22 décembre 2024 |

Ecrit par le 22 décembre 2024

Carpentras : coup de cœur pour la ‘serial-entrepreneure’ et ses sacs isothermes éco-fashion

La carpentrassienne Francesca Provenzano a obtenu le prix créadie ‘coup de cœur’ décerné cette année par l’Adie, Association pour le droit à l’initiative économique. La lauréate vauclusienne a été distinguée parmi 47 autres candidats créateurs d’entreprise sélectionnés au niveau de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. En tout, 7 projets ont été honorés : 5 dans les Bouches-du-Rhône, un dans les Alpes-Maritimes et un autre dans le Vaucluse.

Du cousus main personnalisable à l’infini
C’est pour son entreprise Rob’Fresh, que Francesca Provenzano a été récompensée par ce prix attribué en partenariat avec La France Mutualiste. Créé l’an passé, alors qu’elle était déjà à la retraite, sa société confectionne des sacs isothermes écoresponsables et durables.
Elle propose deux gammes Rob’Fresh Tchin, un rafraîchisseur à bouteilles permettant de transporter et maintenir les boissons fraîches, et Rob’Fresh Miam, un sac isotherme pour transporter les repas ou autre produit alimentaire. Des sacs cousus main totalement personnalisables et customisables utilisant en grande partie des textiles labellisés OEKO-TEX fabriqués en France et 100% artisanal.

Crédit : DR

A 70 ans, Francesca Provenzano n’en est pas à son coup d’essai dans le monde de l’entrepreneuriat. Cette ‘serial-entrepreneure’ a fondé sa première entreprise en 1986. Puis cette créatrice d’accessoire en tissu depuis de nombreuses années découvre le salariat et multiplie les aventures professionnelles, qu’elles soient dans la restauration, l’immobilier ou encore le tourisme. En 1993, elle lance notamment ‘L’Iroundo’, une enveloppe en tissu qui s’envoie par la Poste.
Cependant, c’est en prenant sa retraite qu’elle décide, après avoir écrit un livre racontant son périple de la Sicile à son arrivée en France à l’âge de 8 ans, de se lancer dans un nouveau défi entrepreneurial. Objectif : conjuguer sa passion pour la création avec son engagement pour la préservation de l’environnement.

Vers une transmission intergénérationnelle ?
« En 2020, j’étais officiellement retraitée, explique-t-elle. Mais comme artisane et artiste, j’ai dû sortir de ma retraite à 70 ans pour avoir une fin de carrière décente. Je suis fidèle à moi-même, et j’ai décidé d’y aller malgré tout. »

Tout juste retraitée, Francesca Provenzano aura le temps d’écrire ‘L’odysée d’une hirondelle’ sur son histoire familiale entre la Sicile et la Provence, avant de se lancer dans le projet Rob’Fresh. Crédit : DR

Pour se lancer,  Francesca bénéficie tout particulièrement de l’accompagnement de l’Adie et de son agence d’Avignon. Un coup de pouce essentiel dans son parcours entrepreneurial en lui fournissant le financement nécessaire pour démarrer son activité ainsi qu’un soutien personnalisé tout au long de son projet. Aujourd’hui, avec un stock conséquent et des commandes régulières, la Vauclusienne envisage même une collaboration avec son petit-fils, ouvrant ainsi la voie à une transmission intergénérationnelle de son savoir-faire.

C’est donc comme cela que l’aventure Rob’Fresh a vu le jour. Un parcours salué par l’Adie qui, en lui décernant ce prix ‘Créadie coup de cœur’, va lui permettre d’investir dans une machine à coudre professionnelle. De seconde main bien évidemment afin de s’inscrire dans le sens de la démarche éco-responsable de Francesca Provenzano.

