18 avril 2025 |

Ecrit par le 18 avril 2025

« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses » : Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et Président de Luberon Monts de Vaucluse

Déjà célèbre pour ses melons, Cavaillon est en passe de devenir, pour le Sud-Est de la France, une importante place de marché dans le commerce et la distribution de produits alimentaires. Aux côtés des acteurs historiques et des quelques 200 PME de la filière, des entreprises de dimension nationale s’installent aujourd’hui dans la cité cavare. Rencontre avec Gérard Daudet, artisan de ce développement.

« C’est prenant, mais c’est vivifiant », Gérard Daudet savoure aujourd’hui les premiers résultats des décisions qu’il a engagé, depuis plusieurs années, en matière de développement économique. En tête de chapitre de ses projets figure la ZAC des hauts-Banquets dont les premières esquisses remontent maintenant à 2016. Le constat était simple l’agglomération ne dispose pas de friches industrielles ou de réserves foncières pour accueillir de nouvelles entreprises. Il fallait donc faire l’acquisition de terrains pour permettre ces développements. Le choix s’est porté sur des anciennes terres agricoles, laissées à l’abandon depuis plus de 20 ans, situées au sud de la ville en direction de Cheval-Blanc. 45 hectares qui permettront d’accueillir une dizaine d’entreprises et de créer plus d’un millier d’emplois nets (hors transfert). Une aubaine pour un territoire dont le taux de chômage moyen est de deux points supérieur à la moyenne nationale (11 contre 9 %). C’est aussi pour les agglomérations un moyen de faire face au désengagement financier de l’État.

« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses »

Gérard Daudet

Mais avant la mise en œuvre de cette zone, Il fallait d’abord la sécuriser en construisant une digue de près de 3 km pour contenir des éventuelles crues de la Durance. Cette digue a également permis de protéger les 7 000 habitants vivants à proximité. Ensuite, il a fallu satisfaire aux nombreuses contraintes techniques et environnementales liées à l’aménagement de ce type de terrain. Le coût total de ce projet pour les collectivités, qui l’ont financé, est de 30 millions d’euros HT (digue comprise).

« Aujourd’hui, on affiche presque complet »

Gérard Daudet

« Aujourd’hui, on affiche presque complet » affirme fièrement Gérard Daudet. Les 15 lots disponibles ont presque tous trouvé preneur. Et c’est le Réseau Le Saint, spécialisé dans la distribution de produits alimentaires frais, qui s’y est installé le premier. Cette entreprise familiale, crée il y a 65 ans en Bretagne est présente un peu partout en France. Elle réalise un CA de 800 M€. En avril dernier Le Saint a racheté VERPRIM, un grossiste en fruits et légumes installé à Verquières (Bouches-du-Rhône). VERPRIM c’est d’ailleurs ce nom qu’a été choisi pour la plateforme cavaillonnaise. L’entreprise emploie aujourd’hui 35 personnes et une centaine à terme.

Face à la demande Il a fallu mettre en place des critères

« Depuis le lancement de cette ZAC nous avons reçu plus de 200 demandes d’entreprises et nous avons discuté avec 70 d’entre eux » précise Gérard Daudet. La localisation de cette ZAC explique pour part importante son succès. Située à toute proximité de l’autoroute A 7, Marseille est à 1 heure, Montpellier à 2 heures et Lyon à 3 heures. Un emplacement idéal.

Face à la demande Il a fallu mettre en place des critères pour sélectionner les entreprises. D’emblée l’idée que les futurs occupants devaient être dans une démarche environnementale s’est imposée. Ensuite « je souhaitais qu’elles offrent le meilleur ratio surface occupée nombre d’emplois créés » précise Gérard Daudet. Les entreprises de la filière agroalimentaire se sont montrées les premières intéressées. La vocation agricole du territoire n’y est sans doute pas étrangère.

Ainsi après Le Saint, c’est l’entreprise Terravita (fabricant d’huiles essentielles et de compléments alimentaires) qui va y regrouper ses établissements d’Aix-en-Provence et de l’Iles-sur-la-Sorgue. Le site devrait être opérationnel pour septembre 2025. Au total c’est également une centaine d’emplois qui seront concernés au terme des 3 phases de développement du projet.

©DB

STEF, le leader européen du transport frigorifique s’y implantera également à partir de 2025 avec à terme 20 000 m2 d’entrepôts et de bureaux. 200 emplois seront créés. A noter que le site actuel situé à proximité du MIN sera conservé.

