Une veillée de Noël provençale improvisée à Bonnieux
Pour prolonger les festivités de fin d’année, Gilbert Chiron, conteur dans le groupe des ‘conteurs du Trac‘ proposera un spectacle créé par Martine Deval, ce jeudi 4 janvier à Bonnieux.
Il raconte des histoires en français et en provençal qui parlent des villages de Provence, de leurs habitants, des bêtes et même du loup qui est revenu dans les montagnes. À Bonnieux, il racontera une veillée de Noël provençale improvisée. Un goûter sera offert par l’office de tourisme Pays d’Apt Luberon à l’issue du spectacle.
Une veillée de Noël provençale improvisée à Bonnieux
Ce jeudi 28 décembre, la commune de Bonnieux va accueillir le spectacle sur échasses ‘Les féériques’, proposé par la compagnie Les Échalas. Pendant 1h30, des échassiers vont déambuler dans les rues du village perché situé au cœur du Luberon.
Les blancs lumineux, accompagnés de bulles de savon géantes et de jongleries, apporteront une atmosphère douce, magique, joyeuse et lumineuse qui émerveillera le public. Du vin chaud et des friandises de Noël seront proposés à l’issue de l’événement sur la Place Gambetta. L’occasion de prolonger la magie des fêtes de fin d’année et de passer un moment convivial entre Noël et le jour de l’An.
Jeudi 28 décembre. 17h30. Départ de la mairie. 3 Rue Jean Baptiste Aurard. Bonnieux.
V.A.
Une veillée de Noël provençale improvisée à Bonnieux
Chaque année depuis 10 ans, la commune de Bonnieux accueille le Salon de la gastronomie au mois de novembre. Cette année, il aura lieu les samedi 4 et dimanche 5 novembre à la Maison du livre et de la culture. Pour cet anniversaire spécial, l’événement se clôturera avec un menu 5 étoiles préparé par six chefs.
Le week-end du 4 et du 5 novembre, la Maison du livre et de la culture va se transformer en halles où les visiteurs pourront déguster, acheter, profiter de démonstrations de cuisine et de pâtisserie, mais aussi participer à des ateliers ainsi qu’à une tombola. Une grande nouveauté cette année, pour fêter les 10 ans : un menu 5 étoiles préparé par six chefs de renom.
Des produits français d’exception ainsi que des produits typiques de la Provence seront mis en lumière lors de cet événement. Ravioles de Royans, Saint-Nectaire, champagne, vins d’Alsace, châtaigne, Comté du Jura, huîtres, charcuterie des Vosges, ou encore armagnac, il y en aura pour tous les goûts.
Pour clôturer cette 10ᵉ édition du Salon de la gastronomie, un menu 5 étoiles sera préparé à 12 mains par Michel Meissonier, maître cuisinier de France, Xavier Mathieu, chef du Phébus à Joucas, Christophe Bacquié, chef au Mas des Eydins à Bonnieux, Noël Bérard, chef à Capelongue à Bonnieux, Philippe Parc, champion du Monde de Pâtisserie et Alain Bouchard, maître artisan pâtissier. Pour participer à ce repas d’exception, il faut réserver auprès de la Maison du livre et de la culture au 04 90 75 81 30. Le menu est au prix de 150€, champagne et vin compris.
Samedi 4 novembre de 10h à 22h et dimanche 5 novembre de 10h à 18h. Maison du livre et de la culture. Avenue Aristide Briand. Bonnieux.
V.A.
Une veillée de Noël provençale improvisée à Bonnieux
Le jeudi 28 septembre dernier, Cap Luberon, pôle intercommunal de service aux entreprises du Pays d’Apt, a organisé la 4ᵉ édition de sa ‘Rencontre entrepreneur & territoire’. C’est au nouveau centre d’art de la Fondation Blachère, à Bonnieux, que se sont réunis chefs d’entreprises, partenaires économiques, élus et représentants de l’État.