ADIE : 35 ans au service de l’initiative économique
C’est en 2010 que l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) a lancé les prix Créadie. Une récompense destinée à honorer les entrepreneurs locaux dans toute leur diversité et démontrer que l’entrepreneuriat est et doit être accessible à tous, quels que soient ses moyens, son pays d’origine, son âge, son réseau ou son parcours.
En 2024, l’Adie a fêté ses 35 ans d’existence. Depuis 1996, date de son implantation à Marseille, l’association a financé 12 337 entrepreneurs dans la région et a permis à près de 3 000 personnes de maintenir ou d’accéder à un emploi salarié, par le biais d’un microcrédit.
En 2023 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Adie a financé 1 407 entreprises, 303 microcrédits à la mobilité et a accueilli 7 000 porteurs de projets. Soit un total de 11M€ prêtés par l’Adie dans la région. Dans le Vaucluse, l’Adie a financé en 2023 104 entreprises, 37 microcrédits à la mobilité (soit 8% des projets totaux en Paca) et a accueilli 781 porteurs de projets.


Carpentras : coup de cœur pour la ‘serial-entrepreneure’ et ses sacs isothermes éco-fashion

Le territoire du bassin de vie d’Avignon figure parmi les 9 nouveaux projets de Services express régionaux métropolitains (SERM) que vient de labelliser le ministère des Transports.
Ce dispositif, porté tout particulièrement par la Région Sud, le Grand Avignon et la ville d’Avignon, visent le renforcement des épines dorsales ferroviaires avec une fréquence de type RER et la recherche d’une meilleure complémentarité avec les réseaux de bus urbains, d’autocars interurbains et l’offre de mobilité douce (piste cyclable, co-voiturage, autopartage).
Pour Avignon, ce SERM concerne huit intercommunalités de l’ensemble de son ‘étoile’ ferroviaire qui s’étend jusqu’à Carpentras, Orange, Arles et Pont-Saint-Esprit.
Une zone comprenant 715 000 habitants dont 90% se situent à moins 15 minutes d’une des 26 gares de ce bassin de vie. Le potentiel est particulièrement important pour le territoire puisqu’à ce jour seulement 6% des déplacements sur cette zone sont réalisés en transports en commun.
Cette labellisation n’est qu’une première étape qui doit se poursuivre par l’obtention du statut définitif par arrêté. Cette décision sera prise sur la base d’un dossier approfondi, qui précisera les objectifs, la feuille de route, le financement et la gouvernance des projets. Le calendrier des actions à venir s’’étendra donc jusqu’en 2040 via plusieurs phases dont la prochaine devrait prendre la forme d’une période d’études dont le coût est estimé à 7M€.

« Il s’agit d’un pas de plus pour apporter des réponses concrètes aux attentes des habitants de la Région qui souhaitent plus de trains. »

Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Vers une tarification unique et une ouverture à la concurrence ?
Dans la Région Sud, les territoires d’Aix-Marseille-Provence, Toulon et Nice-Côte d’Azur figurent également dans cette 2e vague de labellisation.
« Le Ministre a été sensible au caractère très particulier de nos 4 projets, dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes et qui sont tous reliés entre eux par des trains et des bus régionaux rapides et cadencés : un véritable réseau express qui nous permet de desservir nos 4 SERM et qui n’existe nulle part ailleurs, se félicite Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’agit d’un pas de plus, complémentaire à la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur et aux effets de l’ouverture à la concurrence de nos TER, pour apporter des réponses concrètes aux attentes des habitants de la Région qui souhaitent plus de trains, plus de bus et une tarification unique. »
Ces neuf projets viennent s’ajouter aux quinze issus de la première vague de labellisations intervenue la semaine dernière. D’autres projets de SERM sont par ailleurs actuellement à l’étude.
Environ 800M€ vont être mobilisés par l’État pour soutenir ces projets, au travers du plan de relance et par le biais des contrats de plan État-Régions 2023-2027 (CPER).
« Ce travail de préfiguration des projets de SERM doit permettre de faire émerger une vision et des objectifs communs aux acteurs locaux, répondant aux besoins de mobilité quotidienne des habitants, autour d’une gouvernance claire », explique le ministère des Transports.


