24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Deux vauclusiens lauréats des trophées nationaux Agrilocal

La troisième édition des trophées nationaux Agrilocal vient de distinguer deux lauréats dans le département du Vaucluse : le Centre hospitalier de Montfavet et Gaec Larguier, producteur de fruits à Cavaillon.

L’objectif de ces trophées ? Remercier et valoriser les acheteurs et les fournisseurs, maillons incontournables pour manger équilibré tout en prenant plaisir gustativement. « La période que nous traversons nous prouve que la solidarité et la mobilisation entre les acteurs du réseau Agrilocal est de mise. Les acheteurs et les chefs cuisiniers de la restauration collective des 37 départements adhérents à Agrilocal ont plus que jamais soutenu les producteurs de leurs territoires en poursuivant leur approvisionnement en circuit-court de proximité. » précise l’association Agrilocal, ayant pour vocation de promouvoir les circuits courts et l’artisanat des métiers de bouche via la restauration collective.

Acheteurs et fournisseurs

Pour cette troisième édition de la session acheteurs, de nombreuses candidatures ont été reçues, puisque le jury a eu à départager 27 candidats, dans les 5 catégories suivantes : collèges, lycées, écoles, établissements médico-sociaux et autres restaurants collectifs. Comme ce fut le cas, pour les précédentes éditions, 3 prix complémentaires ont été décernés : espoir, solidarité et engagement. Ce sont donc 8 acheteurs de la restauration collective, les plus actifs au sein du réseau Agrilocal qui sont aujourd’hui récompensés.

Côté fournisseurs, 34 candidats ont été départagés par le jury dans les 5 catégories suivantes : produits carnés, produits laitiers, légumes, fruits, autres produits transformés. Comme pour la session acheteurs, 3 prix spéciaux complètent le palmarès. Ce sont donc 8 fournisseurs du réseau Agrilocal qui sont récompensés pour leur engagement quotidien.

Le Centre hospitalier de Montfavet : lauréat du prix solidarité 

Qui a dit qu’il n’était pas possible de bien manger à l’hôpital ? Depuis son inscription sur la plateforme Agrilocal84, en 2017, l’hôpital collabore avec les producteurs du département pour proposer, 7 jours sur 7, des menus variés et de qualité afin de redonner goût aux patients. Ce sont environ 610 000 repas qui sont, chaque année, servis dans cet établissement, avec une réelle volonté d’améliorer la qualité de la restauration hospitalière. Pour se faire, le service restauration travaille sur des objectifs culinaires avec des fiches techniques sur l’aspect, la texture et le goût en s’approvisionnant en produits frais, bio ou conventionnel, en circuit-court et dans le respect des marchés publics avec Agrilocal84.

Pour ce Centre Hospitalier, rejoindre le réseau Agrilocal, est « une démarche gagnant-gagnant, car cela crée un dialogue entre acheteurs et producteurs quant au choix des meilleurs produits à des prix intéressants. » Le Centre Hospitalier collabore avec 4 fournisseurs du réseau Agrilocal et a commandé plus de 36 produits locaux différents.

Gaec du Larguier à Cavaillon : lauréat catégorie fruit 

Le GAEC du Larguier est avant tout une entreprise familiale crée en 1997 par deux frères, Hervé et Laurent. Ils produisent essentiellement des pommes, des poires, des prunes et des kiwis. Depuis sa création, le GAEC Larguier a misé sur la vente directe aux particuliers. C’est en adhérent à Agrilocal84, que les deux frères se sont ouverts à la restauration collective.

Inscrit depuis 2014 sur la plateforme, « ils ont su adapter leur réponse et leur mode de fonctionnement pour répondre au mieux aux demandes des collectivités.» Ils ont notamment proposé un prix à la pièce pour les pommes et les poires et ont adapté le calibrage proposé en fonction de l’âge des convives. Ils fournissent aujourd’hui une quarantaine d’établissements sur le département. Hervé Larguier est un des ambassadeurs d’Agrilocal84 sur le département du Vaucluse, mais est également un membre engagé de l’association ‘En direct de nos fermes’.