Se réunir, partager et se cultiver. Ce sont les trois maîtres-mots qui pourraient caractériser la 4ᵉ édition de la ‘Rencontre entrepreneur & territoire’ organisé par Cap Luberon le jeudi 28 septembre. 110 chefs d’entreprises, partenaires économiques, élus et représentants de l’État ont pu découvrir les œuvres d’art contemporain africain de l’exposition ‘Chimères’ proposée par la Fondation Blachère au sein de ses nouveaux locaux, dans l’ancienne gare de Bonnieux.
« Ce rendez-vous annuel est un moment précieux durant lequel on peut se réunir, partager des idées, ainsi que nos expériences et réfléchir ensemble à l’avenir de nos entreprises, de nos secteurs d’activité, et du développement économique de notre beau territoire », a énoncé Lisa Teissier, chargée du développement, de la promotion économique et du commerce à la communauté de communes Pays d’Apt Luberon. Le ton de la soirée est donné, l’heure est au partage.
Un rendez-vous à la Fondation Blachère
Si cette rencontre annuelle entre les chefs d’entreprises du Pays d’Apt a pour objectif de mettre en lumière la richesse économique du territoire, la richesse culturelle a également été mise en avant lors de la soirée. « On est très fiers d’avoir accueilli la Fondation Blachère sur la commune de Bonnieux, non seulement pour l’accès à la culture, mais aussi pour le patrimoine », a affirmé Pascal Ragot, maire de Bonnieux. Pour rappel, la Fondation Blachère est la fondation de l’entreprise Blachère illumination. C’est l’une des premières fondations d’entreprise de France, et la première de Vaucluse.
Les invités ont donc pu découvrir la première exposition de la Fondation depuis son déménagement, ‘Chimères’, qui sera en place jusqu’au 18 novembre prochain. « On offre une nouvelle façon de voir un centre d’art contemporain, a expliqué Christine Allain-Launey Blachère, directrice de la Fondation. Ce nouvel espace permet plus de passages naturels que l’ancien dans la zone industrielle d’Apt, c’est un véritable succès puisqu’on a doublé le nombre d’entrées. » Ainsi, la Fondation Blachère, et plus généralement l’accès à l’art, représente un véritable atout pour le département et le Pays d’Apt. « L’objectif est de faire émerger tous les talents du territoire, on en a énormément, et si en plus on a au niveau culturel des lieux comme celui-ci, ça promet un avenir radieux », a ajouté Pascal Ragot.
Une soirée sous le signe du témoignage
Que serait une ‘Rencontre entrepreneur & territoire’ organisée par Cap Luberon sans le témoignage d’un chef d’entreprise ? Cette année, c’est Valérie Panagiotis-Vausselin qui a été choisie pour partager son histoire entrepreuneuriale. La co-fondatrice d’Aroma-Zone, entreprise pionnière dans la commercialisation d’ingrédients naturels pour la réalisation de cosmétiques et produits d’hygiène qui possède deux sites en Vaucluse, à Cabrières d’Avignon et à Châteauneuf-de-Gadagne, a raconté comment elle a fait de sa passion pour les plantes et leurs bienfaits son activité principale.
C’est aux côtés de sa sœur Anne-Cécile Vausselin, avec le soutien de leur père Pierre Vausselin, que Valérie a développé l’aventure Aroma-Zone, qui l’a portée pendant une vingtaine d’années. « Aroma-Zone n’a pas été pensé comme une entreprise, nous n’avions aucun business plan », a-t-elle expliqué. Le projet naît en 1999 avec la montée d’internet, sur lequel les deux sœurs créent un site autour de leur passion pour les plantes, avant d’en faire un site de vente en ligne l’année suivante, tout en gardant le côté ‘blog’, avec toujours beaucoup d’informations sur chaque produit, beaucoup de rigueur scientifique et en proposant le paiement sécurisé en ligne. Trois principes fondamentaux qui ont été élevés au rang de valeurs plus tard, quand l’entreprise a pris de l’ampleur, et qui gardent une importance capitale aujourd’hui.