Si les provençaux aiment les choux fleurs bretons, ces derniers sauront sans aucun doute apprécier les melons de Cavaillon

Autre breton autre projet. La coopérative Even présente dans la production, la transformation et la distribution de produits frais (pour part importante dans le lait) a également signé pour s’implanter aux Hauts-Banquets. Les travaux devraient débuter en octobre prochain pour une mise en fonction prévue pour 2026. Il s’agit là de la construction d’un bâtiment de 17 500 m2 et la création de 200 emplois.

Et cela ne s’arrête pas là puisque sont également attendus dans cette ZAC, Kookabarra, Provence Primeurs ou Aroma-zone.

C’est tout un éco système autour de l’agroalimentaire qui est en train de se constituer. C’est aussi autant d’opportunités pour les producteurs locaux de trouver de nouveaux débouchés pour leurs productions. Si les provençaux aiment les choux fleurs bretons, ces derniers sauront sans aucun doute apprécier les melons de Cavaillon… Comme on dit chez nombre de ces distributeurs les camions ne doivent jamais rouler à vide !

©DB

« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses » : Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et Président de Luberon Monts de Vaucluse

En juin dernier nous nous faisions l’écho d’une initiative permettant à une des artères de la ville de Cavaillon, presque moribonde, de retrouver son lustre d’antan. Il s’agissait de permettre à des commerces plutôt orientés autour de l’art ou des métiers artistiques de pouvoir s’installer pour quelques mois contre un loyer symbolique. 4 mois plus tard qu’en est-il ?

Petit retour en arrière. Pour tenter de redonner vie à cette rue piétonne du cœur de ville, deux cavaillonnaises, Sonia Jarry (pâtissière et chocolatière) et Monique Ikrelef (artiste peintre) proposent au maire, Gérard Daudet, que les 13 boutiques dont la ville a récemment fait l’acquisition soient mis à disposition d’artistes, le temps d’un été. Une opportunité unique pour ces créateurs d’avoir pignon sur rue et de redonner à cette artère attrait et fréquentation. Rappelons que la démarche a été initiée il y a plus d’un an par deux parisiens Thanh et Pascal Le Luong, qui ont fait le pari fou d’installer dans cette rue déserte une grande galerie d’art.

L’idée des deux cavaillonnaises trouva rapidement un avis favorable du côté de l’équipe municipale. Et le 7 juin 2024, la rue, rebaptisée pour l’occasion « passage des arts », était inaugurée. Une dizaine de boutiques avaient rouvert leur rideau. Un premier succès…

Ce projet fait la démonstration que les municipalités ont un rôle à jouer dans le développement économique

4 mois plus tard, c’est l’heure du bilan. Et il est positif. Presque tous ces nouveaux commerçants souhaitent poursuivre et pérenniser leur implantation confie Gérard Daudet. « Nous sommes en train de réfléchir avec eux à un moyen de les accompagner avec une montée en charge progressive des loyers » poursuit-il. Il fait la démonstration que les municipalités ont un rôle à jouer dans le développement économique et qu’on ne peut pas uniquement s’en remettre aux lois du marché. Reste à trouver le bon équilibre. A Cavaillon, la ville est déjà propriétaire 13 boutiques et l’EPF PACA (Établissement Public Foncier) en possède 14. L’autre enseignement de cette histoire est que l’art est plus forte que les kebabs, et ça c’est une autre bonne raison de se réjouir.


« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses » : Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et Président de Luberon Monts de Vaucluse

L’entreprise cavaillonnaise Kookabarra, fabricant de jus de fruits frais, innove et élargit sa gamme de jus et smoothies en se lançant dans les fruits à noyaux. Mangue, cerise, prune… Il y en a pour tous les goûts !

Née en 2006, l’entreprise Kookabarra, implantée à Cavaillon, est spécialisée dans la fabrication de jus frais à base de fruits et légumes provenant d’exploitations majoritairement locales. Forte de plus de 30 références, l’entreprise vauclusienne élargit encore sa gamme de jus et smoothies avec les fruits à noyaux. Une nouveauté qui vient répondre à une demande croissante de la part des clients, notamment les professionnels.