L.M.


Deux vauclusiens lauréats des trophées nationaux Agrilocal

Voici une belle initiative empreinte d’empathie : Lia-Willis, propriétaire du cabinet de soin et massage ‘Shizuka Na’ basé à Agroparc, a récemment lancé une collecte de dons en ligne afin de masser le personnel soignant du département.

En cette période difficile pour le corps médical, Lia-Willis Maroteaux, adhérente de l’association Agroparc depuis deux ans, intervient en établissement de santé et propose des massages qui favorisent la détente. Pour ce faire, Lia-Willis a crée une cagnotte en ligne afin de récolter la générosité des vauclusiennes et vauclusiens. Deux heures de massages permettent ainsi de masser 12 soignants (10€ par personne). Lia-Willis propose de se déplacer gratuitement au sein des établissements médicaux et médico-sociaux, dans un rayon de 30km autour de Cavaillon et Mont-Favet. Par ailleurs, afin de prolonger ce moment d’évasion, elle doublera le montant de la cagnotte en temps de massage. Une jolie démarche humaine en ces temps compliqués pour le personnel hospitalier qui supporte une pression continue, en première ligne face au virus.

« L’initiative est née en voyant apparaître sur le réseau social LinkedIn des reportages et témoignages de soignants qui évoquaient leur dépression et leur ‘burnt out’ liés à leur activité professionnelle. J’ai alors démarché tous les établissements de la région pour proposer mon aide, en vain. Je n’ai obtenu aucune réponse. L’incompréhension régnait dans la mesure ou je connaissais des personnes en souffrance qui auraient accepté volontiers ce moment de détente et de ressourcement », explique la cavaillonnaise. Ses sollicitations commencent toutefois à porter leurs fruits puisque l’information est arrivée aux oreilles de certaines directions qui se sont montrées disposées à collaborer dans le cadre de ce dispositif solidaire. Les soignants pourront ainsi bénéficier du massage ‘Amma Assis », enchaînement précis, technique, composé de pressions, d’étirements, de percussions et de balayages.

Pour contribuer à la collecte: cliquez ici. Plus d’informations sur le site du cabinet ‘Shizuka Na‘ en cliquant ici.


Deux vauclusiens lauréats des trophées nationaux Agrilocal

La police de Vaucluse va accueillir 36 éléments supplémentaires en 2021. Ce renfort intervient dans le cadre du souhait d’Emmanuel Macron, président de la République, d’avoir déployé 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires sur la durée de son quinquennat.

Dans le détail, 31 policiers seront affectés à la circonscription de sécurité publique d’Avignon et 5 à celle de Cavaillon. A noter que dans le même temps, 6 policiers supplémentaires sont annoncés pour la circonscription de sécurité publique de Bagnols-sur-Cèze, 14 pour Nîmes et 17 pour Tarascon.

L’augmentation de ces effectifs fait notamment suite à ceux de 25 policiers supplémentaires et de 4 adjoints de sécurité à Avignon l’an dernier. Au total, les 4 circonscriptions de sécurité (Avignon, Carpentras, Cavaillon et Orange) regroupent près de 650 personnes (commissaires, officiers, gradés, gardiens de la paix, contractuels, personnels administratifs techniques et scientifiques). A cela, s’ajoute les 702 personnels (militaires et civils) ainsi que les 380 réservistes de la gendarmerie de Vaucluse dont les 4 compagnies et l’escadron départemental de sécurité routière sont basés à Avignon, Carpentras, Orange et Pertuis).


Deux vauclusiens lauréats des trophées nationaux Agrilocal

Dans le cadre du programme travaux annuel de mise en esthétique des réseaux d’électricité, la ville de Cavaillon, Maître d’ouvrage, et Enedis Vaucluse, gestionnaire de réseau, ont œuvré à la sécurisation des réseaux basse tension. Ainsi, les 230 mètres de câbles électriques aériens de la rue des Courses ont disparu au profit de leur enfouissement. Le chantier a nécessité l’investissement de 98 000€ HT avec une participation de 30 000€ HT de la part d’Enedis.


