2 avril 2025 |

Ecrit par le 2 avril 2025

Sentenza : « Ce film est un miracle »

Le long métrage raconte les péripéties d’une bande d’amis pour sauver leur club de foot, suite à l’emprisonnement de son président. Sur un ton d’humour influencé par le cinéma marseillais, les deux jeunes réalisateurs d’Avignon Karim Belaïdi et Omar Dahmane ont relevé un défi fou. Ils ont produit à deux un film amateur le plus convaincant possible avec un budget à moins de 10 000€.

« Ce film est un miracle » souffle Karim Belaïdi, éducateur trentenaire à la carrure sportive, soulagé par le guichet fermé de son avant-première ce 3 avril au Pathé Cap Sud. Avec son premier long-métrage, le jeune réalisateur a créé la suite de sa web série ‘Sentenza’ sur le club de football fictif du même nom.

Tourné sur deux années, le film part d’une intention bien particulière. « Je voulais mettre en lumière ma ville, mise en avant pour son festival, son patrimoine, mais moins pour ses quartiers » résume Karim Belaïdi qui a pu compter sur des jeunes en réinsertion pour donner vie au projet. Dans cette perspective, l’idée était également de « regrouper tout ce qu’il y a de néfaste dans le football du sud de la France » pour mieux le dénoncer sous le trait de l’humour. Et de rappeler que « l’objectif commun de tout footballeur, c’est de s’amuser : on oublie l’essence même de ce sport ».

L’affiche du film et les 2 réalisateurs : Karim Belaïdi (à gauche) et Omar Dahmane. Crédit : DR

Un projet social
Karim, éducateur depuis ses 20 ans, est issu d’une famille d’artistes. Après avoir écrit la moitié du scénario, il a rencontré le professionnel de cinéma Omar Dahmane en automne 2022. De là, la collaboration entre la vision artistique de Karim et la compétence technique d’Omar (incarnant également un personnage dans l’histoire) a donné naissance au film.

Porteur d’un projet social, Sentenza montre comment une bande d’amis aux caractères décalés et attachants tentent de se défaire de leurs mauvaises habitudes pour s’unir dans un objectif commun. Omar a formé à la technique les jeunes ayant participé ou accompagné le tournage qui se déroulait toujours après le travail de Karim, à 16h30. « Ce sont des amateurs qui n’ont jamais fait de film de leur vie. Mais il n’y avait pas besoin de répéter les scènes, parce qu’ils sont vraiment comme ça, avec des traits de caractère que je leur ai demandé d’accentuer » confie Karim, époustouflé par le potentiel de chacun.

Il a par ailleurs lui-même dû s’adapter à maintes reprises, reprendre son scénario en fonction des disponibilités des acteurs bénévoles. Il a également intégré un rôle pour un acteur amateur l’ayant sollicité, tout à fait adapté à sa situation de handicap. « Dans le film, nous avons essayé de  montrer un maximum le vivre ensemble avec tout le monde » avance le cinéaste amateur.

Une partie de l’équipe du film. Crédit : DR

Des conditions de tournage sous contraintes
Hormis le ‘road trip’ filmé à Barcelone pour les besoins de l’intrigue, toutes les séquences sont locales. La plupart ont été tournées à Avignon même : place de l’horloge, quartier de la Rocade, au stade de la Barthelasse et celui de Montfavet. À cela s’ajoutent des scènes tournées dans la salle du conseil de la mairie de Carpentras.

Il a fallu aux réalisateurs concentrer tous leurs efforts sur ces divers lieux de tournage et se plier aux conditions du moment. D’abord en raison d’un budget insuffisant « pour offrir les repas aux acteurs bénévoles”, des tournages ont été annulés. Et quand tous ceux-ci étaient réunis, il suffisait de peu pour altérer la production : un mistral trop présent, des cigales imposantes, mais aussi le manque de professionnalisme et la réduction des moyens humains pour concevoir le film de A à Z.

