22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Vaucluse : le BTP va-t-il dans le mur?

Le secteur du BTP passe au rouge en Vaucluse. C’est ce que fait apparaître la note de conjoncture de l’économie régionale pour le 1er trimestre 2023 que vient de publier l’Insee Paca.

Dans sa dernière analyse sur la conjoncture économique durant le 1er trimestre 2023, l’ Insee-Paca (Institut national de la statistique et des études économiques-Provence Alpes-Côte d’Azur) fait le point sur l’état de l’économie régionale.
Ainsi, selon ses travaux d’Etienne Lenzi et Corinne Roche, « alors que l’effet des chocs de ces dernières années (Covid, guerre en Ukraine) semble se réduire, l’inflation reste à des niveaux élevés dans la plupart des économies avancées, et les incertitudes sur la demande pourraient alimenter un ralentissement de la production. Le resserrement de la politique monétaire pourrait en outre provoquer un retournement du marché immobilier dans de nombreux pays occidentaux. »

Mise en chantier : un recul de plus de 10 ans
Dans ce cadre, le secteur de la construction reste particulièrement en difficulté. Ainsi, les emplois sont en baisse, alors que les permis de construire et les mises en chantier diminuent encore ce trimestre. Une situation encore plus tendue en Vaucluse.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le nombre de mises en chantier sur 12 mois se replie nettement (-12% sur un an). Au niveau national, la tendance est similaire sur un an avec une baisse de 9%. Cette baisse est plus prononcée dans le Var (-21%) et le Vaucluse (-19%), alors que les Alpes-Maritimes résistent mieux (-4%).
Dans le département, il faut ainsi remonter avant 2014 pour trouver un nombre de logements commencés inférieur aux chiffres d’aujourd’hui. Même durant le Covid, le Vaucluse affichait un plus grand nombre de mise en chantier qu’aujourd’hui.  

La situation est à peine meilleure en ce qui concerne les permis de construire
Parallèlement, le nombre de permis de construire délivrés diminue encore (-2% sur 12 mois par rapport au premier trimestre 2022) et demeure en dessous de son niveau du quatrième trimestre 2019. Seules les Alpes-Maritimes tirent leur épingle du jeu, avec un nombre d’autorisations en hausse de plus de 20% sur 12 mois ; la baisse est relativement contenue dans le Var (-4%), le Vaucluse (-5%) et les Bouches-du-Rhône (-6%), et plus forte dans les Hautes-Alpes (-14%) et les Alpes-de-Haute-Provence (-18%).
Si le Vaucluse semble limiter la casse, l’évolution du nombre de logements autorisés à la construction reste inférieur, là-aussi, au niveau de 2014 même s’il reste encore supérieur à la période Covid (fin 2020-début 2021).

« Les entrepreneurs du secteur du BTP estiment que la demande pourrait encore se dégrader dans les mois à venir. »

Une baisse nette des transactions immobilières
« Au niveau national, qui avait mieux résisté que Provence-Alpes-Côte d’Azur ces dernières années, la baisse des permis sur 12 mois est franche (-9% ce trimestre et -11% sur un an), dans la continuité de ce que l’on constate depuis mi-2022, poursuit l’Insee-Paca. Au niveau national, les coûts de production se stabilisent ce trimestre. Toutefois, les conditions d’accès aux crédits immobiliers deviennent plus restrictives pour les ménages : le redressement des taux directeurs observé depuis plusieurs mois pourrait pénaliser les ventes de logements et, in fine, les mises en chantier. De premiers effets sont déjà visibles, en particulier une légère baisse des prix des logements neufs de 0,2% au dernier trimestre 2022 comme au premier trimestre 2023, et une baisse nette du nombre de transactions dans l’ancien.
En parallèle, le climat des affaires au niveau national dans le bâtiment s’assombrit, avec des entrepreneurs du secteur qui estiment que la demande pourrait se dégrader dans les mois à venir, et qui prévoient de fortes baisses de prix. »

Quelles répercussions sur l’emploi ?
En Vaucluse, la conjoncture semble déjà avoir un impact négatif dans le secteur de l’intérim. Ainsi, au 1er trimestre 2023, le nombre d’intérimaires a diminué fortement (-2,4% par rapport au trimestre précédent). Il s’agit de la baisse la plus forte depuis fin 2019, hormis le creux dû aux restrictions Covid. Sur un an, la baisse est également de 2,4%. En France, la situation est similaire (-2,2% sur un trimestre, -2,2% sur un an). La baisse concerne la plupart des départements de la région, en particulier les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse.
Par ailleurs, dans la construction, les effectifs repartent à la baisse après le léger rebond du 4e trimestre 2022 (-0,3%, après +0,7%). La diminution est sensible : -0,7% dans les Alpes-Maritimes, -1,1% dans le Var, -1,6% dans les Alpes-de-Haute-Provence, et jusqu’à -3% dans les Hautes-Alpes. Les effectifs sont en hausse seulement dans les Bouches-du-Rhône (+0,5%) alors qu’ils stagnent en Vaucluse. Les entrepreneurs vauclusiens du BTP ayant donc fait le choix de sacrifier les emplois intérimaires afin de conserver les salariés permanents. Jusqu’à quand pourront-ils le faire ?


Vaucluse : le BTP va-t-il dans le mur?

KP1, spécialiste français de la préfabrication et la poutrelle en béton précontraint, vient d’inaugurer son nouveau siège. L’occasion pour les dirigeants du groupe de rappeler leur attachement local au Grand Avignon, territoire où l’entreprise a vu le jour il y a plus de 60 ans à Pujaut.

