22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Le BTP doit faire face à une flambée des prix des matériaux

La guerre en Ukraine a servi de révélateur à un mouvement de fonds entamé depuis de nombreux mois : l’augmentation des approvisionnements en matières premières ainsi que la hausse des prix de l’énergie. Une situation qui met en péril l’ensemble du secteur du BTP dont les représentants de la Fédération du BTP 84 et de la Capeb de Vaucluse sont venus tirer la sonnette d’alarme à l’invitation du président de la CCI de Vaucluse

« Bien sûr nous ne sommes pas la seule industrie touchée, mais cela impacte fortement notre activité », constate à regret Christian Pons, président de la Fédération du BTP de Vaucluse.
Il faut dire qu’après 2 ans de Covid le secteur s’était mis en ordre de bataille pour faire face à la reprise économique tant espérée. La flambée des prix de l’énergie et des matières premières a depuis remis en cause les perspectives de croissance tant espérée jusqu’alors.
« Cela fait 3 mois qu’il y a une forte inflation même si cela commencé depuis 1 an déjà, poursuit le président de la Fédération du BTP. A part le bois, le carrelage ou les tuiles par exemple, il n’y a pas réellement de pénurie mais plutôt une telle demande, de la Chine et des Etats-Unis notamment, que les prix explosent tout comme les délais de livraison. Tout cela était déjà présent avant le conflit en Ukraine qui a eu un effet aggravant. Il ne faut donc pas croire que tout vient de cette guerre même si cela a déclenché une vraie crise dans l’énergie. » Ainsi, si l’augmentation des prix se montait à +2% en 2021, elle s’élève déjà à +9% depuis le début de l’année.

Prix des matériaux : c’est la tuile…
+10% en janvier puis +15% en mars pour les tuiles, +20% au premier trimestre pour le carrelage tout comme +50% pour les treillis soudés, +9% pour les parois de douche, +15% pour le PVC, +28% pour l’alu, +15% pour le bois, +15% pour le béton, +40% pour les enrobés ou bien encore +27,4% pour une porte en 12 mois… Des travaux publics au second œuvre en passant par le gros œuvre, tous les familles du BTP sont donc touchées par ces hausses.
« Quand on parle de ce type d’augmentation il est toujours difficile de cerner l’impact sur les chantiers, explique Christian Pons. Cependant, on peut estimer aujourd’hui que cela entraîne, tous travaux confondus, un surcoût compris entre 8% et 12% du prix de vente d’une maison par exemple. »
Une situation intenable pour des entreprises dont les marges sont actuellement comprises entre 0% et 3%.
« Ce n’est pas possible de travailler à perte alors que les trésoreries ont été asséchées par deux ans de Covid », s’alarme le président de la Fédération du BTP 84 qui demande notamment le prolongement du PGE (Prêt garanti par l’Etat).
Outre les matériaux, le secteur espère également des aides pour aussi faire face aux hausses des coûts de l’énergie, du carburant, des transports… Dans ce contexte d’incertitude difficile de se projeter en raison d’une validité des devis de plus en plus courte et des grilles tarifaires sans visibilité.

De gauche à droite : Daniel Leonard, vice-président de la Fédération du BTP84 et président de la branche TP, Christian Pons, président de la Fédération du BTP84, Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse, ainsi que Philippe Herzog, président de la Capeb de Vaucluse et représentant de la Chambre de métiers et de l’artisanat 84, ont évoqué les problématiques de la filière de la construction particulièrement frappée par la hausse des prix et les difficultés d’approvisionnement.

Des devis sans prix
« Beaucoup continuent de travailler en perdant de l’argent, regrette pour sa part Philippe Herzog, président de la Capeb 84 (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et représentant de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Vaucluse. Il y a un vrai problème de rentabilité, il faut désormais compter 30% du montant des matériaux dans le devis. Ces coûts changent tellement que certains professionnels reçoivent des devis sans prix qui seront établi lors de la livraison ! Même, la palette est devenue payante maintenant. »
Et les professionnels vauclusiens du BTP, qui représente plus de 2 000 entreprises et plus de 12 000 emplois dans le département, de dénoncer en chœur les limites de la mondialisation pour expliquer cette situation.
« Il y a un problème de spéculation, tout particulièrement avec l’énergie, dénonce Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. Il faut donc réintroduire la fabrication en France pour être moins dépendant de ces fluctuations. Le plan de relance du gouvernement devrait ainsi permettre de relancer la ré-industrialisation du pays. »

« Il s’en est fallu de peu que Carpentras se retrouve sans eau.»