Crédit : DR

Mais un soutien local fort
Pourtant, le projet est arrivé à terme ! D’abord avec l’aide de l’association  de Carpentras Égal Accès, qui a contribué au tiers du budget. « À la fin des tournages, quand cela commençait à être raide, ils nous ont rajouté des financements » dit Karim, plein de reconnaissance. Par ailleurs, le tournage en mairie a été facilité par la procédure d’autorisation rapide de la municipalité de Carpentras.

Pour la séquence avec les gens du voyage, les réalisateurs ont été appréciés par la communauté gitane. « Au complexe de la Souvine (Montfavet) où ils étaient installés, j’ai pu les rencontrer pour filmer le décor avec les caravanes, ils nous ont accueillis avec plaisir » se souvient le cinéaste. Ce dernier a même tenté sa chance en contactant l’influenceur gitan de Pernes les fontaines Niglo, qui a accepté de jouer le capitaine du FC Gens du voyage (club fictif). « Il est très influent avec sa communauté, tous les gens du voyage le connaissent, il y a donc eu un énorme engouement pour le tournage ».

Les séances
– Avignon : 3 avril à 19h au Pathé Cap Sud (séance complète), 12 avril à 10h45 au Pathé Cap Sud
– Valréas : 5 avril à 18h, au Rex
– Le Pontet, : 23; 24 28 et 29 avril à 21h au Capitole My Cinewest
– Avignon : le 5 mai à 20h au Vox

Le synopsis du film
Cinq ans après la fermeture du club, Malik,  éducateur, tente l’impossible : convaincre la maire de la ville de rouvrir le club historique. Mais un obstacle de taille se dresse sur sa route : une dette colossale de 20 000 euros, héritée de l’ancien président, Luigi Sentenza, aujourd’hui derrière les barreaux. Alors qu’il se bat pour redonner vie à ce projet social, un adversaire redoutable entre en scène : Nicolas Le Flop, un millionnaire parisien prêt à investir massivement pour créer un club d’élite, le FC Galaxy. Face à cet homme d’affaires influent, Malik semble condamné à l’échec… jusqu’à ce qu’un événement inattendu vienne bouleverser la donne. Un tournoi de sixte atypique, le Tournoi de la Tolérance, promet 50 000€ aux vainqueurs. Une somme qui pourrait tout changer. D’un côté, une équipe hétéroclite portée par les valeurs du club Sentenza, de l’autre, une formation de mercenaires forgée à coups de millions. Entre engagement social et ambitions financières, la maire devra faire un choix : l’argent du FC Galaxy ou l’âme du club Sentenza.

Son collaborateur Omar Dahmane a quant à lui passé des heures à travailler sur la synchronisation des sons et des images, jusqu’à ce qu’ils trouvent du soutien auprès de KMR studio au Pontet, par le biais du groupe de rap avignonnais 100-16 L’équipe. « Ils nous ont ouvert leurs portes pour enregistrer certaines voix. Nous avons même un rappeur dans notre film, ainsi qu’une bande originale grâce à eux » s’enthousiasme Karim.

Enfin, dernier renfort et pas des moindres, celui des cinémas. « Le directeur du Pathé Cap Sud a vu le film et l’a trouvé impressionnant au vu du budget, mais aussi plus drôle que certaines comédies françaises » annonce le jeune réalisateur. Depuis la programmation de l’avant-première pour le 3 avril au Pathé Cap Sud, d’autres séances et d’autres cinémas ont suivi pour ce printemps (voir ci-dessous.

Des anecdotes farfelues
Les acteurs amateurs deviennent des personnages, mais parfois les personnages deviennent aussi des personnes. La frontière s’est amenuisée à plusieurs reprises lors du tournage. Comme pour cet acteur principal qui, prétendant être malade un jour où il était indispensable à une scène, a finalement été démasqué grâce à sa publication sur un média social. « J’ai vu sur sa story qu’il était finalement parti à la plage alors que nous l’attendions tous » partage Karim d’un ton exaspéré.
Ou bien comme ce jeune acteur qui joue un personnage sortant de prison dans le film. Mais entre-temps, pour des activités antérieures au tournage, il a dû être véritablement incarcéré au Pontet. « Nous étions en pleine période de tournage, nous avons dû faire les scènes avec lui quatre mois après. J’ai donc modifié certaines choses par rapport au scénario pour que cela reste cohérent » souffle le réalisateur sur cette énième anecdote.