Situé dans les anciens locaux d’Enedis dans le quartier de Saint-Chamand à Avignon, le nouveau siège social de la société KP1 est en fait opérationnel depuis près d’un an maintenant. Il regroupe ainsi plus de 213 collaborateurs qui étaient auparavant répartis sur deux sites du MIN d’Avignon ainsi que sur le site historique de Pujaut où le groupe a été créé par la famille Biancone en 1959* sous le nom de PPB (Poutres et poutrelles béton).
Ce siège de 3 000m2 de bureaux sur 4 niveaux comprend 10 salles de réunions, 3 ‘cafés-tisaneries’, un patio, un espace restauration de 170 m², 198 places de parking pour voitures et un parking abrité pour les deux roues ainsi que 6 bornes de recharge pour les véhicules électriques.
Le site centralise notamment les fonctions de direction générale, de ressources humaines, d’administration et de finance, la comptabilité, la direction commerciale, les bureaux d’études, la direction industrielle, la ‘supply chain’ (les fonctions logistiques et d’approvisionnement)…
« Ce siège social est conçu pour favoriser la collaboration interservices, améliorer la transversalité, partager les idées et travailler en convivialité », explique Florent Goumarre, directeur marketing et communication du groupe concevant et fabricant des solutions préfabriquées comme des prédalles, des poutres, des poutrelles, des entrevous, des rupteurs de ponts thermiques, des dalles alvéolées ou bien encore des prémurs destinés au secteur de la construction.

Aujourd’hui, 1 plancher sur 3 d’une maison individuelle en France est réalisé avec des éléments précontraints conçus et fabriqués par KP1.

Des aménagements modèles
Au sein de ce nouveau site, les espaces de travail sont largement ouverts, lumineux et avec des cloisons mobiles permettant de jouer sur la disposition des bureaux, de faciliter la communication ou de créer des cocons intimistes selon les besoins.
« Un cloisonnement minimal et évolutif était un critère essentiel pour KP1 afin de faire preuve d’agilité et de pouvoir s’adapter rapidement aux évolutions internes », rappelle Vincent Linchet, directeur général de KP1 depuis 2021.

L’ergonomie des locaux du nouveau siège a été notamment validée par la médecine du travail. ©KP1-Newcom

Plusieurs ‘phonebox’, disposées aux différents niveaux, permettent d’avoir des conversations téléphoniques ou des visioconférences en toute tranquillité. Des bureaux de passage sont également intégrés pour les commerciaux et les collaborateurs itinérants. Par ailleurs, les flux de circulation ont été étudiés afin de créer des espaces conviviaux pour renforcer les liens entre les services. Outre le confort des fauteuils de bureaux validés par la médecine du travail, les canapés, les cafés-tisaneries et les espaces chaleureux, KP1 a souhaité aussi donner un aspect responsable à ce projet, en accord avec sa stratégie RSE. L’ensemble des matériaux est ainsi recyclé et recyclable. Par exemple : les panneaux acoustiques en mousse PET recyclée et le bois issu des filières durables. Le système d’éclairage automatique et le chauffage central permettent également de maîtriser les consommations d’énergie.

« Nous nous sommes posés la question de déplacer le siège dans la région parisienne, mais on ne regrette pas d’être resté ici car il y a des talents dans la région. »

Vincent Linchet, directeur général de KP1 depuis 2021.

Ancrage local affiché et poursuite du recrutement dans le territoire
Les salles de réunion, baptisées par des noms de villages des alentours rappellent l’ancrage territorial de KP1. Symboliquement, chaque étage porte aussi le nom des paysages ou des territoires qui l’entourent (niveau Alpilles, niveau Luberon, niveau Monts de Vaucluse, aile Durance, aile, Rhône, aile Méditerranée…). Dans cet esprit de proximité, les espaces détentes avec des boissons chaudes en libre-service sont issues d’un partenariat local avec la Maison du bon café basé à Châteaurenard.
« Nous nous sommes posés la question de déplacer le siège dans la région parisienne, reconnaît le directeur général, mais on ne regrette pas d’être resté ici car il y a des talents dans la région. On arrive également à faire venir des gens ici et c’est facile d’y accéder. »

Vincent Linchet, directeur général de KP1 depuis 2021.©KP1-Newcom

Tant mieux car KP1 est en acteur majeur de l’emploi sur le bassin du Grand Avignon. Il y emploie 375 personnes, les 213 collaborateurs d’Avignon mais aussi les 162 salariés de Pujaut. Par ailleurs, l’entreprise reprise en 2020 par le fond de pension américain Blackstone poursuit son recrutement local : 20 emplois sont aujourd’hui proposés sur ces 2 sites (responsable technique maintenance, responsable performance environnementale, agent de production, électromécanicien, assistant comptable, dessinateur-projeteur, assistant chef de marché marketing, ingénieur développement CAO, technicien centre d’essai, contrôleur de gestion industriel, responsable études et développement IT, assistant projet logistique, assistant administration des ventes et assistant commercial).

« On a un ancrage local. »

Florent Goumarre, directeur marketing et communication

« On a un ancrage local », confirme Florent Goumarre dont l’entreprise a également précédemment embauché 45 personnes sur 2022 et début 2023 afin de rejoindre le nouveau siège de la cité des papes où 12 postes sont encore à pourvoir. Sur cette même période, 470 CDI et CDD ont été aussi pourvus ou sont à pourvoir dans le groupe à travers toute la France. Depuis 2013, l’ensemble des effectifs de KP1 a augmenté de +26%.

Florent Goumarre, directeur marketing et communication de KP1.©KP1-Newcom

Une vitrine pour le groupe
Ce nouveau siège avignonnais, où l’industriel a implanté ses premiers bureaux il y a près de 20 ans, ambitionne d’être une vitrine pour le groupe qui compte 38 autres sites (voir carte ci-dessous) répartis dans toute la France afin d’y accueillir les 1 700 collaborateurs du groupe (dont 15% de femmes pour l’ensemble de la société et 45% de femmes au sein du siège).
« Ce siège se veut le porte-drapeau de l’image de marque de KP1 dans le Grand Avignon mais également dans l’hexagone », confirme Vincent Linchet. Il faut dire que le spécialiste hexagonal de la préfabrication pour tous les types de bâtiments entend capitaliser sur ses savoir-faire que ce soit dans les domaines d’application de tous les types de bâtiments : maisons individuelles, logements collectifs, bâtiments industriels et tertiaires.