Deux vauclusiens lauréats des trophées nationaux Agrilocal

Après 7 ans à la tête de Koppert France, Frédéric Favrot quittera l’entreprise basée à Cavaillon fin avril 2021.

Si ce dernier restera à la disposition de Koppert France et du groupe Koppert pendant quelques mois à titre de conseil, celui qui a succédé en 2014 à Michel Allène à la tête de la filiale française du leader mondial néerlandais de la protection biologique des cultures et de la pollinisation naturelle a souhaité « voguer vers d’autres horizon ».
« Je remercie tous les collaborateurs de Koppert France pour leur écoute, leur motivation et leur implication sans faille », déclare le ‘futur ex-directeur général’ qui a notamment mis en place une nouvelle organisation de la filiale hexagonale en 2 ‘Business Unit’ : ‘Horti’ et ‘Agri’.
« Cette approche spécifique a aidé l’entreprise à diversifier davantage sa gamme de produits et ses biosolutions sur les différents marchés » explique le groupe comptant 27 filiales à travers le monde et dont Koppert France a été la première à se structurer autour de ces 2 Business Unit’.

Implanté à Cavaillon depuis 1984
« Depuis que Frédéric Favrot a rejoint le groupe, Koppert France est devenue une entreprise plus organisée et plus professionnelle°» rappelle la société fondée en 1967 par Jan Koppert et dont la filiale française a réalisé un chiffre d’affaires de 15M€ l’an dernier. Implantée à Cavaillon depuis 1984, le groupe compte 55 collaborateurs en France : 35 personnes basées au siège cavare et dans son nouvel entrepôt logistique mis en service il y a quelques jours à Plan d’Orgon, ainsi qu’une vingtaine dans ses agences d’Agen, de Nantes et de Villeneuve l’archevêque dans l’Yonne.
Pour sa part, le groupe Koppert regroupe plus de 1 700 salariés pour un chiffre d’affaires monde de 265M€ en 2019.

6 500 clients dans l’Hexagone
En attendant l’arrivée de son nouveau directeur général, c’est Kris De Smet, ‘Business Unit Manager Europe’, qui assurera l’intérim à la tête de Koppert France.
Pour cela, il pourra compter sur le soutien de l’équipe de direction actuelle composée notamment de Gisèle Broquier (directrice commerciale Horti), Damien Facci (directeur commercial Agri), Chrystelle Lavagna (directrice HR et Finance) et Bruno Fougère (directeur ‘supply chain’). Tous mobilisés afin de répondre au mieux aux attendes des 6 500 clients français du groupe.


Deux vauclusiens lauréats des trophées nationaux Agrilocal

Chefs d’entreprise, vous avez besoin de relancer et de redynamiser votre activité ? La CPME 84 (Confédération des petites et moyennes entreprises) et le Coworking by Adezio de Cavaillon – Isle-sur-la-Sorgue s’associent pour vous soutenir et vous donner une meilleure visibilité ! Vous aurez 1,30 min pour vous présenter et parler de votre entreprise en visioconférence !

Le lien pour participer à la pitch party sera transmis après confirmation par retour de mail. 04 90 14 90 90 contact@cpme84.org et www.cpme84.com

 

 


Deux vauclusiens lauréats des trophées nationaux Agrilocal

Après l’ouverture de sites d’Avignon (en 2016) puis Orange, la Poste dispose maintenant d’un nouvel espace pour faire passer le code de la route à Cavaillon.
Pour cela, les candidats et les auto-écoles de la cité cavare et de ses environs vont pouvoir se rendre au sein de la Poste située 101 rue Jean-François Jonvelle pour passer leur examen. A raison de 22 sessions* par semaine (les mardi, mercredi, vendredi et samedi), plus de 130 candidats vont ainsi pouvoir passer l’épreuve chaque semaine sur le site.