Mais il y a aussi cet acteur qui avait été choisi pour sa morphologie et qui entre temps a perdu du poids, révélant sa métamorphose dans une scène de match réalisée en 11 tournages. « Je ne croyais pas à son régime, car cela faisait trop longtemps qu’il en parlait. Et puis nous avons dû faire en sorte que cela ne se voie pas, mais il a quand même perdu 18 kilos en l’espace de 5 minutes ! » sourit Karim.
De quoi nourrir une vidéo sur les coulisses du tournage, d’autant que les réalisateurs ont « prévu de faire un documentaire, pour cela il (leur) faut un budget ». Le tournage “folklorique” pourrait donc avoir un écho supplémentaire.

Amy Rouméjon Cros

Sentenza en chiffres
– 4 cinémas vauclusiens diffusant le film (en date du 31 mars 2025)
– 8 700€ de budget investi par les partenaires, dont 3 000€ par l’association carpentrassienne Égal Accès
– 3 000 heures de rushs vidéo
– 2 800 heures de montage vidéo
– 4 disques durs, dont 2 pour servir de copie de secours
– 2h03 de montage final contre 2h30 initialement
– 3 professionnels du spectacle vivant : Malik Farés (l’entraîneur du Sentenza), Karine Kossu (Mme le Maire), Sébastien Bugeja (Beber)
– 20 acteurs impliqués dans le jeu et la technique
– 100 participants au long métrage (réalisateurs, figurants, techniciens amateurs formés par Omar Dahmane)
– 30 maillots de foot offerts par la discothèque châteaurenardaise Le Stax. 15 ont servi au tournage, les 15 autres ont été revendus pour réinvestir dans la production
– 2 bandes sons originales créées par 100-16 L’équipe et produites par KMR studio au Pontet

Chronologie
– 2019 : production et diffusion de la web série Sentenza sur Youtube
– Juillet 2022 : début de l’écriture du scénario qui donnera suite à la web série
– Septembre 2022 : rencontre entre les deux co-réalisateurs Karim Belaïdi et Omar Dahmane
– Mai-Octobre 2023 : première période de tournage Mai-Octobre 2024 : seconde période de tournage


Sentenza : « Ce film est un miracle »

A l’occasion des Rencontres du Sud et de son ‘Petit festival’, 120 jeunes pontétiens ont participé à une projection au Capitole my Cinewest sur le rôle des arbres dans la biodiversité des villes complété par une intervention d’un technicien de l’Inrae d’Avignon.

Cet événement culturel cinématographique proposé par les Rencontres du Sud en partenariat avec l’Espace Ressources de la Ville du Pontet s’adresse au jeune public bénéficiant d’actions de médiation culturelle. Cette année, ont été accueillis des enfants des structures municipales (Clas, Alsh Crillon, Clap) et d’associations pontétiennes (ACE, Avenir Saint Louisien). Pour cette édition 2025, c’est le thème de ‘la biodiversité et le rôle de l’arbre en ville’ qui a été retenu.

Aussi, ce mercredi 12 mars à 14h, les enfants encadrés par leurs animateurs ont assisté à la projection du film Sauvages de Claude Barras qui traite de la déforestation sur l’île de Bornéo. En préambule, une interview du réalisateur a été diffusée pour expliquer comme se déroule le tournage d’un film d’animation. A l’issue de la séance, Xavier Saïd, technicien à l’Inrae et auteur de livres pour enfants sur la nature sous le pseudonyme de Peter Paolo, a échangé avec les enfants, très sensibilisés à la protection de leur environnement.

Crédit Photos : Guillaume Samama

L.G.