Christian Pons, président de la Fédération du BTP de Vaucluse

Pour illustrer cette problématique, le président du BTP prend l’exemple de la conduite d’eau de grand diamètre qui a cassé à Carpentras il y a quelques jours. « Il a fallu toute la solidarité des entreprises locales pour trouver les tuyaux nécessaires à la réparation car il n’y avait pas les matériaux chez les fournisseurs. Il s’en est fallu de peu que Carpentras se retrouve sans eau. Cet évènement devrait d’ailleurs inciter les collectivités à engager une réflexion sur la création de ‘stock stratégique’ afin de faire face à ce type d’incident. »

Quelles perspectives et quelles solutions ?
« Nous sommes tous menacés si nous ne parvenons pas à stabiliser la situation, prévient Christian Pons. Les ‘petits’ résistent mieux mais les PME et les ‘gros’ peuvent être laminés en seulement quelques mois. »
Une des réponses passe par l’adaptation de la réglementation des prix dans le cadre des marchés publics. Exit donc les « prix ferme et non-révisable ».
« Il faut pouvoir actualiser les prix, prévoir une clause d’imprévisibilité (ndlr : pour que les maîtres d’ouvrage participent aux éventuels surcoûts des matériaux) et geler les pénalités de retard », réclament les professionnels et artisans du BTP de Vaucluse.
Un début de réponse a déjà été apporté avec la nouvelle circulaire du 30 mars 2022 relative à l’exécution des contrats de la commande publique dans le contexte actuel de hausse des prix de certaines matières premières. L’Insee calcule également les indices tous les 45 jours, et plus tous les 90 jours, afin d’être plus réactif sur les prix.
La Capeb et la Fédération du BTP demandant aussi la chasse aux offres ‘kamikazes’ avec des propositions anormalement basses provenant de gens « qui ne respectent pas les critères sociaux ». Mais tout cela concerne les marchés publics.
Côté privé, « c’est porte close, regrette Christian Pons. Les grands promoteurs nous disent ‘on a déjà vendu, on ne peut rien faire’. Cela peut pourtant entraîner l’arrêt des programmes si personne ne fait l’effort de compenser une partie des surcoûts. »

« Il faut faire émerger une intelligence locale. »

Philippe Herzog, président de la Capeb 84

En finir avec les guerres de clocher
« Aujourd’hui, tout est ralenti, s’inquiète le président de la CCI de Vaucluse. Il y a d’abords eu les présidentielles, puis la nomination du nouveau gouvernement et après il y aura les législatives et les vacances. Tout sera vraiment opérationnel en septembre et au final on aura ‘cramé’ 2022. »
« Il faut faire émerger une intelligence locale pour répondre à ces problématiques », complète le président de la Capeb 84 qui espère « que les aides publiques seront à la hauteur des enjeux de la rénovation énergétique. »
« Dans tous les cas, il faudra être unis, les fédérations et les entreprises, comme c’est le cas aujourd’hui avec la Capeb et la Fédération du BTP, se félicite Gilbert Marcelli. Les guerres de clocher c’est terminé ! Il faut que nous soyons tous alignés autour des mêmes objectifs avec la Région Sud et le Conseil départemental de Vaucluse également. »


Le BTP doit faire face à une flambée des prix des matériaux

ECO-Lab’ environnement organise un nouvel atelier ‘Fresque du Climat’ le jeudi 31 mars. Dédié au secteur du BTP, cet afterwork sera de nouveau centré sur les enjeux du changement climatique.