Pour étoffer sa gamme, Kookabarra a dû faire l’acquisition de machines professionnelles de dénoyautage, ce qui représente un investissement de 25 000€. Ainsi, les clients pourront désormais s’approvisionner en jus et purées de pêches et abricots récoltés en Ardèche, de cerises récoltées à seulement 30 km de la fabrique, ou encore de mangues. Cette gamme est destinée aux professionnels du secteur CHR (Café-Hôtellerie-Restauration), qui représente 97% de la clientèle de Kookabarra.

Parmi les nouvelles recettes, on trouve le smoothie ‘Fruits du verger’ composé de pommes, d’abricots et de pêches jaunes et blanches. De quoi faire le plein de vitamines. Les clients pourront également découvrir un jus de cerises 100% Provence et 100% gourmandise.


« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses » : Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et Président de Luberon Monts de Vaucluse

Ça fait 4 ans que la cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon est en travaux. Après la restauration de ses extérieurs, l’intérieur fait l’objet, depuis deux ans d’une remise en état complète. Avant sa réouverture prévue pour décembre prochain, nous avons pu découvrir en avant-première les résultats de cette restauration hors normes.

De gauche à droite lors de la visite du chantier de la cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon
Jean-Marie Redaelli, curé de la paroisse de Cavaillon et Cheval-Blanc ; Jean-Phillipe Rivet, adjoint au maire, Eric Derive, membre du conseil municipal ; Nadia Naudeix, responsable du service du patrimoine  ; Roland Carlier, membre du conseil municipal
; Élisabeth Amoros, adjointe au maire et vice-présidente culture du Conseil départemental de Vaucluse et Martine Décher, conseillère municipale

La cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon était en mauvais état et sa structure même était menacée. Tous les spécialistes s’accordaient à dire que le bâtiment était malade. Au-delà de l’intérêt historique ou religieux que représente cet édifice, il constitue pour Cavaillon un atout touristique de premier plan. C’est le sens de la démarche de Gérard Daudet, maire de la ville, qui en a souhaité sa rénovation. Cette cathédrale présente, en effet, un certain nombre de particularités qui en font un édifice unique et original. Datant pour sa partie la plus ancienne du 12ème siècle, la cathédrale de Cavaillon s’est beaucoup transformée au cours des siècles avec notamment la création de chapelles latérales construites entre ses contreforts. Ces ajouts ont malheureusement fragilisés le bâtiment. Au 19ème siècle, l’abbé Joseph-Sébastien-Ferdinand Terris (curé-doyen de Cavaillon), a fait procéder à d’importants travaux de consolidation et de décoration qui ont beaucoup modifié la structure et la décoration de l’édifice.

Les trésors de cette cathédrale sont nombreux et méritent vraiment le détour
Selon la volonté de l’abbé Terris, les murs ont été peints à la façon des décors baroques des églises italiennes, par des artistes locaux. Cette décoration murale riche et particulièrement colorée tranche singulièrement avec l’extérieur de facture sobre et plutôt dépouillé. C’est une des particularités de cette cathédrale catholique romaine. Sobriété à l’extérieur et explosion de motifs et de couleurs à l’intérieur. A noter que la rénovation intégrera un nouvel éclairage intérieur qui mettra d’avantage en lumière ses décors. Cette cathédrale est également dotée – fait assez rare- d’une coupole et d’un impressionnant retable fait de bois doré à la feuille d’or dans le plus pur style baroque. Il est orné de 5 grands tableaux bibliques que l’on doit au peintre Nicolas Mignard. Cette cathédrale est également remarquable pour ses sculptures en bois doré qui sont l’œuvre d’artistes cavaillonnais : Barthélemy Grangier, sculpteur et Jacques Perrin, menuisier. Ils ont également fait l’objet d’une restauration minutieuse. Comme le précise Nadia Naudeix responsable du service du patrimoine de la ville de Cavaillon il ne s’agit pas de faire du neuf avec du vieux, « on remet en état en conservant au maximum l’existant ». « Et tout ce qui est effectué est réversible ». Les trésors de cette cathédrale, classée au registre des monuments historiques dés 1840, sont nombreux et méritent vraiment le détour, comme on dit dans les meilleurs guides de voyage.