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Depuis 2017, les Rencontres cinématographiques du Sud s’adressent également au jeune public avec le Petit Festival. Cette initiative a pour but de susciter la curiosité des élèves de tout âge avec une programmation adaptée et un accompagnement pour chaque projection, donnant ainsi aux sorties cinéma une visée pédagogique et, pourquoi pas, de révéler des vocations.

Journée ‘Collèges et lycées’
A l’occasion de cette édition 2025, la journée ‘Collèges et lycées’ s’est déroulée ce jeudi 13 mars au Capitole my Cinewest, sur la thématique du son, de l’audition et de la surdité.
« De 9h30 à 15h30, nous avons proposé aux élèves et aux professeurs de participer à trois séances associant projections (courts métrages puis long métrage sur le thème choisi), découverte des métiers du cinéma (un spécialiste du son dans le cinéma), des formations liées à l’audiovisuel du territoire et enfin, des intervenants pour échanger avec le public sur la surdité », expliquent les organisateurs.
Au total, 187 élèves de la 4° à la première année de BTS et 20 professeurs ont assisté à cette journée. Il s’agissait d’élèves venant des collèges Saint Jean-Baptiste de la Salle d’Avignon et Lou Vignarès de Vedène ainsi que du lycée Philippe de Girard à Avignon.

Crédit Photos : Guillaume Samama

A la rencontre des métiers du cinéma
Durant cette journée, les jeunes participants ont pu visionner 5 courts-métrages sur le thème du son. Ils ont pu également assister à un Workshop dédié aux métiers du cinéma.
Au programme : présentation des métiers du cinéma avec Géraldine Rauzada de la Commission du Film Lubéron Vaucluse, focus sur un métier avec Jean Luc Laborde, Chef Opérateur du Son, présentation de 2 formations et échanges avec Nicolas Dion, professeur à la section SN AVP du Campus des Sciences et techniques d’Avignon, qui a pour rôle de former des techniciens (vidéo, son et lumière) du spectacle vivant ainsi que Maud Dufour et Xavier Le Dantec de l’École des Nouvelles Images (ENI), formations supérieures d’excellence aux métiers du cinéma d’animation 3D et du jeu vidéo.

Sensibilisation réussie
Enfin, la rencontre a été aussi marquée par la projection de Sound of Metal (voir vidéoi ci-dessous) réalisé par Darius Marder. Un film sorti en 2021 avec 6 nominations aux Oscars dont meilleur film et meilleur acteur. Une séance suivie d’échanges avec Magali Blazin, psychologue et cheffe de service SSEFS PEP ADVS et de Valérie Vitalbo, enseignante spécialisée CAPEJS qui suivent des enfants de 3 à 20 ans atteints de surdité dans leur scolarité, leur vie familiale pour favoriser leur inclusion dans la société.

Crédit Photos : Guillaume Samama

Le film a été acclamé par les élèves qui ont été bouleversés par l’histoire de ce jeune musicien qui peu à peu a perdu totalement l’audition. Très sensibilisés par cette fiction, ils ont été très réactifs avec les intervenantes qui ont été répondu à leurs très nombreuses questions autour de la perte de l’audition, de la vie et de la scolarité des jeunes malentendants.


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Entretien avec René Kraus, président des Rencontres du Sud, président de l’Union des Cinémas du Sud de la France, directeur général de Capitole MyCinewest au Pontet.

Les Rencontres du Sud s’étoffent cette année ?
« Dans le cadre d’Avignon, Terre de culture 2025 nous avons décidé d’ouvrir encore plus largement notre manifestation culturelle au grand public, aux scolaires et aux enfants.  Nous démarrons dès mercredi 12 mars pour finir le 21 mars. En plus des six films du ciné-pitchoun du dimanche 16 mars au Capitole MyCinewest au Pontet, le public pourra découvrir une dizaine de films en avant-première (5€ la place) dans les cinémas du centre-ville d’Avignon, le Vox et Utopia ainsi qu’au Capitole. Les Rencontres du Sud consacrées aux professionnels ont lieu du 17 au 21 mars. »