Outre son nouveau siège avignonnais, KP1 dispose de 38 autres sites (usines, agences et partenaires) répartis dans toute la France afin d’y accueillir les 1 700 collaborateurs du groupe.

Aujourd’hui , 1 plancher sur 3 d’une maison individuelle est réalisé en France avec des éléments précontraints conçus et fabriqués par KP1. Un chiffre qui descend entre 10% et 12% dans le reste des autres domaines de la préfabrication et qui peut s’élever jusqu’à 15% dans le logement collectif.
« Le reste est fait de manière moyenâgeuse, ironise le directeur général de KP1. Pourquoi c’est comme cela en France ? Ce qui est sûr, c’est que nous sommes très en retard par rapport à d’autres pays dont nos voisins européens. »

« Le béton c’est l’un des matériaux les plus vertueux, les plus durables et les plus performants. »

« Nous sommes un champion français. Aujourd’hui, je suis étonné que les pouvoirs publics ne s’intéressent pas plus à nous. Ne serait-ce que pour des raisons environnementale car le béton c’est l’un des matériaux les plus vertueux, les plus durables et les plus performants. Nos produits en béton précontraint permettent de limiter l’utilisation de matériaux par rapport à du simple béton armé par exemple. On ne rejette rien dans l’eau, on ne rejette rien dans l’air et nous faisons des efforts considérables pour décarboner notre production », poursuit Vincent Linchet dont la société consacre chaque année entre 2% et 3% de son chiffre d’affaires à la R&D (Recherche et développement) tout en ayant déposé près d’une centaine de brevets dans les domaines, entre autre, de la résistance mécanique, de la conformité aux réglementations sismiques et thermiques, des grandes portées…
Avec le principe de la préfabrication, les chantiers présentent également l’avantage d’être moins bruyants, moins poussiéreux et beaucoup plus rapide.
« Nous sommes vertueux et locaux puisque nous devons être présent au plus près des chantiers en raison des coûts de transports. C’est pour cela qu’il faut tout mettre en œuvre pour développer ce marché.»
Un message en partie entendu par Guy Moureau, vice-président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon délégué à l’économie soutenable et solidaire qui, présent lors de l’inauguration du nouveau siège a rappelé la volonté de l’agglomération « de lutter contre la concurrence déloyale dont peut souffrir KP1 lors de l’attribution des appels d’offres des collectivités. »

Parmi les chantiers locaux où le groupe KP1 est intervenu : la résidence de la Cour des Doms ou le nouveau parc relais de Saint-Chamand à Avignon ou bien encore la réalisation du magasin Ikéa à Vedène construit entre 2009 et 2011.

L’élu communautaire, également maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue, a aussi profité de l’événement pour rappeler qu’aujourd’hui, plus que jamais, la flambée « des prix du foncier est une vraie difficulté. Et la loi Zan (Zéro artificialisation nette) ne va rien arranger car elle rend compliqué le développement des villes et de l’activité économique. » Rendre impossible la construction ne sera pas sans conséquence pour KP1 qui, par essence, est davantage tributaire du marché du neuf que de la rénovation. Pas de quoi décourager cependant les dirigeants de KP1 qui, après le retrait du chiffre d’affaires en 2022 (330M€ pour un niveau de rentabilité EBITDA de l’ordre de 10%) lié à la succession des différentes crises récentes (Covid, guerre en Ukraine, prix de l’énergie…), tablent sur le retour en 2023 d’un CA au moins au niveau de celui de 2021 (385M€) et ambitionnent d’atteindre une rentabilité de 12%. « Nous sommes dans une vision à long terme », insiste Vincent Linchet.

*Après avoir été créé en 1959 à Pujaut, PPB fusionne en 1993 avec l’entreprise Féder Béton et devient BDI, le 1er Groupe français du béton précontraint doté de la plus large gamme du marché : poutrelles, poutres, prédalles, dalles alvéolées et structures précontraintes. En 2003, BDI adopte une nouvelle et unique identité et donne naissance au groupe KP1 qui sera cédé ensuite en 2020 à Blackstone via sa branche investissement ‘GSO Capital Partners’.

En 2008, l’usine KP1 de Pujaut avait accueilli Nicolas Sarkozy. Le Président de la République, alors dans sa première année de mandat, s’était rendu sur le site historique du groupe dans le cadre d’une visite portant sur l’emploi des seniors. KP1 s’étant alors distingué pour avoir mis en place un programme de « transfert des savoir-faire de l’expérience » ayant permis à des seniors d’échanger leur expérience du béton et de la précontrainte avec de jeunes employés qui ont, à leur tour, partagé, leur maîtrise de l’informatique.

Vaucluse : le BTP va-t-il dans le mur?

C’est de saison, les vœux au palais des papes se succèdent. Après ceux de la Chambre d’Agriculture, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et la Chambre de Commerce et d’Industrie tous en chœur, place aux bâtisseurs avec Daniel Léonard.

Emu pour sa première cérémonie du genre, au Grand Tinel, le président de la Fédération du BTP 84 a souhaité ses meilleurs vœux de « Paix, santé, bonheur et réussite ». Avec son physique de rugbyman chic, il enchaîne : « Préparer l’année, c’est comme préparer un match. On se rassemble, on se parle, on se dit tout, parfois des choses qui fâchent et puis on serre les rangs, et on rentre ensemble et solidaires sur le terrain » (comme au Stade de France pour le Tournoi des 6 Nations).