Auparavant, ces derniers devront toutefois s’inscrire sur le site www.lecode.laposte.fr. Le candidat y choisit le lieu de l’examen, la date et l’heure, et valide le paiement de la prestation (tarif unique de 30€ défini par l’Etat). Les inscriptions peuvent se faire 3 mois à l’avance jusqu’à la veille de l’examen. Le candidat se rend à l’examen muni de sa pièce d’identité. Il est accueilli sur le site par un agent de La Poste qui s’assure de son identité et veille au bon déroulement de l’examen. Il est ensuite installé à la place qui lui est attribuée, devant une tablette numérique équipée d’un casque audio sur laquelle il sélectionne l’examen qu’il souhaite passer : code auto (catégorie B,C,D,E) ou code moto (Catégorie A). Le candidat répond à une série de 40 questions tirées aléatoirement d’une base de données. Au cours d’une même séance sur un site collectif, aucun candidat ne se voit administrer un questionnaire identique à un autre candidat. Enfin, après l’examen le candidat reçoit son résultat dans un délai de 2 heures en moyenne (week-ends et jours fériés non inclus).

« La Poste contribue ainsi à la modernisation de l’action publique en s’engageant à réduire de manière drastique le délai d’attente des candidats au code de la route, explique la Poste. Présente sur tout le territoire, l’entreprise s’appuie sur son vaste réseau, ses lieux connectés accessibles à tous et l’engagement de tous les postiers pour organiser les épreuves au plus près des candidats et en assurer le bon déroulement. »

*6 candidats par session ; 6 sessions par jour du mardi, mercredi et vendredi (9h30, 10h30, 11h30, 13h30, 14h30 et 15h30), 4 sessions le samedi (9h30, 10h30, 11h30 et 12h30).

 


Deux vauclusiens lauréats des trophées nationaux Agrilocal

Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, vient d’inaugurer le 1er distributeur de protections hygiéniques gratuites hypoallergéniques en coton 100% bio, biodégradables et compostables de la région. Situé au Lycée Ismaël-Dauphin à Cavaillon, la mise en service de cet appareil vise à lutter contre la précarité menstruelle.

« Chaque année, près d’1,7 million de femmes n’ont pas accès aux protections périodiques lorsqu’elles en ont besoin et 13% des femmes déclarent avoir déjà dû choisir entre des protections hygiéniques et un autre achat de première nécessité, explique la Région. Pour un grand nombre d’entre elles, le budget ‘menstruel’ représente plus de 5% de leur budget. Cette situation est inacceptable ! Les femmes ne devraient pas avoir à choisir entre des produits de première nécessité et des protections hygiéniques. Elles ne devraient pas avoir à fabriquer des protections elles-mêmes pour faire des économies, quand on sait qu’une mauvaise utilisation ou une trop longue utilisation de protections hygiéniques peut provoquer des chocs toxiques extrêmement dangereux. »

Tous les lycées seront équipés d’ici 2022
C’est pour cela que la Région a lancé son programme d’action ‘Les mêmes règles pour toutes’ afin de combattre cette précarité. Accessible aux 2,6 millions de femmes de la région Sud, cette opération permet de distribuer des protections via les plannings familiaux de la région, le Centre d’information sur les Droits des Femmes et des familles ainsi que par le biais des distributions alimentaires.

Par ailleurs, la Région a aussi étendu sont ‘Pass santé’ afin qu’il permette désormais un remboursement des protections hygiéniques de tous types en pharmacie pour les 400 000 jeunes femmes de moins de 30 ans de la région. Pour les 100 000 étudiantes de la région, la Région expérimente aussi déjà la distribution gratuite de ‘cups’, culottes menstruelles durables et protections hygiéniques classiques dans les résidences universitaires des Crous. Pour les étudiantes des formations du sanitaires et sociales, elles auront accès dès septembre, à des distributeurs de protections hygiéniques dans les 80 instituts de formation du territoire.

Enfin, les 80 000 lycéennes de la région bénéficieront toutes d’ici 2022 du même type de distributeur de protections hygiéniques hypoallergéniques en coton 100% bio, biodégradables et compostables installé dans le lycée Ismaël-Dauphin à Cavaillon.

 


Deux vauclusiens lauréats des trophées nationaux Agrilocal

C’est officiel ! Selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) la zone d’emploi d’Avignon compte désormais davantage de communes gardoise et bucco-rhodaniennes que de vauclusiennes. Une réalité qui met de plus en plus en lumière les incohérences des frontières départementales.