Combien de professionnels ?
« Trois cent. Le président de la Fédération sera là. Dirigé par François Thiriot le Syndicat français des théâtres cinématographiques qui est le premier syndicat d’exploitation cinématographique de France sera présent pendant toutes les Rencontres du Sud. Les membres viendront faire leur assemblée générale pour l’occasion à Avignon  pour participer avec nous à cet évènement ce qui le rendra encore plus prestigieux et que nous sommes honorés de voir intégré à Avignon Terre de Culture 2025. »

Qu’apprécient tous ces professionnels ?
« Ils viennent pour la qualité de la programmation, les débats entre professionnels, mais aussi la convivialité. Ils sont heureux que tout se passe au centre d’Avignon. Madame la maire nous a aidé à ce niveau-là. Mais pas seulement la municipalité. Le Grand Avignon, le Département, la Région, les institutions participent à cet effort pour valoriser Avignon et aussi Le Pontet avec les salles du Capitole MyCinéwest. »

Depuis la première édition en 2011 quelle est la place des Rencontres du Sud au niveau national ?
« Les Rencontres cinématographiques professionnelles qui sont vraiment importantes sont celles de Bretagne, du Nord, de Gérardmer dans les Vosges, et les nôtres dans le Sud devenues un rendez-vous incontournable de la profession en mars. Des professionnels à qui nous présentons des films en avant-première et des acteurs. L’an passé nous avons reçu Viggo Mortensen le roi du seigneur des anneaux ce qui a été un moment d’exception. »

« ‘Avignon’ sortira le 18 juin prochain. Nous en avons la primeur, puisque nous le présenterons au Capitole MyCinéwest au Pontet et au Vox avec toute l’équipe et notamment Jean-Baptiste Lecaplain. »

Et cette année ?
« Nous aurons des comédiens et réalisateurs reconnus et un film hors compétition particulièrement intéressant produit et distribué par la Warner. ‘Avignon’ sortira le 18 juin prochain. Nous en avons la primeur, puisque nous le présenterons au Capitole MyCinéwest au Pontet et au Vox avec toute l’équipe et notamment Jean-Baptiste Lecaplain. Ils ont tourné l’an passé sur Avignon. Madame la maire nous recevra au Palais des papes. Nous sommes heureux que toute l’équipe vienne pour présenter le film aux exploitants et au public. »

Des avant-premières très appréciées par le grand public ?
« Oui. Nous ne sommes pas dans un festival avec une thématique particulière où l’on peut reprendre des films qui sont déjà sortis. Sur l’ensemble des films qu’on présente selon les années sachant qu’au Capitole nous avons des présentations pour les scolaires, nous pouvons avoir jusqu’à 6 000 personnes venues dans les salles de cinéma à l’occasion des Rencontres du Sud. »

Depuis leur création ces rencontres ont pris de l’ampleur…
« Nous avons lancé la première édition en 2011 au Capitole centre à Avignon où se tient la Scala Provence aujourd’hui. L’objectif était de redynamiser ce cinéma et de développer des rencontres professionnelles qui n’avaient jamais eu lieu dans le Sud de la France. Cela a pris de l’ampleur au fur et à mesure. Une belle équipe s’est constituée au fil des années avec notamment Jean-Paul Enna, Jimi Andréani, Laurence Lega, et une partie du personnel du Capitole qui participe à l’essor des Rencontres. »

« L’exploitation n’est pas assez célébrée. »

Aujourd’hui la manifestation a fait son chemin…
« Nous avons de nombreux diffuseurs, distributeurs, mais aussi des fournisseurs dans ce métier comme par exemple l’équipe de Kleslo qui fait des fauteuils de cinéma. C’est vraiment un ensemble de métiers liés au cinéma et plus proche de l’exploitation. D’ailleurs, et on l’a bien vu lors de la dernière cérémonie des Césars le 28 février dernier, l’exploitation n’est pas assez célébrée. C’est mon sentiment. La seule exploitante qui a été citée est madame Aline Rolland décédée le 26 juin 2024. »