Lors de cette première année de vente, Aroma-Zone réalise un chiffre d’affaires de 2000€. En 2004, ce dernier monte à 200 000€, et vient la question pour les deux sœurs d’en faire leur activité principale. C’est en Vaucluse, à Mallemort-du-Comtat, qu’elles décident de s’investir totalement dans le projet, puisque le département présente une grande praticité logistique. En 2009, le chiffre d’affaires atteint 8M€, puis 30M€ en 2014, avant de s’élever à 66M€ en 2018. De là vient l’envie de se développer à l’international. Pour ce faire, les deux fondatrices décident de s’associer à la société d’investissement Eurazeo en 2021, à qui elles cèdent une grande majorité de leur entreprise. Une nouvelle équipe de direction est recrutée la même année, Valérie et Anne-Cécile quittent leur poste opérationnel mais restent actionnaires de l’entreprise.
Aujourd’hui, Aroma-Zone, ce sont plus de 500 personnes dont une majorité en Vaucluse, et un chiffre d’affaires qui devrait dépasser les 100M€ en fin d’année. De son côté, Valérie continuer d’exploiter sa passion pour la nature, ainsi que sa passion entrepreneuriale, avec son mari, avec qui elle tient aujourd’hui le Domaine de la Citadelle à Ménerbes.
Cap Luberon accompagne les entreprises dans leur développement
Après le témoignage de Valérie Panagiotis-Vausselin, duquel chacun est sorti inspiré et motivé, l’heure a été aux remerciements, mais aussi au rappel des engagements de Cap Luberon. Le vice-président en charge du développement économique de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon Patrick Merle a tenu à mettre en lumière les personnes qui s’occupent du développement économique du territoire. « Ce genre d’événement ne peut pas s’organiser sans Lisa Teissier, Julia Guasp, et Christelle Gay, qui sont indispensables pour faire le lien entre les entreprises et la communauté de communes », a-t-il affirmé.
Dans le même objectif, ce sont ensuite les entrepreneurs du territoire qui ont été mis en avant. « Votre présence ici est la preuve de votre attachement au territoire et à votre participation à son développement économique », a conclu Christelle Gay, directrice du pôle aménagement et développement économique de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon. Elle en a également profité pour rappeler que Cap Luberon a obtenu le label ‘Sud Labs’, qui lui permet d’enrichir ses offres d’accompagnement des entreprises, notamment dans leur transition numérique.
Une veillée de Noël provençale improvisée à Bonnieux
La Région Sud répond à l’appel du Président de la République concernant la fragilité du patrimoine religieux et vient de débloquer 2,7 millions d’euros pour l’année 2024 qui iront directement en faveur de la rénovation de ce patrimoine, ainsi que du petit patrimoine rural. « Nos églises, notre patrimoine religieux, c’est l’histoire, les racines et la vie de nos territoires », a déclaré Renaud Muselier, président de la Région
Dès le 26 octobre prochain, plusieurs édifices de la région se verront attribués une aide pour effectuer des travaux. Dans le Vaucluse, l’église haute Saint-Gervais et Saint-Protais, classée Monument historique, à Bonnieux, va recevoir 215 940 € afin de restaurer son intérieur.
V.A.
Une veillée de Noël provençale improvisée à Bonnieux
Cette année, la Fondation Blachère fête ses 20 ans. L’occasion de prendre un nouveau départ en déménageant de la zone industrielle d’Apt et pour s’installer dans un nouveau lieu davantage bucolique au cœur du Luberon : la Gare de Bonnieux. Encore en travaux, le nouveau centre d’art accueillera le public pour sa première exposition ‘Chimères’ le vendredi 30 juin prochain.