Alors qu’ECO-Lab’ environnement avait organisé une session ‘Fresque du climat’ pour le secteur de l’agroalimentaire en février dernier, l’association en prépare un nouveau adapté aux professionnels du BTP. Toujours en collaboration avec le Grand Avignon dans le cadre du plan de décarbonation de l’industrie, cette ‘Fresque du climat‘ se tiendra au Living lab ‘Le 9’ à Agroparc le jeudi 31 mars.

L’objectif de cet afterwork est d’accompagner les acteurs du BTP afin de mieux répondre aux objectifs de développement durable dans leurs entreprises. Ceux qui souhaitent réduire leur empreinte écologique et mieux comprendre les effets engendrés par leurs émissions de CO2 sont invités à participer à l’atelier dont l’inscription se fait en ligne.

Pour plus d’informations, contactez Natacha Sire au 06 23 60 14 08 ou par mail à l’adresse contact@eco-lab.fr

Jeudi 31 mars. De 16h15 à 19h30. Living lab ‘Le 9’. 120 Rue Jean Dausset. Avignon.

V.A.


Le BTP doit faire face à une flambée des prix des matériaux

Suite à la hausse du Smic le 1er janvier dernier, Mistertemp’group, leader de l’intérim digital dans le secteur du BTP, vient d’établir un baromètre trimestriel des salaires pour les métiers du BTP. Pour cela, le groupe lancé en 2009 par Alexandre Pham et Rémy Sultan s’est appuyé sur une étude* réalisée suite à l’analyse de plus de 60 000 contrats de travail.

Ce baromètre fait ainsi apparaître un niveau moyen de salaire suivant pour les métiers du BTP (voir également graphique ci-dessous) :

  • Canalisateur : 1800,20€ brut / mois (soit 11,87€ brut de l’heure)
  • Carreleur : 1819,92€ brut / mois (soit 12€ brut de l’heure)
  • Charpentier : 1803,24€ brut / mois (soit 11,89€ brut de l’heure)
  • Chef de chantier : 2047,41€ brut / mois (soit 13,50€ brut de l’heure)
  • Conducteur de travaux : 2529,69€ brut / mois (soit 16,68€ brut de l’heure)
  • Couvreur : 1771,39€ brut / mois (soit 11,68€ brut de l’heure)
  • Electricien : 1780,49€ brut / mois (soit 11,74€ brut de l’heure)
  • Manœuvre / ouvrier BTP : 1624,28€ brut / mois (soit 10,71€ brut de l’heure)
  • Maçon : 1804,75€ brut / mois (soit 11,90€ brut de l’heure)
  • Menuisier : 1624,28€ brut / mois (soit 10,71€ brut de l’heure)
  • Peintre en bâtiment : 1809,30€ brut / moi (soit 11,93€ brut de l’heure)
  • Plaquiste : 1865,42€ brut / mois (soit 12,3€ brut de l’heure)
  • Plombier : 1909,40€ brut / mois (soit 12,59€ brut de l’heure)

Depuis sa création, Mistertemp’group a mis en poste plus de 50 000 personnes pour ses 5 000 entreprises clientes. Pour ses clients et candidats, le leader de l’intérim digital propose une offre alliant la puissance du digital à un réseau de 130 agences de proximité. Actuellement, le groupe propose plus de 1 100 postes à pourvoir dans le BTP, tous métiers confondus.

*Salaires moyens constatés dans les offres à pourvoir dans toute la France proposées par Mistertemp’group.


Le BTP doit faire face à une flambée des prix des matériaux

Le groupe NGE (Nouvelles générations d’entrepreneurs) vient d’accueillir une dizaine de jeunes en Service militaire volontaire (SMV) afin de leur présenter son offre de formation. Ces derniers ayant ensuite la possibilité d’intégrer son école interne où l’entreprise de BTP, dont le siège est basé à Saint-Etienne-du-Grès, dispose de 4 centres et de 2 plateaux techniques.