En tant que producteur associé vous aviez un film* ?
« Nous avions en lice ‘Sarah Bernhardt, la divine’ avec notamment Sandrine Kiberlain et Laurent Lafitte. Anaïs Roman était nominée pour les meilleurs costumes et Olivier Radot pour les meilleurs décors. Mais les prix sont allés au Comte de Monte-Cristo très beau film avec Pierre Niney et Laurent Lafitte qui a fait 9 millions d’entrées. »

Crédit :DR

Quels sont vos projets ?
« En tant que producteur, nous allons démarrer en mai à Lacoste dans le Vaucluse ‘Autant pour nous’ un film d’Agnès Jaoui. Avec Agnes Jaoui et Daniel Auteuil. Nous avons été aidé financièrement par le Département qui a créé un fond pour la production et le développement de films dans le Vaucluse. L’institution participera à la production de ce film. »

D’autres projets ?
« Il y a beaucoup de tournages dans le Vaucluse mais cela mériterait peut-être un développement. L’idée a été un peu travaillée par des professionnels mais aussi des institutionnels et nous avions à un moment évoqué l’idée de faire des studios de cinéma. Je pense que c’est une idée très forte. Souvent les tournages à Paris sont bloqués parce qu’il n’y a pas assez de studios ou à cause d’une situation particulière. »

« Monter des studios de cinéma (à Avignon) autour de 7 à 8 000 mètres carrés de plateaux, je crois que c’est une excellente idée. »

A Avignon ?
« Nous sommes à 2h40 de Paris. Monter des studios de cinéma autour de 7 à 8 000 mètres carrés de plateaux, je crois que c’est une excellente idée. Ici à Avignon ville culturelle d’exception et il y aurait vraiment une possibilité. En même temps on pourrait travailler de manière complémentaire avec le spectacle vivant, le théâtre et le cinéma. »

Comment s’est faite la programmation pour les professionnels ?
« Elle a été faite par Jimi Andréani, Jean-Paul Enna, et Fanny Dulau du Capitole MyCinewest. Les professionnels ont dix-huit films à découvrir dont dix en compétition qui sont plutôt des films d’auteur.  Mais au-delà de ça nous présentons des films généralistes, commerciaux comme ‘Aimons-nous vivants’ le film de Jean-Pierre Alméris qui sera présent. »

De quelle façon est décerné le prix des ‘Montreurs d’Images’ ?
« Le jury sera présidé par Marie-Christine Désandré, exploitante dirigeante des cinémas Loft de Châtellerault et Amboise, et  présidente du groupement Cinéo et de la commission écologie de la FNCF. Elle sera accompagnée d’Annabelle Berton, directrice du cinéma Variétés de Nice, de Jacqueline Kana distributrice de Gaumont responsable des tournées et de la programmation de la région de Marseille dont Avignon, de Frédéric Levy, exploitant du Grand Palace à Saumur, et d’Eric Tellène, des cinémas Fémina, La Cigale et Le Paradiso à Cavaillon. Le prix des lycéens sera décerné par un jury d’élèves du lycée polyvalent Philippe de Girard. »

« Le prix des lycéens sera décerné par un jury d’élèves du lycée Philippe de Girard. »

Comment se porte le cinéma en France ?
« Même si le marché français avec 181 millions d’entrées en 2024 est le 3e mondial après les Etats-Unis et la Chine il n’y a quasiment pas de progression par rapport à l’année précédent (180,39 millions en 2023). Les salles de cinéma de France sont organisées entre les multiplexes, les indépendants, l’art et essai, les salles municipales, et calibrées pour faire plus de 200 millions d’entrées. Nous étions à 210 millions d’entrées en 2019. Il faut que nous remontions les entrées. »

Comment voyez-vous cela ?
« Nous pouvons considérer que nous sommes encore en convalescence. L’offre américaine qui est porteuse pour les grandes salles est moins importante. Cela impacte en premier lieu les multiplexes et l’ensemble de la filière. Comme c’est plutôt essentiellement la grande exploitation qui fournit la taxe additionnelle qui va au Centre National du Cinéma, les dotations en ce moment sont un peu moins importantes. »