Carpentras : coup de cœur pour la ‘serial-entrepreneure’ et ses sacs isothermes éco-fashion

La Ville de Carpentras vient de recevoir le grand prix du jury lors des assises nationales du logement et de la ville. Lors de cette cérémonie, qui s’est tenue à la Cité internationale universitaire de Paris, la capitale comtadine s’est vue récompensée pour la mise en œuvre du Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD).

Ce programme lancé en 2009 a notamment permis le réaménagement et la transformation des quartiers historiques de la ville et de son centre ancien.
Grâce au PNRQAD, la municipalité a ainsi pu réhabiliter :

  • L’Îlot Mouton : la construction neuve de 35 logements locatifs sociaux en centre ancien, avec un parking souterrain et des espaces extérieurs dans une cour commune et partagée. Certains aspects de l’architecture ont pu être conservés et repris comme la porte de style baroque côté rue des Tanneurs. Programme mené par Grand Delta Habitat, en partenariat avec la Ville de Carpentras et Citadis.

  • Raspail Nord-Ouest : une rénovation de 18 logements privés conventionnés par une SCI, sur un îlot de 5 immeubles contigus. La SCI est propriétaire bailleur des logements. La Ville de Carpentras est propriétaire des rez-de-chaussée commerciaux.

  • La Maison du Citoyen : la restructuration d’un ancien collège en un espace de vie associative, jeunesse et services. Un projet mené par la Ville de Carpentras entre 2010 et 2015.

« Être classé à la première place devant le village olympique doit nous permettre d’apprécier la nouvelle image qu’a peu à peu notre ville en France. »

Serge Andrieu, maire de Carpentras

« Ce grand prix est une magnifique reconnaissance pour le travail effectué par la mairie de Carpentras depuis la signature du PNRQAD en 2011, se félicite Serge Andrieu, maire de la commune vauclusienne. Être classé à la première place devant le village olympique doit nous permettre de prendre de la hauteur sur les problèmes du quotidien et d’apprécier la nouvelle image qu’a peu à peu notre ville en France. Je pense tout particulièrement à Véronique Lamotte qui nous a quittés prématurément et avec qui, quand j’étais élu en charge des travaux, nous avions monté le dossier de candidature pour le PNRQAD. Cette récompense va également à tous les agents et les élus qui ont travaillé sur ces projets pour embellir notre ville et offrir de meilleures conditions de vie à ses habitants. »

25 projets sur la ligne de départ
« Ce prix témoigne de la reconnaissance nationale pour les efforts continus de Carpentras en matière de requalification urbaine et de rénovation de son tissu immobilier dans le centre ancien, explique la Ville. Il est également intéressant de comparer les réalisations de la Ville à celles d’autres collectivités engagées dans des projets similaires. En effet, face à Carpentras se trouvaient d’autres projets tout aussi qualitatifs portés par de grande agglomération. »

Car pour obtenir ce grand prix, Carpentras a du s’imposer parmi les projets des 25 villes françaises retenues cette année : Arras, Nantes, Dax, Massy, Angoulême, Ronchamp, Lavelanet, Cahors, Val de Fontenay, Annœullin ou bien encore Caluire-et-Cuire. Mais surtout, Carpentras devance le village des athlètes pour les JO de Paris 2024.

« Cette compétition permet de mettre en lumière les différentes approches et stratégies adoptées pour la requalification urbaine, de tirer des leçons des succès et des défis rencontrés ailleurs. La Ville se hisse en tête du classement, remportant ainsi ce prestigieux prix et renforçant notre fierté », conclut la municipalité.  

380M€ pour les quartiers du programme PNRQAD
Le PNRQAD est un programme de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Son objectif : réhabiliter une trentaine de quartiers dégradés dans les centres anciens de 25 villes en France, dont Carpentras. A ce jour, 380M€ de subventions ont été mobilisés pour soutenir ces projets dont 150M€ de l’Anru, 150M€ de l’Anah et 80M€ de l’Etat.