Formation ‘maison’
Au programme pour ces jeunes en SMV : visite de l’école, de l’atelier matériel et ensuite entretiens individuels qui font suite à des réunions d’information collectives pendant lesquelles les jeunes se sont déclarés intéressés par le BTP. Ils seront ensuite intégrés dans une formation dédiée aux fondations et sécurisation des sols avant de venir en renfort des équipes NGE spécialisées dans ce métier et présentes partout en France. A terme, le groupe de travaux publics fondé en 2002 (anciennement Guintoli créé en 1947) souhaite proposer 30 postes (contrats de professionnalisation, contrats d’apprentissage et/ou contrats à durée indéterminée) à ces jeunes issus des centres du SMV.

« Allier nos forces pour aider les jeunes à rejoindre le chemin de l’emploi. »

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat signé en février 2021 entre NGE et le SMV afin de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes de 18 à 25 ans éloignés de l’emploi. A l’issue de ces 11 mois de coopération, NGE a déjà intégré une douzaine de jeunes qui ont bénéficié d’un dispositif de formation sur-mesure aux métiers du BTP, assuré par ‘Plate forme’ son école interne, reconnue CFA (Centre de formation pour les apprentis) depuis 2 ans dans les métiers de maçons VRD et d’aides monteurs caténaires notamment.
Un rythme que le groupe employant plus de 14 500 personnes (dont 8 000 sont actionnaires !) entend accélérer en faisant encore davantage appel aux jeunes du SMV.

« Cette convention de partenariat avec le SMV nous permet d’allier nos forces pour aider les jeunes à rejoindre le chemin de l’emploi, explique Bruno Pavie, directeur des ressources humaines de NGE. Notre groupe est depuis longtemps investi dans des dispositifs d’intégration de personnes exclues de l’économie avec un corps tutoral important et une culture de formation très ancrée. Nous aurons à cœur de leur faire découvrir et aimer nos métiers. »

« L’immersion en entreprise est souvent un révélateur de vocation. »

« NGE vient agrandir la famille des entreprises qui nous accompagnent dans notre mission et nous en sommes d’autant plus ravis que c’est la première entreprise de BTP, se félicite pour sa part Nicolas Madrigal, chef du Centre du Service militaire volontaire d’Ambérieu-en-Bugey. Les jeunes en difficulté ont du mal à se projeter dans un métier, leur immersion en entreprise est souvent un révélateur de vocation. »
Pour NGE, qui a déjà recruté 4 000 personnes par an en 2020 et 2021, ce partenariat permet ainsi de multiplier les sources de recrutement tout en entrant parfaitement en résonnance avec ses valeurs d’inclusion.
Avec un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros, NGE participe à la construction des grandes infrastructures et à des projets urbains ou de proximité en France et dans 16 pays à l’international.

A la découverte de la Plate forme, l’outil de formation de NGE.

Le BTP doit faire face à une flambée des prix des matériaux

Le groupe de BTP Nouvelles générations d’entrepreneurs (NGE) accorde plus facilement sa confiance aux talents qui ont l’occasion de se révéler qu’à des personnes adoubées par des diplômes ou passées par la moulinette des RH. Ceux qui ont l’esprit d’entreprise peuvent s’aventurer dans tous les métiers et marchés où le groupe ne cesse de s’implanter avec la conviction d’un petit Poucet visant un milliard de chiffre d’affaire nouveau d’ici 2025.

Jean-Luc Perrigault, directeur régional opérationnel du groupe dont le siège réside à Saint-Etienne-du-Grès, compte 35 ans d’activité dans l’entreprise. Un a un, ce jeune géomètre a gravi tous les échelons. Il se souvient, comme si c’était hier, de son arrivée. « En mars 86 », précise-t-il. On croirait qu’il parle d’un beau mariage, pas d’une carrière creusée dans un univers rugueux et ingrat n’ayant d’ailleurs « pas toujours bonne presse ». NGE, c’est d’abord « l’amour du maillot. C’est un groupe. Chez nous, on ne te dira jamais que tu ne seras pas cadre parce que tu n’as pas un diplôme d’ingénieur. Je n’en avais pas, mais je suis devenu cadre à 34 ans », pavoise-t-il un peu ému.