Les travaux de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Véran
Le projet de rénovation de l’édifice pu bénéficier du plan cathédrale de la région PACA associant également l’État et la ville de Cavaillon. D’un montant de l’ordre de 10 M€ les travaux sont financés à hauteur de 40 % par l’État et la Région, la ville apportant les 20 % restant. La maitrise d’ouvrage de ce chantier est assurée par le service du patrimoine de la ville de Cavaillon dirigée par Nadia Naudeix. Une vingtaine d’entreprises interviennent sur ce chantier hors norme.

Vidéo sur les débuts de la restauration


« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses » : Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et Président de Luberon Monts de Vaucluse

Dans le Vaucluse, plus de 40 % de la surface du département est constituée de massifs forestiers. Une richesse et un patrimoine qui nécessitent la plus grande attention et en particulier en matière de lutte contre les incendies. Une mission qui mobilise bien plus que les sapeurs-pompiers. Ils sont des milliers (professionnels et bénévoles), au sein de différentes structures à être engagées dans ce combat. Une armée de l’ombre dont on ne soupçonne peu l’ampleur et l’organisation…

Protéger des risques d’incendie les 150 000 hectares des 11 massifs du Vaucluse n’est pas une mince affaire. C’est une mission qui mobilise de nombreux intervenants : Préfecture, Région, Département, Communes, Comité Communal des Feux de Forêt (CCFF), Direction Départementale des Territoires (DDT), Office National des Forêts (ONF) et bien sûr le SDIS (Service Départemental d’Incendies et de Secours) avec ses 500 pompiers professionnels. S’ajoute à cela 2 500 bénévoles, que ce soit du côté des sapeurs-pompiers ou des patrouilles et vigiles des CCFF. Bref, il y a du monde sur le pont. Le fonctionnement de cette machine bien huilée est placé sous l’autorité du préfet et la responsabilité opérationnelle revient au SDIS 84 dont la chaîne de commandement est pilotée par le Lieutenant-colonel Philippe Chaussinand, chef du groupement de la préparation opérationnelle. Pour en comprendre le fonctionnement de cette organisation tout à fait unique il faut en suivre le calendrier des opérations.

Le CODIS (Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de secours) est l’organe de coordination de l’activité opérationnelle des services d’incendie et de secours du département de Vaucluse ©SDIS84

Des documents de référence
Le point de départ c’est le plan départemental de la protection contre les incendies. Véritable bible, ce document se veut exhaustif. Il détaille toutes les caractéristiques des massifs et définit le cadre à toutes les actions à mettre en œuvre sur une décennie.
Chaque année, au printemps, les 48 casernes du département vérifient l’état des 600 km de pistes DFCI (Défense des Forêts Contre les Incendies) et des 225 citernes réparties un peu partout dans les massifs. Ce travail fait l’objet de rapports détaillés qui servent ensuite à l’établissement d’ordres opérationnels définissant l’organisation des moyens et des actions. Le qui fait quoi en quelque sorte.
Cette période du printemps correspond également à celle où tous les sapeurs-pompiers (professionnels et volontaires) entrent en formation. Tous les acteurs intervenant dans la lutte contre les incendies sont mobilisés pour des mises en situation sur le terrain. A la mi-juin tous les divisions sont prêtes. Et c’est le CODIS (Centre Opérationnel Départemental d’Incendies et de Secours) qui pilote le tout. Pour le département de Vaucluse il est implanté à Avignon. Les médecins du SAMU répondant aux appels du 15 y sont également installés permettant une meilleure coordination de l’ensemble des moyens de secours.

Débrousaillement de Yann ROBINAULT Chef d’équipe APFM (Auxiliaires de la Protection de la Forêt) – ONF ©SDIS84

Un syndicat mixte qui gère l’entretien des massifs
Les équipements de prévention et de lutte contre les incendies des 150 000 hectares de forêt du département sont gérés par un syndicat mixte (SMDVF) qui réunit le département et 142 communes du Vaucluse. Ce syndicat mixte a pour mission l’entretien de l’ensemble des voies DFCI et des citernes réparties sur les différents massifs. Ses travaux sont conduits sous l’expertise des ingénieurs et techniciens de la Direction Départementale des Territoires de Vaucluse. Ces fonctionnaires territoriaux sont également Intégrés à la chaîne de commandement de la lutte contre les incendies. Leurs connaissances du terrain et leurs expertises techniques sont précieuses. Ce sont eux d’ailleurs qui établissent le plan départemental de protection des massifs. Ce service est piloté par Jean-Noël Barbe, diplômé de l’école forestière des Barres.

