisation…), des offres de prêts, dont le Prêt renouvellement urbain (PRU) spécifique aux Opérations de revitalisation de territoire (ORT), des investissements dans de nouvelles structures (par exemple, pour soutenir l’élaboration d’une offre de formation dans le domaine de la santé ou investir dans l’immobilier de la formation).
La Banque des territoires propose aussi des possibilités de consignations volontaires ou légales (par exemple pour la sécurisation des opérations immobilières, expropriation et préemption) ainsi qu’un éventail de solutions innovantes complémentaires : services à la personne en matière de santé, mesure des îlots de chaleur…

Des maires pour convaincre d’autres maires
« Ce rendez-vous à Avignon, cela permet aussi aux maires de partager leurs expériences lors des nombreux ateliers thématiques que nous avons proposés durant ces 2 jours au centre des congrès du palais des papes, poursuit Alexis Rouque. Ces témoignages concrets de maire sont particulièrement importants car ils constituent une sorte de ‘communication’ par la preuve et échange entre pairs. »
« Avec ce programme, nous ne sommes pas simplement dans la réinvention de la ville, ou dans la ville de demain, mais bel et bien dans la ville d’aujourd’hui et l’action concrète plus que jamais incarnée par les maires », conclu Christophe Bouillon, le président ANCT, pour qui « Action cœur de ville a su avant tout s’adapter à l’expérience des maires tout en répondant aux enjeux de sobriété foncière. »
Dans la salle des conclaves, nombreux sont les élus à reconnaitre que cette dynamique est l’une des seules politiques d’aménagement du territoire que l’on est réellement mises en œuvre avec succès en France depuis les années 1960.
Une ambition que l’on retrouve également avec le programme Petites villes de demain, destinés à de plus petites communes dont les problématiques peuvent être un peu différentes de celles d’Action cœur de ville.
« Dans tous les cas, j’ai la conviction que le maire doit être au centre du projet », insiste Olivier Sichel, le directeur général de la Banque des territoires.


Festival Manip ! Et si on lâchait prise avec vigilance du 5 au 8 décembre à la Garance

Amoéba, société lyonnaise spécialisée dans les solutions biologiques dans le traitement du risque microbiologique, vient d’entamer la construction de son usine de biocontrôle ‘Usibiam’ (Usine Biocontrôle Amoéba) dans la zone d’activités des Hauts Banquets à Cavaillon. Le projet devrait s’achever d’ici 11 mois.

C’est à Cavaillon, dans la zone d’activité des Hauts Banquets que les élus, les collaborateurs d’Amoéba, mais aussi de GSE, et les partenaires, se sont retrouvés ce mardi 10 octobre pour poser la première pierre de l’usine de biocontrôle Usibiam d’Amoéba, ou plutôt pour mettre le premier coup de pelle.

Un premier coup de pelle symbolique. Tout aussi symbolique que le jujubier qui a été planté devant la future usine de biocontrôle et qui représente la résistance. « Nous espérons qu’Usibiam résistera aussi longtemps que ce jujubier », déclare en riant Fabrice Plasson, PDG d’Amoéba.

Cette usine sera destinée à produire un agent de biocontrôle pour le traitement des plantes en agriculture et un biocide biologique pour le traitement de l’eau industrielle.

11 mois de travaux dans la zone des Hauts Banquets

Construire cette usine dans la zone des Hauts Banquets a un objectif, celui de réindustrialiser la France avec des techniques innovantes. « Une réindustrialisation est capitale pour redynamiser l’essor français à l’international », affirme Fabrice Plasson. Le lieu de construction lui, n’a pas été choisi au hasard. « On a choisi la zone des Hauts Banquets car elle est tournée vers la naturalité », ajoute Hervé Testeil, directeur industriel d’Amoéba. Ainsi, Usibiam se veut une référence de naturalité au service de la transition agricole et alimentaire.

La confection du projet a été confiée à l’entreprise avignonnaise GSE, qui se donne 11 mois pour finir le bâtiment de 3240 m², dont 2640 m² seront dédiés à la production, et 600 m² aux bureaux, le tout sur 15 000 m² de terrain. La société Amoéba s’est, quant à elle, engagée à ce qu’au moins 60% des toitures et ombrières aient des panneaux photovoltaïques. « Aujourd’hui, nature et bâti cohabitent de manière intelligente », souligne Roland Paul, président de GSE.

Un projet réalisé avec des acteurs vauclusiens et régionaux

Si GSE fait partie intégrante de ce projet d’usine de biocontrôle, il n’est pas le seul acteur vauclusien qui entoure Amoéba dans cette construction. L’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité (VPA), elle est aussi est de la partie. « Cette journée marque un projet d’avenir majeur pour le territoire, qui va participer à la construction nationale d’une filière du biocontrôle, déclare Cathy Fermanian, directrice générale de VPA. C’est ici que grandira le Vaucluse de demain. »

La future usine Usibiam fait également la fierté des élus locaux. « Cela fait 15 ans qu’on travaille sur le dossier des Hauts Banquets, explique Gérard Daudet, maire de Cavaillon et président de la communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse. C’est merveilleux de voir les premières entreprises sortir de terre. » La Région Sud, elle aussi, est ravie de cette implantation. « C’est un grand jour pour permettre à l’agriculture de devenir viable, rentable et compétitive, ajoute Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région en charge de l’agriculture. Le monde agricole est en première ligne pour assurer une mission d’alimentation, et en première ligne de tous les grands changements, notamment climatiques. »

Un projet soutenu par France 2030

Pour son usine Usibiam, Amoéba est lauréate de l’appel à projet ‘Résilience et Capacité Agroalimentaire’ de France 2030. L’entreprise lyonnaise bénéficie donc pour son projet du soutien de Bpifrance à hauteur de 5,9M€.

« 16 projets en Vaucluse (culture, décarbonation, nucléaire, etc) ont été selectionnés à ce jour par France 2030, ce qui représente 39M€ d’aides, rappelle Christian Guyard, ancien secrétaire général de la préfecture de Vaucluse et sous-préfet d’Avignon qui vient d’être nommé sous-préfet de Compiègne. Grâce à ce projet d’usine de biocontrôle, la France tient un pari sur l’avenir pour apporter des solutions au monde de demain. »

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