Carpentras : coup de cœur pour la ‘serial-entrepreneure’ et ses sacs isothermes éco-fashion

Seulement deux mois après son ouverture et son inauguration, la bibliothèque-musée L’Inguimbertine, située au sein de l’Hôtel-Dieu à Carpentras, s’affiche désormais sur les écrans de télévision, plus particulièrement sur ceux des téléspectateurs de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Durant tout le mois de juin, les téléspectateurs ont pu apercevoir les œuvres de L’Inguimbertine et parcourir ses couloirs grâce à un spot publicitaire diffusé à chaque programme météorologique. En effet, la bibliothèque-musée est partenaire de la météo sur France 3 Provence-Alpes et a donc pu faire découvrir, ou redécouvrir, L’Inguimbertine à des centaines de milliers de personnes à travers leurs écrans.



Les images, réalisées à l’intérieur et à l’extérieur de la bibliothèque-musée, ont été faites à l’aide d’un drone par Jean-François Cardona, technicien médias à la mairie de Carpentras. On peut apercevoir l’entrée de l’Hôtel-Dieu, une partie de la bibliothèque de d’Inguimbert, et certaines œuvres dans les détails, durant une vingtaine de secondes dans cette vidéo divisée en deux, dont une partie est diffusée avant la météo et l’autre après.


Carpentras : coup de cœur pour la ‘serial-entrepreneure’ et ses sacs isothermes éco-fashion

Entre art et voyage : Nathalie Girault nous invite au vernissage de son exposition ‘Vers la lumière’ proposée par la commune de Carpentras.

L’art de Nathalie Girault vient se mêler à ses aventures de voyages asiatiques comme méridionales, en apportant équilibre et apaisement sur la toile. Ayant suivie des cours d’Arts appliqués, de dessin et des Beaux-Arts de Paris, cette fille d’une mère lectrice et d’un père artiste philosophe a concrétisé son rêve depuis 2020 en se concentrant principalement sur la peinture tourné vers ses périples autour du globe comme la Chine, le Japon, l’Inde, l’Indonésie, la Corée et l’Italie toute en gardant une certaine proximité avec la France.

« Je privilégie les couleurs vives, pour peindre un souvenir capté au cours d’un voyage, d’une rencontre ou d’une sensation et je reste dans un équilibre furtif pareil à celui du funambule », explique l’artiste peintre.

Le vernissage de cette exposition aura lieu le vendredi 28 juin 2024 à 18h30 à la Chapelle du Collège à Carpentras où seront exposées les toiles jusqu’au 26 juillet 2024 en entrée libre et pour tout public.

Rosalie Ricard & L.G.

Exposition ‘Vers la lumière ‘. Du vendredi 28 juin au vendredi 26 juillet.
Horaires : du mardi au jeudi de 10h à 12h30 et de 15h à 18h et les vendredis et samedis de 10h à 13h et de 14h30 à 18h.
Tout public. Entrée libre.
Chapelle du Collège.21, rue du Collège, Carpentras.

L’ETE « série les saisons » huile sur toile de lin 61 x 46.

Carpentras : coup de cœur pour la ‘serial-entrepreneure’ et ses sacs isothermes éco-fashion

D’avril à juillet 2024, le Parc du Mont-Ventoux propose une 5ème édition des rendez-vous du Parc qui mettra en avant une offre de plus de 90 animations autour des thématiques de l’éducation et de l’environnement et de pratiques diverses. Elles sont le fruit de partenariats et collaborations entre les acteurs associatifs, les villages et l’équipe du Parc. 

Le vendredi 24 mai 2024 de 16h30 à 19h, le parc naturel régional organise avec la Safer Paca et Terre de Liens Paca un évènement ouvert à tous intitulé « ces terres qui nous nourrissent » à Aubignan. Cette initiative agricole permettra aux participants de participer à une balade qui aura pour but d’inventorier les friches de leurs communes. Cette immersion en pleine nature sera suivie par la diffusion du court documentaire « Faim de terre » qui permettra de poser les bases d’un débat entre les intervenants et les professionnels présents avant un apéritif convivial composée de produits agricoles locaux. 

