Au moment où la flotte alliée libère ses vagues d’assaut amphibies sur les plages de la côte d’Azur le 15 août 1944 entre Saint-Raphaël et les îles du Levant, plusieurs opérations aériennes se déroulent le long du Rhône pour détruire les ponts qui ont résisté aux précédents raids. Ainsi, les villes d’Arles, Aramon et Montfaucon sont attaquées par de petites vagues de bombardiers moyens de la 12th Air Force composées d’unités équipées de bombardiers bimoteurs B-25 Mitchell et B-26 Marauder. Montfaucon constitue un objectif de premier ordre car au-delà du pont ferroviaire qui franchit le Rhône, elle abrite un important relais de communications allemandes couvrant la vallée du Rhône.
Vers 13h00, une formation de B-25 Mitchell du 321st Bomb Group en provenance de Corse bombardent le pont ferroviaire de Montfaucon. L’objectif est totalement noyé sous la fumée.
Quelques heures plus tard, ce sont des B-26 Marauder du 17th Bomb Group venant de Sardaigne qui bombardent le pont routier d’Aramon en deux vagues de 18 et 17 appareils. La précision n’est pas très bonne, mais les services de renseignement américains relèvent près de 86 impacts dans la zone de la cible et confirment que le pont est bel et bien détruit.
A peine quelques minutes plus tard, c’est au tour d’une trentaine de B-26 du 320th Bomb Group en provenance également de Sardaigne depuis leur base de Decimomanu, qui se présentent sur Arles à 16h11. Leur cible n’est autre que le pont routier de Trinquetaille. L’autre pont qui relie la voie ferrée d’Arles à Lunel a, quant à lui, été précédemment détruit le 6 août par les B-26 de l’Armée de l’Air française des groupes Maroc (1/22), Gascogne (1/19) et Bretagne (2/20). La précision du bombardement est optimale et le pont est détruit.
Au cours de cette journée historique du Débarquement en Provence, les bombardements des ponts sur le Rhône sont un succès et vont contribuer à couper les voies de repli à l’armée allemande. Forcée de battre en retraite dans la précipitation face à l’importance des troupes alliées et ne disposant plus que d’un seul axe Sud-Nord dans la vallée du Rhône, les colonnes allemandes vont devoir s’entasser sur la célèbre Route Nationale 7 qui va devenir leur tombeau.
Les chasseurs-bombardiers P-47 de la 1st Tactical Air Force vont se livrer à une véritable curée en mitraillant ces colonnes où ils vont semer la terreur. Des centaines de véhicules et des tonnes de matériel vont être détruits et abandonnés le long des routes, poussés et jetés à la hâte dans les talus, avec l’ultime espoir de pouvoir parvenir à échapper aux appareils alliés et réussir à s’exfiltrer de cette souricière.
Grégory Pons
Sources : Archives du 17th Bomb Group et Bulletin des Amis du Vieil Arles n°147 Décembre 2010
(Inédit) Il y a 80 ans, les bombardements des ponts d’Aramon, d’Arles et de Montfaucon du 15 août 1944
Quatre jours plus tôt, le Mercredi 2 août 1944, une première alerte retentit vers 11h00, mais les appareils filent plus au Nord ver Orange. A 13h00 les sirènes retentissent à nouveau. La population se précipite vers les abris. La Flak allemande entre en action. Des bombardiers lourds B-24 du 461st Bomb Group sous le commandement du Lt-Col. Knapp frappent de plein fouet avec une remarquable précision le pont ferroviaire de Rognonas qui franchit la Durance avec près de 73% de ses projectiles sur l’objectif. Le pont est coupé net en deux endroits. D’autres objectifs étaient cependant visés lors de cette journée par d’autres formations d’appareils : les viaducs sur le Rhône et les dépôts d’essence du Pontet. Environ 25 soldats allemands furent tués au cours de ce raid. Du côté des civils, les pertes se ‘limitèrent’ à une vingtaine de victimes. Bien loin des 525 morts du raid du 27 mai dans la cité des papes.
Quatre jours plus tard, le 6 août 1944, tandis que les appareils du 461st Bomb Group opèrent de nouveau sur le Sud de la France et attaquent les installations ferroviaires de Miramas, plusieurs vagues de bombardiers américains de la 15th Air Force en provenance d’Italie vont se succéder sur Avignon et ses abords à partir de 8h30. Les B-24 Liberator arrivent par le Sud et débutent leur attaque sur le pont métallique qui enjambe le Rhône. Ils frappent également la campagne avignonnaise entre la Durance et les bords du Rhône, ainsi que l’île Piot et la Barthelasse. Les objectifs étaient à nouveau les ponts et les dépôts de carburant du Pontet. Les B-24 du 464th Bomb Group en provenance de Pantanella en Italie ont pour objectif le dépôt d’essence du Pontet.