Sur les zones classées à haut risque, des GIFF (Groupe d’Intervention Feux de Forêt) sont postés prêt à intervenir. Il s’agit d’unités composées de 18 sapeurs-pompiers équipées de 4 camions d’intervention et d’un véhicule de commandement. ©SDIS84

« On gagne en efficacité et en rapidité d’intervention »
Chaque jour pendant l’été, le COZ Sud-Est (Centre Opérationnel de Zone) établit un bulletin météo détaillé qui prend également en compte des données comme l’état des sols ou de la végétation. Ces relevés déterminent 6 niveaux de risques et permettent de calibrer les moyens de prévention à mettre en œuvre sur chacune des 8 zones du département. Ces 8 zones correspondent à un découpage territorial spécifique bénéficiant d’une dénomination et d’une géolocalisation propres aux services de secours. « On gagne en efficacité et en rapidité d’intervention » précise le Lieutenant-colonel Philippe Chaussinand.
Sur les zones classées à haut risque, des GIFF (Groupe d’Intervention Feux de Forêt) sont postés prêt à intervenir. Il s’agit d’unités composées de 18 sapeurs-pompiers équipées de 4 camions d’intervention et d’un véhicule de commandement. Le SDIS 84 est doté de 88 de ces camions citernes de 4 000 litres. On en croise souvent aux abords des massifs. Dans les zones à risque moins élevé ce sont les Comités Communaux des Feux de Forêt (CCFF) qui sont sollicités avec des vigiles placés sur des points hauts, des patrouilles en VTT, à cheval ou en 4X4. Les véhicules 4X4 sont équipés de citernes de 600 litres capables d’arrêter les feux naissants. Les patrouilles de l’ONF, appelées APFM (Agents de Protection de la Forêt Méditerranée), viennent complétées le dispositif. Elles sont au nombre de 6 pour le département.

©SDIS84

« Prendre le feu dans l’œuf »
Tous ces unités de terrain ont pour mission de surveiller, de prévenir et d’intervenir. Grâce à leurs connaissances fines des massifs ces patrouilles servent également de guide aux moyens d’intervention plus lourds. La mission première de toutes ces équipes est de « prendre le feu dans l’œuf ». « C’est la priorité absolue » précise Philippe Chaussinand Lieutenant-colonel. Quitte parfois à enlever des moyens sur un feu important pour en circonscrire un naissant.
Outre les moyens des patrouilles de l’ONF et des CCFF, et des moyens d’intervention au sol du SDIS, le département dispose pendant l’été du soutien d’un hélicoptère capable de larguer 1000 litres d’eau. Il est basé au Thor. L’hélicoptère permet d’intervenir en quelques minutes et d’accéder à des zones où les camions et les hommes ne peuvent aller. Ainsi, début septembre 2024, il est intervenu à deux reprises, à Cheval-Blanc sur le massif du Petit Lubéron et à Mondragon éteignant très rapidement des feux naissant. Sur Mondragon c’est 80 hectares de forêt qui ont ainsi été préservés.

« Jusqu’alors nous n’avions que le son, aujourd’hui nous avons aussi l’image »
Dans la lutte contre les incendies la collecte et le traitement des informations sont essentielles. Surtout s’il s’agit d’appels provenant du public. Localisation, origine et importance du feu sont des données indispensables et précieuses. « Les pompiers sont continuellement entre zone de connaissance et zone de doute » confie le capitaine Serge Perrot. Ce dernier a supervisé l’installation en 2024 de 4 caméras qui permettent de « lever des doutes ». En effet, ces caméras haute résolution et à fort pouvoir grossissant ne sont pas des moyens de détection. Ils servent à confirmer ou infirmer les informations reçues au CODIS. « Jusqu’alors nous n’avions que le son, aujourd’hui nous avons aussi l’image » aime à dire Serge Perrot. « Mais rien ne remplacera l’œil humain » s’empresse-t-il d’ajouter.

Intervention d’une patrouille ©SDIS84

Au terme de cet été 2024, le bilan dressé par Pierre Augier, commandant adjoint chef de groupement opérations, est plutôt positif. Avec 13 départs les feux de forêt ont été moins nombreux qu’en 2023 et n’ont détruit que 4 hectares. Par contre avec 460 départs les feux de broussailles sont en augmentation de 30 % et ont détruits 20 hectares. (Bilan arrêté au 05.09.24).
88% des feux sont d’origine humaine et dans la plus part des cas ils sont accidentels rappelle le Lieutenant-colonel Philippe Chaussinand, chef du groupement de la préparation opérationnelle. « Les gens font aujourd’hui d’avantage attention » conclut-il.


« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses » : Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et Président de Luberon Monts de Vaucluse

Le mercredi 11 septembre, le BMX Club Cavaillon et la Ville de Cavaillon accueilleront le pilote de BMX Sylvain André, qui célébrera sa médaille d’argent olympique avec le public.

Le 2 août dernier, le Cavaillonnais Sylvain André a réalisé une performance exceptionnelle lors de la finale de BMX Racing aux Jeux Olympiques de Paris 2024 et est reparti avec la médaille d’argent. Avec Joris Daudet, qui a remporté l’or, et Romain Mahieu, qui est licencié au BMX Club Sarrians et a remporté la médaille de bronze, ils ont réalisé un triplé historique qui a fait vibré toute la France. Cela faisait 100 ans que trois français n’avait pas occupé les trois marches du podium aux Jeux Olympiques d’été.

Après être revenu sur la piste de son club dans le Vaucluse pour se remettre en selle et rencontrer ses fans à la fin du mois d’août, c’est avec tous les Cavaillonnais que Sylvain André va célébrer cette médaille d’argent le mercredi 11 septembre. Le pilote vous donne rendez-vous sous la verrière de l’Hôtel de Ville en fin de journée.

Mercredi 11 septembre. 17h30. Hôtel de Ville


« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses » : Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et Président de Luberon Monts de Vaucluse

Le marché des producteurs de Cavaillon, qui a lieu tous les jeudis de 16h à 18h30 au Grenouillet de mars à fin septembre, accueillera des animations ce jeudi 5 septembre.

La Chambre d’agriculture de Vaucluse s’associe avec le réseau ‘Bienvenue à la ferme’ de Vaucluse et le Comité de promotion des produits de Vaucluse pour proposer diverses animations ce jeudi sur le marché des producteurs de Cavaillon, au Grenouillet. L’objectif est de mettre en lumière l’agriculture locale et l’alimentation auprès des adultes comme des enfants.

Premièrement, il y aura le ‘Champ des sens’ avec deux jeux ludiques qui solliciteront le toucher et l’odorat. Les visiteurs devront identifier un produit dissimuler dans une boîte noire ou encore reconnaitre une odeur avec des huiles essentielles. De nombreux lots seront offerts au travers de la ‘Roue de la fortune’. Les visiteurs pourront déguster des jus de fruits. Il y aura aussi la traditionnelle tombola qui permettra à un chanceux de gagner un panier composé des produits du marché.


« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses » : Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et Président de Luberon Monts de Vaucluse

Du vendredi 30 août au dimanche 1er septembre, une quarantaine de manèges, baraques à chichis et friandises, et autres forains vont s’installer sur le parking de la médiathèque de Cavaillon pour la Fête de la Saint-Gilles.

Ces vendredi 30 et samedi 31 août, il sera possible de profiter des attractions de 15h à 2h du matin et le dimanche 1er septembre de 15h à 20h.

Ainsi, les parkings de la Médiathèque, de l’OCRA et devant le théâtre La Garance sont fermés au stationnement depuis ce mardi 27 août à 7h. Durant toute la durée de l’événement, il sera interdit de circuler sur la route des Courses entre le rond-point Avenue de Verdun et la Rue du Languedoc.


« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses » : Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et Président de Luberon Monts de Vaucluse

Le mercredi 31 juillet marquait la dernière date de l’opération ‘Les rendez-vous de l’été’, organisée par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la ville, le centre social La Passerelle et la communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse.

Ces rendez-vous ont eu lieu tous les mercredi du 15 mai au 31 juillet afin d’animer différents quartiers de la ville de Cavaillon. À nouveau partenaire cette année, et ce depuis trois ans, le Marché d’intérêt national (Min) de Cavaillon, via son grossiste Cavaillon Fruits & légumes, a fourni des fruits frais, principalement locaux, aux habitants afin qu’ils puissent préparer de belles salades… Nul doute que 2025 verra cette initiative reconduite, toujours avec le soutien du Min et des différents acteurs institutionnels.

https://echodumardi.com/tag/cavaillon/page/6/   1/1