L’objectif sera d’aborder les problématiques et les bienfaits de l’agriculture locale, des terres nourricières, de la remise en culture des friches et des installations agricoles ainsi que des productions alimentaires locales. Cet évènement est donc destiné à tous les publics, que vous soyez agriculteur, propriétaire, habitant ou simple citoyen. 

Infos pratiques : « Ces terres qui nous nourrissent » à Aubignan. Vendredi 24 mai 2024, de 16h30 à 19h. Projection du court métrage à la salle de la Chapelle, place du château de Pazzis. Infos/Résa : Parc du Mont-Ventoux-04.90.63.22.74 contact@parcduventoux.fr


Carpentras : coup de cœur pour la ‘serial-entrepreneure’ et ses sacs isothermes éco-fashion

70 étudiants en 3e année de licence Administration, économique et sociale (AES) de l’université d’Avignon ont réalisé une étude sur les Quartiers politique de la ville (QPV) de Vaucluse. Ces travaux, intitulés « Derrière les clichés des quartiers prioritaires : Des formes d’attachements construites entre économies informelles et sentiments d’exclusion » viennent d’être présentés ce mardi 7 mai 2024 lors d’une restitution orale au sein de la faculté.

Les élèves de la promotion 2023-2024 de 3e année de la licence AES (Administration, économique et sociale) de l’Université d’Avignon ont effectué lors de leur 6e semestre une large étude autour des Quartiers politique de la ville (QPV) de Vaucluse constituée d’entretiens, d’études ethnographiques et de données quantitatives. Ce travail a été présenté ce mardi 7 mai lors d’une restitution orale menée par les principaux acteurs de cette étude, à savoir les étudiants qui ont présenté l’ensemble de leurs recherches lors d’une conférence à la faculté qui a réuni une centaine de personnes « notre premier travail c’était l’observation et la connaissance. Nous voulions savoir l’histoire de ces lieux populaires, l’histoire de ses habitants, puis nous avons noté lors de nos journées là-bas le déroulement des journées, les habitudes de chacun, les lieux fréquentés, la mémorisation des mots tout en jugeant positivement », annonce en introduction Shaima, une des étudiantes qui a élaboré cette étude.

« Nous voulions savoir l’histoire de ces lieux populaires, l’histoire de ses habitants. »

Shaima, étudiante en licence AES

Au final ce sont plus de 140 entretiens, qui ont été réalisés par les étudiants sur le terrain, dans les zones de Monclar, Champfleury, Saint-Chamand et la Rocade Sud à Avignon, les Amandiers-Eléphants à Carpentras, Générat/Establet à Sorgues ainsi qu’à l’Isle-sur-la-Sorgue. 70 femmes et 70 hommes ont accepté de répondre aux interrogations des étudiants lors de ce travail de fond afin de respecter une parité totale « on était par groupe de 7 ou 8 pour mener nos enquêtes, on s’est réparti les différents quartiers afin d’organiser au mieux nos visites et observations qui nous ont servi à nos notes ethnographiques et on a mis tout en commun lors du dernier mois » explique Elisa, 21 ans, étudiante en 3e année de licence AES.

Le Vaucluse compte 23 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) situés principalement dans le Grand Avignon et à Carpentras.

L’attachement et l’enracinement aux Quartiers de la ville
Ce projet avait pour but de mettre en avant les conditions des habitants de ces quartiers et de leur politisation. Il a été mené en collaboration avec Stéphanie Abrial, Christophe Parnet et Pierre Chiron, chercheurs scientifiques du laboratoire Pacte dans le cadre d’un projet financé par l’Agence Nationale de Recherche. Les deux premiers cités sont intervenus par visioconférence à la fin de la conférence pour appuyer les points principaux soulignés par les jeunes chercheurs avignonnais.