Les appareils ont décollé d’Italie à 07h05 et se présentent sur l’objectif à 11h50. Selon le témoignage d’un des membres d’équipages, ce raid fut un des plus faciles et apparemment les cuves de stockage devaient avoir été vidées suite au raid du 2 août car les bombes n’ont pas provoqué de grands incendies. Après l’attaque du 2 août sur ce même objectif, le but de ce raid était de s’assurer qu’elles étaient bien mises hors d’usage. A 13h45, les sirènes annoncent la fin de l’alerte. Les Liberator d’une autre unité, le 465th BG, avaient pour leur part pour objectif le viaduc ferroviaire sur le Rhône, mais l’ouvrage a résisté et se trouve intact une fois la fumée dissipée (voir photo ci-dessus). Un Liberator est abattu sans plus de précisions quant à son unité et le sort de son équipage de 10 hommes.
Plus au sud d’Avignon, Tarascon et Beaucaire sont également bombardées. Les deux ponts qui relient ces deux villes forment une cible de choix et doivent être impérativement coupés. Ce sont des bombardiers moyens de type B-26 Marauder attachés à la 12th Air Force qui sont en charge de cette mission. Les appareils ont décollé de Sardaigne (voir photo principale) et vont effectuer deux frappes. La première attaque a lieu le matin sur le pont ferroviaire. Même si l’objectif est noyé sous les bombes, elles s’éparpillent largement vers le Sud (photo ci-dessus).
La deuxième vague d’attaque qui se présente à 18h30 est beaucoup plus précise et touche l’objectif (photo ci-dessus). Le pont routier est épargné, mais il ne faudra pas beaucoup de temps pour qu’il soit mis hors d’usage (photo ci-dessous). En préparation des opérations de débarquement en Provence, toutes les voies de communication et de repli doivent être coupées afin d’empêcher l’armée allemande de se disperser lors de son repli.
Grégory Pons
Sources : « AVIGNON 39/44 » de Robert Bailly – Archives du 461st Bomb Group – Archives du 464th Bomb Group – Archives du 17th Bomb Group.
(Inédit) Il y a 80 ans, les bombardements des ponts d’Aramon, d’Arles et de Montfaucon du 15 août 1944
Après les clichés inédits du 1er bombardement américain sur Avignon qui fera 525 victimes le 27 mai 1944, Grégory Pons nous propose une nouvelle série de photos provenant de sa collection personnelle ainsi que des archives de l’US Air Force. L’avignonnais, spécialiste de l’aviation américaine de cette époque et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, revient notamment sur l’attaque de la gare de marchandises de Petite Vitesse qui va brûler pendant 48 heures.
Après le terrible bombardement du 27 mai 1944, les bombardiers lourds américains reviennent le 25 juin 1944 sur Avignon avec pour objectifs à nouveau la zone de Foncouverte et les rotondes de la SCNF Route de Marseille, les ponts sur le Rhône, le centre téléphonique régional du Pontet et la gare de marchandises de Petite Vitesse en Courtine. L’alerte retentit à 8h45 et va durer 2 heures. Ce sont à nouveau des quadrimoteurs de la 15th Air Force en provenance d’Italie, mais cette fois ce sont des B-24 Liberator. Environ 150 appareils répartis en 3 vagues parmi lesquels se trouvent une formations du 461st Bomb Group ayant décollé de Torretta (à proximité de Cerignola dans le sud de l’Italie. Les bombardiers vont effectuer leurs largages selon des axes différents, visiblement pour leurrer la Flak (défense anti-aérienne allemande).
Une centaine d’immeubles détruits et une quinzaine de morts Les dégâts sont importants, une centaine d’immeubles sont à nouveau détruits, dont 25 totalement. On déplore également 15 civils tués et une soixantaine de blessés. La gare de Petite Vitesse, qui avait été totalement ratée lors du premier raid du 27 mai, est cette fois-ci sérieusement endommagée. Les voies sont détruites et de nombreux convois en stationnement sont littéralement pulvérisés. Les incendies des wagons chargés de marchandises et de combustibles provoquent d’épaisses colonnes de fumée dense qui s’élèvent dans le ciel et sont visibles à des kilomètres. Le feu va faire son œuvre pendant près de 48 heures.