Rien de surprenant à ce que la motivation perdure en l’absence de plafond de verre : l’ascenseur social n’est pas programmé pour s’arrêter un ou deux étages plus haut. « Il n’y a pas de gens “perchés” qui passent leur temps à lire des cv et qui cherchent la personne qui va le mieux rentrer dans le tamis des critères presque sans fin d’un poste prédéfini » se réjouit-il.

Faites le vous-même, mais pas tout seul

Les « RH » et les ingénieurs sont plus faibles qu’ailleurs. « Nous regardons les gens sur le terrain et on pense à eux quand il a y a des responsabilités à prendre, jusqu’au plus importantes. Nous avons beaucoup évolué dans ce sens depuis une vingtaine d’années et aujourd’hui ; 50% des gens promus sont, comme moi, issus de l’exploitation. Etre ici, c’est être son patron ; mais vous n’êtes pas seul. Il y a l’idée de grandir ensemble. »

C’est comme chez Mr Bricolage, pour les pros et en plus grand : face au manque d’ouvriers qualifiés, l’organisme maison de formation Plate-Forme délivre des titres professionnels et fidélise les nouveaux arrivants, parfois très éloignés de l’emploi comme on dit à Pôle Emploi. « Lorsqu’on voit un talent, on le prend sans s’occuper de le mettre dans une case. Le talent, c’est ce qui compte, tout le reste suivra. Dans ma direction régionale, il y a aujourd’hui huit agences et huit organisations différentes. Peu importe. A partir du moment où nous avons des gens brillants, ils seront capables de se fédérer et d’avoir un coup d’avance pour aller chercher les clients. C’est un modèle très différent de celui qui existe chez nos concurrents, en particulier les “majors” de la construction », convient Jean-Luc Perrigault. « Il offre beaucoup de passerelles à l’intérieur du groupe et il permet à l’entreprise de ne jamais avoir les deux pieds dans le même sabot. Nous n’étions, à l’origine, des terrassiers mais nous n’avons jamais cherché à devenir rois du terrassement (NDLR : 20% de l’activité actuelle). Une fois que vous avez les compétences, vous les mettez sur les marchés voisins pour bosser ».

Remplacement de canalisations – Avignon

NGE a donc progressivement construit ses différents métiers en étant capable de saisir les opportunités à mesure qu’elles se présentaient, grâce à la valorisation de son potentiel humain et des rachats d’entreprises complémentaires. « 80% de notre boulot, c’est la relation humaine ». NGE est un groupe de travaux public et de bâtiment qui maîtrise désormais VRD & terrassements, Canalisations & réseaux, Génie civil, Routes & équipements de la route, Travaux géotechniques et de sécurisation, Travaux ferroviaires et Bâtiment, bien sûr.

Cette approche multi métiers a changé l’entreprise en profondeur. « Lorsque nous étions estampillés Guintoli, nous étions surtout identifiés grâce à notre parc de machines », note Jean-Luc Perrigault. « Notre vecteur de communication aujourd’hui, c’est la force du collectif, l’ouverture d’esprit qui permet d’anticiper de nouveaux développements et de se positionner sur les nouveaux marchés ».

Mener à 100% la construction et la gestion d’une autoroute

En 2015, le capital de l’entreprise a été ouvert à l’ensemble des salariés (Fonds commun de placement d’entreprise). Chacun peut y souscrire par un versement
annuel de 50 euros minimum. Sur 14 000 collaborateurs, 8 000 sont actionnaires, avec un investissement moyen de 1500 euros par salarié dont plus de 9 sur 10 sont en CDI. La confiance pour tout entreprendre est bien là : elle crée une dynamique de croissance importante au sein de l’entreprise qui prévoit d’atteindre un chiffre d’affaire de 3,5 milliards (2,4 milliards cette année) en 2025 et un effectif de 20 000 personnes.

La trajectoire prévue tiendrait presque d’un chantier de terrassement : « 30% de l’activité de NGE est généré par des métiers que nous n’exercions pas il y a cinq ans » déclarait le président de l’entreprise, Antoine Metzger au Figaro (11/2020). « Les fortes évolutions que connaît notre secteur laissent envisager la même tendance pour les années à venir ».