Pour structurer ce travail de ‘fourmi’, qui s’est déroulé sur 4 mois, les 70 étudiants ont choisi de construire leur travail méthodologique autour de trois parties définies après la mise en commun de tous les entretiens réalisés sur le terrain. Le premier axe s’est concentré sur le lien fort qui existe entre les habitants et les quartiers de la ville qui a permis de faire ressortir un profond attachement voir un enracinement ressenti par les résidents mais aussi la solidarité importante qui existe entre eux « nous avons effectué une grille d’entretien à partir de nos observations et des premières interactions que nous avons eu avec les habitants, on a parlé avec les associations, les acteurs sociaux et enfin les habitants, il en est ressorti en premier lieu un sentiment d’attachement au quartier où les individus tissent des liens propres avec leurs environnements et les leurs. Cela peut s’expliquer par une volonté de se réclamer d’un territoire repensé ou identifié négativement dans lequel le chômage prédomine sans possibilité d’issue ou d’échappatoire » constate Lorenzo, un étudiant de la licence.

« On est loin des clichés de violence véhiculés par les médias, il y a un réel élan de solidarité. »

Alexandre

Cette partie de l’étude a permis aux apprentis sociologues de relier ce sentiment à une sensation d’exclusion ou d’abandon qui résulte du regard des autres et des politiques municipales, c’est par ce prisme que l’attachement et le sentiment d’appartenance au quartier se construit selon les résultats de leurs entretiens.

Au fur et à mesure de l’avancée de l’étude, les élèves d’AES d’Avignon ont pu constater que ce sentiment d’appartenance s’accompagnait par une solidarité importante entre chaque individu vivant dans les Quartiers de la Ville. Une donnée importante dans un milieu souvent décrit comme propice aux règlements de comptes et à l’insécurité « on a pu remarquer au cours de nos semaines d’observations que plusieurs évènements comme des barbecues étaient organisés, ouverts à tous, sans distinctions d’âge ou d’origine ethnique. On a pu également noter que plusieurs dispositifs étaient mis en place par les jeunes du quartier pour aider les mères de famille à porter les courses ou les emmener à certains endroits, ce sont des faits caractéristiques selon nous car c’est révélateur de l’ambiance générale et des règles caractéristiques, on est loin des clichés de violence véhiculés par les médias, il y a un réel élan de solidarité » assure Alexandre, un des étudiants ayant participé à l’étude.

Durant la présentation de l’étude à l’université d’Avignon.

Des quartiers biens plus structurés qu’on ne le pensait
La portée immersive de l’étude menée par les étudiants au sein des quartiers prioritaires les à mener à s’intéresser de plus près à la vie et à l’organisation socio-économique qui s’est crée et qui perdure au sein de ces zones qualifiées de prioritaires par les politiques publiques « nous avons constatés que les QPV sur le Vaucluse sont bien plus structurées et éparpillées qu’on pouvait l’imaginer, il était donc essentiel pour nous d’établir des notes ethnographiques et d’en faire plusieurs synthèses, ce qui nous a permis à partir de ce travail de récolter des datas. Ainsi, nous avons pu définir précisément des valeurs extrêmes sur la part des jeunes dans la population, le taux de diplômés du supérieur, le taux de chômage et le taux d’abstention, à partir de ces résultats nous avons pu faire des corrélations entre ces caractéristiques » détaille Alexandre.

Le quartier de Monclar détient le record de pauvreté en Vaucluse
75,5% de taux de pauvreté dans le quartier de Monclar avec une population majoritairement jeune à 51,4%, c’est le record sur le département du Vaucluse. Ce sont les chiffres récoltés par les étudiants de la licence AES d’Avignon, ils y ont noté également un taux d’abstention de 43,6%. Deux données mis en évidence et face à face car selon les auteurs de l’étude on peut noter une corrélation entre les difficultés économiques de la jeunesse des quartiers et la non-participation à la vie politique nationale. Le travail de fond effectué à permis de définir précisément le revenu médian au sein de ces 8 QPV vauclusiens, il s’élève à 950€ par mois, ce qui veut dire que sur un quartier de 10 000 habitants, c’est à partir de la 5 000e personne que cette dernière gagnera 950€ par mois dans ce quartier.