Le maire demande aux riverains de s’éloigner des voies ferrées Le pont à haubans qui relie Avignon à la Barthelasse (à la place de l’actuel pont Daladier) est totalement coupé ; mais les Allemands vont s’atteler à le remettre en service. Quelques bombes frappent même le secteur intra-muros au niveau du Boulevard Raspail et de la rue d’Annanelle. Edmond Pailheret, maire d’Avignon, rédige cette fois un communiqué aux termes duquel il appelle les personnes demeurant près des voies ferrées, ponts et tout autre objectif stratégique de quitter leurs logements par crainte que les raids ne gagnent en intensité. La préparation au débarquement allié en Provence va se poursuivre de façon méthodique et faire des ponts sur le Rhône et la Durance des cibles de premier ordre. Avignon sera de nouveau prise pour cible dans le cadre de ces opérations.
Grégory Pons Sources : « AVIGNON 39/44 » de Robert Bailly-Archives du 461st Bomb Group
(Inédit) Il y a 80 ans, les bombardements des ponts d’Aramon, d’Arles et de Montfaucon du 15 août 1944
Le 27 mai 1944, une centaine de bombardiers de l’US Air Force vont larguer près de 350 tonnes de bombes sur la cité des papes. En raison de la présence de plusieurs ponts et d’un nœud ferroviaire pouvant empêcher la retraite des Allemands en prévision du futur débarquement de Provence, la cité des papes ne sait pas encore qu’elle constitue une cible de tout premier ordre pour les Alliés. Après ce premier bombardement, le plus meurtrier qui aura coûté la vie à 525 personnes, Avignon et ses alentours seront ciblés presque une dizaine de fois jusqu’au 25 août, date de la libération de la ville. Retour sur cet événement tragique survenu il y a 80 ans par Grégory Pons, avignonnais spécialiste de l’aviation américaine de cette époque et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet (voir en fin d’article), qui partage des clichés inédits provenant des archives de l’US Air Force et de sa collection. Par ailleurs, d’ici la fin de l’été, nous vous proposerons d’autres photos inédites de la collection de Grégory Pons de plusieurs autres bombardements marquants.
« Les alertes se sont succédées à plusieurs reprises au cours des mois précédents, sans réelle menace pour les Avignonnais qui ne croient pas réellement au fait que leur ville puisse être frappée par un bombardement. Malheureusement en ce samedi 27 mai 1944, la menace est bien réelle et va prendre une majorité de la population au dépourvu. Plusieurs vagues de bombardiers lourds américains de la 15th Air Force basée en Italie vont se succéder avec pour objectifs la gare de triage de Petite Vitesse et les rotondes de la SNCF, le long de la route de Marseille. Nombreux sont les avignonnais qui, depuis leurs fenêtres, observent la vague d’avions ronronnant dans le ciel et qui s’éloigne vers l’ouest. Personne ne sait encore qu’ils vont effectuer un demi-tour pour se mettre dans l’axe de leur objectif pour l’approche finale. De cette manière, les aviateurs américains seront moins exposés aux tirs de la redoutable défense anti-aérienne allemande (la fameuse ‘Flak’) pour filer tout droit vers l’Italie sans avoir à effectuer un virage à 180° les plaçant nécessairement à la merci des tirs ennemis. »
« Avec ses ponts routiers et ferroviaires, la ville d’Avignon offre un objectif de tout premier ordre. »
« Avec ses ponts routiers et ferroviaires, la ville d’Avignon offre un objectif de tout premier ordre car elle constitue le principal nœud ferroviaire et routier du sud de la France, qui doit être impérativement neutralisé. Le but de cette opération est de freiner les forces allemandes lors de leur repli dans les jours qui suivront le débarquement en Provence. L’opération Dragoon est prévue pour le 15 août 1944 mais en attendant, les voies de chemin de fer, gares de marchandises, noeuds de communication et ponts viennent émailler la liste des objectifs pour l’ensemble des unités aériennes alliées basées en Italie, en Sardaigne et en Corse. Une première formation de bombardiers quadrimoteurs B-17 Flying Fortress du 2nd Bomb. Group décolle d’Amendola dans la région de Foggia au sud de l’Italie. Leur trajet va durer près de 5 heures. L’alerte retentit à partir de 10h10 avant que la vague de bombardiers lourds ne déverse ses bombes sur la gare de Petite Vitesse en Courtine. »
En approche par l’est, cette grappe de bombes (en bas de la photo) descend vers les installations ferroviaires du Pontet. Le quartier est sous les bombes, le secteur de Fontcouverte est encore intact. (US NARA)