Réaménagement du parc des ateliers aux abords de la tour Luma. Photo: DR

NGE défriche et pointe son nez un peu partout, comme dans le domaine autoroutier. Retenu par l’Etat pour le contrat de concession de l’A69 (tronçon de 54 km entre Castres et Toulouse), NGE a constitué pour la partie construction un groupement avec cinq de ses filiales, permettant de s’affranchir du besoin d’ouverture de carrières temporaires de matériaux tout en favorisant l’emploi de 1000 personnes dans les entreprises locales liées au chantier. NGE concession, délégataire de service public, associé à un spécialiste du péage en « flux libre » (Atosca) seront les opérateurs pour la gestion de l’équipement.

La démarche est exemplaire de la façon dont l’appel d’offre a été traité : NGE s’est appuyée d’une part sur une connaissance géologique pointue des terrains traversés, ses équipes ayant réalisé des chantiers de déviation Soual (2000) et à Puylaurens (2008) ; et d’autre part sur un savoir-faire de réemploi des matériaux de chantier. L’offre étaie la promesse d’éviter les désagréments environnementaux dus aux carrières temporaires. Ce sera la première fois que NGE mènera à 100% la construction et la gestion d’une infrastructure autoroutière.

Rénovation de la ligne ferroviaire de la côte bleue entre Carry-le-Rouet et L’Estaque. Photo DR

En région, le groupe de Jean-Luc Perrigault n’est pas en reste. « Nous avançons avec des projets de développement. Il y a deux ans, nous avons formé une équipe d’une vingtaine de personnes chargées des Grands travaux en région. Nous faisons aussi un gros effort pour diversifier notre activité vers la demande du secteur privé (passer de 15% à 30% du CA), notamment vers l’industrie. » Agrandissement de sites (Sanofi à Manosque), mise aux normes pour la protection de l’environnement (Etang de Berre) ouvrent des marchés, comme le déploiement de la fibre optique. Mais NGE pourrait être encore plus présent aux yeux du grand public. Depuis 2020, NGE Connect s’est lancé dans la prestation d’installations connectées à l’usage des communes pour réguler – au moyen de technologies numériques et d’installation physiques – le stationnement, le contrôle d’accès, l’éclairage public, les réseaux sans fil, des équipements et des offres touristiques.

Brassant dix fois moins d’affaires que Vinci, le petit Poucet suit son chemin en innovant, pierre par pierre, le nez collé sur le terrain, les yeux tournés vers l’avenir.


Le BTP doit faire face à une flambée des prix des matériaux

18 agences Manpower de la région Sud, dont celle d’Avignon, poursuivent l’opération de recrutement ‘Le vendredi du BTP’, afin de recruter près de 500 candidats dans le secteur du Bâtiment et des travaux publics.

Afin de répondre à la forte reprise d’activité dans ce secteur, cette journée portes ouvertes se tient chaque dernier vendredi du mois. Le vendredi 29 octobre se tiendra ainsi la 13e édition dans le Sud.

Quels postes ?

Les équipes Manpower rencontreront des candidats afin de répondre aux enjeux des entreprises locales qui peinent à recruter dans le secteur du BTP. Différents postes en CDI, CDI Intérimaire, CDD, Interim et alternance sont à pourvoir : maçons, maçons VRD (Voirie et réseaux divers), conducteurs de travaux, plombiers chauffagistes, manœuvres, manœuvres TP (Travaux publics), menuisiers, chefs de chantier, canalisateurs, coffreurs bancheurs, plombiers, plaquistes, menuisiers poseurs, chefs d’équipe, peintres en bâtiment, conducteurs d’engins.

Quel programme ?

Lors de cette journée, les candidats pourront échanger avec les agents de talents Manpower, découvrir les différentes opportunités d’emploi dans les métiers du BTP de leur région, et seront invités à faire du parrainage et de la cooptation. « Le secteur du BTP reprend des couleurs malgré la crise sanitaire. Les profils en travaux publics sont légèrement moins recherchés, et un fléchissement est apparu à l’automne en raison de cette année atypique qui a empêché le déploiement d’appels d’offre. Mais la dynamique de reprise est bien là, de grands projets sont à venir, et le constat de pénurie de compétences dans le secteur de la construction reste très présent », indique Nicolas Paillier, directeur de la Région Sud de Manpower.