Quelle est votre analyse ?
« Il faudrait que certains films n’aillent pas seulement sur les plateformes mais qu’il y ait une production qui aille systématiquement au cinéma ce qui n’est pas le cas. Je pense par exemple à ‘Zéro Day’ avec un Robert de Niro exceptionnel. Au dernier film d’Olivier Marshal ‘Bastion 36’ qui est sorti directement sur Nextflix et qui est une production Gaumont société française de production à qui bien sûr on ne peut pas reprocher d’aller sur Netflix à un niveau mondial mais qui pourrait donner une priorité au cinéma.  Par contre, Canal + est toujours là avec 480 M€ sur trois ans pour le cinéma français. Et les plateformes commencent à mettre de l’argent dans le cinéma français. »

Le cinéma français a des atouts…
« Il y a un maillage de salles en France qui est exceptionnel avec partout sur le territoire pas très loin une salle de cinéma sur le territoire. On parle de l’exception culturelle française quand on évoque les avantages fiscaux liés à la  production, mais l’exception culturelle c’est aussi la qualité de salles, du confort et de la projection. Nous avons un parc de 6 000 salles, beaucoup de très haute qualité comme sur Avignon le Vox, Utopia et les deux multiplexes. »

Entretien réalisé par Jean-Dominique Réga

*René Kraus a été co-producteur de ‘La belle époque’ avec Daniel Auteuil Fanny Ardant, Guillaume Canet, Pierre Arditi, Denis Padalydès,  de ‘Mascarade’ de Nicolas Bedos, avec Pierre Niney, François Cluzet, Isabelle Adjani, Charles Berling, Emmanuelle Devos et Marine Vacth, de ‘Quand tu seras grand’ d’Eric Métayer et Andréa Bescond avec Vincent Macaigne.


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Le film Les boules de Noël sort le 27 novembre, un réveillon de ‘dinde’ avec Kad Merad et Valérie Bonneton.

Une comédie de saison à un mois du 25 décembre, réalisée par Alexandra Leclère avec Kad Merad et Valérie Bonneton. L’actrice popularisée par « Fais pas ci, fais pas ça » la série de France TV depuis 2007, remarquée dans « Les petits mouchoirs » et césarisée en 2019 pour son rôle dans « Nous ne finirons pas ensemble » était mardi à La Mirande à Avignon, avec la réalisatrice avant une présentation publique au CinéWest Capitole du Pontet.

« Ce film n’est pas une prise de tête » affirme la réalisatrice d’entrée de jeu, « Il est plutôt drôle, singulier et cruel ». Le pitch du long- métrage : chaque repas de Noël finit en catastrophe, en drame, en cauchemar pour la famille de Nathalie et Antonin qui en parlent à leur psy. Et il leur conseille de ne plus fêter Noël en famille, mais…

« J’y suis allée à fond »

Valérie Bonneton

Après les grands classiques du genre, « Le Père Noël est une ordure » ou « La bûche », cet opus de saison fait la part belle aux quiproquos, aux ressentiments, aux vengeances intra-familiales. « J’y suis allée à fond » affirme avec force Valérie Bonneton, « C’est léger, joyeux, cocasse, j’assume! Je suis désinhibée, décomplexée, la famille en prend plein la tête, mais c’est comme ça! ».


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Les gendarmes de Vaucluse viennent de réaliser un exercice de grande ampleur au multiplexe Capitole My Cinewest situé dans la zone commerciale du Pontet. Mené sur le thème d’une tuerie de masse avec prise d’otage, cet exercice grandeur nature s’est tenu ce jeudi 17 octobre en début de matinée avant l’ouverture du cinéma.

L’opération a mobilisé une centaine d’hommes, dont notamment ceux du PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie) d’Avignon ainsi que ceux de l’antenne du GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale) d’Orange.