« La formation évolue à environ 6 000m et l’objectif est visiblement manqué comme le montre un cliché annoté par les analystes du service de renseignements (A-2). Selon leur pointage, sur les 396 bombes larguées, seulement 4 ont touché les rails dans la première zone de 300m autour du point d’impact principal désigné aux navigateurs et opérateurs bombardiers pour effectuer leur visée. La dérive des projectiles a été visiblement mal estimée et vraisemblablement perturbée par le dernier virage de la formation lors de son approche finale. La majorité des bombes frappe la pointe de l’île Piot, la rive droite du Rhône du côté des Angles et la zone agricole au sud des quartiers populaires à proximité de l’élargissement des voies de la gare de triage. Plus d’une cinquantaine de bombes ont même explosé en dehors d’un rayon de 600m par rapport au point central de l’objectif, jusqu’au milieu du Rhône. »
Le complexe des rotondes. Des deux rotondes visibles à droite, une seule sera reconstruite après-guerre.(Coll. de l’auteur)10h50: c’est la gare de triage de Fontcouverte qui est touchée tandis que les Rotondes de la SNCF au niveau de la Route de Marseille sont noyées sous la fumée des explosions. L’objectif a été touché avec beaucoup plus de précision, mais la proximité des logements collectifs entraîne un grand nombre de victimes. (US NARA)
« A la suite de cette première vagues, une autre vague de B-17 en provenance de Lucera (301st Bomb. Group) approche par l’est et largue ses bombes sur des installations dans le secteur du Pontet. Les deux grandes rotondes de la SNCF le long de la route de Marseille ont concentré les largages des premiers appareils et se retrouvent noyées sous un immense voile de fumée. Tout s’est déroulé très vite et du côté des civils, l’horreur et les larmes cèdent la place à la stupéfaction. La liste des tués ne cesse de s’allonger d’heures en heures. Le bilan provisoire est de 350 morts et 500 blessés. Le bilan définitif ira bien au-delà avec 525 morts, environ 800 blessés et près de 650 immeubles rasés, sans compter les milliers de personnes sinistrées qui se retrouvent sans abri. Les forces allemandes ne déplorent quant à elle qu’une trentaine de morts. Un monument érigé à côté de l’église du Sacré-coeur, sur l’avenue Pierre Sémard, rend hommage à la mémoire des victimes des bombardements américains. »
Les obsèques de centaines d’Avignonnais au cimetière Saint-Véran suite au 1er bombardement du 27 mai 1944. Ce raid sera le plus meurtrier. Les Avignonnais auront ensuite retenu la cruelle leçon en ayant appris à craindre ces attaques aériennes. DR
Exposition et commémoration du 80e anniversaire du 1er bombardement d’Avignon Dans le cadre de la commémoration des 80 ans des bombardements d’Avignon, Cécile Helle, maire d’Avignon inaugurera, ce vendredi 24 mai à 18h, le parcours mémoriel ‘Les chemins de la Mémoire’. Accompagnée de Nathalie Gaillardet, adjointe déléguée à Avignon la Républicaine, au devoir de mémoire et aux Anciens Combattants, elle sera présente au monument de commémoration des bombardements situé à l’angle de l’avenue Pierre Semard et celle de la 1re DB. Le 25 mai, c’est le tiers lieu culturel ‘L’éveilleur’ situé 14 impasse Baroni qui accueillera, à 18h, la présentation de l’exposition ‘Avignon meurtrie’ constituée de photographies d’archives et de témoignages recueillis par l’association Bien vivre et Ikigai Prod. Le lendemain, le dimanche 26 mai, les organisateurs proposent un parcours (départ à partir de 17h depuis ‘L’éveilleur’) dans les différents lieux marquants du quartier autour de lecture de textes de Robert Bailly). Visite de l’exposition proposée par la paroisse du Sacré cœur dans l’église. Lundi 27 mai : Journée de commémoration des bombardements avec la visite de l’Eglise du Sacré Cœur 10h30 : Les cloches de l’église sonneront à l’heure exacte des bombardements. 10h30 : Cérémonie au monument des bombardements : présence des écoles du quartier, musique, lectures etc. 11h30 : Pose d’une plaque sur la façade de l’église en mémoire des victimes du Sacré-Coeur
DRDRSource indispensable sur le sujet
Trouvez ci-dessous les différents ouvrages écrit par l’avignonnais Grégory Pons
(Inédit) Il y a 80 ans, les bombardements des ponts d’Aramon, d’Arles et de Montfaucon du 15 août 1944
Alors que la cité des papes va commémorer le 79e anniversaire des bombardes d’Avignon, ce samedi 27 mai à 10h à l’angle de l’avenue Pierre-Sémard et du boulevard de la 1re DB, la commune lance un appel à témoignage à ceux qui ont vécu ces événements.