Au détour d’une petite rue à l’entrée de Bonnieux, tronçonneuses, ponceuses et rouleaux à peinture s’affairent à redonner un coup de jeune à l’ancienne gare de la commune. Pour cause, la Fondation Blachère a fermé les portes de son centre d’art d’Apt, où elle a œuvré durant les vingt dernières années, pour emménager dans un nouveau lieu. Ce dernier, encore en travaux, sera accessible au public dès le vendredi 30 juin.
« Ce nouveau lieu s’accompagne d’une nouvelle démarche, celle d’accueillir un public plus large, de touristes notamment, mais pas seulement, aussi de Vauclusiens qui aiment faire du tourisme local », dévoile Christine Allain-Launay Blachère, directrice de la Fondation. La zone industrielle d’Apt n’étant pas idéale au niveau de l’emplacement, la Fondation cherche un nouveau centre d’art où poser ses valises depuis plusieurs années. La Gare de Bonnieux s’est libérée. C’est l’endroit rêvé.
Un nouveau lieu différent mais inspiré de l’ancien
S’il fallait oser s’aventurer dans la zone industrielle à Apt, la Gare de Bonnieux, elle, va être beaucoup plus commode d’accès. D’une part, elle est proche de la D900, qui relie Apt à Avignon, mais elle est aussi située à côté de la véloroute. Contrairement à celui d’Apt, le centre d’art de Bonnieux offre une vue imprenable sur la nature, au cœur du Luberon. Ainsi, la Fondation s’attend à recevoir un public assez diversifié.
« On va pouvoir toucher un public qui ne s’attend pas du tout à trouver de l’art contemporain africain ici. »
Christine Allain-Launay Blachère
« Le centre d’art d’Apt était très beau déjà, on s’en est inspiré, tout en voulant proposer quelque chose de différent », explique la directrice. Si à Apt, il n’y avait qu’une grande salle d’exposition, le nouveau centre d’art lui, en propose trois. La Fondation a désormais la possibilité de proposer différentes ambiances pour une même exposition. Le public pourra donc vagabonder parmi les œuvres dans un espace de 500 m2, c’est 80 de plus que l’ancien lieu.
3 millions d’euros. C’est la somme qui a été dépensée pour acheter la Gare de Bonnieux, mais aussi y faire les travaux. Une opération supervisée par l’architecte parisienne Zette Cazalas, du cabinet Zen+dCo. Ces travaux ont commencé en février dernier et devraient s’achever dans les prochaines semaines, juste avant l’ouverture officielle le 30 juin. Le public pourra alors retrouver ce lieu culturel incontournable du pays d’Apt.
L’un des deux bâtiments qui composent la Gare de Bonnieux, où seront exposées les œuvres. DR
Entre tradition et nouveauté
La Fondation renouvelle certains éléments de son ancien centre d’art comme son incontournable boutique d’artisanat africain. Deux grands voyages sont organisés chaque année pour découvrir un pays, acheter des pièces d’artisanat local, et nouer des liens avec les artisans de façon à pouvoir continuer à acheter chez eux. Cette boutique de commerce équitable n’a pas volonté à dégager du profit pour la Fondation Blachère, mais elle permet de soutenir les artisans africains et de faire vivre 150 familles en Afrique. La Fondation existant grâce à l’aide de Blachère Illuminations, il y aura forcément un coin pour les guirlandes. Les jardins, eux aussi, seront aménagés avec des sculptures.
Cependant, avec ce nouveau lieu, la Fondation souhaite également développer de nouveaux projets, toujours en lien avec la culture et l’Afrique. Pour l’instant, rien n’a été décidé mais l’organisme devrait se rapprocher du Département de Vaucluse et de la Région Sud afin de proposer de nouvelles activités culturelles au public au sein de ses espaces. Ce qui est certain, c’est que la Fondation Blachère va continuer de mettre l’art contemporain africain en lumière.