Beaucoup de clichés à déconstruire
Cette étude a également permis de définir que c’est au sein du QPV de Champfleury, zone voisine de Monclar que le taux de chômage est le plus faible sur l’ensemble des quartiers concernés du département avec 18% de la population qui est sans-emploi et un taux de diplômés dans le supérieur au-dessus de la moyenne « la précision des chiffres et de ces études ethnographiques était fondamentale pour établir nos hypothèses et constats. Par exemple, on s’est aperçu suite à nos entretiens que le taux de population immigré le plus bas sur notre département était à l’Isle-sur-la-Sorgues avec 30% de population immigré et un taux de pauvreté qui était également le plus bas avec 51,4%, on a donc établi une corrélation entre le fait d’être immigré et le fait d’avoir des difficultés économiques ».

« Nous avons été confronté à la réalité des choses. »

Elisa

Au-delà des données, des chiffres et des constats, hypothèses ou corrélations tirées de leur travail, cette étude a surtout permis aux jeunes étudiants de la cité papale de découvrir un peu mieux leur territoire et de comprendre comment se passer la vie des habitants de ces zones prioritaires et comment ils faisaient face à leurs problématiques du quotidien « Cette étude nous a énormément nourri car nous avons été confronté à la réalité des choses. Cela nous a permis de nous apercevoir que, déjà, on prend conscience de l’écart des inégalités socio-économiques qui touchent ces zones prioritaires. Ensuite, on se rend compte que beaucoup de clichés sont complètement à déconstruire. Qu’ils sont faux, parce qu’en fait, ils sont beaucoup plus complexes et organisés que les idées qu’on laisse entendre. C’est fou comme la relation de confiance entre nous, chercheurs-étudiants, et les gens que nous avons interrogé s’est renforcé progressivement, dès qu’on s’intéresse un peu à eux et qu’on apprend à les connaitre, toutes les idées reçues se déconstruisent » conclut Elisa.


Carpentras : coup de cœur pour la ‘serial-entrepreneure’ et ses sacs isothermes éco-fashion

À l’occasion de la 19ᵉ édition de la Nuit européenne des musées qui aura lieu ce samedi 18 mai, l’accès à bibliothèque-musée L’Inguimbertine, située au sein de l’Hôtel-Dieu à Carpentras, sera exceptionnellement gratuit.

Plus de 800 œuvres d’art exposées sur 1800 m² sont à découvrir au cours soirée immersive qui mêle art, histoire, littérature et patrimoine.

Samedi 18 mai. Entrée libre de 19h à 23h. Hôtel-Dieu. 180 Place Aristide Briand. Carpentras.


Carpentras : coup de cœur pour la ‘serial-entrepreneure’ et ses sacs isothermes éco-fashion

Pour des raisons de sécurité, la mairie de Carpentras a décidé d’installer des bornes d’accès à l’entrée de la rue Barjavel, situé en centre-ville, dès ce lundi 20 avril. Cet aménagement a pour objectif de garantir la sécurité des écoliers de l’école Marie Pila.

La rue Barjavel est quotidiennement utilisée comme « dépose-minute » avec de nombreuses situations mettant en danger les enfants qui se rendent ou sortent de l’école Marie Pila. Alors que les abords de l’école Émile Bouche, situé quelques rues plus loin, avaient déjà été sécurisés, la Ville de Carpentras a décidé de réitérer l’opération et de fermer l’accès à la rue Barajavel en y installant des bornes d’accès.

Ces bornes seront installées et mises en service le lundi 20 mai. Non seulement elles permettront d’assurer la sécurité des écoliers, mais elles devraient aussi permettre de réguler le flux de circulation en donnant l’accès uniquement aux habitants de la rue et aux camions de livraison. Cette mesure devrait aussi permettre de réduire la pollution émise par les pots d’échappement des véhicules qui peuvent être à l’origine de problèmes respiratoires chez les enfants et les habitants.

Désormais, les rues Barjavel et des Marins deviennent des rues à accès restreint. Les habitants de ces rues et leurs alentours peuvent demander gratuitement un accès annuel à l’aire piétonne à la mairie. Les parents venant chercher leurs enfants à l’école sont invités à stationner sur le parking des Platanes à proximité ou sur le parking St-Labre le jour du marché.

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