En redéfinissant le périmètre des zones d’emploi en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Insee a établi que la région comptait désormais 22 zones contre 18 en 2010. Intégrant de nouvelles méthodes afin d’harmoniser les possibilités de comparaison au niveau européen, ce zonage détermine un territoire à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Pour l’Insee, « il s’agit de l’espace le plus pertinent pour étudier le fonctionnement du marché du travail et pour adapter localement les politiques de l’emploi ».
Cette réévaluation des frontières ‘économiques’ de nos territoires fait ainsi notamment apparaître les zones d’emploi de Carpentras et de Valréas (jusqu’alors intégrées à celle d’Avignon) ainsi que celle de Bollène-Pierrelatte (rattachée jusqu’à présent à Orange).

Avignon dépasse les frontières
Déjà principale zone d’emploi de Paca dépassant les frontières régionales en 2010, le bassin de vie de la cité des papes ne fait que renforcer ce déséquilibre 10 ans plus tard. Ainsi à ce jour, la zone d’emploi d’Avignon comprend 15 communes gardoises (Les Angles, Aramon, Domazan, Estézargues, Fournès, Lirac, Montfrin, Pujaut, Rochefort-du-Gard, Roquemaure, Sauveterre, Saze, Tavel, Théziers et Villeneuve-lès-Avignon) pour ‘seulement’ 13 vauclusiennes (Althen-des-Paluds, Avignon, Bédarrides, Caumont-sur-Durance, Châteauneuf-de-Gadagne, Entraigues-sur-la-Sorgue, Jonquerettes, Morières-lès-Avignon, Le Pontet, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Sorgues, Vedène et Velleron). A cela s’ajoutent 8 villes des Bouches-du-Rhône (Barbentane, Cabannes, Châteaurenard, Eyragues, Graveson, Noves, Rognonas et Verquières). Comme dans le même temps, l’Insee a ‘détaché’ plus d’une soixantaine de communes vauclusiennes jusqu’alors rattachées à Avignon et désormais intégrées dans les zones d’emploi de Valréas, Carpentras, Orange et Cavaillon ce contraste est maintenant encore plus saisissant : Avignon s’étend plus en Occitanie qu’en Vaucluse.

« Avignon s’étend plus en Occitanie qu’en Vaucluse. »

Alors que le Vaucluse est déjà le département où la part des emplois occupés par des personnes résidant à l’extérieur est déjà la plus importante de la région, pour le bassin de vie d’Avignon, à cheval entre 3 départements et 2 régions, ce déséquilibre est encore plus marqué. Ainsi, plus de 40% des emplois du Grand Avignon sont occupés par des non-résidents aux premiers rangs desquels figurent des Vauclusiens (près de 15 000 personnes habitants dans une autre commune), des Gardois (plus de 6 000) et des Bucco-rhodaniens (près de 4 000). Et si au sein du Grand Avignon, le nombre d’emplois a très légèrement progressé entre 2006 et 2016 (+ 0,6 % en moyenne par an), c’est avant tout les territoires qui l’entourent qui en ont profité. En 10 ans, de nombreux actifs ont ainsi quitté le Grand Avignon tout en continuant à venir y travailler chaque jour. Ils se sont installés dans plusieurs intercommunalités voisines où le nombre de navetteurs (ndlr : un navetteur est un actif qui quitte sa commune de résidence quotidiennement pour aller travailler) a fortement progressé, notamment les communautés d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse (LMV) à l’est, Terre de Provence au sud et Ventoux-Comtat-Venaissin (Cove) au nord.

« Ne rien faire pour adapter les frontières à la réalité du territoire devient un crime contre l’emploi. »

Tout ceci n’est pas sans conséquence sur ‘l’optimisation’ des performances économiques de ce territoire où entrepreneurs, élus locaux et citoyens résidents constatent régulièrement les difficultés liées aux frontières départementales et régionales en matière de transport, de santé, d’éducation (2 zones de vacances scolaires), de sécurité, d’emploi…

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’Insee a revu le périmètre des zones d’emploi avec pour objectif de proposer une meilleure vision du territoire afin d’adapter localement les politiques de l’emploi. Constater que le Vaucluse est l’un des départements les plus pauvres de France c’est un début, ne rien faire pour adapter ses frontières à la réalité de son territoire devient un crime contre l’emploi.