Une passion inchangée pour l’art africain
Une seule chose ne change pas entre l’ancien centre d’art et le nouveau : l’art contemporain africain. Jean-Paul Blachère, fondateur de l’entreprise Blachère Illuminations et de la Fondation Blachère, voyageait beaucoup en Afrique. Un jour, il est revenu inspiré d’une visite d’un atelier avec des artistes sénégalais et il a souhaité leur offrir un premier tremplin muséal en France. De là est née la Fondation Blachère, il y a 20 ans de cela.
Il y a deux décennies, il y avait cette volonté de promouvoir des artistes et jeunes talents africains sur la scène européenne. Aujourd’hui, cette volonté réside toujours, même si l’art contemporain africain a su se faire sa place depuis. « Mon père a été un précurseur, affirme la Christine Allain-Launay Blachère. Depuis quelques années, davantage de personnes s’intéressent à cet art. Le travail effectué avant cela est très valorisant aujourd’hui car on a plus de 2000 œuvres dans la collection. »
Un art qui parle à tout le monde
Avec ce nouveau centre d’art situé à Bonnieux, la Fondation Blachère espère toucher un public encore plus large. « L’art contemporain africain s’adresse à tous, pas besoin d’avoir les explications à côté comme on peut le voir dans la plupart des expositions parce qu’il y a un sens esthétique très fort, un message profond, et un aspect très authentique et sincère », développe la directrice.
« Nous ne sommes pas des intellectuels de l’art contemporain africain, on choisit les artistes et les œuvres avec le cœur et un peu par instinct. »
Christine Allain-Launay Blachère
Depuis la pandémie, la Fondation Blachère n’organise plus que deux expositions par an au lieu de trois. Pour chacune d’entre elles, elle souhaite créer une rencontre entre les œuvres, entre les artistes, entre les artistes et le public, mais aussi entre les émotions de chacun.
La Fondation ne compte pas élargir ses horizons et aller en dehors des frontières africaines. « C’est plus amusant de jouer dans un terrain de jeu contraint, que dans l’univers des possibles, qui, en matière d’art plastique, est vraiment immense », affirme Christine Allain-Launay Blachère. L’art contemporain africain restera donc l’ADN de la Fondation Blachère.
L’exposition inaugurale
Pour marquer le coup et inaugurer le nouveau centre d’art comme il se doit, la Fondation va proposer une nouvelle exposition intitulée ‘Chimères’, qui sera en place jusqu’au 18 novembre prochain. Une exposition inspirée par le premier prix de sculpture remporté par un artiste de la Fondation à la Biennale internationale de sculpture de Ouagadougou au Burkina Faso. Cet artiste, c’est Oumar Ball, qui a reçu le premier prix en 2021 pour sa sculpture ‘Chimère’, qui sera exposée à la Gare de Bonnieux dès le 30 juin.
« C’est une première exposition lourde de sens car en changeant de lieu, et plus généralement en faisant vivre une fondation, on court un peu après des chimères. »
Christine Allain-Launay Blachère
Vingt-trois artistes de tout le continent africain, dont sept qui sont en résidence, ont contribué à cette exposition en créant des chimères figuratives et d’autres plus conceptuelles. Parmi eux, des noms déjà connus de la Fondation comme Barbara Wildenboer d’Afrique du Sud, Joël Andrianomearisoa de Madagascar, ou encore l’artiste sénégalais Fally Sene Sowe.
Le public pourra ainsi découvrir les œuvres exposées dans trois salles. La première salle sera destinée aux grandes sculptures et installations, elle sera travaillée comme celle d’Apt, c’est-à-dire qu’on entre dans un bloc noir, seules les œuvres sont illuminées pour créer une ambiance très intimiste. La deuxième salle sera réservé aux peintures et photographies. Les œuvres de la troisième salle, à l’étage, seront quant à elles exposées à la lumière naturelle.
Affiche de l’exposition, avec l’œuvre ‘Chimère’ d’Oumar Ball.