« Chaque chantier est un nouveau challenge. »

Il précise : « On vit dans un monde où tout va vite, trop vite même, toujours plus connecté et virtuel. Et puis il y a les femmes et les hommes du BTP, bien ancrés dans le réel, le concret, le dur parfois. Ce monde, on y puise notre identité, nos amitiés et une force incroyable. Le BTP est peuplé de personnes étranges, obstinées, parfois agaçantes voire agacées, et disons-le carrément, ‘brut de décoffrage’, c’est d’ailleurs notre métier ! Chaque chantier est un nouveau challenge, un prototype, une aventure humaine. Nous sommes la France qui se lève tôt, qui rentre tard et qui se bat au quotidien pour remplir le carnet de commandes, créer des emplois, les maintenir et former des apprentis. »

Daniel Léonard ajoute : « Sans vous, sans nous, rien ne se ferait. Ni logements, ni bureaux, ni écoles, ni routes, ni réseaux : nous sommes les essentiels de l’économie. Nous avons la même passion de construire, de Valréas à Pertuis, d’Avignon à Sault et même au-delà, dans le Gard et les Bouches du Rhône. Avec des métiers multiples : bâtiment, travaux publics, artisans, architectes, bureaux d’études, de contrôle, fournisseurs de matériaux, carriers, avocats, assureurs, comptables et même banquiers. Une force de 400 adhérents, 5 000 salariés, 12% du poids économique du département. »

Daniel Léonard, président de la Fédération du BTP de Vaucluse.

100 000€ c’est un emploi pérenne et non délocalisable
Il évoque les projets : carrefour de Bonpas, déviation d’Orange, investissements du Grand Avignon, fusion de Grand Delta Habitat et Vallis Habitat et leurs 4 000 logements à rénover, 500 à construire chaque année. Mais il insiste sur l’urgence ; « Il faut pousser et accélérer pour que ces projets sortent de terre et se voient, 100 000€ de travaux, c’est un emploi pérenne et non délocalisable. »

Avec fermeté, il martèle : « Face à la hausse exponentielle du coût des matériaux, nous nous sommes battus pour obtenir la révision des prix. Il est intolérable que nos entreprises soient pieds et poings liés par des devis signés il y a plusieurs mois et qu’elles supportent, seules, les dérapages de coûts liées à des crises internationales et à des comportements plus spéculatifs qu’économiques. C’est une question de droit, mais aussi de respect, de solidarité et de survie collective. Sinon, qu’est ce qui restera aux maîtres d’ouvrages intraitables, aux fournisseurs trop gourmands quand les entreprises du BTP auront mis la clé sous la porte ? Ils resteront tous en carafe ! Quand on sème l’indifférence, on récolte la solitude et tout le monde en sort perdant. »

Ne pas rajouter de la complexité administrative
Autre message du patron du BTP en Vaucluse : « Il ne faut surtout pas ajouter de la complexité administrative aux surcoûts des matériaux et de l’énergie. Je parle de la gestion des déchets, du foncier (avec la ZAN – Zéro artificialisation nette des sols), des contraintes engendrées par la mise en œuvre de ZFE (Zones à faible émission) qui entraînera nombre de complications pour la circulation de nos artisans en ville. »

Il dénonce l’absence de calendrier : « Rien n’est prêt, ni l’approvisionnement et le stockage de l’énergie, aucun constructeur de véhicules et d’engins de chantier n’est prêt pour des capacités de production suffisante ». Il ajoute : « Avec l’inflation, la progression des taux d’intérêt, les conditions de crédit, notamment pour les jeunes, la promotion immobilière est en panne, l’accès à la propriété insoutenable pour beaucoup de foyers. Et qui est pénalisé ? Nos salariés qui n’arrivent plus à se loger, un comble. Les décideurs doivent arbitrer entre chauffer une école ou refaire une route, c’est fou, non? »

« Les décideurs doivent arbitrer entre chauffer une école ou refaire une route, c’est fou, non ? »

Daniel Léonard poursuit : « Il est urgent de ne plus attendre, c’est maintenant qu’il faut accélérer, sinon dans 8, 10 mois, nos carnets de commandes seront vides et nous, dans la tempête. Passons du constat à l’action, nous sommes prêts à transformer les passoires thermiques en un parc exemplaire, nous sommes dans les starting-blocks. Cette révolution dans l’acte de construire, on la fera, mais tous ensemble avec l’union de toute la filière, pas seuls. D’ailleurs on est tellement prêts qu’avec nos anciens on a anticipé le recyclage, l’ancrage local, la formation, le compagnonnage, l’innovation. Soyez en sûrs : vous êtes un métier d’avenir. »

Déménagement du siège de la Fédération du BTP de Vaucluse
L’avenir, justement, c’est le déménagement du siège de la Fédération du BTP. Ainsi après avoir rassemblé la semaine dernière les anciens présidents et les adhérents pour un dernier ‘au-revoir’ aux locaux historiques de l’intra-muros de la cité des papes, Daniel Léonard veut ancrer la Fédé BTP 84 dans le XXIe siècle.

Esquisse non contractuelle du projet de nouveau siège de la Fédération du BTP de Vaucluse dans la zone d’Agroparc à Avignon.

 « Au bout de 76 ans, nous quittons l’hôtel particulier, les dorures un peu fatiguées, les parquets qui craquent pour nous installer à Agroparc. Nos racines, rue Fusterie, nos ailes, à Agroparc. Nous allons construire une nouvelles Maison du BTP 84 plus sobre en énergie, plus proche des entreprises et sans doute, en toute humilité, elle sera le plus beau bâtiment du technopôle. »

A l’issue de ce discours déterminé et humain, écrit avec le cœur, les tripes et un supplément d’âme, le président a remercié les acteurs du BTP 84, ses prédécesseurs, ses collaborateurs, les élus. Et en bon président de club de rugby, il a invité l’ensemble de l’auditoire à participer à la troisième mi-temps.


Vaucluse : le BTP va-t-il dans le mur?

Avant ses vœux à l’ensemble de la profession, la fédération du BTP de Vaucluse a réuni ses anciens présidents dans ses locaux historiques d’Avignon pour annoncer son déménagement sur la zone d’Agroparc à partir du 1er février prochain.

