Le jeudi 2 janvier, Caroline Boutin entamera une nouvelle étape de sa riche vie. Elle franchira la porte d’Interpol, 200 Quai Charles de Gaulle à Lyon, où est implanté le siège de cette organisation internationale.
« Je serai affectée à une nouvelle unité, le Service Sécurité », explique-t-elle modestement. Alors que pour en arriver là, elle a dû en franchi des obstacles. Aujourd’hui brigadier-chef en poste au Commissariat Saint-Roch sur les remparts, elle a débuté en 1999 dans le Val-de-Marne. Major de sa promotion en 2014, elle est ‘Référent Sécurité’ et la seule femme de la Police Nationale en France à avoir réalisé plusieurs missions concrètes comme ‘Team Leader’ au pèlerinage des JMJ au Portugal aux côtés du Pape François, pour le festival Untold qui a rassemblé 400 000 spectateurs pendant quatre jours en Roumanie, pour l’un des méga-concerts du DJ David Guetta, pour sécuriser la venue des gaillards de l’Équipe de Rugby d’Uruguay dans leur camp de base d’Avignon l’an dernier, lors de la Coupe du Monde. Sans oublier les Grands Prix de Moto auxquels participe le vauclusien Johann Zarco, notamment à Valence en Espagne.
Cette maman de cinq enfants, trois garçons et deux jumelles, qui a vécu son divorce comme une « libération totale après des années d’enfer », ce qui lui a permis, dit-elle, « de se réaliser professionnellement tout en s’occupant toute seule de ses petits », ce qui n’est pas facile quand on travaille dans la police. Son aîné, Gaël, a aujourd’hui 30 ans et est chef cuisinier dans un 5 étoiles d’Arcachon, le 2ᵉ, Guillaume, community-manager à Bordeaux, le 3ᵉ, Aloïs, commercial à Paris, Lola en BTS – Alternance à Marseille et Anna n’a pas encore décidé de son avenir. Et une chose est sûre : ils tous les cinq très fiers de leur maman.
En janvier, Caroline Boutin va se retrouver au cœur de la plus emblématique des polices du monde, Interpol, dont les domaines d’activité sont immenses : terrorisme, corruption, crimes contre les enfants, trafic d’êtres humains, d’œuvres d’art, de médicaments, d’armes à feu, piraterie maritime, cybercriminalité, enquêtes sur les fugitifs. Mais aussi, si nécessaire, séisme, attentat. D’ailleurs, lors de la 92ᵉ Assemblée Générale d’Interpol qui vient de se tenir à Glasgow (entre le 4 et le 7 novembre derniers), il a été aussi question de biométrie et d’intelligence artificielle dans l’avenir de la police.
Interpol, cette police internationale d’élite, dispose d’une base de données tous azimuts de 12 millions de photos, vidéo, empreintes digitales et numériques, échantillons d’ADN et ses agents d’un réseau mondial d’informations cryptées qui leur permet d’échanger en toute sécurité 24h/24 pour la protection et la sécurité de tous.
Bon vent à Caroline Boutin qui entre dans le saint des saints de la police, Interpol, début janvier, à la Direction des Services Généraux et de la Sécurité. Elle qui se définit comme « une boulimique de la vie, en savoure chaque seconde », qui se bat pour un idéal et surtout, même dans les moments difficiles, qui a toujours cru en sa bonne étoile et en ses rêves !