Une veillée de Noël provençale improvisée à Bonnieux
Mercredi 15 mars, une cinquantaine de jeunes de 7 à 14 ans des centres de loisirs Bosque (Apt), Lou Pasquié (Roussillon) et du groupe judo de Coallia Tourville (IME Apt), ont participé à une action de nettoyage des berges de la rivière Calavon-Coulon au lieu-dit La Pérussière à Bonnieux. Un important volume de déchets divers, à dominance plastique, a pu ainsi être extirpé.
Le Calavon-Coulon, rivière méditerranéenne alternant de faibles débits en été et de potentielles crues automnales, reste très sensible aux diverses pollutions. Depuis 1993 et la mise en œuvre d’un schéma d’aménagement et de gestion des eaux, une amélioration certaine de la qualité des eaux de la rivière est observable. Malheureusement, la crue de 2019 est venue impacter une bonne partie du linéaire de la rivière, avec de nombreux déchets jonchant les berges et se mêlant à la végétation.
Au printemps 2021, le réseau Luberon jeunesse (réseau des centres de loisirs du territoire du Parc) avait mené une première action de nettoyage. Dans cette continuité, le Parc du Luberon a mobilisé les centres de loisirs Bosque (Apt), Lou Pasquié (Roussillon) et le groupe judo de Coallia Tourville (IME Apt), afin de programmer une journée de nettoyage sur un secteur particulièrement impact au lieu-dit La Pérussière (commune de Bonnieux).
« Ça fait longtemps que je voulais faire un travail utile comme celui-là »
Le 15 mars, une cinquantaine d’enfants et leurs encadrants, accompagnés par deux agents du parc, se sont ainsi relayés sur cette zone pour ramasser et trier les différents déchets délaissés par la rivière lors de sa dernière crue. Il s’agissait pour les enfants de s’organiser en équipe, coopérer pour extirper du sol et des branchages les déchets les plus lourds, pour retirer plus de 3m3 de déchets plastiques d’origines diverses, pneus ou autres déchets métalliques…
Les enfants ont pu exprimer leurs réflexions sur l’environnement et son respect : « Il y a des personnes qui abîment le monde » ; « Heureusement, on est beaucoup pour réparer ça » ; « Ça fait longtemps que je voulais faire un travail utile comme celui-là ». Cette journée a également été l’occasion de rencontrer et d’observer d’autres habitants de ces milieux : crapauds, insectes larvés, vols de milans noirs ou d’une canne avec son canard annonçant le printemps.
De nouvelles journées, ouvertes à un plus large public, seront prochainement organisées afin de continuer à nettoyer ce secteur.
Une veillée de Noël provençale improvisée à Bonnieux
Au début du mois de décembre, les élus du territoire Luberon-Lure se sont donnés rendez-vous à Bonnieux pour assister à un séminaire sur le thème ‘Changement climatique : comment l’atténuer, comment adapter mon territoire ? Des solutions existent !’
Organisé par le Parc naturel régional du Luberon et le Réseau des Parcs naturels régionaux de Paca, cet événement avait plusieurs objectifs : apporter une meilleure connaissance de l’impact du changement climatique localement, donner des clés et des outils aux élus du territoire afin de mieux anticiper, atténuer et s’adapter aux conséquences du changement climatique par des actions identifiables et reproductibles.
La journée s’est divisée en deux parties. La matinée a été rythmée par plusieurs présentations sur la notion de changement climatique, pour connaître les solutions d’atténuation et d’adaptation, et les solutions fondées sur la nature. L’après-midi, quant à lui, a laissé place aux échanges et aux visites du projet de chaufferie biomasse et de réseau de chaleur pour les bâtiments communaux, et de la cour d’école de Bonnieux qui a été désimperméabilisée et végétalisée.
Pour en savoir plus sur les présentations et les intervenants, cliquez ici.
V.A.
Une veillée de Noël provençale improvisée à Bonnieux
Denis Brihat, le maître de l’argentique, le poète de la nature propose de retrouver une partie de son travail dans ‘Les métamorphoses de l’argentique’, nouvelle édition. Les photographies et les textes sont du grand photographe, j’ai hésité à dire peintre tant ses œuvres sont exquises. L’ouvrage, qui présente 120 tableaux photographiques de la fin des années 1960, dont chacun a nécessité entre une et plusieurs semaines de travail, est à commander ici.