1946-2023 : C’est la période pendant laquelle la Fédération du BTP 84 était installée 3, rue Petite Fusterie, en face de l’église Saint-Agricol à Avignon. « Cette petite cour intérieure avec sa calade, cet escalier imposant avec tapis rouge, ses fenêtres à meneaux, cet hôtel particulier est magnifique mais devenu inaccessible aux artisans » explique tout en le regrettant, l’actuel président de la profession en Vaucluse, Daniel Léonard. « Avec ses embouteillages constants et ses problèmes de parking, nos mandants rechignent à venir dans le centre historique de la Cité des Papes, voilà pourquoi nous déménageons ». A la tête de la fédération, ses 400 entreprises et environ 5 000 emplois dans le département, Daniel Léonard dirige Midi Travaux, une entreprise familiale créée en 1946 à Cavaillon et spécialisée, depuis 4 générations, dans les travaux publics, le terrassement, l’assainissement et l’éclairage public. Elle emploie 85 salariés et développe aussi, depuis 1994, une filiale qui exploite des carrières.

« Je suis fier du travail que la Fédé 84 a accompli depuis plus de 75 ans. »

Daniel Léonard, président de la Fédération du BTP de Vaucluse

« A la fédération, nous nous occupons de travaux, de gros œuvre comme de second œuvre et de finitions, nous travaillons en équipe avec des maçons, des carreleurs, des plaquistes, des plombiers, des chauffagistes, des peintres, des électriciens, des menuisiers, des vitriers, mais aussi des bureaux d’études, des architectes, des avocats et des banquiers. Je suis fier du travail que la Fédé 84 a accompli depuis plus de 75 ans. On recycle depuis longtemps, on se préoccupe des conditions de travail de nos salariés, on accompagne un vrai progrès social, on n’a pas attendu les lois de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Pôle Agroparc et Gare TGV d’Avignon, bibliothèque Inguimbertine à Carpentras, nouveau pont de Cavaillon qui enjambe la Durance, tout a été pensé dans un souci architectural et environnemental maximum, » ajoute Daniel Léonard. « Nous avons aussi des sites remarquables du patrimoine comme le palais des papes ou le théâtre antique d’Orange qui nous montrent le chemin et nous incitent à nous dépasser constamment. »

« Une vraie famille. »

Anne Bénédetti

Parmi la centaine d’entrepreneurs du BTP présents à cette soirée de départ, Anne Bénédetti, l’une des rares femmes de la profession. Elle appartient à la cinquième génération de bâtisseurs de la dynastie qui a remporté le Grand Prix du Bâtiment Durable en 2014 pour la réhabilitation complète de 169 logements dans la résidence du Docteur Ayme à Cavaillon. Elle se targue au passage, avec son frère Bertrand, d’un autre titre : être la première entreprise d’insertion en Vaucluse avec la formation de jeunes en déshérence. « La fédération du BTP 84, c’est une vraie famille, chaque président a son caractère, mais c’est un entrepreneur comme moi, un bâtisseur, il a les mêmes soucis, les mêmes préoccupations. Ce dont je suis la plus fière ? C’est difficile à dire tellement nous avons construit. Disons, pour leur innovation, les cuves béton que nous avons installées dans de nombreux chais viticoles, notamment à Châteauneuf-du-Pape, mais aussi la rénovation du Collège Saint-Exupéry à Bédarrides ou encore, en collaboration avec Grand Delta Habitat, la résidence du Bois de la Ville à Châteauneuf. »

Serge Braja

Des patrons impliqués pour leur territoire
Autre patron invité, René Braja, qui co-dirige avec son frère Olivier Braja Vésigné à Orange, une société de travaux publics spécialisée dans l’enrobage des chaussées et emploie 700 salariés sur place, mais aussi en Occitanie, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Auvergne-Rhône-Alpes. « J’ai notamment participé avec Colas au long chantier du tramway d’Avignon, ses infrastructures, la chaussée et les trottoirs qui le longent. » Chiffre d’affaires : 170M€.

Francis Larrieu était là, lui aussi, l’ancien président de la branche TP (2010-2019) qui a participé à la création du tramway : « Nous en avons profité pour ouvrir sur place une école de formation en alternance et embaucher une quinzaine de jeunes, dont des migrants ».

Francis Larrieu

Jean-Yves Duchemin, patron du BTP entre 2013 et 2019, était là aussi lors de ces adieux aux anciens locaux de la Fédération. « J’étais surtout impliqué dans la transmission aux plus jeunes, leur formation à tous ces métiers du bâtiment et des travaux publics. Et aussi à accompagner les entrepreneurs, les maîtres d’ouvrages, à lutter contre le travail clandestin, contre les offres anormalement basses. J’ai aussi intensifié la surveillance des chantiers où des réseaux de voyous volaient cuivre, laiton voire grues ».

Jean-Yves Duchemin

Un ancien président était absent pour raison de santé : Jacques Brès. « Entre 2007 et 2013, il avait réussi à traverser la crise monétaire de 2008 sans trop de dégâts, rénové le siège mais il avait aussi mis le paquet auprès des CFA (Centres de Formation des Artisans) sur l’apprentissage, l’insertion et largement développé le réseau de la fédération dans le département » explique sa femme, Sylvie Brès.

« Nous n’avons pas été épargnés. »

Christian Pons

Autre visage connu, celui de Christian Pons (président entre 2019 et 2022). « Cette période a compté double, dit-il. Entre les gilets jaunes, le Covid, la rareté et la flambée du prix des matières premières, on n’a pas été épargné. Mais je suis fier d’avoir fait évoluer les idées. Au début on nous a accusés de vouloir vendre les bijoux de famille, cet hôtel particulier superbe du cœur d’Avignon, mais inadapté aujourd’hui. On n’est plus au siècle de Louis XVI, on doit vivre avec son temps, dans un endroit où il est facile de se rendre, de garer sa voiture ou son fourgon de couvreur ou de métallier. Nous avons acheté un terrain en zone d’Agroparc, nous allons ériger un nouveau siège de verre et béton, lumineux, où nous pourrons accueillir avec bonheur tous nos mandants d’ici 3 ans. En attendant nous louerons un site d’Agroparc. A terme, notre nouveau siège sera la vitrine du BTP du XXIe siècle ». Un chantier à 2,5M€.