Valréas et la question de la Drôme provençale
Bien que championne dans ce domaine, la cité des papes n’a plus l’exclusivité du franchissement des limites régionales. Désormais, les zones d’emplois de Bollène-Pierrelatte et de Valréas se composent majoritairement de résidents d’Auvergne-Rhône-Alpes (70% pour Bollène-Pierrelatte et plus de 50% pour Valréas).

« Quel sort pour la Drôme provençale ? Auvergne-Rhône-Alpes ou Paca ? »

Outre 4 communes vauclusiennes (Bollène, Lamotte-du-Rhône, Lapalud et Mondragon) la zone d’emploi de Bollène-Pierrelatte comprend 8 communes ardéchoises et 17 drômoises. Pour Valréas, la zone d’emploi compte 23 villes vauclusiennes (Beaumont-du-Ventoux, Brantes, Buisson, Crestet, Entrechaux, Faucon, Grillon, Malaucène, Puyméras, Rasteau, Richerenches, Roaix, Sablet, Saint-Léger-du-Ventoux, Saint-Marcellin-lès-Vaison, Saint-Romain-en-Viennois, Saint-Roman-de-Malegarde, Savoillan, Séguret, Vaison-la-Romaine, Valréas, Villedieu et Visan) ainsi que plus de 90 communes drômoises, dont Nyons, essentiellement rattachées jusqu’à maintenant à Montélimar. Là encore, sans attendre les répercussions kafkaïennes que pourrait avoir sur l’Enclave le reconfinement de la Drôme aujourd’hui dans le collimateur du Gouvernement en raison de la situation sanitaire liée au Covid-19, ce redécoupage de l’Insee pose la question du sort de la Drôme provençale : Auvergne-Rhône-Alpes ou Paca ?

Et dans le reste du Vaucluse ?

Dans le reste du Vaucluse, la zone d’emploi de Carpentras totalise 29 communes. L’emploi s’y organise autour de deux pôles : Carpentras et Monteux. Monteux, pôle résidentiel (0,8 emploi par actif occupé résident) à la démographie parmi les plus dynamiques de la région, illustre parfaitement la mutation de nos territoires favorisée par une grande mobilité. Les Montilliens sont ainsi 1 606 à travailler dans leur commune de résidence et sont 836 à se rendre à Carpentras pour leur emploi alors qu’ils sont 1 238 à aller sur la zone d’Avignon (717 à Avignon, 257 à Sorgues et 264 au Pontet).
Pour celle de Cavaillon (qui intègre Apt), ce nombre de communes s’élève à 54 dont 11 étaient auparavant rattachées à la cité des papes (dont 5 communes des Bouches-du-Rhône – Eygalières, Mollégès, Orgon, Plan d’Orgon et Saint-Andiol) et 1 à Manosque.

« 2 600 Vauclusiens habitant le Sud-Luberon travaillent sur Aix. »

Pour sa part, la zone d’Orange comprend 16 communes dont 3 étaient associées à Avignon dans la précédente étude de l’Insee (Châteauneuf-du-Pape, Courthézon et Gigondas). Le secteur de la cité des princes présente par ailleurs la spécificité de concentrer un maximum d’emploi dans la ville la plus peuplée du territoire : plus de la moitié des actifs occupés y travaillent.
Enfin, concernant le Sud-Luberon on dénombre 21 communes de Vaucluse autour de Pertuis à faire partie de la zone d’Aix-en-Provence. Dans ce cadre, ils sont près de 2 600 à quitter chaque jour le département pour travailler sur Aix. A cela s’ajoute plus de 700 Vauclusiens employés sur Marseille (418 pour Pertuis et 309 pour Avignon).

https://echodumardi.com/tag/cavaillon/page/24/   1/1