Le courage d’une autre vie Denis Brihat fut très tôt repéré par de grandes agences parisiennes de photographes –Rapho- tourna le dos à la presse –il ne voyait pas d’intérêt à photographier les rouleaux des manuscrits de la Mer morte- , arpentant sans-le-sou la Provence. L’artiste qui préférait révéler les miracles de la nature au sensationnel se tailla une solide réputation internationale, alors que paradoxalement il vécu toute sa vie et en toute simplicité dans un minuscule village du Luberon.
Quelque part à Bonnieux Et la consécration vint très vit avec des œuvres recherchées dans le monde entier et exposées dans les plus grands musées tels Le Musée des Arts décoratifs de Paris (1965) et au MoMa de New-York (1967). Ses amis comme Doisneau et Cartier-Bresson viennent même le visiter, curieux de comprendre sa façon de vivre, parce qu’à Paris on parle de lui comme d’une curiosité. Il a tourné le dos à un avenir tout tracé pour fureter en vélomoteur dans les petits villages provençaux et continue de fournir en images bucoliques l’agence, et contribue à nourrir la légende aux antipodes de la vie parisienne.
François Cance président d’Artothèque et ami de toujours, Denis et Solange Brihat dans l’atelier de Bonnieux Copyright Mireille Hurlin
Sous la lumière rouge, une pointe de couleur signe ses œuvres Alors que Kodak sort des couleurs criardes –on dirait Pop aujourd’hui-, Denis Brihat explore les virages au chlorure d’or pour une couleur orangée à pourpre ; au Sulfocyanure d’ammonium, de l’acide tartrique et du chlorure de sodium pour le bleu allant jusqu’au vert ; au sélénium pour les tonalités violacée à jaune- et du sulfate de cuivre pour aller du brun chaud au rouge clair. Le chlorure d’argent, en grignotant la gélatine fait scintiller un cerisier au milieu d’un verger et cela a quelque chose de magique. Le peintre photographe créé patiemment méthodes et palettes.
Il enseigne ses trouvailles On vient de très loin pour ses master-class, mêmes si elles ne portaient pas ce nom à l’époque. Comble du bonheur ses clichés et couleurs, classiques, indémodables, sensuels et impertinents résistent au temps comme une valeur sûre. Le maître a cessé d’opérer au labo en 2012. Il continue de vivre à Bonnieux et reste émerveillé par son potager où ses muses continuent de frôler sa silhouette un peu courbée et caressent la barbe blanche de l’enfant terrible qui ne voulut pas faire les grandes écoles comme l’enjoignaient ses parents. «Je me suis trouvé en faisant de la photographie, c’est elle qui m’a sauvée.» le petit parigot n’a jamais regretté la capitale où il avait grandi et s’est constitué un solide réseau d’amis sur les terres arides du Luberon. L’homme qui se plongeait dans la tendre écriture de Pagnol et Giono a construit sa vie comme il l’entendait, entre poésie et humanisme.
Oignon Copyrigh Denis Brihat
Les infos pratiques ‘Les métamorphoses de l’argentique’, nouvelle monographie de Denis Brihat, maître français de l’expérimentation argentique. Nouvelle édition enrichie de la traduction en anglais des notes de Denis Brihat.
Cet ouvrage met en lumière, à travers plus de 120 photographies réalisées depuis la fin des années 1960, la démarche de ce grand artiste, indissociable de ses choix de vie. Il permet une immersion dans un univers de recherches qui, année après année, création après création, donne à Denis Brihat une place rare dans l’histoire de la photographie. Les textes qui les accompagnent, issus de la retranscription d’enregistrements d’entretiens inédits avec le photographe, révèlent des connaissances exceptionnelles, à la valeur patrimoniale inestimable.