Une vue non-contractuelle du projet du futur siège que la Fédération du BTP de Vaucluse va construire dans la zone d’Agroparc.

Vaucluse : le BTP va-t-il dans le mur?

Le colloque  «Transition écologique et énergie : quelles avancées dans le BTP ?», organisé par le Grand Avignon en partenariat avec l’Adème (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et la Région Sud, s’adresse aux acteurs du BTP. Pour l’occasion, les journalistes du magazine Sans transition ! animeront la table-ronde participative «S’extraire du pétrole : nos chances pour demain», jeudi 17 novembre à 18h à l’Autre Scène à Vedène.

Sobriété énergétique
Thierry Salomon, énergéticien, entrepreneur et cofondateur de l’association négaWatt déroulera expérience et témoignera du plan d’action sobriété, en écho au plan du gouvernement pour réduire de 10 % la facture énergétique. Comment s’extraire du pétrole ? Les économies d’énergies sont le plus gros levier disponible à court terme selon négaWatt. La table-ronde sera le moment d’explorer, avec Thierry Salomon, les actions concrètes possibles, dès à présent, pour atteindre l’objectif de réduction.

Témoignages
Dans une seconde partie, des acteurs locaux engagés dans la transition énergétique apporteront leurs témoignages : le réseau Énergie Partagée, l’entreprise Qenergy, le Grec Sud et le Grand Avignon. Nous partagerons également les retours d’expériences de plusieurs acteurs : la ville de Vedène (optimisation ENR et
ressource locale bois), le bureau d’étude Axenne, l’Agence Locale de la Transition Énergétique (ALTE), le réseau Capenergies, l’Adème ou encore Hynoé (sous réserve) et des retours d’expériences des régions Sud et Occitanie.

Ingénierie des énergies renouvelables
Thierry Salomon est ingénieur énergéticien. Il est vice-pésident et porte-parole de l’association négaWatt, qui promeut une démarche de sobriété et d’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables. Il intervient régulièrement dans les médias sur ces problématiques. On l’a notamment vu dans le documentaire
Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Maison des négawatts (Terre Vivante, 2001), Manifeste négaWatt (Actes Sud, 2015)…

Les infos pratiques
Jeudi 17 novembre. A partir de 18h. L’Autre Scène du Grand Avignon, avenue Pierre de Coubertin à Vedène. Ouvert au grand public. Entrée offerte par Grand Avignon, inscription sur billetweb ici. Billetterie ici. www.sans-transition-magazine.info


Vaucluse : le BTP va-t-il dans le mur?

Sfeco (Société Française d’Energie et de Construction), entreprise avignonnaise experte en construction et énergie, notamment en installation de photovoltaïques, vient d’être reprise par le groupe lyonnais Auraliance, spécialisé dans la rénovation énergétique globale.
Selon nos confrères du Journal des entreprises, « Auraliance signe ainsi sa troisième reprise en 18 mois ». Le groupe fondé par Benjamin Martineau « entend ainsi asseoir sa position sur le marché de l’amélioration et de la valorisation du foncier et renforcer son expertise dans les installations photovoltaïques. Le groupe ambitionne d’atteindre un chiffre d’affaires consolidé de 40M€ à horizon 2024. »

L’avignonnais Sefco a réalisé la rénovation de la cave viticole de Rasteau en intégrant notamment une centrale photovoltaïque en toiture d’une capacité de 223kWc. © Sefco
 

Une société en plein essor
Auraliance, qui regroupe Isowatt, Abyss expertise, ASE Energy et Homkia « renforce ainsi son pôle photovoltaïque professionnel avec la reprise de la société Sfeco spécialiste Photovoltaïque Électricité/Structure Grande Puissance…, explique Benjamin Martineau. En plein essor du photovoltaïque français, Sfeco est un bureau d’étude performant avec des équipes de poses aguerries à tout type de chantiers. »
Créée à Avignon en 2013 par Nicolas Mazieux, le groupe Sefco (8M€ de CA) réalise des prestations dans les domaines de la construction (charpente, couverture, bardage, étanchéité) et de l’énergie (électricité industrielle, photovoltaïque, isolation). Située au sein du Village des métiers, l’entreprise vauclusienne regroupe aujourd’hui près d’une soixantaine de collaborateurs et continue de recruter (3 postes à pourvoir actuellement).

Sefco est aussi intervenue au niveau de la réalisation de l’étanchéité et des fermetures de la tour Luma à Arles. © Sefco

Des chantiers de renom à travers toute la France
En 15 ans d’activité, Sefco est intervenu sur près d’une centaine de chantiers au niveau national en travaux neufs et rénovations. Parmi ces chantiers on peut notamment retenir ceux de la réalisation d’étanchéités et des fermetures de la tour Luma à Arles, la construction des ombrières photovoltaïques du parking longue durée P7 de la gare TGV d’Avignon-Courtine, la rénovation de la cave viticole de Rasteau, la construction d’un bâtiment de 243m2 à l’école Giono à Tarascon, la rénovation de la ferme aux crocodiles à Pierrelatte, l’extension du site Relais vert à Carpentras, la construction d’une centrale solaire à Beaucaire ou bien encore la rénovation d’étanchéité de la toiture de l’usine Airbus à Toulouse.
Plus près de nous, le groupe français d’agro-alimentaire a confié à Sefco la création d’une centrale photovoltaïque d’une capacité de 1,7 MWC sur le site de sa maison mère à Biars-sur-Cère dans le Lot.

L’école Giono à Tarascon. © Sefco

L


Vaucluse : le BTP va-t-il dans le mur?

Daniel Léonard vient d’être élu à la présidence de la Fédération départementale du Bâtiment et des Travaux Publics de Vaucluse. Il succède à Christian Pons, pour un mandat de 3 ans.Le nouveau président est administrateur depuis 2015 de la Fédération vauclusienne et président de la branche TP (Travaux publics) depuis 2019.