« Les missions travaillées lors de cet exercice étaient multiples, explique la gendarmerie de Vaucluse : la réaction des militaires primo-arrivants, la montée en puissance du dispositif, l’articulation entre les forces d’intervention, la réaction face à une prise d’otages et la coordination avec les secours notamment lors de la phase d’évacuation des victimes. »

Crédit : Gendarmerie de Vaucluse/DR

Sentenza : « Ce film est un miracle »

36 ans après la sortie de Beetlejuice, son réalisateur Tim Burton dévoile un second opus : Beetlejuice Beetlejuice. Il sortira officiellement ce mercredi 11 septembre dans les salles de cinéma françaises. Et quoi de mieux qu’un vendredi 13 pour organiser une soirée thématique sur cette nouvelle sortie cinématographique frissonnante ?

Le cinéma Capitole MyCinewest, situé au Pontet, propose au public de venir découvrir le film et de profiter de diverses animations autour de l’univers de Tim Burton ce vendredi 13 septembre. Au programme : blind test et quizz avec Ready Games, photobooth de Dylan FB, show surprise de Born2Dance, stand de tatouages tenu par Akuma Ink, barbes à burton offertes par Abracadabra, jeu de fléchettes géant, cosplay Beetlejuice, et bien d’autres surprises.

Beetlejuice Beetlejuice suit la famille Deetz, qui revient à Winter River après un événement tragique. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà. Le chaos plane sur les deux mondes et ce n’est qu’une question de temps avant que le nom de Beetlejuice ne soit prononcé trois fois et que ce démon farceur vienne semer la pagaille.

Pour réserver votre place, cliquez ici.
Soirée Beetlejuice Beetlejuice. Vendredi 13 septembre. 20h. Cinéma Capitole MyCinewest.161 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Dimanche 7 juillet, au cinéma Capitole Mycinewest, aura lieu la kids ciné-party. Au programme, dès 10h débuteront des animations dans le hall, un quizz sera proposé afin de gagner des cadeaux dans la salle. Par la suite, sera diffusé en avant-première le quatrième opus du film Moi, Moche et Méchant.

Pour la première fois en sept ans, Gru, le super méchant le plus populaire du monde, devenu super agent de l’Agence Vigilance de Lynx, revient dans un nouveau chapitre aussi hilarant que chaotique de la célébrissime saga d’illumination : MOI, MOCHE ET MÉCHANT 4. Gru, Lucy et les filles, Margo, Edith et Agnès accueillent le petit dernier de la famille, Gru Junior, qui semble n’avoir qu’une passion : faire tourner son père en bourrique. Mais Gru est confronté à un nouvel ennemi, Maxime Le Mal qui, avec l’aide de sa petite amie, la fatale Valentina, va obliger toute la famille à fuir.

Tarif unique: 10€
Infos & horaires pour Moi, Moche et Méchant 4 – Capitole Studios – Le Pontet


Sentenza : « Ce film est un miracle »

Les fans de Pixar l’attendaient avec impatience : Vice-versa est de retour avec un second opus à découvrir en avant-première au capitole MyCinewest du Pontet.
Sortie prévue le 19 juin, ce film d’animation réalisé par Kelsey Mann est très attendu du public depuis 2015. Le cinéma capitole MyCinewest situé au Pontet, vous proposera de découvrir en avant-première le deuxième film “Vice-Versa” le dimanche 16 juin.
Deux séances sont prévues à cette date, la première à 10H30 et la deuxième à 15H20.

Ce deuxième film se penche sur le personnage de Riley, désormais adolescente, qui a évolué depuis le premier film se déroulant durant son enfance. L’adolescence va provoquer un chamboulement dans le quartier général ou de nouvelles émotions vont faire leur apparition et secouer Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût qui ont longtemps fonctionné seuls et avec succès, ils ne savent pas trop comment réagir lorsque ces nouvelles émotions débarquent.

S.R. & L.G.

Réservation: Infos & horaires pour Vice-Versa 2 – Capitole Studios – Avignon
Dimanche 16 juin. 10h30 et 15h20. 61 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.

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