Agence Manpower Avignon BTP et maintenance : 6 avenue de la gare, Avignon. Plus d’informations sur les offres de Manpower France, cliquez ici.

L.M.


Le BTP doit faire face à une flambée des prix des matériaux

La société Agilis, filière du groupe NGE, est intervenue dans des cours d’écoles maternelles et primaires des communes de Morières-lès-Avignon et de Carpentras. Objectif ? Redonner un peu de couleur à la rentrée des classes qui aura lieu le 2 septembre.

Des jeux en couleurs, des marelles, des escargots, des cheminements cyclables et des jeux numérotés, les écoliers se réjouissent déjà de reprendre le chemin de l’école. « Je suis toujours fier de voir nos belles réalisations de peinture au service des territoires et en particuliers des enfants. Nos équipes sont impliquées et compétentes ce qui nous permet réellement d’améliorer la qualité de la vie des habitants. C’est notre vocation », se réjouit Didier Longeron, président de la société de Agilis. Petit tour des 3 chantiers assurés par les équipes peinture de Agilis Vaucluse, agence basée à Morières-lès-Avignon.

Tour d’horizon des travaux

Au sein de l’école de Morières-lès-Avignon : de la peinture au sol décorative a vu le jour, dans le cadre du marché d’entretien de peinture avec la Ville. A l’école maternelle Perdiguier, des formes géométriques réalisées en peintures colorées non solvantées, et respectueuses de l’environnement ornent désormais le sol. Agilis a également réalisé la remise en peinture de la piste cyclable dans l’enceinte de la cours d’école.

Crédit photo: Agilis

A l’école primaire Marcel Pagnol, des formes géométriques et des jeux numérotés de couleur blanche ont fait leur apparition. A l’école maternelle des Croisières à Carpentras, en sous-traitance de la société d’aménagement urbain Totem pour le service technique de la ville de Carpentras, Agilis a réalisé un cheminement cyclable pour une sensibilisation à la sécurité routière et l’apprentissage du vélo ainsi que quatre couloirs de course.

Crédit photo: Agilis

120M€ de chiffre d’affaires

Des grandes infrastructures de transport aux réalisations de proximité, Agilis, créée en 2002 par Didier Longeron, sécurise, oriente, aménage avec des équipements novateurs et entretient plus de 1000 chantiers par an pour des clients publics et privés. Avec un chiffre d’affaires de plus de 120M€, Agilis est une filiale de NGE (12 000 salariés, 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires). Spécialiste de l’équipement de la route, des sols sportifs et de l’aménagement des espaces, Agilis offre une gamme large de services, de la conception et réalisation des travaux à l’entretien de ces derniers. Plus de 500 collaborateurs apportent à ce jour leur expertise du territoire.


Le BTP doit faire face à une flambée des prix des matériaux

Les règles en vigueur se précisent concernant le pass sanitaire pour les salariés du BTP. L’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) fait le point sur les dernières mesures applicables dès le 30 août 2021.

La loi relative à la gestion de la crise sanitaire, approuvée par le Conseil constitutionnel (décision n° 2021-824 DC du 5 août 2021) impose la détention d’un pass sanitaire dans des lieux à risque de contagion à la Covid-19. Sont notamment concernés les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux, les restaurants (à l’exception des restaurants d’entreprise) ainsi que les séminaires et salons professionnels. Les déplacements de longue distance par transports collectifs, en avion, en TGV, trains de nuit, Intercités et cars sont également concernés. Ainsi, le public et les usagers de ces lieux et établissements doivent, depuis le 9 août, présenter un pass sanitaire valide pour y accéder. En revanche, d’autres lieux ou établissements qui ne sont pas mentionnés dans la loi ne peuvent l’exiger.