Outre les sujets d’actualité, crise de l’énergie, pénurie de matériaux, sa présidence s’articulera autour de 4 thématiques :

  • L’accent sur la formation dans les métiers du BTP, diplômants du CAP à l’ingénieur.
  • Le recrutement et les évolutions de carrières.
  • L’innovation et la technicité du BTP : environnement, numérique.
  • Le lien indissociable entre tous les acteurs de la filière : décideurs politiques, TPE, groupes nationaux, bâtiment, travaux publics, constructeurs, promoteurs, aménageurs

Une famille investie dans l’action syndicale depuis 4 génération
Daniel Léonard est le président de l’entreprise Midi Travaux basée à Cavaillon. Cette entreprise familiale fondée en 1946 compte 90 collaborateurs, spécialisée dans les travaux publics et agricoles : terrassement, VRD, nivellement, installation de systèmes d’éclairage public, assainissement.
En parallèle de ces activités historiques, les successeurs créent l’entreprise Gravisud en 1994 pour l’exploitation de carrières puis la gestion de leurs centres de recyclage basés à Cavaillon et Roussillon.
L’entreprise est investie dans l’action syndicale et la vie de la Fédération BTP 84 depuis quatre générations : José et Denis Léonard d’abord, Christian, Jacky et Daniel et aujourd’hui Agnès, Jacky et Daniel Léonard.

L.G.


Vaucluse : le BTP va-t-il dans le mur?

La start-up Algar s’adresse aux professionnels ayant besoin de simplifier leurs autorisations d’urbanisme.

Fondée en 2016, la start-up Algar est spécialisée dans la simplification et la gestion des procédures d’urbanisme auprès des professionnels et des particuliers. Afin de faire gagner en productivité les professionnels du secteur, la proptech française vient de lancer Algar Pro, un service de facilitation des procédures légales permettant aux propriétaires d’obtenir des autorisations d’urbanisme en ligne.

Prise en charge de l’intégralité du processus
La start-up prend en charge l’intégralité du processus : analyse des règlements d’urbanisme, la constitution du dossier, l’impression et l’envoi à la mairie. Le propriétaire a accès à un tableau de bord dédié, afin de suivre l’avancement de son dossier. Une fois l’accord de la mairie obtenu, le propriétaire reçoit son panneau réglementaire pour que les travaux puissent commencer.

La start-up agit sur 3 marchés
La start-up s’adresse principalement à 3 marchés ayant besoin d’obtenir des autorisations d’urbanisme :
● Les constructeurs de maisons individuelles (de 10 à 8 000 maisons par an) qui souhaitent externaliser tout ou une partie de la gestion des procédures de permis de construire.
● Les enseignistes et les professionnels de la signalétique : Que ce soit pour un changement de façade, apposer une vitrophanie en extérieur ou encore installer une enseigne il est obligatoire d’en faire la demande auprès de la mairie.
● Les installateurs photovoltaïques confrontés à une explosion de la demande dans un contexte de crise énergétique et plus globalement environnementale. Sans autorisation d’urbanisme ils ne peuvent pas procéder à l’installation des panneaux solaires ni les raccorder au réseau.

Un site pratico-pratique
Sur le site Algar,l’ensemble des informations renseignent très précisément sur : ‘Tout savoir sur le permis de construire ; réaliser un plan de situation, réaliser un plan de masse ; un plan de coupe ; un plan de façade.
Obtenir un permis de construire ; déclaration préalable de travaux ; Comprendre et calculer la surface plancher ; Comprendre et calculer l’emprise au sol ; le guide du permis de construire en 6 questions-réponses.
Le plan local d’urbanisme (PLU) ; la zone urbaine/ agricole du PLU ; Contester un permis de construire ; modifier un permis de construire ; les délais d’instruction ; le refus de permis de construire. Construire une piscine ; un garage ; aménager les combles avec un permis de construire. Le recours à un architecte ; La division parcellaire ; Comment calculer sa surface taxable ; la taxe d’aménagement.

Du côté des pros ?
On passera par le Suivi et les notifications, l’assistance, le stockage des documents ; la gestion multi-projets ; les relances automatiques, le dépôt des dossiers, le mandat numérique.

A qui s’adresse Algar Pro ?
Aux entreprises du bâtiment ; d’aménagement extérieur ; aux enseignistes ; architectes d’intérieur ; courtiers en travaux ; Maîtres d’œuvres ; Commerces et restaurants…

Algar et Madagascar
En 2019 une entreprise Malgache propose ses services de dessins 2D/3D, à Algar, pour l’élaboration des dossiers d’autorisation d’urbanisme. Ça tombe bien puisque Algar n’arrive pas à uniformiser la production de plans auprès de leurs dessinateurs indépendants. Le partenaire Malgache constitue une équipe de 10 puis 40 dessinateurs complétée d’un process de production et d’industrialisation des méthodes. Désormais Algar travaille en partenariat avec cette entreprise malgache et contribue à une collaboration vertueuse.

Aurélien de Nunzio

Le mot du décideur
“Après nous être concentrés sur le marché des particuliers, nous avons décidé de lancer Algar Pro à destination des professionnels relate Aurélien de Nunzio, fondateur et dirigeant d’Algar. Pour le moment, nous attaquons certains marchés stratégiques, mais notre service répond aux besoins de nombreux professionnels. Notre plateforme leur permet de gagner énormément de temps, de fluidifier leurs process et d’accélérer leur digitalisation notamment grâce à la dématérialisation.”

Pour la petite histoire
Aurélien de Nunzio a créé ‘Permettez-moi de construire’ devenu Algar en 2017, durant ses études en Économie de la construction lorsqu’il a réalisé que l’obtention des autorisations d’urbanismes représentait un des obstacles majeurs à la réalisation des projets d’habitat. L’idée était apparue en 2014, durant ses études et alors qu’il se lance sur le marché en freelance. En 2016 il est rejoint par Aurélien, en 2017 les premiers investisseurs apportent 400 000€ auprès du fonds Finovam-Gestion. En 2018 l’accélération de l’offre se fait auprès du particulier. En 2019 les investisseurs renouvellent leur confiance et Permettez-moi de construire lève 1M€ pour accélérer sa croissance.

