« Je ne pense pas que l’homme soit un loup pour l’homme, au contraire ». C’est par cette citation de l’auteur latin Plaute reprise par le philosophe anglais Thomas Hobbes dans le ’Leviathan’ en 1651, que Clovis Cornillac a expliqué les raisons de ce film face au public invité au cinéma Capitole studios du Pontet. Il poursuit : « Ce conte va à l’encontre du cynisme ambiant, du ricanement permanent qui règne depuis des années. La bienveillance est un vrai pouvoir positif ».
Et c’est vrai que ce long-métrage met en valeur l’innocence, la candeur, la naïveté, la tendresse, la générosité, la sincérité, l’humanisme, le féérique. D’abord avec un travail sur la couleur qui embrasse toutes les nuances de sépia, ocre, orangé, mais aussi sur les effets spéciaux au niveau technique qui vont jusqu’à effacer certains personnages (on n’en dira pas plus pour ne rien ‘spoiler’).
Lointain cousin de Forest Gump
Ce lointain cousin de Forest Gump qui arrive à faire fleurir des hibiscus en haute montagne, à 1 800 mètres d’altitude pour attirer des abeilles et produire du miel perd ses parents brutalement. Il hérite d’un appartement en ville, à Lyon et se retrouve noyé dans le monde réel, ses codes, ses règles, sa réalité administrative et sociale, bref le choc, un voyage en terre inconnue, avec carte Vitale, impôts et distributeur de billets. Clovis Cornillac incarne le personnage principal, Pierre, accompagné par une magnifique Alice Pol pendant cette aventure enchantée, cocasse, fantasque et onirique.
Une bulle de bonheur
« Il n’y a ni sexe, ni racisme » commentera un spectateur, Emmanuel : « La réalisation est très esthétique, c’est une bulle de bonheur qui vous fait du bien, qui vous donne la banane ».
Clovis Cornillac a confié aux spectateurs du Capitole qu’il est venu pour chacun de ses films : ‘Un peu, beaucoup, aveuglément’, ‘Chefs’ saison 2, ‘Belle et Sébastien’ et que chaque fois, cela lui a porté bonheur, pourquoi pas pour le 4e.
« La vie est là, qui vous prend par le bras, oh la la la, c’est magnifique ! » Ce sont les paroles de la chanson de Dario Moreno qui donnent le titre au film et qui est reprise par Yvette Horner à l’accordéon sur certains plans. Elles résument l’œuvre de Clovis Cornillac qui en 1h 38 réussit à embellir, à adoucir la vie des autres, c’est à dire la nôtre. Sortie sur grand écran le 1er juin.