Nouvelles dispositions à compter du 30 août

Cette obligation de présenter un pass sanitaire valide s’appliquera aux personnes qui interviendront dans ces établissements et ce, à partir du 30 août 2021, alerte l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment sur son site. Une application « lorsque la gravité des risques de contamination en lien avec l’exercice des activités qui y sont pratiquées le justifie, au regard notamment de la densité de population observée ou prévue ». L’OPPBTP ajoute : « A partir du 30 septembre, les jeunes travailleurs de moins de 18 ans seront également soumis à cette obligation. » Exception à l’obligation : « sauf si l’intervention se déroule hors des espaces accessibles au public, en dehors des horaires d’ouverture au public ou si l’intervention est urgente. »

Statut vaccinal complet

Dans ce cas, l’exploitant aura le droit de demander aux salariés du BTP de présenter leur pass sanitaire. Pour qu’il soit valide, celui-ci doit comporter, sous format papier ou numérique via l’application Tous anti Covid, un statut vaccinal complet contre la Covid-19, un résultat d’un test RT-PCR ou antigénique de moins de 72 heures, un résultat d’un autotest réalisé sous la supervision d’un professionnel de santé ou un certificat de rétablissement de la Covid-19 reçu à l’issue du résultat d’un test RT-PCR ou antigénique positif, datant d’au moins onze jours et de moins de six mois.

L’employeur peut contrôler la validité du pass

L’employeur est autorisé par la loi à contrôler la validité du pass sanitaire de ses employés qui seraient amenés à travailler ou à intervenir dans les lieux concernés par le dispositif. Dans le respect du secret médical, le chef d’établissement et l’employeur ont uniquement accès au QR code du pass sanitaire, précisant la validité ou non du pass. Ils n’ont pas accès à la nature du justificatif. Toutefois, si le salarié le souhaite, il peut présenter à son employeur son justificatif de statut vaccinal complet. Dans ce cas uniquement, l’employeur est autorisé à conserver le justificatif de son salarié, jusqu’au 15 novembre 2021, en vue de lui délivrer un titre spécifique permettant une vérification simplifiée.

Informer le CSE

Dans les entreprises et établissements d’au moins 50 salariés, l’employeur est tenu d’informer le CSE (Comité social et économique) des mesures de contrôle du pass sanitaire qu’il entend mettre en œuvre. L’avis du CSE est rendu au plus tard un mois après l’information de l’employeur, et peut intervenir après que ce dernier a mis en œuvre ces mesures.

Plus d’informations, cliquez ici.

L.M.


Le BTP doit faire face à une flambée des prix des matériaux

Le ‘Vendredi du BTP’, vous connaissez ? La 10e édition dans la Région Sud se tiendra le 30 juillet 2021. Manpower poursuit sa vaste campagne de recrutement dans 16 agences du Sud de la France, dont celle d’Avignon. 600 postes à pourvoir.

Les équipes Manpower rencontreront des candidats afin de répondre aux enjeux des entreprises locales qui peinent à recruter dans le secteur du BTP (Bâtiment et travaux publics). Différents postes en CDI, CDI Intérimaire, CDD, Interim et alternance sont à pourvoir : maçons, finisseurs, coffreurs, couvreurs, charpentiers, électriciens, menuisiers, plaquistes, plombiers, conducteur d’engin et manœuvre.

Lors de cette journée, les candidats pourront échanger avec les ‘Agents de talents’ Manpower, découvrir les différentes opportunités d’emploi dans les métiers du
BTP de leur région, et seront invités à faire du parrainage et de la cooptation. « Le secteur du BTP reprend des couleurs malgré la crise sanitaire. Les profils en Travaux publics sont légèrement moins recherchés, et un fléchissement est apparu à l’automne en raison de cette année atypique qui a empêché le déploiement d’appels d’offre. Mais la dynamique de reprise est bien là, de grands projets sont à venir, et le constat de pénurie de compétences dans le secteur de la construction reste très présent », indique Nicolas Paillier, Directeur de la Région Sud de Manpower. Plus d’informations, cliquez ici.

L.M.

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