En 2021, EDF entre dans le capital d’Algar
Depuis 2014 ‘Permettez-moi de construire’ devient en 2021 Algar et développe de nouvelles offres pour les professionnels. EDF entre au capital pour l’accompagner dans son expansion. C’est ainsi qu’Algar lève 3,2M€ auprès d’EDF, ses investisseurs historiques et les Business angels.

En savoir plus sur Algar
Fondée en 2016 par Aurélien De Nunzio, rapidement rejoint par Maxime Coucke, la start-up Algar (ex-Permettez-moi de construire) a été créée pour aider les particuliers à réaliser les projets d’habitat, en offrant un service de facilitation des procédures légales d’urbanisme, et 100 % en ligne. La start-up prend en charge l’intégralité du process : analyse des règlements d’urbanisme, constitution du dossier, impression et envoi à la mairie. Le propriétaire a accès à un tableau de bord dédié, lui permettant de suivre l’avancement de son dossier. Une fois l’accord de la mairie obtenu, le propriétaire reçoit son panneau réglementaire pour que les travaux puissent commencer. En cinq ans d’existence, la start-up a déjà permis à plusieurs milliers d’habitants de concrétiser leurs projets.
Plus d’informations sur : www.algar.co
MH


Vaucluse : le BTP va-t-il dans le mur?

NGE –Groupe Français de bâtiment et de travaux publics- et Pôle emploi Provence-Alpes-Côte d’Azur ont conclu une convention visant à promouvoir les métiers du BTP et à satisfaire les besoins en recrutement. 

L’opération a commencé en avril 2022, avec la mise en place d’une conseillère entreprise référente de Pôle emploi pour l’ensemble du groupe. La professionnelle intervient également au sein de l’école interne CFA de NGE pour conseiller les apprenants en lien avec l’équipe pédagogique. Dans le détail ? Elle contribue au sourcing des candidats dans le cadre d’un préapprentissage ou d’une préparation opérationnelle à l’emploi et assure la gestion des offres et le suivi pour les besoins locaux.

Le BTP ? Des métiers en tension
« Nous avons de tels besoins en recrutement -4000 personnes/an- que nous devons innover, imaginer d’autres façons de collaborer avec les acteurs locaux de l’emploi. Nous avons, avec Pôle emploi, défini les missions de la personne facilitatrice qui travaille directement en prise avec nos équipes recrutement et formation. On gagne en efficacité et en qualité,» détaille Bruno Pavie, directeur des ressources humaines NGE.

Projet d’entreprise éphémère
NGE et Pôle emploi proposent également aux jeunes demandeurs d’emploi orientés BTP de s’associer pour créer une entreprise où les compétences de chacun sont utilisées pour chercher collectivement un emploi. Si les recherches se font auprès de NGE elles s’adressent aussi à toutes les entreprises du BTP du territoire recherché.

Un exemple ?
«Nous avons notamment mis en place avec la CCI d’Arles et son groupe BTP un dispositif dédié aux jeunes du pays d’Arles pour qu’ils reçoivent une formation via le CFA de NGE, relate Pascal Blain, directeur régional de Pôle emploi. En fonction de l’assiduité des stagiaires et de leurs appétences pour les métiers du BTP, un emploi leur a été proposé. Plusieurs entreprises de BTP de la région se sont ralliées à ce dispositif. Là, nous allons un cran plus loin avec ces expérimentations. Les résultats de ces actions pourront servir à toute la filière BTP de la région.» 

NGE crée une activité ‘Paysages’ qui sera intégrée aux 13 régions multimétiers du groupe.

Ce développement répond aux préoccupations environnementales et vise à favoriser la
renaturation des espaces urbains : désimperméabilisation des sols, création d’ilots de fraîcheur grâce à la réintroduction et l’entretien de la nature dans les villes.

Une activité connexe
D’autant que l’aménagement paysager s’intègre aux projets de construction, de réhabilitation et d’entretien d’infrastructures que le groupe assure déjà pour les collectivités locales et au moyen des contrats à bons de commande.

Un outil de croissance du Ca et d’embauche
«L’aménagement du cadre de vie est une préoccupation des collectivités de plus en plus présente. Pour nous, cela représente un nouveau relais de croissance avec l’objectif à 3 ans de recruter 300 personnes et de réaliser un chiffre d’affaires de 40 à 50M€,» a souligné Stéphane Perez, directeur général délégué de NGE.

Objectifs
A court terme, l’objectif pour le Groupe est de structurer et d’étendre son offre aux 13 Régions en France via une croissance organique, externe, avec, à la clef, des recrutements. D’ores et déjà, deux Régions sont concernées : le Grand Est et Bretagne Pays-de-Loire.

Au 1er trimestre 2022
DHR, entreprise du paysage située à Moulins-lès-Metz, a rejoint le Groupe et vient ainsi s’ajouter à la palette métiers de la Région Grand Est du groupant, accédant à des marchés plus importants. Un établissement NGE Paysages a d’ailleurs été créé en Bretagne Pays-de-Loire qui proposera ses services d’aménagement paysager à Nantes et à Angers. NGE recrute actuellement 1036 collaborateurs. Toutes les opportunités ici.

A propos du groupe NGE  
NGE créé, construit et rénove les infrastructures et les bâtiments territoriaux en France et dans le monde où œuvrent 16 000 salariés participant à la réalisation d’un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros. NGE est une entreprise française indépendante gravitant autour des métiers du BTP tels que la construction de grandes infrastructures et de projets urbains ou de proximité dans 17 pays. Le groupe conduit 10 000 chantiers par an, possède 100 implantations et 60 filiales.

Travaux NGE DR

https://echodumardi.com/tag/btp/page/2/   1/1