« On a tous le droit à une nourriture de qualité » c’est ainsi qu’on pourrait résumer la démarche d’Agnés Piller qui a ouvert il y a maintenant 5 ans un restaurant bio et solidaire à Cavaillon. Cette ancienne cuisinière a voulu mettre à profit ses compétences au service de tous et notamment des plus démunis, pour proposer tous les midis des repas de qualité et pas chers. Mais le futur de cette belle initiative est aujourd’hui remis en cause.
Dés qu’on franchit la porte du restaurant d’Agnès Piller on est accueilli avec le sourire et on vous explique comment la maison fonctionne. Ici pas de service à table mais de jolis buffets où vous attendent entrées, plats, desserts et tout est fait-maison. Chaque jour, une trentaine de clients viennent s’y restaurer. Beaucoup d’habitués dont de nombreuses personnes qui travaillent à proximité. On peut aussi y croiser des accidentés de la vie pour lesquels Agnès leur fait un tout petit prix… voir pas de prix du tout… Gérée par une association, ce restaurant a érigé comme maxime que le bien mangé devait être un droit fondamental. Ce restaurant fonctionne avec une salariée et plusieurs bénévoles. Il bénéficie également du soutien de plusieurs producteurs locaux. Leur apports sont essentiels, ils permettent de maintenir des prix bas pour les clients. « Mais nos clients viennent d’abord pour la qualité de la cuisine » précise Agnès.
Malheureusement tous ces projets sont aujourd’hui menacés
Racheté par Agnès, il y a 5 ans, cet établissement, situé cours Gambetta à Cavaillon, est un ancien café-théâtre. Ainsi, en plus de la traditionnelle salle de restaurant il dispose d’une salle de spectacles permettant d’accueillir au moins une bonne centaine de personnes. Agnès compte pouvoir l’utiliser pour proposer des spectacles. Aujourd’hui elle la met à disposition d’associations ou de particuliers qui y organisent des fêtes de famille. Des projets Agnès en a beaucoup comme celui d’ouvrir également un magasin de producteurs bio. Malheureusement tous ces projets sont aujourd’hui menacés. La propriétaire du bâtiment souhaite le vendre vide de tout occupant et une disposition du bail lui permet de le faire.
Ne reste plus qu’à Agnès la possibilité de racheter les murs de son restaurant. Pour cela elle compte sur le réseau des sociétés coopératives et participatives (SCOP) pour financer cette acquisition. Mais les jours sont comptés… Elle devra être en capacité de faire une offre pour le tout début d’année 2025… Il serait plus que dommage que ce lieu unique de partage et d’entraide ne puisse poursuivre l’aventure.
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