Dans le cadre du projet du service devoir de mémoire et aux anciens combattants de la mairie d’Avignon, les archives municipales et la Ville d’Avignon font un appel à témoignage pour la création d’un parcours mémoriel sur la Seconde Guerre Mondiale et les bombardements d’Avignon (voir contact en fin d’article). Dans ce cadre, ces derniers appellent ceux qui étaient enfants pendant la guerre à Avignon à témoigner. Ces témoignages seront enregistrés et seront conservés par la suite aux archives de la commune. Ces témoignages doivent aussi permettre la création d’un parcours mémoriel d’une douzaine de panneaux dans le quartier Nord-Rocade à l’occasion du 80e anniversaire de ces événements tragiques. Pour la Ville, cette initiative s’inscrit dans un devoir de mémoire et de célébration des anciens combattants de la mairie d’Avignon.
Les sapeurs de l’armée allemande interviennent sur le pont ‘Eiffel’ de chemin de fer entre Courtine et les Angles.
La ville bombardée 37 fois en 1944 Entre le 27 mai et le 15 août 1944, la cité des papes sera bombardée 37 fois par les forces Anglo-américaines. Ces raids aériens alliés ont visé principalement les ponts, les infrastructures ferroviaires et les postes de commandement allemands. Au total, ces bombardements feront près de 600 morts, dont 525 pour la seule journée du 27 mai, ainsi que plus de 800 blessés
L’essentiel des victimes avignonnaises des bombardements de la seconde mondiale périra lors du 1er raid (ici les cercueils alignés devant le cimetière Saint-Véran). Par la suite, les habitants, plus curieux au départ, apprendront à craindre ces raids aériens meurtriers.
. Durant cette première journée sous les bombes plus d’une centaine de bombardiers déversent pendant 45 minutes 350 tonnes de bombes d’une altitude de 3000 à 4000 mètres sur les installations ferroviaires, la gare de marchandises et le viaduc sur le Rhône. De nombreuses habitations seront détruites, occasionnant un grand nombre de victimes, alors que les cheminots et le dépôt des locomotives des Rotondes sont aussi sévèrement touchés.
Entre le 27 mai au 15 août 1944, la cité des papes sera bombardée 37 fois par les forces Anglo-américaines.
Le 25 juin, 150 avions Liberators de la Royal Air Force bombardent le quartier de Courtine à Champfleury et aux Rotondes. Lors de ce bombardement, quelques bombes tomberont dans les secteurs de la rue d’Annanelle et du boulevard Raspail dans le but de détruire, sans succès, l’hôtel Dominion (l’ancienne sécurité sociale à côté de la caserne de gendarmerie) qui abritait l’état-major allemand.
« 600 immeubles sont détruits mais on ne déplore que 5 morts car les gens avaient obéi aux consignes de prudence, contrairement au précédent passage de l’armada aérienne qui avait attisé la curiosité plutôt que la peur », explique le site avignonlacitemaritale.com. Au total, 2000 bombes seront ainsi larguées sur Avignon rien que durant le mois de juin.
Les B-24 Liberator participeront notamment au raid de la Royal air force du 25 juin.
« Le 2 août, les bombes s’abattent vers la porte Saint-Michel, poursuit avignonlacitemaritale.com. Le viaduc du Rhône, particulièrement visé, n’est pas atteint malgré les 75 tonnes de bombes incendiaires larguées, alors que la cité Louis Gros est en grande partie détruite. La gare des marchandises est terriblement endommagée. On raconte que sous la violence des explosions, des morceaux de métal sont projetés depuis Champfleury jusqu’au quartier de la Balance. » Les impacts des bombes à fragmentation américaines du bombardement du 8 août sont encore visibles sur la façade du collège rue Joseph Vernet alors que le 9 août un bombardement anglais a raison du pont suspendu sur le Rhône.Le débarquement de Provence du 15 août, puis la libération d’Avignon le 25 août 1944 mettront, un terme définitif à ces raids sur la ville.